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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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UN PETIT TOUR AU VILLAGE DU LAC

Posté par francesca7 le 28 février 2015

 

1) Raphaël Lalaouna, vous vous occupez du « Village du Lac » qui propose des stages de développement personnel avec une ouverture sur la spiritualité contemporaine et aussi des formations certifiantes en Ardèche. Pouvez-vous nous parler un peu de l’historique du lieu ? Comment le lieu a-t-il été crée ? Quelle est la vision ou le message que vous souhaitez partager avec ce centre? 

Les activités du Village du lac ont débuté en l’an 2000 à l’initiative des frères Bonhomme. Le pari mené par ces deux entrepreneurs-thérapeutes a été de transformer une ancienne colonie d’équitation en un centre de développement personnel. Nous les remercions chaleureusement pour tout le travail accompli. Je suis entré en tant qu’associé dans le projet en 2006 et, suite au départ de Michel Bonhomme, j’en assure la direction depuis septembre 2012.

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Jusqu’en 2012, la vocation du centre était principalement l’accueil de stages de développement personnel et de groupes extérieurs. Depuis 2012 tout en poursuivant le travail déjà engagé sur les énergies de transformation nous ouvrons le centre à dimension de spiritualité universelle.

Nous sommes une équipe animée par des valeurs communes et nous souhaitons partager cette aventure dans un esprit de célébration avec bienveillance et simplicité.

2) Quelle est la capacité d’accueil du Village du lac ?

La capacité d’accueil du Village du lac est d’environ 80 lits répartis en chambres individuelles, chambres à deux ou trois lits et en dortoirs de 4 à 6 lits. L’été nous avons également un espace camping avec des sanitaires. A 1050 mètres d’altitude, en moyenne montagne, sur les hauts plateaux du Vivarais, le domaine s’étend sur 6 Ha de prés et de forêts à proximité du très beau lac de Deveset  Nous proposons 6 salles d’activités de 40 à 150 m2 + une salle de pratique et de méditation. Notre cuisine est végétarienne et nous avons un grand restaurant avec deux terrasses, l’une face au soleil levant, très agréable le matin, et l’autre face au soleil couchant très agréable le midi et le soir. Le centre est situé sur les hauteurs et nous bénéficions d’un magnifique panorama sur le lac de Devesset et sur les montagnes alentours, notamment le mont Mezenc qui culmine à 1850 m et le mont Gerbier de Jonc source de la Loire.

3) Le Village du Lac est en général plein en juillet et août et j’ai lu sur votre site web que vous recherchez des bénévoles pour venir vivre, expérimenter et travailler dans le centre pendant l’été. Quelles sont les conditions de ce bénévolat et quelle type de profile vous recherchez ?

Effectivement nous recherchons des bénévoles pour soutenir les activités tout particulièrement en été. La demande est principalement dans les cuisines pour de l’aide, à la pluche, à la plonge, la mise en place du self…et également pour la maintenance et les extérieurs, entretiens des bâtiments, des pelouses, de la fôret et des jardins. Les conditions d’accueil sont les suivantes, nous demandons 15 € / jour pour l’hébergement en pension complète en chambre à deux personnes pour environ 6 heures par jour de service au lieu. Venir faire du bénévolat au Village du lac, tout particulièrement en été, c’est profiter de la nature environnante, du lac, des forêts et de toutes les belles présences. Cette année eu égard aux nouvelles énergies qui s’enracinent progressivement les bénévoles ont été particulièrement enchantés de séjourner sur le lieu.

4) J’ai entendu que l’enseignante spirituelle Somasekha sera au Village du Lac pour un stage du 26 juillet au 1er août 2015, la connaissez-vous un peu ?

Somasekha est venue sur le lieu pour la première fois avec un groupe en automne 2013. C’est une grande joie pour nous qu’elle ait choisi de nous faire confiance et de revenir à nouveau en été 2015. Nous apprécions tout particulièrement les personnes qui l’accompagnent et qui lui font confiance tout comme sa démarche universelle qui prône l’espace du cœur comme demeure de l’essentiel  

Dans un autre registre, le domaine de l’agir ensemble et de la sociocratie, nous allons également accueillir l’Université du Nous (UdN) en juillet 2015. L’UdN est déjà venu en juillet 2014 et choisi également de nous accorder à nouveau sa confiance pour 2015. Nous en sommes très honorés car nous apprécions leur démarche qui consiste à explorer les modes de prise de décisions commune dans le cadre de démarches solidaires et humanistes et l’exercice et l’influence de la souveraineté individuelle dans le cadre de projets communs et globaux http://universite-du-nous.org  

5) Vous proposez vous-même des cercles de tambours et danses au Village du Lac, pouvez-nous dire quelques mots sur ce travail chamanique ?

Ce que je propose avec les cercles de tambours et danses est une célébration. Une célébration de la vie par le jeu et la danse, une célébration de la vie par le rythme, la voix et la transe. Avec le soutien puissant de la vibration comme véhicule et du cercle comme matrice, l’idée est d’établir un contact direct avec l’énergie et la conscience, un contact direct avec les espaces de l’être et du corps et de nous installer durablement dans l’espace du coeur.

Au sujet du Chamanisme, et dans la continuation de la célébration chamanique de Trimurti, nous avons la joie et l’honneur d’accueillir l’Odyssée chamanique du 22 au 25 mai 2015.
http://www.presence-ardeche.com/l-odyss-e-chamanique.html

 

6) Vous êtes situez dans une région de moyenne montagne, êtes-vous ouvert toute l’année ?

Oui, nous avons fait le choix d’être ouvert toute l’année. En 2005 nous avons installé un système de chauffage central à plaquettes forestières qui nous permet de chauffer tous les bâtiments. Nous bénéficions d’un climat de montagne et nous avons régulièrement de la neige entre novembre et mars. Nous oeuvrons à développer les activités hivernales afin de lisser l’activité sur toute l’année.

L’un de nos projets est de valoriser nos conditions de moyenne montagne en période hivernale, par exemple en développant l’accueil de séjours individuels de quelques jours à plusieurs semaines ainsi que l’accueil de groupes souhaitant faire des retraites. L’énergie de l’hiver sur le plateau nous invitent fortement à l’intériorisation et au ralentissement, en ce sens elle est d’un grand soutien pour les personnes ou les groupes recherchant un lieu propice à la méditation et à l’introspection.

7) L’activité est-elle suffisante pour financer les emplois, la maintenance et la rénovation du centre ? 

Nous avons une activité soutenue en période estivale et au ralentie en période hivernale. A moyen terme notre projet est de pouvoir maintenir plusieurs emplois toute l’année afin de fidéliser nos visiteurs. Nous avons à trouver un équilibre entre maintenir et créer des emplois  et maintenir le centre en bon état pour le confort et l’accueil des permanents et des visiteurs.

lalaounaDepuis 2013 nous avons ouvert à nouveau les portes de la SCI (Société Civile Immobilière propriétaire du domaine). Nous recherchons de nouveaux associés pour réaliser des apports en fonds propres. Notre priorité est de rembourser les prêts des banques et des particuliers qui en font la demande. Ensuite nous souhaitons réaliser des travaux pour améliorer la qualité et le confort de l’accueil. Toute personne intéressée par le centre et notre projet est bienvenue de nous contacter pour échanger à ce sujet.

Site web : http://www.presence-ardeche.com

 

Publié dans Ardèche, LACS DE FRANCE, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

DEMONSTRATIONS SUCCESSIVES DE LA MORT

Posté par francesca7 le 28 février 2015

 

images (3)La relative discrétion du moment de la mort - qui, naturellement, n’exclut pas l’expression de la douleur - tient à l’importance accordée à l’essentiel, le sort de l’âme, après le séjour dans le monde mortel, qui est perçu comme la conséquence du péché originel. L’Au-delà est partagé, depuis le haut Moyen Âge au moins, entre deux espaces, le Paradis et l’Enfer. Mais un tel partage rend mal compte de la croyance - très répandue - aux revenants et, surtout, laisse planer une immense imprécision quant au sort réservé au commun des mortels - pas assez mauvais pour gémir en Enfer ni assez bon pour espérer le Paradis.

C’est probablement vers 1170 ou 1180, et dans le milieu des théologiens parisiens, que s’opère un glissement essentiel de l’idée de punition des péchés par le feu - le feu purgatoire - vers celle d’un lieu réservé, le Purgatoire. Presque aussitôt, vers 1200, apparaît un récit fort bien construit, le Purgatoire de saint Patrice, qui donne corps à la croyance et en propose une localisation précise : l’Irlande. L’invention de ce troisième lieu dote d’une remarquable efficacité la gestion ecclésiastique de l’Au-delà : elle sollicite la prière pour les âmes ; elle permet de proposer aux fidèles des « remises de peine » - les indulgences -, dont la vente finance les chantiers de construction ecclésiastiques ; enfin, le Purgatoire légitime l’espérance du salut en instaurant une sorte d’Enfer à temps, au lieu de la seule perpétuité.

Cette invention permet aussi d’insérer les revenants dans les pratiques admises, en en faisant des âmes du Purgatoire, que l’on peut « rencontrer ». C’est à cette époque que se développent les récits d’apparitions de revenants, le premier récit laïc connu datant du tout début du XIVe siècle, quand le sire de Joinville raconte très naturellement son entretien avec son maître, Saint Louis, qui lui est apparu.

Reste que le succès du Purgatoire est extrêmement lent à s’affirmer. Cette lenteur est compréhensible si l’on mesure l’ampleur et l’abstraction d’un changement qui touche un domaine essentiel de la culture. L’un des plus beaux récits ecclésiastiques de revenants, l’histoire du jeune Guillaume de Beaucaire, datée de 1211, raconte très opportunément la lutte entre le bon ange et le mauvais ange pour s’emparer de l’âme du défunt. Il évoque déjà le Purgatoire, mais hésite encore entre cinq lieux, l’Enfer et le Paradis étant pourvus chacun d’une sorte d’antichambre ! Aucun testament ne fait allusion à des prières pour les âmes du Purgatoire avant 1300, et, si dans le Midi la croyance en l’existence de ce lieu d’expiation se répand relativement facilement, d’autres régions, telle la Bretagne, ne s’y adaptent guère avant leXVIIe siècle.

De fait, l’écart reste important entre les théologiens parisiens et les pratiques populaires : le récit de la descente du Christ aux limbes - l’entrée de l’Enfer - autorise, par exemple, une confusion avec l’idée d’un rachat possible pour les damnés. De même, le culte de saint Michel exprime sans doute l’attente d’un destin réglé, au lendemain de la mort, grâce à la pesée des âmes pratiquée par l’archange, et qui est censée déterminer leur envoi au Paradis ou en Enfer. La géographie de l’Au-delà, de même, conserve des paysages populaires. Certe, la description du Paradis demeure assez floue, mais celle de l’Enfer associe couramment les images classiques du feu dévorant, des démons torturant et déchirant les damnés, à celles d’un univers glacé et humide tiré des récits irlandais ; on relève même, au moins jusqu’au XVIIe siècle, des visions beaucoup plus concrètes où, sous l’influence de la prédication populiste des moines mendiants, se retrouvent les divers responsables des malheurs populaires, tels que les seigneurs rapaces et les mauvais juges.

Les nuances, la lenteur de l’évolution et les quelques incertitudes ne doivent pas masquer le succès de cette nouvelle géographie de l’Au-delà, que la Réforme calviniste ne parvient pas à ébranler au XVIe siècle. On peut même penser qu’après la correction des abus les plus criants le rejet du Purgatoire et des indulgences par le calvinisme a joué un rôle dans la marginalisation de la Réforme : en effet, celle-ci rompt brutalement avec des pratiques bien établies, et ne leur substitue qu’une réponse trop intellectuelle en termes de prédestination. La richesse de la géographie de l’Au-delà permet désormais une souplesse telle que toutes les issues possibles y sont prévues ; elle légitime les prières, messes et dons, et étaie les prédications les plus optimistes comme les plus menaçantes.

La « crispation » sur la mort

Cet enrichissement des possibilités de discours est d’autant plus important qu’à partir du XIVe siècle la société et l’Église subissent de véritables traumatismes démographiques. La terrible peste noire de 1347-1348 inaugure une emprise endémique de la maladie qui ne prendra fin que vers 1640, avec un dernier regain spectaculaire à Marseille en 1720. La guerre de Cent Ans ouvre, quant à elle, un cycle de conflits qui se déroulent sur une grande partie du territoire de la France actuelle jusqu’au milieu du XVIIe siècle, avec les temps forts des guerres de Religion et de la guerre de Trente Ans. Les famines sévissent à intervalles réguliers, jusqu’à la terrible crise de 1693-1694, et leur hantise est encore nourrie au XVIIIe siècle par des alertes parfois sévères (en 1709, par exemple). Ces calamités contribuent évidemment à entretenir un taux de mortalité très élevé, mais qui doit être rapporté à l’aune d’un taux de natalité lui aussi élevé, si bien qu’il n’exclut pas des phases de croissance démographique. Plus que le taux de mortalité, ce qui frappe, c’est la soudaineté et la brutalité des ravages, généralement perçus comme des châtiments divins, qui rendent le public plus réceptif aux prédications religieuses.

blog-diagnosticDu XVe au XVIIe siècle, la mort occupe dans la culture une place sans égale qui, malgré l’importance du discours ecclésiastique, indique un déplacement des préoccupations de l’Au-delà vers le terme de la vie ici-bas. C’est alors qu’est diffusé le Dies irae, composé aux alentours de 1300 et porteur d’un message sans ambiguïté : « Souviens-toi, homme, que tu n’es que poussière, et qu’à la poussière tu retourneras. » À partir du milieu duXVe siècle se répand l’ars moriendi, l’« art » de bien mourir, qui confronte le lecteur aux perspectives concrètes de sa propre mort. Le message, abondamment reproduit grâce à l’essor de l’imprimerie, est rendu plus transparent encore avec sa transformation, dès 1490, en « art de mourir et de bien vivre », c’est-à-dire de vivre en se préparant à la mort, en se protégeant des tentations par la pensée de la mort. C’est au XVe siècle également que se propage le thème littéraire et plastique de la danse macabre, accouplement de chaque groupe social avec la mort, dans une danse fantastique qui égalise toutes les conditions et rappelle la vanité des choses d’ici-bas. Gravures sur bois, représentations scéniques et fresques murales - dont la plus célèbre est celle qui couvrait la galerie du cimetière des Innocents -, donnent à ce thème une résonance hallucinée. L’obsession de la mort trouve sans doute son expression littéraire la plus achevée chez François Villon, dont la Ballade des pendus témoigne d’un mélange de répulsion et de fascination devant les souffrances de l’agonie et la décomposition des corps.

Un moment estompée par le relatif optimisme des intellectuels de la Renaissance, cette sensibilité revient en force durant ce qu’il est convenu d’appeler la « période baroque ». À la fin duXVIe siècle et dans la première moitié du XVIIefleurissent une poésie qui joue souvent de manière très sombre avec la mort, et une peinture dont le thème - les vanités - renvoie au caractère éphémère et trompeur de la vie terrestre, de ses gloires et de ses plaisirs. La mort est également au centre d’œuvres auxquelles l’éloquence devait donner plus de force encore : en témoignent lesOraisons funèbres que Jacques-Bénigne Bossuet prononce à Paris dans les années 1660-1670, dans un environnement de pompes funèbres sans doute jamais dépassées. Et c’est encore sur la mort, figurée par un crâne, que médite, dans des toiles peintes sans doute par centaines au XVIIe siècle, la Madeleine pénitente.

Ces formes d’expression ne touchent, il est vrai, qu’un milieu restreint, lettré et aisé. Il est cependant permis de penser que la prédication en transpose l’esprit en direction d’un public beaucoup plus large : le missionnaire breton Michel Le Nobletz, au début du XVIIe siècle, fait méditer son auditoire sur une tête de mort. Une culture de la mort s’est également imposée : la publicité des exécutions capitales, leur nombre, l’inventivité des formes de supplices, en font des spectacles appréciés comme tels. Le cimetière est implanté au cœur des villages et des villes ; les ossements y traînent si fréquemment que les enfants et les animaux domestiques s’en emparent.

Une telle banalisation amène légitimement à s’interroger sur le sens réel et sur la véritable audience du discours ecclésiastique, qualifié de « terroriste », à juste titre, par l’historien François Lebrun. Même dans une région comme la Bretagne, où ce discours rejoint largement les préoccupations des fidèles et rencontre donc une grande adhésion, les habitants n’en persistent pas moins à attribuer à la personnification de la mort, l’Ankou, un rôle parfois plaisant, et même à en faire un gai compagnon. De même, les trépassés continuent en un sens à faire partie de l’horizon des préoccupations quotidiennes et à n’être considérés que comme une ultime classe d’âge : un manuscrit flamand du XVe siècle les montre alors qu’ils assistent un vivant - qui prie régulièrement pour eux, il est vrai -, et, au XVIIe siècle, les religieux qui gardent le sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray enregistrent avec un parfait naturel les récits attribuant à l’apparition d’un proche trépassé la décision de partir en pèlerinage. De telles observations suffisent à relativiser la représentation traditionnelle d’un peuple de fidèles terrorisés : même dramatisée, la mort n’est qu’une réalité de la vie parmi d’autres, et l’Église catholique elle-même commence d’ailleurs à diffuser largement, à partir du XVIIe siècle, la conception beaucoup plus optimiste de la belle mort chrétienne.

La mort paisible, des Lumières à nos jours

images (4)Tout en continuant à prêcher sur la mort pour le commun des fidèles, l’Église catholique offre une perspective plus sereine. L’abandon entre les mains de Dieu et la confiance en sa grâce apportent à des esprits d’« élite » un apaisement dont rend compte remarquablement l’ex-voto que Philippe de Champaigne peint en 1662 après la guérison « miraculeuse » de sa fille, religieuse à Port-Royal. La musique commence également à proposer une vision très apaisée de la mort, à l’exemple duRequiem presque joyeux que Jean Gilles compose vers 1700, et dont le succès ne se démentira pas tout au long du XVIIIe siècle. Pour les fidèles simplement pieux, l’idéal de la belle mort chrétienne présente un modèle relativement accessible, fondé sur la confession, la communion, la présence du prêtre lors des derniers instants, ainsi que le testament avec ses demandes de messes et ses legs pieux et charitables.

S’il prépare la voie à une conception plus paisible de la mort, ce modèle doit affronter la profonde évolution « matérielle » de la mort à partir duXVIIIe siècle, une « révolution démographique » liée à la disparition des grandes calamités. Les progrès qu’accomplissent les médecins des Lumières compensent, au moins dans les milieux aisés, les ravages causés par des épidémies telles que la dysenterie et la petite vérole, qui, désormais, touchent surtout les pauvres. Plus encore, ces progrès donnent la primauté au remède laïc, la médecine, sur le remède religieux, la prière. L’interdiction de toute sépulture dans les églises, le début de l’implantation des cimetières hors des villes, contribuent également, à la fin du siècle, à amorcer la dissociation entre la mort et la religion, que vient consacrer l’enregistrement des décès par l’officier d’état civil à partir de 1792.

Simultanément, les Lumières proposent une nouvelle conception de la mort, paisible, semblable à un long sommeil. C’est la philosophie qui inspire le décret que Joseph Fouché prend à Nevers en septembre 1793, faisant inscrire sur la porte du cimetière : « La mort est un sommeil éternel ». C’est le sens de la Marche funèbre que Giovanni Paisiello compose en 1797 à l’occasion de la mort du général Hoche et dans laquelle on peut déceler l’amorce de la mort romantique, bientôt larmoyante. C’est aussi le sens de l’introduction de la guillotine, qui témoigne du souci de dispenser une mort aussi douce que possible, à défaut d’avoir aboli la peine de mort : le débat sur ce thème, en 1791, constitue l’un des premiers affrontements nets, dans l’histoire de la France, entre une « droite », représentée par l’abbé Maury, et une « gauche », abolitionniste, dont Robespierre est l’une des principales figures. C’est également pendant la Révolution que se crée le culte des héros, une version laïque de la présence des trépassés dans la vie et de l’inspiration par l’ange gardien : il est donc significatif de relever le succès, officiel autant que populaire, de cultes comme celui de Marat, ou de très jeunes gens comme Bara et Viala, célébrés dans le Chant du départ.

La laïcisation est si profonde qu’elle résiste aussi bien aux guerres meurtrières de l’Empire qu’aux volontés de retour en arrière des souverains d’après 1815, et même au zèle conquérant de l’Église catholique triomphante du XIXe siècle. Encore faut-il en souligner l’inévitable lenteur : à la fin du XIXe siècle se déroulent toujours des cérémonies héritées du XVIIe siècle, telle la translation des ossements de l’ossuaire de Trégastel, dont le peintre Poileux Saint-Ange a laissé une description presque photographique. De même, la pompe funèbre ne disparaît des enterrements que bien après le milieu duXXe siècle. Ce ne sont pourtant là que des survivances.

L’Église catholique elle-même a pris beaucoup de recul par rapport aux excès du culte des morts. La presque langoureuse et, en tout cas, l’interminable mort de la Dame aux camélias (1848) indique déjà clairement les voies de l’avenir : l’important réside désormais, et de plus en plus, à mesure que se laïcise la société et que s’élève le niveau de vie, dans les moments qui précèdent la mort. Cette dernière se cache, peu à peu, au XXe siècle, à la maison de retraite, à l’hôpital, si bien que la médicalisation de la mort devient un enjeu de société, à la fin du siècle : à la tuberculose, longtemps mal soignée, ont succédé le cancer et le sida. C’est sur ce terrain que se situent les problèmes éthiques et sociaux, à propos du coût des traitements, de l’acharnement thérapeutique, de la mort assistée et, dans un autre registre, du suicide. Dans ce contexte, qui se double de l’apparition quantitativement importante d’un « quatrième âge », se développe le souci d’accompagnement des mourants, signe tragique de l’effacement de solidarités très anciennes.

Il n’en demeure pas moins qu’au lieu de nous préoccuper, comme au XIIIe siècle, de ce qui suit la mort, nous nous préoccupons aujourd’hui de ce qui la précède. La place sans cesse croissante des rites de la Toussaint, la générosité avec laquelle nous entretenons le culte des héros - monuments aux morts, noms de rue, « panthéonisation » -, indiquent peut-être que ce bouleversement culturel a laissé, sinon des remords, du moins quelques regrets.

 

RESSOURCES ENCYCLOPEDIQUES

 

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LES CALENDRIERS DE LA MORT

Posté par francesca7 le 27 février 2015

 

260px-Mort-IMG_4154Par-delà son évidence physique, la mort a une histoire profondément révélatrice des mutations idéologiques et culturelles de la société française.

Dès le XIVe siècle, elle acquiert une importance qui procède à la fois des grandes calamités et de sa dramatisation par le discours ecclésiastique. Cette importance - manifeste dans les œuvres artistiques et dans les rituels - culmine à l’âge baroque. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que s’amorce un tournant aux allures de révolution : le processus de laïcisation s’accompagne de l’idéal d’une mort paisible, un apaisement que renforce l’extrême discrétion de la mort depuis le milieu du XXe siècle. Notre fin de millénaire semble marquer le terme d’une évolution qui s’est étendue sur sept siècles, et a déplacé les préoccupations humaines de l’Au-delà vers la mort elle-même, puis vers les questions éthiques, médicales et sociales relatives à la période qui la précède.

Un phénomène historiographique

La mort n’entre véritablement dans le champ des études historiques qu’au cours des années 1970, grâce à la grande vague de l’histoire des mentalités, mais aussi du fait de la prise de conscience des changements profonds qui affectent notre société : la mort devient de plus en plus « cachée », comme l’attestent la disparition des funérailles solennelles - notamment des convois funèbres en ville - et la raréfaction des décès à domicile, au profit de ceux à l’hôpital ou à la maison de retraite. Un tel bouleversement des habitudes sociales et culturelles, touchant un domaine qui concerne évidemment chacun, n’a pu laisser insensibles des historiens qui s’étaient contentés jusqu’alors de quelques études très ponctuelles.

Un large public lit en 1977 l’ouvrage de Philippe Ariès, l’Homme devant la mort, qui marque une étape essentielle dans la « découverte » de la mort. Mais Ariès, qui étudie l’évolution des attitudes secrètes des hommes devant la mort, choisit d’ignorer les réalités matérielles - démographiques en particulier -, et n’établit pas de lien entre ces réalités et les aspects culturels. La plupart des historiens choisissent la voie, plus difficile - mais beaucoup plus féconde -, d’une histoire « totale » de la mort. La thèse de François Lebrun (les Hommes et la mort en Anjou aux XVIIE etXVIIIE siècles, 1971) a un écho considérable, point de départ d’une véritable mode historiographique, qui mène à la grande synthèse de Michel Vovelle, la Mort et l’Occident de 1300 à nos jours (1983). Dans les années 1970 et 1980, on redécouvre de grands textes du XIXe siècle, telle la Légende de la mort chez les Bretons armoricains, éditée cinq fois de 1893 à 1928 puis oubliée, une redécouverte qui montre l’intérêt pour les aspects ethnologiques et littéraires du sujet. Il est peu de domaines historiques où la progression des connaissances et de la réflexion ait été aussi fulgurante, au point de presque tarir les recherches depuis le milieu des années 1980.

Nous disposons donc aujourd’hui d’une histoire de la mort dans ses aspects multiformes, ainsi que d’une réflexion sur les liens, dialectiques, entre réalités matérielles et culturelles. Une grande attention est également portée aux évolutions de longue durée, et aux indicateurs de changement des attitudes devant la mort - testaments et cimetières, épitaphes et faire-part, art et littérature, rites et législation, jusqu’aux silences, souvent significatifs. Cette attention est celle des historiens, mais également des ethnologues, des anthropologues et de nombreux autres spécialistes.

Le calendrier de la mort

L’importance du regard historique sur la mort apparaît d’emblée dans la réalité quotidienne. L’impuissance de la médecine et de la chirurgie, jusqu’au XIXe siècle, entraîne, pour l’accident le plus banal, des conséquences souvent bien plus dramatiques que dans notre univers médicalisé. Les insuffisances techniques multiplient les risques : contrairement à ce que l’on imagine souvent, les accidents de la circulation, par exemple, causent beaucoup plus de décès à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle) que de nos jours.

images (2)La fragilité de l’homme est illustrée par le calendrier de la mort. La répartition des décès au cours de l’année est aujourd’hui sensiblement uniforme, parce que nous savons relativement bien nous prémunir contre les conséquences des aléas climatiques et les maladies saisonnières, mais cet acquis date seulement du XIXe siècle. Auparavant, la mort connaît des pointes très marquées en hiver - où elle frappe plus particulièrement les vieillards -, à la fin de l’été et au début de l’automne, au moment où la dégradation de la qualité de l’eau entraîne maladies digestives et, parfois, de terribles épidémies de dysenterie, sans parler des ravages du paludisme dans les régions humides.

Cet établissement d’un lien entre la mort et le contexte dans lequel elle survient, élémentaire à partir du moment où, dans les années 1960, l’exploitation des registres paroissiaux se banalise chez les historiens, ne pouvait que favoriser une réflexion beaucoup plus ample sur l’évolution des attitudes devant la mort.

Un seul souci : l’Au-delà

De manière à peu près certaine, on situe autour de 1300 le premier tournant important dans l’histoire des attitudes devant la mort. Cette dernière est alors perçue comme un passage certes difficile, mais surtout comme une simple étape vers l’essentiel : l’Au-delà. On ignore presque tout de la manière de vivre ce moment jusqu’au XIIIe siècle, mais on peut probablement faire remonter à cette époque les rites d’assistance, attestés un peu plus tard : le rassemblement des proches parents et des voisins lors d’une veillée d’accompagnement du mourant, les précautions prises pour faciliter la migration de son âme, témoignent d’un souci d’aide et de solidarité. Ainsi, vider les récipients de tout liquide pour éviter que l’âme ne s’y noie est une pratique difficilement datable, mais on en retrouve l’esprit pendant plusieurs siècles, jusqu’à la dissimulation des miroirs au XIXe siècle, pour que l’âme ne se perde pas dedans.

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EN PLEIN CŒUR DE LA FORET Provençale

Posté par francesca7 le 27 février 2015

 

Baronnies2Situé à 800m d’altitude en plein cœur de la forêt domaniale des Baronnies Provençales dans les Hautes Pyrénées. Divinessence est un centre holistique proposant des séjours placés sous le signe de la détente et du ressourcement, nous avons pu interviewer les fondateurs.

Qu’est-ce que Divinessence ? Une ferme écologique contemporaine? Un centre holistique pour la détente et le ressourcement? Un lieu de stages de développement personnel? 

Concrètement, Divinessence c’est tout cela :-) , c’est donc un espace de possibilités.
Ce lieu est avant tout née d’un chemin de vie… c’est un concept imaginé et créé par Angélique & Paolo, afin de dessiner et vivre la vie que l’on rêve, en pleine nature, dans un espace où l’on se plait à grandir et partager nos passions.

Divinessence c’est la mise en vie de nos aspirations profondes : la concrétisation d’un lieu unique d’échange et de partage, un espace privilégié de ressourcement et de créativité. L’architecture est pensée par nous afin d’expérimenter cette proximité avec les éléments et communiquer notre amour pour la Vie, la Terre et l’Humanité autour de nous et en nous.

Un lieu de RESPECT de l’humain, des espaces à vivre et de l’environnement :
Notre ferme écologique contemporaine est en construction bio-climatique et allie tout le confort et la modernité. Elle émane d’un concept respectueux et écologique, crée avec des matériaux naturels comme le bois, la pierre et les enduits nobles.

Afin de préserver et participer au développement de l’écosystème, notre assainissement est installé en phyto-épuration ; c’est à dire que le traitement de nos eaux « usées » utilise les propriétés biologiques de plantes macrophytes ou microphytes et de la microfaune qui les accompagne.

Dans cet esprit de respect, nous sommes vigilants quant aux produits d’entretien que nous employons au sein de notre centre et encourageons l’emploi de cosmétiques et de produits d’entretien naturels.
Nous avons réalisé par nous-même un bassin de nage de 14X7m, qui est alimenté en continue à l’eau de source et filtré par les plantes. Il y règne une atmosphère particulièrement ludique et rafraîchissante.

Nous préparons la création de notre maraichage biologique intégrant les bases de la permaculture et de la biodynamie, le tout en forme de mandala. Le but de cet espace sera de nourrir le centre et de participer à l’expérimentation, la diffusion et l’éducation de techniques de culture en toute simplicité et en respect total du vivant et de l’environnement. Les avantages multiples étant notamment de contribuer à l’éco-système d’une manière consciente et responsable, de ne plus utiliser d’outils lourds et de ne plus jamais retourner la terre (et donc ne plus la maltraiter), de faire une économie de +90% en eau…

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Un lieu de DETENTE absolue :
En toute simplicité et dans la plus grande humilité, Divinessence propose un espace de ressourcement ou l’on peut profiter de la nature, faire des ballades dans la montagne, découvrir les environs, ne rien faire ou se reposer dans un cadre naturel, seul, accompagné ou en famille. 
A 800m d’altitude, en plein cœur de la forêt domaniale des Baronnies Provençales, face à la rivière et bien loin des interférences urbaines, la nature sauvage y est ici synonyme de bien-être, de sérénité et d’apaisement. C’est un lieu tout simplement ressourçant: le cadre idéal pour renouer avec la nature et revenir aux sources!
Simplicité, Elégance et Naturel: se sont nos 3 espaces à vivre avec terrasse et accès direct sur notre bassin de nage. Chaque éco-logis est très confortable et comprend un grand espace de vie particulièrement lumineux et meublé, orienté plein sud, intégrant une cuisine fonctionnelle, une mezzanine pour le couchage et une salle de douche. Nous proposons un couchage fabriqué à base de ressources naturelles : les tatamis sont constitués de paille de riz et la conception des futons (« matelas » en japonais) est élaborée à base de coton, latex et fibres de coco. Ces composants proposent un couchage naturel, original et surtout très agréable.

Un lieu de stages de développement personnel :
Nous disposons d’une salle d’expériences de 80m2 en arrondie, avec de grandes baies vitrées donnant sur la nature et la rivière en contrebas. Cet espace équipé de tout le nécessaire pour notamment le yoga et la méditation, est idéal pour accueillir stages / ateliers et conférences.
Axé sur la santé et le bien-être de la personne et de notre environnement, Divinessence se définit ici comme un espace d’éveil, pour (se) découvrir ou redécouvrir autour des 4 piliers qui constituent la trame de ce lieu : la nutrition, le mouvement, le développement personnel et le soin.

La Nutrition – Comment je me nourris ?
Nous proposons des cours de cuisine végétarienne-santé pour tous ceux qui souhaitent passer d’un régime alimentaire traditionnel souvent pauvre en éléments nutritifs et parfois toxique, à une cuisine revitalisante et régénèrente. La façon dont chacun se nourrit devrait permettre de promouvoir la nourriture comme l’un des piliers essentiels de notre bien-être. Alors si vous souhaitez apprendre à cuisiner des plats sains, authentiques et savoureux et par la même occasion, impressionner vos amis, vous êtes au bon endroit !
 
Toutes nos recettes sont simples à réaliser, sans produits laitiers et sans gluten lorsque cela est nécessaire. Nous utilisons des ingrédients biologiques, locaux et de saison. Aussi, nous nous efforçons de respecter le principe de bonnes associations alimentaires pour chaque plat afin d’assurer légèreté et digestion optimale. Nous privilégions également les méthodes de cuisson douces et respectueuses. Notre approche est tout à la fois vivifiante, savoureuse et équilibrée avec un plaisir garantie pour les cinq sens!
Tous les principes proposés peuvent être facilement intégrés ici et là à tous les plats quotidiens : une invitation à venir profiter de nos séjours avec des avantages durables.

images (1)Le Mouvement – C’est la Vie !
Afin d’équilibrer ou de retrouver ce bien-être physique, Divinessence propose le cadre idéal pour diverses activités corporelles en plein cœur de la nature.
Notre espace se prête particulièrement bien à la pratique du yoga, et Angélique étant elle-même fervente adepte du Hatha yoga, nous sollicitons fortement ces stages au sein de Divinessence.
Nous sommes également idéalement situés, avec un accès direct à de superbes randonnées (à pied, en cheval, à vélo…) et la région offre un éventail d’activités à découvrir et à expérimenter, dont la Via Ferrata, le canyoning, l’escalade à Buis les Baronnie etc.

Le Développement Personnel 
Divinessence, de part son cadre naturel et son emplacement, est un lieu favorisant la communication, réduisant le stress, apaisant les tensions et stimulant l’ouverture et la créativité, le tout étant particulièrement propice au déroulement de stages en développement personnel.
De surcroit, Angélique, formée au coaching systémique propose des séances de coaching individuel sur place ou à distance. 
Prendre conscience du potentiel de développement que l’on porte en soi… Puis le mettre en œuvre! C’est la démarche avec laquelle elle vous accompagne. 
Quelques exemples de résultats : Oser un nouveau chemin professionnel ; Vivre de votre passion ; Trouver votre place dans l’entreprise ; Optimiser vos méthodes de management ; Développer votre capacité de mise en actions ; Comprendre, accepter et utiliser vos émotions.

Le Soin 
Pour nous, le soin, c’est l’attitude que l’on porte sur notre environnement et les actes que l’on pose (ou pas) sur la nature. Notre approche est de mettre en place des pratiques simples et de bon sens au sein de Divinessence car nous sommes convaincus que chacun d’entres-nous, à son niveau et dans son environnement immédiat, peut participer à la protection de l’environnement. A notre échelle, nous mettons par exemple en place un potager mandala de 150m2 appliquant les techniques de la permaculture et de la biodynamie, nous avons installé des abris sanctuaires pour les abeilles afin de participer à leur régénération et préservation. Ces thématiques environnementales, nous les abordons de façon pratique au cœur de notre espace naturel afin que chacun reparte avec des idées simples, concrètes et efficaces à appliquer chez soi.

Les 21 et 22 février, Philippe Rousseaux propose un stage week-end « Ouvrir la Voie à son Féminin », de quoi s’agit-il ?

Notre collaboration avec Philippe Rousseaux a commencé en été 2014 et se poursuivra tout au long de l’année 2015, avec un stage tous les 2 mois, le premier ayant lieu en février.
L’accompagnement proposé par Philippe est celui d’une Aide précieuse aux passages-clés (noeuds) du chemin de chaque individu. L’énergie présente lors de ces stages permet d’aller très loin dans les cellules pour y transmuter, grâce à l’Energie de Vie, ces croyances ténues qui nous font douter de nous-mêmes et souffrir de l’émotionnel (mental de la personnalité). Ceci crée alors une alchimie libératrice donnant accès à la marche suivante de l’ »escalier d’expansion » de chacun. 
L’Ouverture du coeur, la méditation, l’ancrage, le rééquilibrage, l’Axe Ciel-Terre, la Joie sont sollicités à tout moment dans ces stages. 
Philippe voit et ressent très clairement les messages de l’Etre ou des Etres qui se trouvent en face de lui et il place chacun devant les blocages à dépasser pour aller dans le Vivant. C’est un travail profond, que nous avons nous-même expérimenté et que nous recommendons à toute personne sincérement engagée sur son chemin de vie !

Les 4-5-6 avril, il y a un atelier « Volupté » entre Yoga & Calligraphie avec Laurence et Isabelle, cela me semble original comme approche, l’avez-vous pratiqué ?

Nous avons rencontré Laurence en Belgique. C’est une personne qui a évolué dans l’encre et le papier depuis son plus jeune âge. Elle est rayonnante et autodidacte et propose un travail et une expérience en calligraphie d’une grande richesse et d’une qualité exceptionnelle.
Isabelle, professeur certifiée de philosophie, poëte et auteur de livres d’artistes, propose un enseignement innovateur du Kundalini yoga et c’est tout naturellement que ces 2 personalités joyeuses et indépendantes se réunissent pour la première fois en France afin de mêler leur univers et proposer une experience hors du commun au sein de Divinessence!

Comment vous est venu à vous deux (toi et Paolo) l’idée de créer Divinessence ? Quel a été votre parcours avant ? 

Après deux carrières professionnelles respectives en stratégie de marque et en événementiel à l’international dans le secteur du luxe et une vie trépidante aux quatre coins du monde, nous avons été confrontés à une épreuve personnelle qui nous a ouvert les yeux et permis de nous remettre en question.

Toujours habités par un grand besoin de liberté, nous avons opéré une transformation radicale de notre vie et entamé un chemin personnel. Nous avons alors décidé de revenir aux choses simples, à l’essentiel et avons œuvré afin de créer « notre style de vie idéal », en pleine nature.

Nous avons entrepris la co-création de Divinessence, notre aspiration étant la concrétisation d’un lieu unique, espace privilégié de ressourcement et de créativité pour le partager avec d’autres. C’est un projet de vie que nous vivons avec Amour et Passion !

Aussi, c’est au travers de diverses cultures qu’est née la passion de Paolo pour la cuisine. Il s’est formé dans ce milieu avec le soucis de développer des plats nourrissants, mais surtout riches en éléments indispensables au maintien d’une santé de fer!
Soucieux de partager son savoir culinaire, Paolo a crée « Equilibrium Cuisine » axé sur une cuisine végétarienne équilibrée tout en combinant les bonnes associations alimentaires. Sa cuisine est fortement inspirée de la tradition ayurvédique, agrémentée d’épices et de saveurs qui font de chaque plat un festival de couleurs nourrissant tous les sens.
Il s’oriente aujourd’hui plus spécifiquement vers l’alimentation durable, c’est à dire respectueuse de la planète. C’est dans cet esprit que nous développons notre maraîchage au sein de Divinessence.
Paolo est un passionné et a l’art d’emmener chacun au travers d’une expérience sensorielle et culinaire du potager à l’assiette !

Adresse : 
DIVINESSENCE
26170 La Roche sur le Buis – 04 82 32 50 17
www.divinessence.fr

www.facebook.com/divinessence.fr

 

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A L’EPOQUE D’UNE PRINCIPAUTE de MONTBELIARD

Posté par francesca7 le 26 février 2015

 

La principauté appartenant à la maison du Wurtemberg depuis la fin du Moyen Âge, constituée de plusieurs enclaves en territoire français et dans le Saint Empire, et réunie définitivement à la France après la paix de Lunéville en 1801.

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Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les rois de France la font occuper à plusieurs reprises (1633-1650, 1676-1697, 1723-1748). La population y est hétérogène : elle est constituée de « bourgeois » (habitants depuis quatre générations) et de paysans luthériens, mais aussi de Comtois catholiques venus s’établir sur les terres du prince de Wurtemberg. En 1769, ce dernier confie à son frère Frédéric-Eugène le gouvernement de la principauté. Dès 1789, la situation politique est marquée par des tensions à Montbéliard en raison des mouvements révolutionnaires qui agitent la région, notamment ceux de Belfort. Frédéric-Eugène, prince dont plusieurs des enfants sont liés par mariage à des familles régnantes d’Europe, demande et obtient l’aide de Louis XVI pour faire régner l’ordre. Mais, en mars 1790, deux parties de sa principauté - les Quatre-Terres (pour lesquelles le prince relevait déjà du roi de France) et les seigneuries alsaciennes - sont réunies à la France. En avril 1792, le prince quitte ce qui reste de la principauté et y laisse une régence composée d’officiers. En mai, la déclaration de guerre de l’Empire à la France fait de ce territoire un « ennemi » de la République. Les autorités françaises mettent alors en place un blocus qui prive Montbéliard de ses sources d’approvisionnement en grains et en matières premières. Un parti profrançais commence pourtant à s’y manifester à l’été 1793, notamment parmi les « bourgeois » et les industriels de la ville. Ceux-ci entrent en contact avec le représentant de la Convention, Bernard de Saintes, en mission dans les départements de l’Est, et qui entre à Montbéliard en octobre 1793 avec quelques centaines de soldats. De sa propre initiative, il destitue toutes les autorités constituées et en organise de nouvelles sur le modèle français ; il confisque les caisses publiques et les biens du prince, qu’il transfère à Paris. L’assemblée provisoire de Montbéliard demande la réunion à la France le 20 brumaire an II (10 novembre 1793). Bernard de Saintes, qui se comporte en conquérant brutal, est rappelé un peu plus tard, à l’initiative de Robespierre. Le territoire de la principauté est intégré au département de la Haute-Saône, puis du Mont-Terrible (1797). Cette intégration est entérinée par le traité de Lunéville (1801) entre l’Autriche et la France, qui reconnaît à cette dernière la rive gauche du Rhin. En 1815, Montbéliard est rattachée au département du Doubs, dont elle est aujourd’hui l’une des sous-préfectures.

La première trace écrite de la ville (Montem Billiardae) date de 935. Il s’agit alors d’un petit groupe d’habitations situé sur un rocher fortifié surplombant le confluent de l’Allan et de la Lizaine. Le nom de « Montbéliard » vient d’un prénom féminin d’origine germanique. Les alentours du site de Montbéliard étaient déjà très développés dès l’époque antique, comme en témoignent les ruines du théâtre gallo-romain de Mandeure. Jusqu’auviie siècle, la région de Montbéliard est dominée par cette cité. Ensuite, Montbéliard devient la nouvelle puissance locale. Le château apparaît au xie siècle pour consolider les frontières face aux invasions hongroises. Le comte Louis (proche de l’empereur), qui détient la Haute-Lorraine, le comté de Bar et le Sundgau, se marie en 1038 avec Sophie de Bar (proche des Capétiens) pour conserver Montbéliard.

  • A L’EPOQUE D’UNE PRINCIPAUTE de MONTBELIARD  dans Autre région 220px-Cit%C3%A9e_r%C3%AAv%C3%A9e_2007_-_Place_Saint-Martin_-_Kolektif_Alambik_1Aujourd’hui Montbéliard compte près de 450 associations diverses (sport, loisirs, culture, solidarité, éducation, environnement…), dont 43 associations d’anciens combattants.
  • Le marché de Noël de Montbéliard ou les Lumières de Noël qui se tiennent pendant tout le mois de décembre, attirent chaque année près de 400 000 visiteurs venus admirer et faire des achats auprès des artisans qui y exposent, ce qui en fait le 3e marché de Noël de France. Sans oublier la possibilité de déguster les spécialités locales et boire un bon vin chaud. Plus de cent vingt artisans se blottissent autour du temple Saint-Martin. L’artisanat d’art côtoie la gastronomie régionale. Les maîtres mots du comité de sélection : tradition et authenticité. L’esprit de Noël doit être au rendez-vous. Les animations sont nombreuses (conférences, dégustations, ateliers pour enfants, patinoire à ciel étoilé, expositions…) et chaque année un pays invité est à l’honneur (le Canada en 2005, le Pérou en 2006, la Finlande en 2007…).
  • Tous les deux ans, le réveillon de fin d’année se passe dans la rue…

(2005) Le réveillon dans les rues (appelé réveillon des Boulons), tous les deux ans, est une tradition déjà ancienne à Montbéliard, mais entièrement renouvelée depuis la dernière édition en 2003. Voici donc Cité rêvée, deuxième acte, aboutissement d’un travail de plus de dix-huit mois pendant lesquels sept compagnies ont élaboré ensemble le menu d’une nuit inoubliable.
L’évènement ne se raconte pas, il se partage avec les milliers de voisins d’un soir, au cœur d’une fête étrange et joyeuse, d’un spectacle gigantesque étreignant la ville, courant dans ses artères, bousculant les repères familiers.
Il y a le feu qui fascine, la musique omniprésente, des caravanes d’animaux fantasmagoriques, des acrobates, des comédiens, des projections monumentales transfigurant les façades historiques, des concerts…
Ils sont plus de deux cents artistes et gais poètes à confectionner une œuvre unique et foisonnante à l’échelle d’une ville.

  • Montbéliard a été récompensée par quatre fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris.

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LA GRANDE EXPEDITION de la monnaie

Posté par francesca7 le 26 février 2015

 

220px-Paiement_eurosDes espèces sonnantes et trébuchantes, pesées par les changeurs de l’époque médiévale, aux cartes à puce d’aujourd’hui, l’évolution des moyens de paiement est spectaculaire.

Les noms mêmes de la monnaie se sont modifiés : on comptait en « livres tournois » dans la France d’Ancien Régime, en « francs » dans celle des XIXeet XXe siècles. Désormais, l’heure est à l’« euro ». Pourtant, les principaux problèmes et enjeux de l’histoire monétaire restent souvent semblables au cours des temps : identité ou statut de ceux qui possèdent le droit d’émission ; rapport entre la quantité de monnaie en circulation et les besoins de l’économie ; multiples répercussions - internes ou externes, économiques, sociales ou politiques - des phénomènes monétaires.

La monnaie, fait du prince

Le droit de battre monnaie est inséparable de la notion de souveraineté. Les cités gauloises indépendantes l’exercent, frappant des pièces d’or, d’argent ou de bronze sur lesquelles s’expriment la fantaisie et la virtuosité de l’art celte. Après l’effondrement de l’Empire romain, les royaumes barbares continuent à émettre des pièces sur le modèle impérial. Vers 540, un petit-fils de Clovis, Théodebert Ier, est, semble-t-il, le premier à frapper une monnaie à son propre nom. Mais bientôt la contraction des échanges, la rupture des communications avec les mondes byzantin et arabe, par lesquels transite l’or, entraînent la quasi-disparition de ce métal. On y substitue, pour cinq siècles, l’argent. C’est en argent qu’est définie la nouvelle monnaie de compte instituée par Charlemagne vers 780, la livre, elle-même subdivisée en 20 sous et 240 deniers, qui, eux, sont effectivement en circulation. La restauration monétaire carolingienne demeure toutefois précaire, car le morcellement de l’autorité étatique entraîne une multiplication des ateliers monétaires. Les seigneurs, grands et petits, les évêques, les abbayes, les villes, battent monnaie. En outre, étant donné que plusieurs systèmes d’unités de compte coexistent - la livre parisis (de Paris), par exemple, différant de la livre tournois (de Tours) -, le désordre monétaire est extrême. Ce n’est que sous le règne des derniers Capétiens directs que le pouvoir royal parvient, très progressivement, à y mettre fin. La prospérité de l’économie permet alors une réapparition des pièces d’or : celles-ci proviennent d’abord d’Italie, mais elles sont bientôt produites par le pouvoir royal lui-même, puisqu’en 1266 Saint Louis frappe les premiers écus d’or. Les espèces émises par ses successeurs portent des noms variés, souvent liés aux symboles y figurant : pièces d’or, tels les écus, couronnes, moutons, agnels ou francs (lesquels sont frappés de 1360 à 1380, sous les règnes de Jean le Bon et de Charles V) ; d’argent, comme les gros, les écus blancs ; de cuivre, enfin, pour la monnaie d’appoint, comme les liards.

Les souverains usent à leur profit du privilège d’émission monétaire. Tout au long de l’époque médiévale, et durant une bonne partie des Temps modernes, ils procurent ainsi au Trésor royal une part appréciable de ses ressources. En effet, la frappe des monnaies donne lieu à la perception d’un droit, le monnayage, largement utilisé en période de difficultés, ainsi pendant la guerre de Cent Ans. Pour contraindre les sujets à le payer, il suffit de retirer de la circulation les pièces existantes et d’en instituer de nouvelles. En outre, on peut jouer sur la définition de l’unité de compte, la livre tournois, en modifiant sa parité en or ou en argent. Enfin, on peut aussi agir sur l’aloi, c’est-à-dire la proportion de métal précieux admise dans l’alliage constituant les lingots.

Ces techniques variées permettent de multiples « mutations monétaires », qui, se faisant presque toujours dans le sens d’un abaissement de la valeur de la monnaie en circulation, sont autant de dévaluations. L’alimentation du Trésor royal n’en est d’ailleurs pas la seule cause. Elles s’expliquent aussi par l’évolution des disponibilités en métaux précieux. Durant tout le Moyen Âge, l’or reste rare ; l’argent, en revanche, est plus abondant, mais le commerce avec l’Orient, notamment avec l’Empire mongol, entraîne périodiquement des sorties de numéraire hors de France, obligeant à revoir le rapport légal institué entre les deux métaux pour le rapprocher du cours commercial. Délicate, l’opération conduit à de multiples réajustements, en particulier sous le règne de Philippe le Bel, souverain dont la réputation de « faux monnayeur » est donc largement usurpée.

LA GRANDE EXPEDITION de la monnaie dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Jeton_de_la_corporation_des_monnayeurs_et_ajusteurs_de_la_Monnaie_de_ParisLes Grandes Découvertes, où la quête de l’or a joué un rôle essentiel, entraînent, au XVIe siècle, un changement complet du volume de la circulation monétaire. L’afflux subit d’or et d’argent vers le royaume de France y provoque une vive hausse des prix. Le phénomène, qui suscite les premières réflexions sérieuses à propos de l’inflation, en particulier chez Jean Bodin, incite les conseillers du prince à lui recommander de retenir à son profit, pour sa propre puissance et la prospérité de son royaume, la quantité la plus importante possible de métaux précieux. C’est l’ère du mercantilisme, illustré au début du XVIIe siècle par les œuvres d’Antoine de Montchrestien et de Barthélemy de Laffemas, puis par la politique des grands ministres de la monarchie absolue, Richelieu, Colbert et, dans la première moitié du XVIIIe siècle, Orry. Les mutations monétaires n’en persistent pas moins. Ainsi, sous Louis XIV, on en recense soixante, la plupart après 1688, lors des guerres difficiles de la fin du règne. Leurs effets sont catastrophiques pour les détenteurs de revenus fixes tels que les rentes sur le Trésor royal, les fermages, les loyers. Inversement, elles allègent le poids des dettes et gonflent les profits des négociants. Mais, quelles qu’en soient les conséquences, la monnaie reste bien, durant cette période, un instrument au service du souverain, employé par lui à toutes sortes de fins. Ainsi, les louis d’or, frappés à partir de 1640, vont devenir, sous le règne de Louis XIV, de véritables vecteurs de la propagande monarchique, portant, à l’avers, le portrait héroïsé du roi ; au revers, les fleurs de lys et les devises qui mettent en valeur sa gloire et célèbrent sa puissance.

 

Naissance et triomphe de la monnaie-papier

L’emploi de papier comme substitut des espèces métalliques multiples, lourdes et périlleuses à transporter dans un monde marqué par l’insécurité, s’est imposé aux marchands à la fin du Moyen Âge, quand apparurent en Italie, puis dans toute l’Europe, les lettres de change. Elles jouent bien le rôle de monnaie, en tant qu’instrument d’échange et moyen de crédit, puisqu’elles donnent lieu à la perception d’un intérêt lors de leur arrivée à échéance. Mais elles ne font que remplacer les pièces métalliques et ne représentent donc pas une création de monnaie. Il en va de même des certificats d’or remis par les banques à leurs clients en représentation de leurs dépôts. Tout change lorsque les banquiers entrevoient la possibilité de ne garder en réserve qu’une partie des billets qu’ils émettent, ces derniers étant, bien entendu, remboursables en or ou en argent sur simple demande des porteurs. On date traditionnellement du milieu du XVIIe siècle cette invention, qui est attribuée au Suédois Palmstruch. Désormais, à côté de la monnaie métallique, il en circule une autre, la monnaie en papier, ou encore fiduciaire, c’est-à-dire fondée sur la confiance de son détenteur en la promesse de remboursement faite par le banquier.

220px-Euro-Banknoten dans FONDATEURS - PATRIMOINEEn France, la première monnaie-papier résulte des besoins de la monarchie elle-même, qui, à la fin du règne de Louis XIV, multiplie les « billets de monnaie » et « papiers royaux », bientôt discrédités par une émission excessive, grâce à laquelle elle règle ses fournisseurs de guerre, avec pour seul gage la promesse, très illusoire, de rentrées fiscales futures. Le système de Law, sous la Régence, ne fait que poursuivre ces tentatives maladroites d’acclimatation du billet en France. Il s’écroule dès 1720, les billets émis par la banque du financier écossais, devenu contrôleur général des Finances, excédant dans d’énormes proportions les recettes de la Compagnie des Indes qui devaient les gager.

Les conséquences sont ambivalentes. La dette publique a fondu, permettant désormais une stabilité monétaire qui rompt avec des siècles de « mutations ». Pour la première fois se fait jour l’idée que la monnaie n’est pas seulement un instrument aux mains du souverain, mais qu’elle doit d’abord assumer, au bénéfice de tous, sa triple fonction d’étalon de mesure, d’instrument de paiement et de réserve d’épargne. En 1726, le contrôleur général Le Peletier des Forts, sous le ministère du cardinal Fleury, fixe à la livre tournois une parité qui, à part un léger réajustement opéré par Calonne, ne variera plus jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Comme le franc germinal, institué en 1803, reprendra exactement cette parité, l’échec du système de Law vaut à l’unité monétaire française, paradoxalement, deux siècles de stabilité. Mais, parallèlement, la défiance envers le billet de banque entraîne un retard dans son adoption par rapport aux pays étrangers. Pendant la Révolution, l’expérience des assignats - nouvelle monnaie de papier gagée sur le produit futur de la vente des biens du clergé -, puis celle des mandats territoriaux (1796), contribuent à accentuer ce retard. À la veille de l’entrée dans l’âge industriel, la monnaie fiduciaire n’existe pas encore véritablement en France.

La monnaie reste ainsi, plus que jamais, au cœur des interrogations économiques, tant elle a d’implications dans de nombreux domaines. Elle est indissociable de l’indépendance nationale, comme le montrent les débats suscités par les accords de Maastricht. Elle entretient d’étroits rapports avec les équilibres sociaux : sa faiblesse, durant de nombreuses années au cours du XXe siècle, a entraîné la quasi-disparition d’une catégorie sociale entière, celle des rentiers, et l’accentuation des inégalités entre les diverses catégories de salariés ; inversement, sa force, lors de la déflation des années 1930-1935, a profité aux pensionnés, aux retraités, aux épargnants, à tous les détenteurs de revenus fixes. Loin de n’être qu’un « voile », comme l’affirmait Jean-Baptiste Say, la monnaie joue un rôle actif dans l’ensemble de la vie du pays. À travers ses multiples transformations au cours de l’histoire apparaissent de singulières constantes : instrument des échanges, elle échappe souvent à ceux qui la créent ; étalon de mesure, elle ne reste stable qu’au cours de périodes qui, à l’échelle séculaire, sont relativement brèves ; garantie de richesse pour les possédants, c’est d’elle que dépend, en définitive, le sort de tous.

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L’érosion du Journal le Monde

Posté par francesca7 le 25 février 2015

Une_Le_Mondequotidien du soir fondé en décembre 1944.

À la Libération, le général de Gaulle, en accord avec les projets de la Résistance, juge nécessaire de renouveler en profondeur les structures de la presse française. Dans ce cadre, un grand quotidien du soir doit constituer, par son sérieux et son indépendance, tant politique que financière, un organe de référence de stature internationale. Opposé à la reparution du Temps - trop lié aux milieux industriels et financiers dans l’entre-deux-guerres, puis au régime de Vichy jusqu’à son sabordage en novembre 1942 -, le général de Gaulle assigne cette mission à un nouveau titre : telle est l’origine du Monde, dont le premier numéro paraît le 18 (daté du 19) décembre 1944. Choisi pour diriger le journal, Hubert Beuve-Méry, démissionnaire du Temps au lendemain des accords de Munich (1938), imprime vite sa marque au quotidien de la rue des Italiens, qui manifeste de plus en plus sa liberté vis-à-vis du pouvoir en place. Signés « Sirius », ses éditoriaux défendent le lien entre la morale et la politique, et prennent volontiers l’opinion à contre-courant. Par ses prises de position, Beuve-Méry s’attire l’inimitié de ses concurrents, mais aussi de ses deux principaux associés, René Courtin et Christian Alfred Funck-Brentano, qui quittent le journal en 1949.

 

Entreprise de presse originale, le Monde ouvre son capital à ses rédacteurs, qui se constituent en société anonyme en 1951 (en 1985, les lecteurs entreront à leur tour dans le capital du journal). Dès le début des années 1960, le Monde devient une véritable institution dont les ventes ne cessent de progresser, pour atteindre 800 000 exemplaires au mois de mai 1968. Favorable à un règlement rapide de la question algérienne, le journal soutient le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, avant de s’opposer à celui-ci dès le référendum d’octobre 1962 portant sur l’élection du président de la République au suffrage universel. L’évolution du journal vers la gauche est confirmée par l’accession de Jacques Fauvet à sa tête (il en est directeur de 1969 à 1982) : lors des scrutins présidentiels de 1965, 1974 et 1981, le Monde se prononce ainsi en faveur de François Mitterrand. Mais, pendant les deux septennats de ce dernier (1981-1995), le quotidien préserve son indépendance et joue un rôle important dans la révélation des « affaires » qui entourent le pouvoir socialiste. 

En matière de politique étrangère, le Monde reste fidèle à ses orientations premières : il salue l’effondrement du système soviétique au tournant des années 1980-1990, et milite en faveur de la construction européenne (il se prononce ainsi nettement en faveur du « oui » lors du référendum de Maastricht). Après avoir connu de sérieuses difficultés financières et une érosion de son lectorat, le Monde voit sa situation se redresser à partir de 1994, date de l’arrivée de Jean-Marie Colombani à la direction du journal. Depuis 2003, le Monde fait partie d’un groupe de presse comprenant les publications de la vie catholique (Télérama, La Vie…) et les journaux du Midi (dont le Midi Libre). Mais secoué par de violentes polémiques survenues en 2003, concernant notamment la ligne éditoriale du journal et par la crise générale de la presse écrite, le Monde connaît une érosion de ses ventes. 

En 2003, une série d’ouvrages et de travaux ont critiqué la neutralité du journal. Dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, le sociologue de l’école bourdieusienne Patrick Champagne analysait l’évolution du quotidien et l’influence de Jean-Marie Colombani dans l’article « Le médiateur entre deux mondes ».

Ces critiques devinrent accusations dans l’essai La Face cachée du « Monde », où Pierre Péan et Philippe Cohen affirment, entre autres choses, que l’équipe dirigeante, constituée alors de Jean-Marie Colombani, Edwy Plenel et Alain Minc, avait pris le parti de s’orienter vers une logique de rentabilité et de vente faisant fi, selon eux, des règles déontologiques. Le non-respect de la raison d’État fut également au cœur de la critique de La Face cachée du « Monde ». Enfin, les critiques pointaient également du doigt certains parti-pris éditoriaux.

Daniel Schneidermann, à l’époque employé du Monde, chroniqueur au supplément radio-TV du quotidien et lui-même animateur d’une émission de télévision sur France 5, a critiqué dans son ouvrage Le Cauchemar médiatique la réaction de la direction du quotidien, en estimant que celui-ci ne répondait pas aux arguments du livre La Face cachée du « Monde ». Les dirigeants du Monde l’ont licencié en octobre 2003 pour « cause réelle et sérieuse » : selon eux, un passage du livre de Daniel Schneidermann était « attentatoire à l’entreprise pour laquelle il travaille ». Le journaliste a poursuivi le quotidien aux prud’hommes de Paris, qui lui ont donné gain de cause en mai 2005. Le jugement a été confirmé en appel en mars 2007.

Alain Rollat, journaliste au Monde de 1977 à 2001, s’est livré, quant à lui, à une sévère auto-critique des errements survenus dans la gestion de l’entreprise sous la direction de Jean-Marie Colombani, principal responsable, à ses yeux, de l’emprise croissante des « puissances d’argent » sur le « quotidien de référence ». La publication de son témoignage a été délibérément occultée par ses anciens compagnons.

L’érosion du Journal le Monde dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Lemonde_fr_2005_logo.svgLa thèse de Pierre Péan et Philippe Cohen se fondait essentiellement sur le fait que la ligne éditoriale originelle avait été altérée afin de répondre aux objectifs de pouvoir des rédacteurs et d’un petit groupe affilié, avec des collusions dans des cercles économiques. Pierre Péan et Philippe Cohen reprochaient par exemple le salaire mensuel du directeur de la rédaction du Monde (26 000 euros par mois) en dépit d’une perte estimée à 25 millions d’euros pour l’exercice 2003 au niveau du groupe (périmètre de CA de 460 M d’€, année d’acquisition du groupe La Vie catholique par Le Monde). Les avocats du Monde et ceux de Péan-Cohen ont préféré éviter le procès et ont accepté la médiation de Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation.

Le Monde ne communique pas son chiffre d’affaires mais la Société des lecteurs du Monde, cotée sur le marché libre d’Euronext Paris, annonçait un chiffre d’affaires de 462 millions d’euros en 2002. En 2007, il est de 628,65 millions d’euros. Le Monde a accusé en 2006 une perte nette de 14,3 millions d’euros, à comparer avec une perte nette de 27,9 millions d’euros en 2005 et de 54,2 millions en 2004. En juin 2010, le journal recherche 10 millions d’euros pour éviter la cessation de paiement en juillet et ses dettes s’élèvent à 94 millions d’euros.

Comme la plupart des titres de presse français, le journal Le Monde touche des subventions de l’État. Ainsi, il a perçu 2,95 millions d’euros d’aide du fonds d’aide à la modernisation de la presse de 2003 à 2010. En 2010, il est le second quotidien français qui reçoit le plus de subventions de l’État avec 17 millions d’euros d’aides directes. En 2011 et 2012, il est le premier avec 16,9 et 18,6 millions d’euros

 

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La longue vie de Michelin

Posté par francesca7 le 25 février 2015

220px-Michelin_Poster_1898famille d’industriels. L’histoire de Michelin est à la fois celle d’une entreprise, société en commandite par actions spécialisée dans la fabrication de pneumatiques depuis la fin du XIXe siècle, celle d’une famille d’industriels catholiques durant quatre générations, et celle d’un milieu, centré autour de Clermont-Ferrand et régi par un système social paternaliste.

 

À l’origine, au début des années 1830, Édouard Daubrée et Aristide Barbier fondent une usine qui produit, sans que cela en soit sa principale activité, des balles fabriquées à partir de pains de caoutchouc naturel importés du Brésil. L’invention de la vulcanisation, qui permet d’améliorer la qualité du caoutchouc en le traitant par le soufre, et la cogérance des frères André et Édouard Michelin à partir de 1889 modifient la nature de l’entreprise : reconvertie dans la fabrication de freins garnis de caoutchouc, puis de pneumatiques démontables pour les bicyclettes et les automobiles, l’entreprise Michelin, qui employait quelques dizaines d’ouvriers en 1890, compte déjà cinq mille salariés en 1914 et dix-huit mille en 1927. Elle bénéficie également de la popularisation des pneumatiques par le biais des événements sportifs - par exemple, la victoire du cycliste Charles Terront dans la course Paris-Brest-Paris en 1891 - et de la publicité grâce à l’invention, pour l’Exposition internationale de Lyon en 1898, d’un personnage symbolique, Bibendum, fait d’un empilage de pneus. À quoi s’ajoute le lancement, à l’usage des voyageurs, du Guide Michelin en 1900 et de cartes routières au 200 000e en 1908. C’est aussi sous la direction d’Édouard Michelin qu’est forgé un système social de type paternaliste, dont les derniers vestiges n’ont disparu que dans les années 1970 : en échange de rémunérations élevées et d’avantages sociaux - logements, dispensaires, écoles… -, une discipline de travail rigoureuse est exigée, ce qui explique l’absence de syndicalisation jusqu’en 1914. Dans ces quartiers sillonnées de rues aux noms évoquant des vertus domestiques, dans ces vies ouvrières prises en charge de la naissance à la tombe, il n’y a pas de place pour autre chose que pour cette culture d’entreprise qui associe austérité, acharnement au travail et un culte du secret quasi obsessionnel.

 

Après une longue période de domination américaine, entamée en 1907, Michelin retrouve une avance technologique sur ses concurrents avec l’invention, en 1946, du pneu à carcasse radiale. Mais l’importance traditionnelle accordée à l’innovation au sein de l’entreprise ne suffit pas à assurer le succès : l’amélioration de la qualité des pneus, dont la durée de vie a doublé depuis 1970, tend au contraire à réduire la croissance du marché mondial. Au prix d’une internationalisation de la production (notamment aux États-Unis, au Brésil et en Asie du Sud-Est), de gains de productivité et du rachat de Kléber (début des années 1980) et de Uniroyal-Goodrich (1989), Michelin devient premier producteur mondial.

 

Le premier numéro de la revue mensuelle Bibendum est publié en 1910. Cette même année, Michelin entre dans le marché de la signalisation routière, avec la fabrication des plaques « Merci » à deux faces sur lesquelles étaient indiqués le nom des localités, la désignation et le numéro des routes, et des inscriptions de sécurité telles que « Veuillez ralentir » placées à l’entrée de l’agglomération et un « Merci » à la sortie. En 1918, le premier prototype de borne d’angle (borne Michelin), élément de signalisation routière à quatre faces, est créé ; celle-ci prend sa forme définitive en 1928. En 1931, l’emploi des appareils de signalisation routière Michelin est officiellement approuvé. Il s’agit des bornes Michelin, mais aussi des « murs », « plaques » et « poteaux », réalisés en lave émaillée sur béton armé.

En 1911, le club de rugby ASM Clermont Auvergne est créé par Marcel Michelin, le fils d’André, d’abord sous le nom de l’AS Michelin, puis de l’AS Monferrandaise, avant de prendre son nom actuel.

En 1916, la première piste cimentée pour l’aviation est construite à Clermont-Ferrand ; elle permet le décollage par tous les temps des avions Breguet-Michelin produits pour la guerre dans les usines Michelin. La production sera de 57 avions en 1915, 141 en 1916, 264 en 1917 et 1422 en 1918. Les 100 premiers exemplaires produits furent offerts et les suivants vendus à prix coûtant.

En 1919, l’usine de Cataroux est construite.

1926 voit la publication du guide régional touristique (futur « guide vert ») sur la Bretagne. C’est une période de très forte croissance pour tout le secteur automobile, qui bénéficie del’engouement pour la voiture des « années folles »: Michelin emploie 10 000 personnes à Clermont-Ferrand dès 1927.

1929 voit la mise au point de la micheline, autorail léger dont les roues sont équipées de pneus spéciaux inventés par André Michelin. Cet autorail restera en service en France dans plusieurs villes jusqu’à 1952 et sera également présent dans les anciennes colonies françaises en Afrique, en Indochine, et au Madagascar.

En 1933, Pierre Michelin (1903-1937) est nommé cogérant et en 1935, Michelin devient l’actionnaire principal de Citroën et Pierre Michelin en est nommé PDG. En 1937, Pierre Michelin décède à la suite d’un accident. L’année suivante, Édouard Michelin appelle à ses côtés son gendre Robert Puiseux (1892-1991) et Pierre Boulanger (1885-1950) comme cogérants. En 1940, au décès de Édouard Michelin, Robert Puiseux devient gérant.

La longue vie de Michelin dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Michelin_map_backside_of_1940Pendant la Seconde Guerre mondiale, des cartes et guides Michelin ont été distribués aux troupes alliés. En 1944, l’état-major allié craint que la progression des troupes après ledébarquement en Normandie ne soit ralentie sur les routes et surtout dans les villes françaises, car toute signalisation y a été détruite ou démontée par l’occupant allemand. Avec l’accord secret de la direction de Michelin à Paris, il choisit de faire imprimer à Washington et distribuer à chaque officier une reproduction de la dernière édition du Guide, celle de 1939, comportant des centaines de plans de villes, détaillés et actualisés.

En 1946, Michelin dépose le brevet du pneu radial, commercialisé en 1949 sous l’appellation Michelin X. Le succès commercial du pneu radial entraînera une forte expansion du groupe et placera l’entreprise au premier plan.

1951 voit la fondation de la Compagnie Générale des Établissements Michelin (CGEM) et de la Manufacture Française des Pneumatiques Michelin dont Émile Durin (1896-1981) devient cogérant avec Robert Puiseux. Cette année aussi, la première usine française en dehors de Clermont-Ferrand est établie à Orléans

L’entrée de Michelin en Formule 1 coïncide avec la première participation de Renault au Grand Prix de Grande-Bretagne 1977. Lors de cette première période qui s’achèvera en 1984, le manufacturier va participer à la conquête de deux titres constructeurs (1979, 1984) et quatre titres pilotes (1979, 1980, 1983, 1984).

En 2001, Michelin annonce son retour en F1 qui durera six saisons avec en apogée les deux titres mondiaux conquis avec Renault et Fernando Alonso en 2005 et 2006. Fin 2006, le fabricant français quitte la catégorie, à la suite du vote du choix du manufacturier unique par la FIA.

Au total, Michelin a disputé 215 grands prix, incluant 111 pole positions et 102 victoires.

Il a remporté 5 titres pilotes (1979 avec Jody Scheckter, 1983 avec Nelson Piquet, 1984 avec Niki Lauda, 2005 et 2006 avec Fernando Alonso.

Il a remporté 4 titres constructeurs (1979 avec Ferrari, 1984 avec McLaren, 2005 et 2006 avec Renault

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Pourquoi les Duels existaient

Posté par francesca7 le 24 février 2015

 

À l’époque féodale, le duel judiciaire, attesté depuis le haut Moyen Âge, est l’une des formes de l’ordalie (jugement de Dieu).

Malgré les condamnations de l’Église, notamment au concile du Latran (1215), il persiste de manière ponctuelle jusqu’en 1550. En revanche, les duels du point d’honneur se multiplient à l’époque baroque, jusque vers 1650. Ce sont ces affrontements, exécutés de manière autonome à l’égard du pouvoir et révélant une éthique nobiliaire originale, qui fondent la mythologie du duel.

350px-FrzDuellImBoisDeBoulogneDurand1874Les règles du duel.

• Le duel est « un combat entre deux ou plusieurs individus (toujours en nombre égal), à armes égales, pour prouver soit la vérité d’une cause disputée, soit la valeur, le courage, l’honneur de chaque combattant. La rencontre doit être décidée ou acceptée conjointement par les deux parties et respecter certaines règles formelles (tacites, verbales ou écrites) qui lui donnent force de procédure pour le moins aux yeux des deux adversaires » (François Billacois). Le duel résulte du démenti liant, parfois par un cartel (lettre), unoffensé et un défendeur de même dignité. Lors du duel de Jarnac (1547), Guy Chabot de Jarnac avait lancé un défi à ceux (le clan d’Henri, alors dauphin) qui insinuaient qu’il entretenait des relations incestueuses avec sa belle-mère. François de La Châtaigneraye releva la provocation. Dans le cadre du duel judiciaire, Henri II autorisa le combat et fixa le camp d’honneur (champ clos). Alors qu’il pouvait interrompre la lutte en jetant son sceptre ou un bâton, le nouveau souverain hésita à protéger son champion officieux, blessé à mort par un surprenant coup au jarret (d’où l’expression « coup de Jarnac »). À cette occasion, le monarque reconnaissait donc un pouvoir supérieur au sien : celui du Dieu caché.

À l’époque baroque, le duel extrajudiciaire se développe (au moins trois cent cinquante affrontements par an au début du XVIIe siècle). Désormais, le courage individuel est exalté alors que le pouvoir du roi est occulté. Les duellistes sont généralement des nobles d’épée, plutôt jeunes, faisant profession des armes. Le cérémonial disparaît au profit d’une rencontre

immédiate et sans formalités, dans un pré en marge de la cité. Influencés par l’art de l’escrime importé d’Italie, les guerriers se battent le plus souvent à pied, avec une dague ou une épée. La simple chemise dénote l’attrait du danger, les protagonistes s’en remettant à la Providence, qui se manifeste à travers le coup d’estoc. La généralisation des seconds traduit le succès de la solidarité nobiliaire autour du duel. Ces témoins combattent dorénavant au côté de leur champion, et transforment la lutte en bataille collective.

Le duel et les pouvoirs.

• L’Église et l’État s’opposent au duel qu’ils jugent contraire au dessein de Dieu et à la chose publique. La première le considère comme un crime entraînant l’excommunication parce que les duellistes se donnent au Diable par un sacrifice volontaire, pour la valeur terrestre de l’honneur. La justice royale tente d’abord de contrôler le duel extrajudiciaire en désignant des grands officiers de la couronne pour trancher les cas d’honneur (1566). Inspiré par une condamnation du parlement de Paris qualifiant le duel de crime de lèse-majesté (1599), Henri IV inaugure en 1602 une série d’édits contre le duel, dont la récurrence révèle l’inefficacité (six édits et huit déclarations en un demi-siècle). En tant que lieutenant de Dieu, Pourquoi les Duels existaient dans AUX SIECLES DERNIERS 300px-DuellD%C3%A9roul%C3%A9de-ClemenceauBerlinerIllustriertele monarque doit poursuivre cette fausse religion assimilée au satanisme et, en tant que père de ses sujets, il doit protéger le premier des ordres du royaume. La pratique de la coercition est plus ambiguë. Malgré l’exemplaire décapitation du comte François de Montmorency-Bouteville (1627), coupable de vingt-deux duels, dont le dernier se déroula sur la place Royale, à Paris, les lettres de rémission préservent la vie des bretteurs, les condamnant seulement à une amende ou à un bannissement temporaire.

Le duel disparaît dans la seconde partie du XVIIe siècle, victime de son archaïsme, déclassé par le modèle du noble dévot ou du courtisan, fin dissimulateur. Il connaîtra néanmoins des résurgences sous la forme des duels politiques, notamment à la fin du XIXe siècle : Gambetta, Drumont, Déroulède ou encore Clemenceau s’y illustreront.

 

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Expression du DIABLE, puissance du malin

Posté par francesca7 le 24 février 2015

 

L’histoire du diable se confond avec celle des institutions ecclésiastique et politique affirmant une orthodoxie par le rejet des « déviants » qui sont assignés à la puissance du Malin.

C’est pourquoi l’usage de la figure du diable est à son apogée durant la genèse de l’État moderne, depuis le Moyen Âge tardif jusqu’au premier XVIIe siècle.

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Dans l’Ancien Testament, Satan n’est qu’une création divine qui met l’homme à l’épreuve. En revanche, dans le Nouveau Testament, le diable et sa cohorte de démons figurent le mal, et s’efforcent d’empêcher le triomphe de l’Église. La théologie chrétienne des premiers siècles intègre Lucifer au dogme - central - du péché originel : l’ange fut chassé du royaume céleste pour s’être rebellé et avoir incité Ève à la désobéissance en ayant parlé par la bouche du serpent. Néanmoins, l’Église primitive considère le démon, principalement incarné dans le paganisme, comme facile à vaincre. Et, jusqu’au XIe siècle, les clercs mettent en garde les fidèles contre ces tentations considérées comme de simples illusions à combattre par la pénitence. Aux XIIe et XIIIe siècles, lorsque se développent les protestations vaudoise et cathare contre la puissance de l’Église de Rome, celle-ci impose un monodémonisme au centre de sa pastorale : le diable devient le seigneur d’une secte de disciples, en vertu d’un pacte librement consenti durant une « messe à l’envers » appelée « synagogue », puis « sabbat » (XIVe siècle).

 

Le diable projette d’amener le chrétien à renier Dieu, et à œuvrer pour son propre royaume. Bien qu’il soit un être spirituel, il peut prendre une forme corporelle (homme noir, chat ou bouc), ou s’introduire dans un fidèle (possession). La poursuite de ses serviteurs justifie les procès politiques (depuis l’ordre des templiers à Éléonore Galigaï), les persécutions des hérétiques (des albigeois aux calvinistes), la lutte contre la religion populaire (du Dauphiné, au XVe siècle, au Labourd, au XVIIe siècle). L’originalité française procède de la prise en charge de cette « croisade » par le souverain temporel. En effet, les officiers du roi mènent les chasses aux sorcières du premier tiers du XVIIe siècle, et sont aussi les responsables de la disparition de ces dernières. Le retrait du diable s’exprime à travers la construction d’une figure mythique. Le XIXe siècle romantique, qui rêve le Moyen Âge, ou s’insurge contre l’ordre bourgeois, érigera Satan en héros contestataire (la Sorcière, de Michelet, 1862).

 

Dans le Manichéisme, le « mal » est à égalité avec le principe du « bien », l’un et l’autre correspondant à dieu. Dans la tradition judéo-chrétienne, le « mal » et le « bien » ne sont pas égaux : les anges déchus étaient des créatures de Dieu qui n’ont pas été créés mauvais mais ont chu en se voulant les égaux de Dieu et en le rejetant ; eux et leur chef appelé « le Diable » tentent de répandre le mal en agissant auprès des hommes par la tentation. Ce faisant, le Diable a rejeté le bien et il est à l’origine du mal : « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean chapitre 8 verset 44).

À l’origine du mal, esprit du mal dans le monde, il est représenté sous un aspect qui varie entre l’homme et l’animal réel ou imaginaire (ours, bouc, dragon, rapace, etc.), le plus souvent aux traits hideux et repoussants.

L’existence d’une entité représentant la personnification du mal sous tous ses aspects et combinant les fonctions de maître de l’inframonde, destructeur du cosmos et responsable des pires aspects de l’humanité semble être apparue avec le monothéisme. L’élaboration de cette figure originale emprunte néanmoins aux religions polythéistes pratiquées au Moyen-Orient et aux influences desquelles les auteurs de la Bible furent soumis.

D’un point de vue théologique, le diable est considéré comme un ange révolté contre Dieu, déchu et précipité en enfer (sur terre), qui pousse les humains à faire le mal. Si certaines traditions considèrent que le mal vient aussi de Dieu, et que le diable n’est qu’un de ses aspects ou de ses agents, la plupart lui donnent une dimension autonome. Dans ce cas, selon certains, Dieu laisse dans une certaine mesure le champ libre au diable, tout en conservant la possibilité de le réenchaîner, alors que pour les Manichéens la lutte entre ces deux forces ne peut être arbitrée que par l’Homme.

Expression du DIABLE, puissance du malin dans AUX SIECLES DERNIERS 180px-Michael_Pacher_004Au début du xxe siècle, Sigmund Freud apporte un nouvel éclairage à la figure du diable et tente la première approche scientifique des cas de « possession ». En étudiant dans Une névrose démoniaque au xviie siècle un cas de supposée possession démoniaque en pleine chasse aux sorcières, il suggère que les accusations portées expriment en fait le refoulement des pulsions sexuelles que la morale de l’époque réprouve particulièrement. Freud explique que « le diable n’est pas autre chose que l’incarnation des pulsionsanales érotiques refoulées »

Cette interprétation s’inscrit dans le cadre de la théorie qu’il développe selon laquelle les névroses trouvent leur origine dans des désirs sexuels inassouvis. Selon Freud, le diable représente en fait une figure patriarcale et incarne la peur et la défiance vis-à-vis du père, tandis que Dieu en représente l’affection et l’influence protectrice. Dans ce cadre, la religion est vue comme une création psychique permettant à l’individu d’accepter le monde qui l’entoure ainsi que sa propre condition mortelle. Le démon est intégré à l’individu comme faisant partie de son inconscient, luttant à son insu contre sa propre volonté. Jung conteste cette conception en affirmant la consubstantialité du bien et du mal, aussi indissociables que la lumière et l’ombre. Dieu et le diable ne se réduisent donc pas à des métaphores mais constituent des mythes.

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