François Rabelais ! Le merveilleux François Rabelais. Écrivain, moine, philosophe, médecin, notre Shakespeare ! Attention : Rabelais n’était pas rabelaisien, du moins pas au sens où le sens commun a fait échouer l’image d’un Rabelais ripailleur et grossier. En France, par ignorance ou légèreté, on confond souvent l’auteur et son oeuvre.
Il faut lire Rabelais entre les lignes. Au-delà du spectacle, au-delà des excès calculés, il y a une pensée humaniste exceptionnelle, une finesse et une intelligence rares. Il déteste, il hait tout ce qui lui apparaît « bas et malfaisant ». Il aime la sincérité dans le rire – ce qu’on a perdu –, le rendant parcellaire, étroit, acide, souvent stupide, soumis à des censures. Rabelais ne s’est jamais vautré dans la luxure, dans l’ordure, ne s’est jamais abreuvé comme un porc. Ce n’est pas lui qu’il décrit dans ses oeuvres, il pointe le doigt vers ses contemporains, vers la nature humaine.
On ne possède de lui aucun portrait. Tous ceux que vous pouvez voir dans les dictionnaires ou les histoires de la littérature sont des faux : on a imaginé qu’il pouvait avoir ce visage bien longtemps après sa mort ! Rabelais, l’ami du roi François Ier qui l’appréciait pour sa conversation brillante, son élégance, sa délicatesse. Et vous, Rabelais, vous aimez ?
François Rabelais entre dans les ordres, chez les cordeliers, puis chez les bénédictins (1524). Il s’inscrit à l’école de médecine de Montpellier (1530) et obtient le grade de docteur en médecine en 1537.
Médecin errant de France et d’Italie protégé par la famille Du Bellay, il encourt la censure de la Sorbonne pour son Pantagruel et son Gargantua.
Témoignant d’un don prodigieux pour l’invention verbale dans ses romans parodiques Gargantuaet Pantagruel, François Rabelais a donné à la langue française ses lettres de noblesse. « Guerre picrocholine », « moutons de Panurge », « abbaye de Thélème », « Dive Bouteille » et « substantifique moelle » sont autant de traces que les aventures de ses géants ont laissées dans la langue.
Publié en 1532, Pantagruel raconte sur un mode burlesque la vie du héros éponyme, reprenant la trame des romans de chevalerie : naissance, éducation, aventure et exploits guerriers. Le géant, fils de Gargantua et de Badebec, vient au monde lors d’une période de sécheresse qui lui donne son nom. Après une enfance placée sous le signe d’une faim insatiable et d’une force démesurée, il entreprend le tour des universités françaises. À Paris, l’épisode fameux de la librairie Saint-Victor écorne les adversaires des humanistes, comme Duns Scot ou Noël Béda, au travers d’un catalogue imaginaire. La lettre de Gargantua rend un hommage vibrant à la renaissance du savoir par-delà le Moyen Âge, exhortant son fils à devenir un « abysme de science ». Puis apparaît Panurge, qui devient le fidèle compagnon de Pantagruel. Ce personnage fourbe multiplie les farces cruelles, les tours pendards et les bouffonneries. Pantagruel prouve son talent de juge dans l’inintelligible procès entre Humevesne et Baisecul avant que Panurge ne montre sa propre habileté dans un simulacre de controverse enlangue des signes avec Thaumaste. Les Dipsodes, gouvernés par le roi Anarche, envahissent le pays des Amaurotes, à savoir l’Utopie sur lequel règne Gargantua. Pantagruel part donc en guerre. Lui et ses compagnons triomphent de leurs ennemis par des ruses invraisemblables : piège de cordes pour faire chuter les 660 cavaliers, livraison d’euphorbe et de « coccognide » pour assoiffer l’ennemi contraint de boire. Peu après, Pantagruel triomphe de Loup Garou et de trois cents géants. Epistémon, soigné après une décapitation, raconte son séjour aux Enfers, où toute la hiérarchie terrestre est inversée. Les combats terminés, Pantagruel prend possession des terres des Dipsodes. Le narrateur explore ensuite le corps du géant, découvrant un autre monde. Il conclut l’ouvrage en promettant de raconter d’autres prouesses extraordinaires tout en invitant le lecteur de se garder des nuisibles hypocrites hostiles aux livres pantagruéliques.
Le second roman de Rabelais, toujours publié sous le nom d’Alcofribas Nasier, pose des problèmes de datation, la critique actuelle hésitant entre 1533-1534 et 1535. En raison de la répression royale de 1534, cette question importe pour évaluer la hardiesse du propos. Gargantua, longtemps jugé mieux construit que Pantagruel, s’en démarque moins par une supériorité stylistique que par son didactisme plus prononcé. Dans le célèbre prologue, le narrateur avertit ses lecteurs de ne point s’arrêter au sens littéral mais d’interpréter le texte au-delà de son apparence frivole, et de chercher la « substantifique moelle » de ses écrits. L’auteur multiplie en effet les allusions aux événements ou interrogations de son époque. Le récit commence par annoncer la généalogie du héros mais ne donne à lire qu’un poème illisible, Les Franfreluches antidotées.
Le passage suivant évoque la grossesse de Gargamelle, mère de Gargantua, en affirmant la possibilité de porter onze mois l’enfant dans son ventre. Au fur à mesure qu’il grandit, le géant se révèle ingénieux, en particulier lorsqu’il invente le torchecul, ce qui convainc son père Grangousier de lui trouver un précepteur. Il subit alors une éducation formaliste fondée sur un apprentissage mécanique, ce qui met en cause l’enseignement de la Sorbonne. Thubal Holoferne lui impose d’apprendre des traités par cœur et à l’envers, maître Jobelin lui lit une série d’ouvrages de scolastique médiévale. L’entrée en scène du précepteur Ponocrates est l’occasion d’introduire les idées humanistes en matière de pédagogie, substituant la rhétorique argumentative aux procédés syllogistiques. Gargantua, son nouveau maître et le page Eudemon sont envoyés à Paris au moyen d’unegigantesque jument. La curiosité étouffante des Parisiens contraint le prince à se réfugier sur les tours de Notre-Dame, avant de submerger la foule de son urine. Gargantua ayant dérobé les cloches de la cathédrale afin d’en faire des grelots pour sa monture, le sophiste Janotus de Bragmardo déclame une harangue maladroite pour qu’il les restitue, tournant involontairement en ridicule le style des sorbonnards. Ponocrates met en œuvre une éducation inspirée entre autres de Vivès et probablement de théoriciens italiens comme Vittorino de Feltre. Gargantua se livre aussi bien à des exercices intellectuels que physiques, apprenant à manier les armes comme à jouer de la musique.
Les fouaciers de Lerné génèrent une rixe avec les viticulteurs du royaume. Vaincus, ils se plaignent au roi Picrochole qui décide de partir en guerre. L’attaque contre le clos de Seuillé échoue en raison de la défense de Frère Jean des Entommeures, moine haut en couleur qui rejoint les compagnons de Gargantua. Le regret de Grandgousier de partir au combat et ses tentatives diplomatiques pour l’éviter rejoignent les convictions d’Érasme. En revanche, les conseils expansionnistes des gouverneurs de Picrochole recèlent une satire des visées impérialistes de Charles Quint. Gargantua remporte l’assaut de la Roche Clermaud en suivant les progrès de l’art militaire, avec la rationalisation des manœuvres subordonnées au terrain. Gargantua se montre clément et magnanime en n’imposant que le travail de l’imprimerie à ses rivaux défaits et généreux envers ses alliés.
Gargantua ordonne la construction de l’abbaye de Thélème pour récompenser Frère Jean, dont le nom signifie « volonté » dans le grec du Nouveau Testament. Cet édifice à la forme d’hexagone regorge de richesses, par opposition à l’austérité traditionnelle en vigueur dans les ordres monastiques. Sa seule règle réside dans la formule « Fay ce que vouldras » inscrite sur son fronton. Michael Screech pense que « L’atmosphère générale de l’Église est celle d’un christianisme platonisant », et cela exprimerait, selon lui, les positions de Rabelais quant à la religion, s’intéressant principalement « à la liberté du chrétien qui a été libéré de la loi mosaïque ». Michael Screech rappelle également que « la liberté chrétienne était le cri de ralliement de tous ceux qui croyaient avec saint Paul que le Christ avait libéré l’homme de sa sujétion à la loi ». Ainsi Rabelais prônerait avant tout un retour aux valeurs essentielles du christianisme, se rattachant aux idées humanistes de son époque. La liberté des Thélémites va paradoxalement de pair avec une vie presque toujours partagée. Ils sont « biens naturés », c’est-à-dire vertueux, donc leur sens de l’honneur contrebalance la permissivité de la maxime
Contemporain de François Ier, premier monarque de la Renaissance française, et des premières tensions avec la religion réformée naissante, Rabelais est un écrivain humaniste à la curiosité pétillante. Son rire paillard d’érudit bon vivant résonne encore.
François Rabelais (également connu sous le pseudonyme Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais, ou bien encore sous celui de Séraphin Calobarsy) est un écrivain français humaniste de laRenaissance, né à La Devinière à Seuilly, près de Chinon (dans l’ancienne province de Touraine), en 1483 ou 1494 selon les sources, et mort à Paris le 9 avril 1553.
Rabelais consacre l’essentiel de sa carrière à la médecine, y développant son érudition sans apporter d’innovations majeures.
Le 17 septembre 1530, Rabelais s’inscrit à la Faculté de médecine de Montpellier, où il est reçu bachelier six semaines après. Le baccalauréat, correspondant alors au premier grade universitaire, suppose généralement plusieurs années de formation. Son obtention rapide s’explique par des connaissances livresques ou par d’hypothétiques études parisiennes antérieures. L’université jouit alors d’une excellente réputation parce qu’on y valorise l’expérience et, plus globalement, s’y joue le renouvellement de la discipline. Au printemps 1531, il consacre un enseignement aux commentaires des textes grecs des Aphorismes d’Hippocrate et de l’Ars parva de Galien. L’originalité de Rabelais ne tient pas dans le choix de ces auteurs, qui font autorité, mais dans la préférence qu’il accorde aux manuscrits grecs plutôt qu’à la vulgate latine découlant de traductions arabes. Il s’intéresse également à la botanique médicale, qu’il étudie avec Guillaume Pellicier, ou encore à l’anatomie, assistant au moins à une dissection organisée par Rondelet le 18 octobre 1530.
Au printemps 1532, Rabelais s’installe à Lyon, grand centre culturel où fleurit le commerce de la librairie. Le 1er novembre, il est nommé médecin de l’Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône, où il exerce par intermittence. D’après le témoignage de ses amis, il acquiert une solide notoriété dans son domaine, comme l’atteste l’ode élogieuse de Macrin. Ces années lyonnaises s’avèrent fécondes sur le plan littéraire. Il publie chez l’imprimeur Sébastien Gryphe un choix des œuvres médicales précédemment annotées à Montpellier, édite les Lettres médicinales de Manardi et le Testament de Cuspidius. Cet opuscule juridique, comportant le testament d’un Romain et contrat de vente de l’Antiquité, s’avère être une supercherie de deux humanistes italiens, découverte à la fin du xvie siècle. En 1532, Pantagruel sort des presses de Claude Nourry, sous le pseudonyme et anagramme d’Alcofribas Nasier, parodiant l’ouvrage anonyme Grandes et inestimables chroniques du grant et enorme geant Gargantua, un recueil de récits populaires, de verve burlesque, s’inspirant de la geste arthurienne. Peut-être que Rabelais n’est pas étranger à l’écriture ou à l’édition de cet ouvrage encore énigmatique mais d’une qualité littéraire médiocre. Le succès immédiat de son premier roman l’incite sans doute à écrire, début 1533, la Pantagrueline Prognostication, almanach moqueur à l’égard des superstitions.
Le pseudonyme, dont le prénom est repris dans Gargantua, laisse supposer un désir de ne pas confondre ses ouvrages savants et ses fantaisies gigantales : « un savant médecin ne pouvait inscrire son nom sur la couverture d’un ouvrage si peu sérieux ». La mention « abstracteur de quintessence » tient, elle, de l’alchimie à la mode au xvie siècle. Si ce premier roman s’inscrit dans une verve burlesque, il témoigne également déjà de la grande érudition de son auteur qui s’est plu à farcir le texte de références antiques et contemporaines
En 1548, onze chapitres du Quart Livre sont publiés. Le 6 août 1550, Rabelais obtient du roi un privilège d’édition pour toutes ses œuvres, avec interdiction à quiconque de les imprimer ou de les modifier sans son consentement. Dans la même période, le contrôle s’accentue sur l’imprimerie avec l’édit de Châteaubriant dont une clause impose que chaque librairie détienne une copie du catalogue des livres interdits par la Sorbonne. Il y figure les trois premiers romans rabelaisiens. La condamnation par l’université n’empêche pas la circulation d’ouvrages bénéficiant d’un privilège royal.
La version intégrale du Quart Livre paraît en 1552, avec une lettre dédicacée à Odet de Châtillon le remerciant pour ses encouragements. Le Quart livre est censuré par les théologiens de la Sorbonne, et la publication en est suspendue pour deux semaines, par un arrêt du Parlement en date du 1er mars 1552, en attendant une nouvelle confirmation du roi.
Le 7 janvier 1553, Rabelais résigne ses cures. Il meurt à Paris, rue des Jardins, le 9 ou 14 avril 1553, sa mort donnant lieu à de nombreuses légendes et anecdotes invraisemblables, telles ce testament burlesque « Je n’ai rien, je dois beaucoup, je donne le reste aux pauvres » ou cette déclaration apocryphe : « Tirez le rideau, la farce est jouée ». Il est enterré dans le cimetière de l’église Saint-Paul des Champs au pied d’un grand arbre.
Neuf ans après sa mort, seize chapitres d’un Cinquième Livre sont publiés, puis une publication intégrale en 1564, sans indication de lieu, ni de librairie. L’authenticité, partielle ou entière, de ce livre est un sujet de débats récurrents depuis lors. Toujours est-il qu’avec lui se termine la geste pantagruélique et la quête de la Dive Bouteille.
En 1562, soit neuf années après la mort de Rabelais, paraît L’Isle Sonnante, édition partielle du Cinquième Livre, constituée des 16 premiers chapitres. Une version de 47 chapitres voit le jour deux ans plus tard. Un manuscrit se trouve également conservé à la Bibliothèque Nationale. Dès le xviie siècle, l’authenticité de ce dernier opus se trouve remise en question. À la fin du xxe siècle coexistent encore des positions contraires en faveur ou non de l’attribution du texte à Rabelais, même s’il s’avère probable qu’il s’agisse de brouillons remaniés par les éditeurs.
Le Cinquième Livre voit la poursuite et l’aboutissement de la quête de la Dive Bouteille pour laquelle Pantagruel et ses compagnons voyagent en mer. Le récit alterne des épisodes satiriques et de purs exercices d’imagination, sur une tonalité souvent plus violente que les précédents romans. Le passage dans l’Île Sonnante, habitée par des oiseaux tels que les Cardingaux ou les Evesgaux, dénonce l’organisation temporelle d’un clergé oisif et sectaire. Après l’île des Ferrements, aux arbres à armes, et l’île de Cassade, évoquant les jeux de hasard, l’arrivée sur l’île des Chats-fourrez dresse un portrait sombre d’une justice corrompue et versatile. La navigation mène l’équipage vers le royaume de la Quinte Essence, pays où la reine Entéléchie cultive un art de la sagesse aux raffinements subtils, voire excessifs. Après être passé au large de l’île d’Odes, où « les chemins cheminent », le groupe rencontre les frères Fredons, moines au formalisme rigide, prétendument austères et vrais jouisseurs. Dans la terre d’illusion qu’est le pays de Satin, Ouy-dire dirige une école de rumeurs, d’opinions toutes faites et de calomnies. Après ces étapes teintées d’opprobres, les protagonistes se voient guidés par un habitant du Lanternois vers le temple de l’oracle, recouvert d’une fresque bacchique. Arrivés devant une fontaine, la prophétesse Bacbuc aide Panurge à recevoir le mot de la Dive Bouteille : « trinch », ce qui signifie Buvez, et, par cette exhortation à boire, incite à la recherche personnelle de la vérité.
Plusieurs ouvrages contemporains gravitent autour de l’imaginaire pantagruélique, attestant de son retentissement précoce. Inspiré par l’évangélisme de Rabelais, François Habert publie en 1542 un poème pastoral de 684 vers décasyllabiques où Gargantua prend la défense de la possibilité pour les prêtres de se marier, avec en toile de fond le discrédit jeté sur les abus ecclésiastiques. Une version du Disciple de Pantagruel, redevable davantage aux récits de voyage et à Lucien pour ce qui concerne le pays des Lanternes qu’à l’univers originel de l’écrivain, est fautivement attribuée à celui-ci par une édition pirate d’Étienne Dolet en 1542. Ces deux textes trouvent néanmoins une vie nouvelle comme sources dans le Tiers Livre et le Quart Livre : le premier préfigure les conseils sur les femmes tandis que le second décrit Bringuenarilles et l’Île Farouche. En revanche, les Songes drolatiques de Pantagruel, ensemble de gravures attribuées à Rabelais à titre posthume, ne semblent avoir de relation avec l’auteur que leur exubérante fantaisie.
Le nom de Rabelais revient très souvent dans la région tourangelle : il se trouve ainsi attribué à une rue, à un collège, à l’université François-Rabelais de Tours, à des enseignes d’hôtels… Non loin de Chinon se trouve également le musée de la Devinière, fondé en 1951 sur le lieu d’enfance de Rabelais réhabilité, à proximité de plusieurs hauts-lieux de la guerre picrocholine comme l’abbaye de Seuilly ou le château de la Roche-Clermaut
Admirateur d’Érasme, maniant la parodie et la satire, Rabelais lutte en faveur de la tolérance, de la paix, d’une foi évangélique et du retour au savoir de l’Antiquité gréco-romaine, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisent selon lui le Moyen Âge, reprenant les thèses de Platon pour contrer les dérives de l’aristotélisme. Il s’en prend aux abus des princes et des hommes d’Église, et leur oppose d’une part la pensée humaniste évangélique, d’autre part la culture populaire, paillarde, « rigolarde », marquée par le goût du vin et des jeux, manifestant ainsi une foi chrétienne humble et ouverte, loin de toute pesanteur ecclésiastique.
Son réquisitoire à l’encontre des théologiens de la Sorbonne et ses expressions crues, parfois obscènes, lui attirent les foudres de la censure des autorités religieuses, surtout à partir de la publication du Tiers Livre. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique et du monachisme, mais le réformateur religieux Jean Calvin s’en prend également à lui de manière très virulente.
Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l’épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une des premières formes du roman moderne.