L’HISTOIRE DE France
Posté par francesca7 le 5 septembre 2015
Il y a probablement des centaines de siècles que l’Homme s’est répandu sur la terre. Au-delà de 2 500 ans, les origines de la France se perdent dans les conjectures et dans la nuit. Une vaste période ténébreuse précède notre histoire. Déjà, sur le sol de notre pays, des migrations et des conquêtes s’´étaient succède, jusqu’au moment où les Gaëls et Gaulois devinrent les maitres, chassant les occupants qu’ils avaient trouves ou se mêlant `a eux. Ces occupants ´étaient les Ligures et les Ibères, bruns et de stature moyenne, qui constituent encore le fond de la population française. La tradition des druides enseignait qu’une partie des Gaulois ´était indigence, l’autre venue du Nord et d’outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès l’âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation. Unique en Europe, la conformation de la France se prêtait `a tous les ´échanges de courants, ceux du sang, ceux des idées.
La France est un isthme, une voie de grande communication entre le Nord et le Midi. Il y avait, avant la conquête romaine, de prodigieuses différences entre la colonie grecque de Marseille et les Cimbres d’entre Seine et Loire ou les Belges d’entre Meuse et Seine. D’autres éléments, au cours des siècles, se sont ajoutés en grand nombre à ceux-là. Le mélange s’est formé peu `a peu, ne laissant qu’une heureuse diversité. De l`a viennent la richesse intellectuelle et morale de la France, son équilibre, son génie. On dit communément que, dans cette contrée fertile, sur ce territoire si bien dessiné, il devait y avoir un grand peuple. On prend l’effet pour la cause. Nous sommes habitués `a voir `a cet endroit de la carte un Etat dont ´ l’unité et la solidité sont presque sans exemple. Cet Etat ne s’est pas fait tout ´ seul. Il ne s’est pas fait sans peine. Il s’est fait de main d’homme. Plusieurs
fois, il s’est écroulé mais il a ´été rebâti. La combinaison France nous parait naturelle. Il y a eu, il aurait pu y avoir bien d’autres combinaisons. Harmonieuse `a l’œil, la figure de notre pays est fort d´défectueuse `a d’autres ´égards. Du côté du Nord et de l’Est, la France a une mauvaise frontière terrestre qui l’expose aux invasions d’un dangereux voisin. De plus, Flandres, Allemagne, Italie, Espagne, l’inquiètent, la sollicitent, l’´écartèlent presque. Si elle possède l’avantage unique de communiquer avec toutes les mers européennes, elle a, en revanche, des frontières maritimes trop ´étendues, difficiles `a garder et qui exigent un effort considérable ou un choix pénible, l’Océan voulant une flotte et la Méditerranée une autre.
Si la France n’est pas dirigée par des hommes d’un très grand bon sens, elle risque de n´négliger la mer pour la terre et inversement, ou bien elle se laisse entrainer trop loin, ce qui lui arrivera à maintes reprises. Si elle n’a soin d’ˆêtre forte sur mer, elle est `a la merci d’une puissance maritime qui met alors obstacle `a ses autres desseins. Si elle veut y ˆêtre forte, la même puissance maritime prend ombrage de ses progrès et c’est un nouveau genre de conflit. Près de mille ans d’une histoire qui n’est pas finie seront partagés entre la mer et la terre, entre l’Angleterre et l’Allemagne. Ainsi l’histoire de la France, c’est celle de l’´élaboration et de la conservation de notre pays `a travers des accidents, des difficultés, des orages, venus de l’intérieur comme de l’extérieur, qui ont failli vingt fois renverser la maison et après lesquels il a fallu la reconstruire. La France est une œuvre de l’intelligence et de la volonté.
A qui devons-nous notre civilisation ? ` A quoi devons-nous d’ˆêtre ce que ` nous sommes ? A la conquête des Romains. Et cette conquête, elle eût ´échoué, elle se fut faite plus tard, dans des conditions différentes, peut-ˆêtre moins bonnes, si les Gaulois n’avaient ´été divisés entre eux et perdus par leur anarchie. Les campagnes de César furent grandement facilitées par les jalousies et les rivalités des tribus. Et ces tribus ´étaient nombreuses : plus tard, l’administration d’Auguste ne reconnut pas moins de soixante nations ou cités.
A aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front vraiment uni, mais seulement des coalitions. Rome trouva toujours, par exemple chez les Rêmes (de Reims) et chez les Eduens de la Saône, des sympathies ou des intelligences. La guerre civile, ´ le grand vice gaulois, livra le pays aux Romains. Un gouvernement informe, instable, une organisation politique primitive, balancée entre la d´démocratie et l’oligarchie : ainsi furent rendus vains les efforts de la Gaule pour d´défendre son indépendance. Les Français n’ont jamais renié l’alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l’ˆâme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits `a travers l’Europe, jusqu’en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils ´étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne subsiste pas ; elles ne suffisent pas `a le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus `a leurs successeurs. L’héroïsme de Vercingétorix et de ses alliés n’a pas ´été perdu : il a ´été comme une semence. Mais il ´était impossible que Vercingétorix triomphât et c’eût ´été un malheur s’il avait triomphé´
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