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  • > Archives pour le Mardi 28 juillet 2015

Chateaubriand : un homme de plume Saint-Malo

Posté par francesca7 le 28 juillet 2015

 

220px-Chateaubriand_CondéLe Grand-Bé. C’est là que François-René de Chateaubriand (1768 – 1848), le vicomte, a désiré être enterré, debout, face à la mer. Depuis, il a reçu des milliers de visiteurs, pas toujours très romantiques – Jean-Paul Sartre, par exemple…

Le vicomte a vécu son enfance et son adolescence dans le lugubre château de Combourg, non loin de Rennes. Devenu sous-lieutenant, il a effectué un voyage en Amérique pour fuir la Révolution, avant de se rallier à l’armée du prince de Condé et d’être blessé au siège de Thionville. Il se rapproche du consulat et du consul Bonaparte avec qui il n’entretiendra jamais de bons rapports, celui-ci ne l’estimant guère, le considérant surtout vaniteux et opportuniste. Après un voyage en Orient, Chateaubriand se retire dans sa propriété de La Vallée-aux-Loups près de Sceaux. Toutes les gloires de l’Empire lui échappent et excitent en lui une jalousie qui éclate à la Restauration dans le pamphlet De Buonaparte et des Bourbons.

Nommé pair de France, il devient ministre des Affaires étrangères de Louis XVIII, après la réussite d’une expédition en Espagne où les libéraux sont vaincus grâce au duc d’Angoulême à la bataille du Trocadéro – la place qui commande l’accès à la baie de Cadix. Congédié comme un laquais – ce sont ses mots… –, il passe dans le parti libéral ! Après l’avènement de Louis-Philippe, il revient dans le camp royaliste. Accusé de complot et arrêté en 1833, il va connaître la gêne matérielle, vivant des avances de son éditeur pour lequel il écrit les Mémoires d’outre-tombe. On connaît le succès de cette oeuvre ! Elle montre assez que, si Chateaubriand ne fut pas forcément un homme de poids, il fut au moins un homme de plume…

Il débute sa carrière politique en tant que secrétaire de légation à Rome (1803-1804), avant d’être nommé dans le Valais, poste qu’il ne rejoint pas : il donne sa démission quand il apprend l’exécution du duc d’Enghien (mars 1804). À l’été 1806, il entreprend son voyage en Orient, qui le mène jusqu’à la Terre Sainte et d’où il rapporte l’Itinéraire de Paris à Jérusalem(publié en 1811).

À son retour, il publie dans le Mercure de France (juillet 1807) un virulent article où il stigmatise le despotisme de l’Empereur. Contraint de s’éloigner de Paris, il achète la Vallée-aux-Loups. En 1814, il publie deux brochures politiques qui lui ouvrent à nouveau – brièvement – la carrière politique. Il suit Louis XVIII à Gand puis est nommé ministre et pair de France (1815).

Après la publication de la Monarchie selon la Charte (1816), où il condamne la dissolution de la Chambre dite « introuvable », il est destitué et contraint de vendre la Vallée-aux-Loups. Cofondateur du journal Le Conservateur, il y collabore de 1818 à 1820 et se fait un ardent défenseur de la liberté de la presse (1824).

Ambassadeur à Berlin (1821) puis à Londres (1822), il est ministre des Affaires étrangères en 1823-1824. En 1826, il signe un contrat avec Ladvocat pour l’édition de ses Œuvres complètes. Ambassadeur à Rome (1828-1829), il refuse de se rallier au nouveau régime après la chute de Charles X et se retire de la vie politique.

Il donne la première lecture publique des Mémoires d’outre-tombe chez Juliette Récamier, en 1834. L’ouvrage est publié après sa mort (4 juillet 1848), d’abord en feuilleton dans la Presse, puis en librairie (1849-1850).

« Chateaubriand aurait pu être un grand ministre. Je l’explique non point seulement par son intelligence aiguë, mais par son sens et sa connaissance de l’histoire, et par son souci de la grandeur nationale. J’observe également combien il est rare qu’un grand artiste possède des dons politiques à ce degré ».

Charles de Gaulle cité par Philippe de Saint-Robert (op. cit., p. 28 et 29).

De plus en plus opposé aux partis conservateurs, désabusé sur l’avenir de la monarchie, il se retire des affaires, après la Révolution de 1830, quittant même la Chambre des Pairs. Il ne signale plus son existence politique que par des critiques acerbes contre le nouveau gouvernement (De la Restauration et de la Monarchie élective, 1831), par des voyages auprès de la famille déchue, et par la publication d’un Mémoire sur la captivité de la duchesse de Berry(1833), mémoire pour lequel il est poursuivi, mais acquitté. Il publie également en 1831 des Études historiques (4 vol. in-8º), résumé d’histoire universelle où il veut montrer le christianisme réformant la société. Cet ouvrage aurait dû être le frontispice d’une Histoire de France, méditée depuis longtemps mais abandonnée.

Ses dernières années se passent dans une profonde retraite, en compagnie de son épouse. Il ne quitte guère sa demeure, un appartement au rez-de-chaussée de l’Hôtel des Missions Étrangères, au 120 rue du Bac à Paris, que pour aller à l’Abbaye-aux-Bois toute proche, chez Juliette Récamier, dont il est l’ami constant et dont le salon réunit l’élite du monde littéraire.

Il reçoit de son côté de nombreuses visites, tant de la jeunesse romantique que de la jeunesse libérale, et se consacre à l’achèvement de ses mémoires commencées en 1811.

Ce vaste projet autobiographique, ces Mémoires d’outre-tombe, ne devra paraître, selon le vœu de l’auteur, que cinquante ans après sa mort.

Il en sera finalement autrement puisque, pressé par ses problèmes financiers, Chateaubriand cède les droits d’exploitation de l’ouvrage à une « Société propriétaire des Mémoires d’outre-tombe », constituée le 21 août 1836, qui exigera que l’œuvre soit publiée dès le décès de son auteur, et y pratiquera des coupes franches, afin de ne pas heurter le public, ce qui inspirera d’amers commentaires à Chateaubriand :

« La triste nécessité qui m’a toujours tenu le pied sur la gorge, m’a forcé de vendre mes Mémoires. Personne ne peut savoir ce que j’ai souffert d’avoir été obligé d’hypothéquer ma tombe [...] mon dessein était de les laisser à madame de Chateaubriand : elle les eût fait connaître à sa volonté, ou les aurait supprimés, ce que je désirerais plus que jamais aujourd’hui.
Ah ! si, avant de quitter la terre, j’avais pu trouver quelqu’un d’assez riche, d’assez confiant pour racheter les actions de la Société, et n’étant pas, comme cette Société, dans la nécessité de mettre l’ouvrage sous presse sitôt que tintera mon glas ! »

— Chateaubriand, Avant-Propos aux Mémoires d’outre-tombe, 1846

Son dernier ouvrage, une « commande » de son confesseur, sera la Vie de Rancé, une biographie de Dominique-Armand-Jean Le Boutillier de Rancé (1626-1700), abbé mondain, propriétaire du château de Véretz en Touraine, et réformateur rigoureux de la Trappe, qu’il publie en 1844. Dans cette biographie, Chateaubriand égratigne une autre personnalité de Véretz, son contemporain Paul-Louis Courier, le redoutable pamphlétaire qui avait critiqué mortellement le régime de la Restauration soutenu par le vicomte, et brocardé celui-ci dans plusieurs de ses écrits.

Chateaubriand : un homme de plume Saint-Malo dans Bretagne

En 1847, Céleste meurt : « Je dois une tendre et éternelle reconnaissance à ma femme dont l’attachement a été aussi touchant que profond et sincère. Elle a rendu ma vie plus grave, plus noble, plus honorable, en m’inspirant toujours le respect, sinon toujours la force des devoirs. »

Chateaubriand meurt à Paris le 4 juillet 1848.

Ses restes sont transportés à Saint-Malo et déposés face à la mer, selon son vœu, sur le rocher du Grand Bé, un îlot dans la rade de sa ville natale, auquel on accède à pied depuis Saint-Malo lorsque la mer s’est retirée.

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Sur les bords du Tarn

Posté par francesca7 le 28 juillet 2015

 

 

albi-les-bords-du-tarnAux environs d’Albi, à l’endroit appelé le Saut du Sabotet où la rivière se trouve resserrée entre deux énormes barrières de rocher, les villageois et villageoises du XIXe siècle pleuraient encore en écoutant le récit de la mort du berger Saho : il allait voir sa mie qui bientôt accepta le mariage. Mais dans l’ombre, un certain Guillaume, guidé par la jalousie, ne l’entend pas ainsi et décide de mettre à profit le dangereux passage tombant à pic sur le cours d’eau

Sur les rives ombragées de la Garonne, sur les bords de la Durance, l’habitant des campagnes transmet à ses enfants les chants de ses aïeux. Sous le ciel méridional, comme sous le ciel de la Grèce, plusieurs poètes inconnus ont célébré le dévouement et les malheurs de l’amour. Sur les rivages de l’Hellespont, de nombreuses générations se sont raconté d’âge en âge la gracieuse et touchante histoire de Léandre et de Héro. Sur les bords du Tarn, à l’endroit où cette rivière se trouve resserrée entre deux énormes barrières de rocher — appelé aujourd’hui Saut de Sabode Sabot ou du Sabot –, on se souvenait jadis du tragique récit de la mort du berger Saho.

Voyez-vous ce village caché comme un nid de tourterelle au milieu des arbres touffus qui le couvrent de leur ombrage ? Là vivait autrefois une jeune bergère qui portait le nom d’Indie. Elle était la fleur du hameau ; elle avait à peine seize ans lorsque tous les bergers des environs la demandèrent en mariage à sa vieille mère. Mais les joues d’lndie devenaient rouges comme la cerise printanière, toutes les fois qu’elle entendait les doux propos d’amour.

— Je ne veux point quitter ma mère, disait-elle, ma vieille mère qui n’a d’autre soutien que moi.

Quelques années s’écoulèrent, et lorsque le joli mois de mai revenait avec les beaux jours et les fleurs, tous les bergers allaient, la nuit, planter devant la petite maison d’Indie un jeune arbrisseau qu’ils couvraient de rubans et de guirlandes. lndie avait déjà vingt ans, lorsque revenant du village où elle avait communié, le saint jour de Pâques, elle rencontra un berger qui habitait le hameau voisin.

Ce berger avait nom Saho. Il était beau comme un ange du paradis, et son troupeau prospérait, parce que Dieu veillait sur lui pour récompenser la piété du berger. Toutes les jeunes filles en âge d’être mariées s’asseyaient, le soir, sur leurs portes, pour voir passer Saho quand il ramenait son troupeau du pâturage. Mais Saho baissait modestement les yeux et récitait ses oraisons. Cependant, il aimait la belle lndie de l’amour le plus tendre.

— Indie, lui dit-il, en revenant du village, le saint jour de Pâques, lndie, vous avez communié aujourd’hui, et je suis sûr quo vous aimez bien le bon Dieu.

— Et vous aussi, Saho, répondit la bergère.

— Longtemps j’ai cru qu’il ne fallait aimer que le bon Dieu et ma mère, répondit Saho ; mais plus souvent je vous vois, plus je sens que mon cœur s’ouvre à un autre amour. Quand vous passez près de moi, je n’ose pas vous regarder, je tremble, et puis je pleure lorsque vous vous éloignez. Demain je viendrai voir votre mère, je lui dirai si elle veut nous marier ensemble.

— Nous marier ! fit lndie en rougissant.

— Si vous ne m’aimez pas encore, lndie, vous m’aimerez plus tard.

lndie et Saho se séparèrent à l’instant ; ils avaient aperçu quelques villageois au détour du sentier. A quelque temps de là, des pleurs se firent entendre dans la maison d’Indie ; la jeune bergère avait perdu sa mère, et longtemps elle fut inconsolable. Saho ne quittait plus le village ; il craignait qu’il n’arrivât quelque malheur à celle qu’il appelait déjà sa fiancée.

Sur les bords du Tarn dans COURS d'EAU-RIVIERES de France 550px-Gorges_du_Tarn_Point_Sublime

Mais le curé du village blâma ces assiduités, et Saho revint dans son hameau, de l’autre côté de la rivière. lndie éprouva bientôt le besoin de revoir son berger bien-aimé ; elle dépérissait, la pauvre colombe, depuis qu’elle n’entendait plus la musette de Saho. Par une belle soirée d’été, la bergère s’assit sur un des rochers qui s’élèvent aux bords du Tarn, et chanta la ballade des trois jeunes filles à marier :

« Sur le bord de la rivière, sur le bord fleuri, il y a trois jeunes filles, filles à marier. Celle qui est la plus jeune ne fait que pleurer. Pourquoi pleurer, fillette, pourquoi tant soupirer ? Si je pleure, pauvrette, j’en ai bien raison ; les glands de ma ceinture dans l’onde sont tombés. Que donnerez-vous, brunette, à celui qui ira les chercher ? Je lui donnerai une rose avec un doux baiser.

« Alors le galant tire ses chausses et se lance dans l’eau ; dans l’onde le galant s’est enfoncé. La dernière vague a fait flotter les glands ; tenez, tenez, brunette, voici vos glands dorés. »

Puis lndie ajouta : « Quand j’étais petite, je gardais les agneaux ; parmi les fleurs de la prairie je ne pensais pas aux amours. Maintenant que je suis grande, je garde les moutons ; je les fais paître sur l’herbette, dans ces champs si doux. Un jour, je les ai conduits à l’onde de ce petit ruisseau ; là j’ai trouvé sur la prairie trois chevaliers gracieux.

« L’un me dit : adieu, Indie ; l’autre : adieu, amour ; l’autre me pousse dans le ruisseau comme un pêcheur jette sa ligne. Il y avait peu d’eau, je ne me suis point mouillée ; au pied du beau pommier je me suis assise. Pommier divin, qui charmes, tu as de bien belles fleurs, mais tu n’en as pas autant que mon cœur a d’amours. »

Saho tressaillit d’amour et de joie entendant les douces paroles d’Indie. La rivière n’était pas large à cet endroit, et il sauta d’un bord à l’autre avec la légèreté d’un jeune chevreau. Le lendemain, il franchit aussi la rivière ; la bergère et le berger ne pouvaient plus passer un jour sans se voir.

— Indie, ma douce amie, dit un jour Saho, marions-nous ensemble ; nous n’aurons plus qu’un seul troupeau ; nous cultiverons ensemble nos petits champs, lorsque nos en fans seront en âge de garder nos moutons.

— La volonté de Dieu soit faite, répondit Indie, et vos vœux accomplis, berger Saho.

Quelques jours après, le bruit courut dans le village que l’heureux Saho était à la veille d’épouser Indie. Tous les voisins se réjouirent, car le berger et la bergère étaient purs et innocents, comme au jour de leur baptême, et tout le monde les aimait. Un seul berger détestait Saho : ce berger s’appelait Guillaume. Il était laid à faire peur à toutes les filles, et cependant il avait osé tenir propos d’amour à Indie. Mais la bergère s’était moquée de lui.

Guillaume dissimula ses projets de vengeance ; il s’aperçut que le rocher formait une pente rapide jusqu’au bord de la rivière. Pendant le jour, il sema de petits cailloux ronds sur cette surface unie, et il se dit en riant aux éclats, comme un démon : « Ce soir, galant Saho, tu ne verras pas Indie, ta douce amie ; tu tomberas dans le gouffre, et demain j’annoncerai ta mort à l’orgueilleuse bergère. »

Quelques instants après le coucher du soleil, le berger Saho aperçut une quenouille plantée sur le rocher de la rive opposée ; c’était le signal si désiré du rendez-vous. Il voulut s’élancer pour franchir la rivière, mais les petits cailloux roulèrent sous ses pieds ; il ne put garder l’équilibre, et après avoir chancelé pendant quelques instants, il tomba dans l’abîme en criant : « Indie, je meurs, Indie, adieu pour toujours. »

La bergère entendit ce cri de désespoir qui la glaça de terreur. Elle courut au bord de la rivière, mais elle ne vit rien dans le gouffre. Le chapeau de Saho restait seul sur la rive opposée. Deux jours après on trouva le cadavre de Saho au-dessous du pont d’Albi. On le porta au village où il fut enseveli près du tombeau de la mère d’Indie.

La pauvre bergère ne pleura pas longtemps son fiancé. Elle s’endormit du sommeil du juste, et toutes les jeunes filles du village portèrent le deuil. Guillaume fut maudit ; on le chassa du pays, et l’endroit où le fiancé d’Indie avait trouvé la mort fut appelé le Saut du Sabot, où l’on construisit un pont peu avant 1840.

 

(D’après « Mosaïque du Midi », paru en 1840)

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