Partie de Cueillette à la Myrtille
Posté par francesca7 le 22 mai 2015
En France, la majeure partie de la production, estimée à 1 000 t, provient de la cueillette des plantes sauvages. La culture de myrtilles à gros fruits concerne 200 ha en particulier en Pays de la Loire, en Sologne et dans les Landes. L’industrie absorbe une grande partie de la production de myrtilles sauvages pour la fabrication de confitures. La myrtille cultivée est encore peu consommée en France (2 g par habitant et par an). La production est destinée à l’exportation vers l’Allemagne, où le fruit est consommé en frais. Aux États-Unis et au Canada, la myrtille est cultivée sur de grandes surfaces (38 000 ha). La production mondiale est d’environ 190 000 t.
Arbrisseau de terrain acide, poussant naturellement à altitude moyenne dans l’hémisphère Nord, cultivé pour son fruit (genreVaccinium, famille des éricacées).
La myrtille (Vaccinium myrtillus) est très rustique. Son feuillage, qui est caduc, prend à l’automne des tons pourpres ou cuivrés. Ses fruits sont des baies de la grosseur d’un pois, de couleur bleu clair à bleu noirâtre, très riches en vitamines. Les myrtilles sauvages et certaines espèces cultivées ne dépassent pas 50 cm. Les myrtilles cultivées issues de l’hybridation entre V. corymbosum et V. australeatteignent de 1,50 à 2 m de hauteur.
Les myrtilles cultivées se multiplient par semis, division de touffes, marcottage ou bouturage d’été. Elles demandent un sol léger, perméable, frais et riche en humus. Le pH du sol doit être nettement acide (inférieur à 5). Les myrtilles supportent bien le froid (jusqu’à – 25, voire – 30 °C), mais craignent la sécheresse. Elles se plaisent en situation ensoleillée. On plante deux variétés pour assurer une bonne pollinisation. La production débute la 3eannée après la plantation et atteint de 6 à 8 t/ha la 5e année. Les oiseaux et les lapins sont les principaux ennemis de la myrtille. La récolte s’effectue manuellement avec des peignes spéciaux à la main. Les fruits se conservent de 2 à 3 semaines à 0 °C.
Risque sanitaire
- Echinococcose, danger des myrtilles sauvages : en mangeant, crus, des fruits ou feuilles contaminés par les déjections de renardsou de chiens, on peut d’attraper l’échinococcose alvéolaire. Ce risque concerne les myrtilles, mais également tout autre fruit ou feuille sauvage ou cultivé récolté au niveau du sol et souillé par des déjections de canidés. Cette parasitose très grave est due àEchinococcus multilocularis, un ver dont l’adulte parasite l’intestin grêle du renard et du chien et dont la forme larvaire peut contaminer l’homme. Très rare (15 cas par an en France), cette maladie est due au lent développement du parasite dans le foie. Elle conduisait autrefois à la mort, mais le traitement par l’albendazole en « stabilise » l’évolution. En France, les cas se concentrent dans l’Est et le Massif Central ; on ne connaît presque aucun cas dans les Pyrénées. La cuisson tue immédiatement le parasite (confiture, tartes), mais aucun autre traitement, comme le lavage ou la congélation, n’est sûr.
Réglementation en France
La cueillette des myrtilles est réglementée en France, notamment dans les réserves naturelles. Les règlements, différents d’un lieu à l’autre, évoluent également d’une année à l’autre. Ainsi, dans le parc naturel régional des Ballons des Vosges, la cueillette est autorisée du 15 juillet au 15 décembre pour une consommation familiale (2 kg par jour par personne). L’utilisation du peigne est tolérée dans la partie de la réserve située sur les départements du Territoire de Belfort, des Vosges. Il est interdit en Haute-Saône. Dans les Hautes-Vosges, ce peigne est appelé communément riffle ou riflette, tout comme la myrtille est appelée assez communément « brimbelle » (qui pousse sur le « brimbellier »).
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