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Histoire d’Autel

Posté par francesca7 le 24 décembre 2014

 

Traduction Cerrida-F

images (2)Les autels existent depuis l’aube de la civilisation humaine, remontant jusqu’au paléolithique. Bien des gens encore de nos jours ne comprennent pas son utilité en dehors d’une structure religieuse et ne croient pas dresser le leur chez eux. Néanmoins, inconsciemment, nous dressons quantité d’autels sans leur donner une finalité en soi. 

Il est courant de voir des photos de famille disposées sur des étagères, tables ou pianos. Beaucoup de personnes posent des tas d’objets sentimentaux ou des collections d’objets variés sur des vitrines ou des étagères dans diverses pièces de leur maison. Il n’est pas rare de voir des étalages de collections de canettes de bière, dés à coudre, modèles réduits de voitures ou d’autres objets. Tout cela est réalisé sans que nous en ayons une intention consciente ou à dessein, excepté que «nous le VOULONS». Mais pourquoi sommes-nous amenés à agir de la sorte ? 

Carl G. Jung appelait cela la partie la plus profonde de notre Inconscient : «l’Inconscient collectif» et disait que cela relie chacun d’entre nous à chaque ancêtre et permet d’accéder à chaque événement connu du passé. Il semblerait que l’Inconscient collectif soit présent en chacun d’entre nous, nous persuadant de construire un autel personnel, juste comme nos ancêtres le faisaient. Le problème qui se pose est que nous interrompons rarement le brouhaha de nos pensées parasitant l’Inconscient Collectif et l’enseignement à en retirer. Le mur de cannettes de bière est une sorte d’autel informel dédié aux dieux Dionysos et Bacchus, tour à tour dieu de la vigne, du vin et de l’épicurisme. Les petites voitures en modèle réduit pourraient bien être un hommage inconscient à Mercure «aux pieds légers» ou à Hélios et à son chariot auréolé du Soleil. Les dés à coudre seraient les symboles des déesses tisseuses telle que la Femme Araignée, Ixchel, les trois tisseuses de la Destinée et Athéna. Les collections de dragons et de sorciers, tout ce qui y ressemble sont des tentatives inconscientes puisant dans l’ancienne magie et la connaissance mystique. Un regroupement de photos de famille peut être des réminiscences de la mort dans l’espoir de nous aider, ou bien une forme de magie sympathique pour relier la mort à la vie. Une collection de figurines de grenouilles peut être un appel de l’inconscient aux anciennes déesses de la fertilité.

 

Ce penchant pour les autels informels transcende les liens sociaux et culturels. En fait, dresser un autel est une expérience multiculturelle. Inconsciemment, les humains sont constamment en train de dresser des autels autour d’eux. Peut-être devrions-nous plus réfléchir à ce besoin, et ainsi à la manière d’améliorer nos vies quotidiennes et notre élévation spirituelle. Les archéologues ont découvert les plus anciens autels consacrés permanents sculptés au plus profond des grottes, avec des parois étroites et des chemins d’accès trompeurs pour les atteindre. La difficulté d’accès mesurait la détermination et le goût de l’effort pour arriver jusqu’à la fin du périple. Les grottes étaient des lieux hautement spirituels ne devant pas être traversés par la lumière, parce qu’ils symbolisaient l’éternelle fécondité de la Grande Déesse et l’énergie primordiale du chaudron. A l’intérieur des grottes, les sorciers pratiquaient la magie pour la chasse et des rituels de passage tels que l’Initiation.  

Les peuples et les chamans des tribus fréquentaient ces grottes secrètes lorsque leurs migrations claniques les ramenaient à ces endroits. Cependant, il est probable que les populations nomades des cultures paléolithiques emportaient aussi avec elles des figurines de la Grande Déesse lorsqu’elles migraient d’un endroit à un autre, à la recherche de nouveaux terrains de chasse et de nourriture. Ces peuples auraient construit un autel temporaire dans chaque nouveau foyer construit à l’intérieur de grottes ou sur des blocs de pierres qu’ils auraient rentrés. Ils représentaient la Déesse par d’étranges figurines de femmes aux formes généreuses, qui étaient façonnées avec un ventre, des seins et des fesses généreuses pour symboliser la Grande Mère donnant la vie à toutes choses dans ce monde. Les détails de leurs visages étaient vagues. Quelques figurines avaient leurs jambes qui se terminaient en pointe pour être plantées dans le sol ; d’autres possédaient des socles qui leur permettaient ainsi d’être posées sur une surface assez élevée. Toutes étaient assez petites, possédant une taille appropriée pour le transport. Plus tard, les statues devinrent plus sophistiquées, mais la plupart conservèrent encore une ébauche de traits faciaux, comme leurs homologues plus anciennes. 

Alors que la Déesse de Willendorf et celle de Grimaldi, Lespugue et Sireuil furent très stylisées et exagérées dans les formes corporelles, les déesses aux serpents Minoennes apparaissent mieux proportionnées. En plus d’être décorées de spirales ou de volutes (lignes ondulées), les statuettes Minoennes tenaient aussi deux serpents identifiables. Cette évolution des formes continua jusqu’à ce que nous trouvions belles et très humaines les statues d’Egypte, de Chine, du Moyen- Orient, de Grèce et de Rome. Les grottes les plus anciennes étaient décorées de peintures vives et très ressemblantes, d’animaux, d’empreintes de mains ou autres symboles tous représentant des idées abstraites spirituelles et magiques en honneur de la vie accordée et du réconfort apportés dans la mort. Plus tard lorsque les villages se sont établis et que les clans ne se déplacèrent plus de place en place, les lieux de culte construits par l’homme devinrent plus élaborés. Bien que ceux-ci soient eux-mêmes une grotte symbolique, les sols de certains d’entre eux, dans la culture minoenne sont pavés de coquillages et   sculptés grossièrement, avec des pierres très colorées, des murs peints dans des tons aussi vifs que ceux retrouvés dans les grottes mystiques et secrètes.

 

images (3)La représentation du symbolisme devient plus directe. Des décorations gravées sur les statuettes des déités retrouvées, les fabuleuses peintures sur les murs des grottes et les vestiges des lieux de culte plus récents ont renseigné les archéologues sur certains symboles et la signification que nos ancêtres leur accordaient. Les volutes représentent l’eau et le serpent sacré de la vie. Les losanges signifient la fertilité alors que le triangle, la féminité et la régénération, exactement comme la grotte elle-même. Le croissant représente le cycle lunaire et l’énergie. Le signe de la coupe gravée sur une pierre contenant de l’eau symbolisait l’eau sacrée qui s’écoulait de la Déesse de la vie. 

Des empreintes de pieds peintes sur les murs de grottes font référence à la force de guérison et la guidance de la Déesse pendant que les mains sont les symboles de Ses pouvoirs divins contre le Malin. Les yeux, les spirales et les serpents enroulés représentent la force cosmique qui est la source sans fin de l’énergie. Un X symbolise la mort et la résurrection comme le papillon et le sablier. Les archéologues ont mis en évidence deux types de lieux de culte à travers chaque âge : le permanent et le mobile. Ces derniers ressortirent de l’étude des pratiques religieuses des anciennes cultures. Le premier lieu était un site naturel, tel qu’une grotte spéciale, un bosquet d’arbres, le sommet d’une colline ou un endroit de pouvoir. Ce que nous appellerions un autel était normalement un rocher possédant une forme adéquate naturelle qui indiquait qu’on se trouvait sur un site sacré. Hormis les gravures sur les rochers ou les peintures rupestres sur les murs des grottes, le site sacré n’était en aucun cas transformé.

 

Le second type de lieu de culte indique que les civilisations plus récentes comprirent que chaque endroit pouvait devenir sacré par le seul fait d’y ériger un autel temporaire. L’autel portatif simple, consistant simplement en la présence de la statue de la Grande Déesse, était d’une grande importance depuis que les clans paléolithiques demeuraient à un emplacement pour très longtemps. Ils avaient besoin d’un endroit pour vénérer et célébrer leur magie sympathique alors qu’ils suivaient les traces des troupeaux migrateurs pour leur partie de chasse ludique.

Ces deux sortes de lieux de culte persistent après que les populations commencent leur installation permanente dans les villages. Bien que les peuples se rassemblent dans un seul endroit pour célébrer des cérémonies particulières, ces peuples aiment l’idée de posséder leur propre autel chez eux.  

Les éléments de la Terre, de l’Eau et du Feu étaient très importants pour les premières populations nomades.  Leurs vies dépendaient du feu pour la protection, la chaleur, et la lumière ; ils considéraient que la Terre  fournissait leur source de nourriture, et ils avaient conscience que leur existence dépendait d’une ressource d’eau. Beaucoup plus tard, nos ancêtres ajoutèrent l’élément Air à la liste quand ils réalisèrent que cette  substance invisible était indispensable pour respirer et que le vent apportait tempêtes et pluie. L’Esprit, le traditionnel cinquième élément, a toujours été très important, l’insaisissable pouvoir de l’Esprit liait ce qui est vivant à la mort et tenait la promesse de la résurrection. 

Aujourd’hui, nous rencontrons les mêmes symbolismes dans des lieux de vénération. Quelques religions  possèdent des autels définitifs, alors que d’autres sont devenus des plateformes érigées pour leur ministère et leur choeur. Les religions non-catholiques possèdent toujours des armoires spéciales pour leurs livres saints. Les espaces sacrés sont décorés de fleurs, de bougies, d’images et de statues de déités, de saints ou de gourous. Quelquefois l’eau bénite est conservée à la porte d’entrée et le jus de raisin ou le vin est offert aux participants. Chanter, psalmodier et prier font partie du service habituel. 

Mais que faisons-nous à la maison ou bien dans nos endroits secrets ? Les statues et les saints sont communs dans les ménages catholiques. Une croix est un symbole familier dans d’autres foyers chrétiens. Les maisons non chrétiennes possèdent des statues et des symboles de leurs déités souvent entourées par des fleurs, des  bougies et autres offrandes symboliques. Tous ces croyants créent consciemment des autels, des lieux que nous consacrons pour notre évolution et notre confort spirituels. Ceux qui ne suivent aucune église ou temple organisé ou encore prétendent ne croire en aucun dieu sont encore influencés par l’esprit de l’inconscient collectif pour dresser des autels. Inconsciemment, ils sont sujets à construction de petits et informels autels rassemblant des collections d’objets qui les attirent. Avec quelques idées et un peu d’attention, ces autels peuvent apporter de l’énergie positive dans nos vies. 

images (4)Il est nécessaire que nous comprenions combien l’intention consciente de dresser un autel crée une atmosphère positive et spirituelle qui améliore nos vies quotidiennes. La création d’un autel est un point commun à toutes les cultures et n’a pas nécessairement de relation avec la religion. Agir de la sorte signifie simplement que vous souhaitez vous relier avec la Mère primordiale de l’énergie cosmique qui soutient l’univers entier. Cette connexion peut permettre de manifester certains désirs de notre vie ou simplement pour dire «merci» à la puissance supérieure pour tout ce que vous avez déjà. Un autel peut être permanent, changeant ou temporaire en accord avec vos besoins. La base de votre démarche sera la mise en place de vos autels avec une intention consciente et la compréhension de votre action. Dresser intentionnellement un autel vous aide à vous dépasser quelque soient les tracasseries quotidiennes. Avoir votre autel vous aide à prendre de la hauteur afin de voir votre environnement et ses conditions plus clairement. Il vous aidera à clarifier ce que vous voulez et pourquoi. Bien que vous puissiez choisir les objets de votre autel inconsciemment, sans vraiment comprendre pourquoi vous avez fait ce choix, l’acte de dresser l’autel en conscience vous renseignera sur la manière de vous mettre à l’écoute de votre inconscient et de ses messages. Lorsque vous serez recentrée, l’énergie positive et la joie se déverseront dans votre vie. N’est-ce pas ce que vous désirez réellement ?

 

D.J Conway, A little book of Altar Magic

 

Publié dans HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

FONTAINE Brigitte – la poétesse particulière

Posté par francesca7 le 24 décembre 2014

 

 Brigitte la renarde, la belle abandonnée, nous avait appris que plus jamais on ne mettrait de la terre dans la bouche de ceux qui parlent. Elle aura donc tant parlé, tant déliré que nous ne savons plus qui a dit quoi, mais nous savons que ses mots sont mêlés à notre sang. Mélange de quotidien fait de poussière et hasard, de dits de petite fille de l’autre côté du miroir, les chansons de Brigitte sont un monde en feu. Elle, l’étoile noire, nous dit que nous ne serons plus chacun pour soi, mais ensemble dans nos cendres, dans nos utopies, dans nos toupies. Et les saisons en enfer reverdiront, et les festins couleront.

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https://www.youtube.com/watch?v=zyQzKHGdO8c#t=21

Dans sans doute sa plus belle chanson, « Les Vergers », elle n’oublie rien des colonisations qui nous terrassent , mais avec le drapeau noir des délires, des pleurs et des sourires, elle parle de libération. Elle nous dit que dans cette vie, cruelle pourtant, personne ne marche vers nulle part et que personne n’est hall de gare. Sa déraison est notre rosée, notre liberté. Elle est la fée Mélusine, elle qui a dû être la part magique des rosées des forêts de Morlaix qu’elle foulait enfant. Elle sait les mots de passe et les comptines qui font des herbes des harpes, elle nous apprend aussi que le bonheur ne saurait avoir de mémoire.
Brigitte chante en lévitation, les portes ont des ailes, nous avons tous des grains de sable dans les yeux sans son armoire faite de lavande et de fumées.

Extrait du site : http://www.espritsnomades.com/sitechansons/fontainebrigitte.html

21044082_20130925181436812.jpg-cx_160_213_x-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxBrigitte Fontaine (née le 24 juin 1939 à Morlaix) est une auteur-compositeur-interprète, comédienne, dramaturge et écrivain française. Fille d’instituteurs, Brigitte Fontaine développe très tôt son goût pour l’écriture et la comédie. Son enfance, qu’elle déclare globalement heureuse, se déroule à Plouyé, une petite commune du Finistère, puis à Morlaix. Son bac littéraire en poche, elle se rend à Paris à 17 ans, pour devenir comédienne. Elle joue notamment au Théâtre de la Huchette dansLa Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco.

L’audience de Brigitte Fontaine s’est notablement élargie depuis le début des années 2000, et ses apparitions télévisuelles ne sont jamais banales. Humaniste et libertaire, Brigitte Fontaine l’est aussi depuis toujours dans ses engagements, comme lorsqu’elle signe le manifeste des 343 (en 1971 et en 2011), s’exprime (dès 1990) contre les guerres en Irak, soutient les étrangers en situation irrégulière et se prononce contre les prisons.

En marge des hit-parades (1969 – 1979

Brigitte Fontaine devient alors une figure de l’underground français. En une demi-douzaine d’albums publiés pour la plupart par le label indépendant Saravah, Brigitte Fontaine explore, sans se soucier des hit-parades, différents mondes poétiques. Renonçant aux rimes, usant parfois du talk-over, elle enregistre, avec très peu de moyens et souvent sur deux pistes, des chansons qui abordent avec humour ou gravité, selon l’humeur, des thèmes aussi divers que la mort (« Dommage que tu sois mort »), la vie (« L’été, l’été »), l’aliénation (« Comme à la radio », « Où vas-tu petit garçon »), la folie (« Ragilia »), l’amour (« Je t’aimerai ») ou encore l’injustice sociale (« C’est normal »), l’inégalité des sexes (« Patriarcat »), l’idéologie et le crime (« Le 6 septembre »), le faux engagement politique (« L’Auberge (Révolution) »), le racisme (« Y’a du lard »), voire elle-même et son compagnon (« Brigitte », « La harpe jaune », « Nous avons tant parlé »)… Le couple construit une œuvre foisonnante et cohérente à la fois, à l’écart des programmateurs de radio et de télévision, dans une liberté totale – sauf cas de censure, mentionnés par Benoît Mouchart dans sa monographie de Fontaine.

Parce qu’ils voguent entre pop, folk, électro et world music, les albums L’incendie et Vous et nous par exemple, du tandem Areski-Fontaine, figurent parmi les disques les plus inclassables de la scène française. Près de trente ans plus tard, l’audience internationale de ces 33-tours (réédités depuis en CD) a pris de l’ampleur, notamment grâce aux propos enthousiastes que tiendront à leur sujet dans la presse anglo-saxonne les membres du groupe Sonic Youth. Les disques « Brigitte Fontaine est folle » et « Comme à la radio » sont même réédités pour la première fois à destination des États-Unis en décembre 2013 par le label indépendant Superior Viaduct. Mais ils ne sont pas encore parvenus aux oreilles du grand public francophone, pour qui le travail de Brigitte Fontaine reste beaucoup moins connu que ses apparitions médiatiques.

Les prestations scéniques de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem ne sont pas à cette époque des tours de chant traditionnels : mêlant improvisation théâtrale et chansons, leurs performances s’inscrivent davantage dans le genre du « happening » que dans celui du concert au sens propre. Les instrumentations sont d’ailleurs réduites à leur plus simple expression, les artistes n’hésitant pas à chanter a capella lorsqu’ils ne s’accompagnent pas eux-mêmes à la guitare, aux percussions, au mélodica ou à l’accordéon. De 1973 à 1979, ils seront seuls en scène, sans être soutenus par un orchestre. Ils se produisent alors principalement en France, mais aussi dans toute la francophonie et en Algérie. Ils donnent également de nombreux spectacles dans des prisons et des hôpitaux pyschiatriques.

Disques d’or (2001-2004)

Disques d’or, ses albums Kékéland (2001) et Rue Saint Louis en l’Île (2004) ont bénéficié de collaborations prestigieuses (Noir Désir,Sonic Youth, Archie Shepp, -M-, Gotan Project, Zebda, etc.) et se présentent comme des bouquets variés, comprenant tangos (PipeauRue Saint Louis en l’Île) et rock (Bis Baby Boum Boum), trip hop (God’s NightmareEloge de l’hiver) et reggae (Je fume), mêlant amour (Profond) et voyages (GuadalquivirFréhel), Betty Boop et la série noire (Rififi), Simone de Beauvoir et Rabelais… Il aura fallu attendre 2001, Y’a des zazous, un duo avec -M- et une reprise (un comble) pour que Brigitte Fontaine accède à une certaine popularité, mais pour cela il a fallu aussi qu’elle s’illustre dans une poignée de talk shows à la télévision, souvent de mauvaise foi, qui fixent pour longtemps son image de « folle ». Des tubes potentiels sont ignorés par les diffuseurs auprès du grand public, Fontaine est assez connue mais insuffisamment pour son oeuvre..

Depuis 2001, Brigitte Fontaine est en tournée dans toute la France (avec des escales en Belgique, en Suisse et même à Londres et Barcelone), accompagnée sur scène des mêmes musiciens (le bassiste Bobby Jocky, le guitariste Yan Péchin, le pianiste Dondieu Divin, le batteur Patrick Baudin, le violoncelliste Frédéric Deville et bien sûr le percussionniste Areski Belkacem).

En mars 2011, Brigitte Fontaine publie trois nouveaux recueils de textes aux Belles-Lettres/Archimbaud, parmi lesquels figure une anthologie de chansons et de poèmes intitulée « Mot pour mot ». Le cahier « Livres » du quotidien Libération salue cette parution le 31 mars 2011  en consacrant deux pages à l’œuvre écrite de Brigitte Fontaine, « une alternance de mélancolie anxieuse et d’enragement social que l’école rangerait sans difficulté au panthéon romantique ». Son nouvel album intitulé L’un n’empêche pas l’autre paraît le 23 mai 2011. Le 29 juin 2011, elle chante sur la scène du Bataclan avec Mathieu Chédid, Jacques Higelin, Grace Jones et Areski Belkacem. En juillet 2011, elle tourne dans Le Grand Soir, nouveau film de Benoît Delépine et Gustave Kervern, où elle interprète la mère des personnages joués par Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel tandis qu’Areski interprète leur père. Le 30 janvier 2012, Bertrand Cantat rejoint Brigitte Fontaine sur la scène du Trianon pour interpréter en duo « Les Vergers », une chanson de 1975 reprise en duo sur L’un n’empêche pas l’autre, ainsi que le très rock « Bis baby boum boum », un autre duo Fontaine-Cantat extrait de Kékéland, et, lors du rappel, pour « Soufi » (albumProhibition) où il se substitue à Grace Jones.

Brigitte_Fontaine_-_Lydia_MetralEn octobre 2012, les éditions Actes Sud publient « Portrait de l’artiste en déshabillé de soie », où Brigitte Fontaine dévoile ses pensées intimes sans jamais céder à l’exercice des « mémoires » : point d’anecdotes au fil du texte, mais plutôt une suite de révélations et d’illuminations poétiques qui prolongent sous une forme nouvelle le travail de l’écrivain. En attendant la sortie de son prochain disque, Brigitte Fontaine fait une prestation remarquée sur scène, aux côtés de Christophe Miossec, Kent et Albin de la Simone, à l’occasion de plusieurs concerts hommages à Alain Bashung (le spectacle « Dernières nouvelles de Frau Major ») sous la direction musicale de Yan Péchin. Elle partage la même année avec l’accordéoniste Patrick Fournier une des Nuits de Nacre du festival de Tulle.

En septembre 2013, Fontaine assiste à la Gaîté Lyrique à la première projection publique du documentaire Reflets et Crudités qui lui est consacré (sorti au cinéma le 2 octobre) et publie son album J’ai l’honneur d’être avec la collaboration d’Areski et de Jean-Claude Vannier, dont le premier extrait, « Crazy Horse », fait l’objet d’un clip signé Enki Bilal. Les Inrocks se fendent d’un nouvel article élogieux quoique maladroit, mais pas d’une couverture. Elle effectue ensuite une tournée qui passe en novembre par le Bataclan. Elle provoque la surprise en reprenant à cette occasion la chanson « Je suis décadente (la concierge gamberge) » qu’elle n’avait plus jamais interprété sur scène depuis 1965. Le 11 avril 2014, elle est une des têtes d’affiche, avec Grand Corps Malade, du festival Porte-Voix d’Oloron. Elle présente trois spectacles différents aux Bouffes du Nord les 5, 6 et 7 juin 2014, alternant concert acoustique, lecture musicale et concert avec son groupe au grand complet (Yan Péchin, Patrick Baudin, Dondieu Divin, Bobby Jocky et Areski Belkacem). En novembre 2014, elle publie chez Flammarion Les Hommes préfèrent les hommes (titre d’une des chansons – polar et hymne homosexuel – de son dernier album), un recueil de seize histoires dont, outre la nouvelle titre, la première et la plus longue, « Nuit d’hiver », « Le Prépuce », « La Classe », « Les Sardines », « Gravissimo », « Aladdin et les Quarante Voleurs », « Les Brunes préfèrent les blondes », « Les Sacs », « Interview comme les autres », « Un coma impossible », « Le Matin de la fatalité », « Boucle d’or », « Futur », « Les Tickets de restaurant », « Enki et Miss Fatma, conte de Noël » – cette dernière écrite en alexandrins ; la couverture est un portrait de l’écrivain par Enki Bilal.


La “folle” de l’île Saint-Louis nous lit ses écrits, mélange de douce démence teintée de poésie brute.

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https://www.youtube.com/watch?v=aRr4d6lfHzs

Aura-t-elle un bonnet d’aviateur sur la tête ? Des mini-couettes ? Une robe de bure ? En tout cas, la surprise ne viendra pas — ou pas seulement — de sa tenue. Elle viendra de sa prestation. Car si personne n’ignore qu’elle est une authentique rockeuse, iconoclaste comme on n’en fait plus et comme on n’en entend pas assez, on oublie trop souvent que Brigitte Fontaine est aussi poétesse, romancière et conteuse. Auteure d’autant de livres que de disques, et toujours aussi subversive. La plume pile dans le mille, toujours bien enfoncée pour remuer le cocotier des idées convenues et des tabous en tout genre. Démonstration in vivo cette semaine : l’insaisissable s’apprête à lire des extraits de son dernier ouvrage fraîchement paru, images (1)Les hommes préfèrent les hommes (Flammarion). Un recueil d’histoires teintées polar, sexe et sang, qui content, entre autres, les (més)aventures de Viandox et Spontex… L’entendre dire ses textes sur scène, assise à sa petite table, faussement sage, entourée de musiciens, est une expérience rare : l’embarquement intellectuel et sensoriel vers un surréalisme cruel et juste, une drôlerie acide, une pertinence implacable. On a beau savoir qu’elle est capable de tout, Brigitte Fontaine n’a pas fini de nous surprendre. Intelligence politique et poétique étourdissante.

 

Publié dans CHANSON FRANCAISE | Pas de Commentaire »

 

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