Les Docteurs Miracles en France
Posté par francesca7 le 21 décembre 2015
Le Curé d’Ars, le saint guérisseur
Jean-Marie Baptiste Vianney (1786 -1859), curé du village d’Ars (Ain), est proclamé « saint » en 1925 et « patron de tous les curés de l’univers » en 1929. Il voit les saints, converse avec les anges gardiens et connaît les péchés de chacun. Au cours de sa vie, il entre plusieurs fois en lévitation et après sa mort, son corps s’avérera incorruptible.
Arrivé en Ars en 1818, il fonde rapidement une école pour filles, devenue orphelinat, et prend soin des plus pauvres. Au propre comme au figuré, il donne tout à ses paroissiens – au départ deux cents paysans – et passe, à la fin de sa vie, jusqu’à seize heures par jour à confesser. Il meurt d’ailleurs d’épuisement à 73 ans. Le Père Philippe Caratgé souligne lors du colloque d’Ars 2009 (citant Alfred Monnin, 1864) qu’il s’agit avant tout pour le curé d’Ars « de guérir les plaies de l’âme ». « Quand on est tombé dans un gros péché, disait-il, il faut avoir recours au médecin, qui est le prêtre, et aux remèdes, qui sont les sacrements. » Dès lors, on a souvent comparé l’église d’Ars à un hôpital, « le grand hôpital des âmes », comme l’a écrit Monnin.
Et aussi: « Il savait l’endroit du cœur où il fallait frapper; et le trait manquait rarement son but… Ce que d’autres n’auraient pu par de longs discours, il l’opé- rait d’un seul mot. » Il guérit l’âme qui elle-même guérit le corps. Mais certains paroissiens se comportent avec leur âme, dès la sortie du confessionnal, comme un malade guérit qui se planterait un couteau dans le ventre ! Sur la maladie, il démontre que l’amour divin est indissociable du respect du libre arbitre : « On ne doit pas enlever la croix à des épaules qui savent si bien la porter. » Mais si la souffrance résulte d’une forme de « négativité », il encourage le pénitent à s’ouvrir à la miséricorde divine.
Bruno Groening, le « Dr Miracle »
Né en Pologne, Bruno Groening (1906 – 1959) constate très jeune qu’il influence positivement les êtres autour de lui. Il exerce divers métiers manuels puis, en 1949, il devient célèbre pour guérir des centaines de personnes de graves maladies lors de discours publics. Le « Dr Miracle » se réfère à « une puissante force venant du cosmos », et compare Dieu à une inépuisable source d’énergie vitale, un « courant guérisseur ».
L’homme est un récipient qui doit se remplir de cette force, en se « branchant » au moins deux fois par jour.
La maladie est la conséquence matérielle de « l’écart » entre Dieu et l’homme, via l’accumulation d’énergie négative. « Dieu est le plus grand médecin », dit-il. Il invite cependant chacun à ne pas croire aveuglément ses propos, mais à faire l’expérience en soi-même et ressentir le courant guérisseur. À l’époque, son cas défraye la chronique et effraie les sceptiques. Un immense débat s’empare de l’Allemagne, et des confirmations médicales sont apportées. Il déchaîne les passions et s’attire les foudres à la fois de médecins influents, d’ecclésiastes, de juristes et même d’anciens collaborateurs.
À la mort de Bruno Groening à Paris en 1959, son procès culmine, et le jugement ne sera jamais prononcé. Comme ses illustres semblables, il continuerait à guérir après sa mort.
Un médecin sceptique, Gerhard Blaettner, a été récemment convaincu lorsque sa femme – après plusieurs de ses patients – a brutalement guéri de polyarthrite rhumatoïde, suite à l’étude des enseignements de Groening. Lui et ses confrères ont étudié et validé plus de deux cents cas de guérisons liés aux enseignements, dont des migraines, névralgies sévères, paralysies après accident vasculaire, toxicomanies…
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