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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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POURQUOI LA FLEUR DE LYS

Posté par francesca7 le 31 mars 2015

 

POURQUOI LA FLEUR DE LYS dans FLORE FRANCAISE 200px-H%C3%A9raldique_meuble_Fleur_de_lys_liss%C3%A9e.svgsymbole de la royauté française.

La fleur de lys a été l’insigne du pouvoir et la marque du sacré dans de nombreuses civilisations anciennes (de l’Inde jusqu’à la Crète). En France, elle devient le signe de la souveraineté, réservé au Roi Très-Chrétien à la fin du XIIe siècle. À la même époque, dans la théologie, une comparaison est faite entre la Vierge Marie et le « lys entre les épines » du Cantique des cantiques (II, 2). Cette évolution permet ensuite d’établir un parallèle entre le roi de France et la Vierge Marie, tous deux élus par Dieu pour vaincre le mal. Le motif floral apparaît alors à profusion sur les vêtements du sacre royal, et les monarques le choisissent comme signe distinctif. À partir des règnes de Louis VII et de Philippe Auguste, la fleur de lys devient un motif décoratif ornant les sculptures, les monnaies, l’orfèvrerie, les blasons royaux et de nombreux objets usuels (vaisselle, mobilier). Au XIVe siècle, ce symbole est également concédé à certains lignages nobles, qui l’utiliseront par la suite pour revendiquer leur lien avec le roi. À la fin du Moyen Âge, la fleur de lys sacralise l’idée monarchique et permet de justifier l’alliance entre la France et Dieu. À l’époque moderne et jusqu’à la Révolution, elle est le symbole de la France.

 

De nombreuses légendes ont cherché à expliquer l’origine des armes de France.

  • Parmi les hypothèses donnant à la fleur de lys des origines religieuses, on peut citer cette légende hagiographique23 : dans l’ancienne forêt de Cruye (actuelle forêt de Marly), près du château de Montjoie où la tradition a fait séjourner Clovis et son épouse, vivait près d’une fontaine un ermite que la très chrétienne reine Clotilde avait l’habitude de venir consulter. Un jour qu’elle était en prière avec le saint homme, un ange leur serait apparu et lui aurait demandé de remplacer l’écusson de son mari portant trois croissants ou trois crapauds par trois fleurs de lys qui brillaient d’une couleur d’or sur la plaine de l’actuel Joye-en-Val. On prêtait à Clovis avant sa conversion des armes à trois crapauds.
  • Une autre légende rapportée par Louis Girard rappelle que la fleur de lys est un iris stylisé dont Clovis a fait sa fleur favorite : lors de la bataille de Vouillé en 507, les armées de Clovis sont repoussées dans les marécages de la Vienne par les Wisigoths d’Alaric II. Une biche au son de l’armée traverse alors la Vienne en crue au niveau d’un gué environné de grands iris, indiquant ainsi ce passage que peuvent franchir les armées qui vont pouvoir battre les Wisigoths. Cette fleur, symbole de la victoire de Clovis, est dès lors adoptée par le roi des Francs.
  • Il a aussi été affirmé que la fleur de lys serait un ancien symbole des Francs, qui étaient originaires de Flandre où l’iris Faux-Acore ou iris jaune (Iris pseudacorus L.) poussait en abondance sur les rives de la Lys. Le Seigneur d’Armentières en fit le motif de son blason. Lors de l’annexion de son fief par le roi de France, celui-ci décida à son tour de l’ajouter à son propre blason. Ainsi serait née la « fleur de Lys », qui n’aurait pas été un lys.
  • Pierre-Barthélemy Gheusi donne à la fleur de lys une origine plus guerrière que botanique : ce serait un embout de javelot gaulois (ou encore l’Angon des Francs) avec pointe et crochets (voir l’analogie de forme avec ce sceptre fleurdelisé du blason de Trieste - blasonné « Hallebarde » – et qui serait la lance de Saint Serge selon Ottfried Neubecker, Le Grand Livre de l’héraldique).

La fleur de lis est constituée de :

  • Trois pétales, un central, droit, accompagné de chaque côté d’un pétale plus court et courbé vers l’extérieur.Une barrette horizontale (ou « traverse », parfois « douille »), à blasonner si d’une couleur différente.
    • Les pétales sont le plus souvent directement accolés à leur base, mais pas nécessairement. Cette caractéristique n’est pas significative et ne se blasonne pas.
    • Les pétales sont parfois nervurés d’un trait, plus rarement d’une couleur différente – ce qui dans ce dernier cas doit se blasonner.
  • Un pied, formé par le prolongement des pétales ou par une seule pièce trilobe. Ce pied peut être absent, la fleur de lis est alors dite « coupée » ou « au pied nourri » (ou simplement « nourrie »).

La fleur de lis peut être enrichie de quelques accessoires et produire des variantes sans que soit modifiée sa nature fondamentale

Il existe deux orthographes possibles pour le même nom : lis ou lys. La seconde orthographe, peu utilisée aux XVIIème et XVIIIème siècles, est devenue très courante depuis le XIXème siècle, surtout au sens héraldique. Avant d’être appelée « fleur de lis », elle était dite « fleur royale » ou reine des fleurs par les Pères de l’Église. 

Le terme de « fleur de lis » n’est apparu qu’au XIIème siècle, dans Erec et Enide de Chrestien de Troyes. Il viendrait du latin lilium, ou de fleur de li (fleur de roi), li signifiant dans cette langue roi, souverain, qu’il est permis de rapprocher de Llys qui voudrait signifier dans cette même langue : salle, cour ou palais, et de Gwen-Lys qui veut dire homme de cour.

 

 

La fleur de lis en elle-même : il existe plusieurs variétés de lis des jardins : le lis blanc est dit lilium candidum ou lis commun, le lis jaune orangé ou « lis faux safran » est dit lilium croceum. Lis est entré par analogie dans la dénomination d’autres plantes telles que le « lis d’étang » pour nénuphar, « lis de mai » ou « lis des Vallées » pour muguet, « lis Saint-Jacques » pour l’amaryllis, « lis jaune » pour liseron tricolore, etc. Lis a produit liseron en 1538 : selon Pline l’Ancien, la nature voulant produire la fleur de lis pour être la reine des fleurs, elle n’osa entreprendre un tel chef-d’œuvre d’un seul coup et s’essaye avec le liseron.

290px-Lilium_longiflorumLa fleur de lis est avant tout une fleur, et comme telle participe à son symbolisme. C’est avant tout une symbole du principe passif. Le développement de la fleur, à partir de la terre et de l’eau, symbolise celui de la manifestation à partir d’une substance passive.

Sa signification varie alors selon ses couleurs. Une fleur jaune revêt un symbolisme solaire ; une fleur bleue un symbolisme onirique et une fleur blanche la pureté ou un symbolisme lunaire. Ainsi s’explique pourquoi le Christ est représenté parfois par une fleur de lis jaune ou dorée et la Vierge par une fleur de lis blanche ou d’argent.

Si la fleur de lis est bien le symbole de la dynastie capétienne, elle ne leur est pas exclusivement réservée, loin de là. Dès la fin du XIIème siècle, elle fut utilisée comme meuble héraldique dans toute l’Europe occidentale.

Elle aurait même été particulièrement utilisée durant la période 1280-1380 dans une vingtaine d’armoriaux médiévaux : Angleterre, Berry, Brabant, Bretagne, Hainaut, Hesbaye, Hollande, Main, Maine, Basse-Normandie, Nuremberg, Poitou, Romagne, Vermandois, Zélande.

Le fleurs de lis furent choisies principalement par des gens de petite et moyenne noblesse ou des groupes sociaux n’ayant aucun lien de parenté avec la famille capétienne. L’emploi de la fleur de lis est également extrêmement fréquent chez les paysans de la France du Nord et de l’Ouest. Il ne faut voir là qu’un phénomène de mode.

 

Publié dans FLORE FRANCAISE, FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

Aux siècles des Lumières

Posté par francesca7 le 31 mars 2015

 

6654033mod-lum-000-jpgLe terme « Lumières » désigne à la fois un mouvement d’idées qui s’affirme durant le XVIIIe siècle, et le siècle marqué tout entier par son style.

Il peut s’inscrire aussi dans la dynamique de plus longue durée qui substitue à un monde social et culturel clos fondé sur la répétition, la hiérarchie et l’obéissance, une modernité ouverte au changement, à l’individualité et à l’autonomie.

Cette tendance générale entraîne une crise des valeurs traditionnelles qui prend l’aspect d’une laïcisation des opinions et des modes de vie : d’une part, on assiste à la désacralisation des principes religieux et monarchiques ; de l’autre, à une réhabilitation de l’homme et de l’existence terrestre. Culturellement, elle accélère une transition, de la croyance au savoir, de la transmission orale et du respect des permanences à l’opinion individualisée, au jugement rationnel, à la connaissance livres que et à la confiance dans le progrès. Cette tendance est sensible dans l’ensemble de l’Europe, où l’Angleterre parle d’Enlightenment, l’Allemagne d’Aufklärung, l’Espagne de Siglo de las luces, l’Italie d’Illuminismo, etc., mais elle prend une forme spécifique en France, vieux pays gallican miné par les conflits entre jésuites et jansénistes, entraîné vers l’anticléricalisme ; pays centralisé aussi, où la réforme ne passe finalement que par des bouleversements révolutionnaires.

L’image qui désigne ce mouvement d’idées dans toutes les langues européennes est celle de la raison considérée comme lumière naturelle, par opposition à la foi comme lumière surnaturelle, ou bien celle de l’entendement comme travail d’explicitation, comme dynamique d’éclaircissement. La langue française insiste sur le pluriel et la diversité des conquêtes de la raison ; les langues anglaise et allemande, sur le moteur et le mouvement de cette compréhension rationnelle. Voltaire intitule la Raison par alphabet l’une des éditions de son Dictionnaire philosophique.

Cette raison caractérise la philosophie, qui, de servante de la théologie, devient connaissance autonome du monde et des hommes. Fondée sur l’expérience et le raisonnement, la philosophie continue à désigner, au XVIIIe siècle, l’ensemble des savoirs, mais infléchi dans le sens d’une utilité pratique, d’une action concrète sur la vie des hommes. Elle peut donc se réclamer conjointement de systèmes philosophiques qui sont exclusifs l’un de l’autre du strict point de vue de l’histoire de la philosophie, mais qui se contaminent dans la réalité des textes et des mentalités. Les philosophes des Lumières sont héritiers du rationalisme de Descartes, qui proclame l’autonomie de l’individu doué de sa seule raison et de ses idées innées, et de l’empirisme de Locke, qui fait dépendre la pensée de l’information sensible et de l’expérience. Ils s’affirment par opposition à la tradition reçue sans jugement, aux préjugés acceptés sans discrimination, mais aussi à l’abstraction et aux systèmes, considérés comme pertes de la réalité. Ils se refusent à la métaphysique, incertaine et indécidable, au nom d’une saine physique, positive et tangible. « Philosophe » devient, au XVIIIe siècle synonyme de « partisan des Lumières ». Diderot nomme Pensées philosophiques sa réplique aux Pensées de Pascal, et Sedaine, le Philosophe sans le savoir sa présentation dramatique de l’homme concrètement vertueux, socialement efficace.

Débarrassé de la faute religieuse, des lisières de la tradition, l’homme peut revendiquer une liberté qui était jusqu’alors surtout métaphysique (principe religieux du choix entre bien et mal) et aristocratique (principe d’élitisme nobiliaire), et qui devient morale et politique (droit d’inventer sa vie personnelle et de donner son opinion sur la chose publique), ainsi qu’économique (droit d’entreprendre). Autant que l’idée de nature, celles de bonheur et de liberté tirent leur force d’entraînement de leur profonde ambivalence : le bonheur peut être égoïste ou altruiste, en quête de durée ou bien d’intensité, et la liberté, individuelle ou bien civique.

7066i2Les progrès de l’esprit ne se traduisent pas forcément par des progrès sociaux et moraux : un décalage dont Rousseau dénonce le risque. Les Encyclopédistes restent liés au modèle d’une action par en haut, auprès d’un prince éclairé. Leur influence passe donc par les académies provinciales, par la conquête de l’Académie française, par la pénétration de l’administration royale. Les blocages de la situation politique en France font songer d’aucuns à une action dans des capitales étrangères : Voltaire accepte l’invitation de Frédéric II à Berlin, Diderot celle de Catherine II à Saint-Pétersbourg. Leurs désillusions dans de telles expériences les conduisent à faire appel à l’opinion, à ce public des lecteurs capables de juger et de manifester leur jugement en dehors des structures de l’Ancien Régime.

Rares sont alors les philosophes qui explicitent l’idée d’un recours à la violence populaire. Les exemples de l’Antiquité, celui plus récent des révolutions anglaises, imposent pourtant un scénario de régénération violente, à mesure que la crise de l’Ancien Régime s’amplifie. De l’exécution de Calas, protestant accusé - à tort - d’avoir tué son fils pour l’empêcher de se convertir au catholicisme, au scandale du Collier de la reine, les affaires judiciaires mobilisent les philosophes et font débattre sur la place publique de ce qui, traditionnellement, restait du domaine des pouvoirs politique et religieux.

 

 

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UNE AUTRE PAIRE DE MANCHES

Posté par francesca7 le 29 mars 2015

 

 medieval

EXPRESSION FRANCAISE

Au Moyen Age les manches de la cote étaient le plus souvent amovibles, c’est-à-dire qu’on devait les rattacher le matin au corps de l’habit en les « recousant ». Au cours de leur partie de campagne, le jeune empereur du Guillaume de Dole et ses compagnons vont d’abord faire quelques galipettes dans la nature :

                               Quand ils furent levés vers tierce

                               par le bois vont joer grant pièce

                               toz deschaus, manches descousues

                              

Puis ils font leur toilette dans les fontaines des prêts, parmi les fleurettes, en compagnie des demoiselles avant le déjeuner

                               Ainçois qu’il cousissent lor manches,

                               levent lor oils et lor beaus vis

                               Les puceles, ne m’est avis,

                               lor atornent fil de filieres

                               qu’eles ont en lor aumosnierres

(Incidemment, comme ils n’ont rien pour s’essuyer :

                               As dames, en lieu de touaille

                               empreuntent lor blanches chemises

                               per cest ochoison si ont mises

                               lor mains a mainte blanche cuisse

-          c’est un détail)

 

Autre exemple, Pygmalion parant amoureusement son amie pour leurs noces, dans le Roman de la Rose :

                               D’une aguille bien afilee

                               d’or fin, de fil d’or anfilee,

                               li a, por mieuz estre vestues,

                               ses deux manches estrait cousues.

 

Cette méthode vestimentaire avait un grand avantage : on pouvait changer les manches sans changer l’habit. On pouvait aussi les échanger, et il arrivait, dit-on, que les amoureux s’offrent mutuellement leurs manches en gage de bonne amitié. 

La mode se continua quand les hommes portèrent des pourpoints aux manches très larges qui servaient de poches où l’on mettait mouchoirs, bourses et autres menus objets, on peut même y avoir quelqu’un. On met quelqu’un d ans sa manche comme plus tard on le mettra dans sa poche. Toujours est-il que les élégants gardèrent longtemps dans un aiguillier pendu à leur ceinture le fil et les aiguilles nécessaires à la mobilité de cet élément de leur parure. Or, des manches nouvelles fixées à un même habit peuvent par leur ampleur, leur couleur etc… le modifier complètement. Il est naturel que l’on ait donné « une autre paire de manches » comme l’image de quelque chose de complètement différent. « On dit à ceux qui font quelque nouvelle proposition, c’es tune autre paire de manches », dit Furetière. 

En tout cas, si la manche revenait à la mode, avec la commodité actuelle des boutons-pressions, on pourrait facilement rafraîchir la formule.

 

Extrait de : La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton 

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SE METTRE SUR SON TRENTE ET UN

Posté par francesca7 le 29 mars 2015

 

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Il est dommage que le sens premier de cette locution demeure impénétrable. On se met sur son « trente et un » quoi ?… Plusieurs interprétations ont été faites, aucune n’est vraiment convaincante. Je cite ici celle de Maurice Rat :

« Il faut voir dans la première partie : se mettre sur, l’ancienne tournure qui veut dire « mettre sur soi », autrefois se mettre sus, et dans trente et un la déformation populaire de trentain, nom d’un ancienne sorte de drap de luxe, dont la chaîne était composée de trente fois cent fils, et qui, n’étant plus compris, est devenu trente-un ou trente et un. Se mettre sur son tente et un, c’est donc littéralement « mettre sur soi son trentain », et par suite, ses plus beaux atours, ses atours des jours de fête ou de cérémonie.

L’ennui est que ce mot trentain est excessivement rare, il ne semble pas apparaître dans ce sens dans l’ancienne langue et il est surprenant qu’un terme d’usage aussi restreint ait pu donner une locution populaire, laquelle paraît d’ailleurs relativement récente…

D’autres ont avancé l’hypothèse d’un jeu de cartes où « trente et un » est un chiffre particulièrement heureux. « Aux cartes, il y a des jeux qu’on appelle la Belle, le Flux, et le Trente un, où celui qui a trente et un points en ses cartes, gagne. Il y a aussi le trente et quarante, où celui qui amène le plus près de trente, gagne. A trente un il gagne double » (Furetière). Dans ce contexte le trente et un pourrait être un coup d’éclat qui soit passé à une parure exceptionnelle… C’est l’interprétation vers laquelle penche Littré ; elle n’est guère probante.

Plus prometteuse me semblerait pour une part une autre indication de son dictionnaire, concernant le trente et un du mois avec cette citation du Journal officiel du 9 septembre 1872 : « Le vieux dicton : trente et un, jour sans pain, misère en Prusse, est encore vrai en ce qui concerne la solde de ce jour : on n’accord qu’extraordinairement aux troupes cantonnées le supplément d’entretien et le montant du versement à l’ordinaire pour le repas du midi ». Je me demande si ce « trente et un, jour sans pain » n’a pas pu donner lieu aussi, dans des circonstances que j’ignore, à des festivités de casernes, soit des revues, soit au contraire des permissions exceptionnelles ; la locution qui comporte une idée de préparatifs importants nous serait venue alors par la langue des troupiers…

On a dit aussi – on le dit encore – se mettre sur son trente-six, et comme le remarque Robert, si trente-six est antérieur à trente et un, « toutes ces hypothèses sont fausses ». Ce trente-six pourrait être à la rigueur le même que les « trente-six sortes » ou les « trente-six complications », ou bien venir de l’expression « tous les trente-six du mois », c’est à dire forcément jamais, ou si rarement ;.. « Il vient me voir tous les trente-six du mois » Se mettre sur son trente-six serait dans ce cas s’apprêter pour une occasion très exceptionnelle… C’est une supposition qui n’est pas absurde, mais pas très claire non plus.

Ce qui est certaine nt tout cas – et troublant – c’est que les Québécois, plus enracinés que nous dans la tradition langagière, disent usuellement se mettre sur son trente-six, et semblent ne connaître « trente et un » que par importation récente. Comme de surcroît, à cause de la législation britannique, ils n’ont jamais été troublés par le système métrique et comptent toujours en pieds et pouces, la locution leur paraît se rattacher naturellement à un « trente-six pouces »  qui désigne précisément une étoffe de cette largeur, laquelle correspond à notre « en 90 de large ». Effectivement lorsqu’on désigne un tissu par ses dimensions c’est qu’il s’agit d’un tissu neuf, pas encore taillé. Faut-il comprendre que « se mettre sur son trente-six » c’est endosser un habit neuf, sorti tout droit des mains du tailleur ?… C’est une indication possible, mais qui ne paraît pas, elle non plus, déterminante.

Je n’en sais pas davantage, et je donne provisoirement ma langue au chat !

Extrait de : La Puce à l’Oreille de Claude Dunetton

 

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PROPRIETES ARGILEUSES DU SOL FRANÇAIS

Posté par francesca7 le 28 mars 2015

 

220px-Clay-ss-2005Les minéraux argileux sont des phyllosilicates, minéraux composés d’oxygène et de silicium formant des tétraèdres (SiO4) qui s’unissent en constituant un plan ; on y trouve aussi des métaux : Mg, Al, Fe. Les minéraux argileux sont composés de couches tétraédriques (Te) dont l’épaisseur est de 3 angströms (l’oxygène occupe les sommets du tétraèdre et le centre est occupé par un atome de Si ou de Al), et de couches octaédriques (Oc) dont l’épaisseur est de 4 angströms (les octaèdres ont leurs sommets occupés par des oxygènes ou des hydroxydes OH et leur centre occupé par un atome de Al – couche dioctaédrique – ou de Mg – couche trioctaédrique). Ces couches s’associent pour former des feuillets, entre lesquels existent des espaces interfoliaires.

Les argiles présentent des propriétés remarquables : dans les 2 types de couches, les charges électriques non compensées par l’oxygène sont équilibrées par des cations (Ca, Mg, K, Na, H), fixés sur la face extérieure et facilement échangeables avec des cations de la solution du sol. Les différentes argiles se distinguent par la structure et la composition chimique des feuillets (type 1/1, type 2/1, substitution de certains cations par des éléments différents), par la taille des espaces interfoliaires et par la nature des molécules que l’on y trouve (eau, cations, hydroxydes).

Les propriétés des minéraux argileux découlent de 3 caractéristiques : leur petite taille, leur structure en feuillet et la présence de sites négatifs.

La petite taille des particules et leur structure en feuillet leur confèrent une très grande surface spécifique (surface externe de 1 cm3 de substance), sur laquelle ont lieu les phénomènes d’échange entre l’argile et la solution du sol. Il en résulte des possibilités étendues d’établir des liaisons entre particules élémentaires du sol ou avec de nombreuses substances (ions, molécules organiques, eau…). Ces liaisons se forment au niveau de la surface externe des feuillets, mais également entre les feuillets ou sur leurs bords. Elles jouent un rôle majeur dans la stabilité de la structure du sol, dans ses propriétés hydriques, dans son comportement mécanique. Certaines argiles ont en effet la capacité d’absorber de l’eau dans les espaces interfoliaires. Lorsque cela se produit, leur volume augmente (gonflement). Lors de la dessiccation, l’eau quitte les espaces interfoliaires et le volume des argiles diminue (il y a retrait). Ces alternances gonflement-retrait produisent des contraintes dans le sol qui créent des fissures, et participent à la régénération de la porosité structurale du sol. Ces liaisons permettent également de former des complexes minéraux et organominéraux (le complexe argilo-humique). Elles contribuent enfin à la fixation par le sol de polluants organiques.

La présence de charges négatives induit la propriété de fixer et d’échanger avec la solution du sol des ions, mais également celles de floculation et de dispersion. La première joue un rôle capital dans l’aptitude du sol à servir de réservoir d’éléments nutritifs. La quantité de sites négatifs définit la capacité d’échange cationique (CEC). Les propriétés de floculation et de dispersion sont essentielles pour la genèse de la structure et la dynamique de l’eau dans le sol. Comme les colloïdes, les argiles peuvent se trouver à l’état dispersé (en milieu fortement alcalin, par exemple) ou floculé (en présence de cations polyvalents floculants Al3+, Ca2+) et jouent de ce fait un grand rôle dans la formation d’agrégats dont elles constituent, avec les molécules de matière organique auxquelles elles se lient pour former le complexe argilo-humique, les ciments. Les principales familles d’argile sont les suivantes :

PROPRIETES ARGILEUSES DU SOL FRANÇAIS dans HISTOIRE DES REGIONS 250px-SiltyMustang3JanLes kaolinites sont les plus simple des argiles, avec des feuillets de type 1/1 dioctaédriques, à la surface desquels ne se développe pratiquement aucune charge négative. Les feuillets sont en général accolés, sauf dans le cas de l’halloysite, et ne peuvent pas retenir d’eau dans l’espace interfoliaire. La surface spécifique est de l’ordre de 40 m2. Ces argiles, fréquentes dans les sols tropicaux, sont dites à faible activité.

 

La famille des chlorites.

Cette famille comprend des argiles qui présentent un feuillet supplémentaire (octaédrique) s’insérant entre deux feuillets semblables à ceux de la vermiculite. Presque toutes les charges sont compensées, et la CEC s’abaisse très fortement. Les chlorites n’ont aucun pouvoir de gonflement. Il existe en fait 2 types de chlorites : le 1er (chlorite primaire) résulte d’un héritage de certaines roches très riches en magnésium ; le 2e (chlorite secondaire ou alumineuse) résulte d’une aluminisation très poussée de certaines vermiculites intervenant en milieu acide et confiné. Il existe également des argiles dites argiles interstratifiées, qui présentent des caractéristiques intermédiaires entre ces différents types, et dans lesquelles on observe une alternance de feuillets de deux types (chlorite-vermiculite, illite-montmorillonite, illite-vermiculite…).

On désigne par le terme « argile granulométrique » (par opposition à « argile minéralogique ») les particules du sol dont le diamètre est inférieur à 2 m. Ces particules sont des minéraux argileux, mais aussi des gels amorphes, du quartz, du calcaire, des oxydes, etc.

L’argile est également une classe texturale regroupant les sols qui comportent plus de 35 à 40 % d’argile granulométrique. Les propriétés de ces sols sont très proches de celles des argiles pures.

Sources Encyclopédiques MCGirard

 

 

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LE PASSE DES COSMETIQUES

Posté par francesca7 le 28 mars 2015

 

220px-Indian_dyes_(2009)aPar le passé, la cosmétique a toujours fait appel à des ingrédients d’origine animale. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Bien sûr, le miel est cicatrisant et adoucissant, le yaourt est un excellent exfoliant, et le mucus d’escargot un hydratant hors pair. Mais leur usage dans les soins de beauté peut heurter les véganes. Pire encore, d’autres ingrédients animaux, n’ayant pas toujours une origine bien clean, se cachent sous des appellations ésotériques dans de nombreux cosmétiques.

La cosmétique ancienne : un drôle de bestiaire

L’histoire des cosmétiques ne joue pas dans le camp des véganes, car l’usage des ingrédients animaux remonte à l’Antiquité, ainsi que l’attestent des formules égyptiennes datant de plus de 3500 ans. Voici un petit inventaire des pires abominations employées « pour la beauté », dont certaines l’ont été jusqu’au XVIIIe siècle : urine, sang et foie d’animaux divers, cornes et bois pilés, limaces broyées, pigeons bouillis, lézard vert frit, fientes d’oiseaux et de chauve-souris, fiel de bœuf (bile), souris calcinées… Beurk !

Cet arsenal de sorcière a été épure au fil des siècles, mais au début du XXe, les produits animaux avaient encore le vent en poupe, notamment le blanc de baleine et l’ambre gris provenant du cachalot. Aujourd’hui, quelques décennies et scandales plus tard, la tendance semble s’être inversée à la faveur du végétal. Est-ce à dire que les ingrédients animaux ont disparu des cosmétiques ? Que nenni !

Connaissez-vous l’histoire du shampooing ? Soigner ses cheveux est un geste qui nous semble naturel, mais ce n’a pas toujours été le cas.

Le lavage des cheveux semble remonter à l’Antiquité. Toutefois, jusqu’au XXème siècle, cette hygiène a été plus ou moins négligée. Les perruques du XVIIIème siècle, notamment, cachaient des chevelures déplorables, minées par les poux et les maladies, et qu’il fallait souvent couper au plus court, faute de mieux.

De l’Antiquité au XVIIe siècle : recours aux produits naturels
Dès l’Antiquité, les Anciens ont employé pour l’hygiène des cheveux des produits absorbants tels qu’argiles et farines, des plantes contenant des saponines aux propriétés légèrement moussantes (saponaire, yucca, noix de savon…), des produits acides qui dissolvent les graisses et des produits divers aux propriétés nettoyantes (argile, savon…). Voici un petit florilège des ressources traditionnellement employées au fil des siècles :

  • Egypte antique : vinaigre ou jus de citron mélangés à de l’eau.
  • Afrique du Nord,  Yémen : rhassoul (argile savonneuse), sidr (jujube séchée et broyée)
  • Gaule : eau de chaux, sapô (ancêtre du savon), résultant du mélange de cendres de bois et de graisses animales, employé pour nettoyer et éclaircir les cheveux.
  • Europe (Moyen-Age et siècles suivants) : vinaigre, savon, lotions alcoolisées, œuf, décoctions de plantes (dont la saponaire, autochtone, et le bois de panama, importé d’Amérique), poudres pour lavage à sec (argile, farines, plantes en poudre : ortie, sauge, lycopode).
  • Amériques : yucca (suc des racines), bois de panama (écorce)
  • Inde : noix de savon, shikakai et autres plantes ayurvédiques, farine de pois chiche

XVIII-XIXème siècles : ébauche du shampoo et maintien des traditions
Le terme « shampooing » fut introduit en Europe par les Anglais à la fin du XVIIIème. Il s’agit du principe du lavage des cheveux avec un « shampoo », c’est-à-dire un produit liquide à base de copeaux de savon fondus ou de savon noir, délayés dans des décoctions de plantes. Le terme, d’origine hindi, dérivait du nom d’une fleur parfumée, le champaca. Mais le résultat n’était pas très satisfaisant : cheveux poisseux, puis desséchés à la longue. Raison pour laquelle, jusqu’au début du XXème siècle, la plupart des intéressés continuaient à employer, pour se laver les cheveux, les traditionnels préparations au bois de panama ou à l’œuf (généralement battu avec du rhum). Par exemple, l’impératrice Sissi portait une chevelure exceptionnellement longue, dont le lavage, demandant une trentaine de jaunes d’œufs battus dans du cognac, prenait une journée entière.

XXème siècle : passage à la mousse
Le XXème siècle se caractérise par l’industrialisation du shampooing qui fait des bulles ! Mais quelques dates valent mieux qu’un long texte pour résumer la marche du progrès :

  • 1927 : en Allemagne, Hans Schwarzkopf lance le premier shampooing liquide distribué principalement auprès des coiffeurs. Mais il est plus proche du shampoo du XIXème que des shampooings modernes.
  • 1931 : en France, Eugène Shueller, fondateur de L’Oréal, crée le premier shampooing à base de détergeant synthétique (syndet).
  • 1934 : L’Oréal commercialise à grande échelle ce fameux premier shampooing moderne de grande consommation, à savoir le berlingot DOP.

A partir de l’après-guerre, la publicité intensive ne fait qu’amplifier l’usage du shampooing moussant, qui se généralise et finit par évincer les méthodes traditionnelles. Les industriels poussent à la consommation en préconisant un usage quotidien et en proposant des formules adaptées à cet usage. Ils conseillent également 2 lavages successifs à chaque shampooing. Les cheveux étant généralement abîmés par ce programme de décapage intensif, le marché des après-shampooing « réparateurs » (généralement à base de silicones) se développe en parallèle.

Début du XXIème siècle : remise en question
Les shampooings et produits dérivés inondent les linéaires des magasins. Mais suite à certaines inquiétudes liés à la cosmétique chimique (parabens, sodium lauryl(eth)sulfate…) et à la publication du livre La vérité sur les cosmétiques de Rita Stiens, une part croissante des consommateurs recherche des soins plus naturels, moins agressifs. Les shampooings bio à base de tensioactifs végétaux doux (dérivés notamment des huiles d’olive, de coco…) ont un succès croissant, les recettes « maison » connaissent un véritable regain d’intérêt. Le rituel du shampooing quotidien est remis en cause et la blogosphère relate de nombreuses expériences de personnes disant « ne plus se laver » les cheveux, à l’image d’Antigone XXI. En fait, la plupart remplacent les shampooings moussants industriels, par les produits non moussants des anciens. Avec la mode du « no poo », la boucle est bouclée, et les cheveux redécouvrent un nouveau bien-être…

Les produits animaux qui s’affichent aujourd’hui sur nos cosmétiques

De grands classiques sont toujours présents et leur utilité est reconnue. Il s’agit des produits de la ruche, surtout cire d’abeille et miel, du lait et de ses dérivés, et plus rarement des œufs. Pour bon nombre de consommateurs vigilants, la présence de ces produits non issus d’animaux morts est acceptable, bien qu’elle soulève les mêmes problèmes éthiques que dans la filière alimentaire (sauf si les cosmétiques arborent un label spécifique : voir encadré).

Parmi ces ingrédients revendiquant leur nature animale, on en trouve de plus anecdotiques, mais souvent surprenants : perles, nacre (coquille d’huitre), caviar, soie, graisse d’autruche ou d’émeu, huile de vison ou de marmotte, bave d’escargot, extrait de sangsue, venin de serpent, colostrum (premier lait après la mise bas)… Certes, ces produits, principalement issus de l’élevage, ne menacent pas la survie d’espèces en danger (comme ce fut jadis le cas du cachalot, du chevrotin ou de la tortue marine) ; par contre leur origine animale évidente rebute de nombreux consommateurs.

Certains ingrédients animaux se cachent  dans nos cosmétiques sous des appellations anonymes et semblant bien proprettes. En voici une liste aussi exhaustive que possible. Vous noterez parmi eux des substances qui sont employées «  à la louche » dans les cosmétiques standards (collagène, glycérine animale). Les dénominations officielles (figurant dans la liste INCI 2006) vous aideront à les repérer sur les étiquettes.

- La glycérine : il s’agit en fait du glycérol, un constituant essentiel des graisses naturelles (animales et végétales). Elle est très employée en raison de ses propriétés hydratantes puissantes. Lorsque sa provenance n’est pas spécifiée, dans la plupart des cas il s’agit de glycérine animale, moins chère à produire que son homologue végétale. Les cosmétiques bio, en revanche, n’emploient que cette dernière. INCI :glycerin.

-800px-Maskenbildnertisch Le collagène : cette protéine est extraite des carcasses d’animaux d’abattoir (porcs principalement) ou des peaux de poissons lorsqu’il s’agit de « collagène marin ». Employé comme agent filmogène (protecteur et anti-déshydratant), il en existe de nombreux substituts, dont le « collagène végétal », constitué de protéines de levures. INCI : collagen, hydrolyzed collagen, connective tissue extract, sus (skin) extract, scillii pellis extract.

- L’élastine : elle a un usage et des propriétés proches de ceux du collagène. Elle est surtout obtenue à partir des tendons du cou des bovins d’abattoir. Il existe aussi une « élastine marine » extraites de carcasses de poissons. INCI : elastin, elastinate, hydrolyzed elastin.

- Le chitosan : il s’agit d’un agent filmogène et épaississant qui provient des carapaces de crustacés destinés à l’industrie alimentaire. INCI : chitosan.

- La lanoline : ce corps gras est obtenu à partir du suint des moutons (sébum qui protège la laine). INCI : lanolin, -lanolate, lanolinamide.

- L’allantoïne : cette substance proche de l’urée est un actif hydratant et protecteur. Elle peut être d’origine animale, végétale ou synthétique, mais il semblerait qu’elle soit encore largement produite à partir de mucus de gastéropodes (bave d’escargot…). INCI : allantoin.

- Le squalane (squalène) : cet agent émollient et hydratant a largement été montré du doigt par les médias. Issu principalement du foie de requins, il contribue à la surpêche qui menace ces espèces. De plus en plus, mais sans doute pas encore assez, il est remplacé par un analogue d’origine végétale, généralement issu de l’huile d’olive. INCI : squalane, squalene, pentahydroxysqualene, squali lecur oil.

- La chondroïtine : il s’agit d’un ingrédient des soins capillaires (agent fixateur, antistatique). Elle est soit extraite de cartilages de poissons, soit d’origine synthétique. INCI : chondroitin.

- La kératine : cet agent lissant principalement employé dans les soins capillaires provient de l’hydrolyse de plumes de volailles d’élevage ou de rebuts de laine de mouton. Il existe un substitut végétal appelé phytokératine ou kératine végétale (complexe de protéines de blé). INCI : keratin, -hydrolyzed keratin.

- L’acide lactique : employé comme hydratant, exfoliant et correcteur de pH, il peut provenir de laits animaux ou être d’origine végétale ou synthétique. INCI : lactic acid.

- Les graisses de bœuf et de porc : il est souvent écrit que les graisses de bœuf (INCI adeps bovis, tallow) et de porc (INCI : adeps suillis, lard), sont employées dans les savons. En réalité, cet usage a largement disparu au profit des huiles ou beurres végétaux. Par contre, ces graisses sont très présentes dans les cosmétiques, sous forme de dérivés transformés, plus ou moins détectables. INCI : tallow, -tallowate- dirallowate, tallowamide, lard, -lardate. 

- Les autres graisses animales : ces graisses là ont une image beaucoup plus luxueuse, qu’on apprécie ou pas. INCI : struthio oil (huile d’autruche), dromiceus oil (h. d’émeu), marmota oil (h. de marmotte). L’huile de tortue marine n’est heureusement plus employée grâce aux règlements sur la pèche, protégeant les espèces menacées.

- Les huiles et extraits de poisson : sources d’acides gras insaturés, ces huiles disparaissent souvent sous des appellations anonymes. On peut néanmoins en « détecter » certaines, ou leurs extraits : fish oil, fish glycerides, piscum lecur oil (foie de poissons), gadi iecur oil et morrhuate (h. de foie de morue), brevoortia oil (h. de menhaden), hoplosthetus (h. de poisson empereur), thunnus extract (extrait de thon), pisces extract, piscum (extraits de les poissons « en vrac »).

- L’encre de seiche : c’est un colorant puissant et un actif protecteur de la peau. INCI : sepia extract.

- Les extraits d’organes ou de glandes : tout est bon pour les nécrophages de la cosmétique (thymus, mamelle, cœur, rate, estomac, testicules,  sérum sanguin, cordon ombilical, cerveau, foie, embryon, moelle osseuse, muscle). En réalité, ces extraits ne sont pratiquement plus employés en raison de leur mauvaise image et de contraintes techniques qui en élèvent le coût (présence d’impuretés, problèmes de sécurité microbienne). INCI : thymus extract (à ne pas confondre avec l’extrait de thym ou de serpolet, thymus vulgaris, thymus zygis ou thymus serpillum extract), mammarian hydrolysate, mammarian extract, udder extract, heart extract, spleen extract, stomach extract, testicular extract, serum exract, umbilical extract, brain extract, neural extract, liver extract, embryo extract, marrow extract, muscle extract. 

- Les extraits placentaires : l’utilisation industrielle du placenta humain est interdite en France depuis 2006, mais la présence d’extraits de placenta de mammifères est autorisée. Toutefois, en pratique, ils semblent avoir été abandonnés par les fabricants. INCI : (hydrolyzed) placental proteins, enzymes, lipids.

- Le rouge carmin : ce colorant est obtenu à partir de broyats de cochenilles de l’espèce Dactylopius coccus, de petits insectes que l’on élève dans ce but sur des cactus. Le rouge carmin est très employé (y compris comme colorant alimentaire) et peut être présent dans les rouges à lèvre labellisés bio. Code (colour index) : CI 75470

- Le noir animal : provenant d’ossements animaux carbonisés, ce colorant cosmétique semble très peu usité. Code : CI 77267.

- Les parfums animaux : les extraits odorants d’origine animale (musc, civette, castoréum, ambre gris) ne sont pas interdits, contrairement aux idées reçues. Cependant, le chevrotin porte-musc fait l’objet d’une mesure de protection et la chasse au cachalot* est interdite depuis 1982. Au final, les parfums animaux sont de moins en moins employés en raison d’un coup élevé et d’une mauvaise image de marque. Ils sont principalement remplacés par des substituts de synthèse (dont l’innocuité est remise en cause) et, dans les meilleurs cas, par des extraits végétaux comme l’ambrette, le bourgeon de cassis et la sauge sclarée

Les « accusés à tord »

L’acide hyaluronique est souvent classé parmi les ingrédients d’origine animale. Il est vrai qu’il s’agit d’un constituant naturel du derme, qui a longtemps été extrait de crêtes de coqs. Heureusement, la version cosmétique est désormais produite in vitro, par fermentation bactérienne, ce qui a amélioré son rendement, sa qualité et sa sécurité d’emploi. Il ne s’agit donc plus d’un ingrédient animal, mais d’un produit issu de biotechnologie. INCI : hyaluronic acid, […]-hyaluronate.

SuifDans le même ordre d’idées :

• l’urée, jadis issue d’urines animales ou humaines, est désormais produite par synthèse (INCI : urea).

• la lécithine, un corps gras complexe (phospholipide) aux propriétés émulsifiantes est bien présente dans le jaune d’œuf. Toutefois, en cosmétique, on emploie de la lécithine végétale, principalement issue du soja (INCI : lecithin).

• l’acide caprylique et ses dérivés ne proviennent plus de la chèvre, mais de la noix de coco (INCI : caprylic, caprylate). 

• l’huile de castor, est en fait de l’huile de graines de ricin. Tout le monde le sait, mais qui n’a pas été troublé au moins une fois ? INCI : castor oil

 

Voir la liste des produits animaux communément intégrés à nos cosmétiques. sur le site d’origine.

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Production d’Avoine en France

Posté par francesca7 le 26 mars 2015

 

Céréale à paille cultivée dans les régions tempérées, utilisée en alimentation animale pour ses grains ou, mélangée le plus souvent à une légumineuse, comme fourrage (Avena, famille des graminées).

Les variétés d’avoine cultivées en France appartiennent pour la plupart à la sous-espèce qui dérive elle-même de l’espèce A. fatua. Mais on rencontre également, dans les régions méridionales, A. byzentina, dérivée de A. sterilis.

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Le cycle de développement de l’avoine s’apparente à celui du blé et de l’orge. L’inflorescence est une panicule très ramifiée dont les épillets portent deux ou trois fleurs fertiles qui, par autofécondation, donnent autant de grains de poids irréguliers. Le grain est un caryopse velu, appelé amande, entouré de deux glumelles (ou écales). Les glumelles n’adhèrent pas à l’amande, mais restent très fermées et ne s’ouvrent qu’au battage. La glumelle inférieure constitue un critère de reconnaissance des avoines par sa couleur (du blanc au noir en passant par le jaune, le rougeâtre et le gris), par sa forme et par sa pilosité. Le poids des grains sur un même épillet étant irrégulier, le poids de 1 000 grains est nettement plus faible que celui du blé ou de l’orge (de l’ordre de 35 g).

Le critère de qualité d’un grain d’avoine est sa proportion d’amande, les glumelles contenant surtout de la cellulose ou des lignines. Le pourcentage d’amande, souvent appelé finesse, influe sur la valeur énergétique et sur le poids spécifique du grain, qui doit normalement se situer entre 50 et 55 kg pour 100 l.

Exigences physiologiques.

Il existe des variétés d’hiver et de printemps. Les avoines d’hiver, dont le zéro germinatif est voisin de 0oC, sont moins exigeantes en vernalisation que le blé, mais leur résistance au froid est moindre (le seuil de mortalité est de – 14oC pour les variétés les plus résistantes). C’est aussi une plante à jours longs, de sorte qu’une variété d’hiver semée tard éprouve des difficultés à lever. Avena sativa a des besoins en eau supérieurs de 50 % à ceux du blé. Elle est sensible à l’échaudage physiologique qui survient lorsque la température est supérieure à 28oC au cours de la période du palier hydrique. Pour cette raison, on la cultive dans les zones tempérées humides. Par contre, A. byzantina, moins exigeante, est mieux adaptée aux zones à climat plus chaud et plus sec.

 

La culture de l’avoine grain est très semblable à celle de l’orge. Le semis est précoce : de fin septembre à mi-octobre pour les variétés d’hiver et fin février à début mars pour les variétés de printemps. La densité de peuplement est respectivement de 250 plants/m2 et de 300 à 350 plants/m2. La fertilisation azotée répond aux mêmes principes que ceux de la culture du blé et de l’orge, avec un apport au tallage et un autre au tout début de la montaison pour les variétés de printemps, et un seul apport pour les variétés de printemps. Les doses sont toutefois plus faibles (entre 50 et 70 kg pour un objectif de rendement de 50 quintaux).

Culture de l’avoine à fourrage.

imagesIl s’agit d’une culture associant l’avoine à une autre plante, le plus souvent une légumineuse. L’avoine sert de plante abri et de tuteur à la légumineuse. Le semis intervient fin mars-début avril, de façon à éviter une période de sécheresse en fin de cycle. La densité de semis est inférieure de moitié environ par rapport au semis destiné à la production de grain, et celle de la légumineuse varie de 75 à 150 plantes/m2. S’agissant d’une association avec une légumineuse, la fertilisation azotée n’est pas nécessaire (les légumineuses fixant l’azote atmosphérique). La durée du cycle est d’une centaine de jours et la récolte a lieu lorsque les premières gousses de la légumineuse sont formées.

 

Utilisations humaines.

L’avoine est utilisée dans l’alimentation humaine sous forme de flocons et pour la fabrication de boissons. En alimentation animale, elle offre moins d’intérêt que le blé, l’orge ou le maïs, en raison de sa valeur énergétique moindre. La valeur énergétique de l’avoine grain est de 0,8 UF (unité fourragère) ; sa teneur en protéines est de 10 à 11%. Pour l’avoine fourrage, la valeur énergétique d’un mélange avoine-vesce est d’environ 0,7 UF ; la teneur en protéines, qui dépend de la proportion de vesces, varie entre 13 et 15 %. Son principal avantage réside dans son pouvoir excitant qui stimule le système nerveux, mis à profit pour les animaux qui ont des efforts à fournir. C’est pourquoi elle avait autrefois une grande importance dans l’alimentation des chevaux.

Surfaces cultivées et production.

La culture de l’avoine est en régression, en raison de la mécanisation des cultures et de la diminution corrélative du cheptel chevalin. D’après la FAO, la superficie mondiale d’avoine était de 15 millions d’ha en 1998 (en baisse de 5 millions d’ha par rapport à 1990), pour une production de 25 millions de t. L’avoine est une céréale des zones tempérées fraîches et sa principale aire de production est l’Europe centrale et du Nord, où se trouvent les deux tiers des surfaces cultivées. En Amérique du Nord, la superficie, en déclin également, est de 2,8 millions d’ha.

Dans l’Union européenne, la superficie d’avoine est de l’ordre de 1,7 million d’ha pour une production d’environ 5,5 millions images (1)de t, les deux principaux producteurs étant la Finlande et l’Allemagne (qui assurent la moitié de cette production).

En France, l’avoine ne couvre plus que 140 000 ha, contre 6 millions au début du xxe siècle et 450 000 ha au début des années 1980. Cette superficie se répartit à égalité entre l’avoine d’hiver et celle de printemps ; la production s’élève à 660 000 t, soit un rendement légèrement inférieur à 50 q/ha. Les trois principales régions de production sont, dans l’ordre : le Centre, la Bourgogne et la Bretagne, qui assurent 30 % de la production totale.

 

Ressources Encyclopédiques Roger-Estrade  

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Les métiers de l’arrachage

Posté par francesca7 le 26 mars 2015

 

DSC_0227Opération consistant à extraire du sol les parties souterraines d’un végétal.

L’arrachage s’effectue sur des végétaux que l’on veut récolter (racines, tubercules, fruits) ou éliminer (mauvaises herbes, souches et racines d’arbres). L’arrachage des carottes, poireaux, oignons, betteraves, navets se fait à la main, à la houe, à la bêche ou à l’arracheuse ; celui des pommes de terre se fait à la houe, à l’araire, à la charrue ou à l’arracheuse ; celui du manioc, de la patate douce, de l’igname, de l’arachide se fait généralement à la houe. L’arrachage des souches et racines d’arbres se fait avec des outils à main ou à la dessoucheuse.

L’arracheuse : Machine de récolte des plantes à tubercules, à bulbes ou à fortes racines.

Arracheuses de betteraves à sucre.

L’arrachage est réalisé par des socs ou des pointes, inclinés et obliques, qui passent de part et d’autre de la racine et la soulèvent quand la machine progresse, ou par un disque oblique combiné avec un patin s’appuyant sur le côté de la racine. L’arrachage est toujours lié à d’autres opérations : (l’effeuillage, le décolletage, le soulevage, le nettoyage et le chargement des racines), effectuées à l’aide de plusieurs machines ou à l’aide d’une très grosse machine automotrice combinée.

Un chantier de récolte à plusieurs machines comprend : une décolleteuse ou une effeuilleuse-scalpeuse, une arracheuse-souleveuse presque toujours nettoyeuse et aligneuse, et une chargeuse. Ces machines travaillent sur 6 rangs, que l’aligneuse regroupe en un seul, repris par la chargeuse. Le chantier nécessite quatre tracteurs auxquels s’ajoute un tracteur tirant la benne de débardage.

Une récolteuse automotrice combinée comporte des organes d’effeuillage (rotors à fléaux), des couteaux à décolleter, des socs ou des disques d’arrachage parfois guidés par des capteurs électroniques, 2 ou 3 grandes « turbines de nettoyage » tournant au ras du sol, et des convoyeurs conduisant les racines vers une remorque suiveuse ou vers la benne débardeuse portée. Des moteurs de plusieurs centaines de chevaux animent ces récolteuses automotrices, travaillant sur 2, 3 ou 6 rangs.

Arracheuses de pommes de terre.

Le tubercule étant situé dans le sol, le nettoyage est plus difficile. Feuilles et fanes sont éliminées préalablement par des moyens chimiques ou mécaniques ; le billon de terre contenant les tubercules est soulevé, la terre et les débris divers passent au travers de grilles ; les tubercules sont nettoyés, triés éventuellement, et chargés dans une benne portée ou non par la machine.

Les arracheuses simples, à 1 ou 2 rangs, sont munies de socs en forme de U, souvent oscillants, soulevant la terre et les tubercules, qui passent ensuite sur une grille oscillante, éliminant les mottes de terre et les petits cailloux. Les tubercules sont rejetés à l’arrière, sur un lit de terre fine, et forment un andain repris ensuite par une chargeuse. Une table de triage permet à des ouvriers d’éliminer manuellement les cailloux, les mottes et les tubercules blessés ou malades avant le remplissage de la benne ou des sacs.

Des récolteuses combinées intégrales, travaillant sur 2 ou 4 rangs, tractées ou automotrices, sont désormais plus fréquentes. Elles comportent des organes d’écartement des fanes, des organes d’arrachage, des organes d’élimination de la terre par des grilles oscillantes ou par des tambours rotatifs, des tapis d’extraction des fanes (tabliers d’effanage), des rouleaux cannelés tournant deux à deux en sens inverse pour éliminer les mottes par écrasement, et des organes de chargement vers la benne débardeuse.

téléchargement (2)Arracheuses spécialisées.

Dans chaque cas particulier (ail, betterave fourragère, carotte, céleri, navet, oignon…), les organes d’arrachage, de nettoyage, de triage sont adaptés à la morphologie et à l’implantation de la culture. Ces machines sont moins courantes que les deux précédentes et leur diffusion dépend de la disponibilité et du coût de la main-d’œuvre.

Source Encyclopédique Aubineau

 

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Les abeilles en France

Posté par francesca7 le 26 mars 2015

 

Abeille_CoolInsecte hyménoptère social vivant dans une ruche, produisant du miel et de la cire, et dont une espèce a été domestiquée par l’homme (genre Apis, famille des apidés). L’élevage des abeilles s’appelle l’apiculture.

L’abeille domestique  vit au sein de sociétés comprenant de 20 000 à 100 000 individus, répartis en trois castes : les ouvrières, femelles stériles de 15 mm de long, qui assurent tous les travaux de la ruche et butinent inlassablement de fleur en fleur ; la reine, unique femelle fertile ; elle se distingue extérieurement des ouvrières par sa grande taille (20 mm) et son abdomen plus allongé ; les mâles, ou faux-bourdons, qui ont essentiellement un rôle reproducteur ; ils se reconnaissent à leur forme trapue, leur aspect velu et leurs gros yeux ; ils ne possèdent pas de dard ; au nombre de quelques centaines, ils naissent à la fin du printemps et meurent à la fin de l’été.

Rôles des ouvrières.

Les ouvrières participent successivement, selon leur âge, à toutes les activités de la colonie. Elles nettoient la ruche, nourrissent les larves de miel, de pollen et de gelée royale (secrétée par des glandes de la tête), produisent de la cire grâce à des glandes situées dans leur abdomen et construisent les rayons et les alvéoles (les ouvrières cirières se réunissent au sein d’une grappe d’abeilles, qui créent la température nécessaire à la plasticité de la cire). Les ouvrières stockent et transforment le nectar en miel, ventilent la ruche pour y maintenir une atmosphère et une température constantes, gardent et défendent la colonie (leurs antennes leurs permettent de reconnaître les habitants de la cité, leur dard venimeux de tuer les éventuelles pilleuses). Enfin, elles butinent les fleurs pour approvisionner la colonie en nectar et en pollen. En pleine miellée, leur durée de vie est de cinq à six semaines.

Les butineuses.

Les ouvrières butineuses aspirent le nectar à l’aide de leur trompe et le stockent dans leur jabot (estomac à miel), où il subit des transformations chimiques sous l’action des sucs digestifs ; de retour à la ruche, les butineuses le régurgitent à d’autres ouvrières, qui le déposent dans des alvéoles de cire, où elles achèvent de le transformer en miel (réserve de glucides, donc d’énergie).

Les butineuses récolent aussi le pollen, s’ébrouant entre les étamines des fleurs, puis, en vol, rassemblent ce pollen dont elles sont couvertes sur leurs pattes postérieures (équipées de poils raides formant une brosse) ; chaque abeille peut ainsi rapporter 20 mg de pollen à la ruche. Le pollen, source de protéines, est stocké dans des alvéoles autour de la nurserie de la ruche ; additionné de miel, il sert à la nourriture des larves.

Les abeilles recueillent aussi la propolis, substance résineuse de certains bourgeons, pour en enduire les rayons de la ruche et colmater les fissures. Ce « mastic des abeilles » protège la ruche contre le développement des bactéries et des moisissures grâce à sa puissante action antibiotique et antifongique.

Rôle dans la pollinisation.

Pour 70 % des espèces végétales, ce sont les abeilles et espèces voisines qui assurent en butinant le transport du pollen de fleur en fleur, assurant la fécondation de celles-ci. Cette pollinisation est indispensable pour la fructification de beaucoup d’arbres fruitiers. Les fruits à pépins se développent et se conservent mieux s’ils proviennent de fleurs bien pollinisées. Aussi l’implantation de ruches dans les vergers et dans certaines cultures augmente-t-elle les rendements en fruits et en graines.

Reproduction.

La reine pond durant toute sa vie jusqu’à 2 000 œufs par jour. Les œufs non fécondés donnent naissance à des mâles. Les œufs fécondés donnent des femelles : si les larves sont nourries de miel, de pollen et de gelée royale, ce seront des ouvrières ; si elles ne reçoivent que de la gelée royale, ce seront des reines.

L’ouvrière se développe par métamorphoses complètes. Le troisième jour, l’œuf éclôt, libérant une larve aveugle et sans membres, qui consomme de la gelée royale pendant trois jours, puis du miel et du pollen jusqu’au neuvième jour. L’alvéole téléchargementest alors fermée par un opercule, et la larve devient une nymphe, dont les organes se transforment totalement ; le vingt et unième jour, l’abeille adulte sort de son alvéole. L’ensemble des œufs, des larves et des nymphes constitue le couvain.

Comportement social.

Toutes les activités des abeilles sont coordonnées : régulation thermique, constructions, recherche de nourriture.

Les exploratrices informent les autres ouvrières sur les sources de nectar et de pollen en effectuant des « danses » circulaires sur les rayons de la ruche : le parcours indique la direction, le rythme précise la distance, et l’odeur de la danseuse donne le type de fleurs.

Une abeille ne peut survivre seule ; la coordination des activités de la colonie se fait grâce aux échanges de nourriture au « bouche-à-bouche » (trophallaxie), qui permettent à chaque abeille de connaître l’état de la ruche. La reine sécrète de véritables drogues, que les abeilles lèchent avec frénésie ; ces substances maintiennent stériles les ouvrières et les empêchent de construire des cellules de reines et de mâles.

Essaimage.

Si les sécrétions royales se tarissent ou si la densité de population devient trop forte pour que toutes les abeilles en soient imprégnées, l’inhibition est levée : il naîtra une nouvelle reine. Les ouvrières construisent de grandes alvéoles autour d’œufs ou de larves de moins de trois jours, qu’elles gorgent de gelée royale pendant toute leur vie larvaire. Quinze jours plus tard naît une nouvelle reine, qui commence par tuer ses futures rivales, puis effectue son vol nuptial. L’ancienne reine a auparavant quitté la ruche avec la moitié de ses sujettes (essaimage). La grappe d’abeilles (l’essaim) s’accroche à un arbre avant de trouver un refuge définitif.

téléchargement (1)Maladies.

De nombreux agents pathogènes parasitent tant le couvain que les adultes : champignons, bactéries, virus, protozoaires, acariens. Le principal ennemi est un acarien, Varroa jacobsoni, agent de la varroase, qui entraîne une mortalité importante. L’acarien Acaropsis woodi s’installe dans les trachées des abeilles adultes et les asphyxie.

L’utilisation des produits phytosanitaires est réglementée en France (arrêté du 5 juillet 1985) pour éviter des risques sur les populations d’abeilles et des pollinisateurs. Les insecticides et acaricides nocifs pour les abeilles sont interdits pendant la période de floraison et de production du miellat. Seuls sont autorisés pendant cette période les produits reconnus non dangereux.

Source Encyclopédie Stebler/Raynal

 

 

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LA VIE D’UNE POMME DE TERRE

Posté par francesca7 le 24 mars 2015

Anker_Die_kleine_Kartoffelschälerin_1886Originaire de l’Amérique andine, la pomme de terre est arrivée en Espagne vers 1560.

De là, elle est passée en Italie, en Allemagne et en Belgique, puis en Angleterre. Quant à son introduction en France, Olivier de Serres disait en 1600 qu’elle « est venue de Suisse en Dauphiné, depuis peu de temps ».

Dès 1601, Charles de L’Écluse note qu’elle est « si vulgaire en certains lieux d’Italie que l’on s’y nourrit de ses tubercules cuits avec de la viande de mouton, comme si c’était des raves ou des panais ». En France, Olivier de Serres prétend qu’on la prépare comme la truffe, avec laquelle il lui paraît aisé de la confondre. De fait, pendant plus d’un siècle, il est difficile de savoir si, lorsque les Français parlent de « truffe », ils désignent l’un ou l’autre aliment ; et ils appellent parfois « pomme de terre » le topinambour. Aucun livre de cuisine français ne mentionne la « pomme de terre » avant le milieu du XVIIIe siècle. Et, dans la plupart des régions où on la cultivait, il semble qu’elle ait servi à nourrir les cochons.

Il faut attendre 1795 pour qu’un traité culinaire, la Cuisinière républicaine, lui soit consacré ; et le règne de Louis XVI pour que Parmentier, qui en a mangé en Prusse, la mette au goût du jour à Paris. Mais c’est indépendamment de l’action de ce dernier qu’elle est introduite, à la même époque, dans l’alimentation des paysans pauvres de plusieurs provinces de France : Dauphiné, Auvergne, Franche-Comté, Lorraine, Alsace, Pyrénées et côte bretonne. Dans la montagne vivaroise, un observateur écrivait en 1781 : « Depuis quelque temps on mange en hiver beaucoup de pommes de terre. » En Alsace, on les coupe en tranches qu’on fait sécher au four (comme les fruits), pour mieux les conserver. Dans les années 1770, « les laboureurs font du pain en mêlant la pomme de terre avec de l’avoine et des vesces ». Les Alsaciens l’accommodent aussi à la façon des Lorrains, cuites dans l’eau bouillante ou sous la cendre chaude ; ou cuites au lait avec du beurre frais et du lard. Au XIXe siècle, finalement, il n’y a pas une province qui n’ait au moins une spécialité à base de pomme de terre ;

 LA VIE D’UNE POMME DE TERRE dans FLORE FRANCAISE 220px-Potato_sprouts

D’un côté, l’introduction de la pomme de terre dans l’alimentation des Français constitue un progrès historique : sans elle, l’essor démographique des XVIIIe et XIXe siècles n’aurait pas été possible. Mais elle est ressentie par les intéressés comme une dégradation de leur ordinaire : ainsi en Alsace où, vers 1775, ce tubercule est devenu « la ressource des habitants qui sont trop pauvres pour se nourrir de pain pendant l’année entière ».

La valeur nutritionnelle de la pomme de terre est liée à sa composition, principalement à sa teneur en matière sèche, qui se compose essentiellement de glucides, mais qui apporte aussi des protides, des vitamines, de sels minéraux, des fibres alimentaires et seulement des traces de lipides. La valeur nutritionnelle peut cependant être affectée par les modes de préparation culinaires dans la mesure où ils modifient cette composition, par exemple par la concentration de matière sèche, l’apport de matières grasses et la dégradation des vitamines.

Proche en moyenne de 23 %, la teneur en matière sèche peut varier de 13 à 37 %, notamment en fonction des variétés et de la durée du stockage.

La pomme de terre est un aliment relativement riche en amidon (75 à 80 % de la matière sèche) et parfois considéré comme un féculent, mais qui se rapproche des légumes par sa teneur élevée en eau (environ 80 %), contre seulement 12 % pour les céréales et légumes secs. Sa forte teneur en eau et la quasi absence de lipides en font un aliment modérément énergétique, environ 80 à 85 kcal/100 g, du moins lorsqu’elle est cuisinée sans apport de matières grasses. À titre de comparaison, 100 g de pommes de terre chips apportent environ 550 kcal.

L’amidon est constitué de 75 % d’amylopectine et de 25 % d’amylose. Une partie de cet amidon, environ 7 %, est constituée d’amidon résistant qui n’est pas assimilé au niveau de l’intestin grêle. Cette proportion peut augmenter (jusqu’à 13 %) si les pommes de terre sont refroidies après cuisson (par exemple pomme de terre en salade). L’amidon résistant est assimilé par les nutritionnistes aux fibres alimentaires, avec les mêmes effets bénéfiques, notamment parce qu’il augmente le lest intestinal et la sensation de satiété. Outre l’amidon, les pommes de terre contiennent une faible quantité de sucres, dont la teneur varie selon les variétés, l’état de maturité des tubercules et leur conditions de stockage. Il s’agit principalement de saccharose et de sucres réducteurs (glucose et sucrose). La présence de ces derniers est indésirable pour la production de frites et chips car elle entraîne pendant la friture le noircissement des produits finis (réaction de Maillard).

La teneur en protides, d’environ 2 % du poids frais, représente 8 à 10 % de la matière sèche, taux comparable à celui des céréales. Il s’agit pour une part de protéines hydrosolubles et pour une part d’acides aminés libres. Les protides de la pomme de terre ont une bonne valeur biologique, comparable à celle du lait de vache. Ils contiennent plusieurs acides aminés essentiels, en particulier la lysine dont l’abondance les rend complémentaires des protéines de céréales, mais avec une légère déficience en acides aminés soufrés (méthionine, cystine). Les principales protéines sont l’albumine, la globuline, la prolamine et la gluténine. Les tubercules contiennent également desglycoprotéines (patatine et lectine).

La pomme de terre est une bonne source de vitamines hydrosolubles, en particulier de vitamine C (acide ascorbique). Une portion de 300 g de pommes de terre bouillies fournit environ 50 % de l’apport journalier recommandé. De fait, dans de nombreux pays où elle est le premier légume consommé, la pomme de terre est la principale source de vitamines C dans la ration alimentaire moyenne des habitants. Par exemple aux États-Unis, cet apport était (en 1975) estimé à 20 % (contre 18 % pour les agrumes). La teneur en vitamine C est la plus élevée dans les pommes de terre primeur (40 mg/100 g) contre seulement 15 mg chez la pomme de terre de conservation. Cette teneur diminue pendant le stockage et après cuisson car c’est une substance sensible à la chaleur (thermolabile) et à la dissolution dans l’eau. La pomme de terre est aussi une source intéressante de vitamines B1 (thiamine), B2 (riboflavine), B3 (niacine), B5 (acide pantothénique), B6 (pyridoxine) et B9 (acide folique).

220px-Potato_harvest_and_farmers_Dieng dans FLORE FRANCAISELes sels minéraux représentent environ 1 % du poids des tubercules frais. Ils comptent plusieurs minéraux et oligo-éléments importants pour l’alimentation humaine, dont potassium (50 % du total), fer et magnésium, ainsi que calciumet phosphore. Le calcium, bien que sa teneur soit faible comparée à celle d’autres aliments comme les céréales, est mieux assimilé du fait du très faible niveau de l’acide phytique. Leur teneur élevée en potassium font des pommes de terre un aliment contre-indiqué en cas de défaillance rénale (hyperkaliémie). Inversement la faible teneur en sodium et la valeur élevée du ratio potassium/sodium les rend bénéfiques en cas d’hypertension.

 

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