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Histoire du département de l’Oise

Posté par francesca7 le 15 novembre 2014

 

(Région Picardie)

téléchargement (4)Le territoire du département de l’Oise fut primitivement habité par les Bellovakes, lesSilvanectes et les Veromandues. Ces peuples prirent deux fois part au soulèvement de la Gaule contre César, qui, dans ses Commentaires, vante leur courage et leur habileté. Vaincus sur le territoire des Rèmes, en 57, ils perdirent leur capitale, Bratuspantium (Beauvais ou Breteuil). Cinq ans plus tard, ils se donnèrent pour chef le Bellovake Corrée, dont la mort héroïque rendit les Romains maîtres du pays, qui, subjugué, mais non soumis, pendant longtemps encore résista à leur domination, en l’an 29, avec les Trévires, et plus tard avec les Belges.

Après ces vaines tentatives, Rome introduisit dans le pays définitivement conquis son administration, et, si les sauvages habitants de cette partie de la Gaule-Belgique perdirent quelque chose du courage farouche de leurs ancêtres, ils reçurent en échange les bienfaits de la civilisation. De vastes terrains furent défrichés, les forêts s’éclaircirent, les villes s’élevèrent. Il reste aujourd’hui des traces des immenses travaux entrepris par les Romains dans cette contrée : c’est une voie qui traverse le département et qui porte le nom de chaussée Brunehaut, parce que, dans la suite, elle fut réparée par cette reine d’Austrasie.

Dioclétien comprit le territoire des Bellovakes dans la IIe Belgique. Leur principale ville, qui longtemps avait porté le nom de Caesaromagus et qui était une des plus importantes stations de la voie romaine qui unissait Rothomagus (Rouen), Ambiani (Amiens) et Parisii (Paris), eut le nom de Civitas Bellovacorum, avec le droit de cité.

Par la suite, on la désigna sous le nom de Bellovacum, Beauvais. Le christianisme y fut porté dans le Ier siècle de l’ère chrétienne par saint Lucien, fils, disait-on, d’un sénateur romain du nom de Lucius, que saint Pierre avait converti. Ce premier apôtre du Beauvaisis avait deux compagnons, saint Maxien et saint Julien, qui souffrirent avec lui le martyre.

Il paraît que la foi chrétienne s’établit difficilement dans cette contrée ; car, pendant les trois premiers siècles, un grand nombre de ceux qui s’étaient convertis y subirent de fréquentes persécutions. A cette même époque, le pays des Bellovakes eut beaucoup à souffrir des premières invasions des barbares en Gaule ; Dioclétien avait donné à cette partie de l’empire, pour la gouverner, Constance-Chlore, avec le titre de César.

Les Francs et les Alamans firent des invasions si fréquentes que toute l’ancienne Belgique fut en grande partie dépeuplée (292-305) ; il fallut que ce César, pour repeupler la contrée, autorisât, à l’exemple de l’empereur Probus, des colons germains à s’y établir.

Lorsque survinrent en Gaule les grandes invasions des Francs, cette partie septentrionale fut la première conquise ; elle vit, vers 430, le chef de la tribu Salienne, Clodion le Chevelu, franchir la Somme et promener ses bandes dévastatrices au midi de cette rivière ; mais Clodion fut chassé par le patrice Aétius, et c’était à Clovis qu’il était réservé de s’établir définitivement entre le Rhin et la Seine. Le patrice Syagrius, faible représentant des empereurs en Gaule, fut vaincu à Soissons en 486. Sa défaite entraîna la soumission du pays d’entre Rhin et Seine, et par conséquent de la contrée du Beauvaisis.

Cette partie des États de Clovis passa en héritage à son fils Clotaire, qui fut roi de Soissons en 511 ; celui-ci la laissa à Chilpéric Ier, époux de Frédégonde (561 à 584). Au temps de Clotaire II, la fille de l’un des principaux seigneurs du royaume fonda aux environs de Beauvais, à Oroër (Oratorium), une abbaye qui est devenue célèbre ; Angadresme, fille de Robert, chancelier du roi, était recherchée en mariage par un seigneur du Vexin, Ansbert ; mais elle préféra, à une position brillante, la retraite obscure et pieuse d’Oroër.

Ansbert, de son côté, touché de la grâce divine, se consacra au service du Seigneur et devint par la suite archevêque de Rouen. Angadresme, mise au nombre des saintes, pour sa vie pieuse, est devenue la patronne de Beauvais. Le Beauvaisis se trouvait sur les frontières de la Neustrie et de l’Austrasie ; il fut donc souvent le théâtre de la lutte des Austrasiens et des Neustriens, sous les maires Ébroïn et Pépin d’Héristal.

Sous les règnes de Pépin le Bref et de Charlemagne, plusieurs années de paix et de prospérité vinrent réparer les maux occasionnés par les guerres désastreuses qui avaient, sans interruption, désolé le pays pendant le cours de la première race ; des gouverneurs, placés sous la surveillance des legati et des missi dominici, furent donnés aux diverses parties de l’empire, et le territoire du département de l’Oise fut partagé en différents pagi, qui portèrent les noms de leurs principales villes, et qui étaient administrés par des comtes et des barons.

Ils n’étaient d’abord que simples gouverneurs et représentants de l’autorité impériale ; mais ils se rendirent indépendants sous les faibles successeurs de Charlemagne et reçurent de l’un d’entre eux, Charles le Chauve, en 877, la confirmation de leur usurpation et possédèrent alors ces fiefs à titre héréditaire. En même temps que la féodalité commencent les ravages exercés par les ’pirates normands dans toute la Gaule et en particulier dans le pays des anciens Bellovakes ; au milieu du IXe siècle, Hastings, qui, bien que né en Gaule, s’était joint aux Northmans et était devenu un de leurs chefs les plus célèbres, pénétra dans le Beauvaisis après avoir brûlé, près de Paris, l’abbaye de Saint-Denis, et détruisit les monastères de Saint-Oroër et de Saint-Germer.

A cette période du Moyen Age, l’histoire du département se divise forcément en trois parties ; la première, qui concerne le Beauvaisis, sera suffisamment traitée à l’article consacré spécialement à la ville évêché comté de Beauvais ; des deux autres, l’une comprend le Valois, dont les villes principales étaient Senlis et Crépy, et l’autre la ville de Clermont, qui eut des comtes particuliers.

Le Valois, pagus Vadensis, s’étendit, sous les deux premières races, aux territoires de Senlis, Soissons, Crépy, Meaux et Reims ; sa capitale était Crépy, et il en prit souvent le nom deComitatus Crispeius, Crispeiensis, Crispeicus ; une partie de ce pays appartient aux départements qui avoisinent l’Oise. Cependant nous donnerons ici le nom de ses principaux comtes, dans l’impossibilité où nous sommes de scinder son histoire et en considération de Crépy, sa capitale.

Un comte du nom de Pépin, frère du puissant comte de Vermandois, Herbert, en reçut l’investiture sous le règne du roi Eudes, successeur du faible Charles le Gros, qui avait été déposé en 887, à la diète de Tribur. Après lui, le Valois passa à une famille étrangère. Le comte Raoul II partagea, vers 1040, ses États entre ses deux fils, Raoul III le Grand et Thibaut III, qui fut comte de Blois. Le vaste château de Crépy fut séparé en deux parties ; Raoul reçut l’habitation avec ses dépendances, et Thibaut le donjon.

Après la mort du roi Henri Ier, Anne de Russie, veuve de ce prince, se retira dans le monastère de Senlis ; Raoul l’y vit et résolut de l’épouser ; Anne y consentit. Raoul était marié ; il fit accuser d’infidélité sa femme Éléonore, divorça et célébra publiquement son nouveau mariage en 1052. Mais l’épouse répudiée recourut au pape, qui fit faire, par les archevêques de Reims et de Rouen, une enquête dont le résultat fut favorable à Éléonore. Sommé de répudier Anne, le comte Raoul s’y refusa ; il fut excommunié et n’en persista pas moins dans sa faute.

téléchargement (5)Une version généralement accréditée fait retourner Anne de Russie auprès de son père, après la mort du roi, son mari. Celle que nous reproduisons a été adoptée par les savants bénédictins de Saint-Maur et le P. Ménétrier.

Le fils de Raoul, Simon (1074), fut assez puissant pour combattre le roi de France et lui reprendre quelques places que celui-ci lui avait enlevées. Deux années après avoir succédé a son père, le comte Simon fit transporter la dépouille du grand Raoul de la ville de Montdidier au monastère de Saint-Arnould de Crépy. Présent à l’exhumation du cadavre, il fut si vivement frappé de ce spectacle, qu’il résolut de quitter toutes les pompes de la vie et de se consacrer à Dieu.

Vainement ses amis, pour lui faire oublier cette résolution et resserrer les liens qui l’attachaient au monde, lui firent prendre une femme ; il consentit à épouser Judith, fille d’un comte d’Auvergne. Mais la nuit même de leurs noces les deux époux convinrent de se séparer et d’aller vivre tous deux dans la retraite. Simon partit avec trois compagnons, les plus vaillants chevaliers de sa cour, qu’il avait convertis, et se rendit au monastère de Sainte-Claude, puis dans les gorges du Jura, défrichant et fertilisant des terres jusque-là incultes. Simon fit passer le Valois dans la maison de Vermandois ; ce comté y demeura jusqu’à l’époque de sa réunion à la couronne, par Philippe-Auguste, en 1214.

Le roi saint Louis accorda, en 1224, le Valois à la reine Blanche, sa mère. Cette grande princesse étant morte en 1252, à l’abbaye de Maubuisson, près de Pontoise, le Valois fut réuni de nouveau à la couronne. Mais, deux ans avant sa mort, saint Louis l’aliéna encore en faveur de son quatrième fils, Jean Tristan, comte de Nevers, qui, né à Damiette pendant la première croisade du saint roi son père, mourut, ainsi que celui-ci, en 1270, pendant la seconde.

Le Valois rentra donc de nouveau dans le domaine royal à l’avènement de Philippe le Hardi. Celui-ci le donna en 1285 à Charles, son deuxième fils, qui fut la tige des rois de France de la branche des Valois. Cependant le Valois ne fut pas réuni à la couronne en 1328, à l’avènement de Philippe VI. Ce prince le donna en apanage à son cinquième fils Philippe, qui s’était distingué à la bataille de Poitiers, et qui fut l’un des otages envoyés en Angleterre pour la délivrance du roi Jean.

A sa mort, en 1375, le Valois rentra au domaine royal ; mais le roi Charles VI l’en détacha pour le donner, en 1392, à son jeune frère Louis d’Orléans, en faveur duquel il l’érigea, en 1406, en duché-pairie. Les contrées qui composent le département de l’Oise eurent grandement à souffrir des désordres du malheureux règne de Charles VI. Déjà, sous les rois Philippe VI et Jean le Bon, elles avaient été ravagées par les bandes de paysans soulevés qui prenaient le nom de Jacques.

La jacquerie était sortie, selon une tradition locale, du village de Frocourt-en-Beauvaisis. Les Jacques avaient pillé un grand nombre de villages et la ville de Senlis, lorsqu’ils furent atteints et défaits par le dauphin Charles, depuis Charles V, alors régent pour son père, prisonnier en Angleterre. Le soulèvement se porta plus loin vers le Midi ; mais les misères de toute sorte et les dévastations de la guerre étrangère jointes à la guerre civile dépeuplèrent ce malheureux pays, comme au temps des premières invasions des barbares.

Le duc de Bourgogne entra dans les campagnes de l’Oise et les dévasta, pendant la sanglante rivalité des Armagnacs et des Bourguignons ; puis, après la victoire d’Azincourt (1415), les Anglais s’emparèrent du Beauvaisis et du Valois. Cette partie de la France fut reconquise par Charles VII vers 1430. Jeanne Parc, après avoir fait le siège d’Orléans et remporté la victoire de Patay, poursuivit les Anglais jusqu’au delà de l’Oise, les atteignit à Gerberoy et les battit de nouveau en 1430.

Les Anglais ne renoncèrent cependant pas à leurs tentatives sur le Beauvaisis. Vers 1436, ils se saisirent, dans Beauvais même, par un coup de main habile, du fameux capitaine La Hire, pendant que celui-ci jouait à la paume, et Charles VII fut obligé de leur donner Clermont pour la rançon de son général.

Il est bon, avant de passer à l’histoire des temps modernes, de dire quelques mots des comtes de Clermont. Le premier qui soit connu portait le nom de Renaud ; il fut un des chefs de l’armée conduite en 1054 par Eudes, frère du roi Henri Ier, contre Guillaume le Bâtard, duc de Normandie. Les Français furent battus, et le comte Renaud ne trouva son salut, dit Orderic Vital, que dans la vitesse de ses pieds. Hugues Ier et Renaud II lui succédèrent. Le fils de ce dernier, Raoul Ier, reçut du roi Louis VII la dignité de connétable de France.

II eut plusieurs démêlés avec le chapitre de Beauvais et fut excommunié deux fois ; mais il racheta ses fautes en accompagnant en Terre sainte, à la troisième croisade, en 1189, les rois Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion. Son petit-fils Thibaut le Jeune mourut sans enfants, et Philippe-Auguste, toujours prêt à mettre à profit les occasions d’agrandissement, réunit le comté de Clermont à la couronne.

Le roi de France disposa de cette acquisition, vers 1218, en faveur d’un fils, Philippe Hurepel, qu’il avait eu d’Agnès de Méranie. Ce dernier, qui fut aussi comte de Boulogne, le laissa à une fille, à la mort de laquelle saint Louis réunit de nouveau Clermont au domaine royal (1258). Mais, en 1269, il s’en défit en faveur de son sixième fils Robert, après lequel le comté de Clermont passa à la maison de Bourbon (1318). Robert de France eut pour bailli dans son comté le célèbre Beaumanoir, qui, en 1283, recueillit et rédigea les Coutumes de Beauvaisis,« le premier, dit Loysel, le plus grand et plus hardy œuvre qui ait été composé sur les coutumes de France. »

Pendant les guerres de Louis XI avec les derniers grands vassaux, le Valois et le Beauvaisis furent envahis par le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Il sera question plus loin de l’héroïsme des femmes de Beauvais (1472). Les rois Louis XI et Charles VIII témoignèrent leur reconnaissance aux fidèles sujets du Beauvaisis en leur accordant, à plusieurs reprises, d’importants privilèges.

En 1474, Louis XI donna à Beauvais une somme de 972 livres pour faire construire une chapelle à Notre-Dame. L’année suivante, le chapitre de cette ville reçut 3 000 livres pour acheter le seigneurie de Rotangis ; puis, en 1477, en récompense d’un prêt de 600 écus d’or, les habitants furent investis du droit, qui leur avait été enlevé depuis peu, de nommer leur maire.

La peste sévit dans la contrée qui nous occupe vers cette époque ; mais les ravages qu’elle causa furent peu de chose, en comparaison des misères que les querelles de religion entraînèrent dans le siècle suivant. En 1586, l’état des campagnes était des plus misérables ; une disette cruelle s’était jointe aux oppressions du pouvoir et aux brigandages des gens de guerre ; la population, sans ressources et affamée, se formait par bandes, qui s’en allaient la nuit dans les villages et s’emparaient du peu de blé que possédaient les malheureux paysans.

Après les guerres de religion vinrent celles de la Ligue, à laquelle prirent part les villes, puis vinrent les troubles de la minorité de Louis XIII ; la peste exerça de cruels ravages, en 1629 et 1635, dans toute la contrée qui s’étend d’Amiens à Beauvais. La Fronde causa de nouvelles agitations.

Le XVIIIe siècle ne fut pas exempt de misères : épidémies, disettes, troubles intérieurs. La Révolution survint, et ses premières réformes furent accueillies sans scènes de violence. La classe bourgeoise se montra dévouée à la Constituante, et ce parti modéré exerça dans les villes une grande influence.

téléchargement (6)La condamnation de Louis XVI jeta la consternation dans Beauvais ; deux commissaires de la Convention, Mauduit et Isoré, furent envoyés dans cette ville et, au moment de l’insurrection de la Vendée, levèrent, dans l’Oise, un bataillon de 800 hommes, qu’ils firent marcher contre le département royaliste. Collot d’Herbois vint à son tour à Beauvais ; de cette ville il se rendit à Senlis, où il promulgua un arrêté contre les parents de nobles et d’émigrés. Cependant la Terreur révolutionnaire ne fit pas, dans le département, beaucoup de victimes.

Pendant l’invasion de 1814, les habitants, animés d’un noble sentiment de patriotisme, prirent les armes et se portèrent à la rencontre de l’ennemi. L’époque impériale, la Restauration et les dix-huit années du gouvernement du roi Louis-Philippe rendirent à l’Oise le calme et la prospérité qui semblaient avoir fui ses laborieux habitants.

Mais, pendant la guerre de 1870-1871, le département fut un des premiers envahis ; il eut beaucoup à souffrir de la présence d’un ennemi implacable ; et lorsque enfin le territoire fut évacué, l’invasion allemande se traduisit pour lui par une perte de 11 567 175 francs 62 centimes.

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Saint-Vincent et la linotte

Posté par francesca7 le 15 novembre 2014

 

images (2)Contes et légendes de Lorraine : Les hommes donnent souvent un rôle symbolique aux oiseaux : la chouette représente l’intelligence, le chardonneret est un symbole de la Lorraine, le rossignol est le messager des amoureux.

La linotte est la mascotte des vignerons.

Ceux du pays de Toul en ont même fait une légende…

Tête de linotte

Un jour que Saint-Vincent, patron des vignerons, se promenait dans la région de Toul, il serait entré dans une maison d’où le propriétaire était absent. Il y avait une cruche remplie de vin posée sur la table.

Le saint se sert un verre et commence à boire, quant un oiseau entre par la fenêtre et se pose sur sa main. Il lui dit :

- Saint-Vincent, je suis la linotte, je veille sur la vigne et les vignerons depuis toujours. Pourtant, je n’ai aucune récompense pour mes services et mon chant. Les plumes du rouge-gorge sont oranges sur sa poitrine, et celles du chardonneret sont multicolores, mais moi, je reste grise.

- Je ne peux pas faire grand-chose pour toi, linotte. Mais en attendant, est-ce que tu veux un peu de vin ?

L’oiseau se serait alors penché sur la cruche pour boire, mais il aurait glissé et failli se noyer. Saint-Vincent le rattrapa juste à temps. On dit que serait alors apparue sur la poitrine de la linotte une tâche rouge foncé, teintée de bleu et de gris, comme le vin du pays de Toul.

L’oiseau était enfin récompensé de ses efforts grâce à la bonté de saint-Vincent.

Ces petits riens qui font tout

En ce qui concerne Saint-Vincent, on ne sait pas bien pourquoi il est le patron des vignerons. C’était unprêtre qui vivait au 3e siècle, à l’époque où l’on persécutait les chrétiens.

Certains disent qu’il a été torturé avec une roue de pressoir à raisin, d’autres qu’il prêchait en Bourgogne, région viticole. Mais aucune de ces hypothèses n’a été vérifiée par l’histoire.

Les légendes se nourrissent de faits extraordinaires ou incompréhensibles, comme un aqueduc géant ou un bloc de glace éternelle, mais elles naissent aussi de la vie de tous les jours, des petites choses qui semblent anodines mais auxquelles on veut donner une signification.

Ainsi, la linotte est un petit rien qui a de l’importance pour les vignerons parce qu’elle fait partie de leur vie. Alors ils en ont fait le symbole de leur travail.

La linotte est devenue l’oiseau fétiche des vignerons tout simplement parce qu’elle vit là où ils travaillent. C’est un oiseau qui aime vivre dans une végétation peu fournie et proche du sol.

La forêt dense n’est donc pas son habitat de prédilection, elle préfère les terres cultivées des campagnes, où elle trouve des haies et des vignes.

La linotte n’a pas disparu des vignes. Même si cette légende s’est oubliée aujourd’hui, la linotte et sa cocarde rouge restent les compagnes fidèles du vigneron, qu’il soit de Toul, ou d’ailleurs !

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LA VIE – LA MORT remis en cause

Posté par francesca7 le 12 novembre 2014

 

 

images (15)Reportez dans le cerveau ces associations d’idées et d’images, et vous aurez une heureuse et vive peinture des procédés que la mémoire emploie pour créer et nourrir l’imagination. Les simulacres qui nous entourent à l’état de veille nous suivent dans le repos : nous les emportons avec nous : ils sont donc en nous. Comment les percevoir quand l’œil est fermé ? Ici Lucrèce serait embarrassé, s’il ne concevait l’âme comme une partie distincte du corps, au même titre que l’oreille et la bouche ; l’âme demeure éveillée, et c’est elle qui accueille et groupe, un peu au hasard il est vrai, les images dispersées dans l’air frais de la nuit. Laissant de côté ce qu’il y a de puéril dans ce corps endormi et cette âme vigilante, conception qui donne prise aux arguments du spiritualisme banal, notons au passage une idée ingénieuse : le mouvement imaginaire de ce que nous voyons durant le sommeil est produit par une succession d’images (comme dans un très joli jouet d’enfant) : « L’une disparaît, l’autre prend sa place, si vite que l’attitude seule semble avoir changé, non l’objet (IV, 775) » .

Les animaux aussi bien que l’homme jouissent de pareils simulacres ; il n’y a que des degrés dans le monde vivant.

Souvent le fier coursier, dans l’ombre étendu, rêve,

Sue, et souffle, et s’agite, et son flanc se soulève,

Comme si la barrière à son élan cédait,

Et comme si la palme au terme l’attendait.

Les chiens, en plein sommeil, jettent soudain la patte

De çà, de là ; leur voix en cris joyeux éclate ;

Ils plissent leurs naseaux et les ouvrent à l’air,

Comme si quelque piste avait frappé leur flair

Longtemps même, au réveil, leur ardeur les entraîne

Sur les traces d’un cerf aux abois, ombre vaine

Que l’aurore dissipe en rappelant leurs sens.

Et les chiens du logis, nos gardiens caressants,

Les vois-tu secouer la somnolence ailée

Dont leur paupière agile est à peine voilée,

Sur leurs pieds en sursauts dressés, comme à l’aspect

De quelque visiteur au visage suspect (IV, 981-998).

 

Chacun poursuit en songe ce qui le captivait éveillé ; l’amateur de théâtre revoit les danses et les pantomimes, le général les batailles, le chasseur le gibier rapide ; l’avocat rumine des textes de loi ; le criminel recommence son crime ; le voyageur altéré nage au milieu d’un fleuve qui ne peut apaiser sa soif ; l’amoureux croit presser l’objet qu’il aime. Et par une ironie mélancolique, rattachant l’amour au songe, le poète met son lecteur en garde contre les pièges et les folies de la passion. Dans ces vers tour à tour enflammés et amers, douloureux et sereins, libres et austères, on sent plus qu’ailleurs le fond de l’âme, le désespoir de l’homme, sous la discrétion du sage. 

Des raisons assez médiocres ont décidé Lucrèce à présenter l’esprit et l’âme comme des corps aussi réels que les autres agrégats de matière. Il n’admet pas avec Démocrite, Leibniz et Schopenhauer la coexistence indivise de l’âme et du corps dans chaque élément premier. Et en ceci il voit juste ; il n’est à aucun degré panthéiste. Mais on ne saisit guère ce qui répugnait dans la belle comparaison de la lyre, si vraisemblable quand on l’applique au cerveau pensant. Quoi qu’il en soit, il ne veut pas que l’âme soit une résultante, une harmonie, le nom de la concentration cérébrale des impressions sensorielles (III, 99-105). Mais que les spiritualistes ne se dérident point. En renouvelant quelques-uns de leurs arguments, par exemple l’intégrité et la santé de l’âme durant la souffrance ou après la perte d’un membre (où n’est pas son siège), Lucrèce remarque qu’il suffit pour la dissoudre d’un soupir exhalé (III, 221).

En lui concédant une nature particulière, il la localise et la borne. Notez que la substance dont il la compose est corporelle, périssable, analogue à celle de la vie, faite d’un peu de souffle, de chaleur, d’air et d’autres atomes innomés aussi impondérables que l’éther de nos physiciens (puisque son départ ne semble pas diminuer le poids du cadavre, III, 221). Cette âme qui est un attribut de tout être animé, naît, grandit, décline et meurt avec le corps ; ses atomes se dispersent comme les autres. En tout cas, l’homme, fait de corps et d’âme, cesse d’être quand le groupe qui constitue sa personne est désagrégé.

Écoutez, spiritualistes, ceci s’adresse à vous, et jamais vous n’avez répondu. Pour qu’on supposât l’âme immortelle, il faudrait, ou bien qu’elle se souvînt d’une existence antérieure, ou bien que, spécialement créée pour chaque vivant, elle fût insinuée toute faite, complète, immuable, et cela à quel moment, (III, 777) ? Lors de la conception, sous peine d’avorter ? Idée bouffonne.

Après la naissance ? (Quatre-vingts jours pour les personnes du sexe, à ce que pensait un évêque). Au baptême ? À la première communion ? Dernier délai. Donnée plus tard, il est probable qu’elle serait peu docile à l’enseignement du catéchisme. Mais encore, pour que cette âme immortelle fût l’homme même, il faudrait qu’elle conservât après la mort les sens et la parole, sans lesquels il n’y a point d’homme ; au moins n’en connaît-on pas. Les stoïciens l’avaient compris. Ils se contentaient de mourir, renvoyant leur âme, démarquée et neutre, dans le trésor, le foyer ou l’océan des âmes. À quoi bon l’immortalité impersonnelle ? C’est le Nirvâna.

Pour Lucrèce donc, et ici nous ne faisons qu’effleurer ses divagations d’anatomie microscopique, l’âme est une partie du corps, comme la main et le pied (III, 96), matérielle bien qu’impondérable, (208-221), quintessence de vie répandue dans tout le corps (136-144), mais fixée principalement dans la poitrine, autour du cœur, naissant, croissant, vieillissant comme le reste de la structure humaine (418-446) : bref, mortelle.

Savoir que l’homme, corps et âme, est périssable, que la mort n’est rien, qu’il n’y a ni crainte ni espoir par delà le tombeau, c’est pour Lucrèce le commencement, le milieu et la fin de la sagesse, toute la philosophie ; c’est le remède efficace qu’il oppose aux ambitions démesurées, aux folles passions, enfin à ces superstitions fondées uniquement sur l’incertitude d’un téléchargement (5)grand peut-être. Loin de croire que la vue sereine de la réalité ouvre la barrière à tous les vices, il la considère comme la garantie de la vertu, de la dignité probe ; elle répand le calme dans l’homme tout entier et dissipe le trouble qui obscurcit la raison. Ces idées sont exposées, avec quelle suprême grandeur ! dans le début et la conclusion du livre III

extrait de Lucrèce- De la nature des choses (De rerum natura) Traduction (1876, 1899) A. Lefèvre (1834-1904) Éditions Les Échos du Maquis, v. : 1,0, juillet 2013

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Les Maçons et les tailleurs de pierre

Posté par francesca7 le 12 novembre 2014

 

téléchargement (4)Bien que, de tout temps, l’on ait beaucoup construit en France, l’histoire ne nous apprend pas grand chose des bons travailleurs qui ont édifié nos palais, nos cathédrales ou nos hôtels de ville. Au Moyen Age, la même corporation comprenait les maçons, les tailleurs de pierre, les plâtriers et les morteliers ; les uns et les autres étaient sous la surveillance du maître maçon qui dirigeait la construction du roi.

En ce temps-là, les mots maçon et tailleur de pierre avaient un sens plus tendu que de nos jours ; le terme de maçon désignait fréquemment l’architecte, et le tailleur de pierre était souvent un sculpteur, parfois aussi un entrepreneur.

C’est ainsi qu’on voit en 1287 maître Étienne de Bonneuil, tailleur de pierre, passer un contrat avec dix ouvriers pour les emmener avec lui construire la cathédrale d’Upsal en Suède. Il y avait alors souvent d’amusants usages sur les chantiers de construction.

D’après un curieux récit de l’édification d’un des grands collèges parisiens au XIVe siècle, le collège de Beauvais, les maçons réclamèrent le jour de carême, comme dédommagement d’un travail ininterrompu depuis plusieurs mois, une « courtoisie, à savoir la chair d’un mouton à manger ensemble ». Le jour de l’Ascension, on fit mieux encore ; on réunit dans un grand banquet tout le chantier, maîtres, compagnons et apprentis ; on y convia les parents avec leurs enfants : les boursiers du collège y assistaient également, et enfin le directeur de l’entreprise, le grand architecte, Raymon du Temple, vint honorer le banquet de sa présence, « avec sa femme et plusieurs autres personnes ».

Sans avoir aujourd’hui une signification aussi étendue qu’au Moyen Age, le mot maçon désigne encore pour ceux qui ne sont pas du métier un grand nombre de travailleurs différents. On compte parmi eux jusqu’à vingt catégories distinctes, parmi lesquelles on remarque de préférence les limonsinans, qui construisent les murs en moellons ou en meulières, les briqueteurs, qui font les cheminées, les cimentiers, qui n’emploient que le béton ; les maçons proprement dits ne travaillent que le pâtre, les uns ne font que les moulures, les autres préparent les plafonds, etc. De même chez les tailleurs de pierre, chacun a sa spécialité.

En apparence, ce métier ne s’est pas beaucoup modifié ; et cependant, là encore, plus d’un changement s’est produit, grâce à l’introduction de machines ou grâce à des pratiques nouvelles.

On ne voit plus que rarement de nos jours, comme autrefois, des ouvriers placés le long d’une échelle, le dos tourné aux échelons, se passer les briques les uns aux autres depuis le bas jusqu’en haut de la construction ; ce sont aujourd’hui des treuils qui hissent tous les matériaux, qu’on peut entasser en plus grande quantité sur des échafaudages plus solidement construits.

On apporte maintenant à l’édifice en construction les pierres de taille toutes prêtes à être posées à leur place sans hésitations : aussi ne voit-on plus ces chantiers qui empiétaient sur la rue et gênaient la circulation ; nos oreilles ne sont plus torturées par le grincement de la scie des tailleurs de pierre. Le résultat, c’est que l’on construit de notre temps beaucoup plus vite qu’autrefois, et qu’il ne faut plus, pour élever le gros œuvre des formidables maisons parisiennes, que quelques mois au lieu de quelques années.

(Extrait de Les métiers et leur histoire, paru en 1908)

 

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LES ANCIENS METIERS DE CLOUTIERS

Posté par francesca7 le 12 novembre 2014

 

téléchargement (2)Dans l’ancienne France, il y avait deux sortes de cloutiers, les cloutiers d’épingles et les cloutiers tout court.

Les premiers faisaient partie de la corporation des épingliers-aiguilletiers ; les seconds fabriquaient et vendaient des clous en qualité de membres de la communauté des cloutiers-lormiers-étameurs-ferronniers. Tel est du moins le nom que portait au dix-huitième siècle cette réunion de métiers qui, bien que distincts à l’origine, avaient fini par n’en plus former qu’un seul, tant à cause de l’analogie de leurs produits que de l’importance restreinte de leur commerce.

Au treizième siècle, les cloutiers s’intitulent « feiseurs de claus pour atachier boucles, mordants et membres sur courroies. » Leurs attributions étaient donc fort limitées car il va sans dire que ces beaux échantillons de clous, de grandes dimensions, en fer ciselé, repoussé et souvent étamé, que nous a laissés le moyen âge et dont on peut voir un grand nombre encore en place aux portes de nos anciennes églises, n’étaient point l’oeuvre des cloutiers ; les forgerons, les « fèvres », comme on disait alors, les serruriers, les fondeurs, fabriquaient seuls des pièces de cette dimension.

Les cloutiers de Paris, d’après les Statuts d’Étienne Boileau, pouvaient avoir autant d’ouvriers que bon leur semblait, mais il ne leur était permis de prendre qu’un seul apprenti à la fois.

Ces règlements nous apprennent qu’il y avait aussi des cloutières, car il y est dit que « se aucun vallet du mestier se marie, il ne puet mettre sa fame au mestier devant qu’il ait son mestier tenu un an et un jour. » Dans les autres corps de métiers, nous trouvons bien des femmes tenant boutique, mais en général ce n’est que dans le cas où, le mari venant à décéder, il est permis à la veuve, en s’astreignant à certaines formalités, de continuer le métier.

L’apprentissage durait six ou huit ans. Passé ce temps, l’apprenti était reçu ouvrier, puis maître. Une clause assez intéressante est celle qui permet à l’ouvrier de travailler dehors pour le public quand le maître n’a pas d’ouvrage à lui donner.

Les ouvriers possédaient donc comme un droit ce qui dans les autres métiers n’était considéré que comme une licence. Il s’établissait de la sorte une espèce de concurrence entre le maître et l’ouvrier, circonstance qui devait souvent permettre à ce dernier d’ouvrir boutique pour son propre compte bien plus tôt que cela ne se pratiquait dans les autres métiers. Toutefois, les cloutiers ne furent jamais fort nombreux : on en comptait dix-neuf à Paris en 1292, et vingt en 1300.

Les statuts des cloutiers-épingliers étaient, au treizième siècle, à peu près semblables à ceux des cloutiers : même nombre d’apprentis, même durée de l’apprentissage, dont le contrat devait être passé en présence de deux maîtres au moins. Deux prud’hommes de la communauté avaient la surveillance des ateliers et devaient veiller à l’instruction des apprentis ainsi qu’à la bonne exécution des travaux.

Épingliers et cloutiers devaient le guet au roi ; mais, en revanche, ils étaient exempts de l’obligation de porter leurs produits au marché à certains jours de la semaine, ainsi que cela se pratiquait dans plusieurs métiers.

Les étrangers, après avoir fait preuve de leur savoir devant un certain nombre de maîtres choisis à cet effet, étaient admis à exercer librement.

Dans les statuts des cloutiers de Rouen, qui datent de 1501, nous trouvons quelques modifications importantes. Les règlements du treizième siècle, pour Paris, ne donnent que peu de renseignements sur l’organisation de la corporation ; ici, au contraire, nous sommes en face d’une communauté régulièrement administrée par trois gardes élus par les maîtres, rééligibles de trois ans en trois ans. L’apprentissage ne dure que trois ans au bout desquels l’apprenti fait un chef-d’oeuvre au domicile de l’un des gardes. Chacun doit payer dix sous tournois en entrant dans la corporation : cinq aux gardes, cinq à la confrérie de Sainte-Anne, fondée en l’église des Augustins de Rouen.

Ces mêmes statuts donnent une foule de renseignements curieux sur la forme, la dimension et le poids des clous, dont le millier doit peser un certain poids fixé d’avance.

téléchargement (3)Disons maintenant quelques mots de la manière dont la corporation était organisée quand elle fut supprimée à la révolution. Quatre jurés régissaient la communauté. Deux d’entre eux étaient réélus chaque année, et choisis l’un parmi les anciens, l’autre parmi les nouveaux maîtres. Le nombre des apprentis avait été porté à deux et le nombre des années d’apprentissage réduit à cinq. Le compagnonnage durait deux ans pour les ouvriers de Paris, trois ans pour ceux de province. Le chef-d’oeuvre exécuté au bout de ces sept ou huit années d’études donnait le droit d’exercer librement le métier.

(D’après un article paru au XIXe siècle)

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Expression : être un Parasite

Posté par francesca7 le 10 novembre 2014

 

images (4)Ce nom était, dans l’origine, un titre honorable. Lucien, qui connaissait parfaitement les tours et les finesses de sa langue, ne fait point difficulté d’appeler Patrocle, l’intime ami d’Achille, son parasite. Les Bardes des Celtes, qui étaient les poètes de nos anciens Gaulois, et qui les suivaient à la guerre pour décrire et chanter leurs actions héroïques, étaient appelés, par honneur, parasites.

Parmi les Romains on désignait autrefois sous ce nom les épulons, qui étaient des officiers sacrés. Le mot parasite vient de deux mots grecs qui signifient : celui qui est près du blé. C’était, dans le principe, le nom que les Grecs donnaient à ceux qui avaient l’intendance des blés sacrés. Ils étaient honorés, et avaient part aux viandes des sacrifices.

Ce mot n’avait alors rien d’odieux et de méprisable ; mais, dans la suite, on vit s’élever à Athènes des essaims de convives, qui s’introduisaient dans les maisons opulentes, et qui en devinrent les habitués et les commensaux. On les appela d’abord parasites : ce mot se prit de suite en mauvaise part, et depuis il s’est appliqué aux gloutons et gens affamés, qui flattent les riches pour se gorger à leur table.

« N’attire pas dans ta société des flatteurs parasites, dit Phocylide ; ils n’aiment que la bonne chère, achètent un bon repas par leurs lâches caresses, se piquent aisément, et ne sont jamais satisfaits. Sois redevable à toi-même de ta subsistance, dit-il encore, et ne l’achète pas au prix de l’ignominie. »

On appelait également les parasites ombres ou mouches, parce que les premières suivent les maîtres du logis dans la salle du festin, comme l’ombre suit le corps ; ils profitaient abusivement d’un usage qui les faisaient tolérer ; et mouches, parce qu’ils arrivaient inopinément et sans être invités, par allusion aux mouches, insectes incommodes, qui se jettent sur tous les plats. On disait d’un parasite médisant qu’il n’ouvrait jamais la bouche qu’aux dépens d’autrui, parce qu’il mangeait toujours chez les autres, et disait du mal de tout le monde.

Jamais parasite n’acquit autant de célébrité que Pierre de Montmaur, professeur au collège royal, né dans le Limousin en 1576, et mort en 1648. Il fut le bardot des innombrables plaisanteries, tant bonnes que mauvaises, de tous les poètes de son temps, qui épuisèrent sur lui leurs carquois, et l’arsenal entier du ridicule. Il est vrai qu’il y prêtait extraordinairement, sous le rapport de la gourmandise ; c’était d’ailleurs un homme de beaucoup d’esprit, rempli de science et d’érudition.

La satire suppose que sous le pseudonyme de Mormon, conseiller du roi, gentilhomme de sa cuisine, et contrôleur des festins de France, il composa les ouvrages suivants, imprimés à Paris, chez Martin Mangeart, rue de la Hachette, à l’Aloyau.

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De l’origine de la poudre à poudrer les cheveux

Posté par francesca7 le 10 novembre 2014

 

Poudrer-Cheveux-FBDe poudre à poudrer il n’est point parlé dans ce grand nombre d’auteurs grecs et latins qui nous sont restés. Les pères de l’Eglise, qui reprochent avec tant de force aux femmes chrétiennes tous les moyens qu’elles emploient pour se donner des agréments qu’elles n’avaient pas, n’ont point fait mention de la poudre ; il n’en est point parlé dans nos vieux romans, qui marquent dans un si grand détail les ajustements de l’un et l’autre sexe. 

On n’en voit point dans les vieux portraits, quoique les peintres d’alors représentassent toujours la personne de la même manière dont elle était vêtue et parée, et on lit dans Brantôme que Marguerite de Valois, qui était fâchée d’avoir les cheveux très noirs, recourait à toutes sortes d’artifices pour en adoucir la couleur : si la poudre eût été alors en usage, elle se serait épargné ces soins. 

Le premier de nos écrivains qui ait parlé de la poudre est le mémorialiste Pierre de l’Estoile, dans son Journal, sous l’an 1593 ; il rapporte que l’on vit à Paris trois religieuses se promener dans les rues, frisées et poudrées. Depuis ce temps la poudre devint peu à peu à la mode parmi nous, et de notre nation elle a passé chez les autres peuples de l’Europe. 

L’usage de la poudre à cheveux ne remonte donc pas au-delà du XVIe siècle ; et même, sur la fin du XVIIe siècle, il n’y avait que les comédiens qui se poudraient : encore ne portaient-ils de la poudre que sur le théâtre ; ils avaient soin de se peigner et de se dépoudrer quand ils en sortaient. Avec la Révolution, c’est-à-dire depuis que la mode de porter les cheveux courts s’introduisit, l’usage de la poudre disparut. 

D’après « Nouveau dictionnaire des origines, inventions et découvertes » (tome 2), paru en 1828

 

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D’OU NOUS VIENT LA POMME DE TERRE

Posté par francesca7 le 10 novembre 2014

images (1)La pomme de terre, d’où vient-elle ?

Ce mois-ci j’ai décidé de vous parler d’un tubercule très populaire et dont la culture est d’une grande simplicité, dans la mesure où vous avez un jardin cela va de soi : « Dame pomme de terre ».

On lui doit bien ce nom avec toutes les propriétés qu’elle renferme et surtout son implication lors des grandes famines au cours des siècles derniers. Tout au long de cet article nous verrons combien la pomme de terre d’origine a évolué et nous découvrirons les nombreuses variétés qui sont aujourd’hui apparues sur les marchés et dans les potagers.
Les façons d’apprêter la pomme de terre sont nombreuses, que ce soit en purée, gratin, salade…

La petite histoire de la pomme de terre

La pomme de terre est originaire de la cordillère des Andes près du littoral péruvien ou elle aurait été cultivée à l’époque du Néolithique. En effet des restes de tubercules ont été découverts datant de 8000 ans av. J.C. à 2800m d’altitude dans le canyon Chilca à 65 km de Lima puis d’autres découvertes similaires furent faites sur des sites archéologiques situés le long de la côte péruvienne à 200 km de Lima.

Un autre site archéologique celui de Monte Verde au Sud du Chili fait état de la découverte d’un tubercule, un specimen du type Solanum maglia, sorte de pomme de terre sauvage datant de 13 000 av, J-C.On pense qu’elle était. consommée mais pas cultivée.

La richesse des produits de la Terre
Tous les produits de la Terre, fruits et légumes ont des propriétés qui vont bien au-delà des valeurs gustatives mais également de très nombreuses valeurs bénéfiques à la santé et au mieux-être.
Pour en bénéficier, il est important de choisir des produits « bio » dans la mesure du possible, sans pesticides, ni insecticides, non OGM. Ils doivent surtout être préparés en conscience, et avec amour. S’ils sont cuisinés, le micro-onde est à proscrire. En effet le micro-onde tue la vie présente dans les aliments. Il en résulte des produits « morts » sans aucune valeur énergétique.
La pharmacopée connue de tous, n’est qu’une pâle imitation de ce nous offre la Nature.

On situe les premières cultures 1000 ans av. JC. dans la région l’Altiplano, près du lac Titicaca. Le peuple des Tiwanaku domestiquera les tubercules en travaillant sur un point important à savoir la détoxification qui permettait de faire baisser les taux de glycoalacaloïdes (plus particulièrement l’a-solanine (substance au goût amer et toxique) présents naturellement dans la plante pour se protéger du gel et toxique pour l’homme. Ils mirent au point une technique de conservation étonnante pour rendre la pomme de terre propre à la consommation : ce processus consistait en une suite de lessivage, de séchage faisant baisser le taux de l’a-solanine et la cuisson des pommes de terre congelées permettant de contrecarrer les effets d’hinibiteurs de protéinase et lectines (présents dans la plante pour se protéger des ravageurs) nuisibles à la digestion de l’homme et des animaux. De nos jours encore, les Quechuas pratiquent le même processus de conservation.

De nombreuses poteries furent découvertes et témoignent de l’importance que ce tubercule a revêtu pour ces peuples.
Puis la pomme de terre se développa progressivement dans tout l’empire Inca (Pérou, Bolivie, Nord du Chili, Nord-Ouest de l’Argentine, Sud de l’Équateur) et prit le nom quetchua de « papa ».

Au XVIe siècle, les conquistadores espagnols découvrent ce tubercule et se rendent compte qu’elle permet de lutter contre le scorbut lors des traversées sur les Gallions. Ils décident de l’introduire en Espagne notamment en Andalousie en la rebaptisant « batata » vers 1570. Malheureusement sa culture ne donna pas l’effet escompté. Considérée comme toxique par certains car entraînant des troubles neurologiques comme des hallucinations, vertiges, etc. dus à l’a-solanine contenue dans la peau. Aussi ne maîtrisant pas les procédés de détoxication, on se contentera de la cultiver pour agrémenter les jardins ou de la donner comme alimentation aux animaux notamment les porcs.

En 1550, elle arrive en Italie où on l’appela tortufole. C’est John Hawhings qui l’introduira en Irlande en 1545, puis, en 1585, Walter Ralegh l’importera de nouveau…
C’est en Allemagne, la Prusse alors, au 18ème siècle, que la pomme de terre fit sa véritable percée. Mais par la force : en effet, Frédéric II de Prusse, convaincu de ses qualités, fit adopter en 1744 une loi obligeant ses sujets à la cultiver et à la manger, sous peine de représailles. Un succès, l’Allemagne est aujourd’hui le premier producteur européen de pommes de terre !

Parmentier : promoteur de la pomme de terre 

Par ailleurs, la pomme de terre était boudée par les Français, il faudra attendre l’intervention au XVIIIe siècle de Antoine-Augustin Parmentier, apothicaire de son état aux armées qui en reconnu ses vertus nutritives lors de sa captivité en Prusse sous le règne de Louis XIV pendant la guerre de 7 ans. Il écrivit en 1773, dans « Examen chimique des pommes de terre » : «Nos soldats ont considérablement mangé de pommes de terre dans la dernière guerre ; ils en ont même fait excès, sans avoir été incommodés ; elles ont été ma seule ressource pendant plus de quinze jours et je n’en fus ni fatigué, ni indisposé ».

On peut dire que M. Parmentier fut le promoteur et un fervent défenseur de la pomme de terre. Il les recommande pour lutter contre les famines et elle fut d’un grand secours au peuple de France lors de la famine de 1789.
Avec l’accord du roi Louis XVI, il va jusqu’à planter des pommes de terre aux alentours de Paris plus précisément à Neuilly sur les plaines des Sablons. Ces plantations sont surveillées par des soldats le jour seulement. Ainsi la nuit les petites gens viennent marauder assurant ainsi une réelle publicité à la pomme de terre. Parmentier gagne son pari, vulgariser la consommation d’un féculent à la culture simple et trop longtemps négligée.

La pomme de terre fait ainsi son entrée dans les cuisines françaises et les potagers.
La pomme de terre est facile à conserver. On peut la laisser dans le sol, à l’abri des pillages et des incendies.

En 1785, Parmentier servira à la table du roi Louis XVI un repas entièrement constitué de pomme de terre qui viendra en quelque sorte couronner l’action entreprise par Parmentier depuis ces longues années pour la pomme de terre.

On doit le nom de « pomme de terre » a Louis XVI qui souhaitait qu’elle porta un nom plus élégant que celui de « papate »
Son implantation ne fera ensuite que progresser en France et en Europe, puis dans le monde entier.

La pomme de terre arrive en quatrième place de culture après le blé, le riz et le maïs, et occupe la 3ème place en matière de consommation humaine. La création du Centre international de la pomme de terre au Pérou, dans les années 1970, détient la plus grande banque mondiale de ressources génétiques de la pomme de terre, dont quelque 1 500 échantillons d’environ 100 espèces sauvages recueillies dans 8 pays d’Amérique latine, et 3 800 pommes de terres traditionnelles cultivées dans les Andes.

Toutes les pommes de terre cultivées n’appartiennent qu’à une seule espèce botanique, Solanum tuberosum, mais il en existe des milliers de variétés dont la taille, la forme, la couleur, la texture, la tenue à la cuisson et le goût diffèrent beaucoup. Le Centre international de la pomme de terre en possède 7 500 variétés (dont 1 950 sont sauvages). Plus de 5 000 variétés indigènes poussent encore dans les Andes.

images (2)Ce centre a permis de mettre au point de nombreuses variétés. Des recherches ont été faites afin d’adapter les cultures sous d’autres latitudes, notamment sous les tropiques humides de l’Afrique et de l’Asie. De ce fait, on peut désormais cultiver la pomme de terre dans des régions où il n’était pas envisageable de le faire auparavant. La culture de la pomme de terre représente pour les cultivateurs de ces pays, un revenu non négligeable, améliorant ainsi leur qualité de vie et la possibilité de consommer aliment très digeste, riche en nutriments. Cette collection est mise à la disposition des sélectionneurs du monde entier sur demande.

Un peu de botanique

La pomme de terre Solanum tuberosum est un tubercule comestible qui fait partie de la famille des solanacées. C’est une plante vivace, cultivée comme une plante annuelle et constitutée de deux parties distinctes :

-       une partie aérienne prostrées ou dressées, mesurant un mètre ou moins. Les feuilles sont oblongues et pointues ; les fleurs ont une couleur variant du blanc au violet. Les fruits sont des baies de la taille d’une cerise, plus ou moins grosses, charnues, lisses, légèrement aplaties et sillonnées des deux côtés.

-       une partie souterraine (racines, stolons et tubercules). 

-       Les racines sont de deux sortes : les fibreuses qui permettent à la plante d’aller puiser dans le sol les éléments essentiels à sa croissance. Quant aux autres racines, les tubéreuses, elles trouvent un intérêt tout particulier en alimentation. Les extrémités de ces dernières portent les tubercules, recouverts d’une peau et présentant en surface de petits yeux d’où sortiront les prochains bourgeons. Mais la particularité de ces racines est leur reproduction asexuée. Celle-ci s’effectue par le repiquage de tubercules ou d’une section de celui-ci contenant un bourgeon non développé.

 

La pomme de terre : surprenante de diversité

On dénombre à peu près 4300 variétés de pommes de terre, une trentaine seulement sont vendues en France. On retiendra Starlette, la Roseval, la Charlotte, l’Amandine.

La France est le deuxième producteur européen de pommes de terre après l’Allemagne. Elles sont produites principalement dans le Nord-Pas-de-Calais (35 % de la production française) et la Picardie (25 %).
Les Français consomment aujourd’hui 40 kg de pomme de terre par personne et par an,auxquels il faut ajouter 25 kg sous forme de produits transformés.

Il existe 2 types de pommes de terre :

Les primeurs, ou pommes de terre nouvelles, plantées en hiver puis récoltées 3 mois après, qui arrivent sur les marchés en avril. Dans cette catégorie on trouve l’exquiseBonotte de Noirmoutier et la pomme de terre primeur de l’Ile de Ré (qui est la seule à bénéficier d’une AOC).
Il n’est pas nécessaire de les éplucher, leur peau toute fine est délicieuse, et elles sont un régal tout simplement cuites à l’eau et servies avec du bon beurre demi-sel.

Les pommes de terre de conservation, plantées en avril-mai et qui sont ensuite vendues tout l’hiver.

Les différentes variétés de pommes de terre

Les pommes de terre à chair ferme
Ces différentes variétés se tiennent très bien à la cuisson principalement pour les salades, les pommes de terre vapeur ou les pommes de terre en robe des champs. Elles pourront être utilisées également pour les pommes de terre sautées, les gratins et les pot-au-feu.

Belle de Fontenay : forme allongée régulière, peau jaune, chair jaunes foncées, petites tubercules, idéale pour une cuisson à la vapeur, sautée ou en salade.

BF 15 : forme assez régulière, peau et chair jaune. Taille moyenne, idéale pour une cuisson à la vapeur, sautée et en gratin.

Charlotte : forme allongées, très régulière,chair et peau jaunes. Taille moyenne. La star des variétés à chair ferme, idéale pour une cuisson à la vapeur, sautée ou en salade.

Ratte du Touquet : idéale pour une cuisson à la vapeur, sautée ou en salade.

Roseval : forme très régulière, facile à reconnaître à sa peau rouge, chair jaune et rosée, idéale pour une cuisson à la vapeur, gratin ou en salade, et la Chérie boxe dans la même catégorie.

Rosine : forme arrondie à allongée. Peau rouge, chair pâle. Taille moyenne, idéale pour cuisson à la vapeur, gratin et salade.

Francine : forme régulière, peau rose, chair jaune. Taille moyenne, idéale pour une cuisson à la vapeur, gratin salade.

Pompadour vapeur : forme allongée régulière, peau jaune, chair jaunes sautée, salade.

Les pommes de terres à chair farineuse
Ces différentes variétés seront utilisées pour la réalisation de purées, de frites, de chips mais seront également la base pour les gnocchis ou les boulettes de pommes de terre, les soupes ou les pot-au-feu.

Bintje : forme oblongue régulière, peau et chair jaunes. Gros tubercules, la pomme de terre la plus consommée en France (et la moins chère), très farineuse, cultivée dans le Nord. Parfaite pour la purée, la soupe, les frites.

Mona Lisa : forme oblongue régulière, peau et chair jaunes, idéale pour la purée, les frites et au four.

Estima : forme oblongue régulière, peau et chair jaunes, idéale pour la purée, les frites et au four.

Samba : forme oblongue régulière, peau et chair jaunes, idéale sautée et au four.

images (3)images (3)Les pommes de terre nouvelles
Appelées ainsi car leur commercialisation est réglementée. Elles ne peuvent, en effet, être vendues qu’à partir de mai et ceci jusqu’au 1er août.
Toutes les pommes de terre nouvelles sont récoltées avant complète maturité et sont utilisées pour la cuisson en papillote, en robe des champs, rissolées ou en salade.

Ostara : forme régulière oblongue, peau et chair jaunes, idéale à la vapeur, sautée ou en salade

Sirtéma : forme régulière arrondie, peau et chair jaune, idéale à la vapeur, sautée ou en salade

Belle de Fontenay : forme régulière allongés, peau et chair jaunes, idéale à la vapeur, sautée ou en salade

Pomme de terre Vitelotte
Une petite pomme de terre que j’ai découverte et déjà cuisiné plusieurs fois
La vitelotte appelée aussi « Négresse » ou « Truffe noire » est une variété de pomme de terrequi nous vient du Pérou. C’est une variété très ancienne qui fait partie des légumes oubliés. Sa chair est bleu-violet du fait de la haute teneur en anthocyanine (pigments naturels, des feuilles, des pétales et des fruits, solubles dans l’eau, allant du rouge au bleu). Elle n’est cultivée que par quelques exploitants en France

On retrouve les premières traces de la Vitelotte dans les Mémoires d’agriculture, publiées à Paris en 1817 , la Vitelotte est citée comme l’une des six espèces de pomme de terre connues aux Halles de Paris.

Aujourd’hui régénérée, la Vitelotte a une peau toujours aussi noire et une forme cylindrique assez bosselée.

L’histoire merveilleuse de la pomme de terre

Sa chair violacée est plutôt farineuse ; de plus elle conserve sa couleur de chair, même après sa cuisson. Très utilisée en cuisine pour la décoration, elle étonne toujours par cette couleur très particulière.

Très prisée des gourmets et souvent utilisée par les grands chefs, son goût légèrement sucré rappelle les marrons ou la châtaigne voire la noisette. A la cuisson elle a tendance à tirer sur le bleu marine. Difficile à éplucher, il vaut mieux la faire cuire avec sa peau puis la peler après cuisson. Très ferme, elle est délicieusement sucrée, et fait sensation pour des gnocchi, des chips.

 

Principales sources :
• Bactéries et champignons :www.bacteries-champignons.blogspot.fr
• Chef patate : www.chefpatate.fr
• CNIPT : www.cnipt-pommesdeterre.com
• Cosmovisions : www.cosmovisions.com
• La Nutrition : www.lanutrition.fr
• Le Point : www.lepoint.fr
• Marmiton : www.marmiton.org
• Passeport Santé : www.passeportsante.net
• Plaisirs Santé : www.plaisirssante.ca
• Santé Le Figaro : www.sante.lefigaro.fr
• Sionneau : www.sionneau.com
• Wikipedia : www.wikipedia.org

 

Article complémentaire :
Les propriétés de la pomme de terre

 

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Un métier de bouche de nos ancêtres

Posté par francesca7 le 8 novembre 2014

BoucherLe boucher est un artisan chargé de la préparation et de la vente de la viande. L’origine  étymologique de ce mot vient de l’activité marchande qu’exerce une personne à vendre de la viande de bouc.

Il achète la viande dans les abattoirs ou chez des grossistes, sur pied ou déjà abattue. Il la découpe et la désosse, puis s’occupe de sa vente dans la boucherie. Habituellement, il se limite aux viandes de boeuf, de veau, de cochon et de mouton, et vend aussi de la volaille. Le commerce des viandes de porc est traditionnellement réservé aux charcutiers. La viande de cheval est vendue par le boucher chevalin. De nos jours, cette stricte délimitation des rôles tend à s’estomper.

Le métier de boucher, au nombre des professions les plus anciennes, n’est pas si courant autrefois, surtout dans les campagnes. Le boucher n’en est pas moins un personnage important de la société. Avec ses outils et ses tâches de sang, il est craint et respecté, et souvent fort en bouche. Avec celle des boulangers, la corporation des bouchers, puissante et respectée, est l’une des plus anciennes de France, organisée depuis l’époque gallo-romaine. Elle se targue d’avoir donné à la France un roi : Hugues Capet !

Il fait aussi commerce de tous les sous-produits du bétail : peaux pour fabriquer les vêtements, chaussures, selles et harnais ; les suifs qui servent à faire les chandelles ; la laine, les os, la corne…

Il est souvent déjà un petit notable, en relation économique avec les campagnes alentour, par l’intermédiaire des fameux marchands. Cette puissance économique, mais aussi le prestige et la crainte attachés à des hommes qui côtoient chaque jour la mort, le couteau à la main et le tablier éclaboussé de sang, explique le rôle important, voir politique, qu’ils jouent parfois. À la Renaissance, les bouchers poursuivent leur ascension. Déjà placés au rang des bourgeois au Moyen Age, ils vont devenir en outre des hommes cultivés. Leurs filles épousent des banquiers et des fonctionnaires. Leurs fils deviennent médecins et avocats. L’aristocratie de la boucherie occupe les postes importants de l’État, cédant l’étal aux compagnons. La boucherie reste longtemps aux mains de quelques familles. 

Les maîtres bouchers sont des personnages puissants, craints et respectés, dont le titre se transmet de père en fils. Sous l’Ancien Régime, on compte notamment une vingtaine de famille de bouchers à Paris, cinq à Limoges, mais peu dans les campagnes, où chacun tue sa propre poule, son cochon… ou se passe de viande.

 Extrait en partie de « Les métiers d’autrefois », de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, éditions Archives et Culture.

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LORSQUE LA France A CONQUIS L’EGYPTE

Posté par francesca7 le 8 novembre 2014

 

 

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L’illustre Leibniz, dont la vaste intelligence embrassa toutes les connaissances humaines, adressa à Louis XIV, vers 1670, au moment où ce prince armait en silence contre la Hollande, un mémoire assez long, intitulé De l’expédition d’Egypte ; lettre au roi de France

Ce mémoire, écrit dans un latin clair et précis, mais plein de gallicismes, n’a jamais été imprimé. L’original était conservé jadis dans les archives de Versailles, d’où il a disparu. Une copie de la main même de Leibnitz existait dans la bibliothèque de Hanovre, où le maréchal Mortier en fit, dit-on, faire une copie qui devait se trouver à la Bibliothèque royale.

 

Vers 1804, deux auteurs, l’un français, l’autre anglais, en ont publié quelques extraits. A l’époque où Leibniz écrivait, l’empire ottoman était encore dans toute sa force, et quelques années plus tard, en 1685, le grand vizir, Kara-Mustapha, assiégea Vienne, qui ne fut délivrée qu’à grand’peine par J. Sobieski.

« C’est, dit Leibniz en commençant, la renommée de la sagesse de Votre Majesté qui m’a déterminé à lui présenter quelques réflexions sur un sujet familier aux âges précédents, mais à présent tombé dans l’oubli. Il s’agit de l’entreprise la plus grande qu’on puisse tenter, et en même temps la plus facile de celles qui sont grandes. J’ose ajouter qu’elle est la plus sainte et la plus juste ; … par elle toutes les haines et toutes les méfiances de l’Europe seront éteintes ; par elle Votre Majesté, à l’applaudissement de l’univers, deviendra l’arbitre des états et des affaires des chrétiens (le plus haut degré de puissance que l’on puisse désirer), et acquerra une gloire immortelle pour avoir frayé, soit à elle-même, soit à ses successeurs, la route à des entreprises dignes d’Alexandre…

« Si d’un côté le roi de France est le plus puissant monarque de l’Europe, de l’autre il n’est aucune région dans le monde connu dont la conquête soit plus importante et plus propre à donner la suprématie que l’Egypte ; cette contrée que j’ai coutume d’appeler la Hollande de l’Orient, comme j’appelle la France la Chine de l’Occident. J’ai pensé qu’il importait également au genre humain et à la religion chrétienne que ce prince et cette terre, c’est-à-dire le roi de France et l’Egypte se mariassent ensemble. »

Ensuite Leibnitz, passant à l’exemple des croisades qui ont été faites contre l’Egypte, expose d’une manière évidente que ces tentatives n’ont échoué que par l’impéritie et l’incapacité seules des chefs. Vient ensuite un aperçu des révolutions de ce pays, aperçu qu’il termine en ces termes :

« J’ai dû exposer ces faits pour démontrer de quel poids l’Egypte a été en tout temps dans les choses humaines, et pour faire bien comprendre qu’elle n’a jamais offert grande résistance à ceux qui ont su l’attaquer. Maintenant, ajoute-t-il, je viens au corps même de la proposition, où j’espère prouver que l’expédition :

1. Est la plus propre à donner la suprématie et à servir les plus grands intérêts de la France ;
2. Qu’elle est facile pour la grandeur de la chose et pour le plus grand roi très chrétien ;
3. Qu’elle n’offre aucun danger ;
4. Qu’elle est d’une bonne politique ;
5. Qu’elle ne doit pas être différée plus longtemps ;
6. Que sa mise à exécution est d’une égale importance pour la gloire humaine et la religion chrétienne, et, ce qui est la même chose, qu’elle se trouve d’accord avec la volonté divine, qu’elle est juste, pieuse, et par conséquent doit réussir.

« Mais par suprématie je n’entends pas la monarchie universelle, impossible surtout aujourd’hui entre les chrétiens, mais bien la direction générale ou l’arbitrage des affaires. Le roi de France deviendra le chef de la chrétienté ; la France, l’école militaire de l’Europe, le rendez-vous des talents et du génie, et la maîtresse de l’Océan et de la Méditerranée… Il est certain que la puissance de la France doit s’accroître avec la paix de l’Europe, et s’affaiblir, au contraire, par des guerres intempestives. Mais cette guerre d’Égypte serait une guerre sainte ; et au lieu de cette région déserte, de cette Palestine célèbre uniquement par ses ruines, on aurait l’oeil des pays, la mère des grains, le siège du commerce…

« Et l’Egypte conquise, la France commandant à la Méditerranée, ressusciterait l’empire d’Orient. La domination de l’univers sera partagée avec la maison d’Autriche, et la réconciliation entre les deux plus puissantes familles donnera à la France l’Orient, à l’Espagne l’Occident. » Leibnitz ajoute ensuite cette phrase remarquable : « Au moyen de l’Égypte, on chasserait sans peine les Hollandais du commerce des Indes, sur lequel s’appuie aujourd’hui toute leur puissance, et par-là on les ruinerait d’une manière plus certaine que par le plus grand succès dans une guerre ouverte. »

                                                                                                                                                                                          

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1839)

 

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