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    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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L’essor boursier en France du XIXe siècle

Posté par francesca7 le 1 mai 2015

 

220px-ActionPanamaL’augmentation de l’épargne bourgeoise, l’essor de la rente publique, la multiplication des sociétés par actions, expliquent le développement de la Bourse dans les années 1840-1870. Malgré quelques crises, le marché financier connaît une expansion grâce à la mobilisation de l’épargne des classes moyennes. Le nombre de sociétés cotées passe de 30 en 1830 à 2 000 en 1900, et Paris devient la seconde place financière mondiale derrière Londres, puis New York. L’État lance de vastes emprunts pour régler l’indemnité due à l’Allemagne après la guerre de 1870, puis pour financer la Première Guerre mondiale et la reconstruction, et, dans les années trente, le déficit public et le réarmement. L’animation du marché repose sur les banques : les syndicats de garantie et de placement permettent la réussite des opérations d’émission de titres ; des syndicats de soutien des cours empêchent la baisse excessive des cours, que la Caisse des dépôts et consignations régularise par le jeu de ses propres arbitrages sur les valeurs de son portefeuille de placements ; les clients des banques obtiennent des crédits (les « reports ») pour leurs opérations à terme. Détenteurs d’une « charge », les agents de change ont le monopole de l’intermédiation boursière à partir de 1885-1890 ; ils réalisent les transactions, administrent le « parquet » (terme désignant le marché) et gèrent des portefeuilles de clients. En province, des Bourses sont créées à Lyon, à Marseille, à Nancy et à Bordeaux. Un marché parallèle, la « coulisse » (hors cote), occasion de spéculations mais facteur de souplesse pour la percée de titres, est institué pour les valeurs moins solides.

La dynamisation du marché boursier.

• L'essor boursier en France du XIXe siècle dans FONDATEURS - PATRIMOINE 180px-1907_PanicTout au long du XXe siècle, les cours de la Bourse suivent une évolution chaotique : l’inflation des années 1915-1926 et la chute du régime tsariste en Russie font perdre de l’argent aux épargnants ; ensuite, les cours remontent entre 1926 et 1930 ; jusqu’en 1954, la Bourse stagne en raison de la dépression des années trente, de la guerre, du poids des bons du Trésor dans l’épargne, des nationalisations de 1936 et de 1945-1946, qui soustraient des valeurs intéressantes au marché. Suivent une période de hausse des cours (1954-1962), due à la reprise économique, puis, de nouveau, des années de stagnation (1963-1968), avant l’entrée dans la crise (1973-1978). En 1977, la capitalisation boursière sur la place de Paris ne représente que 3,4 % de celle de New York, 13 % de celle Tokyo, 28 % de celle de Londres.

L’État relance alors le marché afin de financer l’expansion. Il autorise la création de produits d’épargne alléchants (sicav), qu’il favorise par des avantages fiscaux. Les besoins des entreprises, les restructurations capitalistiques, les batailles boursières, stimulent la Bourse. Un mouvement à la hausse se développe de 1978 à 1987 et de 1990 à 1994, encouragé par les privatisations, qui permettent un accroissement spectaculaire du nombre de petits porteurs. Le marché parisien s’adapte aux énormes besoins de financement tant de l’État, surendetté, que des firmes multinationales ; il doit en outre devenir compétitif face aux marchés anglo-saxons et japonais. Après la fusion des marchés à terme et au comptant (1983), le marché financier entre dans l’ère de la déréglementation (1986-1988) : intégration des Bourses provinciales et parisienne dans un seul marché ; fin du monopole des agents de change avec le transfert de l’intermédiation à des « sociétés de Bourse » désormais contrôlées, pour la plupart, par les banques ; suppression en 1987 de la « corbeille » autour de laquelle s’effectuaient les transactions et mise en place d’un vaste système de gestion électronique par télétransmission.

Des marchés spécialisés sont créés pour faciliter l’insertion de la place parisienne dans les circuits de financement mondiaux : au marché des actions et obligations, complété par le « second marché » réservé aux firmes ouvrant leur capital, s’ajoutent des marchés d’options négociables (MONEP, 1987) et d’instruments financiers à terme (MATIF), qui sont segmentés en de multiples marchés hautement volatils.

L’intensification des contrôles et de la régulation répond à cette libéralisation : afin d’éviter la manipulation des cours, les délits d’initié, la diffusion d’informations tronquées, la spoliation des petits porteurs par des coalitions de financiers, les pouvoirs de la Commission des opérations de Bourse (COB), créée en 1967, sont étendus en 1988 ; la Société des Bourses françaises, créée la même année et qui gère le marché, renforce elle aussi le dispositif réglementaire.

 

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