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LA PREMIERE ALIMENTATION DES HOMMES ET DES ANIMAUX

Posté par francesca7 le 14 mai 2015

 

GetreideLes céréales. Ce substantif, apparu tardivement (1792), désigne les graines, réduites en farines, qui servent à la nourriture de l’homme et des animaux domestiques.

Pendant plusieurs siècles, on lui a préféré le mot de « bleds ». Tous les apports documentaires confirment, aujour-d’hui, ce que certains historiens ont appelé une « dictature ancestrale des bleds ». Un Dictionnaire portatif du cultivateur, édité à la fin du XVIIIe siècle, ne manque pas d’indiquer que, par bleds, il faut entendre « les plantes connues de tout le monde, et qui portent le grain destiné à faire le pain. Il y en a plusieurs sortes : le froment, le seigle, le bled méteil, le bled de Turquie, l’orge et l’avoine, ou mars, le bled noir, ou bled sarrasin ». Une citation éclairante à deux égards : d’abord, parce que le classement effectué par l’auteur témoigne de l’importance occupée par chacune des espèces dans la production céréalière de l’époque ; ensuite, à cause de certaines absences. Millet, sorgho et riz, du fait de leurs caractéristiques particulières, sont exclus de la fonction nourricière essentielle, « faire le pain ». En effet, le pain fabriqué à partir de diverses farines céréalières a constitué, pendant des siècles, la base de l’alimentation de la population française (pain dans la soupe ; pain accompagnant la charcuterie, le fromage, les olives et l’huile). Si, pour une large part, l’histoire des céréales dans notre pays reste à faire, les nombreux travaux accumulés, notamment par les historiens des campagnes, les agronomes, les archéologues et les préhistoriens, permettent aujourd’hui de dégager quelques lignes directrices.

Élément dominant : l’ancestrale concurrence entre le blé commun, ou froment, et le seigle, qui forment ce que l’on a pris l’habitude d’appeler, depuis le Moyen Âge, les « grands bleds », par opposition aux « petits bleds » que sont l’orge et l’avoine. « Grands » et « petits bleds » constituent, sous l’Ancien Régime, les « quatre gros fruits » de la législation décimale et du droit ecclésiastique appliqués à la fiscalité des campagnes.

Blé commun et seigle.

• Depuis des temps immémoriaux, le « bled blan », ou froment, est, de loin, la plante la plus répandue dans l’aire géographique française. Le blé commun a pris le pas sur le blé dit « amidonnier », qui avait composé la base de l’alimentation des hommes préhistoriques. Bien que fort courante, cette plante, pour connaître son plein développement, a dû trouver des sols adéquats : faute de limons, les rendements restaient dérisoires. On comprend ainsi que la zone d’extension du blé ait accompagné la transformation des espaces cultivables français, notamment lors des défrichements médiévaux, qui ont favorisé la vocation céréalière du grand Bassin parisien et des plaines du nord du pays.

LA PREMIERE ALIMENTATION DES HOMMES ET DES ANIMAUX dans AUX SIECLES DERNIERS 220px-Starchy-foods.Le seigle, dont l’origine remonte environ à 9500 avant J.-C., n’était, initialement, qu’une mauvaise herbe qui croissait en bordure des premiers champs céréaliers. C’est l’hybridation qui a donné naissance à une nouvelle espèce comestible, pourtant peu estimée pendant une longue période. De fait, les auteurs d’agronomie grecs considéraient cette graminée, qui fournissait « une bouillie qui puait », comme juste digne des Barbares. Quant à leurs homologues latins, ils la qualifiaient de « plante repoussante ». Avec le temps, le seigle a fini par gagner la confiance des paysans, car il présente les avantages de réclamer peu de travaux aratoires, d’être résistant aux écarts thermiques, et de se contenter de sols pauvres et peu profonds, à la différence du blé commun. Ces qualités lui ont permis de supplanter l’épeautre et, pendant un temps, l’orge. Il a fini par conquérir sa place, entre le Ve et le Xe siècle, ce dont témoigne la zone d’extension de la consommation du pain noir, plus facile à conserver que le pain de froment, mais avec les inconvénients de l’acidité et du « surissement ». C’est d’ailleurs pour effacer ce goût désagréable qu’au cours du Moyen Âge on inventa le fameux pain d’épices, composé de farine de seigle, de miel, de cannelle, de muscade et de clous de girofle. Pour l’agriculture, le seigle a eu également l’avantage de constituer un excellent fourrage, et sa longue paille, réputée, a servi pendant longtemps à couvrir les toits ou à lier les gerbes.

La fragilité du froment et la rusticité du seigle ont tout naturellement conduit les paysans à mêler les deux céréales, en les semant et cultivant ensemble, ce qui a donné naissance au méteil, dont le succès s’est prolongé dans les campagnes françaises bien au-delà de la Première Guerre mondiale.

Orge et avoine.

• L’orge, dont la domestication remonte peut-être à plus de 10 000 ans avant J.-C., a été cultivée depuis très longtemps dans tout le pourtour méditerranéen. Des chercheurs ont ainsi identifié de l’orge à deux rangs dans la grotte préhistorique du Mas-d’Azil, en Ariège. Riche de plus de vingt espèces, l’espace français a vu se développer, de manière quasi simultanée, l’orge à deux rangs, communément appelé « paumelle », et l’orge à six rangs, une espèce hivernale dont les appellations les plus courantes étaient « escourgeon », « scorion » ou « soucrion ». Ces céréales, appréciées pour leur résistance et leur adaptation assez facile aux écarts thermiques, ont surtout été l’apanage des régions productrices de bière et des pays d’élevage. Au cours des siècles, l’orge, dont les zones de culture ont connu de grandes fluctuations, n’en a pas moins été réensemencée avec régularité. Lors du grand hiver de 1709, elle sauva des milliers de personnes de la famine, les autres céréales n’ayant pas résisté aux températures exceptionnellement basses. Jusqu’au XXe siècle, son utilisation a également été importante dans la préparation de boissons douces telles que le sirop d’orgeat.

 

300px-Secale_cereale_%28roggekorrels%29 dans FAUNE FRANCAISEComme le seigle, l’avoine a longtemps souffert d’une mauvaise réputation, puisque les traités d’agronomie de l’Antiquité la qualifiaient de « mauvaise herbe ». Le cœur des légionnaires romains s’était soulevé à la découverte de la grande consommation que les Germains en faisaient, sous forme de bouillies. Mais, après des débuts difficiles, cette plante finit par atteindre une extension géographique importante, directement liée à celle du seigle, et, surtout, aux zones d’élevage et d’utilisation des chevaux domestiques. Elle connaît un franc succès à partir des années 700, puis se généralise de manière quasi définitive, au cours des IXe et Xe siècles, ce qui provoque la disparition concomitante de l’épeautre. C’est d’ailleurs au cours de cette période que l’avoine contribue à modifier fortement les habitudes agricoles. Ne pouvant être semée qu’au printemps, parce qu’elle ne résiste pas aux gelées, elle rend nécessaire la pratique des semis dits « de mars ». Ceux-ci sont à l’origine de l’abandon de l’assolement biennal et de l’essor - du moins dans les grandes plaines du nord du royaume - de l’assolement triennal, qui alterne blé commun, culture de mars, dont l’avoine, et repos du sol. Cette transformation radicale n’a été possible que par l’intensification du travail du sol, réalisée au moyen de la charrue tractée par des chevaux nourris avec des picotins d’avoine. Le couple cheval/avoine a constitué un moteur, au sens premier du terme, du progrès agricole qui a favorisé la lente hausse de la productivité et des rendements ; une meilleure satisfaction des besoins alimentaires de la population française, en augmentation constante depuis la fin des calamités du XIVe siècle, a ainsi été obtenue. De plus, lors des crises frumentaires, fréquentes sous l’Ancien Régime, l’avoine a permis aux hommes, par sa consommation sous forme de bouillies additionnées de lait - les gruaux -, de passer le mauvais cap alimentaire.

Sarrasin, maïs, riz et millets.

• Le blé noir, ou sarrasin, selon l’agronome de la Renaissance Olivier de Serres, « était appelé ‘bucail’ et se distinguait par sa paille rouge, son grain noir et sa farine en dedans fort blanche ». Pendant de nombreux siècles, il a eu pour terre d’élection la Bretagne, aux sols froids.

Le maïs est introduit en Europe dès la fin duXVe siècle par les conquistadors espagnols. Il rencontre très vite un énorme succès, et atteint le royaume de France, à la fin du XVIe siècle, où il trouve, dans les provinces du Sud-Ouest, des conditions climatiques exceptionnelles, qui ne se sont pas démenties depuis. Quant au riz, il est introduit en Europe par les Arabes, notamment dans le sud de la péninsule Ibérique. Espagnols et Italiens reprennent cette culture au cours des XVeet XVIe siècles. En France, il n’apparaît que tardivement, lors des travaux d’aménagement du delta du Rhône, ce qui explique que la Camargue soit aujourd’hui la seule zone de production du pays, avec, d’ailleurs, des résultats et des rendements remarquables. Les millets - qu’il s’agisse du petit millet, qui correspond au mil africain, ou du grand millet d’Inde, qui n’est autre que du sorgho - n’ont jamais connu de développement important dans notre pays, et ils ont été presque exclusivement consacrés à la nourriture de la basse-cour.

Cet éventail des productions a conduit, au fil du temps, à distinguer les céréales d’hiver (froment, seigle, méteil, sarrasin, maïs, escourgeon, millet) - dont les ensemencements, réalisés à l’automne, passent la saison froide enfouis sous terre, pour être récoltés au début de l’été - des céréales de printemps (orge, avoine, essentiellement), avec semailles au printemps, végétation rapide, de l’ordre de trois mois, d’où le nom de « trémois », et moisson à l’automne. Cette distinction a largement commandé les conditions d’assolements, avec, dans le Midi et ses terres pauvres, une alternance blés d’hiver/jachère, tandis que, dans le Nord aux riches limons, le cycle triennal s’est imposé, avec une succession blés d’hiver/blés de 170px-Suikermais_bloeiende_kolf_Zea_mays dans FLORE FRANCAISEprintemps/jachère. Des assolements qui se sont perpétués sans grands changements jusqu’au début du XXe siècle, pour disparaître à la suite de la suppression des jachères, due à l’intensification du travail du sol (emploi des engrais chimiques) et à la mécanisation de l’outillage agricole.

Ainsi, au début du XXe siècle, 22 millions d’actifs agricoles aidés de chevaux obtenaient, en moyenne, 12 quintaux de céréales à l’hectare, alors qu’aujourd’hui moins d’un million d’agriculteurs dotés de plus d’un million et demi de tracteurs obtiennent, régulièrement, de 60 à 80 quintaux de grains à l’hectare ! On a donc assisté, après la Seconde Guerre mondiale, au passage d’une économie de subsistance à une agriculture commerciale et exportatrice, qui place la France au cinquième rang mondial pour la production céréalière.

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Saint-Hippolyte et son histoire

Posté par francesca7 le 14 mai 2015

(Doubs)

 

Saint-HippolyteMalgré une population légèrement supérieure à 1000 habitants (1045 en 1999 contre 1179 en 1982), Saint-Hippolyte peut revendiquer fièrement le statut de ville. Elle l’est en effet depuis que la charte de 1298 lui en a conféré le titre et les droits en découlant.

C’est la première marque d’indépendance de la commune, et la première date importante d’un passé historique riche qui lui vaut son appartenance aux Petites Cités Comtoises de Caractère (PCCC) : une église collégiale du XIVème siècle avec pavement intérieur de pierres tombales ; passage du vénéré Saint Suaire de 1418 à 1452 ; le couvent des ursulines ; des maisons à l’architecture particulière avec encorbellement et fenêtres à meneaux ; le souvenir de la révolution française où la ville fut chef-lieu de district puis sous-préfecture…Ce passé est en effet très lourd.

Mais, Saint-Hippolyte est aussi tournée vers l’avenir grâce à ses inégalables atouts naturels. A mi-chemin entre le Haut -Doubs et le Pays de Montbéliard, la petite cité n’appartient à aucune de ces entités. Elle est unique. Indépendante. Tous les chemins y passent et y mènent. Au confluent, cœur de la ville que les eaux de deux rivières se rencontrent, se confondent, s’unissent, pour être plus fortes sans doute.

Ce paradis vert et bleu est bel et bien celui du pêcheur et du randonneur. Celui des artistes aussi : peintres, poètes, musiciens… nombre d’entre eux sont nés dans la localité ou sont venus chercher dans sa quiétude leur inspiration.

Au milieu de cet écrin de verdure coulent deux rivières : le Doubs, cours d’eau tranquille réputé pour la diversité et l’importance de sa population piscicole ; et le Dessoubre, rivière fougueuse de première catégorie, connue au-delà des frontières pour la qualité de ses eaux et de ses salmonidés.

La nature est le cœur de Saint-Hippolyte. Ses possibilités de randonnées y sont multiples. Tout marcheur, amateur ou confirmé peut y trouver son bonheur sur des sentiers balisés, soigneusement entretenus, pour des balades qui peuvent durer de trois à dix heures. Toutes permettent de profiter de la verdure, de la faune, de la flore, puis en récompense des efforts fournis, de contempler la ville et ses deux vallées d’un des nombreux points de vue qui l’entourent.

Les événements du passé ont inscrit Saint-Hippolyte dans l’histoire. Ses dons de la nature en font aujourd’hui une ville qui a un avenir à construire sur le plan touristique : un camping deux étoiles géré par l’Association locale des Commerçants , les huttes de France placées sous la responsabilité de la municipalité , nombreux gîtes et meublés proposés par des particuliers et des chambres hôtelières dans le domaine commercial, permettent d’accueillir les vacanciers ; tous les commerces indispensables sont présents ; les structures sportives élémentaires existent ou ont existé… Tout est réuni pour que le vieux bourg médiéval, ancienne capitale des Franches Montagnes, devienne une jeune cité du XXIème siècle, capitale du tourisme vert et bleu. Il faut pour cela que tous y travaillent, en toute quiétude, en convergence, comme la nature en donne ici l’exemple.

Chapelle Notre Dame du Mont

Sur les hauteurs de la ville, la chapelle Notre Dame du Mont semble veiller sur les habitats de Saint-Hippolyte. Et cette croyance explique sans doute pourquoi tant de paroissiens lui rendent hommage à l’occasion de la fête de l’Assomption le 15 août. 

Cette chapelle qui surplombe la ville est en effet un lieu de vénération à la Vierge depuis plus de cinq siècles. Le nombre de pèlerins ne fit qu’augmenter au fil des siècles et des événements difficiles. Les habitants de Saint-Hippolyte, en accord avec les chanoines, construisirent d’abord un oratoire à l’emplacement dela Chapelle actuelle. 

Une vénération décuplée quand, en 1595, des mercenaires dévastant la Franche-Comté furent noyés dans un épais brouillard en essayant d’attaquer la ville. Entendant beaucoup de bruit en contrebas, ils la crurent bien défendue. Les habitants de Saint-Hippolyte attribuèrent leur sauvegarde à Notre Dame du Mont, ce qui accrut leur reconnaissance. On comptait même plus de dix mille fidèles au lendemain de la guerre de 1870.

Image illustrative de l'article Saint-Hippolyte (Doubs)Puis pendant les guerres du vingtième siècle, les soldats et leurs familles invoquèrent souvent Notre Dame du Mont. Et, le 19 juin 1940, lors de l’attaque des troupes allemandes contre Saint-Hippolyte, la Chapelle reçue un obus incendiaire : la nef et le clocher furent la proie des flammes. Celles-ci s’arrêtèrent à la grille du chœur. La statue et ce qui l’entourait furent miraculeusement protégés.  Le pèlerinage reprit le 22 avril 1946. Le livre paroissial note la présence de 1500 pèlerins venus de toutes les paroisses du Canton. 

Ces faits historiques font que les habitants de Saint-Hippolyte et de la région attribuent à l’intercession de notre Dame du Mont de nombreuses grâces dont ils ont bénéficié et leur foi en elle est toujours vive. En témoigne leur forte présence à chaque fête de l’assomption à l’occasion du pèlerinage et de la messe en plein air, et leur attachement à ce site qui domine et protège la ville. 

De plus, cette chapelle est lieu de culte certes mais aussi de promenade, cher au cœur des habitants qui en ont fait depuis longtemps déjà un lieu de sortie en famille. Il faut dire que, du banc installé à quelques pas de l’édifice cultuel, on domine la ville en découvrant d’en haut les vallées du Doubs et du Dessoubre, les deux rivières qui se rejoignent au confluent, au pied de l’église. Autant de lieux sur lesquels on peut avoir une vue panoramique depuis la chapelle qui a donné son nom à la nouvelle paroisse.

Pour se rendre à cette chapelle, prendre à Saint-Hippolyte la direction de Montécheroux et face au cimetière, prendre la petite route à gauche de la route.

 

HISTOIRE ET MYSTERES… Grotte de la Roche

Eglise Saint-Hippolyte Doubs 003.jpgDepuis le centre ville, en levant les yeux vers la vallée du Doubs qui mène vers la Suisse, on ne voit qu’elle : la grotte de la roche, là d’où autrefois, les seigneurs locaux veillaient sur la cité. Aujourd’hui, l’itinéraire favori des randonneurs.

Débutée à Villeneuve au lieu-dit le gros chêne, La promenade se poursuit à travers forêts et champs jusqu’à la tuffière, exploitée jusqu’au début du XXème siècle. Le tuf, roche sédimentaire obtenue par ruissellement des eaux était apprécié pour sa légèreté. Excellents isolants phoniques et thermiques, les blocs de tuf étaient utilisés pour la construction des cloisons, des voûtes, des cheminées…Un peu plus loin sur le parcours, une bâtisse se dresse une ferme qui appartenait aux Ursulines, ces religieuses qui s’étaient donné pour mission d’apporter l’enseignement aux jeunes filles, dans le couvent au centre du bourg.

On devine le bruit de l’eau qui sort de la roche et jaillit en cascade au pied d’un pan de mur, dernier vestige de l’ancien moulin, une eau qui va poursuivre sa route en direction du Doubs. Bientôt, on aperçoit l’imposant rocher avec son ouverture immense. Au moyen âge, le château des Comtes de la Roche  s’est appuyé sur cette entrée et une niche dans le rocher servait de poste de guet aux soldats qui surveillaient les alentours. De cette époque, il ne reste ici que quelques pierres, le château ayant été détruit après la conquête française, à la fin du XVIIème, sur ordre du roi de France Louis XIV. 

Plus de château, plus de moulin, plus de petit bistrot non plus comme par le passé aux abords de la ferme, mais une faune et une flore particulière que les promeneurs se plaisent à venir observer. Parmi les plus observées, il y a bien sûr les chauves souris. Et les cavités où se cachent parfois le gibier n’ont pas encore fini d’être explorées par les amateurs de spéléologie.

Aujourd’hui, cette roche est avant tout un lieu riche de souvenirs, d’anecdotes historiques et aussi d’une légende bien connue, celle du serpent blanc. Un mystérieux reptile qui aurait été vu dans la rivière souterraine de la grotte et que l’on rendait responsable de la maladie du prince. Le garde du château qui crut bon affirmer avoir tué la bestiole alors qu’il n’avait capturé qu’une vulgaire couleuvre décolorée en fut puni. Il mourut en effet étouffé par un mystérieux serpent venimeux venu des entrailles de la grotte.  

Liens

http://www.tourisme-saint-hippolyte-doubs.fr

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Le Pont des Fées qui enjambe la Vologne

Posté par francesca7 le 14 mai 2015

 (Vosges)

 
 
Pont-Fees-2Une légende vosgienne affirme qu’un chasseur de Gérardmer bien fait de sa personne et promis, lui avait-t-on assuré, à un radieux destin s’il ne se laissait pas séduire par quelque femme que ce fût, se laissa un jour bercer, sur les bords de la Vologne, par le baiser d’une ondine aux yeux vert d’eau, aux lèvres de corail et à la voix enchanteresse…

Il y avait une fois, dans le pittoresque pays des Vosges, à Gérardmer, un chasseur si beau, si séduisant et si admirablement bien fait, qu’il n’était ni femme, ni fille, qui ne fût charmée par lui. Il poursuivait les animaux les plus sauvages, méprisant les dangers, heureux si quelque cerf ou quelque sanglier tombait sous ses coups. Dès le matin, alors que la fraîche aurore apparaissait, traversant ronces et broussailles, humides de rosée, il partait, toujours au guet, ne manquant jamais sa bête.

Et ainsi tout le jour. Il rentrait dans sa chaumière (car il habitait une chaumière et non un palais, étant aussi pauvre que beau), le soir, quand, depuis plusieurs heures déjà, la nuit était tombée, et à vingt-cinq lieues à la ronde on parlait de son courage, de ses prouesses. On achetait son gibier, qui lui rapportait gros, mais il avait huit petits frères et huit petites sœurs, pour qui il dépensait ce qu’il gagnait, voulant qu’ils ne manquassent de rien. Il se privait parfois même de nourriture, content si ceux qu’il aimait, avaient ce qu’il leur fallait. Il avait promis à ses parents, au moment où ils étaient morts, de prendre soin des seize marmots.

Tuant beaucoup de gros gibier, il s’habillait de peaux, et ce costume seyait à ravir à sa mâle beauté. Aussi, bien des filles eussent-elles été heureuses de l’avoir pour époux, car, comme nous l’avons dit plus haut, elles en étaient toutes folles. Mais, lui, ne les regardait même pas, n’en ayant ni le temps, ni l’envie, les trouvant toutes extrêmement laides.

D’ailleurs il y avait aussi une autre raison… Une vieille femme, que dans le pays on disait être une fée, qui s’était trouvée à sa naissance et qui était sa marraine, avait assuré qu’il serait beau et courageux et qu’il arriverait aux plus hautes distinctions, si, toutefois, il ne se laissait séduire par quelque femme que ce fût. Il connaissait la chose et se tenait sur ses gardes.

Un jour, que depuis l’aube il poursuivait une biche, qu’il n’avait pu atteindre avant midi, il se sentit si pris de fatigue, qu’il s’endormit sur les fougères, à l’ombre des grands arbres, au bord d’un torrent dont l’eau blanche et mousseuse tombait de cascade en cascade. Là, dans la forêt touffue, l’air était plein d’agrément. Un vieux pont, tout en roches construit, il y a des siècles et des siècles, par les mains agiles des fées, dit-on, en cet endroit joignait les versants des montagnes voisines. Les yeux fermés, le chasseur paraissait hanté de songes délicieux, et sa beauté avait un éclat resplendissant.

Il dormait, bercé par le chant des oiseaux et le clapotement de l’onde, quand il sentit, soudain, un baiser qu’on lui déposait sur la joue. Devant lui se présente le plus merveilleux spectacle qu’il ait jamais vu : une femme, plus belle que le jour, est là qui le regarde. Ses yeux sont vert de mer, ses joues sont incarnates et ses lèvres de corail. Ses cheveux blonds d’or tombent jusqu’à ses pieds, cachant à demi un corps admirable, où scintillent quelques gouttelettes d’eau irisée, semblables à des perles. Elle sourit au chasseur de l’air le plus aimable.

Ebloui par tant de charmes, il croit rêver encore. Les paroles s’arrêtent dans sa gorge, tellement il est occupé à la considérer !…

Mais elle s’approche, entoure de ses bras, blancs comme l’albâtre, le cou du jeune homme, et, d’une voix qui semble être une musique céleste, lui dit : — O mon beau chasseur, pourquoi ne réponds-tu pas à mon baiser ?… Te fais-je peur ?… je suis celle qui te protège, et qui, par son génie, de loin veille sur toi, la nuit quand tu reposes, le jour, quand tu cours le bois, dont l’esprit te suit partout, et qui, sans cesse, écarte de toi tous maux !… Viens… Viens auprès de moi, ô mon beau chasseur !

Emu par ce discours, il se sent si vivement plein de feu, qu’il se met à genoux devant elle, et s’écrie :

— Oh non, toi qui es si belle et si aimable, je n’ai pas peur de toi, de toi qui sans cesse me protège, dis-tu, oh non, je n’ai pas peur de toi !…

Et il l’assure qu’il l’aime plus que lui-même, la serre avec ardeur sur sa poitrine et couvre ses mains de baisers. Elle le regarde en souriant, puis reprend :

— O mon beau chasseur, viens !… viens dans mon palais de cristal, où les années passent plus vite que les jours, où l’on vit heureux dans des plaisirs sans nombre et des joies sans fins, où il fait toujours beau, où l’on est toujours tranquille, dans mon palais de cristal, viens, ô mon beau chasseur !…

téléchargement (2)Elle l’embrasse, le caresse, le serre plus fort dans ses bras. Séduit, il se laisse faire, et peu à peu s’abandonne. Ils roulent, tous deux, enlacés, sur la mousse, puis sur le chemin. Elle l’entraîne jusqu’au bord du torrent… Déjà ils touchent les algues vertes. Elle l’embrasse, l’embrasse encore, puis, soudain, le sentant en sa toute puissance, rit aux éclats, et le précipite, avec elle, dans l’eau profonde !…

Le chasseur avait poussé un grand cri, le torrent avait fait entendre un sourd mugissement, qui avait retenti bien loin dans la montagne. Puis, tout redevint calme : l’eau blanche continua à tomber de cascade en cascade, les oiseaux à chanter et les vieux sapins à être doucement balancés par le vent…

Jamais le chasseur ne revint dans sa chaumière, où ses huit petits frères et ses huit petites sœurs sont morts de faim. Mais on parle toujours de lui dans le pays. Une crainte superstitieuse s’attache à l’endroit où il a disparu. Depuis on n’y passe plus qu’en tremblant, et durant les longues soirées d’hiver, à la veillée, dans les pauvres cabanes, les vieilles femmes racontent aux petits enfants étonnés, l’histoire du jeune chasseur, devant les cheminées allumées.

Eux, sont pris de peur, à ce récit, car on leur assure que parfois, à minuit, les antiques échos des vertes forêts des Vosges, répercutent encore les cris effrayants que le chasseur pousse du fond des eaux, ou qu’encore on entend sortir de dessous les ondes des chants d’amour d’une mélodie divine, où s’emmêlent dans une harmonie suave, la voix forte et mâle de celui qui n’est plus et la voix enchanteresse et tendre de l’ondine aux yeux vert d’eau et aux lèvres de corail…

Moralité :

Tout conte doit avoir en soi moralité,
Afin que notre esprit en ait leçon plus ample,
Ainsi que dans Peau d’Aire, ou dans le Chat Botté,
Ce bon Monsieur Perrault nous en donne l’exemple.
Adonc, il vous siéra, de cet écrit, tirer
La leçon, qu’il ne faut, jamais, à sa marraine
Désobéir en rien, pour ne pas attirer
Sur soi de grands malheurs : c’est là chose certaine !
Puis, qu’il est dangereux de se laisser tenter
Par les offres de qui, cherchant à vous séduire,
Du charme de ses yeux a su vous enchanter.
Avant qu’il fût longtemps il pourrait vous en cuire ;
Car si, dans les transports de ces primes instants,
Votre cœur est rempli de doux chants d’allégresse,
Vous compterez, hélas ! de plus nombreux moments
Où la douleur fera crier votre détresse.

(D’après « Le Pays lorrain », paru en 1908)

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