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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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LES PETITS LORRAINS

Posté par francesca7 le 9 mai 2015

 

imagesles historiens déplorent le peu de renseignements vraisemblables concernant Saint-Nicolas. Mais ils s’accordent tous sur les quelques faits suivants : Saint-Nicolas est né vers 270 à Patare, en Lycie (Turquie actuelle). Plus tard , il fut évêque de Myre. On fixe sa mort au 6 décembre 343. Pendant sa vie, un certain nombre de miracles lui sont attribués. Ces miracles ont donné naissance à plusieurs légendes. Voici l’une d’elles :

Un jour, un paysan demanda à ses enfants d’aller dans les champs pour glaner les épis de blé laissés par les moissonneurs. Les heures passèrent et la nuit les surprit. Ils comprirent très vite qu’ils s’étaient perdus, mais ils continuèrent à marcher… Soudain, l’un d’entre eux aperçut une lueur dans le lointain. Ils se dirigèrent dans cette direction et arrivèrent devant une maison isolée dans la campagne. Ils frappèrent à la porte et un homme de forte corpulence leur ouvrit. « - Pourriez-vous nous loger ? demandèrent les enfants. 

 Entrez, entrez, petits enfants, répondit l’homme, je suis boucher et je vais vous donner à souper. » A peine étaient-ils entrés que le boucher les tua, les découpa en petits morceaux et les mit dans son saloir.

Sept ans plus tard, Saint Nicolas passa devant cette maison et demanda à souper. « - Voulez-vous un morceau de jambon ?, dit le boucher. 

 Je n’en veux pas, il n’est pas bon ! 
 Peut-être une tranche de veau ? 

 Tu te moques de moi, il n’est pas beau ! Du petit salé, je veux avoir, qui est depuis sept ans dans ton saloir ! » Entendant cela, le boucher s’enfuit en courant.

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Le grand saint, alla s’asseoir sur le bord du saloir, il leva trois doigts et les enfants se levèrent tous les trois.

De cette légende est née la chanson suivante :
Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Tant sont allés, tant sont venus
Que le soir se sont perdus
Ils sont allés chez le boucher
Boucher, voudrais-tu nous loger ?

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Ils n’étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués
Les a coupés en p’tits morceaux
Mis au saloir comme pourceaux

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Saint Nicolas au bout d’sept ans
Vint à passer dedans ce champ
Alla frapper chez le boucher
Boucher, voudrais-tu me loger ?

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Entrez, entrez Saint Nicolas
Il y a de la place, il n’en manque pas
Il n’était pas sitôt entré
Qu’il a demandé à souper

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Du p’tit salé, je veux avoir
Qu’il y a sept ans qu’est dans le saloir
Quand le boucher entendit ça
Hors de la porte il s’enfuya

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Boucher, boucher, ne t’enfuis pas
repens-toi, Dieu te pardonnera
Saint Nicolas alla s’assoir
Dessus le bord de ce saloir

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Petits enfants qui dormez là
Je suis le grand Saint Nicolas
Et le Saint étendant trois doigts
Les petits se lèvent tous les trois

Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Le premier dit « j’ai bien dormi »
Le second dit « Et moi aussi »
Et le troisième répondit
« Je me croyais au Paradis »

(D’après un récit du XIXe siècle)

Publié dans LEGENDES-SUPERSTITIONS, LITTERATURE FRANCAISE, Lorraine | Pas de Commentaire »

Une cloche pour ADANO

Posté par francesca7 le 9 mai 2015

 

 1 CLOCHE

Comment la ville se procurait-elle de l’argent en 1943 ? Eh bien voici l’affaire des balles de mousseline. Un vaisseau de la liberté était arrivé au port d’Adano et avait déchargé une cargaison de matériel de guerre : machines à cintrer, traverses de ponts, tentes et munitions. Au fond de la cale, les débardeurs avaient trouvé des ballots de mousseline blanche. Le capitaine du bateau voulait qu’on les déchargeât. Le quartier-maître du port en le voulait pas, car il n’y avait ni papiers ni lettres de consignation concernant ces ballots. Comme ils portaient l’estampille du Trésor des Etats Unis c’étaient évidemment des marchandises envoyées en lend-lease et égarées. Le commandant Joppolo, sachant que les gens de la ville s’en allaient en guenilles, dit qu’il les utiliserait. Il appela au téléphone le chef des Fournitures civiles et obtint la permission de vendre cette mousseline à un prix équitable. Il en avait mis deux ballots en vente et les quatre autres en réserve. Le manque d’étoffes dans la ville était si grand que les deux ballots avaient disparu en un rien de temps.

-          Voilà du bon travail Joppolo, dis Sa Seigneurie. Et puis ?

Venais ensuite la question des réfugiés. Le jour de l’invasion, il n’y avait que six ou sept mille habitants dans la fille, les autres s’étant réfugiés dan la montagne. Peu de jours après, on en comptait trente-deux mille environ. Cet afflux de population, très gênant pour Adano, s’expliquait par le fait qu’un grand nombre de ces réfugiés étaient des habitants de Vicinamare qui avaient fui leur ville lors des bombardements. A présent, la bataille se livrait au-delà de Vicinamare. Les réfugiés auraient voulu rentrer chez eux, mais il n’y avait pas de moyen de transport. Le commandant, rencontra un jour dans la rue un autocar allemand conduit par un soldat américain, avait eu l’idée de s’en servir. Renseignements pris l’autocar appartenait au génie ; L’officier en charge, consulté par téléphone, lui avait permis moyennant l’autorisation officielle du commandant de la base, de le mettre en circulation une fois par semaine. Quelques jours plus tard, l’autocar partait bondé d’Italiens ravis et exubérants. Mais ce rapatriement n’avait pas continué, parce que le colonel Sartorius, chef des Affaires civiles pour la province de Vicinamare, ayant appris cette initiative, s’en était montré très blessé.

-          je me demande, dit le commandant Joppolo, si le colonel Sartorius n’est pas une véritable dope !

-          Vous voulez dire qu’il prend de la drogue ? demanda lord Runcin, puisant dans sa tabatière.

-          Oh non lord. Je veux simplement dire qu’il est un abruti.

-          Dope c’est ça ? dit Sa Seigneurie qui inscrivit le mot dans son carnet. Très bon, et puis ?

-          Eh bien, lors, les habitants d’Adano étaient si contents de l’administration américaine qu’ls avaient offert, tout à fait spontanément, d’entretenir à leurs frais le petit cimetière américain aux portes de la ville ; Ils avaient construit une barrière tout autour et l’avaient peint en blanc et Russo, le vieux tailleur de pierres, faisait les dalles. Tous les dimanches, les gens de la ville portaient des fleurs sur les tombes des soldats américains morts en prenant la ville.

-          Mais dites, c’est diablement touchant, commenta Sa Seigneurie. Et puis ?

Le ravitaillement marchait bien. Un des premiers jours, le commandant avait trouvé cinq wagons de blé sur une voie de garage. Il avait fait moudre le blé et avait pu en garder un peu pour les villages voisins qui en manquaient. Il avait imposé une très lourde amende – trois mille lires – à un boulanger pour avoir fait du pain spongieux, refusé de vendre à crédit, refusé d’accepter les lires américaines et parce qu’il avait les mains sales. A partir de ce moment, le pain avait été tolérable chez tous les boulangers. Il prenait des mesures pour que les pêcheurs puissent retourner en mer. Grâce à lui, on recommençait à manger des pâtes dont on avait été privé pendant huit mois. La situation alimentaire était bonne.

-          Bravo dit Lors Runcin. Chaque fois que Sa Seigneurie prenait une prise, le commandant Joppolo la regardait avec des yeux ronds et oubliait de quoi il parlait.

-          Quoi d’autres ?

Mon Dieu, veiller à la propreté de la ville ressemblait pas mal au travail d’Hercule dans sa fameuse écurie. Heureusement, le commandant était au courant des questions sanitaires ; Lorsque les Américains étaient arrivés, le vieux balayeur chargé de l’entretien des rues avait juste assez de force pour balayer devant le palazzo et vider la boîte aux ordures du maire Nasta. Le commandant Joppolo avait à présent une équipe de quarante-cinq hommes, huit voitures pour le service de la voirie et un camion itialen qu’il avait fait transformer en voiture d’arrosage. On arrosait les rues tous les matins.

-          De l’eau ! dit Sa Seigneurie. Mais c’est absolument efféminé.

Le commandant ne compris pas l’expression, mais il la prit pour son compliment .

[…]

D’abord, on peut se rassembler dans la rue et parler comme on veut ; Il est permis d’écouter la radio. On sait que je suis juste et qu’on peut venir me trouver à toute heure à l’hôtel de ville. Le maire Nasta avait mis son heure de bureau de midi à lune heure et il fallait lui demander un rendez-vous des semaines à l’avance. Je vous ai parlé de l’entretien des rues. Oh il ya beaucoup d’améliorations et il y en aura bien d’autres, lord, si je continue à m’en occuper.

Joppolo commençait à ennuyer légèrement sa Seigneurie qui puisait de plus en plus souvent dans sa tabatière et regardait par la fenêtre :

-          Une seule chose, lord.

-          Je souhaiterais que toutes les villes n’en aient pas davantage, Joppolo.

-          Mon Dieu ce n’est pas d’une importance immédiate, lord, et je crains que cela ne vous paraisse un peu ridicule.

-          Ma mission, dit lord Runcin, en prenant majestueusement du tabac, est de donner un sens aux choses ridicules. qu’est-ce, Joppolo ?

-          La ville a besoin d’une cloque.

-          Une cloche ? Mais commandant, j’ai entendu de tels carillons ce matin que je me suis cru à Noël.

-          Celle-ci était du XIIIè siècle. A entendre parler des habitants, c’était ce que la ville possédait de plus beau. Mussolini à la prise…

Et le commandant raconta comment la cloche avait été mise en caisse et expédiée pour faire des canons, comment les habitants lui en avaient parlé, comment il avait fait une enquête et établi que la cloche avait été très probablement fondue, en tout cas se trouvaient en territoire occupé.

Le Colonel, en la personne de Sa Seigneurie, montra le bout de l’oreille .

-          Ces gens, du lord Runcin, doivent se suffire avec les cloches qu’ils ont. Nous ne pouvons nous permettre d’être sentimentaux, vous savez Joppolo. C’est une faute d’amollir la discipline en rendant les gens trop heureux.

 

Pour lire l’intégralité de ce livre de John Hersey, rejoindre le site : http://bibliothequecder.unblog.fr/2015/05/08/une-cloche-pour-adano/

Publié dans CLOCHES de FRANCE, LITTERATURE FRANCAISE, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

PORTRAIT DE JOHN HERSEY Par Daniel Bénédite

Posté par francesca7 le 9 mai 2015

A l’heure où je trace ces lignes, le soleil se couche avec une sorte de tendresse derrière l’église de Louviers. La douceur du soir enveloppe les grasses prairies de Seine normande ; Au loin, un clocher égrène l’angélus. John HERSEY, je crois, aimerait cette paix, en bon Américain qui n’affronte les orages du monde qu’avec la nostalgie de son confortable cottage, du petit bourg où il a établi sa demeure, des voisins débonnaires avec qui l’on échange les outils du jardinage et les premiers fruits du verger.

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  »Ce jeune homme, dit un jour quelqu’un qui l’avait rencontré, est le type d’américain que le président Lincoln devait avoir été. Il ressemble même aux portraits que j’avais vus sur les livres d’histoire. Il est grand et mince, c’est un des hommes les plus grands que j’aie jamais vus. Et il est compréhensif et sympathique. Plus tard, Joseph Kessel le décrira en ces termes : « C’était un grand garçon mince et fin, élancé à l’américaine, avec un visage très jeune, très droit, un peu timide, presque naïf. Il avait de beaux yeux bruns, chauds, mélancoliques et plein d’une compréhension, d’une compassion infinies… » Homme d’action et de conviction à la fois, par conséquent amoureux de sa patrie et plus encore fier de l’idéal démocratique qu’elle incarne et qu’elle a mission, lui semble-t-il d’apporter au reste de l’univers.

Cet Américain exemplaire, cependant a vu le jour à T’ien-tsin le 17 juin 1914, et a commencé par parler la langue des mandarins bien avant de s’exprimer en anglais ; son père, Roscoe Monroe Hersey était en effet secrétaire de l’YMCA en Chine  où il s’efforçait de lutter contre les effets de la famine dans les provinces de l’Est. Le petit John vécu en Extrême Orient jusqu’à sa dixième année, non sans voir à l’âge du complexe d’Œdipe, quelque peu parcours le monde en compagnie de sa mère ; Nous avons maintenant combien sont déterminants les événements du premier âge. Est-ce trop se hasarder que de voir, dans la passion déambulatoire de Hersey, l’empreinte de ses moments privilégiés et le désir inlassable et inconscient de les réitérer ?

En 1924, la famille de John Hersey regagne les Etats-Unis. C’est pour celui-ci le temps des études sérieuses. Il les poursuit avec succès, à Hotchkiss School et à Yale dont il sort diplômé en 1935, puis à Cambridge, en Angleterre, où il demeure un an. De retour en Amérique, il devient le secrétaire de Sinclair Lewis, avant d’opter pour le journalisme, vers quoi le conduit sa vocation profonde. Il entre ainsi à Time et à Life dont il sera, durant la Seconde Guerre mondiale, le correspondant de guerre. IL est envoyé au Japon et en Chine, « couvre » les opérations du Pacifique, de Tunisie et d’Italie, puis en 1944, et 1945 séjourne en URSS.

C’est de cette activité mouvementée et périlleuse – « Le plus grand reporter de notre temps » dit de lui Joseph Kessel – qu’en John Hersey naît l’écrivain ; comme l’ont fait observer maints critiques, l’écriture romanesque, chez lui, dégage et cristallise les éléments éthiques sous-jacents à ses grands reportages ; n’est-ce pas dire, du même coup, que le regard de Hersey journaliste dépasse d’emblée l’événementiel et le pittoresque qui constituent la matière immédiate de tout reportage, que c’est pour l’homme, finalement qu’il est requis, l’homme de notre temps et les tourments qui lui viennent de sa condition ? C’est bien en tout cas, ce que comprirent les jurés du prix Pulitzer lorsqu’ils couronnèrent en 1945, Une Cloche pour Adano que l’écrivain avait rédigé en partant d’un reportage adressé à  Life.

PORTRAIT DE JOHN HERSEY Par Daniel Bénédite dans FONDATEURS - PATRIMOINE 300px-Stroop_Report_-_Warsaw_Ghetto_Uprising_06b

John Hersey, à ce moment avait déjà écrit deux romans, Men on Bataan (1942) et Dans la vallée (1943), récit d’une échauffourée à Guadalcanal, où il avait accompagné une attaque des « marines » : il était tombé avec eux, dans un piège tendu par les Japonais et s’était avec héroïsme, employé à secourir les blessés, ce qui lui avait valu d’être décoré. On raconte aussi qu’il avait été à deux doigts de perdre toutes les notes qu’il avait prises durant cette extraordinaire équipée. L’avion qui le ramenait avait en effet piqué du nez dans le Pacifique, mais Hersey, alors qu’il se démenait dans les flots, avait pu récupérer ses papiers qui flottaient à la crête d’une vague. Une cloque pour Adano (1943) porté successivement au théâtre et au cinéma, demeure son livre le plus connu. Mais il est l’auteur, également de trois autres romans de très haute valeur, Hiroshima, ville où il se rend en 1946 et dont le martyre nous est conté à travers le témoignage de six survivants, la Muraille (1950) où la vie intérieure du ghetto de Varsovie sous la botte nazie ainsi que son martyre sont reconstitués avec une hallucinantes vérité et la Chasse à la marmotte (1953) un libre assez différent des précédents et dont le caractère allégorique déconcerta la critique. 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsMais il me semble que c’est bien dans une Cloche pour Adano que son généreux message retentit le plus haut et le plus fort, et tout d’abord parce que le livre, littérairement, est des mieux venus ; découpé, selon la technique journalistique, en brefs tableaux qui s’enchaînent avec un rythme irrésistible, il est étincelant de couleur et de vie, comme cette petite communauté italienne dont il nous dépeint les heurs, malheurs et soucis aux première heures de sa libération par les troupes américaines. Et puis, ne peut-on voir, en la personne du commandant Joppolos, court de taille et brun de poil comme ne l’est pas John Hersey (mais le contraste est délibéré, puisque c’est le propre de l’idéal américain que d’avoir fondu les origines les plus diverses), un porte-parole singulièrement émouvant de l’auteur ?

N’est-ce pas non plus un admirable symbole que cette cloche, l’âme d’Adano, qui plus profondément résonne en chacun de nous comme notre conscience d’homme semble chanter la gloire d’une civilisation- avant, peut-être d’en sonner le glas ?

Daniel Bénédite – extrait du livre UNE CLOCHE POUR ADANO

 

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