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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les bonbons à la violette et son Histoire

Posté par francesca7 le 29 août 2015

 

 

Viola_cornutaLa légende raconte qu’au dix-neuvième siècle, un soldat revient d’Italie avec des plants  de violettes de Parme. Il décide alors de cultiver cette violette dans sa région natale , la région toulousaine. D’autres agriculteurs décident de faire la même chose . La violette, utilisée à la fabrication  des bonbons, est la violette odorante appelée la Viola odorata. C’est une fleur assez grosse qui offre un arôme un peu fort nécessaire au bonbon. Elle sert  aussi pour les décorations des desserts par exemple. De plus, la violette possède aussi des vertus thérapeuthiques pour calmer le mal de gorge  ou soigner le mal de tête. La production de la violette est un grand succès durant près d’un siècle. Dans les années 1950, c’est le déclin. Cependant, depuis les années 80 la violette est à nouveau à la mode. La violette est une fleur de couleur mauve  qui est le symbole de la modestie et de la pudeur . Sa fragance est délicate. Elle fleurit d’octobre à mars-avril. Dans le calendrier français, chaque jour a le nom d’un saint: le 5 octobre est la fête de la Sainte Fleur et on célèbre donc Violette qui est aussi un prénom. A Toulouse, on fête en février la violette qui prend la forme d’un bouquet, d’un savon, d’un bonbon, d’un parfum, d’une glace etc. C’est la fleur symbole de Toulouse.

Aujourd’hui, les violettes de Toulouse sont des friandises élaborées à partir de fleurs fraîches de violettes, de la variété violette odorante, cristallisées dans le sucre, spécialité de Toulouse.

Une seul entreprise propose encore cette spécialité, basé à Quint-Fonsegrives (nord de Toulouse, zone historique des producteurs de violette). Les fleurs sont enrobées de sucre puis cristallisées grâce à une méthode de fabrication unique que Candiflor se garde bien de montrer ou d’expliquer, secret de fabrication depuis 1818. D’autres fleurs sont proposaient comme la rose, le lilas, l’acacia, la menthe, la verveine, la lavande, jasmin, coriandre,…). Beaucoup de fleurs cristallisées sont arrivés mais attention la véritable cristallisation est très particulière et permets de représenter des produits de qualité (la confiserie « Violette de Toulouse » est bleu et non mauve comme on peut la trouver chez des revendeurs pas très honnêtes).

En Espagne, il existe un petit bonbon, dit caramelo de violeta, d’une taille de deux centimètres en forme de violette à cinq pétales. Ils ont été initialement fabriqués par Vicente Sola, en 1915, dans sa pâtisserie-confiserie madrilène « La Violeta ».

La violette a, de tout temps, appartenu à l’histoire de Toulouse. Depuis l’époque médiévale, des fleurs d’orfèvrerie sont offertes en récompense aux poètes de l’académie des Jeux Floraux. Au XIXe siècle, la violette de Parme est introduite dans les jardins des maraîchers vivant dans les quartiers de Lalande, les villes de Saint-Jory ou Launaguet, au nord de Toulouse. En 1985, une association de jeunes horticulteurs se bat pour la reconnaissance de cette production et obtient l’appellation « Violette de Toulouse », liant intimement la fleur et la ville

La particularité de la violette est de fleurir l’hiver. Cultivée en alternance avec les légumes, la violette apportait un revenu supplémentaire aux maraîchers. Le succès est fulgurant : plus de 600 000 bouquets sont expédiés chaque année par train dans toute l’Europe (Angleterre, Russie, Autriche, Hongrie, Allemagne…). La mémoire toulousaine rapporte que « Chaque jour, un train de 3 à 6 wagons partait vers Paris, chargé de bouquets de violettes… » Environ 600 familles exploitent ce revenu sur une vingtaine d’hectares. Belle et délicate, la violette est une fleur fragile. Victime de virus et de champignons images (1)entraînant sa quasi-disparition, son mode de reproduction difficile car il nécessite l’intervention de l’homme, explique sa rareté. Grâce aux ingénieurs agronomes, la violette renaît in vitro et un conservatoire des plantes est créé pour sa sauvegarde.

En 1993 nait l’association Terre de Violettes. Elle regroupe à la fois les industriels qui produisent des parfums, des liqueurs et des violettes cristallisées. Pour redynamiser et moderniser l’image de la fleur, l’association intervient auprès des médias et lance la Fête de la Violette. Chaque année, à la mi-février, la place du Capitole se couvre de plants en pots, de bouquets de fleurs fraiches. On y découvre aussi tous les produits dérivés.

Pour information, un  conservatoire national de la violette existe depuis 1994 dans les serres municipales de la ville de Toulouse, conservant une superbe collection d’environ 80 variétés de violettes, provenant de différents pays comme la Chine ou le Japon.


Au jardin botanique Henri-Gaussens du Museum de mars à mai :
www.museum.toulouse.fr

Publié dans Epiceries gourmandes, HISTOIRE DES REGIONS, LEGENDES-SUPERSTITIONS, Les spécialités | Pas de Commentaire »

Une étape bretonne pour Compostelle

Posté par francesca7 le 29 août 2015

 

 

La chapelle de Lizio,

 

chappelle IZIO

L’âge d’or des tisserands – Pendant longtemps le pays de Lizio fut très pauvre. La terre était ingrate, les familles vivaient chichement en élevant quelques moutons et vaches sur les landes. La plupart des habitants vivaient dans des maisons en bois. Or, voici qu’un jour à Lizio les paysans apprirent à cultiver le lin et le chanvre et à tisser. Toute la région de Malestroit, Ploërmel et Josselin se mit à fabriquer des draps que des courtiers allaient vendre en Angleterre et en Espagne. Au cours de cette période de prospé- rité, paysans et tisserands s’enrichirent et commencèrent à construire des maisons en pierre. C’était dans les années 1620-1720. Une période de reconstruction intensive et de renouveau spirituel s’ouvrit pour la région. Les trois édifices religieux de Lizio, l’église paroissiale, la chapelle Sainte-Catherine et une chapelle de dévotion près du manoir de la Ville Guéhard, datent de cette période

À 300 mètres de l’arrivée, le pèlerin trouvera tout d’abord, une imposante borne comportant plusieurs inscriptions. Elle indique les directions de Josselin, Le Roc, Malestroit d’une part et de Serent, Tromeur et la ville Guéhard d’autre part. Entre les deux, on lit : «chemin du ciel et de 1763». Inscription énigmatique, mais qui donne un premier indice sur l’invitation qui est faite au passant. C’est un premier signe qui indique qu’il faut lire entre les lignes. L’inscription 1 763 ainsi que d’autres que l’on découvrira au cours du parcours semblent indiquer une date. Mais le nombre peut signifier autre chose que le chiffre. Voilà un premier clin d’œil qui nous invite à nous pencher sur la symbolique des nombres. Voyons pour exemple ce que signifie 1763. Le nombre 4 étant celui de la matière, on a traditionnellement utilisé, pour symboliser la terre, un carré de 4 x 4, ce qui permet de dire que 16 est le nombre de la Terre. Par ailleurs, les bâtisseurs utilisaient le «carré long » qui est en fait un double carré de côté = 3. Habité par le chiffre 3, symbole de l’esprit, ce carré long de 6 x 3 avait pour surface 18, qui est donc considéré comme le nombre du Ciel. Seize étant l’en bas et dix-huit l’en haut, 17 est le passage de l’un à l’autre c’est-à-dire la Porte. Quant à 63, il faut le lire de droite à gauche, comme l’écriture arabe, donc 36, c’est-à-dire 18 + 18. Pythagore et Platon l’appelaient le nombre parfait ou la grande Tetraktys qui donne la connaissance de soi et du monde. C’était donc également un chiffre du ciel. La pierre indique par conséquent : «le chemin du ciel et de la porte du ciel» Par cette formule est annoncée la proximité d’une chapelle.

Au Moyen Âge, il était courant de dire les choses par énigmes, devinettes, rébus, proverbes… Pour piquer la curiosité, on ne craignait pas de «chiffrer» un message, de mélanger français, latin, grec ou hébreu, de transformer des lettres, de jouer avec les mots, de les mettre à l’envers, d’écrire les nombres arabes à la manière des Arabes. Le chemin proposé au pèlerin avait pour but la remise en forme du corps après une marche fatigante de 30 km. Le parcours comportait trois parties : – Le tour de la chapelle, le passage à la fontaine pour la remise en forme du corps. C’est ce que les latins appelaient la recreatio.

 - Le tour du narthex sous la forme de ce qu’on appelait le chemin de Jérusalem pour l’ouverture de l’esprit. C’était la dilatatio mentis.

- L’entrée dans la nef et la fin du parcours, sur le modèle de l’arbre des Séphiroth de la tradition hébraïque pour l’ouverture du cœur, en latin la dilatatio cordis.

 

PARCOURS CHAPELLE

La circumambulation Le parcours se fait dans le sens inverse du parcours du soleil ; c’est une démarche involutive. Il est en quelque sorte proposé au pèlerin de remonter le temps, de retrouver ses origines.

C’est ce que font les pèlerins musulmans autour de la Kaaba à La Mecque. Nous ne pouvons ici reproduire la totalité du parcours proposé. Il faudra pour cela vous procurer la brochure publiée par Auguste Coudray. Nous allons toutefois vous en donner quelques aperçus. Le chemin commence au pied de l’escalier, à droite lorsque l’on regarde la chapelle. Nous allons dès le départ être invités à regarder tantôt vers la terre, tantôt vers le ciel, Le chemin oblige à s’arrêter fréquemment, parce qu’il faut enjamber une pierre, comprendre une énigme, accomplir un rituel. Le parcours, fait avec le calme qui convient, permet à l’organisme de se recharger en énergie positive. On doit tantôt lever les yeux vers le ciel pour voir ce qui est en haut, le clocher ou une inscription, tantôt baisser les yeux vers le sol pour voir les pierres, le fond du bassin, l’eau qui s’écoule. Le pèlerin est ainsi amené à tisser des liens invisibles entre le haut et le bas, retrouvant par ces gestes sa juste place. Dans un lieu sacré, nous sommes invités à considérer le moindre signe ou geste comme chargé de sens. Ainsi, il nous est proposé de toucher deux types de pierres. En touchant le schiste, dont la formation par sédimentation a commencé il y a 800 millions d’années au fond des fleuves, nous sommes en quelque sorte replongés dans les eaux primordiales. En touchant le granit, issu du centre incandescent de la terre, nous sommes ramenés à une époque encore plus ancienne.

source Sacrée Planète 2015

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Les trois Simone

Posté par francesca7 le 28 août 2015

 

 Il me paraît impossible d’imaginer pour l’Europe une renaissance qui ne tienne pas compte des exigences que Simone Weil a définies. »

 C’est Albert Camus qui l’affirme à propos de Simone Weil, née le 5 décembre 1909. Soeur du célèbre mathématicien André Weil, élève du philosophe Alain, normalienne et agrégée de philosophie, elle a laissé une oeuvre considérable, bien que la tuberculose l’ait emportée à trente-quatre ans. Sa pensée tient dans la conviction qu’il faut réhabiliter le rôle de l’individu dans la société dominée par les machines et les choses. Issue d’une famille bourgeoise, elle veut connaître de l’intérieur la condition ouvrière, au point de se faire embaucher aux usines Renault en 1935.

Engagée aux côtés des républicains et des anarchistes en Espagne en 1936, elle doit rentrer en France à cause d’une blessure. Pendant la guerre, elle trouve refuge aux États-Unis puis à Londres où elle ne peut s’entendre avec les gaullistes. Elle meurt le 24 août 1943, au sanatorium d’Ashford. Ses oeuvres complètes sont publiées en 1988. Simone de Beauvoir est née le 9 janvier 1908 à Paris. Agrégée de philosophie, elle a partagé la vie de Jean-Paul Sartre.

Si elle partage avec lui les convictions existentialistes, elle enracine son expérience d’écriture dans le concret, dans l’autobiographie qui lui permet de conduire une réflexion directe sur le vécu. En 1949, la parution de son oeuvre Le Deuxième Sexe crée une onde de choc : elle y démonte de façon énergique et engagée l’idée de la prétendue infériorité naturelle de la femme. Le Deuxième Sexe devient l’ouvrage de référence du mouvement féministe dans le monde entier.

Simone de Beauvoir soutient Sartre dans ses activités politiques, voyage beaucoup, poursuit son action pour la libération de la femme. Elle est l’une des premières à prôner la libéralisation de l’avortement. Elle obtient en 1954 le prix Goncourt pour son roman Les Mandarins. Simone de Beauvoir est morte à Paris le 14 avril 1986.

Il reviendra à une autre Simone d’obtenir, en 1975, une loi sur l’interruption volontaire de grossesse : Simone Veil (avec un V, et non un W). Née le 13 juillet 1927, à Nice, Simone Jacob est arrêtée en mars 1944 par la gestapo et déportée à Auschwitz avec sa mère qui y mourra ainsi que l’une de ses soeurs.

Libérée au camp de Bergen-Belsen en 1945, elle revient en France. En octobre 1946, elle épouse Antoine Veil, futur collaborateur de Michel Debré. Après une carrière dans la magistrature, Simone Veil occupe le poste de ministre de la Santé de 1974 à 1979. Elle devient ensuite la première présidente du Parlement européen, jusqu’en 1982. Ministre d’État de 1993 à 1995, elle prend en charge les Affaires sociales, la Santé et la Ville. Depuis 1998, Simone Veil est membre du Conseil constitutionnel.

 

Simone de Beauvoir, Simone Weil et Simone Veil. Trois femmes qui, par leurs convictions et leurs combats, marquèrent la France du XXe siècle.

Elles ont toutes trois le même prénom et répondent à ce même engagement et militantisme pour une France plus juste, plus égalitaire, marquant ainsi de leur empreinte avant-gardiste le XXe siècle. L’une, compagne de Sartre, est la figure emblématique du féminisme; l’autre, un « brin » anarchiste, pointe du doigt l’existentialisme pur alors que la dernière, toujours en fonction, obtient la loi sur l’interruption volontaire de grossesse en France.

De 1908 à aujourd’hui, (re)découvrez ces trois Simone…

Simone de Beauvoir (1908-1986)

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Agrégée de philosophie, Simone de Beauvoir est l’auteure, notamment, du Deuxième Sexe, une œuvre controversée dès sa parution en 1949. Par des mots forts et percutants tels que: « Personne n’est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu’un homme inquiet pour sa virilité », l’œuvre démontre l’absurdité de la prétendue infériorité de la femme et devient très vite l’ouvrage de référence du mouvement féministe dans le monde entier – un livre vendu à plus de 22 000 exemplaires dès la première semaine, au grand dam du Vatican.

La compagne de Jean-Paul Sartre devient vite la figure de proue du féminisme – un rôle qu’elle adoptera à merveille tout au long de sa vie à travers divers combats pour la libération de la femme aux quatre coins du monde, ce qui lui vaut une reconnaissance internationale en tant que féministe engagée du XXe siècle. Tour à tour philosophe, militante, essayiste, écrivaine et romancière, elle reçoit le prix Goncourt en 1954 pour son romanLes Mandarins; une oeuvre parmi d’autres: L’Invitée (1943), La Force de l’âge(1960) ou encore Une mort très douce (1964), paraît-il, le préféré de Sartre.

Après une vie de militantisme sans limite inspirant bon nombre de monuments érigés en sa mémoire, celle que Sartre surnommait Castor est morte le 14 avril 1986 à l’âge de 78 ans.

Simone Weil (1909-1943)

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« Il me paraît impossible d’imaginer pour l’Europe une renaissance qui ne tienne pas compte des exigences que Simone Weil a définies » écrit Albert Camus, plusieurs années après la mort de cette dernière, à l’âge de 34 ans. Une courte vie durant laquelle elle a lutté contre la misère sociale et défendu le rôle de l’individu dans une société dominée par les choses et les machines.

Née le 3 février 1909, la sœur du célèbre mathématicien André Weil est agrégée de philosophie en 1931. Elle enseigne durant quatre ans dans divers lycées. Son ami, le philosophe Gustave Thibon, dit à propos de la jeune femme: « Elle vivait la distance désespérante entre « savoir » et « savoir de toute son âme » et sa vie n’avait pas d’autre but que d’abolir cette distance. » Ainsi, bercée par cette quête permanente du « savoir », et ce malgré sa santé défaillante, elle se fait embaucher dans les usines Renault – elle, issue d’une famille bourgeoise! – afin de connaître la vie ouvrière. Puis, engagée dans les mouvements républicain et anarchiste, elle se rend en Espagne où elle s’oppose au coup d’État de Franco. Pendant la guerre, elle trouve refuge aux États-Unis puis à Londres, d’où elle travaille comme rédactrice pour France Libre.

Elle succombe à la tuberculose le 24 août 1943, au sanatorium d’Ashford, laissant derrière elle une œuvre considérable, axée principalement sur la condition humaine. Ses œuvres complètes sont publiées en 1988.

 

Simone Veil, la femme préférée des Français

Simone Veil, en 1993.

Alors qu’une Simone (de Beauvoir) est l’une des premières à prôner le droit à l’avortement, une autre Simone (Veil, avec un V et non un W) fait adopter la « loi Veil » qui autorise l’avortement en France. Nous sommes en 1975, elle est alors ministre de la Santé.

Née Simone Jacob, le 13 juillet 1927 à Nice, la femme préférée des Français (selon un sondage réalisé en 2010 par l’Ifop) a parcouru un chemin que l’on peut qualifier d’épique: déportée à Auschwitz, rescapée de la Shoah, elle s’est imposée comme une ardente militante européenne. Petit tour d’horizon des prouesses de cette dame dont l’avenir lui fut présenté comme incertain, alors qu’elle perdait sa mère et l’une de ses sœurs dans les camps: ministre de la Santé de 1974 à 1979, elle devient ensuite la première femme à présider le parlement Européen, jusqu’en 1982 ; ministre d’État de 1993 à 1995, elle prend en charge les affaire sociales, la Santé et la Ville; de 1998 à 2007, elle est membre du Conseil constitutionnel. Ajoutons au palmarès de cette grande dame la Présidence d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, sa distinction de Grand officier de la Légion d’honneur ou encore sa récente élection à l’Académie française.

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PETIT RETOUR SUR LES MARCHANDES DE PLAISIRS

Posté par francesca7 le 28 août 2015

 

 

 
 
686601123Au XIXe siècle encore, on pouvait entendre crier le soir, dans les rues : Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir ! Y avait-il alors longtemps que l’on portait ainsi, de maison en maison, cette légère marchandise, si goûtée des enfants et de leurs bonnes ? D’où vient-elle ? De quelle époque date-t-elle ?

C’est que les plaisirs n’avaient pas toujours été ainsi nommés ; on les appelait autrefois dans toute la France, des oublies. Dans notre ancienne société française, les marchands de plaisirs étaient des oublieurs, ils tiraient leur nom des oublies qu’ils vendaient. Oublie, comme le fait remarquer un étymologiste, vient d’oublier, et l’on avait donné ce nom aux gâteaux en question, parce qu’ils sont si légers, qu’un moment après les avoir mangés, on ne s’en souvient plus, on les oublie. Vint un homme d’esprit qui les compara au plaisir, ce fantôme que les fils d’Adam poursuivent, et qui leur échappe au moment où ils l’atteignent. On se souvient souvent, avec un sentiment de jouissance, d’un obstacle surmonté, d’un grand péril auquel on a échappé, et d’une épreuve courageusement subie. De là le vers de Virgile :

Forsan et haec olim meminisse juvabit

on oublie bien vite un amusement, un plaisir. Comme la légère fumée d’une flamme éteinte, ce souvenir fugitif disparaît et s’évanouit.

Il serait difficile d’indiquer la date précise de l’invention des oublies ou des plaisirs. Ce qu’on peut affirmer, c’est qu’on en mangeait déjà au XIVe siècle. Il existe, en effet, un règlement du prévôt de Paris relatif aux oublieurs, mis à la suite de l’ordonnance du 9 septembre 1369. C’était ordinairement dans le carnaval, au cœur de l’hiver, que le commerce des oublies devenait considérable : vers sept heures du soir, quand le couvre-feu avait sonné et que la nuit régnait dans l’ancien Paris couvert de frimas, l’oublieur prenait son coffin rempli d’oublies, qu’il chargeait sur ses épaules et faisait retentir un cri bien connu. Alors les enfants et les servantes se mettaient aux croisées et l’appelaient.

 

Les oublieurs devaient prendre leurs précautions avant de se rendre à cet appel, car l’ordonnance précitée les condamnait à une amende si, à cette heure tardive, ils entraient chez un juif. D’autres fois, c’étaient de jeunes étudiants de l’Université qui les faisaient monter dans leur logis ; alors cette folle jeunesse leur demandait les dés avec lesquels les oublieurs jouaient leur marchandise contre quelques deniers, et, de gré ou de force, les transformaient en banquiers d’un pharaon où l’on jouait, non plus des oublies, mais de l’argent. C’était encore un cas prévu par les règlements du prévôt de Paris, qui mettaient à l’amende les oublieurs quand ceux-ci, oubliant leurs devoirs, empiétaient sur l’industrie mal famée des brelandiers.

Les oublieurs n’avaient pas le droit de se faire accompagner par un auxiliaire quand ils criaient le soir leur marchandise, cette interdiction le devant sans doute au fait qu’à cette époque la ville n’étant ni éclairée ni sûre : on craignait que, sous prétexte de vendre des oublies, ces marchands ambulants ne pratiquassent une industrie moins innocente et n’assaillissent les passants attardés.

Dans cette époque de réglementation, il y avait d’autres ordonnances que les oublieurs devaient observer : il leur était interdit, dans les foires et dans les marchés, d’étaler leurs oublies à une distance moindre de deux toises d’un autre oublieur.

Les oublies se faisaient alors, comme plus tard, dans un moule de fer. Mais il fallait un apprentissage, et il n’était pas donné à tout le monde d’être maître oublieur. Dans cette industrie, comme dans toutes les autres, on était obligé de faire ses preuves. Les oublieurs formaient une corporation qui avait des statuts. Or voici l’article premier de ces statuts : « Que nul ne puisse tenir ouvrouer ni estre ouvrier s’il ne faict en ung jour au moins cinq cents grandes oublies, trois cents de supplication, et deux cents d’estrées. » Cela revenait à plus de mille oublies, et, pour les faire en un jour, même en se levant de bonne heure, il fallait être très exercé, très habile, et avoir la main alerte et prompte.

De ce qui précède il résulte que ce qu’il y a de plus léger au monde, l’oublie ou le plaisir, a vécu plus longtemps que les constitutions qu’on disait immortelles. On avait vu disparaître les dynasties, s’écrouler les monuments les plus solides, tomber les gouvernements, et, après plus de quatre siècles écoulés, on mangeait encore des plaisirs au milieu du XIXe siècle.

Litho marchande de plaisirsC’est toujours pendant la soirée, et surtout pendant les soirées d’hiver, que les marchands et les marchandes de plaisirs parcourent à cette époque les rues de Paris, en criant leur marchandise. Seulement, l’ancien coffin des oublieurs du Moyen Age est remplacé par une espèce de petit tonneau à la forme allongée, et le tourniquet, avec son aiguille, qui marque sur un cadran le nombre des plaisirs ou des macarons gagnés, est venu se substituer aux dés de l’oublieur. L’ancienne crécelle est restée, et son cri aigu se marie avec les sifflements de la bise hivernale.

L’intonation du marchand n’avait pas beaucoup changé : Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir ! Si l’on se trouve au chevet d’un cher malade qui sommeille, combien on appréhende le passage de la marchande de plaisirs avec sa voix aiguë comme un clairon et nasillarde comme la clarinette d’un aveugle enrhumée par le brouillard ! On guette longtemps à l’avance le bruit grinçant de sa crécelle et la cantilène accoutumée, dont il est accompagné, et quand la rafale vous apporte les sons de cette fanfare, affaiblie par l’éloignement, on descend quatre à quatre l’escalier pour aller acheter à la terrible marchande une partie de ses plaisirs, à la condition expresse qu’elle ne fera pas retentir sa bruyante interpellation devant la maison. Elle cède, parce qu’elle est marchande et que, comme elle le dit, « il faut, avant tout, gagner sa pauvre vie », mais, elle cède à regret, parce qu’elle est aussi artiste. Elle tient presque autant à son appel : Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir ! que Dupré tenait à son ut de poitrine, et Mario à son ariette farorite, et elle fait un véritable sacrifice en acceptant votre argent.

Comme l’industrie a fait au XIXe de grands progrès, la marchande de plaisirs a étendu la sienne. Elle a joint en effet alors aux oublies de nos pères, qui sont toujours l’objet principal de son commerce, les macarons, les sucres d’orge, les gaufres et les croquets. La grande manufacture des plaisirs et des gaufres, à Paris, le quartier général des marchands et des marchandes de plaisirs, est dans ce temps-là situé aux Champs-Élysées, dans l’avenue Matignon, au coin de la rue de Ponthieu. C’est là qu’ils viennent s’approvisionner. C’est là aussi que s’arrêtent bien souvent les promeneurs en équipages et les piétons : L’enfant en montrera le chemin à sa mère.

Aux heures où les promenades publiques, les Champs-Élysées, les Tuileries, le Luxembourg, sont fréquentées par les enfants, les marchandes de plaisirs circulent dans les allées et vont offrir leur légère marchandise aux groupes dispersés sous les grands arbres. « Voilà la marchande de plaisir ! » s’écrient Armand, Berthe, Gaston et tous les bébés en chœur. Les mamans et les bonnes tirent leur bourse. Un plaisir n’a jamais troublé ou arrêté une digestion. Et puis, cette pâte légère est si cassante et si friable, que les petits oiseaux déjeunent toujours de la desserte des petits enfants. Qu’un coup de vent s’élève, voilà la moitié du plaisir qui s’envole et s’émiette sur le sable : c’est chère lie pour les moineaux francs.

A l’époque où le jardin des Tuileries était un jardin aristocratique, c’est-à-dire à l’époque où l’on n’y fumait pas et où Guignol n’y exhibait pas ses triviales marionnettes, les plaisirs n’entraient que par contrebande dans le jardin. On voyait une nourrice tenant sous des flots de mousseline un poupon qui ne criait jamais et semblait dormir toujours : c’était la contrebande des plaisirs qui pénétrait dans le jardin sous la forme d’un nourrisson. Quand la fausse nourrice voyait que les inspecteurs avaient le dos tourné, elle s’approchait des chaises où les mamans et les bonnes étaient assises, et, découvrant sa marchandise dorée, elle leur faisait ses offres de service. Cela paraissait bien bon aux bébés d’attraper les inspecteurs, qui tournaient systématiquement le dos à cet innocent manège ! S’il n’y a pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre, il n’y a pas de meilleurs aveugles que ceux qui sont décidés à ne pas voir.

Litho marchande de mouronCette stratégie devint par la suite inutile ; le laisser faire et le laisser passer régnèrent aux portes des Tuileries comme ailleurs, et l’époque où tout le monde mangeait des plaisirs dans ce beau jardin, quoique personne ne fût censé en vendre, ne fut plus qu’un souvenir.

Le XIXe siècle marqua le déclin de la profession : les palais, devenus plus délicats et plus exigeants, réclamaient des pâtisseries moins rudimentaires et moins primitives ; de même que les marchands de coco, ces Ganymèdes en plein vent qui versaient leur nectar à deux liards la timbale, n’existaient à la fin de ce siècle qu’à l’état d’échantillons et de memento du passé, depuis que la choppe de bière, le verre de punch, le mazagran et le verre d’absinthe avaient étendu leur empire sur les consommateurs populaires, la marchande de plaisirs s’en allait.

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A l’EPOQUE DES PREMIERES BIBLIOTHEQUES

Posté par francesca7 le 25 août 2015

 

220px-Bibliothequa_Smithiana_002Pendant toute la première moitié du Moyen Age, les livres furent écrits dans les couvents. Il y avait dans les monastères une salle qu’on appelait le scriptorium, c’est-à-dire l’endroit où l’on écrit, et là pendant de longues heures, silencieusement, des moines recopiaient les ouvrages des auteurs anciens, et les livres de piété qui formaient le fonds des maigres bibliothèques de ce temps.

C’était une des occupations les plus en honneur dans les couvents, et ce qui prouve bien le cas qu’on en faisait, c’est qu’on croyait qu’un travail de ce genre pouvait sauver de l’enfer l’âme de celui qui s’y livrait. On trouve dans un chroniqueur du XIe siècle, Orderic Vital, une plaisante histoire à ce sujet. Il y avait dans un couvent, raconte-t-il, un moine qui avait trop souvent manqué à la règle dans la maison ; l’abbé lui pardonnait cependant beaucoup d’erreurs dans sa conduite, car il savait écrire, il était assidu au travail, et il copia une grande partie de l’Écriture Sainte.

Bien lui en prit, comme on va voir. Il mourut ; aussitôt les démons réclamèrent son âme ; mais alors les anges prirent sa défense ; ils montrèrent à Dieu l’énorme livre que leur client avait copié, et, à chaque fois que les démons énuméraient un péché de l’âme qu’ils convoitaient, vite les anges mettaient en regard une des lettres du livre. A la fin le nombre des lettres se trouva de beaucoup supérieur à celui des péchés commis par le pauvre moine, et Dieu consentit à recevoir son âme au paradis.

Mais, à partir du XIIIe siècle, le besoin d’un nombre plus grand de livres se fit sentir, car il s’était fondé en plusieurs villes, notamment à Paris, de grandes écoles où affluaient les étudiants qui réclamaient les livres nécessaires à leur travail. Des copistes, le plus souvent de pauvres prêtres, se mirent, eux aussi, à copier des manuscrits, et alors apparut la profession de libraire. Il y avait alors deux sortes de libraires ; les premiers, qu’on appelait simplement libraires, recevaient en dépôt des manuscrits et les vendaient au public ; les autres, qu’on nommait stationnaires, d’un mot latin qui signifie étalage, commandaient eux-mêmes aux copistes les ouvrages dont ils voulaient avoir plusieurs exemplaires : ils correspondaient donc à nos éditeurs actuels. Il faut croire que la profession ne rapportait pas beaucoup, car, au XIIIe siècle, la plupart des libraires étaient en même temps cabaretiers.

Les libraires faisaient partie de cette grande institution qu’on appelait l’Université ; ils devaient prêter, au moins tous les deux ans, à celui qui était à la tête de ce corps, le recteur, un serment dont voici quelques passages. « Vous jurez que fidèlement vous recevrez, garderez, exposerez en vente et vendrez les livres qui vous seront confiés. Vous jurez que vous ne les supprimerez ni ne les cacherez, mais que vous les exposerez en temps et en lieu opportuns pour les vendre. Vous jurez que si vous êtes consulté sur le prix, vous l’estimerez de bonne foi, au prix où vous voudriez le payer vous-même. Vous jurez enfin que le nom et le prix du propriétaire seront placés en évidence sur tout volume. »

On remarquera cette dernière clause ; elle nous apprend que, dans ce cas, le libraire était un intermédiaire entre celui qui avait écrit le livre, et qui en gardait la propriété, et l’acheteur ; ceux qui avaient copié des livres les mettaient donc en dépôt chez le libraire comme aujourd’hui quelques artistes confient à des marchands de tableaux leurs oeuvres, laissant à ceux-ci le soin de les vendre. On disait alors que les libraires étaient des clients ou des suppôts de l’Université ; à ce titre, ils jouissaient des mêmes droits que les professeurs et les étudiants, et ils figuraient dans les processions religieuses, placés, il est vrai, tout à la queue du cortège, avec les écrivains, les enlumineurs, les parcheminiers et les relieurs, qui faisaient partie avec eux de la même corporation.

A l’EPOQUE DES PREMIERES BIBLIOTHEQUES dans ARTISANAT FRANCAIS 800px-Chinguetti-Manuscrit_%283%29

C’étaient là les avantages de cette situation ; mais elle avait aussi ses inconvénients. D’abord, les libraires étaient tenus de résider dans le quartier de l’Université : quelques-uns étaient groupés auprès de la rue Saint-André-des-Arts, où se trouvait l’église dans laquelle leur confrérie avait sa chapelle. Beaucoup d’autres avaient leurs boutiques dans la rue Saint-Jacques. On remarquera d’ailleurs qu’encore aujourd’hui la plupart de nos grands éditeurs sont demeurés sur la rive gauche. On ne faisait d’exceptions que pour ceux qui ne vendaient que des livres de messe, de prière et de piété ; ceux-là étaient autorisés à s’installer autour de l’église Notre-Dame.

Enfin l’Université reconnut à plusieurs d’entre eux, à partir du XVIIe siècle, le droit de tenir boutique dans la galerie du Palais, et c’est à leurs étalages que se munirent de projectiles les fougueux combattants dont Boileau nous a retracé les prodiges de valeur dans son amusant Lutrin. Il y avait d’autres prescriptions, les unes raisonnables, comme celle de savoir le latin, les autres plus bizarres, comme l’obligation où ils étaient d’allumer tous les soirs les chandelles dans les lanternes publiques ; ils ne furent déchargés de cette obligation qu’à la fin du règne de Louis XIII.

Mais la plus redoutable des prescriptions auxquelles ils étaient soumis, c’est qu’ils ne pouvaient publier aucun livre qui n’eût été approuvé par l’Université. A partir du XVIe siècle, ce furent les rois qui se chargèrent d’exercer cette surveillance ; un livre ne pouvait être imprimé qu’avec un visa des censeurs royaux, et il ne fallait point négliger cette précaution, car ceux qui l’omettaient risquaient, suivant la nature des livres dont ils avaient accepté le dépôt, de sévères châtiments et parfois même la mort.

Pendant la cruelle répression qui fut faite de l’hérésie huguenote à Paris, sous le règne de François Ier et de Henri II, il y eut plusieurs libraires qui furent brûlés de ce chef. Ce fut le cas du malheureux Étienne Dolet, qui, comme beaucoup de libraires de ce temps, était à la fois auteur, imprimeur et éditeur.

Les libraires avaient déjà comme concurrents les bouquinistes. Un écrivain du début du XVIIIe siècle nous apprend que c’étaient de pauvres libraires qui, n’ayant pas le moyen de tenir boutique ni de vendre du neuf, étalaient de vieux livres sur le Pont-Neuf, le long des quais et en quelques autres endroits de la ville. Ils n’étaient pas plus riches alors qu’au XVIIe siècle, si l’on en juge par la plaisante description que l’on trouve de ces pauvres gens dans un de ces pamphlets du temps de Mazarin, qu’on appelle à cause de cela des Mazarinades. L’auteur les plaint d’avoir été chassés de ce Pont-Neuf dont, suivant lui, ils étaient un des ornements.

Ces pauvres gens chaque matin
Sur l’espoir d’un petit butin
Avecque toute leur famille,
Garçons, apprentifs, femme et fille,
Chargé leur col et pleins leur bras
D’un scientifique fatras,
Venaient dresser un étalage
Qui rendait plus beau le passage.

Mais les libraires étaient impitoyables ; à maintes reprises, ils exigèrent des édits du roi pour chasser du Pont-Neuf et des quais ces misérables concurrents, qui ne tardaient pas d’ailleurs à venir reprendre possession de l’étalage dont ils avaient été chassés par la cupide jalousie de leurs puissants adversaires.

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Le métier de Cireur de chaussures

Posté par francesca7 le 25 août 2015

 

Cireur de chaussuresL’ancêtre du cireur de chaussure est le décrotteur (petit métier appelé aussi « frotteur » ou « encaustiqueur »), qui brosse les bas, décrotte les chaussures et fait briller les boucles de souliers, ce qui trahit l’origine sociale du marcheur, les plus fortunés ayant un carrosse et un domestique qui emporte leurs souliers de rechange, les moins s’efforçant de tenir le haut du pavé.

Les décrotteurs parisiens au xviiie siècle sont connus pour leur devise « Passez payez ». Ils disparaissent au milieu du xixe siècle lorsque les trottoirs se construisent et que les pavés se développent, d’autant plus que la mode des bas blancs cède le pas au pantalon et au soulier noir ainsi qu’à à la robe sombre

Le cireur de chaussure nettoie et cire les chaussures de ses clients. Ce travail est traditionnellement celui d’un enfant de sexe masculin ou d’un vieil homme, muni d’un tabouret pour poser le pied du client, d’une brosse et de cirage. Dans les civilisations dites occidentales, ce rôle est de plus en plus considéré comme obsolète mais dans de nombreux pays à travers le monde, des enfants gagnent un salaire indispensable pour leur famille. Certains cireurs de chaussures offrent des services supplémentaires, tels que la réparation de chaussures.

Pouvoir se faire cirer ses pompes assis dans un fauteuil, c’était rarissime en France, alors que c’est monnaie courante dans les pays anglo-saxons, au Japon, en Amérique du sud, en Afrique du nord…

Certes, il y avait bien quelques initiatives. Au festival de Cannes,  par exemple, les stars ne peuvent pas se passer de Daniel Vallera, surnommé « Messire », qui officie au Carlton.

Mais on passe à la vitesse supérieure avec la création de deux sociétés. « Les cireurs » : quatre cireurs déployés dans la région parisienne et à Lyon, dans les centres commerciaux, les magasins… La directrice, Sophie Viot Coster, espère créer 36 emplois en 3 ans. Elle a reçu une subvention des Hauts-de-Seine. Cela coûte 7 euros pour des boots, 5 euros pour des chaussures et 4 euros pour les enfants.

Autre société : « ShoeX-press.com », qui envoie des cireurs dans des soirées privées ou des manifestations  professionnelles et qui propose l’enlèvement de vos souliers à domicile. Là, on est dans l’hyper luxe, pour les fous de chaussures. Mais Karim Achouchi, son créateur, affirme qu’il n’est pas facile de dire « je suis cireur de chaussures » quand comme lui, on a fait une école de commerce prestigieuse, l’ESSEC.

 

Emil Mayer 061.jpg- Un métier qui ne fait pas l’unanimité, donc, et qui rencontre une forme de réticence.

 

On peut même dire un tabou. En France, ce métier a des relents de colonialisme. Il ne nécessite pas de formation particulière. Cirer les pompes, au figuré, cela veut dire que l’on se met dans une position de soumission et de flatterie. Mais ce métier s’inscrit dans ces commerces qui se développent, souligne le sociologue Patrice Duchemin, ces petites unités de service et de proximité pour la réparation et l’entretien.

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Les mensonges de l’Histoire de France

Posté par francesca7 le 24 août 2015

Du petit arrangement avec les faits à la vraie imposture, l’histoire a souvent été réécrite avant d’arriver jusqu’à nous. Florilège de petits et gros mensonges, parfois encore enseignés en classe.

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Au temps de La veille du Chat noir

Posté par francesca7 le 23 août 2015

 

chat.chauve-sourisNous pouvons considérer la moitié du XIXe siècle comme la base de départ de l’histoire de la chanson moderne. Il est nécessaire de mentionner encore la fondation de la Société des auteurs, compositeurs, et éditeurs de musique (SACEM) par quelques chansonniers en 1851. C’était un fait important pour la future évolution de la chanson française surtout dans le domaine de l’organisation du divertissement populaire. Dès l’existence de la société SACEM, dans le domaine de la chanson, il était possible de travailler professionnellement : le personnage du chanteur a été reconnu et les droits d’auteurs ont été protégés.

A l’époque du IIe Empire, l’art était considéré comme un fait sérieux. Le divertissement est devenu un vertu qui correspondait avec les intérêts de l’état. Le lieu où les chansonniers pouvaient montrer leurs spectacles musicales, c’étaient surtout les cafés-concert, surnommés les caf’ conc’, dont l’origine nous pouvons chercher dans les cafés-théâtre. Il était possible de remarquer les établissements similaires avec les cafés-concert déjà avant la révolution, mais l’Empire « puritain » les avait interdit. Sous la Monarchie de Juillet 79, les cafés chantants ont été créés. Le succès des cafés-concert a suscité des réactions négatives chez les propriétaires des théâtres. A part des cafésconcert, la deuxième moitié du XIXe siècle est connue aussi par les music-halles.

En 1878, le rêve des artistes divers était de créer un nouveau cabaret pour réanimer la tradition des Caveaux et des goguettes. En même année, à l’initiative d’Emil Goudeau, le nouveau cabaret est né. Il portait le nom des Hydropates. C’est Emile Goudeau qui est devenu le président de la société. Le nom est dérivé de la valse nommée Hydropaten Valsh qui a été jouée à l’époque au Café Bésselièvre. L’étymologie80 de ce mot a été par hasard identique avec le nom du président des Hydropates, Emile Goudeau, décomposé en deux syllabes : « goutte d’eau ».

81 Il pourrait aussi sembler qu’il s’agit d’un jeu de mot et d’un certain sens de l’humour que ces jeunes gens ont montré.

82 Le groupe des Hydropates a agrandi successivement et elle devenait de plus en plus connue. Parmi les membres, il était possible de trouver non seulement les artistes dramatiques, les littéraires, les musiciens et chanteurs, mais aussi en grande partie des étudiants. Les membres futurs des Hydropates ont dû aussi montrer une sorte du talent : musicale, littéraire ou récitatoire.

83 En cette période, nous parlons déjà de la veille du cabaret Chat noir. Il est possible de constater qu’avec la création de toutes ces sociétés dont nous avons parlées dans ce paragraphe, une nouvelle tradition est née.

C’est le milieu du Montmartre qui est lié étroitement avec l’évolution de l’art du XXe siècle et aussi avec l’évolution des cabarets. De l’autre côté, il est vrai que les conditions pour cette évolution ont été créées plus tôt. Ce lieu joue le rôle important dans l’histoire de la chanson française. Enfin, après l’ère des Hydropates, c’est le cabaret du Chat noir qui a été créé à la fin du XIXe siècle (en 1885).

affiche-chat-noir-copie-682x102486 Les poètes chansonniers du Chat noir ont donné l’impulsion à une nouvelle sorte de l’art qui est né auparavant dans les Caveaux et dans les goguettes.

87 Il est possible de dire que les débuts de la gloire du Montmartre datent des années quatre-vingts du XIXe siècle, de l’époque où le cabaret du Chat noir a trouvé un grand essor. Le Chat noir et les cabarets à la fin du XIXe siècle en général ont été fondés comme l’expression du dégoût des cafésconcerts et des music-halls trop commercialisés, surtout à l’époque du IIe Empire. Les poètes, les étudiants et les bohèmes parisiens ont cherché sur Montmartre une sorte de l’abri. Ils ont commencé à organiser les soirées non officielles avec les chansons, les récitations et les sketch parodiques. Un jeune homme de trente ans, Rodolphe Salis, provenant de Picardie, s’est décidé à cesser de vendre les images des saints. Or, il a voulu réaliser son idée de créer une entreprise qui servirait comme un lieu de distraction non seulement pour les étudiants, mais aussi pour la « bourgeoisie » élégante.

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A l’EPOQUE DES ARMURIERS

Posté par francesca7 le 23 août 2015

 

k3ahc8 fabrication des armes occupa naturellement au Moyen Age un grand nombre d’ouvriers ; il arriva même parfois, tant les guerres étaient fréquentes, que la fabrication des armes fût insuffisante. En 1412, pendant les terribles guerres civiles qui ensanglantèrent alors la France, les commandes d’armes étaient si nombreuses qu’à Paris les armuriers n’y pouvaient suffire. Le roi dut laisser chacun libre de s’improviser fabricant d’armes, ce qu’on exprimait en disant que le métier était devenu libre, parce que, lisait-on dans l’ordonnance royale, les ouvriers de Paris « ne pourraient pas suffire à la centième partie des armures qu’il convient ».

Cette profession était aussi parmi les métiers une des plus considérées. Ceux qui en exerçaient une des branches, et nous allons voir qu’elles étaient nombreuses, revendiquaient entre autres privilèges celui de ne pas fournir de soldats au guet de Paris : ainsi, les arctiers, ou fabricants d’arcs, étaient affranchis de cet ennui, parce que, lit-on dans leurs statuts, leur métier « est pour servir chevaliers et écuyers et sergents et est pour garnir châteaux ».

Cette fréquentation de la noblesse détermina dans les statuts de ces corporations des articles qui sont particuliers à ces métiers. Ainsi, l’on voit, prescrit aux fourbisseurs, c’est-à-dire à ceux qui fabriquaient les épées, de tenir proprement habillés leurs ouvriers, « pour nobles gens, comtes, barons, chevaliers, et autres bonnes gens qui aucunes fois descendent en leurs ouvroirs » (ateliers).

Pour la fabrication des armes de guerre, il y eut au Moyen Age à peu près autant de métiers qu’il y avait de pièces dans l’habillement militaire. Lorsque le costume de guerre était, du XIe au Xlle siècle, le haubert, sorte de tissu de mailles de fer qui recouvrait le chevalier des pieds à la tête, il y avait une catégorie spéciale d’ouvriers pour fabriquer cet équipement ; c’étaient les haubergiers. Les plus habiles étaient groupés dans une petite ville du département de l’Oise, Chambly, qui pour ce motif a été longtemps appelée Chambly-le-Haubergier.

Les heaumiers fabriquaient le heaume ou casque ; lesécassiers, préparaient le bouclier en forme d’écusson ou écu ; les brigandiniers faisaient une cuirasse légère, la brigandine, ainsi appelée parce qu’elle était portée par les fantassins, qu’on appelait alors brigands, sans que ce mot eût encore le sens défavorable qu’il a pris depuis.

On distinguait encore les trumelliers qui forgaient les trumelières ou grèves ; c’était le nom qu’on donnait à la partie de l’armure qui couvrait les jambes.

Tous ces métiers finirent par se fondre, vers le XVe siècle, en une seule corporation qui prit le nom d’armuriers. A Paris, ils étaient presque tous groupés dans une rue qui s’appelait la rue de la Heaumerie, ainsi nommée d’une maison où pendait pour enseigne un heaume. Cette rue, qui se trouvait non loin de l’Hôtel de Ville, n’a disparu qu’en 1853. Au XVIe siècle, ces armuriers étaient devenus prodigieusement habiles ; ils faisaient des armures si bien combinées, où il y avait si peu d’endroits par où pût se glisser la pointe d’une flèche ou la lame d’une épée, que, si l’on en croit l’historien Tavannes, dans un engagement où deux cents chevaliers étaient aux prises, au bout de deux heures, il n’y en avait encore que quatre d’entre eux restés sur le carreau. Comment s’étonner de cette quasi invulnérabilité quand on voit François Ier, au matin de la bataille de Pavie, revêtir une armure ou, comme on disait en ce temps, un harnais si merveilleusement fait qu’on n’eût su y introduire une aiguille ou une épingle.

Mais ce furent les derniers beaux jours des armuriers, car l’emploi des armes à feu fit bientôt disparaître les armures. Du vieux costume militaire du Moyen Age, il ne subsista que la cuirasse, et, au milieu du XVIIIe siècle, la corporation des armuriers s’éteignait. Aujourd’hui on donne ce nom aux commerçants qui vendent et réparent les fusils de chasse, les carabines de jardin et les revolvers.

Tout ce qui précède ne concerne que les armes défensives. La fabrication des armes blanches était le monopole des fourbisseurs. En 1627, le roi de France leur reconnaissait encore le privilège de « fourbir, garnir et monter épées, dagues, braquemarts, miséricordes, lances, piques, hallebardes, pertuisanes, javelines, vouges, épieux, haches, masses ».

Cette énumération contenait d’ailleurs le nom d’un grand nombre d’armes dont on ne se servait plus à cette date. On ne voit plus en effet figurer dans l’armement des soldats de la guerre de Trente Ans ni le braquemart, qui était une épée courte et large, ni la miséricorde, sorte de poignard, ni la javeline, ni la vouge, sorte de hallebarde au fer très allongé, ni l’épieu, dont on ne se servait guère qu’à la chasse, ni la hache, ni la masse. Les manches de toutes ces armes étaient taillés par les menuisiers, et les fourreaux des épées et des poignards étaient préparés par lesfourreliers, qui n’employaient que le cuir bouilli.

A l’EPOQUE DES ARMURIERS dans ARTISANAT FRANCAIS 220px-Munitions_Production_on_the_Home_Front%2C_1914-1918_Q30035Enfin restent les armes de trait. Parmi les fabricants de ces armes, on eut d’abord les arctiers, qui faisaient les arcs ; il y en avait de plusieurs sortes : les arcs français, faits de bois d’érable, de viorne, ou d’if ; les arcs anglais, plus longs que les nôtres, et les arcs turquois, constitués par deux cornes soudées l’une à l’autre et dont les pointes étaient réunies par un ressort d’acier. Toutes ces armes lançaient à une centaine de mètres au plus des flèches de 50 centimètres de long, empennées de plumes de poule, et munies d’une forte pointe métallique. Puis vinrent les arbalétriers, qui fabriquaient une arme déjà plus redoutable, car elle envoyait à la distance de deux cents pas des gros traits dits bougeons ou bougons, préparés par les bougeniers ou bougonniers. Au XIVe siècle, les meilleures de ces armes étaient, au dire de l’historienne de Charles V, Christine de Pisan, fabriquées à Gênes.

Mais, au XVIe siècle, arc et arbalète disparurent devant les armes à feu, devant l’arquebuse, qui fut, à la fin du XVIe siècle, remplacée par le mousquet et au XVIIe par le fusil. Lesarquebusiers s’érigèrent en corporation en 1575 et, à partir de ce moment, ils eurent le monopole de la fabrication des armes à feu. Ces arquebusiers furent souvent de véritables artistes, et ils firent pour nos souverains des armes qui sont à la fois des armes excellentes et des chefs-d’oeuvre de ciselure et de damasquinure. Une occasion de se distinguer dans leur art était fournie à ces industriels par la coutume où était la ville de Paris d’offrir au Dauphin ses premières armes. En 1785, le jeune Dauphin reçut en présent un fusil et deux pistolets garnis en or qui avaient été fabriqués par l’arquebusier du roi, Lepage, dont la boutique était installée rue Richelieu.

Aujourd’hui, où le port des armes de guerre est prohibé, les armes à feu et les armes blanches destinées à l’armée sont fabriquées dans des manufactures qui appartiennent à l’État et sont dirigées par ses officiers d’artillerie. Dès le courant du XVIIIe siècle, l’État avait commencé à surveiller la fabrication des armes de guerre.

Ce fut la ville de Saint-Etienne qu’on choisit pour y concentrer cette industrie, parce que, depuis le XVe siècle, on y trouvait des artisans qui s’étaient fait connaître par leur habileté dans cet art. Louvois, au XVIIe siècle, y avait en outre développé la fabrication des mousquets. En 1784 fut organisée dans cette ville la première manufacture d’armes ; elle est restée la plus importante ; dans ses immenses ateliers, des machines-outils y fabriquent chaque jour, en grand nombre, de préférence des 220px-371Zeughaus_Innsbruck dans ARTISANAT FRANCAISfusils. L’État a deux autres grandes manufactures : l’une, installée à Châtelleraut en 1869, fait les sabres et les épées, les fusils avec le sabre-baïonnette et les cuirasses, l’autre est celle de Tulle ; dans cette ville, il y eut dès 1696 une usine à canons de fusil dont les produits étaient vendus aux colonies par l’intermédiaire des armateurs de Bordeaux. Cette usine fut érigée en manufacture royale en 1778, avant de fabriquer les fusils avec leurs baïonnettes.

De bonne heure l’État prit l’habitude de conserver dans des établissements spéciaux le matériel de guerre. On appelle ces dépôts arsenaux ; on y fait aussi les réparations. Les premiers de ces arsenaux en France remontent à François Ier ; celui de Paris était le plus important ; les bâtiments qu’il occupait sont aujourd’hui devenus une des grandes bibliothèques de la capitale. Il y a actuellement dix arsenaux en France pour l’armée de terre ; ils sont installés à Douai, a Fère, Auxonne, Grenoble, Toulouse, Rennes, Bourges, Toulon, Vincennes et Versailles.

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Photos, films, livres et sport

Posté par francesca7 le 21 août 2015

 

Savez-vous que la fameuse photo de Robert Doisneau Le Baiser de l’Hôtel de Ville a été prise en 1950 ?

270px-Photographers_Robert_Doisneau_(left)_and_André_Kertész_in_1975_bCette même année, Fernand Léger peint Les Constructeurs ; Matisse et Nicolas de Staël, en pleine maturité créatrice, offrent au public le meilleur de leur création : le premier en 1951 achève la décoration de la chapelle du Rosaire de Vence, le second, en 1952, commence, avec Les Grands Footballeurs, une sorte de révolution contre l’abstraction absolue. Au cinéma, on va voir, en 1949, Jour de fête de Jacques Tati, ou bien, en 1956, Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim, avec Brigitte Bardot, ou bien encore, en 1960, À bout de souffle de Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. Albert Camus, en 1947, écrit La Peste, Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve, en 1950 ; la même année, Marguerite Duras publie Un barrage contre le Pacifique.

Des exploits sportifs ? En 1948, Marcel Cerdan est champion du monde de boxe, aux États-Unis ; en 1954, Louison Bobet remporte son deuxième tour de France et devient champion du monde de cyclisme ; en 1956, Alain Mimoun remporte l’épreuve du marathon aux jeux Olympiques de Melbourne ; Just Fontaine devient, en 1958, le meilleur buteur de la coupe du monde de football en marquant treize buts !

 

Jeunesse grise derrière les rideaux de macramé d’une famille petite-bourgeoise, il apprend à 15 ans le métier de graveur lithographe à l’école Estienne et entre dans la vie active en dessinant des étiquettes pharmaceutiques. 
C’est chez André Vigneau, dont il devient le jeune opérateur en 1931, qu’il découvre le monde de la création artistique qui l’animera désormais. Quatre années au service publicité des usines Renault soldées par un licenciement pour retards répétés, lui permettent d’accéder au statut convoité de photographe indépendant.

«Toute ma vie je me suis amusé, je me suis fabriqué mon petit théâtre.»

Robert Doisneau

La guerre éclate alors mettant un frein brutal à ses projets. Dans l’euphorie des années d’après-guerre, bien qu’il soit quotidiennement soumis à la commande pour des raisons matérielles, il accumule les images qui feront son succès, circulant obstinément « là où il n’y a rien à voir », privilégiant les moments furtifs, les bonheurs minuscules éclairés par les rayons du soleil sur le bitume des villes.

Quand il meurt en Avril 1994, il laisse derrière lui quelques 450 000 négatifs qui racontent son époque avec un amusement tendre et bienveillant qui ne doit toutefois pas masquer la profondeur de la réflexion, la réelle insolence face au pouvoir et à l’autorité et l’irréductible esprit d’indépendance.

Un site à consulter : http://www.robert-doisneau.com/fr/robert-doisneau/

 

Robert Doisneau photographed by Bracha L. Ettinger in his studio in Montrouge, 1992.jpgRobert Doisneau est l’un des photographes français depuis 1944 les plus connus à l’étranger notamment grâce à des photos comme Le Baiser de l’hôtel de ville. Ses photographies noir et blanc des rues de Paris d’après-guerre et de sa banlieue ont fait sa renommée.

Doisneau est un passant patient qui conserve toujours une certaine distance vis-à-vis de ses sujets. Il guette l’anecdote, la petite histoire. Ses photos sont souvent empreintes d’humour mais également de nostalgie, d’ironie et de tendresse.

Robert Doisneau travaillait sur Paris, ses faubourgs et ses habitants : artisans, bistrots, clochards, gamins des rues, amoureux, bateleurs, etc. Il enregistra pendant près d’un demi-siècle des milliers de portraits du petit peuple de Paris.

Il a participé au Groupe des XV aux côtés de René-Jacques, de Willy Ronis, de Pierre Jahan, dans les années (1950)

Robert Doisneau utilisait comme appareils photo des Rolleiflex format 6×6, Nikon F et Leica format 24 × 36.

 

 

 

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