Saint Jacques de Compostelle – Un Chemin Alchimique
Posté par francesca7 le 14 janvier 2015
Il me paraissait important de vous partager l’expérience, l’aventure que le groupe a vécue sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle du 9 juin au 16 Juin 2012 Important parce que nous parcourons tous, chaque jour ce chemin, sans même en avoir toujours conscience, chemin de l’Amour, chemin du Coeur !!
Si 1600 kilomètres séparent le Puy en Velay de Saint Jacques de Compostelle, en ce qui nous concerne, notre chemin vers le cœur ne mesure que quelques centimètres. Cette distance est bien courte mais ô combien mystérieuse et complexe. Voilà le vrai chemin de Saint Jacques !
Nous étions 19 dans cette aventure et je remercie encore chaque pèlerin, car chacun d’entre eux véhiculait bien plus que ce que nous aurions pu le penser. Nous savions que la programmation de ce séjour renfermait des indices, des symboles, des clefs et que le chemin nous préparait déjà à vivre une expérience hors du commun. Au-delà de ce nous avions déjà perçu concernant les cadeaux du chemin, nous savions que la route de Compostelle allait nous transformer, nous guérir, et nous surprendre de ses trésors alchimiques.
Nous avions donc choisi de démarrer du Puy en Velay car ce lieu est un lieu hautement mystique et d’une beauté unique au monde. Le Puy est une cité Mariale dont la configuration géologique est exceptionnelle. Un évêque avait dit du Puy : « C’est ici la maison de Dieu et la porte du Ciel.. » Elle est tel un sanctuaire qui touche l’âme et les cellules dès que l’on s’en approche. Constellée de vestiges
antiques, environ 120 traces (dolmens, témoignages divers, ossements de géants (s’agitait-il d’Atlantes.. ?)..), elle offre bien plus que sa majesté visuelle. Elle fut un antique lieu de cultes, un creuset où les miracles se produisaient et se produisent encore. Elle a également pour trésor une fontaine qui fut condamnée et qui, selon les écrits, promet de ressurgir quand il sera le moment de marquer une Nouvelle Ere.. !!…Intéressant. Le lieu était déjà si sacré que les premiers chrétiens semblent avoir rencontré des difficultés à implanter leur nouvelle religion. C’est peut être pour cette raison que le Puy en Velay accueille deux Vierges : La vierge Noire et Marie (l’une étant la mère nourricière : la Terre Mère et l’Autre, Marie, la Mère qui chérit les coeurs, les âmes de ceux qui souffrent !
Puis il y a la Cathédrale qui symbolise la Matrice Divine. On y pénètre par des escaliers montant qui font penser à une « pénétration » au coeur de la matrice féminine. Certains disent que cette entrée représente le nombril, je penserai vraiment à autre chose.. Qu’importe, le nombril reste toujours le cordon qui nous lie à l’origine, à la source. Dès lors que nous sommes initiés, nous sortons de la cathédrale par les oreilles. Nous avons donc posés des intentions dans ce sens. Ainsi, le groupe a ressenti comme un profond « chérissement » en ce lieu divin. (il y aurait plus à dire… mais une autre fois) Puis vint le départ sur le chemin qui va à Compostelle (compost = champ mais aussi composte) puis stèle qui signifie étoile.. Le champ des étoiles, ou passer du composte à l’étoile…, les deux peut-être.
Compostelle, la route des Etoiles, le chemin qui suit la Voie Lactée… Chemin de transformation, de transmutation que nous avons amorcé en accrochant, en conscience, à nos sacs, la fameuse coquille Saint Jacques.
Mais que signifie cette coquille ?
Elle fut tout d’abord la preuve que le pèlerin rapportait quand il avait parcouru le chemin jusqu’à Santiago. La coquille renferme un autre savoir bien plus subtil. Il lui avait été attribué un pouvoir protecteur, elle permettait de distinguer les pèlerins, et elle permettait aussi de boire l’eau des rivières. Mais la coquille est bien plus sacrée que cela : les mystiques disent qu’elle symbolise la fécondité, le féminin sacré, la sexualité sacrée, la virginité, la naissance de la Perle. On dit aussi qu’elle nous relie au Monde Souterrain, à la Déesse Mère, aux Eaux primordiales. Elle représente le Coeur, les miroirs, le creuset sacré, la rencontre de soi à soi. Elle purifie et les lithothérapeutes l’utilisent pour nettoyer leurs pierres. Mais la coquille va encore plus loin. Elle vibre d’une géométrie sacrée et ses stries sont au nombre de 12. Elle est alchimique. Botticelli n’a-t-il pas représenté la Naissance de Vénus … sur une coquille Saint Jacques. Vénus, Déesse de l’AMOUR ! La coquille est elle alors l’écrin de ce qu’il y a de plus précieux : L’AMOUR. Cela confirmerait-il que le chemin est bien le chemin de l’Amour.
La coquille s’impose dans beaucoup d’églises, sur la croix de saint François d’Assise. Stylisée elle représente la Fleur de Lys.. La Fleur de Lys, elle-même symbole de la Triple-Flamme… : l’AMOUR
DIVIN ABSOLU. Mais la coquille, c’est aussi la convergence des chemins, chemin visible et invisible,
chemin qui conduit à l’OUEST, l’Ouest si précieux dans les constructions : l’Ouest qui symbolise le Paradis ! Le chemin de Saint Jacques se dirige vers l’OUEST, vers la constellation du CHIEN, cette constellation qui guidait les pèlerins avertis. Mais cet Ouest ne nous suggère– t-il pas quelques réflexions : Pourquoi ce lieu ? Est-ce la quête du Paradis Perdu ? Y a t-il un lien avec l’Arche de Noé, les Atlantes ?
Alors que je m’intériorisais, je percevais cette information : Et si avant de sombrer, l’ATLANTIDE, qui était immense, se serait préparée en anticipant le déluge. Et s’il y avait, non pas, un seul Arche de Noé mais plusieurs afin que les Atlantes puissent « ensemencer » les Nouvelles Terres ? Et si chacun de ces « vaisseaux » (qui font penser aux charpentes des cathédrales) avait accosté sur ces différentes terres : le Mont ARARAT dans le Caucase (Turquie), dans l’ATLAS (d’où la richesse culturelle qui a été acheminée jusqu’en Egypte), dans La Ria de Noya en Galice où se situe Saint Jacques, Le Mont SaintMichel conduisant à Brocéliande et Chartres puis Paris, et Les Cornouailles en Angleterre (Tintagel), Glastonbury (lieu du Roi Arthur), Stonehenge, et l’Irlande… Certains revendiquent que l’Arche aurait échoué sur leur Terre. Et …, s’ils avaient tous raison… ? Est-ce pour cela que le Chemin de Saint Jacques est constellé d’objets celtes, de promontoires, de symboles puissants qui sillonnent tous ces lieux cités et qui s’avèrent être souvent les mêmes ?
Alors pourquoi marcher vers l’Ouest ?
Marcher vers l’ouest c’est poser nos pas dans les empreintes que nous ont léguées les Atlantes et dont la mission était de recréer un paradis sur Terre après le déluge. Mission qui, comme nous le constatons, n’a pas connu l’envol escompté ! Il nous aura fallu des siècles et des siècles pour réapprendre la Vérité Sacrée et comprendre ce que les Initiés savaient déjà ! Les Druides, les Sorcières, les Savants, les Sages savaient-ils tout cela ? Gardaient-ils dans le secret de leur coeur l’histoire troublante d’une civilisation qui a laissé un enseignement codé, des informations cryptées, une
langue des « oiseaux » pour protéger un Savoir sacré et un chemin qui serpente jusqu’au lieu où ils ont foulé pour la première fois la Galice ?
La coquille symbolisée également par la patte d’oie, la Mère l’Oye si précieuse en Egypte Antique nous renvoie à la symbolique de L’Univers et a sa toute puissance. La Mère l’Oye représente
la Terre Mère…. L’oie : LA LOI, celle du Divin ! L’Oye, Loi : représente la Mise au Monde, la Création, la Naissance, un Nouveau Commencement… Est-ce cela que portaient en leur coeur les Atlantes ? Un nouveau commencement qui, malheureusement, a souffert d’une bien trop lente évolution. La chute, celle qui nous a coupés de notre Divinité a fait naitre en l’humanité ce désir fondamental : celui de reconquérir ce joyau perdu, cette Perle d’Amour ? Est-ce pour cette raison que tant de pèlerins empruntent le chemin tous les ans, conscients ou pas de la symbolique que véhicule chacun de ces pas, pas qui nous reconduisent à notre origine, du temps où nous étions des êtres déployés, unis à notre Divinité ? Est- pour cela que le chemin nous dépouille, nous nettoie, nous
guide, nous parle, nous entend, nous voit, nous murmure sa sagesse, s’adresse à notre Temple physique. Chacun de nos pas réveille t-il la mémoire sacrée de l’Atlante qui vit encore dans nos cellules et qui s’impatiente de renaitre enfin ?
Est-ce là le Nouveau Commencement ? Investis de cette approche, nous nous élancions sur le chemin de Compostelle ! Nos intentions écrites et inscrites en nous déclenchaient l’alchimie que nous étions venu chercher et honorer ! Chacun couvait en son ADN, la mission qui lui était propre sans même en avoir vraiment conscience. Il y a avait là une aventure orchestrée à un niveau supérieur et le temps nous révélait au fur et à mesure ce que nous devions comprendre. Nous savions que nous devions déposer en conscience et recevoir en conscience ce que le chemin nous avait déjà préparé.
Afin que nos coeurs s’ouvrent et déposent des voiles devenus trop encombrants, chaque membre du groupe avait passé un accord céleste pour représenter un aspect mal intégré de l’humanité ou un aspect à déployer sans retenue. Cependant, la veille, un des pèlerins du groupe percevait une guérison qui touchait mon fils mais qui concernait tout un chacun. Lors d’un état d’éveil pur, elle perçut la guérison de mon fils qui devait se faire opérer de l’oeil. Son oeil gauche, suite à un grave accident, développait une membrane intérieure qui lui faisait perdre la vue ! Cette personne comprenait qu’autour de cette guérison se produisait un phénomène qui dépassait notre entendement. Il lui était communiqué ce qui devait être mis en place afin que le rituel de guérison soit fait en conscience et en reliance avec l’assistance Céleste.
C’est alors que je perçois la symbolique de cette membrane. Lors de son accident, mon fils a subi une craniotomie et c’est la partie gauche de son crâne qui a été ôtée, comme si la lumière devait inonder l’hémisphère gauche, illuminant ainsi ce lobe du cerveau. En effet, le monde a fonctionné trop longtemps avec les énergies mal intégrées du Masculin. Cependant l’oeil gauche représente le regard provenant du coeur et l’oeil droit reste le regard de l’analyse et de la logique. Nos coeurs ont si longtemps été voilés de petitesses, de médiocrités, de haine, etc.que notre perception s’est atrophiée et nous avons développé un regard dur, un regard de jugement, de méfiance et d’intolérance.. Eliminer la membrane et nettoyer l’oeil de mon fils s’inscrivait alors dans la symbolique incroyable de cette purification. (« Dieu a besoin d’un corps » me répétait mon Indien Comanche)
Le vendredi 15 juin, était le jour où nous avions décidé de prendre le temps afin d’assimiler tout ce processus alchimique. J’avais préparé un travail concernant La Puissance de la Vision. Personne ne savait ce sur quoi s’appuyait mon travail (pas même la personne qui reçut l’information de la guérison de l’oeil de mon fils). Alors que nous étions assis dans l’herbe et que je présentais l’objectif de la journée, nous décidions de changer d’endroit tant le vent était froid et inconfortable. Au moment de nous lever, certains pèlerins remarquent dans l’herbe un crapaud. Plusieurs viennent y jeter un oeil. Puis nous prenons nos affaires pour dénicher un écrin dans la forêt où le soleil réchaufferait nos os. Je présente alors un dessin représentant un crapaud, puis je refais circuler la même feuille que je présente sous un autre angle. L’image du dessin offre alors une belle tête de cheval.
L’exercice a pour but de démontrer que selon l’angle d’attaque d’une image, d’une personne ou d’une situation nous ne voyons pas du tout la même chose, alors que nous avons face à nous la même représentation. J’insistais sur le regard que nous posions sur nous-mêmes et sur les autres, sachant que l’intention de ce regard ouvrait ou fermait le coeur ! Le coeur, point essentiel du chemin de Saint Jacques. Quelques minutes après nous être installés, se présente un magnifique cheval couleur fauve.. Synchronicité remarquable qui interpelle chacun d’entre nous.. Puis d’autres chevaux nous ont encerclés, clin « d’oeil » à l’enseignement tel un message vivant ! Puis nous avons fait un travail d’accueil de l’autre, accueil de ce que nous semblions ne pas accepter chez l’autre.
L’ouverture de coeur de chacun était impressionnante au point d’en pleurer. Il nous était demandé de voir autrement et de laisser couler de nos yeux des regards emplis d’un amour infini ! Les coquilles s’ouvraient, chaque face de la coquille était le miroir de l’autre ! Magique. Puis les pèlerins ont déposé en conscience ce qu’ils désiraient offrir au chemin…
De retour à Toulon, le soir même, je suis invitée à un anniversaire. Il est tard et je justifie mon retard en expliquant que je reviens du chemin de St Jacques. Je suis assise sur une banquette, et la personne qui se tient à ma gauche (la première à qui j’adresse la parole depuis le retour) me regarde et me dit : « Je pars la semaine prochaine au Puy, je suis l’architecte qui a été choisi pour baliser les monuments importants du chemin…. » WOW ?!?.. La personne qui reçu intensément l’information concernant l’oeil de mon fils, m’appelle le lendemain pour me dire que sa fille qui était au Maroc, lui a envoyé « l’oeil du Touareg » (paquet reçu alors qu’elle était sur le chemin). Le même jour, alors qu’elle est dans son atelier, une indonésienne, vient lui rendre visite pour lui offrir une poignée de perles de culture. Et plus encore.. d’autres événements ont ponctué notre retour… et l’alchimie poursuit son chemin..
Je tenais à remercier ceux et celles qui se sont connectés à nous et qui ont maintenu la méditation du jeudi. Puisse cette expérience ouvrir des portes et déchirer des voiles. Puissions-nous ressentir enfin la beauté de ce que Nous Sommes et l’Amour infini !
Merci au chemin…
Texte issu du Magazine « Vivre sa Légende »
Publié dans Autre région, HUMEUR DES ANCETRES, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »