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Nous sommes Mythes et Légendes

Posté par francesca7 le 25 décembre 2015

 

2 ConteMythes et légendes exercent sur nous un empire ambivalent balançant sur un pendule interne allant de la fascination primale à un agacement devant leur complexité et leur hermétisme. Il est commun de penser les mythes comme une parure d’imaginaire ; voire comme des affabulations naïves support d’une allégorie infantile. La prise en compte des légendes et mythes accolés à des civilisations disparues est un moyen prisé pour comprendre et reconstituer les mœurs, institutions et coutumes d’anciennes peuplades par extrapolation des réalités cultuelle et culturelle accolées à leur mythologie. Dans un sens commun, les mythes et légendes constituent aussi un creuset rempli d’éléments anciens plus ou moins bien identifiés, transmis par une tradition perdue dans les limbes de l’oralité ; relatant les pérégrinations de Dieux et Déesses qui s’aiment, s’enfantent, se combattent, se haïssent et descendent aux enfers pour mieux en revenir.

Néanmoins, cette vision des mythes ne constitue que la surface émergée et profane de l’iceberg car, une fois entraperçu le fil de la pensée, terreau de leurs racines, les mythes déroulent en nous la pelote de notre psyché. Nouveaux compagnons étrangement familiers d’une exploration de notre intimité connectée à l’imaginaire souche de ces contes fabuleux qui parlent à l’enfant qui ne cessera de vivre en nous. Notre siècle déjà entamé par une décennie chaotique semble avoir oublié ses Mythes, ou plutôt, les a refoulés dans le monde flou des fables. Modelée par la prégnance de l’impérium technologique, notre époque demeure inféodée, tant à la science qu’aux certitudes affirmées par les religions révélées du Livre.

Les mots ont été modifiés, le sens s’est égaré dans deux millénaires de rejet de toute divinité « païenne ». Mais lever le voile reste toujours possible et c’est bien là notre propos. Avant toute autre avancée, notons que discourir du mythe ne peut se concevoir sans, en amont, tenter de le définir et le cerner au travers de nombreux auteurs qui lui ont consacré une importante partie de leur œuvre. Si une multiplicité de citations peut de prime abord paraître décousue et aussi déroutante qu’un patchwork à la forme bien peu gestaltienne, n’oublions pas que le mythe ne se donne qu’à ceux et celles qui savent le prendre. Mircea ELIADE nous en propose par exemple une définition éclairante lorsqu’il nous explique que le mythe est « une histoire sacrée ; il relate un événement fabuleux des « commencements »…

Le mythe raconte comment, grâce aux exploits des Êtres surnaturels, une réalité est venue à l’existence ». Nous laisserons ensuite la parole à Annick de SOUZENELLE avec à sa charge la mission de nous exposer en quoi les mythes, fondateurs de toute croyance païenne, sont mis à mal par notre ère emballée où les enfants ont tellement de choses à faire qu’il ne leur reste plus de temps et d’espace pour se faire. « Les mythes sont là, notre patrimoine sacré est immense, mais nous ne savons pas le déchiffrer, nous n’avons jamais vraiment vécu son langage, ou plus exactement nous avons rabaissé son langage au niveau de notre vécu banal au lieu de nous laisser porter par lui aux nouveaux plans de conscience auxquels il nous invite. Ce faisant, le ressentant infantile, nous l’avons éliminé de nos matériaux scientifiques.

Et nous en sommes au point où, la science s’imposant à nous comme seul juste et sécurisant cadre de référence, nous avons éliminé le langage du  mythe du cœur même  de notre vie. Dénutris, assoiffés, ou bien nous courons vers les pays encore capables de nous donner cette nourriture, ce langage, ou bien nous restons inanimés aux pieds de nos propres richesses, incapables de les reconnaître, offerts à toutes les maladies mentales qui ne sont que rachitisme spirituel. Jung peut jeter son cri d’alarme ! Il est, me semble t-il, de la plus grande urgence de redonner au conte, à la légende, au mythe, au rituel, leur place dans notre vie et de les laisser nous informer. C’est là le chemin de la Connaissance.»

L’auteure cite ici JUNG, sans doute en référence à l’intégralité de son œuvre dans laquelle mythologie et symbolisme se tricotent avec la psyché et les archétypes portés par l’inconscient collectif. Une position que ce dernier exprime clairement dans « Ma vie » lorsqu’il nous dit que « parmi les malades dits névrotiques d’aujourd’hui, bon nombre, à des époques plus anciennes, ne seraient pas devenus névrosés, c’est-à-dire n’auraient pas été dissociés en eux-mêmes, s’ils avaient vécu en des temps et dans un milieu où l’homme encore relié par le mythe au monde des ancêtres et par conséquent à la nature vécue et non pas seulement vue du dehors, la désunion avec eux-mêmes leur aurait été épargnée ». JUNG allant même jusqu’à totalement corroborer les affirmations précé- dentes lorsqu’il écrit qu’ « à mesure que la connaissance scientifique progressait, le monde s’est déshumanisé. L’homme se sent isolé dans le cosmos, car il n’est plus engagé dans la nature et a perdu sa participation affective inconsciente, avec ses phénomènes.

Et les phénomènes naturels ont lentement perdu leurs  implications symboliques.

Nous sommes Mythes et Légendes dans LEGENDES-SUPERSTITIONS 220px-Reynard-the-fox

Le tonnerre n’est plus la voix irritée d’un dieu, ni l’éclair de son projectile vengeur. La rivière n’abrite plus d’esprits, l’arbre n’est plus le principe de vie d’un homme, et les cavernes ne sont plus habitées par des démons. Les pierres, les plantes, les animaux ne parlent plus à l’homme et l’homme ne s’adresse plus à eux en croyant qu’ils peuvent l’entendre. Son contact avec la nature a été rompu, et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques. Les symboles de nos rêves tentent de compenser cette perte énorme. Ils nous révèlent notre nature originelle, ses instincts et sa manière particulière de penser. Malheureusement, ils expriment leur contenu dans le langage de la nature, qui est étrange et incompréhensible pour nous ». Vous l’aurez compris, nous sommes des créatures psychiques intrinsèquement progéniture et vecteurs de propagation du Mythe.

C’est, en effet, un besoin naturel  de raconter des histoires, de dire nos croyances en faisant sens de notre essence divine.

Joseph CAMPBELL décrit la mythologie comme ayant quatre fonctions de base:

• la fonction mystique c’est-à-dire l’expérience et la crainte de l’univers;

 • la fonction cosmologique visant à expliquer la forme et l’image de l’univers;

• la fonction sociologique substrat, soutien et validation d’un certain ordre social;

• la fonction psychologique (pédagogique), appui pour vivre sa vie en toute humanité

SOURCE  : Joseph CAMPBELL https://lunebleuezine.files.wordpress.com

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l’Eucalyptus – Voyageur de l’Astral

Posté par francesca7 le 25 décembre 2015

 

EucalyptusL’Eucalpytus est la première plante que je contactai en suivant une méditation guidée. Avant de m’installer dans la maison où je vis, je n’en avais jamais vu. Cet arbre-là est élancé et conserve ses feuilles, d’un gris bleuté, en hiver. L’Eucalyptus que nous avions périt en 2006. Nous le remplaçâmes par un autre qui subit le même sort. Nous décidâmes d’un commun accord qu’il n’était visiblement pas arbre à s’haibuter à nos terres. J’abandonnai du même coup le rêve d’en conserver un. C’est bien dommage. A l’époque, je sentais confusément que c’était un arbre puissant. A mes yeux, il demeure celui qui s’offrit le premier à mon contact. Il fut le premier qui se donna à connaître « en esprit ». Pour cette raison, il est particulièrement cher à mon coeur.

C’était le 16 juin 2007. Je crois bien que c’était un samedi. Je m’installai et préparai mon corps à la méditation. J’équilibrai mes chakras suivant un exercice auquel j’étais déjà habitué. Je l’observai longuement puis, je fermai les yeux. La Tanière de l’Eucalyptus m’apparut sous la forme d’un tipi, de forme. La porte se trouvait sur la gauche. Je n’en vis tout d’abord qu’une sorte de paravent la protègeant, suspendu sur des troncs eux-mêmes plantés fermement dans le sol. Pas de dessin particulier. Je sentais intimement que la tente était faite de peau d’ours. Mais je n’aurais pu dire pourquoi. Je m’approchai. La porte se révéla dans ton toute sa rondeur. C’était un cercle marquée en noir par l’empreinte immense d’un ours. L’animal devait être important pour cette plante. J’entrai. A l’intérieur, Il n’y avait pas de meuble. Juste une bougie violette, torsadée, à gauche, posée sur un grand disque en bois posé à même le sol. La coupe se montrait, elle, plate et large, avec un aigle dessiné dessus.

C’est alors que le personnage apparut. Celui qui devait m’informer sur l’esprit de l’Eucalpytus, le représenter, l’incarner à mes yeux d’humain. Il s’agissait d’un loup, de couleur crème. Ses yeux adoptaient une forme bizarre. Ils dessinaient le corps de deux superbes oiseaux verts se regardant, peut-être des perroquets.

 J’observai la bougie. Je savais qu’elle pouvait me donner des indication sur le monde, la réalité dans laquelle agit l’Eucalyptus. La base de la flamme était verte. En médecine, tout le monde sait que l’Eucalyptus agit sur les sinus et qu’il dégage également les bronches. La couleur verte a donc deux symboles : le chakra cardiaque (qui est aussi celui des poumons) et celui de la médecine. Le corps de la flamme, lui, était orange. Elle vibrait lentement, comme sous l’impulsion du rythme cardiaque (chakra du cœur). Elle était haute et régulière.

 Je m’approchai alors de la coupe. Je savais qu’en buvant son contenu, le végétal accepterait peut-être de me prodiguer un conseil. Le liquide de la coupe était métallique (symbole lunaire) et bouillonnant. Son goût induisit en moi une lumière d’un bleu profond (celui de la nuit). Je vis également un aigle figé dans le ciel, dont chaque aile était marquée d’un œil bleu.

 Je vins ensuite au livre dans lequel je pourrais trouver des indications sur la vie spirituelle de l’arbre. Je n’y lus que deux mots : « merveilleux arôme ». Ce qui me sembla des plus nébuleux !

 Je savais que la méditation se terminerait par un don. Non pas un présent offert par la plante mais bien un cadeau que « je » lui offrirais. Un don de l’esprit. Pas conscient. Pas réfléchi. Un symbole spontané. Une énergie offerte de l’homme au végétal. Mon âme offrit au loup une lampe à huile, dont la forme évoquait assez fort la forme de la tente. D’ailleurs, le bec se tournait vers la gauche, comme la porte du tipi. 

Je remerciai le loup à la robe crème et sortis du tipi avant de revenir à la conscience ordinaire. Je consignai toutes mes observations et me mis aussitôt à réfléchir à leur sens.

Différents symboles apparus ici sont liés à la lune :

-le liquide métallique argenté dans la coupe,

-la vision d’un ciel nocturne (bleu profond)

-le loup est un animal qui hurle à la lune.l'Eucalyptus - Voyageur de l'Astral  dans FLORE FRANCAISE 800px-Eucalyptus_gall

Dans le feuillage de la plante, on retrouve des touches de bleu et d’argent qui ne sont pas sans rappeler la nuit et la lune qui la traverse. L’Eucalyptus a donc peut-être des associations lunaires (réflexion qui me fut confirmée par le livre « la bible de la magie naturelle »).

 La lune est l’astre de la nuit, donc du sommeil et des rêves. Dans cette méditation apparaissent deux animaux associés au rêve :

-le loup, qui est l’animal sensé représenter l’âme de l’eucalyptus,

-l’ours, dont la peau sert à fabriquer la tente visualisée au cours de la méditation. On retrouve également son empreinte sur la porte. L’ours est donc le protecteur de l’âme de l’Eucalyptus qui a choisi, elle, de se manifester sous la forme d’un loup. Il est étonnant de remarquer combien l’Eucalyptus attire les koalas. Cela n’est sans doute pas une coïncidence. L’ours apparait dans la visualisation sous des symboles protecteurs ; c’est sa peau qui a permis de fabriquer la tente. L’entrée est, somme toute, protégée par son empreinte. Porter des feuilles d’eucalpytus peut donc servir pour se protéger.

L’ours est le corps de l’eucalyptus. Le loup en est l’âme. Les deux sont liés à une même plante, mais pas de la même manière. Le loup et l’ours sont associés au rêve et au sommeil, dont on sait qu’ils sont étroitement connectés à la nuit et donc à la lune. Si l’ours a tendance à être solitaire, le loup, lui, vit en meute. Cette plante a donc aussi une fibre sociale. L’ours protège. Le loup guide dans le monde de l’obscurité, celui du sommeil, des rêves, des esprits. Il ne serait pas étonnant que certains utilisent l’eucalpytus pour protéger (par l’ours) et guider (par le loup) leurs voyages astraux, afin d’y voir clair dans leurs rêves et leur méditation, voire même pour contacter les Esprits.

 D’ailleurs, quelques semaines avant la méditation, j’avais décoré mon Eucalpytus de pièges à rêves et de plumes… Hasard ? Ou traduction d’une réalité que je savais déjà inconsciemment ? Le lien entre l’Eucalyptus et le monde d’en haut, son lien avec le monde des rêves. Une semaine après la méditation, je découvris que les aborigènes d’Australie gravent leurs rêves, leurs mythes sur de l’écorce d’eucalyptus. Non, décidément, ce n’était pas un hasard. 

Le conseil donné par la plante s’était matérialisé sous la forme d’un aigle dont les ailes sont marquées d’un œil. Le conseil peut donc être : regarde les choses d’en haut. L’Eucalyptus a un feuillage très vertical, donc très connecté avec le ciel. Voir les choses d’en haut, c’est, finalement :

-une invitation à s’élever,

-à se détacher des évènements en les regardant « d’en haut ».

-élever son regard (peut-être en ouvrant son 3ème œil)

 Mais pourquoi d’en haut ? Parce que l’on perçoit mieux les choses dans leur contexte quand on est en hauteur. On comprend mieux les choses. Les problèmes sont relativisés, rendus à leur juste importance.

 Cela dit, l’aigle, ici, plane dans un ciel nocturne, dont on sait qu’il est proche des esprits. L’Eucalyptus peut donc aider aux contacts avec le monde invisible (vu que nocturne) et d’en haut (vu que ciel). L’ours protège le voyageur du rêve, de l’astral et de la méditation. Le loup le guide. L’aigle, quant à lui, le porte sur ses ailes. Les 3 aspects (protection, guide, transport)  sont ici concentrés dans l’action d’une seule et même plante : l’Eucalyptus. N’est-ce pas merveilleux ?

 Médicalement, L’Eucalyptus a comme vertu connue de dégager les sinus. Sinus qui entourent, eux,  la zone du troisième œil. On pourrait presque affirmer que l’Eucalyptus dégage d’une certaine manière le troisième œil. Celui qui permet de voir au-delà de la réalité physique, de voir avec son intuition. L’œil de l’astral, des rêves. Cela rejoint ce qui a été dit précédemment. Les deux yeux sur les ailes de l’aigle en sont vraisemblablement un symbole. Elever son regard, c’est également ouvrir son troisième œil. Voir dans le monde des rêves. Voir dans l’autre monde.

Quelques semaines plus tard, je lus ceci sur internet :   »Eucalyptus globulus est un sage qui a atteint l’illumination, enfin libéré de l’emprise des sens, en accord parfait avec l’univers qui l’entoure. C’est encore l’Aigle Royal qui plane loin au dessus du temporel qu’il a depuis longtemps dépassé. Cependant cette caractérologie exceptionnelle amène à l’incompréhension des autres et il faudra beaucoup de patience au thérapeute pour asservir pleinement cette grande huile essentielle. »

Je n’avais pas rêvé, l’aigle méritait sa place dans cette méditation.

A ce jour, je n’ai toujours pas trouvé la signification que pourrait revêtir les deux mots écrits dans le livre montré par l’esprit de l’Eucalyptus : « merveilleux arôme ». Peut-être son odeur ouvre-t-elle la porte des mondes de l’Esprit ? C’est possible quand on se penche sur tout ce que je viens d’expliquer. Quant à la lampe à huile que « je » lui ai offert, je ne sais pas. Se pourrait-il que le principal mode d’interaction entre l’humain et l’Eucalyptus doive passer par l’aromathérapie, le massage à l’huile, l’utilisation de son huile ? C’est possible. A ce jour, j’ignore comment l’interpréter autrement.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL’Eucalyptus, guide, protecteur et transporteur des mondes du rêve m’a montré, en quelques minutes, des aspects fascinants de son existence. Je suis intimement convaincu que chaque plante dépasse largement le monde physique et existe dans les univers spirituels. Aucune plante n’est ici par hasard. Chacune à quelque chose à nous enseigner. Chacune a un rôle à jouer sur les terres de l’esprit. Chacune est une âme que nous pouvons rencontrer. Il suffit simplement d’y croire, de l’accepter et de s’ouvrir à elles. Dans un livre feuilleté un jour sur l’étagère d’une librairie, je découvris que je faisais partie d’un groupe d’âmes dénommé « les alchimistes fées ». Un nom étrange désignant des personnes qui « spiritualisent » la matière, qui vont bien au-delà du monde sensible. Je suis un fou qui parle aux plantes. Mais en ce samedi du mois de juin, en 2007, je découvris qu’elles me parlaient aussi. Et, surtout, que je n’avais pas à chercher des maîtres humains, des guides spirituels. Ce sont les plantes qui m’enseignent. Je suis élève des Maîtres Végétaux.

Lire d’autres textes sur http://sentierdesfaunes.canalblog.com/

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