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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Le coup de Jarnac

Posté par francesca7 le 11 juin 2015

Duel Jarnac - la chataigneraie

Guy Chabot, baron de Jarnac, beau-frère d’Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes, aimait étaler un luxe et une magnificence que tout le monde devinait au-dessus de ses moyens. Un jour, le futur Henri II lui demanda d’où lui venait tout cet argent. Guy Chabot lui répondit que sa belle-mère l’entretenait. L’entretenait ? Henri s’en gausse et va répétant que Jarnac couche avec sa belle-mère ! Jarnac se fâche, mais ne peut régler l’affaire en duel, car Henri le dauphin de France n’est pas autorisé à se battre avec un simple gentilhomme.

Henri désigne alors un remplaçant : le seigneur de La Châteigneraie. Mais La Châteigneraie est robuste, quasiment invincible. Jarnac est fluet, mince, fragile. François Ier refuse que le duel ait lieu. Aussitôt que son père meurt, Henri II autorise le combat qui doit écraser Jarnac ! La cour est réunie pour le spectacle le 10 juillet 1547 en forêt de Saint-Germain. Jarnac a eu le temps de prendre des leçons de maniement des armes auprès d’un maître italien qui lui a enseigné une botte secrète. Le combat commence.

On n’a d’yeux que pour le puissant La Châteigneraie, on a pitié du chétif Jarnac ! Soudain, la foule des spectateurs n’est plus qu’un cri : Jarnac ! Jarnac vient de porter sa botte secrète, son fameux coup, le coup de Jarnac, celui qui surprend, un coup imprévu, mais parfaitement loyal : il a coupé le jarret gauche de La Châteigneraie qui s’effondre, perdant son sang en abondance. On l’emporte pour le soigner, mais le vaincu refuse qu’on arrête son sang, il ne peut survivre à cette défaite, il meurt dans la nuit. Alors, le coup de Jarnac ? De l’imprévu, mais rien de déloyal. De quoi corriger peut-être ce que vous croyiez jusqu’à présent…

 

 

Le coup de Jarnac dans AUX SIECLES DERNIERS 220px-Guy_Chabot%2C_Baron_de_Jarnac_by_L%C3%A9onard_LimousinEn 1547, à l’avènement d’Henri II, Chabot renouvelle sa demande, qui est alors accueillie favorablement. Mais la réputation de La Châtaigneraie en tant qu’escrimeur était telle que Chabot prend dans l’intervalle des leçons avec un spadassin italien, qui lui enseigne un coup de revers inconnu jusque-là. Jarnac n’est donc pas l’inventeur du coup qui porte son nom. Selon le neveu de François de Vivonne, ce maître d’escrime conseille également à Chabot, qui avait le choix des armes, d’imposer un équipement qui allait gêner les mouvements de son adversaire.

Le duel a lieu le 10 juillet 1547, dans un champ clos de bataille dans le pré au-devant du château. Aux deux bouts du champ, on construisit deux loges en bois ou chacun des deux combattants se tint après avoir reçu une épée, un poignard et après avoir choisi chacun leurs parrains et leurs écuyers. 

Celui-ci annonça cette proclamation : « De par le Roi, laissez aller les vaillants combattants et, sous peine de la vie qu’il soit fait aucun signe de la main, du pied, de l’œil, de la voix ou en toussant, ni autre faveurs de l’un et de l’autre ».

« Cette proclamation terminée, la Châtaigneraie, comme agresseur, sorti le premier de sa loge, Jarnac sorti ensuite de la sienne, l’un et l’autre s’avancèrent d’un pas égal et assuré. D’abord, ils se portèrent plusieurs coups sans se toucher, cependant la Châtaigneraie ayant porté la jambe droite un peu trop en avant, Jarnac lui atteignit le jarret, et l’ayant terrassé d’un coup qu’il lui donna, il le tenait sous lui en se tournant vers le Roi, pour demander s’il n’aurait pas assez satisfait à son honneur, appela aussitot messire Anne de Montmorency, pour prendre son avis. Mais pendant leur discours, la Châtaigneraie ayant fait quelques efforts pour se remettre sur ses pieds, Jarnac le désarma et allait le tuer, si le Roi, pour faire cesser le combat, n’eut jeté son bâton dans le champ en signe de hola. Jarnac fut déclaré vainqueur aux applaudissements de toute l’assemblée. Son adversaire fut emporté grièvement blessé et mourut quelque temps après, tant de sa blessure que de la douleur d’avoir été vaincu en présence du Roi ».

Un coup de Jarnac est un coup violent, habile et imprévu. Il a pris une connotation de coup déloyal ou pernicieux, qui n’existait pas à l’origine. Dans son sens premier et d’escrime, il s’agit d’un coup à l’arrière du genou ou de la cuisse, rendu célèbre par Guy Chabot de Jarnac, qui le porte lors d’un duel en 1547.

 

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Les secrets de beauté de Diane de Poitiers

Posté par francesca7 le 11 juin 2015

 

Of_The_Fontainebleau_SchoolDiane_de_PoitiersÉblouissante, déjà, à quinze ans, Diane de Poitiers, née en 1499, est mariée à Louis de Brézé qui a quarante ans de plus qu’elle ! Elle est dame d’honneur d’Éléonore de Habsbourg, la reine, et se trouve donc dans la proximité de François Ier qui en fait sa maîtresse. Elle le demeure jusqu’en 1547, lorsque François Ier s’éteint, victime d’une fistule tuberculeuse.

Depuis dix ans cependant, elle n’est plus seulement maîtresse du roi, mais aussi du dauphin Henri II ! Né en 1519, il a vingt ans de moins qu’elle. Il la fait duchesse de Valentinois et lui offre le château de Chenonceaux !

Leur liaison qui fait enrager Catherine de Médicis, l’épouse d’Henri II et future reine, durera jusqu’au jour fatal de juin 1559 où, lors d’un tournoi, le roi sera mortellement blessé. Diane de Poitiers était d’une beauté éclatante, aussi belle, aussi fraîche à soixante-sept ans qu’à quinze ans ont prétendu les observateurs de l’époque. Quels étaient ses secrets de beauté ?

Peut-être son hygiène de vie : couchée à huit heures du soir, elle se lève à six heures du matin, prend un bain glacé, un sirop à base d’or, puis se met à cheval pour la chasse au fond des bois. Elle fait une sieste au retour, prend une collation et pratique des exercices physiques nombreux et variés qui réjouissent toute sa personne. Voulez6vous la recette de son « eau de pigeon » ?

Elle se compose de jus de liseron, de concombre, de melon, de nénuphar, de fleurs de lys et de fèves. Dans cette mixture, vous faites macérer des pigeons hachés, ajoutez du beurre, du sucre en poudre, du camphre et de la mie de pain. Versez ensuite du vin blanc.

Laissez reposer, puis distillez cet ensemble, et vous obtenez l’eau de pigeon de Diane de Poitiers. Ah, nous oublions les mains que vous voulez aussi blanches que les siennes : massez-les avec des décoctions de feuilles de bouleau et de millet. Le parfum de Diane ? Le musc, le benjoin, le girofle, la muscade, la gomme arabique ! Ce qu’elle porte pour dormir ? Le musc, le benjoin, le girofle…

L’avènement d’Henri II au trône marque le triomphe de Diane de Poitiers. De toutes les femmes qui sont dans l’entourage du roi, Diane est celle qui est la plus avantagée dans la redistribution des faveurs royales.

Après plusieurs années d’humiliation, l’heure est venue pour elle de prendre sa revanche sur sa rivale : l’ancienne favorite Anne de Pisseleu est chassée sans ménagement de la cour ; Diane occupe aussitôt sa place. Le roi lui fait cadeaux des biens qu’Anne de Pisseleu avait obtenus de François Ier : les bijoux de la couronne, un hôtel parisien et enfin beaucoup plus tard, du duché d’Étampes (1553). Diane reçoit également divers cadeaux en terre, dont la propriété royale de Chenonceau (1547) et divers cadeaux en argent, dont le produit de l’impôt sur les charges, qui lui procure une somme extraordinaire de 100 000 écus (1553). Elle se voit enfin confirmée dans la propriété de ses terres de Nogent, d’Anet et de Breval.

Pour asseoir sa position à la cour, elle est titrée, en 1548, duchesse de Valentinois (les duchesses ont le privilège d’avoir une place assise dans la chambre de la reine). Sa fille Françoise, duchesse de Bouillon est nommée dame d’honneur de la reine et prend à ce titre les commandes de la maison de Catherine de Médicis. Lors du sacre de la reine en 1549, c’est Françoise qui préside la cérémonie. Diane participe elle-même au cortège des grandes dames, princesses et duchesses qui escortent et assistent la reine durant le sacre.

Sa faveur apparaît également dans la proximité de ses appartements avec ceux du roi. Au château de Saint-Germain-en-Laye, ses appartements sont situés juste en dessous de ceux de la reine ; ils comportent une salle et une chapelle, privilège ordinairement réservé aux princesses de la famille royale

De fait, Henri II eut peu d’incartades notoires. Les mieux connues sont celles qu’il eut avec Jane Stuart, gouvernante de Marie Stuart et avec Nicole de Savigny, toutes d’assez courte durée. De caractère discret et prudent, Henri cherchait à éviter le scandale et à ménager l’amour-propre de son épouse. Si l’une de ses maîtresses venait à vouloir tirer parti de sa liaison avec lui et à s’en vanter, il s’en défaisait.

Officiellement, rien ne transparaît des relations entre Diane et le roi ; un autre ambassadeur vénitien écrivait : « qu’en public, il ne s’est jamais vu aucun acte déshonnête ». Le roi a pourtant pris pour emblème le croissant, symbole de Diane, la déesse grecque de la chasse. Il le fait afficher sur ses portraits, ses bâtiments, dans la pierre, en vitrail, sur les carreaux de céramique pour le revêtement du sol et aussi sur les livrées de ses gardes au palais.

Les secrets de beauté de Diane de Poitiers dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-DianeDePoitiers01Sur la nature de ses relations avec Diane, les contemporains étaient partagés. Pour certains, la liaison était simplement platonique. Pour d’autres, Diane aurait été effectivement la maîtresse du roi, mais qu’avec le temps et avec l’âge, le roi s’en serait lassé, ce qui expliquerait ses incartades avec Jane Stuart et Nicole de Savigny. Diane serait alors redevenue la confidente et l’amie des débuts.

De façon certaine, Diane était la dame d’Henri, dame dans le sens des romans de chevalerie. À la cour de France, c’était la coutume qu’un jeune homme fasse le service à une dame avec l’accord de son mari, en retour, celle-ci devait l’édifier dans ses mœurs, lui apprendre la galanterie et l’obliger à ses devoirs. C’est le rôle attribué à Diane par le roi François Ier lui-même, conformément à la tradition qui veut que ce soit un parent qui choisisse lamaîtresse. Une lettre datée de 1552, montre qu’à trente ans passés, Henri est toujours dans ce rôle de chevalier servant et moins dans celui d’un amant :

« Cependant, je vous supplie d’avoir souvenir de celui que n’a jamais connu qu’un Dieu et une amie, et je vous assure que vous n’aurez point de honte de m’avoir donné le nom de serviteur, lequel je vous supplie de conserver pour jamais… »

Par son ascendant sur le roi, Diane de Poitiers a-t-elle joué un rôle politique dans le gouvernement du royaume ? Les ambassadeurs étrangers semblent s’accorder sur l’emploi du temps de la journée d’Henri II, au début de son règne : après chacun de ses repas, le roi rendrait visite à sa favorite pour s’entretenir avec elle et lui rendre compte des affaires débattues le matin au conseil. Si le fait est plausible, rien ne permet aux historiens de savoir si Diane donnait son avis et si elle influençait la politique royale.

Selon l’historiographie traditionnelle, elle aurait poussé le roi à réprimer les protestants, mais là encore, aucune source ne permet de le confirmer. Catholique convaincue, Diane fait partie des personnalités de l’entourage royal hostile au protestantisme. Mais si elle fut vilipendée par la propagande protestante, c’est d’abord sur le plan moral qu’elle est attaquée. Diane est accusée d’avoir entretenu Henri dans le vice, c’est-à-dire d’avoir entretenu avec lui une relation adultère. La mort violente du roi ne serait que le juste châtiment de Dieu irrité de sa paillardise.

L’influence de Diane sur la politique royale est en revanche plus saisissable dans la distribution des charges de la cour. Ses protégés accèdent à des postes importants comme André Blondel nommé trésorier de l’Épargne et Jean de Bertrand, nommé garde des sceaux. Son gendre, Robert de La Marck est élevé au rang de maréchal de France et devient duc de Bouillon.

Louise de Brézé, seconde fille de Diane de Poitiers, fait ériger un monument avec sa statue dans l’église du village, qui sera transféré dans la chapelle sépulcrale du château en 1576.

Le 18 juin 1795 lors de la Révolution, son sarcophage de marbre noir est profané. Deux commissaires de la Sûreté générale de Dreux, à la tête d’un groupe de patriotes, font état de son corps parfaitement conservé ainsi que deux cadavres correspondant à deux de ses petites-filles mortes en bas âge (âgées l’une de 5 à 6 ans et l’autre d’environ 2 ans). Leurs corps exposés à l’air libre se dégradent rapidement si bien qu’ils sont déplacés dans une fosse creusée à côté de l’église, à l’exception de la chevelure de Diane qui se détache de sa tête lorsque deux membres du comité révolutionnaire la basculent dans la fosse (l’un la tenant par la tête, l’autre par les pieds). Ils se partagent alors ses mèches en souvenir, l’une étant par la suite donnée au propriétaire du château d’Anet où elle est conservée depuis dans un médaillon. Son sarcophage est converti en auge, et le socle en plomb utilisé par les révolutionnaires pour fabriquer des « balles patriotes ».

De 1959 à 1967, la chapelle est entièrement rétablie dans son état d’origine et le tombeau remis en place.

En 2008, une équipe multidisciplinaire retrouve le squelette de la favorite (l’identification est fondée, notamment sur une fracture de jambe) et découvre que les os ont une concentration en or beaucoup plus élevée que la normale. Ils l’expliquent par le fait que Diane, obsédée par le désir de l’éternelle jeunesse et l’éclat d’une beauté surnaturelle, aurait bu chaque jour comme élixir de longue vie une solution « d’or potable » qui lui aurait donné son teint extrêmement pâle, comme l’a rapporté Brantôme.

Le 29 mai 2010, après 213 ans passés au cimetière communal, les restes de Diane de Poitiers sont de retour dans son tombeau au cours d’une cérémonie célébrée par une grande fête de style Renaissance.

C’est peut-être sa quête d’éternité qui a été fatale à Diane de Poitiers. Décédée en 1566 à l’âge de 66 ans, la maîtresse du roi de France Henri II s’est probablement empoisonnée avec l’or qu’elle prenait pour tenter de rester jeune et belle, révèlent des chercheurs français. Le Dr Philippe Charlier, du service de médecine légale de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, et ses collègues, qui ont analysé les cheveux et des résidus tissulaires de la favorite, publient leurs travaux dans le British Medical Journal.

Diane de Poitiers (vers 1555), atelier de François Clouet, Chantilly, musée Condé.Largement prescrit au XXe siècle par les médecins pour soulager la polyarthrite rhumatoïde, l’or a en fait été loué dès l’Antiquité pour de supposés pouvoirs régénérants. Au XVIe siècle, souligne Philippe Charlier, les solutions d’or buvable étaient bien connues à la cour de France. Alexandre de La Tourette dédia même son Bref discours des admirables vertus de l’or potable au roi Henri III. Aujourd’hui, des fabricants de cosmétiques incorporent des particules de ce métal précieux dans des crèmes à visée anti-âge. Et des médecins spécialisés en esthétique remaillent la peau avec des fils d’or pour combler les rides et améliorer le relâchement cutané.

Les examens toxicologiques ont retrouvé des concentrations en or très élevées, 500 fois la valeur moyenne de référence, dans les cheveux. Selon les auteurs, un tel taux peut correspondre sur le plan clinique à un syndrome d’intoxication chronique à l’or avec troubles digestifs (anorexie, nausées, vomissements, diarrhées), amincissement des cheveux, teint pâle (dû à une anémie), fragilité osseuse… Des cas mortels de ces intoxications ont été décrits dans la littérature. Diane de Poitiers présentait effectivement plusieurs de ces symptômes. Malgré d’intenses activités en plein air, elle était décrite comme pâle. «Ses cheveux étaient fins et cassants, ses os étaient fragiles et elle était quasiment édentée», ajoute Philippe Charlier, qui précise qu’une contamination est peu probable. N’étant pas reine, la favorite ne portait pas de couronne en or, et il paraît peu plausible que ses cheveux et tissus aient pu être contaminés par d’autres bijoux. En outre, l’or n’est pas utilisé lors des embaumements.

Les travaux des chercheurs français permettent de tirer d’autres conclusions passionnantes pour l’histoire de la médecine. En 1565, Diane de Poitiers, sportive accomplie, avait été soignée par le célèbre chirurgien Ambroise Paré pour une fracture ouverte de la jambe suite à une chute de cheval. «L’examen des os, bien cicatrisés, sans périosite et quasiment sans perte de longueur montre qu’Ambroise Paré, pionnier dans la détersion des plaies, travaillait vraiment proprement», relève Philippe Charlier. Il lui semble vraisemblable que le père de la chirurgie moderne, précurseur aussi dans le domaine des prothèses dentaires amovibles, en ait fait bénéficier sa célèbre patiente. Cela expliquerait que cette adepte des mondanités ait pu continuer à recevoir jusqu’à la fin de sa vie, malgré une chute de presque toutes ses dents. Après avoir livré ses secrets, Diane de Poitiers devrait bientôt reposer à nouveau en paix.

 

 

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