• BONJOUR A TOUS ET

    bienvenue (2)

     CHEZ FRANCESCA 

  • UN FORUM discussion

    http://devantsoi.forumgratuit.org/

    ............ ICI ............
    http://devantsoi.forumgratuit.org/

  • téléchargement (4)

  • Ma PAGE FACEBOOK

    facebook image-inde

    https://www.
    facebook.com/francoise.salaun.750

  • DECOUVERTES !

    petit 7

  • BELLE VISITE A VOUS

    aniv1

    PETITS COINS DE PATRIMOINE QUI SERONT MIS EN LUMIERE AU DETOUR DE NOTRE REGION DE FRANCE...

  • Cathédrale St-Etienne-Auxerre

    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

  • M

    JE SUIS ORIGINAIRE MOI-MEME DE LA BOURGOGNE....

  • FRANCE EN IMAGES

    G

    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

  • amis

  • Méta

  • amis

  • Architecture Française

    5

  • Artisanat Français

    1

  • A

  • amour-coeur-00040

  • montagne

    Tout devient patrimoine : l'architecture, les villes, le paysage, les bâtiments industriels, les équilibres écologiques, le code génétique.

  • 180px-Hlézard1

  • Patrimoine Français

    3

    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

AVOIR QUELQU’UN A SES TROUSSES

Posté par francesca7 le 23 juin 2015

 

imagesEXPRESSION FRANCAISE

« Dom Pourceau criait en chemin comme s’il avait eu cent bouchers à ses trousses » (La Fontaine)

Cette locution curant suggère deux interprétations possibles.. Voici d’abord la plus traditionnelle, celle que donne Furetière : « Trousse, Espèce de haut de chausses relevé qui se pend pont au bs, qui serre les fesses et les cuisses, tels qu’étoient ceux qui portoit au siècle passé […] Trousse, se dit en ce sens en parlant de ce qui est à la suite continuelle d’une personne, comme s’il étoit attaché à ses chausses. Il croyait voir à toute heure l’Empereur  à ses trousses pour le charger. Les ennemis étoient toujours à nos trousses » etc.

Cependant trousse a aussi le sens de paquets que l’on porte sur la croupe d’un cheval, et « en trousse » est un ancien synonyme de « en croupe ».

Que dit-il (l’âne), quand il voit, avec la mort en trousse courir chez

 un malade un assassin en housse (Boileau)

C’est dans ce deuxième sens que P.Guiraud interprète l’expression : « Lorsqu’on poursuit un autre cavalier et qu’on le serre de près on dit qu’on est à ses trousses, les trousses étant le bagage enroulé sur l’arçon de la selle ». Effectivement autrefois l’on poursuivait surtout les gens à cheval, et l’expression était souvent liée à l’idée d’ennemis, de recherches et de poursuites. Je ferai cependant remarquer que la locution apparaît dans les textes à peu près dan sl e même temps que les trousses « culottes » au XVIè siècle, alors que le sens de « bagage » était vieux de plusieurs siècles.Mais cela ne prouve rien, et je me garderai de trancher.

Ce qi est sûr c’est qu’au XVIIè au moins être aux trousses était compris comme se référant aux chausses et rapproché de « tenir quelqu’un au cul et aux chausses », le censurer, le serer de près. La tournure s’accorde au sens général de « coller au cul » d’être «pendu aux basques » de quelqu’un – beaucoup moins bien avec l’idée majeure d’une cavalcade.

 

Extrait de La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

Publié dans EXPRESSION FRANCAISE | Pas de Commentaire »

Riche, mais pas chiche : Mazarin

Posté par francesca7 le 21 juin 2015

 Cardinal_Jules_MazarinJules Mazarin ! Peut-être l’homme le plus riche que la France ait jamais connu et connaîtra jamais – encore que Richelieu ait, lui aussi, amassé une fortune astronomique, sans compter bien d’autres avant eux, et après…

La fortune de Mazarin équivalait, diton, à plus de la moitié du budget du pays ! Il détient les revenus de l’évêché de Metz et de vingt-neuf abbayes. Les gouvernements d’Alsace, d’Aunis, de Provence, d’Auvergne, les duchés de Rethel et de Nevers sont entre ses mains. Il est actionnaire dans de multiples compagnies de navigation. Mais, prodigue, Mazarin distribue des pensions aux artistes, fait construire le palais Mazarin, le collège des Quatre-Nations – aujourd’hui Institut de France qui abrite notamment l’Académie française. Il collectionne les tableaux, les statues. Sa bibliothèque est à l’origine de la bibliothèque Mazarine.

Le 26 octobre 1660, au Louvre, un comédien de trente-huit ans joue devant lui deux pièces de sa composition : L’Étourdi et Les Précieuses ridicules.

À la fin de la représentation, le cardinal se penche vers Colbert et lui dit : « Il faudra continuer à marquer de l’estime à Molière, l’État peut tirer parti de son génie comique… » Il avait recommandé au même Colbert, Jean-Baptiste Lully, Ménage, et de nombreux autres artistes ou écrivains. C’est lui, Mazarin, qui introduit en France l’opéra. La cour va pouvoir commencer à se donner, avec Louis XIV, de grands airs…

Jules Raymond Mazarin (Giulio Raimondo Mazzarino, MazarinoMazarini, ou Mazzarini, nom dont il francisa peu à peu lui-même l’écriture en Mazarin, mais dont il signe encore Mazarini, à l’italienne, à la fin de sa vie au bas du Traité des Pyrénées), né à Pescina, dans les Abruzzes (aujourd’hui en Italie), le 14 juillet 1602 et mort à Vincennes le 9 mars 1661, mieux connu sous le nom de cardinal Mazarin, fut un diplomate et homme politique, d’abord au service de la Papauté, puis des rois de France Louis XIII et Louis XIV. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre de 1643 à 1661.

Bien qu’elle demeure peu documentée, l’enfance de Mazarin laisse déjà deviner un garçon doué, remarqué dès son plus jeune âge pour son habileté à séduire et son aisance intellectuelle. C’est là ce qui fera tout au long de sa jeunesse la force du futur cardinal : une étonnante capacité à plaire et à savoir se rendre indispensable.

À sept ans, le petit prodige entra au Collège romain tenu par les Jésuites. Élève brillant, il eut à soutenir sa thèse de fin d’études sur la comète qui provoqua tant de polémiques en 1618 sur l’incorruptibilité des cieux et conduisit Galilée à publier le célèbreSaggiatoreL’Essayeur. Mazarin sut manifestement éviter les nombreux pièges que le sujet comportait et obtint l’approbation unanime du jury.

Mazarin grandit avec les enfants de la Famille Colonna, ce qui lui permit, sans qu’il en fît partie, de fréquenter le grand monde et ses palais. Il semble que, dès son adolescence, Giulio ait développé une passion pour le jeu et les femmes qui ne l’ont jamais quitté. Sans doute le vice du jeu lui offrit d’abord un moyen de gagner ce que l’on appellerait aujourd’hui de l’« argent de poche ». Pour « l’enlever à ses mauvaises habitudes » dans la capitale romaine, son père décida de l’envoyer à l’étranger.

Il est établi que le futur cardinal passa trois ans en Espagne (1619-1621 ?) pour accompagner Jérôme-Girolamo Colonna (créé cardinal le 30 août 1627 par Urbain VIII) et qu’il y termina ses études de droit civil et canon à l’université d’Alcalá de Henares. De cette expérience, Mazarin tira une maîtrise parfaite de l’espagnol qui devait s’avérer très utile tout au long de sa carrière. Les légendes sont nombreuses quant à la vie du jeune homme en Espagne. Une chose est certaine, il dut rentrer en Italie car son père, accusé de meurtre, avait été contraint de se tenir à l’écart de Rome pendant quelque temps. Cet épisode fit basculer Mazarin dans le monde des adultes : il était à présent tenu de soutenir sa famille. Il s’engagea alors dans des études de droit canon, qu’il termina en avril1628, renonçant à une carrière artistique pour laquelle il présentait pourtant des dispositions. Comme la plupart des jeunes Romains, il s’engagea ensuite au service du pape et devint secrétaire du nonce apostolique à Milan, voie qui lui offrait les meilleures perspectives.

 Richelieu l’accueillit avec de grandes démonstrations d’affection, l’engagea par les plus belles promesses, et lui fit donner une chaîne d’or avec le portrait de Louis XIII, des bijoux et une épée d’une valeur considérable.

Au long de sa carrière de Premier Ministre, Mazarin s’enrichit. À sa mort, il dispose d’un actif d’environ trente-cinq millions de livres (dont 8,7 millions de livres en argent liquide et 4,4 millions en bijoux et objets précieux). Il s’agit de la plus grosse fortune du xviie siècle, correspondant à vingt-deux tonnes d’or et qui provient des largesses du roi, de ses nombreuses fonctions au gouvernement mais surtout des revenus et prébendes issus de 21 abbayes qu’il dirige (en premier lieu, l’abbaye Saint-Denis) et lui rapportent annuellement 572 000 livres à la fin de sa vie. Cela lui procura une grande souplesse financière, qui se révéla vite indispensable pour remplir ses objectifs politiques. Progressivement, Mazarin abandonne la gestion de sa fortune personnelle à Nicolas Fouquet et Jean-Baptiste Colbert, issu de la clientèle de Michel Le Tellier et qui venait d’épouser une Charron (cent mille livres de dot). Ils sont les véritables artisans de la démesure de sa fortune après la Fronde.

Bien que les sommes en question, en raison de la virtuosité du concerné et de ses aides (Fouquet et Colbert), dépassent de loin tout ce qui pouvait se voir à cette époque, il est nécessaire de relativiser le caractère exceptionnel de telles pratiques financières. Mazarin, aussi peu populaire chez les nobles dont il sapait l’autorité que dans le peuple dont il prolongeait les souffrances issues de la guerre, souffrit d’une large hypocrisie sur ce point. Postérieurement à la Fronde, période où il put mesurer toute la fragilité de sa position, Mazarin n’eut de cesse de consolider sa position. N’ayant aucun quartier de noblesse, son pouvoir était assujetti au bon vouloir d’une régente disposant elle-même d’un pouvoir contesté. Seule sa dignité de cardinal (d’ailleurs révocable) lui permettait de prétendre aux fonctions qu’il occupait. Sans une situation financière solide, une disgrâce aurait tôt fait de le faire descendre au bas de l’échelle sociale. Ce point explique en partie l’acharnement de Mazarin à s’enrichir de manière exponentielle.

Tourmenté par la goutte, les jambes décharnées, couvertes d’ulcères que les médecins soignent en lui appliquant des cataplasmes de fiente de cheval, Mazarin affronte la vieillesse et la maladie dans l’hôtel de Beauvais, le palais du Louvre, son hôtel particulier et enfin le château de Vincennes. La décoration des appartements prévus pour lui dans le pavillon de la Reine du château n’est pas terminée lorsqu’il y meurt le 9 mars 1661 dans un petit appartement aménagé provisoirement au rez-de-chaussée du pavillon du Roi. Diplomate madré, il laisse une Europe pacifiée après la fin de la guerre franco-espagnole et de la Première guerre du Nord ainsi qu’un royaume de France agrandi par les traités de Westphalie et des Pyrénées. Louis XIV ne protégera pas cet héritage de Mazarin, bien au contraire : soucieux d’affirmer sa grandeur par de vastes conquêtes, le roi trouvera dans les traités de paix, si difficilement obtenus par le Cardinal, les prétextes qui justifieront ses innombrables guerres.

Confronté à de nombreuses rumeurs sur l’acquisition illicite de sa fortune, Mazarin a fait venir un notaire près de son lit le 3 mars et lui a dicté un testament par lequel il reconnaissait que tous ses biens provenant de Louis XIV, il les lui restituait mais le roi, au bout de plusieurs jours de réflexion, a refusé cette donation testamentaire, ne pouvant accepter l’humiliation d’un tel cadeau de l’un de ses sujets. Mazarin a prévu ce refus et enregistré un nouveau testament le 6 mars 1661, par lequel il lègue la plus grande partie de sa fortune à sa nièce Hortense Mancini et son mari le duc de La Meilleraye, neveu de Richelieu, probablement pour rendre un dernier hommage au grand ministre qui avait été « son bienfaiteur ». En outre, Mazarin lègue au souverain des diamants (le Sancy et 18 diamants qui portent dès lors son nom, les Mazarins) et laisse des pensions à des gens de lettres, « ce qui était un excellent moyen de faire célébrer sa mémoire ».

Image illustrative de l'article Jules MazarinÀ sa mort, Mazarin souhaite être inhumé, comme son prédécesseur le cardinal de Richelieu l’avait fait à la Sorbonne, dans la chapelle du Collège des Quatre-Nations. Sa dépouille est déposée dans un caveau provisoire de la chapelle du château de Vincennes avant d’être transportée en grande pompe, le 6 septembre 1684, dans les caveaux qui s’étendent sous la chapelle du collège dont la construction n’est pas encore finie. Le tombeau de Mazarin, destiné à trôner sous la coupole du Collège des Quatre-Nations, est sculpté par Antoine Coysevox, aidé par Étienne Le Hongre et Jean-Baptiste Tuby, et n’est achevé qu’en 1693. Dans cette chapelle-mausolée, le sarcophage de marbre noir veiné, soutenu par des consoles, est surmonté d’une statue en marbre blanc représentant le cardinal agenouillé sur un coussin, dans un geste d’offrande de sa personne (la main gauche sur le cœur, la main droite en avant). Mazarin est dans sa chape prélatice largement drapée qui recouvre le sarcophage et enveloppe à demi son chapeau cardinalice à glands tandis qu’un angelot funèbre, à califourchon sur la traîne de la grande cape, tient dressé le faisceau de licteur du blason cardinalice, qui rappelle opportunément le bilan civique de l’action du ministre. Sur les marches en marbre du socle sont assises, accoudées, trois figures féminines de bronze qui sont des allégories de Vertus (la Prudence à gauche, la Paix au centre et la Fidélité à droite).

À la Révolution française en 1793, sa tombe est profanée, les cendres du cardinal sont jetées à la voirie et son mausolée détruit comme de nombreux emblèmes de la monarchie. Alexandre Lenoir, conservateur des monuments, récupère le tombeau, le dépose dans l’ancien couvent des Petits-Augustins où il le fait reconstituer. Par la suite, il rejoint le musée du Louvre jusqu’en 1964, date à laquelle il retrouve la chapelle du Collège des Quatre Nations. Ce mausolée n’est donc plus qu’un simple cénotaphe31

Au terme de sa vie, Mazarin avait rempli les principaux objectifs politiques qu’il s’était fixés pour la France :

  • Apporter une paix stable à l’Europe dont la France serait l’arbitre ;
  • Mettre un terme définitif aux révoltes nobiliaires, affirmer l’autorité royale au détriment des grands du royaume ;
  • Soumettre le clergé.

À ces différentes victoires, il est nécessaire d’ajouter la réussite de l’éducation du jeune Louis XIV, ce dont ce dernier, manifestement admiratif des talents du Cardinal, fut toujours reconnaissant. À la mort de Mazarin, le futur Roi Soleil trouvait entièrement dégagée la voie de l’absolutisme monarchique.

Outre l’héritage politique, le cardinal Mazarin a laissé une fortune estimée à 35 millions de livres, dont 8 millions en espèces (soit l’équivalent de l’encaisse de la banque d’Amsterdam, banque la plus importante du monde à l’époque ou l’équivalent de la moitié du budget annuel du royaume). Ayant tout perdu pendant la Fronde, il avait donc accumulé ces richesses entre 1652 et sa mort, soit en moins de dix années. Il s’était fait attribuer par la reine-régente des charges civiles et ecclésiastiques (voir la liste impressionnante p. 50-51 du La Fronde de Hubert Méthivier, PUF, 1984), avait spéculé sur les fonds d’État, joué sur la valeur des monnaies et leur retrait (ce qui causa par exemple en 1659 la révolte des « Sabotiers » de Sologne, paysans misérables soulevés contre le retrait des liards, lesquels constituaient leurs maigres réserves monétaires), s’était enrichi par l’entremise d’hommes de paille sur les fournitures aux armées… Sous l’Ancien Régime, aucun héritage n’atteignit ce niveau, les plus élevés étant ceux du cardinal de Richelieu (16 millions nets) et de Charles Gonzague (5,5 millions en 1637). Pour éviter que ne soit fait un inventaire de ses biens, et donc de ses agissements, il légua tout au roi, qui hésita trois jours avant d’accepter, puis, l’ayant fait, laissa ces biens à ses héritiers, manœuvre classique en ces temps pour éviter les recherches de justice. Sa rapacité était telle qu’il songea même, lui qui ne fut jamais ordonné prêtre, à devenir archevêque d’un des riches territoires nouvellement conquis, mais le pape s’opposa à un zèle si intéressé.

Par testament, Mazarin fit réaliser le Collège des Quatre-Nations (devenu l’Institut de France). L’acquisition, en août 1643, de la bibliothèque du chanoine Descordes constitue l’acte fondateur de celle-ci : la Bibliothèque Mazarine, issue de la bibliothèque personnelle du cardinal.

Riche, mais pas chiche : Mazarin dans FONDATEURS - PATRIMOINE 290px-Mazarin_buste_par_LerambertLa réussite de Mazarin constitua un véritable outrage à l’ordre social de son époque. La formidable réussite d’un homme sans naissance et de condition modeste ne pouvait que s’attirer les foudres d’une noblesse censée seule avoir été dotée par Dieu des vertus et qualités propres au commandement. Le souci de Mazarin de renforcer l’autorité royale attisa le ressentiment des nobles, et celui de poursuivre une guerre mal comprise celui du peuple. Les mazarinades diffusées pendant son ministère, ainsi que la qualité littéraire de nombre d’entre elles, contribuèrent à ruiner durablement sa réputation. Ses origines étrangères ne plaidèrent pas non plus en sa faveur. Ainsi, en dépit des indéniables réussites que compta sa politique, Mazarin ne laissa pas un bon souvenir dans la mémoire du peuple français, les mémorialistes préférant mettre en avant ses pratiques financières douteuses plutôt que ses victoires politiques.

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

Premières apparitions de la RADIESTHESIE

Posté par francesca7 le 21 juin 2015

 

bouly3

Dans l’année 1990, la petite ville d’Hardelot dans le Pas de Calais vit arriver un étrange curé dont la renommée ne devait pas tarder à dépasser les frontières de notre pays.

En effet, l’abbé Bouly, une fois à la tête de la paroisse de cette charmante bourgade, se découvrit des dons. A l’aide d’une baguette de coudrier, bois souple en forme de V, il se mit à arpenter la campagne environnante et à détecter les sources. Sur ses indications, des forages furent entrepris, avec grands succès, d’autant que l’abbé avait la particularité de découvrir des nappes d’eau très profondes.

Sa réputation s’en trouva renforcée et il fut appelé très fréquemment à l’étranger ; mais il ne s’en tint pas là, et bientôt il eut l’idée d’élargir ses recherches aux fouilles archéologiques, mettant à jour de nombreux souterrains. Cependant, sa célébrité s’établit surtout dans le domaine médical om il devait prononcer des diagnostics si précis qu’ils lui valurent une importante clientèle.

Ce qui le distingua en fait de ses confrères sourciers fut le désir qui germa en lui, un beau jour de l’année 1929, de créer la première Association Française et Internationale des Amis de la Radiesthésie. Il contribua ainsi à rendre populaire ce terme qu’il avait forgé de toutes pièces et qui devait remplacer définitivement celui de sourcellerie qui ne rendait pas compte des autres investigations dans ce domaine, notamment les recherches afférentes à la santé, aux objets et personnes disparus, aux gisements trésors, détermination du sexe, analyse chimiques et d’autres encore.

Selon sa théorie, l’homme était un détecteur de « vibrations » et le pendule ou la baguette jouaient le rôle d’antenne. Il faut dire que c’’était l’époque des ondes électromagnétiques et de ses utilisations dans la télégraphie sans fil (TSF).

En 1890, Edouard Branly mettait au point l’appareil permettant de réceptionner les signaux de TSF. Il fut membre du comité d’honneur de l’Association Française et Internationale de la Radiesthésie fondée par Alexis Bouly.

La TSF devenait ainsi, momentanément un modèle explicatif des phénomènes de la radiesthésie avec ses notions d’antenne, de récepteur, condensateur, cadre, attribuées analogiquement au radiesthésiste et à ses appareils. Avec son ami, l’abbé Bayard, alors professeur à l’Université Catholique de Lille, l’abbé Bouly décida d’accoler une racine latine radius (rayon) et une racine grecque aisthêsis (sensibilité) pour préciser la sensibilité à tout rayonnement que possède le radiesthésiste.

Grâce à l’association, ce nom se vulgarisa rapidement, détrôna celui de sourcier et figure aujourd’hui dans tous les dictionnaires.

L’abbé Alexis Bouly devait disparaître en 1958, il entrait dans l’histoire des sciences parapsychiques.

AbbeBouly

Sa notoriété fait  le tour de la planète
En 1913, trois ans après avoir hérité de la cure d’Hardelot, il prit conscience de son pouvoir pour lequel aucune explication scientifique n’a pu être apportée. Car l’abbé Bouly est un sourcier, c’est-à-dire un homme ayant ce don mystérieux et extrêmement rare de pouvoir repérer les nappes d’eau souterraines, d’en évaluer la profondeur sous terre et leur importance. Mais, comme il devait le dire lui-même : « Ce n’est que par un travail acharné, une pratique constante, que l’on peut arriver à obtenir un résultat ».

Et des résultats il en obtint à foison ; à telle enseigne que sa notoriété fit rapidement le tour de la planète terre, engendrant des demandes de plus en plus nombreuses car, après s’être occupé des problèmes d’eau, il étudia les autres liquides, puis les cavités, les métaux et enfin les microbes.

Il intervint donc pour le forage de puits et pour des demandes les plus diverses comme celle de l’ancien archiprêtre de Notre-Dame de Boulogne, Mgr  Lejeune, complètement désolé car après des années de recherches et de tâtonnements, il ne parvenait pas à mettre à jour les vestiges du baptistère saint Jean, à proximité de l’ancienne cathédrale. En désespoir de cause, il fit appel à l’abbé Bouly. Celui-ci retrouva aisément le fil d’eau dans l’angle d’une propriété à quelques pas de l’enclos de l’évêché. Mieux encore, il indiqua l’emplacement à 3 mètres de profondeur, d’un bassin de deux mètres de diamètre, qui n’était autre que le bassin du baptistère dans lequel les premiers chrétiens recevaient le baptême.

Il était tellement sollicité qu’il se hasarda, à plusieurs reprises, à effectuer ses recherches à distance, toujours avec sa baguette de noisetier très flexible, fourchue comme une fronde d’enfant. Il indiqua très exactement l’endroit où il fallait forer le puits jusqu’à une profondeur de 4 m 20. Quelque temps plus tard, le propriétaire arrêta de creuser à 3m 90 car il venait de rencontrer un énorme bloc de pierre. Dépité, il écrivit à l’abbé Bouly, en termes pas toujours choisis, que « sa soi-disant science faisait faillite ». Vexé, l’abbé se rendit en hâte sur les lieux. « Je peux me tromper, dit-il, mais ma baguette ne se trompe pas ». Il fit enlever le rocher et lorsque la profondeur du puits atteignit les 4 m 20, l’eau apparut avec abondance.

Je cède ce livre ici : http://bibliothequecder.unblog.fr/2014/12/05/la-radiesthesie/

 

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

La gazette de Renaudot

Posté par francesca7 le 19 juin 2015

Image illustrative de l'article La Gazette (France)En 1625, deux libraires parisiens ont une idée lumineuse pour gagner régulièrement un peu d’argent : créer une feuille qui informera les lecteurs de ce qui se passe ici ou là, en France. Ils intitulent cette feuille : Nouvelles ordinaires de divers endroits. Venu de Loudun à Paris, cette même année, Théophraste Renaudot (1586 – 1653), nommé médecin du roi, y ouvre un bureau d’adresses, l’ancêtre de l’ANPE.

Un peu plus tard, il crée la Feuille du bureau d’adresses où sont publiées offres d’emplois et petites annonces. En 1631, Théophraste Renaudot qui a remarqué la feuille des deux libraires se dit que lui aussi peut en faire autant, et même faire mieux en donnant aux nouvelles un tour plus concis sous forme de dépêches informant de ce qui se passe non seulement en France mais dans le monde connu. Ainsi naît la Gazette – de l’italien Gazeta, nom d’un journal créé à Venise et qui coûtait une pièce de monnaie appelée la… gazeta. Malgré la plainte des deux libraires pour contrefaçon, Renaudot obtient le privilège royal pour sa gazette dont Richelieu découvre l’utilité et le pouvoir.

En effet, le cardinal utilise la feuille de Renaudot pour construire auprès du peuple son image, faire passer ses idées. Richelieu le moderne vient de découvrir le pouvoir et l’influence de la presse.

La Gazette est un périodique créé en 1631 avec l’appui de Richelieu par Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII. Disparu en 1915, c’était un des plus anciens des journaux publiés en France. Son ancêtre est le Mercure françois qui parut de 1611 à 1648.

En 1631, par privilège du roi, Richelieu charge Théophraste Renaudot, médecin protestant, de créer un journal sur « le bruit qui court sur les choses advenues ».

Paraissant tous les vendredis, La Gazette comportait quatre pages et avait pour rôle d’informer les lecteurs sur les nouvelles provenant de l’étranger ou de la Cour. Surtout spécialisée dans les affaires politiques et diplomatiques, faisant de la politique intérieure sous couvert de politique extérieure, elle comptait parmi ses premiers membres d’Hozier, Voiture, Bautru et La Calprenède. Louis XIII y collaborait ponctuellement par amusement. Le Conseil du roi accorda à La Gazette le monopole de l’information politique.

En 1762, elle changea de titre pour celui de Gazette de France, avec pour sous-titre Organe officiel du Gouvernement royal et devint bihebdomadaire. En 1787, Charles-Joseph Panckouke la prit en location et l’ajouta au Mercure de France dont il était propriétaire et au Moniteur universel qu’il fonda peu de temps après.

Au xviie siècle, elle était tirée à 8 000 exemplaires dans la capitale et diffusée en province sous 35 éditions.

La Gazette resta silencieuse sur les événements de la Révolution et elle n’aborda même pas la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, se limitant aux actes du gouvernement. Pour satisfaire ses clients, Panckouke publia un supplément, le Gazettin, qui informait les lecteurs du compte-rendu des débats de l’Assemblée constituante.

En 1791, le ministère des Affaires étrangères reprit La Gazette qu’il possédait. Nicolas Fallet fut nommé directeur et elle devint la tribune du parti girondin. Chamfort lui succéda.

À partir du 1er mai 1792, La Gazette parut quotidiennement et prit le nom de Gazette nationale de France après l’exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793. Le ton des articles de la Gazette, dont l’orientation politique changera en fonction des régimes en place, resta impartial et très prudent. Bonapartiste sous le Premier Empire, elle s’affirmera ouvertement royaliste pendant la Restauration.

Cette ligne éditoriale restera le fonds de commerce de La Gazette rebaptisée La Gazette de France sous la IIIe République jusqu’à la parution de son dernier numéro en 1915. Elle attire alors des journalistes engagés qui en font l’organe des légitimistes, puis des orléanistes comme Charles Maurras ou Jacques Bainville.

Théophraste Renaudot

né en 1586 à Loudun et mort le 25 octobre 1653 à Paris, est un journaliste, médecin et philanthrope français. Il est le fondateur de la publicité et de la presse française par ses deux créations du Bureau d’adresse (1629) et de la Gazette, journal hebdomadaire (30 mai 1631). Médecin ordinaire du roi, il fut nommé « commissaire aux pauvres du royaume ».

Théophraste Renaudot  se convertit au catholicisme et entra dans le Conseil de Richelieu. Client du cardinal, Renaudot est l’exemple même de la réussite sociale d’un homme talentueux malgré ses origines modestes et protestantes, alors même que le royaume s’engageait dans la remise en cause des droits des protestants. Il y installa également un dispensaire, payant pour les aisés et gratuit pour les pauvres. Il y accueillit même depuis 1632 des conférences hebdomadaires médicales, puis variées, ouvrant l’ère des conférences mondaines et formant l’image de « l’honnête homme ». Enfin Louis XIII l’autorise le 27 mars 1637 à ouvrir un mont-de-piété dans son bureau d’adresses qu’il transforme en salle des ventes.

Sa réussite fut si importante qu’en 1641 il put ouvrir au Louvre une succursale de son bureau d’adresses. Néanmoins, cela lui attira de nombreuses inimitiés de la part de la faculté de médecine de Paris.

Mai, Théophraste Renaudot fut l’un des précurseurs de la presse écrite. Le 30 mai 1631, il lance sa célèbre Gazette, bientôt imité par les Nouvelles ordinaires de divers endroits des libraires parisiens Martin et Vendosme, parues dès juillet 1631. Soutenu par Richelieu, qui fit de la Gazette un instrument de sa propagande politique, Renaudot emporta ce marché face à ses concurrents, malgré l’hostilité de la communauté des imprimeurs et libraires parisiens. En 1635, l’État lui accorda un monopole pour lui et ses successeurs.

La qualité de son journal était jugée par le gouvernement bien meilleure que celle de ses concurrents, essentiellement les Nouvelles ordinaires de divers endroits, fondée par Jean Epstein. Il avait le soutien financier du gouvernement de Richelieu.

Theophraste_Renaudot

 

Qualité, abondance, diversité géographique, concision et clarté des nouvelles, la Gazette fut un grand succès et lui fut adjoint, dès 1634, le supplément des Extraordinaires, relatant dans le détail les événements les plus importants. En 1611, parut le premier volume Mercure François, recueil des événements des années 1605 à 1610, dont la relation de la première installation des Français au Canada. Les frères Richer se chargent de sa publication jusqu’en 1635. Théophraste Renaudot
continua cette importante publication jusqu’en 1643

La Gazette survécut, passant au service de Mazarin, mais la Fronde vint, en 1649, en entraver la parution régulière. Renaudot suivit, lors de la fuite de la famille royale afin de protéger le jeune Louis XIV, la reine et Mazarin à Saint-Germain, laissant à ses fils Eusèbe et Isaac la rédaction du journal. Son monopole fut alors entamé par la parution de titres rivaux à Paris comme en province.

Renaudot fut remercié de sa fidélité avec le poste d’« historiographe du roi ». À sa mort, à l’âge de 67 ans, le monopole de la Gazette fut confirmé à son fils aîné, qui ne put réellement empêcher d’autres parutions.

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE, LITTERATURE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

La fin de Leonora Galigaï

Posté par francesca7 le 19 juin 2015

 

Toujours là, la foule anonyme et vorace, qui, le lendemain des obsèques discrètes de Concini, s’en va déterrer son cadavre, le suspend à un gibet au Pont-Neuf, puis se met à le découper en morceaux qui sont distribués même aux enfants ; ils s’en vont un peu plus loin, tenter de les brûler.

220px-GaligaiCertains charognards en emportent même chez eux afin de les exhiber comme un trophée. On cherche comment éliminer Leonora Galigaï. Quel motif trouver ?

On se rappelle qu’elle avait fait ouvrir vivantes des volailles qu’elle mettait sur sa tête pour guérir de ses migraines. Sorcellerie ! Le mot est lâché, et la sentence arrive tout aussitôt : la mort par décapitation ! L’exécution a lieu en place de Grève le 8 juillet 1617.

Innombrable la foule ! Prête aussi à la dépecer, après… Mais il se passe un phénomène étrange : Leonora Galigaï se montre digne et forte devant la mort, elle étonne. En regardant la foule, elle murmure : « Tant de personnes ici pour une pauvre malheureuse ! »

Le bourreau prépare ses instruments. Leonora attend, et sa façon d’être sereine, patiente et résignée lui gagne la sympathie de cette foule qui la haïssait. Elle meurt admirée ! Ce qui ne l’empêche pas d’être brûlée immédiatement après sur le bûcher qui a été préparé à cet effet. Ses cendres sont dispersées au vent.

« Son courage aussi constant et ferme comme si la mort lui eût été une récompense agréable et que la vie lui eût tenu lieu d’un supplice cruel. Le cœur le plus envenimé ne put se tenir de fondre en larmes; de sorte qu’il est vrai de dire qu’elle fut autant regrettée à sa mort qu’elle avait été enviée durant sa vie. La seule vérité m’oblige à faire cette remarque, et non aucun désir de favoriser cette femme aussi malheureuse qu’innocente ».

De son véritable nom Léonora Dori, mais appelée généralement du nom de Galigaï, nous allons aborder dans cet article un personnage sombre de l’Histoire de France. Cette femme, haïe de son vivant, née vers 1571 à Florence, en Italie, était l’amie d’enfance et la dame d’atour de la reine Marie de Médicis. On se souvient d’elle pour deux raisons principales : elle aurait eu une forte influence sur l’épouse d’Henry IV, et aurait dilapidé avec son époux Concino Concini, maréchal d’Ancre, le royaume de France pendant la régence précédent la majorité du roi Louis XIII. Lorsque ce dernier arriva au pouvoir, Léonora fut accusée de sorcellerie et son époux fut assassiné. L’historiographie nous a généralement laissé le portrait d’une femme calculatrice et impitoyable, qui aurait eu une influence néfaste sur Marie de Médicis et sur le royaume de France. Seul Richelieu, dans ses Mémoires, lui reconnaît une grande intelligence et un grand courage lors des derniers instants de sa vie (soulignons cependant que Concino Concini, époux de Léonora, participa à l’élévation du cardinal). Qu’en est-il donc réellement de celle que l’on surnomme couramment la Galigaï?

Née à Florence vers 1571. Elle grandit à partir de 1584 au palais Pitti avec Marie de Médicis, fille du grand duc de Toscane. Léonora fait alors office de camarade de jeu et de dame de compagnie auprès de la princesse. Ses origines sont mal connues. Bien que possédant le nom de Galigaï, celui d’une famille de la noblesse florentine, il semblerait que Léonora soit en fait la fille d’un menuisier français, Jacques de Bastein, et de l’Italienne Catherine Dori.

D’après les témoignages de ses contemporains, Léonora n’est pas belle. Le portrait de François Quesnel, la représentant nous montre une femme aux cheveux sombres, mais dont les traits du visage sont fins et assez agréables. Par laide, il faut sans doute comprendre que Léonora, mince et de petite taille, ne correspond pas aux critères de beauté de l’époque, où l’on apprécie la blondeur et les femmes en chair, comme Marie de Médicis notamment.

A la Cour de France, Léonora devient la dame d’atour de Marie de Médicis. Elle est ainsi chargée de l’habillage et de la coiffure de la reine. Cependant, Henry IV n’apprécie pas beaucoup la suivante de son épouse, qui ne possède pas d’origines nobles. Ceci change lorsque Léonora épouse Concino Concini, intégrant ainsi la noblesse.

Installée au Louvre dans un appartement de trois pièces (qui communique avec ceux de Marie de Médicis), Léonora dispose de revenus confortables. Comme le mariage avec Concino s’est effectué sous le régime de la séparation de biens, la jeune femme dispose d’une grande fortune. Elle achète notamment l’hôtel particulier de Picquigny, rue de Tournon, qu’elle fait entièrement réaménager par l’architecte italien Francesco Bordoni. De plus, si Léonora est une femme discrète, solitaire (elle fréquente très peu la Cour) et qui ne vit pas au dessus de ses moyens, son époux passe en revanche pour un homme prétentieux et arrogant, qui ne manque pas de faire étalage de ses richesses.

La fin de Leonora Galigaï dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Galiga%C3%AF_1617Qu’en est-il donc de l’influence de Léonora sur Marie de Médicis? L’imagerie populaire nous la montre intriguante et dictant ses moindres volontés à la reine. Or, contrairement à son époux, Léonora fait preuve d’une grande discétion. Si elle intercéda probablement en faveur de l’ascension politique de Concino pendant la régence de la reine, il est en revanche très incertain qu’elle ait eu une influence en matière de politique au niveau du royaume. On peut également affirmer que l’impopularité des Concini était sans doute due à une forme de mépris de la noblesse de la Cour envers leurs origines italiennes -La méfiance envers des étrangers aussi proches de l’entourage de la reine et du pouvoir- mais aussi envers leur ascendance sociale. Léonora est on l’a vue, probablement fille de roturiers, alors que Concino est issu de la petite noblesse italienne. Rien à voir donc avec les grandes familles de la noblesse française.

Léonora est un personnage des plus ambigus : Sa personnalité d’une part est fascinante, car celle décrite comme une intrigante sans scrupules et avide de richesses n’en démontra pas moins un courage admirable lors de son exécution. C’est probablement cette force de caractère qui lui permit sa formidable ascension sociale. Etrangère, femme de basse extraction, sorcière pour ses détracteurs, on ne peut pourtant que saluer son charme, son intelligence et sa vivacité d’esprit qui lui permirent sans nul doute de mener une vie bien au-delà de ses espérances.

 

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

Port-Royal-des-Champs : vingt-cinq religieuses meurent d’épuisement

Posté par francesca7 le 17 juin 2015

 

Longueville-ChauveauLes guerres de religion ont pris fin. En même temps que l’économie se développe, l’église catholique connaît un renouveau qui offre deux directions possibles : celle de la confiance en l’homme, tendance représentée par les jésuites, et celle de la méfiance de l’âme, toujours soupçonnée d’être assaillie ou conquise par le mal, abandonnée de Dieu, livrée au diable.

Cette dernière tendance, pessimiste et austère, va être développée par une jeune fille de dix-huit ans qui transforme la journée du vendredi 25 septembre 1609 en date historique.

Voici comment : Près de Paris, dans la haute vallée de Chevreuse (aujourd’hui sur la commune de Magny-les-Hameaux), s’élevait l’abbaye de Port-Royal-des-Champs. Jacqueline Marie Angélique Arnauld de Sainte-Madeleine, fille d’un avocat au Parlement de Paris, conseiller d’État sous Henri IV et farouche adversaire des jésuites, devient coadjutrice de l’abbesse de Port-Royal à huit ans.

Elle fait partie d’une famille de vingt enfants, dont six filles qui deviennent toutes religieuses dans l’abbaye de la vallée de Chevreuse fort appréciée de la noblesse de robe parisienne friande de mondanités et de plaisirs divers !

À onze ans, la petite Jacqueline Arnauld montre une vocation religieuse exceptionnelle. À dix-huit ans, alors qu’elle est devenue abbesse, elle prend une décision irrévocable, le 25 septembre 1609 : son frère et son père étant venus lui rendre visite, elle refuse de les recevoir, fermant le guichet où les nonnes étaient accoutumées de s’entretenir avec leur famille. Désormais, s’ils veulent lui parler, ils le feront à travers une grille !

Ce vendredi 25 septembre 1609 demeure dans l’histoire la « journée du guichet ».

Toutes les religieuses se conforment à cette décision : elles ne recevront plus leur famille. Jacqueline Arnauld, devenue Mère Angélique, ne fait que commencer son programme d’austérité qui vise à agir en élus de la grâce de Dieu, en éloignant toutes les tentatives que pourrait faire le Malin pour s’introduire dans l’âme. Travail, prière (huit heures de prière par jour, le premier office commence à deux heures du matin !), repos, sont les trois règles de l’abbaye, renouant avec la règle de saint Benoit de Nursie.

À Port-Royal, on ne mange jamais de viande, on communique par gestes, on ne possède rien – posséder, c’est se livrer au mal, à la cupidité –, on couche sur une mauvaise paillasse. L’application de la règle est si stricte et la vie si austère qu’en trois ans, entre 1656 et 1659, vingt-cinq religieuses meurent d’épuisement ! Jacqueline Arnauld trouvera ensuite dans les idées de l’évêque d’Ypres, Cornélius Jansen, l’écho exact de ses théories sur la grâce – cette sombre doctrine, reposant sur l’oeuvre de saint Augustin, l’Augustinus, deviendra le jansénisme.

La mère Le Tardif redevient simple religieuse et meurt, aveugle, en 1646.

Les religieuses n’étant plus présentes sur le site de Port-Royal des Champs, celui-ci devient un lieu d’attraction pour des hommes souhaitant se retirer temporairement du monde.

Le premier à s’y installer est un neveu de Jacqueline Arnauld, Antoine Le Maistre, qui séjourne à Port-Royal de mai à juillet 1638, avec ses frères, d’autres Solitaires et des enfants. Mais ils sont dispersés par ordre de la Cour, qui ne voit pas d’un bon œil cette nouvelle expérience. Antoine Le Maistre et son frère Simon Le Maistre de Méricourt reviennent cependant à Port-Royal à l’été 1639. C’est le début de la période des Solitaires à Port-Royal des Champs. Pendant une dizaine d’années, des hommes jeunes ou moins jeunes viennent se retirer à Port-Royal, attirés par le goût de la solitude et de la pénitence. L’abbé de Saint-Cyran leur rend visite pendant le court temps séparant sa libération de la Bastille (mai 1643) et sa mort, en octobre de la même année.

À Port-Royal de Paris, la communauté prend de l’ampleur. La mère Agnès Arnauld laisse sa place d’abbesse à sa sœur, la mère Angélique, en 1642. Réélue sans interruption jusqu’en 1651, elle a le projet de faire revenir la communauté aux Champs, qui ont été profondément assainis par les travaux des Solitaires. Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, autorise en 1647 la mère Agnès à envoyer quelques religieuses aux Champs. L’année suivante, la mère Angélique elle-même revient à Port-Royal des Champs avec neuf religieuses.

Les Solitaires quittent alors le site de l’abbaye pour s’installer aux Granges, comme le décrit Angélique dans une lettre écrite le 14 mai 1648 à la reine de Pologne : « Les ermites, qui occupaient nos bâtiments, nous reçurent en très grande joie, et chantèrent le Te Deum, nous quittant la place de très bon cœur. Quelques-uns se sont retirés bien affligés : on ne les abandonnera pourtant pas. Ils ont loué une maison à Paris, en attendant que Dieu nous donne la paix. Mes neveux et quelques autres se sont retirés à une ferme qui est au-delà de la montagne ». La mère abbesse passe son temps entre les deux monastères, qui n’ont qu’une seule autorité. Elle regrette cependant dans ses écrits de ne pas habiter en permanence Port-Royal des Champs, qu’elle appelle sa « chère solitude ».

La vie s’organise entre l’abbaye réinvestie par les religieuses et les Granges qui accueillent les Solitaires. Le 21 décembre 1649, Louis-Isaac Lemaistre de Sacy est ordonné prêtre à Port-Royal des Champs. Dans le monastère de Port-Royal de Paris, c’est son oncle Henri Arnauld qui est sacré évêque, le 29 juin 1649. La famille Arnauld est alors toute puissante dans un monastère qui fait figure de phare spirituel. Le Maistre de Sacy devient le confesseur des religieuses et des élèves des Petites Écoles, installés aux Granges où à partir de 1652 est construit le grand bâtiment de style Louis XIII qui accueille actuellement le musée. On compte parmi les Solitaires installés en haut de la colline, Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, Antoine Arnauld, Claude Lancelot, Jean Hamon, Pierre Nicole et d’autres moins célèbres. C’est dans ce cadre que Blaise Pascal vient faire deux courtes retraites aux Granges, en 1656.

Port-Royal-des-Champs : vingt-cinq religieuses meurent d’épuisement dans AUX SIECLES DERNIERSLa période est alors celle de l’âge d’or de Port-Royal, malgré la Fronde qui commence. Celle-ci touche durement l’abbaye. Les pauvres affluent, cherchant un refuge. Le monastère est défendu par les Solitaires. Du 24 avril 1652 au 15 janvier 1653, la tension est telle que les religieuses doivent se réfugier à Paris avec la mère Angélique, en raison de la « guerre des Princes ». Les Solitaires, au nombre d’une vingtaine, sont eux restés garder l’abbaye et les Granges. C’est à cette période que le duc de Luynes fait construire sur le territoire de l’abbaye un château, le château de Vaumurier.

Malgré un riche passé, il ne reste aujourd’hui presque rien de ce monastère fondé en 1204.

Cet endroit fut le théâtre d’une intense vie religieuse, intellectuelle et politique du xiiie siècle à nos jours. D’abord simple abbaye cistercienne féminine au cœur du bassin parisien, Port-Royal devient au xviie siècle l’un des hauts lieux de la réforme catholique4 puis l’un des symboles de la contestation politique et religieuse, face à l’absolutisme royal naissant et aux réformes théologiques et ecclésiologiques de l’Église tridentine.

Qualifié d’« affreux désert » par la marquise de Sévigné en raison de son isolement, Port-Royal apparaît comme une « thébaïde » pour les admirateurs des Solitaires, c’est-à-dire un endroit privilégié où le chrétien est à même d’œuvrer pour son salut sans être tenté par le monde matériel. Attirant ou repoussant, il fascine le monde intellectuel et religieux du xviie siècle.

Les Jésuites, par l’intermédiaire du roi Louis XIV, après de multiples entraves et suppression de revenus financiers, font chasser les religieux de Port-Royal des Champs en 1709 et, en 1712 l’abbaye fut « rasée par la poudre » sur ordre du Conseil d’État sous l’autorité de Louis XIV, l’abbaye et son domaine deviennent des lieux de mémoire et d’histoire, séduisant et inspirant visiteurs et intellectuels.

Le site de Port-Royal des Champs est aujourd’hui classé parmi les Monuments historiques et au titre des sites protégés. Il abrite un musée national.

En 1706, la mère Élisabeth de Sainte-Anne Boulard de Denainvilliers meurt. Elle a auparavant désigné la sœur Louise de Sainte-Anastasie du Mesnil pour prendre sa suite. Mais la communauté n’a pas le droit de procéder à l’élection. La mère Louise reste donc prieure, jusqu’à la fin de l’abbaye. L’année suivante, Louis XIV donne l’ordre de donner les revenus de Port-Royal des Champs à l’abbaye de Port-Royal de Paris. C’est signer, à très brève échéance, la mort de l’abbaye. L’archevêque de Paris interdit aux religieuses de recevoir la communion. Il les déclare également « contumaces et désobéissantes aux constitutions apostoliques et comme telles incapables de participer aux sacrements de l’Église». Les sœurs sont donc privées à la fois des nourritures spirituelles et des nourritures temporelles. Leur nombre se réduit, au fur et à mesure des décès.

Le 27 mars 1708, une bulle pontificale retire aux religieuses l’usage de leurs terres, ne leur laissant que l’église et le monastère. Une deuxième bulle, datée de septembre, ordonne la suppression de Port-Royal des Champs.Louis Phélypeaux de Pontchartrain, chancelier, essaie de s’opposer aux décisions royales et pontificales. Mais le parlement de Paris enregistre les textes du pape et du roi.

L’archevêque de Paris confirme le 11 juillet 1709 la suppression du monastère. Après une visite orageuse de l’abbesse de Port-Royal de Paris le 1er octobre, qui n’est pas reconnue comme supérieure par les religieuses, le Conseil d’État rend un arrêt confirmant les droits du monastère parisien sur celui des Champs. Le 26 octobre, il ordonne également l’expulsion des religieuses.

Image illustrative de l'article Port-Royal des ChampsLe lieutenant de police d’Argenson est désigné pour procéder à l’expulsion. Le 29 octobre 1709, il se rend à l’abbaye, accompagné de soldats. Les quinze sœurs professes et les sept sœurs converses présentes sont emmenées vers différents couvents d’exil. Une dernière sœur, malade, est expulsée le lendemain en litière.

Quelques mois plus tard, en janvier 1710, le Conseil d’État ordonne la démolition de l’abbaye. Entre le mois d’août 1710 et l’année 1711, de nombreuses familles de proches du monastère viennent exhumer les corps des religieuses enterrées dans l’église. Certaines dépouilles, comme celles des Arnauld, sont transférées à Palaiseau, d’autres à Magny-Lessart. Près de 3 000 corps sont enterrés à Saint-Lambert-des-Bois, dans une fosse commune encore identifiable aujourd’hui et appelée « carré de Port-Royal ». Les dépouilles de Jean Racine, Antoine Lemaître et Louis-Isaac Lemaistre de Sacy sont emmenées à Saint-Étienne-du-Mont à Paris.

Au cours de l’année 1713, l’abbaye est rasée à la poudre. Ses pierres sont vendues ou récupérées par les habitants des alentours, parfois comme reliques mais le plus souvent comme matériau de construction.

Une littérature liée à Port-Royal apparaît dès le début du xixe siècle. Ainsi Henri Grégoire, dans Les Ruines de Port-Royal des Champs (1801 et 1809), dresse un tableau romantique du site, où « la clématite, le lierre et la ronce croissent sur cette masure ; un marsaule élève sa tige au milieu de l’endroit où étoit le chœur ». Mais l’abbé Grégoire est aussi le premier à considérer Port-Royal comme un symbole de lutte contre l’absolutisme et comme un précurseur de la Révolution française :

« Sur le point de vue politique, les savans de Port-Royal peuvent être cités comme précurseurs de la révolution considérée, non dans ces excès qui ont fait frémir toutes les âmes honnêtes, mais dans ses principes de patriotisme qui, en 1789, éclatèrent d’une manière si énergique. (…) Depuis un siècle et demi presque tout ce que la France posséda d’hommes illustres dans l’Église, le barreau et les lettres, s’honora de tenir à l’école de Port-Royal. C’est elle qui, dirigeant les efforts concertés de la magistrature et de la portion la plus saine du clergé opposa une double barrière aux envahissements du despotisme politique et du despotisme ultramontain. Doit-on s’étonner qu’en général les hommes dont nous venons de parler aient été dans la Révolution amis de la liberté? »

Chateaubriand, dans la Vie de Rancé, compare la Trappe à Port-Royal en ces termes : « La Trappe resta orthodoxe, et Port-Royal fut envahi par la liberté de l’esprit humain. » Reprenant la description des ruines du monastère qu’avait faite l’abbé Grégoire, il dépeint avec une violence tragique l’exhumation des corps en 1710.

Mais celui qui va donner ses lettres de noblesse littéraire à ce thème est Charles Augustin Sainte-Beuve. Dans un cours professé à Lausanne en 1837-1838, il brosse un portrait élogieux d’un monastère composé d’intellectuels brillants et de religieuses exaltées mais pures. Il fixe pour longtemps cette vision dans l’imaginaire collectif, avec la publication de son monumental Port-Royal à partir de 1848. Il voit en Port-Royal un exemple de rigueur et de courage, et élabore une lecture à la fois très précise sur le plan historique et elliptique concernant les aspects dérangeants du jansénisme.

À sa suite, de nombreux intellectuels se réfèrent à cette image mythique pour écrire des romans ayant pour cadre le monastère, ou pour invoquer l’esprit de Port-Royal au milieu d’autres réflexions. Au début du xxe siècle on trouve même des romans mettant en scène des personnages réels, mais avec un comportement déconnecté de la réalité historique. Les port-royalistes sont des « héros », combattant l’Église et la monarchie. Dans un contexte d’installation difficile de la Troisième République et de lutte anticléricale, Port-Royal est un argument de poids, souvent utilisé comme tel.

En 1954, Henry de Montherlant écrit une pièce de théâtre en un acte, Port-Royal, dont l’action se concentre sur la journée du « 26 d’août » 1664, c’est-à-dire la visite de Mgr de Péréfixe au couvent du faubourg Saint-Jacques. Cette œuvre remet au goût du jour les vestiges du monastère. Montée dans le contexte du rachat par l’État d’une partie du site des Granges (voir supra), elle attire de nombreux visiteurs sur les lieux.

À la fin du xxe siècle et au début du xxie siècle, Port-Royal des Champs reste une référence intellectuelle et patrimoniale. Si son histoire et celle du jansénisme sont de moins en moins connues du grand public, son exemple représente un symbole, comme le montrent les créations artistiques contemporaines : un écrivain comme Gabriel Matzneff, qui fut l’ami de Montherlant, ne manque pas d’évoquer dans nombre de ses livres l’abbaye. Le film de Vincent Dieutre, Fragments sur la grâce, sorti en 2006, a remporté un succès d’estime surprenant. Des œuvres littéraires ayant le monastère pour objet ou pour cadre sont régulièrement éditées comme (en 2007) le roman de Claude Pujade-Renaud, Le désert de la grâce. Elles sont souvent empreintes d’une vision idéalisée de la réalité, mais reflètent bien la fascination que Port-Royal continue d’exercer.

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, FONDATEURS - PATRIMOINE, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Henri III, un homme à femmes

Posté par francesca7 le 17 juin 2015

 

Henry_III,_of_France_and_the_princess_Louise_of_LorraineCela peut étonner car, dans la mémoire collective, Henri III est demeuré celui qui entretenait des mignons, terme dont l’histoire oublie volontiers qu’il est dépourvu, à cette époque, de la connotation homosexuelle qu’on lui donne aujourd’hui.

Certes, les favoris d’Henri III se fardent et se poudrent (comme tous ceux qui aujourd’hui passent à la télévision…), mais ce sont, comme leur protecteur, de fameux coureurs de jupons et des soldats qui savent prouver leur valeur sur le champ de bataille. La mort du duc de Joyeuse, le premier mignon du roi, en est l’exemple.

Ils n’ont rien d’efféminé, ces mignons, malgré leurs anneaux aux oreilles, leurs dentelles et fanfreluches. La vérité, c’est qu’on tolère mal, dans une cour qui a toujours promu la virilité brute et considéré le raffinement comme de la faiblesse, le penchant d’Henri III et de son entourage pour la culture, pour l’élévation de l’esprit, pour l’insouciance inspirée d’une fête sans limite.

Henri III se dégage des reliefs de la féodalité musclée et machiste en cultivant une image différente, des apparences qu’une lecture myope et orientée s’empresse de faire basculer dans une famille de comportements qui a fait au long des siècles les frais d’un inexplicable instinct d’agression meurtrière. Le nazisme ne fut pas en reste dans ce domaine…

Concernant les femmes, le dernier des Valois n’a rien à envier à son successeur le premier des Bourbons, Henri IV, surnommé le Vert Galant. Les contemporains d’Henri III nous ont décrit le roi comme un homme aimant beaucoup les femmes. Peu connues, jamais aucune d’elle ne reçut le titre de maîtresse officielle. Mais leur fréquentation assidue porta préjudice tout autant à sa réputation qu’à sa santé – un ambassadeur italien allant jusqu’à écrire que « le roi eut quelques maladies pour avoir fréquenté dans sa jeunesse trop familièrement les femmes ». 

Le 21 février, le jeune prince de 23 ans est sacré roi, mais refuse d’épouser Anna Jagellon, sœur de Sigismond II Auguste, une femme quinquagénaire qu’il juge « laide ».

Il apprend par une lettre le 14 juin 1574 la mort de son frère Charles, et songe alors à quitter la Pologne. Un roi de Pologne n’a pas autant de pouvoir qu’un roi de France et Henri regrette la cour de France réputée dans toute l’Europe pour ses fêtes. Sans la permission de la diète polonaise, il s’échappe en catimini dans la nuit du 18 juin 1574 du palais royal du Wawel.

Après un interrègne de dix-huit mois, la diète élira un nouveau roi de Pologne en la personne du souverain de la Transylvanie Étienne Bathory (1575).

Henri arrive à Vienne en Autriche, le 23 juin où il rencontre l’empereur Maximilien II. La capitale autrichienne l’accueille avec faste et il y dépense près de 150 000 écus. Il atteint ensuite l’Italie et s’y arrête plus longuement.

La magnificence avec laquelle la République de Venise le reçoit à son tour émerveille le jeune souverain. Il a peut-être là une brève liaison avec la courtisane Veronica Franco. Il passe ensuite à Padoue, Ferrare et Mantoue. En août, il est à Monza où il rencontre Charles Borromée qui l’impressionne vivement. À Turin, Henri III retrouve sa tante Marguerite de France, puis le duc de Savoie vient le chercher pour l’emmener à Chambéry. Il traverse donc les Alpes à bord d’une litière vitrée. Il rapporte certaines modes, notamment selon la légende celle de lafourchette.

Il arrive à Chambéry le 2 septembre 1574 où il retrouve son frère François d’Alençon et son cousin Henri de Navarre. Le 6 septembre il est accueilli à Lyon par sa mère. Il souhaite l’annulation du mariage de Marie de Clèves afin de l’épouser, mais le 30 octobre, alors qu’il vient d’arriver à Avignon, il apprend la mort de celle-ci. Cette nouvelle l’anéantit et il refuse de s’alimenter pendant dix jours.

Le 13 février 1575, Henri troisième du nom, est sacré dans la cathédrale de Reims par le cardinal de Guise. Lors du sacre la couronne de sacre, à plusieurs reprises, manque de tomber de la tête du nouveau souverain, et les célébrants oublièrent de faire jouer le Te Deum. Le 15 février, il épouse Louise de Vaudémont-Nomény, princesse de Lorraine. Il n’aura pas d’enfant de ce mariage d’amour.

Installé à Saint-Cloud dans l’attente du siège de Paris, ce 1er août 1589, vers huit heures du matin, Henri III accueille sur sa chaise percée le procureur général accompagné d’un moine dominicain ligueur, Jacques Clément, qui se dit porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Devant l’insistance du religieux à vouloir parler en privé avec le souverain, on les laisse tous les deux seuls. Le roi se lève pour s’entretenir dans l’embrasure d’une fenêtre. Jacques Clément en profite pour frapper le roi au bas ventre avec le couteau qu’il tenait dissimulé sous son habit. Henri III arrache le couteau de son intestin perforé et s’en sert pour frapper son assaillant en s’écriant : « Méchant moine, tu m’as tué ! ».

Henri III, un homme à femmes  dans FONDATEURS - PATRIMOINE 200px-Ball_Henri_III_detailAu bruit, les gardes du roi, les fameux Quarante-cinq, accourent, transpercent le moine de leurs épées et le jettent par la fenêtre. Dans un premier temps, les médecins minimisent la gravité de la blessure, remettent les intestins en place et recousent la plaie. Henri III parvient à dicter des lettres aux villes qui lui obéissaient afin de couper court aux rumeurs. À sa femme restée à Chenonceau, il affirme même que dans quelques jours, il monterait de nouveau à cheval. Cependant, le soir venu, la péritonite progresse et ses souffrances augmentent. Selon les règles de passation de pouvoir, il montre son cousin Henri de Navarre à l’assistance et dit « voilà votre roi ». Après une douloureuse agonie, il décède le 2 août 1589 vers 3 heures du matin. Henri de Navarre lui succède sous le nom d’Henri IV.

Henri III est le dernier souverain de la Maison capétienne de Valois, laquelle régna sur la France de 1328 à 1589.

Henri III est un homme de contrastes qui présente plusieurs facettes : celle d’un homme fier aux manières distinguées et solennelles, mais aussi celle d’un homme extravagant qui aime les divertissements et ses plaisirs. Sa personnalité est complexe. Son apparente douceur cache un esprit nerveux et inflexible.

Henri III est un homme élégant qui incarne la grâce et la majesté d’un roi. Il apprécie la mode et ses extravagances (boucles d’oreilles et fraise imposante). C’est aussi un homme d’une grande douceur qui abhorre la violence et évite toute confrontation belliqueuse. Il délaisse les activités physiques, bien qu’il soit une des plus fines lames du royaume. Son dégoût de la chasse et des activités guerrières, privilèges des nobles, comme son goût pour la propreté et l’hygiène, lui valent des critiques acerbes de la part de ses contemporains, dont beaucoup considèrent que c’est un comportement efféminé.

Éduqué dans un milieu humaniste, le roi encourage le monde des lettres en soutenant financièrement des écrivains (Desportes, Montaigne, Du Perron). Il s’adonne lui-même à la philosophie et malgré son hostilité aux protestants fait venir l’imprimeur Estienne à Paris.

Henri III est un roi plus apte à s’affairer dans son cabinet avec ses ministres qu’à guerroyer sur un champ de bataille. Ce qui ne l’empêcha point de faire plusieurs campagnes militaires et de rester ferme, donnant l’ordre d’exécuter à coups de pistolet le prince de Condé à Jarnac. C’est un homme très intelligent, qui fait généralement preuve de mansuétude vis-à-vis de ses adversaires et des villes rebelles qu’il reconquiert, recherchant des solutions diplomatiques, ce qui lui vaut parfois quelques revers.

120px-Louise_de_Lorraine dans HUMEUR DES ANCETRESSes maîtresses les plus célèbres sont Louise de La Béraudière (de plus de vingt ans son aînée), Mme d’Estrées (mère de Gabrielle d’Estrées) et Renée de Rieux, issues de la moyenne noblesse. Il fréquente également lors de son périple italien qui le ramène de Pologne en juin 1574, Veronica Franco, une courtisane vénitienne fort renommée à l’époque. À la même date, il entretient aussi une relation platonique avec la princesse de Condé, Marie de Clèves, pour qui il éprouva une passion démesurée. Sa mort survenue brutalement le 30 octobre 1574 amena le roi à prendre un deuil particulièrement ostensible qui étonna la cour.

Henri III est un homme pieux, profondément catholique. Avec l’âge, sa piété se développe. Les malheurs qui l’accablent à la fin de son règne lui donnent parfois un goût pour le macabre. Il s’adonne de manière ostentatoire aux processions des pénitents. De nature nerveuse, le roi est un grand malade. Henri III croit que ses malheurs (dont l’absence d’héritiers) et ceux de son royaume sont causés par ses péchés. Il passe donc son temps à se mortifier dans des monastères où, pendant quelques jours, il prend une retraite spirituelle.

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Les dates qui nous enferment dans le passé

Posté par francesca7 le 17 juin 2015

 

Je répète souvent qu’il est bénéfique et bienfaisant de se concentrer sur le présent, j’aimerais qu’on se co-centre en ce jour.

Le présent seul compte pour avancer, seul ou tous Ensemble. S’attarder sur autre chose est inutile et gaspillage d’énergie. Alors en ce qui concerne le passé, vous imaginez bien ce que j’en pense.

téléchargementLe 8 mai

communication profonde accompagnéeNous sommes le huit mai… Qui se fête depuis 1953… Ça veut tout dire et rien dire. En tout cas, ça occupe bien des esprits et des chaînes de télévision, mais à quoi exactement ?

communication profonde accompagnéeJe voudrais vous inviter à une réflexion à ce sujet. Vous proposer d’observer autrement, d’approfondir et de mûrir autre chose que ce qui est martelé. Depuis des dizaines d’années !

Ce qui est certain, est que vous vous branchez à un égrégore du passé, de souvenirs rouge vif. Quels souvenirs ? Déjà celui des manifestants brandissant des caricatures d’Hitler et de différents dirigeants propageant moqueries, haine, animosité, horreur, condamnations et jugements sans appels. Puis celui des drapeaux célébrant une guerre sanglante qui fit des milliers de morts. Vous me direz, c’est la fin de cette guerre que l’on célèbre, pas vraiment… tout ceci n’est que de l’Agitation, le contraire de la paix.

Le 8 mai, c’est l’annonce de la victoire rajouterez-vous. Pour ma part, je préférerais fêter la paix, je n’aime pas ce mot « victoire » qui évoque l’écrasement de vaincus par la force matérielle et physique. D’ailleurs ce mot vient du latin signifiant victoire guerrière. On est en plein dedans. On ne fête pas la paix bien que couvert sous le paravent du bon sentiment patriotique. Combien de millions de morts, de mutilés, d’orphelins, de veuves, et pour tous les pays concernés. Fêter cela ? Non je ne comprends pas. Quelle est la réelle utilité de cette commémoration ?

Cette date met également en réminiscence tout l’égrégore de la mémoire liée aux émeutes en Algérie, qui ont fini aussi par une autre guerre. Commencez-vous à comprendre tout ce que ceci réveille ? Quelle est l’intention derrière ces célébrations, et surtout, qu’en faites-vous, en vous, vous ? Vous réveillez ou vous vous éveillez ?

Une autre date… 11 novembre 1918

communication profonde accompagnée
Les dates qui nous enferment dans le passé dans AUX SIECLES DERNIERS 220px-ArmisticetrainLundi : 1er jour de la semaine : 11 novembre : 11ème mois de l’année : 11h le 11ème jour du 11ème mois dans le wagon 1 du Maréchal… Autant dire que c’est aussi une date du calendrier HAUTEMENT chargée en mémoires… Comme pour beaucoup d’attentats, d’assassinats, le 11 Est présent… 

communication profonde accompagnéeJe ne crois pas que ces fêtes, ces rituels, rappellent que la paix est l’affaire de tous et qu’il est question de veiller à la maintenir ancrée en formant le 1 Un de l’Unité. Bien au contraire ! Tout ceci rappelle ce qui a divisé. D’ailleurs… divisions est bien un terme militaire, rires…

communication profonde accompagnéeDans ces cérémonies, voyez-vous les fleurs au fusil ? Ou sentez-vous gronder encore le transgénérationnel collé aux dos des descendants ? Quels étendards sanglants flottent en vos consciences ? Personnellement, dans les discours, dans les échanges familiaux, amicaux… j’entends la colère contre les Boches, contre les Collabos. Rien que l’emploi de ces mots me glace.

communication profonde accompagnéePire, il semble s’être installé depuis toutes ces années une espèce de Banalisation sur la condamnation des nazis et une espèce de Normalisation de leur punition/exécution. En bonus, l’ostracisme de ceux qui ne rentreraient pas dans le rang des bien-pensants = un nazi = pas de pitié = à éliminer/exécuter. Oui je sais, je choque, mais j’aime, car c’est par le choc qu’on bouge. Oui je sais, il y a eu énormément de violence et de tortures… mais vous n’avez pas idée à quel point ce fut dans TOUS les camps. Et puis… n’est-il pas temps de passer à autre chose ? Est-ce que cela nous concerne vraiment ? Vraiment ?

communication profonde accompagnéeJe reviens sur la récurrence des 1, des 11. Je tiens à liserer de ne voir aucune malédiction dans ces rappels. Je préfère y déceler l’empreinte vibratoire de l’esprit agissant. J’aime ce 1 fait si joliment et intentionnellement d’une petite diagonale qui monte pour rejoindre la verticalité. La poussée de l’esprit sur le Un. Pour élever l’esprit au ciel et le redescendre sur terre, le tout, l’unité, la totalité, le Un.

communication profonde accompagnéeTout est une façon de voir… Autant charger les chiffres, les symboles, les dates ou les images de vibrations positives. Les mémoires et les faits n’ont d’effet que celui qu’on leur donne. En foule, l’effet est démultiplié.

A quoi voulez-vous vous connecter pour augmenter la puissance de la paix ?

communication profonde accompagnée
Quand vous regardez, croyez ou répétez tout ce que médias et reportages vous rapportent, vous donnez force, vie et intensité par vos pensées, puis par les formes-pensées en découlant, puis matérialisation « quelque part » par « quelqu’un » qui en sera influencé, dans sa tête puis dans ses actes. Qui voulez-vous nourrir, et à quoi, à qui voulez-vous donner vie et puissance ?

communication profonde accompagnéeRappelez-vous mes derniers écrits, vous ne savez rien de l’Histoire, ni de l’Humanité, ni tout de votre propre histoire. J’insiste beaucoup, car les germes pensées positives proviennent de cette couveuse en terre. Alors ne vaut-il pas mieux choisir d’autres graines d’évolution sans croire ce qu’on veut bien nous faire « gober » ou ce qu’on nous « enseigne ».

communication profonde accompagnéeIl faut cesser de croire pour Savoir et atteindre la Connaissance, la Sagesse.

communication profonde accompagnéeTous ces faits ont marqué l’histoire, rien ne condamne à la vivre perpétuellement, et pourtant c’est ce qui se passe par la mise en re-vivance ! Pourquoi croyez-vous que les guerres continuent par-delà la planète… Nous sommes tous liés, n’oubliez pas, j’affirme haut et fort que ces commémorations contaminent les esprits. Et en tout cas, ce qui s’est passé était une « leçon » destinée à ceux qui l’ont vécu ! En quoi le rappel du sang versé vous fait-il évoluer, Vous, là maintenant ?

communication profonde accompagnéeAu lieu de vous concentrer sur S ang, V engeance, P ouvoir, pouvez-vous concentrer votre énergie sur S oin, V érité, P aix ? Individuellement ? SVP !

communication profonde accompagnéePlus nous fêtons le sang versé (même du côté attaqué), plus nous entretenons les blessures, la dualité, la division, l’opposition, le jugement, et plus nous renforçons le concept de vaincus/vainqueurs. Ce qui, au final nuit et maintient dans la nuit au lieu d’éclairer. Sortez de la nuit de ces fêtes, de ces faits. Dirigeons nos pensées, autrement, sur le maintien de notre paix intérieure. Et nous sommes bien plus nombreux à agir dans ce sens que dans l’inverse, contrairement aux apparences.

La véritable Joie n’est pas dans la naissance, mais dans le retour

communication profonde accompagnée
Nous pleurons les morts et nous fêtons les naissances. De l’autre côté du rideau des nuages, j’ai accès à une vérité inversée. Les âmes ont besoin de beaucoup de courage pour revenir s’incarner, alors qu’elles retournent en joie dans la belle demeure du Divin.

La Marseillaise

communication profonde accompagnée
Rouget de Lisle chantant la Marseillaise pour la première fois à l'hôtel de ville de Strasbourg ou chez Dietrich en 1792 (Pils, 1849).J’aimerais aussi attirer votre attention sur l’effet vibratoire provoqué par tous ceux qui vont entonner la Marseillaise. Il y a des musiques qui élèvent vers les hautes sphères et d’autres qui abaissent les vibrations. Et les paroles ! Avec toute la Puissance du verbe !

communication profonde accompagnéePrenez conscience de la légèreté avec laquelle vous robotisez militaires et élèves à chanter haut et fort en ce jour, ce chant de guerre car cela en est un, n’en déplaise à ceux qui rétorquent que c’est un chant de défense.

communication profonde accompagnéeRien que par sa création, bonjour l’ambiance, nous sommes dans une tonalité de déclaration de guerre de la France à l’Autriche… On chante donc une déclaration de guerre, on fête le conflit, une marche vers le sang, vers des soldats qui vont obéir et se sacrifier. C’est une excitation contagieuse, une invitation à tuer, au combat, à la lutte finale pour le plus grand nombre de morts.

communication profonde accompagnéeAvant de se nommer marseillaise, son nom originel : Chant de guerre… rappelle bien son appel premier et primaire.

communication profonde accompagnéeJohn Lennon avait génialement essayé de contrecarrer l’effet négatif de la musique de toutes ces mémoires sans cesse réveillées et maintenues au jour par la création de sa chanson All You need is love. En insérant au début quelques premières notes de la Marseillaise, hymne français, et à la fin quelques mesures d’une mélodie d’Henri 8 roi d’Angleterre… oui encore un 8 (8 mai…), tout en glissant au milieu, entre eux deux, quelques notes de l’invention 8… de Bach. Bach dont la musique a la propriété de clarifier l’esprit, de faire croître les végétaux. Quelle idée géniale pour essayer de rectifier les vibrations de ces deux clans liés par des querelles sanguinaires et centenaires, pour l’éternité symbolisée par ce chiffre, fait de deux mondes accolés l’un à l’autre.

communication profonde accompagnéeJ’espère vous avoir donné envie d’écouter maintenant différemment cette chanson ou du moins d’en faire l’expérience à la lueur de ce que vous ne saviez peut-être pas quant à son inspiration, sa conception. La musique s’adresse directement au squelette de nos ondes, au cœur, à l’âme, elle se ressent, n’est ni fausse ni vraie. Elle Est tout simplement et en ce sens, elle est plus efficace encore que mes mots pour réunir sur la même longueur d’onde en harmonie, avec élévation car l’homme vibre à la fréquence de ses pensées, elles-mêmes en résonance avec la musique. À propos de musique, de bruit surtout :

Bientôt le 14 juillet rires…

communication profonde accompagnéeJe passerai outre la polémique du mensonge historique sur le déroulement de cette journée en 1789. Là encore, mis à part quelques historiens au discernement avéré, vous n’avez ni la « bonne » version des faits initiaux dans vos manuels d’histoire ni l’intégrale. Victoire du peuple sur la monarchie… Dit-on.. Je ris…

communication profonde accompagnéeJe vous livrerai juste par exemple que les insurgés n’étaient pas venus prendre la Bastille, mais se recharger en armes et munitions ! Bref ! Aucun intérêt de s’appesantir là-dessus. Plutôt se concentrer sur ce qu’il y a de positif à tirer du commémoratif de cette journée et ce n’est certainement pas les images de têtes empalées au bout de piques qui vont nous faire évoluer !

communication profonde accompagnéePermettez-moi par contre de vous dé-livrer ce que Louis 16 (deux fois huit, rires…) m’a suggéré comme attitude bénéfique à vous souffler… Inscrire à toutes ces dates « Rien » dans votre agenda, comme lui-même l’avait consigné dans son journal de chasse le 14 juillet ! Nous en rions à cet instant et il rajoute qu’il avait encore toute sa tête. C’est un être de lumière qui a beaucoup d’humour.

communication profonde accompagnée
En conclusion tous ces commémoratifs ne sont intéressants que par le retentissement, par la résonance en Nous et le tremplin de réflexion qui en découle. L’important est ce qu’on en fait et parfois « rien » est meilleur que n’importe quoi d’autre.

A trop jouer avec la mémoire… Prenons garde… 
Une question pour vous :
Que se passe-t-il maintenant ?

communication profonde accompagnéeJean-Yves le pacifiste…
08.05.2015

Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, Jean-Yves est ce que l’on appelle un « grand traumatisé », cloué sur son fauteuil. qui ne peut s’exprimer qu’avec un doigt sur un clavier, à l’aide d’une facilitatrice; ce que l’on appelle la « Communication Profonde Accompagnée ». Cela ne l’empêche nullement de visiter d’autres mondes, sur d’autres plans de conscience, sans quitter « physiquement » son fauteuil et de nous partager les enseignements reçus lors de ses explorations… Merci à toi Jean-Yves.

communication profonde accompagnée
Voir son premier article : Ma double vie : Terrestre et Céleste
Jean-Paul Thouny

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, FONDATEURS - PATRIMOINE, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Comment fut décapité le château d’Angers

Posté par francesca7 le 15 juin 2015

Angers68Dix-sept tours en moellons de schiste ardoisier, coupées d’assises de grès !

Deux portes seulement, qui s’ouvrent sur l’extérieur : celle de la ville et celle des champs. Le château d’Angers passait pour imprenable ! Son édification avait été décidée par Louis IX – Saint-Louis – le 8 juin 1230.

Au début de septembre 1585, son gouverneur, Donadieu de Puycharic, s’en absenta quelque temps. L’apprenant, trois aventuriers décidèrent l’impensable : s’emparer de la citadelle. Ils réussirent à y pénétrer en trompant les gardes et se rendirent maîtres de la place.

Puis ils attendirent les offres d’achat que pourraient leur faire les huguenots ou les catholiques ! Mais les milices bourgeoises de la ville intervinrent rapidement. Le chef du trio des nouveaux propriétaires, du Hallot, fit baisser le pont-levis, s’avança vers eux pour leur proposer de partager le futur magot, il n’en eut pas le temps, il fut mis en prison.

L’un de ses compagnons tenta de fuir, mais fut abattu. Le troisième ayant fait remonter le pont-levis ne se rendit qu’en ayant obtenu des garanties suffisantes pour partir avec un confortable dédommagement, ce qui fut fait. Les protestants et les catholiques qui avaient eu vent de l’affaire et comptaient s’emparer, eux aussi, du château arrivèrent trop tard : Puycharic en avait repris possession après avoir fait décapiter du Hallot. Henri III, mis au courant de toute l’histoire, s’en effraya. Il ordonna que le château fût rasé ! Mais les Angevins ne mirent guère de coeur à exécuter son ordre. La démolition traîna en longueur. Elle fut interrompue ; elle l’est toujours…

L’emplacement du château d’Angers est stratégique car il se situe sur le flanc ouest de la colline de la Cité, le point le plus haut d’Angers, avec 47 mètres. L’altitude du château oscille entre 35 et 45 mètres. Elle domine la Maine qui coule à une altitude de 20 mètres environ. La colline elle-même se compose de schiste ardoisier dont l’abrupt vers la Maine s’accentua par son extraction à la période médiévale.

Le château d’Angers, aussi appelé château des ducs d’Anjou, est situé dans la ville d’Angers dans le département de Maine-et-Loire en France.

La forteresse est édifiée sur un promontoire de schiste ardoisier qui domine la Maine. Le site est occupé dès l’antiquité du fait de sa position défensive stratégique. Par la suite, les comtes d’Anjou y installent leurs demeures, jusqu’à la fin de l’empire Plantagenêt qui voit le royaume de France conquérir le comté d’Anjou. Louis IX fait construire le château actuel au xiiie siècle tandis que les ducs d’Anjou le transforment en résidence seigneuriale au xve siècle. Yolande d’Aragon y donne naissance à René d’Anjou. Au xviie siècle, à la suite des troubles des guerres de religion, le roi ordonne la destruction du château, mais seule la partie supérieure des tours est détruite. Il est par la suite transformé en prison, puis en garnison et dépôt de munition pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début du xxie siècle, il héberge la tenture de l’Apocalypse et est un des sites touristiques les plus visités de Maine-et-Loire. Son ouverture au tourisme est gérée par le Centre des monuments nationaux.

En 1806, la démolition de l’ouvrage avancé de la porte des Champs est autorisée afin de mettre en place un boulevard. Le château est converti l’année suivante en prison civile et militaire. En 1813, la chapelle est coupée par un étage afin d’accueillir deux cents marins anglais prisonniers des guerres napoléoniennes. Deux ans plus tard, après la défaite définitive de l’empereur, les Prussiens occupent la forteresse. Elle est réoccupée en 1817 par l’armée française qui la transforme en arsenal et en garnison. En 1857, le Conseil Général devient propriétaire du château pour la somme de 20 000 francs mais doit en contrepartie s’occuper de l’entretien des parties historiques du site. Le château est classé Monument historique en 1875 alors que l’armée dégrade le Logis royal et la chapelle et met en place des constructions militaires.

En 1912, la ville d’Angers prend les fossés en location et les aménage en jardins. Elle y place des daims et biches en 1936. Des négociations ont lieu entre l’armée et la Direction générale des Beaux-Arts concernant le château. En juillet 1939, les négociations aboutissent et les plans de restauration sont ébauchés. Le projet est interrompu par la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands occupent le site et y entreposent leurs munitions. Les 15 et 16 mai 1944, l’armée allemande procède à l’évacuation des hommes présents et de leurs munitions, par crainte des bombardements alliés. Dix jours plus tard, les 25 et 26 mai, Angers subit son premier bombardement. Six bombes tombent sur le château, dont trois dans l’enceinte même. Une voûte de la chapelle s’effondre, le Logis royal est incendié, les toitures sont arrachées.

En 1945 démarre la reconstruction de la chapelle sous la direction de l’architecte Bernard Vitry. Les constructions militaires légères sont démontées. En 1948, les jardins sont plantés et le château est ouvert au public. La restauration de la chapelle est complétée trois ans plus tard et celle-ci est inaugurée par l’évêque d’Angers. En 1952, la décision est prise de construire un bâtiment pour accueillir la tenture de l’Apocalypse. Celui-ci est inauguré le 30 juillet 1954. Entre 1970 et 1979, le quai Ligny est progressivement rasé par la ville afin d’aménager des voies rapides sur la rive gauche des berges de Maine et dégageant ainsi la vue sur les murailles.

Entre 1992 et 2003, une série de fouilles archéologiques préventives est réalisée par l’AFAN puis l’INRAP dans le cadre de la rénovation de la galerie de l’Apocalypse. Ces fouilles permettent notamment la mise au jour des vestiges du palais comtal, ainsi que des vestiges des occupations néolithiques, gauloises et romaines. En 2007, l’espace d’accueil et de billetterie est réaménagé. En février 2009, un nouvel espace d’accueil pour la galerie de l’Apocalypse est aménagé; Celui-ci intègre une boutique et un espace vitré permettant de présenter le cairn néolithique et les vestiges des chambres du palais comtal.

Le 10 janvier 2009, aux alentours de 16h00, un incendie ravage le Logis royal. Il serait dû à un dysfonctionnement d’un chauffage électrique. Grâce à la réactivité des employés, les précieuses tapisseries sont mises à l’abri et aucune œuvre n’est détruite. La toiture du bâtiment est en revanche détruite. Les dégâts sont estimés à 2 millions d’euros. La ministre de la Culture, Christine Albanel, déclare que la reconstruction du bâtiment sinistré est envisagée pour le second trimestre 2009. Finalement, les travaux dureront trois ans pour un budget trois fois supérieur. L’incendie a en effet non seulement détruit la toiture, mais l’eau pour l’éteindre suivi du gel les jours suivants ont grandement endommagé toute la maçonnerie qui a dû être changée en grande partie. Par ailleurs, les bâtiments de France en ont profité pour rendre le monument accessible aux personnes à mobilité réduite en installant un ascenseur.

D’octobre 2009 à janvier 2010, le château accueille l’exposition internationale « Splendeur de l’enluminure. Le roi René et les livres », organisée pour les 600 ans de la naissance du roi René. Celle-ci expose 47 manuscrits et feuillets enluminés dont 23 exposés pour la première fois en France. L’exposition permet au château d’attirer 190 000 visiteurs en 2009, soit le record du nombre d’entrées sur une année, en faisant un des sites les plus visités de Maine-et-Loire. En juin 2012, la rénovation du logis royal est terminée, et le rez-de-chaussée est ouvert aux visiteurs en l’attente de l’installation d’une scénographie en 2014. Celle-ci ouvre en octobre 2014, mettant un terme aux travaux de restauration.

Image illustrative de l'article Château d'AngersL’aspect général extérieur de la forteresse date presque entièrement de l’époque de Louis IX et évoque de manière monumentale le rôle militaire du château. En revanche, l’intérieur et les bâtiments de la cour, plus tardifs, construits entre Louis Ier d’Anjou et le roi René, rappellent le rôle résidentiel de la cour d’Anjou entre le xive et xve siècles.

La porte des Champs permettait la liaison entre le château et l’extérieur de la ville. C’est l’élément architectural le plus avenant du château. Son parement extérieur est couvert de tuffeau sur ses deux tiers. Le dernier tiers alterne entre couches de tuffeau et couches de schiste.

Deux tours flanquent une porte charretière, laquelle donnait accès par une passerelle dormante, puis par un pont-levis qui devait être actionné par une unique chaîne à partir d’une ouverture au-dessus de la porte.

La défense de cette porte se faisait en premier lieu par une série d’archères disposées en quinconce sur les quatre étages dont dispose chacune des tours. Certaines de ces archères seront reprises et transformées en canonnières. Au xviie ou xviiie siècle, deux de ces canonnières furent habillées de petits balcons semi-circulaires à encorbellements.

L’entrée était ensuite gardée par une série de quatre archères (deux de chaque côté) qui aboutissent au niveau même de l’entrée. Cette dernière était ensuite défendue par un système de double herse, le tout renforcé d’unassommoir entre les deux. La herse en place d’aujourd’hui est une herse d’origine en bois et aux sabots renforcés de fer, datant probablement du xve siècle-xvie siècle. Enfin, une porte, dont il reste un gond et les traces de la barre de fermeture, venait renforcer cette entrée extrêmement bien défendue.

En retrait de l’entrée se trouve une salle voûtée du xiiie siècle qui supportait les salles de garde et sur laquelle s’appuie maintenant le Logis du Gouverneur. L’intérieur des tours est constitué de trois salles en voûte d’ogivess’appuyant sur six culots. Ceux-ci sont plus travaillés que sur les autres tours de la forteresse et représentent des visages ou des motifs végétaux.

Lors des 600 ans du Roi René, les Ateliers Perrault Frères ont construit pour l’occasion une passerelle temporaire rappelant le passé du château d’Angers

La porte de la Ville assurait autrefois la communication entre le château et la ville. De construction moins soignée que la porte des Champs, elle est essentiellement constituée de schiste et ponctuée de chaînages de tuffeau. La porte de la Ville comprend de deux tours circulaires qui flanquent le passage d’entrée. Ce passage a été remanié au xve ou au xvie siècle afin de pouvoir aménager deux ponts-levis : l’un, à double flèche, pour le passage charretier, l’autre pour le passage piéton.

Sa défense était similaire à la porte des Champs. Les traces de deux herses entre lesquelles était installé un assommoir sont encore marquées. Plusieurs archères protègent l’entrée, dont certaines ont été aménagées encanonnières.

Derrière la porte se trouvait les salles des gardes, supportées par un passage voûté. Ces salles ont été remaniées par Louis Ier.

Les vestiges de la chapelle ont été découverts en 1953, à l’occasion des travaux de terrassement de la galerie de l’Apocalypse. L’actuelle chapelle Sainte-Geneviève-Saint-Laud est une chapelle du xiie siècle construite en surplomb de la Maine mais à l’extérieur de l’enceinte du XIIe. Elle mesure cinq mètres sur quinze et était couverte d’une voûte de pierre en berceau et en plein cintre. Il subsiste encore sur le mur nord des colonnes avec des chapiteaux sculptés. Elle est désormais visible en surplomb à l’extrémité de la galerie de l’Apocalypse.

Le château d’Angers est actuellement géré par le Centre des monuments nationaux qui y emploie en 2011 28 personnes. Son administrateur en 2011 est Patricia Corbett. Elle succède ainsi à Antoine Lataste (2009-2011) et Gérard Cieslik (2006-2009).

Comment fut décapité le château d’Angers dans CHATEAUX DE FRANCE 270px-Angers_-_Ch%C3%A2teau_-_Int%C3%A9rieur_de_la_chapelleActuellement, la chapelle, la porte des Champs et la galerie de l’Apocalypse sont accessibles au public. La tour du Moulin est actuellement fermée à la visite pour cause de travaux. La visite est libre, avec des documents de visite en neuf langues ou desaudioguides. Des visites commentées de la tenture de l’Apocalypse sont proposées tous les jours.

Un restaurant, le Logis du Gouverneur, est installé à l’intérieur de l’enceinte. Le site dispose également d’un espace boutique ouvert depuis février 2009 à l’accueil de la galerie de l’Apocalypse.

Le château d’Angers est un monument de Catégorie 1 sur la grille tarifaire du Centre des monuments nationaux. Cependant, depuis 2009 et du fait de l’incendie du Logis royal, le plein tarif est remplacé par le tarif des professionnels du tourisme, moins élevé, afin de compenser la réduction du circuit de visite

Publié dans CHATEAUX DE FRANCE | Pas de Commentaire »

L’égalité des sexes de Nos ancêtres

Posté par francesca7 le 15 juin 2015

 

 

imagesOn nous explique souvent que l’une des raisons pour laquelle notre société actuelle attribue des rôles inégaux aux hommes et aux femmes, c’est parce que ce serait, avant tout, « ancré dans nos gènes ».

Ben oui, les hommes mettaient à profit toute leur puissance virile dans la traque et la chasse au mammouth laineux, tandis que les femmes restaient dans la grotte pour s’occuper des enfants et cuisiner le ragoût de rhinocéros à poils longs. Sauf qu’en fait, non. 

Une étude récente a analysé les comportements de différentes tribus de chasseurs-cueilleurs modernes, afin de mieux comprendre ce mode de vie, et ils ont découvert que ces derniers opéraient en réalité ( et contrairement aux clichés que l’on pourrait avoir, ) d’une manière extrêmement égalitaire. Les chercheurs suggèrent également que l’inégalité hommes-femmes serait une aberration, qui serait apparue avec le développement de l’agriculture. 

En fait, l’égalité des sexes — ce concept que l’on pense si récent — a même probablement été  un avantage évolutif de taille pour les premiers peuplements d’humains, en agrandissant les connexions sociales… ce  qui leur aurait permis, entre autres, de se distinguer des animaux. 

  

Nos ancêtres de l’âge de pierre sont souvent représentés comme des créatures bourrues et sauvages, portant un gourdin dans la main tout en traînant sa femme par les cheveux de l’autre. Pourtant, en réalité, les premières sociétés humaines ont très probablement été fondées sur des principes égalitaires étonnamment très éclairés. 

Une étude anthropologique a tenté de comprendre le fonctionnement de ces anciens peuples de chasseurs-cueilleurs, en étudiant les comportements sociaux des tribus de chasseurs-cueilleurs qui ont pu perdurer jusqu’à  aujourd’hui. Et ils se sont rendus compte que les hommes et les femmes tendent à avoir une influence égale au niveau des décisions comme l’emplacement où le groupe s’établira, ou encore les personnes au contact desquelles ils vivront. Cette étude semble remettre en question l’idée communément admise que l’égalité des sexes est une invention récente, et suggère qu’au contraire,cette égalité a été la norme pour les humains, pendant la majeure partie de notre histoire évolutive. 

Mark Dyble, anthropologue ayant également dirigé cette étude au sein de l’ University College London, explique ainsi : « Il y a encore cette perception générale que nous avons des chasseurs-cueilleurs, qui voudrait qu’ils soient plus machos ou du moins, que ces société soient dominées par les hommes. Nous pensons au contraire que ce ne fut qu’avec l’émergence de l’agriculture, lorsque les individus ont pu commencer à accumuler des ressources, que l’inégalité sexuelle est apparue. » 

Selon lui, les découvertes récentes suggèrent plutôt que l’égalité entre les sexes a été un avantage de survie non négligeable, qui aurait joué un rôle considérable pour façonner la société humaine. « L’égalité des sexes fait partie d’une importante chaîne de changements majeurs au niveau de l’organisation sociale, qui ont permis d’améliorer les relations entre personnes. C’est grâce à cela que nous avons obtenus nos gros cerveaux « sociaux », et surtout le langage complexe, qui distingue l’être humain de l’animal. » 

Pour comprendre comment se constituaient les groupes de chasseurs-cueilleurs, les chercheurs ont établi une modélisation informatique pour simuler les déplacements au sein des différents groupes, en se basant sur des données récoltées dans différents peuples suivant le même mode de vie.

Les personnes qui vivent de cette manière ont tendance à former des petits groupes d’une vingtaine de personnes, bougeant environ tous les 10 jours en se nourrissant de viande chassée, de poissons, de fruits et de légumes récoltés, et de miel. 

Mais une chose leur a sauté aux yeux : dans ces campements, il y avait peu de personnes de la même famille, alors qu’ils s’attendaient à voir ces derniers peuplés de personnes proches génétiquement : les frères et sœurs, leurs parents, et leurs enfants. 

En fait, lorsqu’un seul sexe influence le processus de l’établissement des groupes, comme c’est typiquement le cas dans les sociétés patriarcales agricoles ou pastorales, on voit apparaître une multitude de petits groupes consistant en individus de la même famille. Cependant, ces groupes sont  beaucoup plus diversifiés lorsque les deux sexes ont une influence égale… Et c’était précisément le cas chez les populations étudiées. 

« Lorsque ce sont uniquement les hommes qui choisissent avec qui ils vont vivre, le noyau de toute communauté est un réseau dense d’hommes  qui sont proches et/ou de la même famille, avec leurs femmes en périphérie, » explique encore Mark Dyble. « Si les hommes et les femmes décident ensemble, par contre, il devient impossible d’avoir des groupes de quatre ou cinq frères qui vivent ensemble. » 

Les auteurs défendent ainsi l’idée que l’égalité des sexes aurait été un grand avantage au cours de l’évolution pendant les débuts de la grande aventure humaine, permettant d’accéder à des réseaux de sociétés plus denses, favorisant davantage d’échanges et de coopération entre des humains de différentes familles.

 « Cela a permis à nos ancêtres de connaître un plus grand panel d’autres individus, ce qui signifie un plus large choix de partenaires possibles, et moins de consanguinité. » explique encore le chercheur. « En etant en contact avec des groupes très différents, vous pouvez partager les connaissances et les innovations, ce qui est l’un des atouts par excellence de l’être humain. »

Ce serait donc lorsque les hommes se sont sédentarisés et sont passés à un mode de vie agricole que le déséquilibre est arrivé. Les hommes pouvaient pour la première fois accumuler des ressources pour vivre de façon plus confortable, mais également ils pouvaient avoir plus d’enfants que de femmes. Ils se rendent compte qu’ils gagnent un avantage en stockant et en accumulant des ressources, et c’est là seulement qu’ils commencent à devenir favorables à former des alliances avec leurs confrères masculins. 

Dyble avance même que l’égalité des sexes est peut être bien l’un des facteurs importants qui a permis à nos ancêtres de se distinguer de leurs cousins primates.

images (1)« Les chimpanzés vivent dans des sociétés relativement agressives et patriarcales, avec un système de hiérarchie très clairement défini. C’est pourquoi ils ont du mal à faire passer la découverte d’outils aux futures générations : ils ne voient pas assez d’adultes au cours de leur vie pour que les technologies perdurent. » 

Tout cela est appuyé par des observations concrètes sur les groupes étudiés : dans les tribus de chasseurs-cueilleurs des Philippines, par exemple, les femmes sont impliquées dans la chasse et dans la récolte du miel. Et même si il y a tout de même une division et une répartition des tâches en fonction des sexes, on remarque qu’au final les hommes et les femmes contribuent à part égale, en termes de quantité et de calories, aux différentes ressources alimentaires rapportées au camp. Dans les groupes étudiés, la monogamie est la norme et les hommes sont autant actifs que les femmes dans l’éducation et les soins apportés aux enfants.

source : http://www.demotivateur.fr/

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

12345
 

leprintempsdesconsciences |
Lechocdescultures |
Change Ton Monde |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | C'est LE REVE
| Détachement Terre Antilles ...
| ATELIER RELAIS DU TARN ET G...