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Les bonbons à la violette et son Histoire

Posté par francesca7 le 29 août 2015

 

 

Viola_cornutaLa légende raconte qu’au dix-neuvième siècle, un soldat revient d’Italie avec des plants  de violettes de Parme. Il décide alors de cultiver cette violette dans sa région natale , la région toulousaine. D’autres agriculteurs décident de faire la même chose . La violette, utilisée à la fabrication  des bonbons, est la violette odorante appelée la Viola odorata. C’est une fleur assez grosse qui offre un arôme un peu fort nécessaire au bonbon. Elle sert  aussi pour les décorations des desserts par exemple. De plus, la violette possède aussi des vertus thérapeuthiques pour calmer le mal de gorge  ou soigner le mal de tête. La production de la violette est un grand succès durant près d’un siècle. Dans les années 1950, c’est le déclin. Cependant, depuis les années 80 la violette est à nouveau à la mode. La violette est une fleur de couleur mauve  qui est le symbole de la modestie et de la pudeur . Sa fragance est délicate. Elle fleurit d’octobre à mars-avril. Dans le calendrier français, chaque jour a le nom d’un saint: le 5 octobre est la fête de la Sainte Fleur et on célèbre donc Violette qui est aussi un prénom. A Toulouse, on fête en février la violette qui prend la forme d’un bouquet, d’un savon, d’un bonbon, d’un parfum, d’une glace etc. C’est la fleur symbole de Toulouse.

Aujourd’hui, les violettes de Toulouse sont des friandises élaborées à partir de fleurs fraîches de violettes, de la variété violette odorante, cristallisées dans le sucre, spécialité de Toulouse.

Une seul entreprise propose encore cette spécialité, basé à Quint-Fonsegrives (nord de Toulouse, zone historique des producteurs de violette). Les fleurs sont enrobées de sucre puis cristallisées grâce à une méthode de fabrication unique que Candiflor se garde bien de montrer ou d’expliquer, secret de fabrication depuis 1818. D’autres fleurs sont proposaient comme la rose, le lilas, l’acacia, la menthe, la verveine, la lavande, jasmin, coriandre,…). Beaucoup de fleurs cristallisées sont arrivés mais attention la véritable cristallisation est très particulière et permets de représenter des produits de qualité (la confiserie « Violette de Toulouse » est bleu et non mauve comme on peut la trouver chez des revendeurs pas très honnêtes).

En Espagne, il existe un petit bonbon, dit caramelo de violeta, d’une taille de deux centimètres en forme de violette à cinq pétales. Ils ont été initialement fabriqués par Vicente Sola, en 1915, dans sa pâtisserie-confiserie madrilène « La Violeta ».

La violette a, de tout temps, appartenu à l’histoire de Toulouse. Depuis l’époque médiévale, des fleurs d’orfèvrerie sont offertes en récompense aux poètes de l’académie des Jeux Floraux. Au XIXe siècle, la violette de Parme est introduite dans les jardins des maraîchers vivant dans les quartiers de Lalande, les villes de Saint-Jory ou Launaguet, au nord de Toulouse. En 1985, une association de jeunes horticulteurs se bat pour la reconnaissance de cette production et obtient l’appellation « Violette de Toulouse », liant intimement la fleur et la ville

La particularité de la violette est de fleurir l’hiver. Cultivée en alternance avec les légumes, la violette apportait un revenu supplémentaire aux maraîchers. Le succès est fulgurant : plus de 600 000 bouquets sont expédiés chaque année par train dans toute l’Europe (Angleterre, Russie, Autriche, Hongrie, Allemagne…). La mémoire toulousaine rapporte que « Chaque jour, un train de 3 à 6 wagons partait vers Paris, chargé de bouquets de violettes… » Environ 600 familles exploitent ce revenu sur une vingtaine d’hectares. Belle et délicate, la violette est une fleur fragile. Victime de virus et de champignons images (1)entraînant sa quasi-disparition, son mode de reproduction difficile car il nécessite l’intervention de l’homme, explique sa rareté. Grâce aux ingénieurs agronomes, la violette renaît in vitro et un conservatoire des plantes est créé pour sa sauvegarde.

En 1993 nait l’association Terre de Violettes. Elle regroupe à la fois les industriels qui produisent des parfums, des liqueurs et des violettes cristallisées. Pour redynamiser et moderniser l’image de la fleur, l’association intervient auprès des médias et lance la Fête de la Violette. Chaque année, à la mi-février, la place du Capitole se couvre de plants en pots, de bouquets de fleurs fraiches. On y découvre aussi tous les produits dérivés.

Pour information, un  conservatoire national de la violette existe depuis 1994 dans les serres municipales de la ville de Toulouse, conservant une superbe collection d’environ 80 variétés de violettes, provenant de différents pays comme la Chine ou le Japon.


Au jardin botanique Henri-Gaussens du Museum de mars à mai :
www.museum.toulouse.fr

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Une étape bretonne pour Compostelle

Posté par francesca7 le 29 août 2015

 

 

La chapelle de Lizio,

 

chappelle IZIO

L’âge d’or des tisserands – Pendant longtemps le pays de Lizio fut très pauvre. La terre était ingrate, les familles vivaient chichement en élevant quelques moutons et vaches sur les landes. La plupart des habitants vivaient dans des maisons en bois. Or, voici qu’un jour à Lizio les paysans apprirent à cultiver le lin et le chanvre et à tisser. Toute la région de Malestroit, Ploërmel et Josselin se mit à fabriquer des draps que des courtiers allaient vendre en Angleterre et en Espagne. Au cours de cette période de prospé- rité, paysans et tisserands s’enrichirent et commencèrent à construire des maisons en pierre. C’était dans les années 1620-1720. Une période de reconstruction intensive et de renouveau spirituel s’ouvrit pour la région. Les trois édifices religieux de Lizio, l’église paroissiale, la chapelle Sainte-Catherine et une chapelle de dévotion près du manoir de la Ville Guéhard, datent de cette période

À 300 mètres de l’arrivée, le pèlerin trouvera tout d’abord, une imposante borne comportant plusieurs inscriptions. Elle indique les directions de Josselin, Le Roc, Malestroit d’une part et de Serent, Tromeur et la ville Guéhard d’autre part. Entre les deux, on lit : «chemin du ciel et de 1763». Inscription énigmatique, mais qui donne un premier indice sur l’invitation qui est faite au passant. C’est un premier signe qui indique qu’il faut lire entre les lignes. L’inscription 1 763 ainsi que d’autres que l’on découvrira au cours du parcours semblent indiquer une date. Mais le nombre peut signifier autre chose que le chiffre. Voilà un premier clin d’œil qui nous invite à nous pencher sur la symbolique des nombres. Voyons pour exemple ce que signifie 1763. Le nombre 4 étant celui de la matière, on a traditionnellement utilisé, pour symboliser la terre, un carré de 4 x 4, ce qui permet de dire que 16 est le nombre de la Terre. Par ailleurs, les bâtisseurs utilisaient le «carré long » qui est en fait un double carré de côté = 3. Habité par le chiffre 3, symbole de l’esprit, ce carré long de 6 x 3 avait pour surface 18, qui est donc considéré comme le nombre du Ciel. Seize étant l’en bas et dix-huit l’en haut, 17 est le passage de l’un à l’autre c’est-à-dire la Porte. Quant à 63, il faut le lire de droite à gauche, comme l’écriture arabe, donc 36, c’est-à-dire 18 + 18. Pythagore et Platon l’appelaient le nombre parfait ou la grande Tetraktys qui donne la connaissance de soi et du monde. C’était donc également un chiffre du ciel. La pierre indique par conséquent : «le chemin du ciel et de la porte du ciel» Par cette formule est annoncée la proximité d’une chapelle.

Au Moyen Âge, il était courant de dire les choses par énigmes, devinettes, rébus, proverbes… Pour piquer la curiosité, on ne craignait pas de «chiffrer» un message, de mélanger français, latin, grec ou hébreu, de transformer des lettres, de jouer avec les mots, de les mettre à l’envers, d’écrire les nombres arabes à la manière des Arabes. Le chemin proposé au pèlerin avait pour but la remise en forme du corps après une marche fatigante de 30 km. Le parcours comportait trois parties : – Le tour de la chapelle, le passage à la fontaine pour la remise en forme du corps. C’est ce que les latins appelaient la recreatio.

 - Le tour du narthex sous la forme de ce qu’on appelait le chemin de Jérusalem pour l’ouverture de l’esprit. C’était la dilatatio mentis.

- L’entrée dans la nef et la fin du parcours, sur le modèle de l’arbre des Séphiroth de la tradition hébraïque pour l’ouverture du cœur, en latin la dilatatio cordis.

 

PARCOURS CHAPELLE

La circumambulation Le parcours se fait dans le sens inverse du parcours du soleil ; c’est une démarche involutive. Il est en quelque sorte proposé au pèlerin de remonter le temps, de retrouver ses origines.

C’est ce que font les pèlerins musulmans autour de la Kaaba à La Mecque. Nous ne pouvons ici reproduire la totalité du parcours proposé. Il faudra pour cela vous procurer la brochure publiée par Auguste Coudray. Nous allons toutefois vous en donner quelques aperçus. Le chemin commence au pied de l’escalier, à droite lorsque l’on regarde la chapelle. Nous allons dès le départ être invités à regarder tantôt vers la terre, tantôt vers le ciel, Le chemin oblige à s’arrêter fréquemment, parce qu’il faut enjamber une pierre, comprendre une énigme, accomplir un rituel. Le parcours, fait avec le calme qui convient, permet à l’organisme de se recharger en énergie positive. On doit tantôt lever les yeux vers le ciel pour voir ce qui est en haut, le clocher ou une inscription, tantôt baisser les yeux vers le sol pour voir les pierres, le fond du bassin, l’eau qui s’écoule. Le pèlerin est ainsi amené à tisser des liens invisibles entre le haut et le bas, retrouvant par ces gestes sa juste place. Dans un lieu sacré, nous sommes invités à considérer le moindre signe ou geste comme chargé de sens. Ainsi, il nous est proposé de toucher deux types de pierres. En touchant le schiste, dont la formation par sédimentation a commencé il y a 800 millions d’années au fond des fleuves, nous sommes en quelque sorte replongés dans les eaux primordiales. En touchant le granit, issu du centre incandescent de la terre, nous sommes ramenés à une époque encore plus ancienne.

source Sacrée Planète 2015

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