la Chanson de Roland
Posté par francesca7 le 16 mai 2015
chanson de geste qui, aux alentours de 1100, marque le véritable début de la littérature française.
La Chanson de Roland s’inspire d’un événement supposé réel. Au printemps 778, Charlemagne répond à l’appel de Sulayman ibn al-Arabi, chef musulman révolté contre l’émir de Cordoue, et assiège vainement Saragosse. Au retour, le 15 août 778, son arrière-garde tombe sous les coups de Basques ou de Gascons avides de butin. Un certain Roland, « comte de la Marche de Bretagne », trouve la mort dans la bataille. Telle est la trame de la Chanson de Roland.
Si l’existence même de ces faits paraît probable, les documents qui permettent de les reconstituer sont à considérer avec prudence. En effet, avant 778, divers textes présentent déjà la même structure : passage de Francs en Espagne à l’appel d’autochtones ; échec devant Saragosse ; départ en échange de présents ; embuscade dans les Pyrénées. Grégoire de Tours et Isidore de Séville, qui narrent l’un et l’autre l’expédition de Childebert et Clotaire (542), adoptent une trame similaire. Peut-être l’histoire se répète-t-elle ; mais sans doute, aussi, les historiographes se copient-ils en faisant varier quelques circonstances pour illustrer les hauts faits d’un souverain. Or, les visées panégyriques des chroniqueurs carolingiens ne laissent guère de doute. Par conséquent, si la Chanson se fonde autant sur une tradition discursive que sur un événement réel, la véritable portée historique du texte est à chercher surtout dans les circonstances de sa composition. D’abord, dans l’atmosphère de guerre sainte engendrée par la première croisade, prêchée en 1095 par Urbain II, et qui explique en grande partie la présentation manichéenne des « païens » et des chrétiens. Ensuite, dans l’idéologie qui s’affirme tout au long du texte, la haine du Sarrasin inspirant et justifiant des valeurs et des rapports de pouvoir typiques de la féodalité.
Tout porte à croire qu’un homme de génie (Turold ?) s’est emparé d’une légende fondée sur un événement frappant pour les esprits, qui s’est transmise oralement et s’est peu à peu déformée et enrichie. Mais, s’il la fixe justement vers 1100, c’est qu’il est porté par des circonstances politiques et idéologiques favorables. Si la Chanson, hormis des qualités littéraires intrinsèques irréductibles à la seule analyse des contextes, reste un témoignage historique essentiel, c’est moins en ce qu’elle relate un événement que dans la mesure où elle révèle les influences idéologiques caractéristiques de l’aube du XIIe siècle.
Chantiers de jeunesse, groupements de jeunesse créés par le général de La Porte du Theil en juillet 1940 et destinés à occuper les jeunes Français de la zone libre soustraits au service militaire par la signature de l’armistice.
Dans le cadre de stages d’une durée de huit mois, rendus obligatoires à partir de janvier 1941, les Chantiers de jeunesse privilégient la vie au grand air et les exercices physiques, sans armes. Le travail - travaux forestiers, restauration de bâtiments… - se veut éducatif. L’organisation en équipes et la tenue de veillées visent à favoriser le sens de la communauté. Une formation civique et morale complète le dispositif. En pratique, les Chantiers servent surtout à fournir du charbon de bois à une France victime de la pénurie. Lorsque le Service du travail obligatoire (STO) est mis en place en 1943, les jeunes des Chantiers deviennent des recrues toutes désignées pour les Allemands à la recherche de main-d’œuvre.
Présentés par leurs plus farouches partisans comme une armée de remplacement préparant en secret la libération du pays, les Chantiers de jeunesse apparaissent plutôt comme une des principales courroies de transmission du régime de Vichy. La mystique d’une jeunesse régénérée, l’usage intensif d’une propagande maréchaliste, rejoignent les préoccupations de dignitaires soucieux de mettre en place un ordre nouveau. Toutefois, s’ils ont parfois suscité l’admiration, les Chantiers se sont assez vite heurtés à l’apathie, voire à l’hostilité, de jeunes de plus en plus nombreux à rejoindre le maquis après 1941. Quant aux Allemands, ils ont longtemps considéré les Chantiers comme d’inoffensifs lieux de travail forcé. Mais, lorsque La Porte du Theil manifeste une hostilité trop affichée à leur égard, ils forcent Laval à le démettre. À la fois désorganisés et devenus trop encombrants pour l’ennemi, les Chantiers sont dissous en juillet 1944, laissant la trace d’une « institution emblématique » (selon l’historien Jean-Pierre Azéma) de la période vichyste.
Les quatre parties de la chanson
La chanson peut être divisée en quatre parties :
1. La trahison de Ganelon : Ganelon, beau-frère de Charlemagne et beau-père de Roland, jaloux de la préférence de Charlemagne envers son neveu auquel l’empereur a confié l’arrière-garde de ses armées, trahit Roland. Il intrigue avec le calife Marsile, roi des Sarrasins pour s’assurer de la mort de Roland. Cette partie va des laisses 1 à 79 dans la chanson.
2. La bataille de Roncevaux : Roland et son compagnon le chevalier Olivier meurent dans la bataille ainsi qu’un grand nombre de Sarrasins et de Francs. Cette partie va des laisses 80 à 176.
3. La vengeance de Charlemagne sur les Sarrasins : Roland avait sonné du cor pour alerter Charlemagne mais quand ses armées arrivent pour secourir l’arrière-garde, le comte est déjà mort. Charlemagne venge alors son neveu en battant les Sarrasins avec l’aide de Dieu. Cette partie va des laisses 177 à 266.
4. Le jugement de Ganelon : Après la bataille, Charlemagne fait juger Ganelon qui est condamné à mourir écartelé. Cette partie va des laisses 267 à 291.
Depuis sa découverte en 1832, la chanson a divisé la critique en deux groupe celui des contres comme Brunetière qui jugeai la langue dure à l’oreille et à la gorge ainsi que son caractère rude et barbare. Il trouvait aussi que le poème était mal composé, pas de commencement, pas de milieu ni de fin et que Charlemagne y joue un rôle presque sans effet. Mais il y a eu aussi énormément de pour en France comme à l’étranger.
Publié dans CHANSON FRANCAISE | Pas de Commentaire »