La grotte de Pech-Merle
Posté par francesca7 le 23 mars 2015
(le lot)
célèbre grotte peinte paléolithique, située sur la commune de Cabrerets (Lot), près de Cahors, et qui a livré de très belles peintures datées d’entre 20 000 ans et 15 000 ans avant notre ère.
Découverte en 1922, la grotte se compose de deux galeries superposées se développant sur près de 2 kilomètres et dont environ 500 mètres recèlent des peintures. L’entrée préhistorique est maintenant obturée et l’on y pénètre par une entrée artificielle. La grotte contient de très belles stalactites et cet espace naturel singulier a visiblement joué un rôle dans l’imaginaire préhistorique. Les peintures les plus connues sont celles de la « frise noire », comprenant vingt-cinq animaux, dont un grand cheval et plusieurs bisons, eux-mêmes entourés de mammouths et d’aurochs, thématique principale de l’art rupestre paléolithique. Très connus sont aussi deux grands chevaux couverts de points et entourés de mains « en négatif » et, plus loin, la silhouette stylisée de huit « femmes bisons ». Il existe aussi des gravures et des tracés réalisés au doigt sur l’argile des plafonds, ainsi que les traces de pas d’adolescents qui ont pu être interprétées comme le signe d’une fonction initiatique de la grotte.
L’igue du Pech Merle ou grotte David était connue des habitants environnants et fut alors prospectée plusieurs fois avant de dévoiler tous ses secrets. La première salle dite « salle rouge » en raison de ses concrétions rougeâtres, fut découverte entre 1906 et 1914 par Henri Redon, étudiant en médecine à Paris, accompagné de son cousin monsieur Touzery. La grotte ornée fut ensuite explorée le 4 septembre 1922par André David, sa sœur Marthe David et Henri Dutertre. Elle a été étudiée par Amédée Lemozi, André Leroi-Gourhan, et Michel Lorblanchet.
Le 26 juillet 1923, la grotte est acquise officiellement par Jean Lebaudy et mademoiselle de Gouvion-Saint-Cyr.
L’exploitation du musée et de la grotte débouchant sur des problèmes quasi impossibles à résoudre du fait du contrats établi avec les époux David, il est créé le 26 juillet 1946 une Société Mixte qui prend la dénomination de Musée et Grottes de Cabrerets.
Les difficultés relationnelles deviennent insurmontables avec André David, ancien propriétaire de la grotte qui s’oppose à la modification de l’acte de vente du 23 juillet 1923. Le chanoine Lemozi a été écarté alors que lui aurait pu obtenir un nouvel accord. La grotte est en effet grevée d’une réserve en faveur de ses anciens propriétaires qui atteint 60% des recettes d’exploitation. Ce qui entraine un bilan alarmant que l’autoritaire fondé de pouvoir de la société, R. Tétart, fait parvenir aux actionnaires. Jean Lebaudy et Mlle Murat font part le 31 août 1949 de leur souhait de se séparer de la grotte à M. Théron, maire de Cabrerets. Les sociétés ne pouvant faire de dons, le 29 janvier 1950, la grotte est cédée à la municipalité de Cabrerets pour la somme symbolique de 30 000 Francs que Jean Lebaudy prend à sa charge.
En 1949, André David découvre le réseau du Combel. Amédée Lemozi étudie les peintures découvertes.
La grotte fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 février 1951 et représente un site majeur de l’art paléolithique européen.
Même si le nombre de visiteurs par jour est limité, Pech Merle fait partie des grottes ornées paléolithiques majeures qui sont ouvertes au public.
Sur place, le musée de Préhistoire Amédée Lemozi labelisé Musée de France complète la visite de la grotte.
De nombreux chercheurs viennent y étudier les collections du musée, qui offrent un panorama de la Préhistoire régionale.
En 2006, 72 000 personnes ont visité la grotte. 1 600 m de galeries et de salles sont actuellement accessibles aux visiteurs.
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