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    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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  • > Archives pour le Jeudi 26 février 2015

A L’EPOQUE D’UNE PRINCIPAUTE de MONTBELIARD

Posté par francesca7 le 26 février 2015

 

La principauté appartenant à la maison du Wurtemberg depuis la fin du Moyen Âge, constituée de plusieurs enclaves en territoire français et dans le Saint Empire, et réunie définitivement à la France après la paix de Lunéville en 1801.

1024px-Gravure_du_château_de_Montbéliard

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les rois de France la font occuper à plusieurs reprises (1633-1650, 1676-1697, 1723-1748). La population y est hétérogène : elle est constituée de « bourgeois » (habitants depuis quatre générations) et de paysans luthériens, mais aussi de Comtois catholiques venus s’établir sur les terres du prince de Wurtemberg. En 1769, ce dernier confie à son frère Frédéric-Eugène le gouvernement de la principauté. Dès 1789, la situation politique est marquée par des tensions à Montbéliard en raison des mouvements révolutionnaires qui agitent la région, notamment ceux de Belfort. Frédéric-Eugène, prince dont plusieurs des enfants sont liés par mariage à des familles régnantes d’Europe, demande et obtient l’aide de Louis XVI pour faire régner l’ordre. Mais, en mars 1790, deux parties de sa principauté - les Quatre-Terres (pour lesquelles le prince relevait déjà du roi de France) et les seigneuries alsaciennes - sont réunies à la France. En avril 1792, le prince quitte ce qui reste de la principauté et y laisse une régence composée d’officiers. En mai, la déclaration de guerre de l’Empire à la France fait de ce territoire un « ennemi » de la République. Les autorités françaises mettent alors en place un blocus qui prive Montbéliard de ses sources d’approvisionnement en grains et en matières premières. Un parti profrançais commence pourtant à s’y manifester à l’été 1793, notamment parmi les « bourgeois » et les industriels de la ville. Ceux-ci entrent en contact avec le représentant de la Convention, Bernard de Saintes, en mission dans les départements de l’Est, et qui entre à Montbéliard en octobre 1793 avec quelques centaines de soldats. De sa propre initiative, il destitue toutes les autorités constituées et en organise de nouvelles sur le modèle français ; il confisque les caisses publiques et les biens du prince, qu’il transfère à Paris. L’assemblée provisoire de Montbéliard demande la réunion à la France le 20 brumaire an II (10 novembre 1793). Bernard de Saintes, qui se comporte en conquérant brutal, est rappelé un peu plus tard, à l’initiative de Robespierre. Le territoire de la principauté est intégré au département de la Haute-Saône, puis du Mont-Terrible (1797). Cette intégration est entérinée par le traité de Lunéville (1801) entre l’Autriche et la France, qui reconnaît à cette dernière la rive gauche du Rhin. En 1815, Montbéliard est rattachée au département du Doubs, dont elle est aujourd’hui l’une des sous-préfectures.

La première trace écrite de la ville (Montem Billiardae) date de 935. Il s’agit alors d’un petit groupe d’habitations situé sur un rocher fortifié surplombant le confluent de l’Allan et de la Lizaine. Le nom de « Montbéliard » vient d’un prénom féminin d’origine germanique. Les alentours du site de Montbéliard étaient déjà très développés dès l’époque antique, comme en témoignent les ruines du théâtre gallo-romain de Mandeure. Jusqu’auviie siècle, la région de Montbéliard est dominée par cette cité. Ensuite, Montbéliard devient la nouvelle puissance locale. Le château apparaît au xie siècle pour consolider les frontières face aux invasions hongroises. Le comte Louis (proche de l’empereur), qui détient la Haute-Lorraine, le comté de Bar et le Sundgau, se marie en 1038 avec Sophie de Bar (proche des Capétiens) pour conserver Montbéliard.

  • A L’EPOQUE D’UNE PRINCIPAUTE de MONTBELIARD  dans Autre région 220px-Cit%C3%A9e_r%C3%AAv%C3%A9e_2007_-_Place_Saint-Martin_-_Kolektif_Alambik_1Aujourd’hui Montbéliard compte près de 450 associations diverses (sport, loisirs, culture, solidarité, éducation, environnement…), dont 43 associations d’anciens combattants.
  • Le marché de Noël de Montbéliard ou les Lumières de Noël qui se tiennent pendant tout le mois de décembre, attirent chaque année près de 400 000 visiteurs venus admirer et faire des achats auprès des artisans qui y exposent, ce qui en fait le 3e marché de Noël de France. Sans oublier la possibilité de déguster les spécialités locales et boire un bon vin chaud. Plus de cent vingt artisans se blottissent autour du temple Saint-Martin. L’artisanat d’art côtoie la gastronomie régionale. Les maîtres mots du comité de sélection : tradition et authenticité. L’esprit de Noël doit être au rendez-vous. Les animations sont nombreuses (conférences, dégustations, ateliers pour enfants, patinoire à ciel étoilé, expositions…) et chaque année un pays invité est à l’honneur (le Canada en 2005, le Pérou en 2006, la Finlande en 2007…).
  • Tous les deux ans, le réveillon de fin d’année se passe dans la rue…

(2005) Le réveillon dans les rues (appelé réveillon des Boulons), tous les deux ans, est une tradition déjà ancienne à Montbéliard, mais entièrement renouvelée depuis la dernière édition en 2003. Voici donc Cité rêvée, deuxième acte, aboutissement d’un travail de plus de dix-huit mois pendant lesquels sept compagnies ont élaboré ensemble le menu d’une nuit inoubliable.
L’évènement ne se raconte pas, il se partage avec les milliers de voisins d’un soir, au cœur d’une fête étrange et joyeuse, d’un spectacle gigantesque étreignant la ville, courant dans ses artères, bousculant les repères familiers.
Il y a le feu qui fascine, la musique omniprésente, des caravanes d’animaux fantasmagoriques, des acrobates, des comédiens, des projections monumentales transfigurant les façades historiques, des concerts…
Ils sont plus de deux cents artistes et gais poètes à confectionner une œuvre unique et foisonnante à l’échelle d’une ville.

  • Montbéliard a été récompensée par quatre fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris.

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LA GRANDE EXPEDITION de la monnaie

Posté par francesca7 le 26 février 2015

 

220px-Paiement_eurosDes espèces sonnantes et trébuchantes, pesées par les changeurs de l’époque médiévale, aux cartes à puce d’aujourd’hui, l’évolution des moyens de paiement est spectaculaire.

Les noms mêmes de la monnaie se sont modifiés : on comptait en « livres tournois » dans la France d’Ancien Régime, en « francs » dans celle des XIXeet XXe siècles. Désormais, l’heure est à l’« euro ». Pourtant, les principaux problèmes et enjeux de l’histoire monétaire restent souvent semblables au cours des temps : identité ou statut de ceux qui possèdent le droit d’émission ; rapport entre la quantité de monnaie en circulation et les besoins de l’économie ; multiples répercussions - internes ou externes, économiques, sociales ou politiques - des phénomènes monétaires.

La monnaie, fait du prince

Le droit de battre monnaie est inséparable de la notion de souveraineté. Les cités gauloises indépendantes l’exercent, frappant des pièces d’or, d’argent ou de bronze sur lesquelles s’expriment la fantaisie et la virtuosité de l’art celte. Après l’effondrement de l’Empire romain, les royaumes barbares continuent à émettre des pièces sur le modèle impérial. Vers 540, un petit-fils de Clovis, Théodebert Ier, est, semble-t-il, le premier à frapper une monnaie à son propre nom. Mais bientôt la contraction des échanges, la rupture des communications avec les mondes byzantin et arabe, par lesquels transite l’or, entraînent la quasi-disparition de ce métal. On y substitue, pour cinq siècles, l’argent. C’est en argent qu’est définie la nouvelle monnaie de compte instituée par Charlemagne vers 780, la livre, elle-même subdivisée en 20 sous et 240 deniers, qui, eux, sont effectivement en circulation. La restauration monétaire carolingienne demeure toutefois précaire, car le morcellement de l’autorité étatique entraîne une multiplication des ateliers monétaires. Les seigneurs, grands et petits, les évêques, les abbayes, les villes, battent monnaie. En outre, étant donné que plusieurs systèmes d’unités de compte coexistent - la livre parisis (de Paris), par exemple, différant de la livre tournois (de Tours) -, le désordre monétaire est extrême. Ce n’est que sous le règne des derniers Capétiens directs que le pouvoir royal parvient, très progressivement, à y mettre fin. La prospérité de l’économie permet alors une réapparition des pièces d’or : celles-ci proviennent d’abord d’Italie, mais elles sont bientôt produites par le pouvoir royal lui-même, puisqu’en 1266 Saint Louis frappe les premiers écus d’or. Les espèces émises par ses successeurs portent des noms variés, souvent liés aux symboles y figurant : pièces d’or, tels les écus, couronnes, moutons, agnels ou francs (lesquels sont frappés de 1360 à 1380, sous les règnes de Jean le Bon et de Charles V) ; d’argent, comme les gros, les écus blancs ; de cuivre, enfin, pour la monnaie d’appoint, comme les liards.

Les souverains usent à leur profit du privilège d’émission monétaire. Tout au long de l’époque médiévale, et durant une bonne partie des Temps modernes, ils procurent ainsi au Trésor royal une part appréciable de ses ressources. En effet, la frappe des monnaies donne lieu à la perception d’un droit, le monnayage, largement utilisé en période de difficultés, ainsi pendant la guerre de Cent Ans. Pour contraindre les sujets à le payer, il suffit de retirer de la circulation les pièces existantes et d’en instituer de nouvelles. En outre, on peut jouer sur la définition de l’unité de compte, la livre tournois, en modifiant sa parité en or ou en argent. Enfin, on peut aussi agir sur l’aloi, c’est-à-dire la proportion de métal précieux admise dans l’alliage constituant les lingots.

Ces techniques variées permettent de multiples « mutations monétaires », qui, se faisant presque toujours dans le sens d’un abaissement de la valeur de la monnaie en circulation, sont autant de dévaluations. L’alimentation du Trésor royal n’en est d’ailleurs pas la seule cause. Elles s’expliquent aussi par l’évolution des disponibilités en métaux précieux. Durant tout le Moyen Âge, l’or reste rare ; l’argent, en revanche, est plus abondant, mais le commerce avec l’Orient, notamment avec l’Empire mongol, entraîne périodiquement des sorties de numéraire hors de France, obligeant à revoir le rapport légal institué entre les deux métaux pour le rapprocher du cours commercial. Délicate, l’opération conduit à de multiples réajustements, en particulier sous le règne de Philippe le Bel, souverain dont la réputation de « faux monnayeur » est donc largement usurpée.

LA GRANDE EXPEDITION de la monnaie dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Jeton_de_la_corporation_des_monnayeurs_et_ajusteurs_de_la_Monnaie_de_ParisLes Grandes Découvertes, où la quête de l’or a joué un rôle essentiel, entraînent, au XVIe siècle, un changement complet du volume de la circulation monétaire. L’afflux subit d’or et d’argent vers le royaume de France y provoque une vive hausse des prix. Le phénomène, qui suscite les premières réflexions sérieuses à propos de l’inflation, en particulier chez Jean Bodin, incite les conseillers du prince à lui recommander de retenir à son profit, pour sa propre puissance et la prospérité de son royaume, la quantité la plus importante possible de métaux précieux. C’est l’ère du mercantilisme, illustré au début du XVIIe siècle par les œuvres d’Antoine de Montchrestien et de Barthélemy de Laffemas, puis par la politique des grands ministres de la monarchie absolue, Richelieu, Colbert et, dans la première moitié du XVIIIe siècle, Orry. Les mutations monétaires n’en persistent pas moins. Ainsi, sous Louis XIV, on en recense soixante, la plupart après 1688, lors des guerres difficiles de la fin du règne. Leurs effets sont catastrophiques pour les détenteurs de revenus fixes tels que les rentes sur le Trésor royal, les fermages, les loyers. Inversement, elles allègent le poids des dettes et gonflent les profits des négociants. Mais, quelles qu’en soient les conséquences, la monnaie reste bien, durant cette période, un instrument au service du souverain, employé par lui à toutes sortes de fins. Ainsi, les louis d’or, frappés à partir de 1640, vont devenir, sous le règne de Louis XIV, de véritables vecteurs de la propagande monarchique, portant, à l’avers, le portrait héroïsé du roi ; au revers, les fleurs de lys et les devises qui mettent en valeur sa gloire et célèbrent sa puissance.

 

Naissance et triomphe de la monnaie-papier

L’emploi de papier comme substitut des espèces métalliques multiples, lourdes et périlleuses à transporter dans un monde marqué par l’insécurité, s’est imposé aux marchands à la fin du Moyen Âge, quand apparurent en Italie, puis dans toute l’Europe, les lettres de change. Elles jouent bien le rôle de monnaie, en tant qu’instrument d’échange et moyen de crédit, puisqu’elles donnent lieu à la perception d’un intérêt lors de leur arrivée à échéance. Mais elles ne font que remplacer les pièces métalliques et ne représentent donc pas une création de monnaie. Il en va de même des certificats d’or remis par les banques à leurs clients en représentation de leurs dépôts. Tout change lorsque les banquiers entrevoient la possibilité de ne garder en réserve qu’une partie des billets qu’ils émettent, ces derniers étant, bien entendu, remboursables en or ou en argent sur simple demande des porteurs. On date traditionnellement du milieu du XVIIe siècle cette invention, qui est attribuée au Suédois Palmstruch. Désormais, à côté de la monnaie métallique, il en circule une autre, la monnaie en papier, ou encore fiduciaire, c’est-à-dire fondée sur la confiance de son détenteur en la promesse de remboursement faite par le banquier.

220px-Euro-Banknoten dans FONDATEURS - PATRIMOINEEn France, la première monnaie-papier résulte des besoins de la monarchie elle-même, qui, à la fin du règne de Louis XIV, multiplie les « billets de monnaie » et « papiers royaux », bientôt discrédités par une émission excessive, grâce à laquelle elle règle ses fournisseurs de guerre, avec pour seul gage la promesse, très illusoire, de rentrées fiscales futures. Le système de Law, sous la Régence, ne fait que poursuivre ces tentatives maladroites d’acclimatation du billet en France. Il s’écroule dès 1720, les billets émis par la banque du financier écossais, devenu contrôleur général des Finances, excédant dans d’énormes proportions les recettes de la Compagnie des Indes qui devaient les gager.

Les conséquences sont ambivalentes. La dette publique a fondu, permettant désormais une stabilité monétaire qui rompt avec des siècles de « mutations ». Pour la première fois se fait jour l’idée que la monnaie n’est pas seulement un instrument aux mains du souverain, mais qu’elle doit d’abord assumer, au bénéfice de tous, sa triple fonction d’étalon de mesure, d’instrument de paiement et de réserve d’épargne. En 1726, le contrôleur général Le Peletier des Forts, sous le ministère du cardinal Fleury, fixe à la livre tournois une parité qui, à part un léger réajustement opéré par Calonne, ne variera plus jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Comme le franc germinal, institué en 1803, reprendra exactement cette parité, l’échec du système de Law vaut à l’unité monétaire française, paradoxalement, deux siècles de stabilité. Mais, parallèlement, la défiance envers le billet de banque entraîne un retard dans son adoption par rapport aux pays étrangers. Pendant la Révolution, l’expérience des assignats - nouvelle monnaie de papier gagée sur le produit futur de la vente des biens du clergé -, puis celle des mandats territoriaux (1796), contribuent à accentuer ce retard. À la veille de l’entrée dans l’âge industriel, la monnaie fiduciaire n’existe pas encore véritablement en France.

La monnaie reste ainsi, plus que jamais, au cœur des interrogations économiques, tant elle a d’implications dans de nombreux domaines. Elle est indissociable de l’indépendance nationale, comme le montrent les débats suscités par les accords de Maastricht. Elle entretient d’étroits rapports avec les équilibres sociaux : sa faiblesse, durant de nombreuses années au cours du XXe siècle, a entraîné la quasi-disparition d’une catégorie sociale entière, celle des rentiers, et l’accentuation des inégalités entre les diverses catégories de salariés ; inversement, sa force, lors de la déflation des années 1930-1935, a profité aux pensionnés, aux retraités, aux épargnants, à tous les détenteurs de revenus fixes. Loin de n’être qu’un « voile », comme l’affirmait Jean-Baptiste Say, la monnaie joue un rôle actif dans l’ensemble de la vie du pays. À travers ses multiples transformations au cours de l’histoire apparaissent de singulières constantes : instrument des échanges, elle échappe souvent à ceux qui la créent ; étalon de mesure, elle ne reste stable qu’au cours de périodes qui, à l’échelle séculaire, sont relativement brèves ; garantie de richesse pour les possédants, c’est d’elle que dépend, en définitive, le sort de tous.

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