Photos, films, livres et sport
Posté par francesca7 le 21 août 2015
Savez-vous que la fameuse photo de Robert Doisneau Le Baiser de l’Hôtel de Ville a été prise en 1950 ?
Cette même année, Fernand Léger peint Les Constructeurs ; Matisse et Nicolas de Staël, en pleine maturité créatrice, offrent au public le meilleur de leur création : le premier en 1951 achève la décoration de la chapelle du Rosaire de Vence, le second, en 1952, commence, avec Les Grands Footballeurs, une sorte de révolution contre l’abstraction absolue. Au cinéma, on va voir, en 1949, Jour de fête de Jacques Tati, ou bien, en 1956, Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim, avec Brigitte Bardot, ou bien encore, en 1960, À bout de souffle de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. Albert Camus, en 1947, écrit La Peste, Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve, en 1950 ; la même année, Marguerite Duras publie Un barrage contre le Pacifique.
Des exploits sportifs ? En 1948, Marcel Cerdan est champion du monde de boxe, aux États-Unis ; en 1954, Louison Bobet remporte son deuxième tour de France et devient champion du monde de cyclisme ; en 1956, Alain Mimoun remporte l’épreuve du marathon aux jeux Olympiques de Melbourne ; Just Fontaine devient, en 1958, le meilleur buteur de la coupe du monde de football en marquant treize buts !
Jeunesse grise derrière les rideaux de macramé d’une famille petite-bourgeoise, il apprend à 15 ans le métier de graveur lithographe à l’école Estienne et entre dans la vie active en dessinant des étiquettes pharmaceutiques.
C’est chez André Vigneau, dont il devient le jeune opérateur en 1931, qu’il découvre le monde de la création artistique qui l’animera désormais. Quatre années au service publicité des usines Renault soldées par un licenciement pour retards répétés, lui permettent d’accéder au statut convoité de photographe indépendant.
«Toute ma vie je me suis amusé, je me suis fabriqué mon petit théâtre.»
Robert Doisneau
La guerre éclate alors mettant un frein brutal à ses projets. Dans l’euphorie des années d’après-guerre, bien qu’il soit quotidiennement soumis à la commande pour des raisons matérielles, il accumule les images qui feront son succès, circulant obstinément « là où il n’y a rien à voir », privilégiant les moments furtifs, les bonheurs minuscules éclairés par les rayons du soleil sur le bitume des villes.
Quand il meurt en Avril 1994, il laisse derrière lui quelques 450 000 négatifs qui racontent son époque avec un amusement tendre et bienveillant qui ne doit toutefois pas masquer la profondeur de la réflexion, la réelle insolence face au pouvoir et à l’autorité et l’irréductible esprit d’indépendance.
Un site à consulter : http://www.robert-doisneau.com/fr/robert-doisneau/
Robert Doisneau est l’un des photographes français depuis 1944 les plus connus à l’étranger notamment grâce à des photos comme Le Baiser de l’hôtel de ville. Ses photographies noir et blanc des rues de Paris d’après-guerre et de sa banlieue ont fait sa renommée.
Doisneau est un passant patient qui conserve toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Il guette l’anecdote, la petite histoire. Ses photos sont souvent empreintes d’humour mais également de nostalgie, d’ironie et de tendresse.
Robert Doisneau travaillait sur Paris, ses faubourgs et ses habitants : artisans, bistrots, clochards, gamins des rues, amoureux, bateleurs, etc. Il enregistra pendant près d’un demi-siècle des milliers de portraits du petit peuple de Paris.
Il a participé au Groupe des XV aux côtés de René-Jacques, de Willy Ronis, de Pierre Jahan, dans les années (1950)
Robert Doisneau utilisait comme appareils photo des Rolleiflex format 6×6, Nikon F et Leica format 24 × 36.
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