L’exclusion des filles pour les études
Posté par francesca7 le 17 décembre 2015
Les femmes exclues de l’enseignement ne peuvent développer leurs connaissances que grâce à des pères, des frères, des maris lettrés et possédant des bibliothèques, comme Christine de Pisan qui a tant plaidé au 15° siècle pour que les filles reçoivent une éducation comme les garçons et ne soient pas cantonnées à filer la laine et aux ouvrages de broderie
Fin XIXème – début XXème les filles sont éduquées pour les travaux ménagers, la cuisine, le ménage, apprendre à s’occuper d’un nourrisson….Tout cela en vue uniquement de les marier pour qu’elles forment de « parfaites ménagères ». Elles apprennent la vie pratique et utilitaire.
L’ enseignement dispensé n’a aucun lien avec le savoir intellectuel. Les écoles de la première moitié du XIXème siècle forment donc les jeunes filles pour devenir des femmes chrétiennes, des épouses aimables, des mères tendres, des économes attentives dans la plus grande tradition de la France du XIX° siècle. La Révolution de 1789 ne semble pas avoir laissé de traces car elle fut avant tout une histoire d’hommes et de bourgeois en particulier qui considéraient la femme comme avant tout une mère et une épouse.
Après 1850, l’enseignement secondaire des filles devient l’affaire de débats politiques. La nature des écoles changent: les rares établissements laïcs sont financièrement plus fragiles et cèdent la place aux pensions religieuses jusque dans les années 1880.
Du XIXème à la première moitié du XXème siècle, pendant près d’une centaine d’années, en dépit des lois qui instaurent l’enseignement obligatoire, les mentalités ne changent guère: les filles sont toujours considérées comme le précise la citation suivante: « Donner la même éducation aux filles et aux garçons, c’est confondre ce que la nature, le bon sens, l’ordre, la société, la religion commandent de distinguer. » déclare Mgr Donnet, archevêque de Bordeaux. La France reste donc profondément conservatrice à l’égard des jeunes filles et des femmes. L’Eglise et les politiques se chargent de maintenir les mentalités ancestrales: deux idées essentielles marquent donc cette époque:
- l’Eglise refuse l’égalité des sexes devant l’éducation et l’instruction.
- Elle reste donc une barrière dans le développement de l’instruction des filles, or l’Eglise occupe toujours une place prépondérante dans notre pays car plus de 90% de la population pratique régulièrement et écoute les préceptes enseignés.
Avant la IIIème République, les filles étaient exclues de la scolarité. La femme devait être une parfaite épouse et une mère de famille dévouée. Cependant, des textes, réformes, décrets et lois sont venus briser cette idée reçue.
Les filles peuvent désormais accéder à la scolarité. L’école est synonyme d’épanouissement et de liberté même si la mixité mettra beaucoup de temps avant de s’installer en France (1968) et ainsi s’affirmer comme une valeur Républicaine. Pouvant désormais passer des examens, elle deviendra très tard l’égal de l’homme même si l’Eglise s’y oppose fermement.
On peut considérer l’école républicaine ouverte aux filles comme un laboratoire expérimentale de la future société française.
Je suis le président d’un musée situé en Touraine. Nous organisons une exposition temporaire sur le travail des femmes.
Le dessin ci-dessus m’intéresse et si vous en avez d’autres sur ce même thème, merci de m’indiquer quelles sont les conditions d’utilisations dans une exposition.
Cette exposition aura lieu pendant les journées du patrimoine 2020 et ensuite elle est prévue pour être visible en juillet et Août 2021.
Merci de votre réponse
ASSOCIATION LES AMIS DU MUSEE DU BOUCHARDAIS
MAIRIE
37220 L’ILE BOUCHARD