Bains d’or, de sable, de lait, de boue et de vin

La saison des bains recommencée, on organisait, sur la Seine, au début du XX^e siècle, les établissements de bains, et l’on parlait, dans les familles, de la station balnéaire que l’on choisirait pour le mois des vacances. Tous les pères de famille étaient à la recherche du « petit trou pas cher ».

Je ne veux point vous parler des bains que l’on prend vulgairement dans une eau plus ou moins propre, écrit un chroniqueur du Magasin pittoresque en 1909 ; j’ai l’intention de vous entretenir de bains plus particuliers : bains de sable, bains de boue, bains de lait, bains de vin et même bains d’or.

On connaît les bains de sable, mis à la mode au cours des années dernières. Le baigneur, sous les chauds rayons du soleil, s’enterre dans le sable, de façon à être complètement recouvert par les bains dorés. Si nous en croyons les autorités médicales, le baigneur y trouve un regain de santé, une nouvelle vigueur.

Dès le XIV^e siècle, un Italien du nom de Giacomo de Dondis recommandait les bains de boue ; de nos jours, nombreux sont les touristes rhumatisants qui se rendent à Saint-Amand-les-Eaux ou à Dax, pour se plonger pendant un laps de temps qui varie entre une demi-heure et cinq heures dans un bain boueux.

Des célébrités ont pris plaisir à prendre des bains de lait. Le fameux duc de Queensbery, joueur invétéré, en prenait un tous les matins. Le beau, l’élégant Brummel, alors qu’il était en prison pour dettes à Caen, se faisait apporter dans sa cellule une certaine quantité de lait qui servait à ses ablutions.

Poppée, la femme de Néron, avait cinq cents ânesses qui fournissaient le lait dans lequel elle se lavait. Lorsqu’elle fut bannie, elle conserva cette habitude. Son seul regret fut d’abandonner sa merveilleuse baignoire de porphyre et d’être obligée de se contenter du lait de cinquante ânesses seulement. Isabelle de Bavière avait aussi la plus grande confiance dans les ablutions lactées, mais ses goûts étaient peu fixes, et elle variait souvent la composition de ses bains. Elle possédait notamment une recette dont elle ne dévoila jamais le secret, recette d’un spécifique qui adoucissait son teint, dit-on, d’une façon particulière. L’eau distillée, du miel pris à des ruches dont les abeilles ne se nourrissaient que de miel, le jus de melon, l’extrait laiteux de l’orge, différentes préparations à base d’amandes et de jaunes d’œuf étaient également tenues par elle en grande estime.

Voulez-vous savoir comment était composé le bain préféré de Marie-Antoinette ? Une décoction de serpolet, feuille de laurier, thym sauvage, à laquelle on ajoutait un peu de sel marin. Quant à Mme Tallien, elle affectionnait particulièrement les bains aux fraises écrasées, mélangées à des framboises très mûres. 20 livres de fraises et 2 livres de framboises lui rendaient la peau plus douce que du velours. Law, le fameux financier, avait coutume d’ajouter à son bain d’eau parfumée les jaunes de cent œufs ! Parfois, il se servait de bouillon de veau, et ce fut lui qui préconisa et lança la mode des minces tranches de veau appliquées sur la peau pour améliorer et adoucir le teint. Quelle coquetterie pour un financier !

Les bains de vin ont été fréquemment en usage. En France, pendant le XVIIIe siècle, les jolies femmes de la cour en firent usage, et l’on cite le cas d’un marchand de vin qui recommandait pour ces bains son fameux vin de Malvoisie. L’annonce ajoutait : Le même vin peut être employé au moins cent fois si l’on a soin de le remettre, après chaque bain, dans le tonneau. Les bains de soleil ont été recommandés par de nombreux médecins. Et, il y a quelques années, en Allemagne, se sont ouvertes des cliniques spéciales où les hommes et les femmes vivent complètement nus et s’exposent, à des heures prévues, aux rayons régénérateurs du soleil. Il y a – faut-il l’ajouter ? – la section des hommes et la section des femmes.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il y eut des gens qui prirent des bains d’or ! il convient de dire tout aussitôt que la santé ou la coquetterie n’y furent pour rien. Paganini, le célèbre violoniste, reçut un jour d’une dame, chez qui il avait organisé un concert, une grosse somme en or, il se « lava » littéralement les mains « dans les pièces d’or ». Un Américain, qui possédait une mine d’argent très prospère, vendit un jour pour 150 000 francs d’actions. Il toucha la somme en pièces d’or. Il se rendit (à Londres) vite à l’hôtel où il était descendu, monta dans sa chambre, vida les sacs contenant cette fortune sur son lit et, jusqu’au lendemain matin, se vautra dans (ou sur) sa richesse.

Enfin, terminons ce curieux exposé par l’histoire du bain de pieds de Frédéric Soulié. Ayant reçu de son éditeur 10 000 francs en louis d’or pour le premier volume des Mémoires du Diable, revint chez lui, se fit préparer un bain de pieds, versa dans l’eau chaude les louis reçus, et pendant une demi-heure, il prit le plus étrange des bains de pieds.

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1909)

 

Qu’est-ce que l’esprit de Noël

 

 

La veillée de Noël

Dans quelques jours, nous serons à la veillée de Noël qui ne représente plus grand-chose de sa symbolique originelle. Je vais passer outre les débats sur la vraie date de naissance de J-C, sur les circonstances réelles de sa naissance et j’en passe ! 

Je souhaite élever le débat par-dessus ces croyances, ces confrontations stériles qui ne sont que des batailles d’ego pour avoir raison ou le dernier mot. Connaissance et Savoir, vous le savez bien pour certains d’entre vous, sont deux choses bien différentes. Entrons dans la Co-naissance.

De nos jours, ne devrait subsister que l’esprit de Noël, l’essentiel.

Qu’est-ce que l’esprit de Noël pour vous ?

Je vous pose la question suivante : qu’est-ce que l’esprit de Noël pour vous ?
Je vous donne ma réponse immédiate, que je développerai ensuite.
L’esprit de Noël, ne serait-ce pas l’état d’esprit dans lequel tout être devrait se trouver, tout le temps, en toutes circonstances ? Serait-ce l’amour rayonnant, de Tous pour Tous, de Soi pour Soi ?

Esprit, es-tu là ? Rires !!! Pardon, je n’ai pu m’empêcher cette répartie d’humour.
(Jean-Yves sourit à cet instant, à la relecture de l’écrit.)

Je pense que vous réfléchissez en ce moment, ou ces jours-ci ; mais quel cadeau vais-je faire à X, je n’ai pas les moyens cette année, si je n’offre rien à Y c’est parce qu’il a eu une conduite scandaleuse etc. etc. etc.

Et si…
Une certaine année, vous décidiez de vous réunir autour du sapin différemment, juste pour vous en-guirlander de Lumière ? Le cadeau de chacun pour l’autre serait son amour de l’un pour l’autre. Juste ça. Uniquement ça.

Mettre l’Autre en Lumière

Prendre un temps autour de la table où à tour de rôle, vous vous adresseriez droit dans les yeux à votre proche, cœur à cœur, pour lui dire ce que vous aimez en Lui, et que vous l’aimez ? Ne serait-ce pas une manière magnifique de fêter Noël, dont chacun garderait un souvenir d’un prix inestimable ?
Les jours suivants, vous penseriez à continuer la « coutume », ainsi chaque nouvelle journée s’écoulant vous verrait dire au moins une fois à quelqu’un : comme j’aime chez toi… comme je t’aime… combien je t’apprécie…
S’attacher à rayonner de plus en plus est bien sûr méritant, mais combien plus lumineuse encore est l’attitude qui met en Lumière l’Autre !

Rappelez-vous, c’était quand, la dernière fois où vous avez mis en Lumière L’Autre ? Il y a un certain temps déjà… n’est-ce pas ?
Bien trop longtemps.

Je ne parle pas bien évidemment ni de la flatterie ni du comportement destinés à « récupérer » l’amour ou l’amitié en retour.

Je parle ici, de l’élan sincère d’amour du cœur, celui-là même qui fait monter les perles de l’âme aux yeux de celui qui reçoit, car le bout de son cœur a été touché, par l’intime sacré de l’émetteur qui se rappelle, enfin, que nous sommes les reflets les uns des autres.

Plus vous mettez de petites bougies flamboyantes dans une pièce, plus elle s’illumine. Allumez la petite bougie à côté de vous avec votre flamme, et ainsi de suite. Tout s’éclaircira.

Autre chose justement, pourquoi réserver cette lumière d’amour à nos proches seulement ?
J’entends ici et là : j’aime plus mes enfants que moi-même, ma famille c’est tout ce qui compte, les autres passent après etc.
Ces paroles peuvent paraître à première vue empreintes de lumière, mais… mais… mais… je les vois humaines et non divines.

Comment aimer ?

Je vais peut-être choquer… Je sais…
Je vous entends rétorquer : mais enfin, c’est normal tout de même ! On ne peut aimer tout le monde, et il est « normal » d’aimer plus ses enfants qu’un inconnu qui me passe devant le nez !

J’ai une question. (Jean-Yves sourit)
Pourquoi ?
Pourquoi trouvez-vous cela « normal » ? Qu’est ce que la normalité ? Où est la logique ? Ceux qui répondent, : la mère qui porte l’enfant neuf mois, qui a été conçu par amour, qui va l’élever, le câliner, il est normal et logique qu’elle l’aime plus que l’enfant d’un inconnu.

J’ai une question.
Pourquoi ?
Donnez-moi une réponse qui tienne la route ? Je vous propose une autre piste de réflexion.
Il y a bien des mères qui n’aiment pas leurs enfants, pourtant portés pendant neuf mois… Et inversement des enfants qui n’aiment pas leur mère.

Alors ?
D’où provient l’amour ?
Pourquoi naît-il ?
Pourquoi disparaît-il ?

Elles vous enquiquinent mes questions n’est-ce pas ? Vous me ferez cent lignes sur ce sujet ! Pour vous a-ligner ! (Jean-Yves re-sourit)

Mon but est simplement de déclencher en vous, un « tilt » de Noël.
Cherchez bien en vous les réponses à ces trois questions, vous pourriez même en faire un Jeu autour de la table parmi tous vos Je. Question bonus : pourquoi aimer plus un être qu’un autre ?

Je pense ne pas me tromper en vous donnant quelques-unes de vos premières réponses « pré-visibles ».

Exemple pour un couple…

•L’amour entre deux amoureux disparaît au fur et à mesure si l’un d’eux ne montre pas suffisamment son amour à l’autre, ou les deux.

•L’amour naît ou croît s’il y a des attentions, si l’un et l’autre mettent en valeur l’autre, s’ils s’admirent…

Admettons.
• Est-ce qu’aimer, c’est accoucher d’un petit être ?
• Est-ce qu’aimer, c’est être aux petits soins de l’autre ?
• Est-ce qu’aimer, c’est faire des cadeaux ?
• Est-ce qu’aimer, c’est faire des compliments ?
• Est-ce qu’aimer, c’est avoir ou obtenir ce qu’on veut ?
• Est-ce qu’aimer, c’est attendre de l’autre ce qu’on veut de lui, ou ce qu’on voudrait pour lui ?
• Est-ce qu’aimer, c’est être présent pour l’autre ?
• Est-ce qu’aimer, c’est se sacrifier pour l’autre ?

Il s’en passe des choses, certainement à ce stade de questionnement non ?

Je vous offre ma Réponse. Qui est la Mienne, ni meilleure ni pire qu’une autre. Juste une ouvreuse de pistes, une éclaireuse de pistes, comme lorsque j’ouvrais parfois la voie sur la neige étincelante.

Aimer, pour moi, c’est effacer de notre vie, tous les gestes et les paroles sans Amour. Pour Tous.

Je vous laisse méditer sur mes petits flocons de neige.

Que la pureté du blanc recouvre vos pensées et que vos cœurs réfléchissent l’amour en reflet pour tous.

Soyez un présent !

Brillez !

Je vous Aime.
Jean-Yves, skieur éternel et dévaleur de pistes à l’extrême.

Source : http://www.energie-sante.net/index.php