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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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TIRER LE DIABLE PAR LA QUEUE

Posté par francesca7 le 1 octobre 2015

 

EXPRESSION FRANCAISE

 Diable

Le diable est un personnage de la plus haute importance dans la mythologie occidentale des siècles passés. Il est même étonnant, à la réflexion, que les chrétiens aient cru devoir donner à leur Dieu un rival de cette envergure, sinon dans les hautes sphères de la théologie, du moins dans l’imagination dite populaire. C’est vrai qu’il faut essayer de contenter tout le monde. 

Donc en tant que chef de l’opposition, le diable, dit Satan, ou Lucifer, ou encore le Malin, a laissé des traces abondantes dans l’historie de la langue. Les plus vivantes encore à l’heure actuelle sont des locutions telles que « pauvre diable », « aller au diable », « se faire l’avocat du diable » – du religieux qui, à Rome, est chargé de contester les mérites d’un futur saint dans une procédure de canonisation – ainsi que l’expression courant des misères laborieuses : « tirer le diable par la queue ». 

Etant donné le caractère hautement mystérieux du personnage invoqué, je suppose qu’il est assez normal que cette façon de parler reste totalement opaque, et que les essais d’explication  à son sujet soient demeurés vains. Comme l’avoue P.Guiraud, « nous devons renoncer à savoir pourquoi on dit : tirer le diable par la queue » On est donc réduit à évoquer des directions et à formuler des hypothèses. 

Tout d’abord l’expression ne paraît pas particulièrement ancienne ; les premiers exemples remontent à la première moitié du XVIIè sicèle. Scarron fait dire au comédien la Rancune dans le Roman comique (1651) : « Je brouille un peu du papier aussi bien que les autres ; mais i je faisais des vers aussi bons la moitié que ceux que vous me venez de lire, je ne serois pas réduit à tirer le diable par la queue et je vivrois de mes rentes… » Dix ans plus tôt Oudin définissait l’expression : Travailler fort pour gagner sa vie ». 

Maurice Rat l’explique ainsi : « L’homme dénué de ressources et à bout d’expédients finit par recourir à l’assistance du diable ; le Malin la rebute, tourne le dos au malheureux qui l’implore, pour l’induire davantage en tentation ; l’autre alors le tire par la queue ». 

Peut-être, mais c’est faire comme si le diable était un voisin familier qui apparaît en personne, en cornes et en queue, à la demande, et si la scène se reproduisait quotidiennement à tus les carrefours ; les Locutions naissent généralement à partir d’événements concrets, de manifestations réelles et non de songes plus ou moins collectifs. Faut-il rapporter cette allégorie à quelque passage traditionnel des anciens Mystères où les malheureux auraient supplié le diable doit leur venir en aide ? On ne trouve aucune trace de ce genre de scène dans les spectacles en question. Peut-on penser aux sorcières poussées par la misère à invoquer le diable ? Rien ne permet de l’affirmer ; Mais surtout une telle interprétation ne tient pas compte du sens d’efforts continuels et mal rémunérés ; et surtout la damnation qu’elle suppose s’accorda mal avec l’idée de travail honnête que contient l’expression. 

Par contre, retenir par la queue un animal qui tente de s’échapper, un veau ou un cochon par exemple, est l’image même d’une agitation et d’un effort un peu désespéré, au résultat précaire. En général tenir un animal par la queue est le plus mauvais moyen de le maîtriser, le plus malcommode, celui qui donne le plus de peine et qui en outre présente toujours le danger de se faire « conchier ». « Il n’est mie loin du cul qui a la queue le tient », dit un proverbe antérieur au XVè siècle – sans que l’on sache du reste de que la bête il s’agit. C’est l’inverse de la manière facile de s’emparer d’un bestiau qu’époque cet autre vieux proverbe : « Dieu donne le boeuf, mais ce n’est pas par la corne », c’es t à dire il faut se donner du mal pour le mettre dans son étable ; Cela dit pourquoi essayer de retenir le diable. Faute de solution je hasarderai une hypothèse personnelle. 

Autant que l’on puisse en juger, l’expression semble signifier dès le départ que malgré le travail on manque d’agent pour vivre. « Faut-il toujours labourer et tirer le diable par la queue ?  » dit Mme de Sévigné. Or depuis des temps fort lointains on disait d’une bourse vide qu’elle contenait le diable ; cela à cause de la croix que portaient au revers les anciennes pièces de monnaie. Cette croix était le symbole de l’argent, comme l’indique Villon dans sa Requeste à Monseigneur de Bourbon :

 

Francoys Villon, que Travial a dompté

A coups orbes, par force de bature,

Vous suplie par ceste humble escripture

Que lui faciez quelque gracieux prest.

Argent ne pens a gippon n’a sainture

Beau sire Dieux ! je m’esbaïs que c’est

Que devant moy croix ne se comparoist

Si non de bois ou pierre, que ne mente

Mais s’une fois la vraye m’apparoist,

Vous n’y perdrez seulement que l’attente.

 

La « Vraie croix » est ici celle des louis et pistoles. C’est la seule image qui puisse chasser le diable, lequel, par contre, peut loger à son aise dans une bourse complètement vide d’écus. 

Un homme qui n’avait ni crédit, ni ressource,

Et logeant le diable en sa bourse,

C’est-à-dire n’y logeant rien.

S’imagina qu’il ferait bien

De se pendre…

 raconte La Fontaine (Fable IX,16). Au XVIè siècle Mellin de Saint Gelais, le poète de François 1er met en scène le vieux dicton, lorsqu’un charlatan ayant fait le pari de montrer le diable à l’assistance exhibe soudain une bourse vide avec ce commentaire : 

Et c’est, dit-il, le diable, oyez-vous bien ?

Ouvrir sa bourse et ne voir rien dedans.

 Il est intéressant de  noter que l’idée de cette veille facétie a traversé les siècles dans la bouche des impécunieux. On la retrouve intacte après 1900 chez un vieux carrier du Gâtinais cité par son fils : « Mon père il disait : « Le Bon Dieu, c’est quand mon porte-monnaie il est plein, quand il est vide, c’est le diable ». 

Les anciennes bourses étaient fermées par un lacet, le fameux « cordon de la bourse », que l’on serre ou desserre selon les besoins, et qui sert à la suspendre à la ceinture ou à la porter à la main. Ce cordon serait-il la queue du diable quand la bourse est vide ?… Tirer le diable par la queue, une image désargentée associée à l’idée de lutte avec un animal saisi par cette extrémité ?… La proposition est engageante. Est-elle vraie ?… Mystère !

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

Publié dans EXPRESSION FRANCAISE | Pas de Commentaire »

LA ROSE, toute une histoire

Posté par francesca7 le 1 octobre 2015

 

« Douce, belle, amoureuse et bien-fleurante Rose,
Que tu es à bon droit aux amours consacrée !
Ta délicate odeur hommes et Dieux recrée,
Et bref, Rose, tu es belle sur toute chose. »

Pierre de Ronsard, Second Livre des Amours (1578)

 
De Ronsard à Shakespeare en passant par Verlaine… Nombre de poètes ont trouvé en la rose l’allégorie de l’amour. Vénérée par les hommes depuis l’Antiquité, la reine des fleurs sait exprimer à elle seule toutes les nuances des sentiments. Au fil de son histoire, elle s’est forgé un langage complexe. Si elle est aujourd’hui la fleur coupée la plus vendue au monde notamment à l’occasion de la Saint-Valentin, il est nécessaire de connaître ses codes afin d’envoyer à votre destinataire un message fidèle à vos émotions, et éviter les malentendus !

 Rose

Quelle couleur de roses offrir ?

Blanches, rouges, roses… quelle que soit la couleur des fleurs, un bouquet de roses fera toujours plaisir à votre destinataire. Il est toutefois conseillé de respecter quelques règles du langage des fleurs pour exprimer au mieux vos sentiments et ne pas commettre d’impair que vous pourriez regretter !

Offrir des roses rouges

Symbole : ça n’est un secret pour personne, la rose rouge est LA fleur de l’amour passionnel, de la puissance et de la profondeur des sentiments. Il faut donc la réserver à l’amour ardent et durable !
 
A qui l’offrir ? Exclusivement à l’élu(e) de votre cœur, pour témoigner de votre passion sincère et sans faille.
 
Envie de faire livrer un bouquet de roses rouges ? Découvrez CARA.
 
  

Offrir des roses blanches

Symbole : La rose blanche exprime par-dessus tout la pureté et la sincérité des sentiments, mais aussi l’amour chaste, l’attachement et la paix. Elle peut être offerte en de nombreuses circonstances, son message n’étant pas nécessairement amoureux.
A qui l’offrir ? Elle est idéale pour féliciter de jeunes mariés, ou une personne qui entame un nouveau départ. Elle peut également exprimer un amour naissant ou sincère, mais attention : son message peut être aussi « je t’apprécie mais notre relation restera platonique » ! Si vous souhaitez exprimer un sentiment du registre amoureux, agrémentez votre bouquet de quelques roses rouges : le message n’en sera que plus clair.
 
Envie de faire livrer un bouquet de roses blanches ? Découvrez ALCHIMIE.
 

Offrir des roses jaunes

Symbole : Le jaune symbolise la lumière, la chaleur et le soleil. La rose jaune est ainsi idéale pour exprimer des sentiments amicaux. Mais attention ! Dans le langage amoureux, l’offrir est beaucoup plus délicat : elle peut exprimer la trahison, l’infidélité voire la rupture, ou encore un pardon sollicité ou accordé… Gare aux malentendus donc !
A qui l’offrir ? A un ami proche en gage d’amitié, ou bien à un amoureux à qui vous souhaitez avouer une faute, demander ou accorder votre pardon… Pour éviter toute ambigüité, n’oubliez pas de joindre à votre bouquet un petit mot.
Envie de faire livrer un bouquet de roses jaunes ? Découvrez TONIC.
 

Offrir des roses orange

Symbole :La rose orange exprime le désir charnel, l’admiration et l’enthousiasme. Si vous l’offrez à quelqu’un que vous courtisez, elle adressera un message explicite.
 
A qui l’offrir ? A une personne à qui vous souhaitez faire comprendre qu’elle vous attire, ou à quelqu’un pour qui vous avez beaucoup d’admiration.
 
Envie de faire livrer un bouquet de roses orange ? Découvrez GLOSSY.
 LA ROSE, toute une histoire dans ARTISANAT FRANCAIS Rosa_Sombreuil

Offrir des roses roses

Symbole : La rose rose transmet l’affection, la douceur, la pudeur, la fidélité et rend hommage à la beauté féminine. Elle peut exprimer un sentiment amoureux, mais avec un sens beaucoup plus doux que la rose rouge. Dans un bouquet composé, sa présence renforce le message des autres fleurs.
 
A qui l’offrir ? A une jeune maman, à votre mère, à l’élu(e) de votre cœur en gage de fidélité, ou encore à une personne à qui vous souhaitez dévoiler pudiquement votre attirance.
 
Envie de faire livrer un bouquet de roses roses ? Découvrez IDYLLE.
 

Quel nombre de roses offrir ?

Pour des raisons avant tout esthétiques – c’est-à-dire afin que la forme du bouquet soit harmonieuse – il convient d’offrir des roses en nombre impair pour les bouquets de moins de 10 roses. Au-delà, le bouquet étant plus garni, vous pourrez tout à fait choisir un nombre pair. Jusqu’à la dizaine également, il est de coutume de présenter le bouquet de roses têtes en bas.
 
A savoir – Certaines quantités de roses exprimeront un messager particulier :

  • 1 rose : pour exprimer un coup de foudre
  • 2 roses : pour demander pardon
  • 12 roses : pour remercier l’être aimé, pour accompagner une demande en mariage
  • 24 roses : pour être au summum de la galanterie
  • 36 roses : pour avouer son amour (rouges), pour un bouquet de fiançailles (blanches ou roses)
  • 101 roses : pour exprimer un amour fou

Découvrez des bouquets de roses d’exception.

  • Dans l’idéal quand vous offrez des roses, plus la fleur est épanouie, plus le message est explicite. Si les roses sont en bouton, votre message sera teinté d’une certaine timidité. 
  • Il y a une façon claire de rompre avec quelqu’un : lui offrir des roses sans tiges… 
  • Les noces de rose symbolisent 17 années de mariage. 
  • Dans le langage des fleurs, on raconte qu’offrir des roses bleues à quelqu’un lui apporterait la jeunesse et la possibilité de réaliser ses vœux. 
  • La légende dit que Cléopâtre et Marc Antoine vécurent leur première nuit d’amour sur un lit de pétales de roses de 45 cm d’épaisseur…

La rose dans l’histoire, une fleur riche de symboles

Rosa_sp.106 dans FLORE FRANCAISEDès l’Antiquité, la rose fut vénérée : les Grecs comme les Romains la considéraient comme un présent des dieux fait à la terre et aux hommes. Fleur de légendes, elle devint principalement l’apanage de la déesse Vénus (Aphrodite pour les Grecs), déesse de l’Amour. On voyait en elle le symbole du retour du printemps et de la fragilité du monde.

La rose prenait place dans de nombreuses animations de la cité. Lors des fêtes de Flore ou des fêtes de Bacchus, on l’arborait en couronne et ses pétales jonchaient le sol : grâce à son parfum enivrant, on associait la rose à la joie et à l’ivresse des banquets. Elle servait aussi à féliciter les soldats qui revenaient du combat.

On retrouvait aussi la rose dans les cérémonies d’ordre religieux, comme lors des noces, où sa fraîcheur et sa douceur en faisait l’emblème de la virginité et de la pudeur. Elle servait de plus à honorer les morts, en ornant les monuments funéraires et en fleurissant les Rosalias, fêtes consacrées à la mémoire des défunts.

Dans la religion chrétienne, la rose est lourde de symboles : elle y est à la fois l’expression du martyre et du sang du Christ, et la représentation de la Vierge Marie. Depuis la poésie du Moyen Age, sa symbolique s’est encore enrichie : la rose est devenue l’allégorie de l’amour — puissant, fragile et périlleux à la fois —, de la fragilité de la vie, de la perfection impossible à atteindre mais aussi la personnification-même de l’être aimé.

 

Source interflora 

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, FLORE FRANCAISE, LEGENDES-SUPERSTITIONS, LITTERATURE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

 

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