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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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A L’INTERIEUR DE LA MAISON LORRAINE

Posté par francesca7 le 23 novembre 2014

 

201142Une maison en profondeur : La maison lorraine est rectangulaire et perpendiculaire à la rue. Elle abrite sous le même toit hommes, bêtes et récoltes. Elle est composée dès le XVIème siècle de un, deux, trois ou quatre rains (ou travées) : un pour les hommes (l’habitation), un pour les récoltes (la grange), et selon la richesse du propriétaire un pour les chevaux (l’écurie) et plus tard un quatrième pour les vaches (l’étable) quand l’élevage bovin deviendra plus important. La maison est recouverte d’une charpente de bois formée de grands poteaux appelés parfois « hommes debout » et reposant au sol sur un sabot de pierre ou une semelle de bois. A l’origine, la maison lorraine est une maison en bois que la pierre n’a jamais remplacée complètement.

Les toits sont à faible pente. Ils avancent fortement en avant des façades, jusqu’à 2 m par endroits. Cette avancée permettait de faire sécher les récoltes suspendues en dessous. Une faible partie des maisons rurales était encore couverte de toits de chaume en 1850, mais on sait que les tuiles creuses ont été utilisées en Lorraine dès le XVIIème siècle.

Une stricte organisation de l’espace

La maison du laboureur a été construite plus tôt que les autres en matériaux durables, c’est donc essentiellement elle qui a survécu.

L’habitation n’occupe généralement que le rez-de-chaussée. A l’étage se trouvent les greniers. Cependant, à partir du XIXème siècle, on voit se multiplier les chambres d’étage. Le premier rain abrite l’habitation. Il est composé de trois pièces en enfilade : une chambre sur la rue, la cuisine et une chambre arrière.

Seule la chambre sur rue, appelée « poêle » ou « belle chambre », est pourvue d’une fenêtre. La chambre du fond est souvent une pièce borgne qui reçoit un peu de lumière de la cuisine par une petite fenêtre intérieure ou par une porte vitrée. Quant à la cuisine, elle est aérée et éclairée par l’ouverture de la cheminée. A partir du XIXème siècle, on a aménagé dans certaines maisons une flamande (sorte de deuxième hotte de cheminée parallèle à celle du foyer, qui part d’une grande ouverture dans le plafond et se termine, au ras du toit, par un lanternon vitré). La cuisine contient la cheminée, unique foyer de la maison. Elle se situe le plus souvent contre le mur de la chambre, ce qui permet de chauffer la chambre grâce à une taque de fonte derrière laquelle la maçonnerie était évidée.

La grange sert de lieu de travail. On y bat le blé, on y prépare les liens pour la moisson. Les femmes s’y réunissent pour broder ou tricoter, nettoyer les légumes etc … C’est là que l’on rentre toutes les récoltes et que l’on range le matériel. Les troisième et quatrième travées sont aux animaux (étable et écurie). Au dessus du logis et des écuries, le grenier contient en hiver toutes les récoltes du laboureur.

La maison du manœuvre n’a qu’une seule travée sans écurie (ne possédant pas de train de culture, il n’a pas de cheval ) avec une toute petite étable à l’arrière. Elle n’a généralement que deux pièces (la chambre et la cuisine). Au-dessus de la porte se trouve une ouverture (la gerbière) par où l’on engrange les récoltes.

 

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Mona, la fille de la terre – conte Breton

Posté par francesca7 le 22 novembre 2014

 

58956077korrigan-jpgUn peuple marin hante les profondeurs ouessantines : les Morgans. Ce sont des hommes et des femmes d’une grande beauté. Seule, Mona Kerbili, une jeune Ouessantine qu’on disait belle comme une Morganès, vit leur palais au plus profond de l’océan.

Le roi des Morgans, ébloui par la beauté de Mona Kerbili, saisit l’adolescente et l’emporta au fond de l’eau. Dans le palais, au milieu des richesses abyssales, Mona, resplendissait. Le vieux roi en était fou amoureux. Son fils aussi… Le vieux Morgan refusa l’alliance des deux jeunes gens. Il força son fils à se marier avec l’enfant unique d’un des grands de sa cour. La noce fut belle : on mangea, on but abondamment.

Or, le soir de la fête, le père cruel décida de mettre à mort Mona, la fille de la terre. F-M. Luzel, dans l’un de ses contes, décrit la scène…

 « Vers minuit, les nouveaux mariés se retirèrent dans leur chambre nuptiale, magnifiquement ornée, et le vieux Morgan dit à Mona de les y accompagner et d’y rester, tenant à la main un cierge allumé. Quand le cierge serait consumé jusqu’à sa main, elle devait être mise à mort. La pauvre Mona dut obéir. Le vieux Morgan se tenait dans une chambre contiguë, et, de temps en temps, il demandait :

- Le cierge est-il consumé jusqu’à votre main ?
- Pas encore répondait Mona.

Il répéta la question plusieurs fois. Enfin, lorsque le cierge fut presque entièrement consumé, le nouveau marié dit à sa jeune épouse :
- Prenez, pour un moment, le cierge des mains de Mona, et tenez-le, pendant qu’elle nous allumera un feu.

La jeune Morganès, qui ignorait les intentions de son beau-père, prit le cierge. Le vieux Morgan répéta au même moment sa question :
- Le cierge est-il consumé jusqu’à votre main ?
- Répondez oui, dit le jeune Morgan.
- Oui, dit la Morganès.

Et aussitôt le vieux Morgan entra dans la chambre, se jeta sur celle qui tenait le cierge, sans la regarder, et lui abattit la tête, d’un coup de sabre; puis il s’en alla. » Le lendemain, lorsqu’il s’aperçut de sa méprise, le roi entra dans une grande colère. Puis il s’apaisa et donna son consentement au mariage de son fils et de Mona ».

Mais Mona s’ennuyait de son île bretonne. Elle obtint enfin l’autorisation de retourner dans sa famille. Elle y fit sensation. Puis le vent chassa jusqu’au moindre souvenir de ses aventures sous-marines. Jusqu’au jour où le jeune roi vint la chercher. La jeune fille se jeta dans ses bras… et on ne la vit plus, à jamais... »

 

SOURCE / http://www.bretagne.com/

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Histoire en Morbihan

Posté par francesca7 le 22 novembre 2014

 

440px-1852_Levasseur_Map_of_the_Department_Du_Morbihan,_France_-_Geographicus_-_Morbihan-levasseur-1852(Région Bretagne)

Des départements de la Bretagne, le Morbihan est celui qui offre le plus de souvenir de l’époque celtique. Son nom d’abord, qui est demeuré celtique (mor bihan, la petite mer) alors que tous les autres départements prenaient des noms nouveaux en laissant disparaître les anciens ; ensuite les nombreux monuments druidiques, ou. plutôt mégalithiques, dont il est parsemé, et qui semblent attester, selon certains historiens et archéologues, qu’il fut le siège principal du culte des druides.

D’autres pensent que ces monuments de l’âge de pierre, qu’à défaut de données plus précises on appelle aujourd’hui monuments mégalithiques, furent à l’origine répandus avec la même densité sur tout le sol de la France du nord, mais qu’à la suite des invasions, se dirigeant toutes de l’Orient à l’Occident, ils auront disparu avec les premières civilisations, et que leurs débris auront servi à la construction des habitations, des tombeaux mêmes des nouveaux venus : Francs, Suèves, Alains, Bourguignons, Vandales, Gots, Romains, etc. La Bretagne, qui par sa position à l’extrême occident de la France échappa à la plupart de ces envahisseurs, aurait naturellement conservé plus facilement ses monuments de l’âge primitif de l’homme.

A côté de Carnac, qui depuis longtemps jouit d’une réputation colossale en raison du nombre et de la dimension de ses menhirs, on peut citer aussi la lande du Haut-Brambien (lande de Lanvaux), par exemple (commune de Pluherlin). On compte ainsi plus de deux mille menhirs qui dépassent en grosseur ceux de Carnac. Menhirspeulvan, pierres droites,dolmens, tables de pierres, cromlechs, cercles de pierres, témènes, enceintes consacrées,tumulus, monuments de terre faits de main d’hommes, galgals, monticules formés uniquement de pierres de la grosseur d’un pavé, sans terre ni ciment, et sous lesquels on a souvent trouvé des grottes pleines de squelettes symétriquement disposés, d’armes, de vases de terre, routers, pierres branlantes, pierres percées où les paysans bretons superstitieux vont passer leur tête pour se débarrasser de la migraine, haches de pierre, qu’ils utilisent en les emmanchant dans une branche fendue qui, continuant de pousser et de grossir, se noue autour de la pierre tranchante d’une manière indissoluble ; tels sont les restes celtiques qu’on trouve dans le Morbihan. Nous allions oublier la langue, qui n’est pas le moins curieux de ces restes antiques, et que les paysans du pays parlent à peu près comme leurs ancêtres il y a deux mille ans.

Les Vénètes occupaient le Morbihan à l’époque de l’arrivée des Romains. Ce peuple, après s’être soumis à la première attaque, se repentit ensuite, prit les armes et opposa aux conquérants une des résistances les plus énergiques qu’ils aient rencontrées en Gaule. Il profita fort habilement de la disposition du sol, de cette disposition à laquelle le pays même devait son nom, c’est-à-dire des golfes nombreux par lesquels la mer a déchiré la côte, et qui forment une multitude de presqu’îles.

Les cités des Vénètes s’élevaient à la pointe de toutes ces péninsules dont la marée haute faisait autant d’îles inabordables aux troupes de terre. Lorsque les Romains avaient réussi, après de grandes peines, à s’emparer de quelqu’une de ces villes, ils ne tenaient pas pour cela les habitants, qui s’enfuyaient sur leurs vaisseaux avec tout ce qu’ils possédaient de plus précieux.

Les Vénètes avaient, en effet, une marine nombreuse, au moyen de laquelle ils entretenaient des relations fréquentes avec la Grande-Bretagne. Ils s’étaient rendus maîtres de la plupart des ports de cette côte et avaient imposé un tribut à tous ceux qui naviguaient dans leurs parages. Leurs vaisseaux de chêne, masses énormes, aux flancs épais, à la carène aplatie, à la proue haute comme une forteresse, aux voiles de peau, aux ancres pesantes, bravèrent d’abord les attaques des galères romaines comme elles bravaient le choc des flots dans les tempêtes.

Il fallut à César une tactique toute nouvelle. Il arma ses soldats de faux tranchantes placées au bout de longues perches avec lesquelles ils coupèrent les câbles des vaisseaux Vénètes. Ceux-ci, privés de l’usage de leurs voiles, masses inertes et immobiles, présentèrent un abordage facile et devinrent un champ de bataille où l’on combattit corps à corps. César avait rendu le combat naval semblable au combat de terre, et assuré la victoire aux Romains.

Ainsi se passa la dernière bataille livrée par les Vénètes, et pour laquelle ils avaient réuni dans le port de Dariorig (Dariorigum, que l’on croit être Auray) 220 navires. Les légions romaines sur les hauteurs, et le peuple de la ville sur les murailles, en contemplaient le spectacle. La plupart des Vénètes périrent dans les flots, les anciens de la cité dans les supplices ; le reste fut vendu à l’encan.

Le peuple du Morbihan a cessé depuis lors de former un corps de nation. Soumis aux Romains, il reçut en compensation de la servitude quelques avantages de la civilisation ; il vit son territoire sillonné par ces voies innombrables qui sont un des plus beaux titres de gloire des Romains.

Des recherches consciencieuses ont remis en lumière la plupart des voies romaines du Morbihan. On en trouve de toute grandeur, depuis 15 jusqu’à 70 pieds de large. Les landes, les lieux incultes et les forêts permettent de reconnaître fréquemment des tronçons de ces voies qui, au contraire, dans les lieux cultivés, ont la plupart du temps disparu sous les envahissements des propriétaires.

Ces voies retrouvées suivent en général une direction rectiligne, ce qui était au reste un caractère ordinaire des voies romaines, comme l’ont remarqué la plupart des savants qui se sont livrés à cette étude, comme l’observait déjà, chose curieuse, Beaumanoir dans sesCoutumes de Beauvaisis, au XIIIe siècle. Rencontrait-on une rivière, plutôt que de faire un détour, on construisait un gué artificiel. Ces routes s’offrent pavées de blocs de pierre bordés par d’autres blocs formant accotoirs. Sur les bords, à des distances de neuf ou dix lieues, on rencontre souvent des traces de stations ou mansions, qui marquaient les étapes des soldats romains et où ils trouvaient un abri et des magasins.

C’est ainsi qu’en 1835, un laboureur du village de Lescorno, près du bourg de Surzur, a découvert sur le bord de la voie romaine une pierre monumentale portant cette dédicace :Imperatori Caesari Piavonio Victorino Pio felici Augusto, et tout à l’entour des cendres entassées, des briques brisées, des vases en terre cuite, traces évidentes d’une station romaine. Quant à l’inscription, elle est très curieuse, puisqu’elle atteste la souveraineté d’un des successeurs de Posthumus dans les Gaules. Bien des noms de lieux rappellent la présence des Romains dans le pays : Voie (Via), Estrée, Estrelle, Estrac (Stratum), Les Millières (Milliarium), etc.

images (16)Ainsi l’occupation romaine fut aussi forte dans le Morbihan que dans le reste de la Gaule. Le commerce eut aussi quelque prospérité. La petite mer fut de nouveau visitée par les vaisseaux marchands sous son nouveau nom latin de Mare conclusum que lui donne César. On hésite toutefois à prononcer si César a désigné par là simplement le golfe du Morbihan, en avant de Vannes, ou l’espèce de bassin maritime formé par la presqu’île de Quiberon, les îles d’Houat et d’Hoedic, et qui reçoit la Vilaine.

Certains auteurs considèrent comme une colonie des Vénètes du Morbihan les Vénètes plus tard fondateurs de Venise, qui occupèrent le fond de la mer Adriatique. Après l’empire romain, l’histoire du pays qui nous occupe se confond avec celle des comtes de Vannes. Nous renvoyons à cette ville et à celles qui la suivent pour l’histoire ultérieure du département, qui, désormais, n’offre plus guère d’ensemble.

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Description du département de l’Oise de Cormeilles

Posté par francesca7 le 22 novembre 2014

 

téléchargement (3)Le canton de Cormeilles est placé entre ceux de Crevecœur, de Breteuil, et de Luchy. Les sites de ce canton sont très pittoresques ; ils offrent un pays sombre et sauvage, qui plaisait extrêmement à l’imagination rembrunie de J. J. Rousseau : que de hauteurs, que de précipices ! on ne peut passer d’une commune à l’autre sans avoir à franchir des ravins et des fondrières : dans les grandes pluies le voyageur est entouré de chûtes d’eaux, de cascades, et de torrents fort dangereux.

Le sol est ingrat ; un quart des terres seulement y donne du froment : les produits de la nature lui sont arrachés par l’infatigable activité des habitants.

Des terrains montueux, escarpés, pierreux, donnèrent l’idée de planter des vignes ; elles dépérirent d’années en années. La commune de Bonneuil est la seule où l’on en trouve encore ; mais on l’arrache sans replanter : cette commune est peuplée d’hommes laborieux, qu’on accuse d’être un peu défiants et très intéressés.

On ne peut citer en ces lieux qu’une prairie superbe ; elle s’étend depuis Fontaine et Bonneleau jusqu’à Croissy ; le foin qu’elle produit est d’une excellente qualité. Toutes les terres en général au nord de Cormeilles sont détestables, si l’on en excepte Blanc fossé où elles sont de quelque rapport.

La petite rivière de Seille arrose et traverse cette prairie.

À Fontaine il y a des eaux ferrugineuses très estimées par l’apothicaire Walot : il a fait des dépenses pour leur donner quelque crédit. Celles de Bonneleau guérissent les pâles couleurs. La stérilité des terres force les habitants à travailler la laine : ce moyen de subsistance s’oppose à l’émigration qui jadis avait lieu dans ce pays ingrat ; un père de dix ou douze enfants les établit en leur donnant un métier pour toute dot. À quelques époques heureuses on a vu régner une assez grande aisance dans ce canton ; mais la cherté, la rareté des laines, le peu de produit des manufactures de serges de blicourt et de sakatis, qui ne sont recherchées ni par les villes voisines ni par les étrangers, laisse les habitants dans un état dangereux de stagnation et de misère.

Les étoffes dites sakatis, qui fournissent un vêtement commode et peu dispendieux, ont été inventées il y a près de quarante ans par des fabricants de Cormeilles, entre autres par feu Jean Mention, et par Louis Ménard, qui vit encore.

Il ne faut pas attendre beaucoup de lumières et de civilisation d’une agrégation d’individus qui ne quittent jamais leurs chambres, ou les boutiques étroites qu’ils nomment veilles : leur vie sédentaire, le besoin d’agitation chez des êtres toujours assis donnent à leur imagination une activité productrice ; de pieuses fables, de faux miracles, des histoires de sorciers, de devins et de revenants, les délassent de leur immobilité.

C’est dans le château d’Hardivillers, peu distant de Cormeilles, que se passa le fait si répandu que je vais raconter.

À certaines époques de l’année, spécialement à l’approche de la fête des morts, on entendait un bruit affreux, des hurlements épouvantables dans le château d’Hardivillers ; la nuit il paressait en feu. Le fermier seul, avec lequel l’esprit était apprivoisé, osait habiter cette demeure de démons et de réprouvés ; si quelque malheureux passant y couchait une nuit, il était si cruellement traité que six mois après il portait encore la marque des coups qu’il avait reçus : les paysans du voisinage voyaient des milliers de démons sur les toits, dans les cours, à toutes les fenêtres du château ; ces démons se promenaient quelquefois en bande dans la prairie, vêtus en présidents, en conseillers de robes rouges, mais toujours entourés de tourbillons de feu ; ils s’asseyaient en rond, faisaient paraître et condamnaient à mort un gentilhomme du pays, qui cent ans auparavant avait eu la tête tranchée. On voyait quelquefois dans cette assemblée sabbatique se promener un des parents du maître du château, donnant le bras à une fort jolie femme qui depuis quelques temps avait disparu…On ne parlait que des merveilles du château d’Hardivillers. Cinq ans s’étaient écoulés ; le propriétaire du château était forcé de louer sa terre à vil prix. Il soupçonna, éclairé par ses réflexions, par quelques faits, par les observations profondes de quelques philosophes, que les ruses de quelques filous pouvaient déterminer tous ces tours de lutins Escorté de deux braves, à l’époque la plus dangereuse, à la Toussaints, veille de la fête des morts, il se rendit à son château, armé jusques aux dents ; les esprits se tinrent tranquilles en annonçant dans le village qu’ils étaient enchaînés par le démon du président, plus fort et plus subtil qu’eux : ils se contentèrent de remuer des chaînes, dont le bruit fit accourir la femme et les enfants du fermier ; ils se jetèrent à genoux pour empêcher nos braves de se rendre dans la chambre où ce bruit se faisait entendre : « Messieurs, leurs criaient-ils, que peut la force humaine contre des gens de l’autre monde ? M. de Féquencourt a tenté cette entreprise, il en revint le bras cassé ; M. d’Wrseles pensa périr accablé sous le poids de bottes de foin ». Tous ces exemples n’arrêtèrent point les braves compagnons du président : ils montèrent, le pistolet d’une main, une bougie de l’autre ; ils ne virent d’abord qu’une épaisse fumée, traversée de quelques traits de flamme, à l’aide desquelles on apercevait confusément l’esprit en costume de cartes-postales-photos-La-Rue-du-Sac-CORMEILLES-60120-60-60163008-maxipantalon ; il avait de plus une grande paire de cornes, et derrière lui pendait une longue queue. Un des deux gentilshommes éprouve un moment de frayeur ; l’autre le rassure en lui montrant que le démon n’a pas même l’esprit de souffler leurs lumières ; ils s’avancent, tirent presque à bout portant un coup de pistolet : le fantôme s’arrête et les fixe ; cependant le spectre recule, évite de se laisser saisir : le gentilhomme avance ; l’esprit prend son parti, s’enfuit, descend un petit escalier ; le gentilhomme le suit, traverse la cour et le jardin : l’esprit ne disparaît que dans la grange. Notre brave, sans quitter la place, appelle le président : on cherche ; on découvre une trappe, qu’un verrou fermait dans l’intérieur ; on fit sauter la trappe, et dans le souterrain on trouva notre pantalon caché sous des matelas qui l’avoient reçu dans sa chute. On reconnut l’honnête fermier couvert d’une peau de buffle à l’épreuve du pistolet : il avoua toutes ses ruses, et se tira d’affaire en comptant à son maître les arrérages de cinq années.

La morale a moins perdu dans cette contrée par la révolution que dans beaucoup d’autres pays ; la paix et l’union y règnent ; la tendresse paternelle, la piété filiale, la fidélité conjugale y sont en honneur. Un peu d’emportement, cette chaleur naturelle à l’esprit du Picard, y donne lieu quelquefois à des procès, qui presque tous finissent chez le juge-de-paix.

Texte issu de Tome 1 par Jacques Cambry

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Histoire du confetti

Posté par francesca7 le 19 novembre 2014

 

220px-Romains_en_Carnaval_1857_-_RecadréÀ l’origine, les confettis jetés au Carnaval étaient des dragées (une confiserie italienne semblable à la dragée). Le mot signifie « dragées » en italien.

Orthographe – Pour le pluriel, l’orthographe italienne confetti a jadis été souvent employée dans la rédaction de textes en français. Cependant, aujourd’hui, le pluriel correct du mot confetti se forme par l’ajout d’un « s » à la fin, car, quand un mot d’origine étrangère est intégré à la langue française, il cesse d’être soumis aux règles grammaticales de son pays d’origine pour être soumis aux règles grammaticales françaises (rapport du Conseil supérieur de la langue française publié dans les documents administratifs du Journal officiel du 6 décembre 1990).

Confettis dragées et boulettes de plâtre

Le lancer de bonbons se pratique toujours au Carnaval, en Allemagne. En France, le jet de confettis-dragées existait jadis dans les fêtes et pas seulement au Carnaval. Comme on peut le voir, par exemple, en 1840, lors de la cérémonie du baptême et de la bénédiction de la cloche paroissiale à Étréchy, commune située près d’Étampes :

« À ce moment, une foule immense entoura la salle du festin où l’on vit pleuvoir une grêle de dragées; la joie était grande sur tous les visages, et l’enthousiasme à son comble. »

La pratique du jet de confettis-dragées durant les fêtes fut cependant abandonnée. L’explication qu’en donne l’abbé Richard dans sa description du Carnaval de Rome en 1770 est la suivante :

« Une sorte de politesse est de jeter des dragées et des confitures sèches aux gens de sa connaissance ou à ceux que l’on veut gratifier de quelque attention. Mais comme ces dragées se perdaient en partie dans la boue ou dans la poussière, on a imaginé d’en faire de très-petites de plâtre et d’amidon, qui sont plus lourdes et plus propres à l’usage auquel on les emploie. C’est une autre espèce de jeu qui a son agrément, surtout quand dans les instants de repos, deux carrosses qui s’en veuillent, se rencontrent et peuvent former un engagement. Il y a une sorte d’adresse à lancer les dragées, et à gagner la victoire dans ces combats. Elle consiste à faire le service promptement, à couvrir son adversaire de dragées, et à n’en point recevoir. »

Une autre explication de l’abandon des dragées est fournie par le Magasin pittoresque en 1836 :

« Confetti. — Au-dessus de la foule, sur les voitures, sur les trottoirs, sur les balcons, on voit presque sans cesse une grêle de petites dragées que les masques envoient aux spectateurs et que les spectateurs leur renvoient. Autrefois c’étaient des dragées fines et exquises. Mais l’usage de ces libéralités étant devenu trop général, et ces libéralités surtout étant devenues des perfidies, on ne se sert plus aujourd’hui que de petites boules de craie ou de plâtre, auxquelles on continue, seulement par extension, à donner le nom de confettis. »

Le nouveau confetti en plâtre fut baptisé à Paris « confetti italien ». Il ne fut jamais utilisé à Paris. On le fabriquait à l’aide d’un entonnoir.Goethe en parle, dans sa description du Carnaval de Rome, auquel il assista en 1787. Sa chambre à Rome donnait sur la via del Corso, ancienne via Flaminia et haut lieu du Carnaval romain. C’est là que se déroulait notamment la fameuse course de chevaux libres clou du Carnaval.

Histoire du confetti dans HUMEUR DES ANCETRES 220px-Lautrec_confetti_%28poster%29_1894Une brochure contre les confettis en papier, parue en 1895 indique une autre recette de confettis italiens :

« Comme les macaronis, les confettis sont d’origine italienne ; à Rome, à Naples, à Nice, on emploie sous le nom de confetti, une préparation mi-sucre et mi-plâtre, formant de petites dragées qui, projetées, se brisent en laissant une poussière inoffensive aussi bien pour la personne atteinte que pour ses vêtements. »

Il existait également des confettis en terre de Pouzzoles et d’autres en amidon.

Le confetti en plâtre exista au Carnaval de Nice. Il est ainsi décrit en 1888 :

Les fêtes commencent par un défilé de chars, masques, mascarades, voitures décorées, et cela au milieu d’une bataille effrénée à laquelle toute la population prend part : la bataille des confettis.

Les confettis sont des boulettes, de plâtre coloriées, de la grosseur d’un petit pois. Celui qui veut prendre part à la bataille emporte avec lui ses munitions et, le visage protégé par un grillage en fil de fer, la tête resserrée par un bonnet, armé d’une petite pelle qui sert à lancer les confettis, se jette bravement dans la mêlée ; alors gare au premier qui l’attaque.

En 1891, parlant aussi du Carnaval de Nice dans un de ses romans, André Theuriet décrit précisément « l’attirail nécessaire pour les batailles de confettis : pelles de fer-blanc, gibecières de coutil, masques de toile métallique. » Dans le même livre on trouve l’expression « aller aux confetti » ou « se voir aux confetti » pour dire : aller à la bataille de confettis, ou : se voir à la bataille de confettis.

Le jet de confettis a été encadré légalement, comme cela apparait en 1884 dans le Règlement général de police municipale de la ville de Paramé, qui n’a pas du être le seul du genre :

ART. 55. — Il est formellement défendu à toutes personnes de tirer dans les rues, places, maisons, cours, jardins, etc., ou par les fenêtres, des armes à feu, fusées, pétards ou autres artifices.

Il est également défendu de vendre et jeter des confettis dans les rues et places de la Ville.

ART. 56. — À l’occasion des fêtes publiques une autorisation spéciale pourra être accordée pour la vente et le jet des confettis ainsi que pour permettre de tirer des pétards et feux d’artifices.

Le confetti en papier apparut au Carnaval de Nice vers 1892 sous le nom de confetti parisiens, ce qui indique bien son origine. Par la suite et durant très longtemps, le confetti en plâtre continua à exister au Carnaval de Nice, parallèlement au confetti en papier. Il fut finalement interdit au début des années 1950.

L’usage « amoureux » des confettis

En Italie, comme le rapporte un ouvrage français publié en 1842, le jet de confettis est utilisé pour approcher les femmes durant le carnaval :

Les confettis, vous diront les Italiens, c’est l’espoir des amants, c’est une invention que le petit dieu Cupidon a léguée aux mortels affligés depuis le jour où les filles des rois ne vont plus laver leur linge à la fontaine. Les confettis, c’est la terreur des maris, la consolation des jeunes et beaux cavaliers, la déclaration à la mode, pendant les jours de carnaval.

Et en effet, voyez ! si la rue est plus blanche dans cet endroit qu’ailleurs, levez la tête, et vous découvrirez que c’est parce qu’il y a deux ou trois jolies femmes au balcon voisin. Mais étrangers, nous ne retirons du carnaval que de la poussière dans les yeux, et des trous dans nos chapeaux, comme le prolétaire ne connaît des tilburys que la boue qu’ils lui envoient; mais le carnaval pour un italien, est une semaine qu’on attend toute l’année, c’est une chose sérieuse comme une conspiration.

220px-Les_confettis%2C_chanson_1895 dans HUMEUR DES ANCETRESCar ce qui manque à l’amour surtout, c’est l’occasion et l’audace ; et pendant ces jours de saturnales, on trouve à la fois occasion et audace; et bien des amours timides qui n’avaient pas eu la hardiesse de se déclarer, peuvent dire, avec une poignée de confettis, ce que leur langue refusait d’avouer dans la crainte d’un échec ; et plus d’une beauté qui aurait eu trop peu d’énergie pour répondre à un aveu, en trouve assez pour répondre à une grêle de confettis. Est-ce un crime défendu par le confesseur et le catéchisme, que de jeter des boules d’amidon ? Où est le mal, sur quel catalogue le péché se trouve-t-il inscrit? — Puis, sans y penser, la main se trompe et l’on prend un bouquet par erreur, et l’ennemi s’en saisit, et au lieu de le mettre dans son arsenal pour le rejeter, il le place à sa boutonnière, et c’est là tout un dialogue qui veut dire : maudits soient les jaloux et les importuns, qui m’empêchent de vous dire combien je vous aime. — Mais maman a beau me l’ordonner, j’ai beau le vouloir moi-même, je ne puis m’en fâcher. — Serai-je assez heureux pour avoir le droit de le croire ? — Recevez ce bouquet comme un gage que je vous pardonne. — Plutôt mourir que de m’en séparer. — Partez, mais revenez, et péchez encore.

Voilà la traduction banale, comme toutes les traductions, du plus charmant dialogue, et le père qui l’entend ne peut s’en fâcher, ce qu’il y a de plus charmant encore. A une des fenêtres du Corso, au premier étage, comme toutes les jolies femmes, pour être plus exposée au feu des batteries des voitures, se trouvait la jeune et belle romaine que nous avons déjà vue, Bianca Teobaldi, un écran de filograme à la main, pour se protéger contre les confettis qui pleuvaient de toute part autour d’elle.

Les confettis paraissent rester très longtemps un moyen privilégié pour nouer un contact amoureux avec des femmes et jeunes filles inconnues en des temps où, en principe, pour pouvoir les aborder, il faut avoir été « présenté » au préalable. Quand, en 1894, Henri de Toulouse-Lautrec dessine une affiche publicitaire pour un fabricant londonien de confettis, il représente une très jolie femme bombardée par ces projectiles lancés par des mains masculines. Les textes qui parlent des confettis dans les années 1890-1910 soulignent que les femmes sont des cibles très recherchées par les hommes durant le Carnaval, et la chanson Les Confettis à son troisième couplet en 1895 parle d’une histoire d’amour qui commence par des confettis et fini par un mariage. Cet usage « amoureux » du confetti a certainement été une raison majeure et inavouée de l’hostilité acharnée de certains envers les confettis, qui, en 1919, déboucha sur son interdiction à Paris sous des prétextes fallacieux d’hygiène et d’économies.

Le confetti moderne en papier

Confetti lors d'un évènement artistiqueOù le confetti en papier que nous connaissons aujourd’hui fut-il inventé ? Il a été avancé en France l’hypothèse que ce fut en 1884 à une fête organisée par la presse de Milan, ou au Carnaval de Pau, vers 1880. C’est ce qui est écrit dans un article conservé dans les dossiers« Actualités Carnaval » à la Bibliothèque historique de la ville de Paris. La réponse à la question de l’origine du confetti actuel parait se trouver en Italie. L’article du Wikipédia italien consacré aux confettis indique que c’est en 1875 que furent adoptées les chutes du papier utilisé pour l’élevage du ver à soie, en remplacement du confetti fait de billes en plâtre. L’idée en reviendrait à l’ingénieur Enrico Mangili, de Crescenzago, dans la province de Milan, qui a commencé à en faire le commerce. Selon certains, l’inventeur du confetti moderne en papier serait le physicien atomiste de Trieste Ettore Fenderl.

La vogue mondiale du confetti en papier commença à Paris au début des années 1890. Les journaux parisiens de ces années-là rapportent qu’elle débuta au Casino de Paris, en décembre 1891, à l’initiative de son administrateur, Monsieur Lué. Son père ingénieur àModane lui aurait fait parvenir les chutes de papier utilisées à cette occasion. Le lancement du nouveau confetti aurait eu lieu au cours d’une fête donnée pour le Carnaval de Paris, alors très grand et qui durait depuis la Saint Martin, le 11 novembre, jusqu’aux Jours Gras en février-mars, avec une reprise pour la Mi-Carême. La paternité du lancement du confetti à Paris est attribuée, sur la partition de la chansonnette « Les Confettis » éditée en 1895, « À Messieurs Borney et Desprez, Innovateur des Confettis Parisiens ».

Initialement chutes de papier perforé utilisé pour l’élevage du ver à soie, le premier confetti en papier était blanc. Il est décrit ainsi par Le Monde illustré, commentant un dessin figurant la bataille de confettis de la journée de la Mi-Carême 1892:

C’est aux bals de l’Opéra que le jeu a commencé, et par une innovation heureuse, au lieu de ces horribles bonbons de plâtre en vogue à Nice et en Italie et qui nécessitent un masque pour préserver le visage, et une housse pour garantir les costumes de leur éclaboussure, imaginez des centaines, des milliers de tout petits pains à cacheter, non collants, enfermés dans un sac, et qui, le sac ouvert, se répandent en neige voltigeante et planent dans l’air comme d’innombrables essaims de papillons blancs.

Le confetti commença à être fabriqué en grande quantité. Paris en exportait y compris à l’étranger. Les commandes comprenaient les couleurs souhaitées. Il fut même fabriqué du confetti doré.

Dès mars 1892, Pierre Véron, dans Le Journal amusant saluait le succès carnavalesque parisien des confettis :

Pour le surplus, comme plaisirs du jour, je ne vois guère dans le bilan que la mi-carême et l’exécution prochaine d’Anastay.

La mi-carême fait, d’année en année, un effort plus opiniâtre pour ressusciter la folie carnavalesque.

Cette fois, il y a cortège officiel avec gardes municipaux et visite à ce pauvre M. Carnot, qu’on met décidément à toutes les sauces. C’est le bœuf gras sans bœuf.

Mais ce qui contribue à égayer les populations plus efficacement que les patronages administratifs, ce sont les confetti. Depuis qu’on a imaginé ces affectueux bombardements, le gamin qui sommeille dans le cœur de tout homme s’est réveillé.

Ne nous en plaignons pas. Cela donne un peu d’animation à ce qui était morne, et c’est encore préférable, comme spectacle, aux échanges de gifles qui se pratiquent à la Chambre.

À ses débuts, le confetti était vendu à Paris au kilogramme ou au verre. L’emploi qui en fut fait avec le serpentin confina à une véritable épopée durant la période 1891-1914 des confettis et serpentins au Carnaval de Paris. Rapportant la journée de la Mi-Carême à Paris, Le Petit Journal écrit que le 21 mars 1895 place de l’Opéra : « On ne songeait qu’à se lancer des confettis par poignées ; le sol en était jonché à ce point qu’on enfonçait dedans jusqu’aux chevilles. »

Selon Edmond de Goncourt, l’usage des confetti à Paris où il est ignoré jusqu’à cette date débute le jour de la Mi-Carême de 1892.

Durant la bataille de confettis, des nuages de poussières s’élèvent au dessus des combattants.

La Préfecture de police de Paris cherche très tôt à circonscrire l’usage des confettis et serpentins. En juin 1893, le Gil Blas débute ainsi son article annonçant l’ouverture de la fête de Neuilly, dite : fête à Neu-Neu, dans la banlieue proche de Paris :

Hier dimanche, beaucoup de monde à l’ouverture de la fête de Neuilly.

Les serpentins, les confetti et les plumes de paon avaient été formellement interdits par la préfecture de police.

Le confetti est interdit au bal de l’Opéra en 1895. Par ailleurs, il semble que sa propagation se soit faite progressivement. Par exemple, c’est seulement en 1897 qu’il apparaît à Melun, ville située à un peu moins d’une soixantaine de kilomètres de Paris par la route.

En 1911, Charles Le Goffic écrit à propos de la vogue du confetti à Paris :

Qui n’a vu, le lendemain du Mardi Gras et de la Mi-Carême, les chaussées couvertes d’une bouillie polychrome de quinze à vingt centimètres d’épaisseur ? Il ne se dépense pas, à Paris, en une seule journée de carnaval et pour peu que le temps soit beau, moins d’un million de kilogramme de ces minuscules projectiles. Quant aux serpentins, il faut renoncer tout de bon à compter les kilomètres et les myriamètres qui s’en déroulent.

En 1899, aux débuts du confetti en papier, on voit le romancier Ernest La Jeunesse utiliser l’expression : « être en confetti », pour parler de personnes en Carnaval couvertes de confettis :

Ils franchirent des hommes et des femmes en confetti qui prenaient des apéritifs moins colorés qu’eux, des cris d’intérieur et des rires en vadrouille de crépuscule, enjambèrent des tables de gaité, entrèrent en une salle isolée du premier.

En 1900 apparaît un néologisme lié aux confettis. Utilisé durant au moins une dizaine d’années, il est aujourd’hui oublié : Confettiste : qui lance des confetti.

La bataille de confettis qui débutait le mardi gras, le jeudi de la Mi-Carême, ne s’achevait que le lendemain matin très tôt. Le journal La Justice, rapportant un fait divers survenu le lendemain du mardi gras 1902, commençait ainsi son article :

La nuit dernière, vers les quatre heures, alors que les derniers confetti étaient jetés sur les boulevards ;

La quantité de confettis utilisés au Carnaval de Paris était telle que quelques heures après la fin des grandes batailles confettistes, l’eau de la Seine à la sortie des égouts parisiens, à Clichy, se métamorphosait subitement en « une immense banquise multicolore ».

Un des hauts lieux des grandes batailles de confettis à Paris était les grands boulevards. Au moment du Carnaval de Paris 1896, Jules Claretie relevait même qu’« au lieu de livres, les libraires des boulevards avaient garni leurs étalages de sacs de confettis ; les rondelles du carnaval chassaient l’in-18 et les in-8, débusquaient les romanciers et les poètes».

En 1907, le peintre tchèque Tavik František Šimon a réalisé un tableau Mi-carême, Paris montrant la bataille parisienne de confettis sous son aspect esthétique : un Pierrot blanc jette des confettis blancs sur deux jeunes filles au milieu d’un vaste espace au sol rendu blanc par les confettis.

En 1913, un journaliste écrit poétiquement, décrivant le Carnaval sur les boulevards :

Le flot compact des promeneurs sur lesquels neigeaient les flocons polychromes des confettis roulait sur les boulevards comme dans un canal illuminé.

Juste après la bataille, les chiffonniers fouillent le tapis de confettis. Comme le rapporte le Gil Blas dans son compte-rendu des fêtes parisiennes de la Mi-Carême 1903 :

A deux heures du matin, des patrouilles de gardiens de la paix repoussaient sur les trottoirs les derniers promeneurs, ne tolérant même pas sur la chaussée les chiffonniers qui, à la lueur d’une lanterne et armés de leurs crochets fouillaient dans l’épais tapis de confettis, à la recherche de la monnaie et des bijoux perdus.

Au cours des premières années de son emploi, à chaque Carnaval de Paris, les journaux relevaient les couleurs de confettis qui avaient été à la mode à cette occasion.

330px-CARAN_DACHE_CONFETTILe 10 mars 1904, jeudi de la Mi-Carême, L’Aurore publie en première page une mise en garde contre le danger des confettis :

Gare aux Confettis.

Aujourd’hui, jour de Mi-Carême, la bataille de confetti va reprendre sur les boulevards. Que les vaillants combattants nous excusent de troubler leurs jeux par de sérieux conseils. Le Bulletin mensuel de l’Œuvre des enfants tuberculeux nous oblige à leur dire que le confetti est un redoutable propagateur du coryza, de la grippe, de la conjonctivite, de la pneumonie et d’une infinité d’autres affections des organes respiratoires. Cela tient évidemment à ce que les petites rondelles de papier teint de couleur suspectes ont été tripotées par des mains plus ou moins propres.

Les médecins constatent chaque année, après les fêtes du Carnaval une recrudescence dans les maladies des yeux, de la gorge et des poumons. Les accidents graves signalés sont nombreux qui ne laissent aucun doute sur leur origine. L’analyse microscopique a révélé, d’ailleurs, dans le confetti, la présence du bacille de la fièvre typhoïde, du microbe de l’influenza, du bacille de la tuberculose et de quantités innombrables de streptocoques, de staphylocoques et autres microbes de nom aussi baroque et non moins dangereux.

Voilà ce que nous tenions à rappeler pour mettre les gens en garde contre un danger trop sérieux. La pluie fera le reste.

La fabrication des confettis en 1911 à Paris

L’Almanach pratique du « Petit Parisien » écrit fin 1911 :

La machine à découper les confetti est une perforeuse à multiples emporte pièce. Mue par la vapeur elle découpe automatiquement de longues bandes de papier de couleur. Les petits blocs de rondelles agglomérées par la pression, tombent dans une espèce de cylindre où tournent des ailettes d’acier, avec une vitesse folle… Les petits blocs, happés, battus, s’éparpillent en mille papillons qui, chassés par le violent courant d’air, s’amoncellent à la sortie du cylindre. Là, un homme les attire avec un râteau et les met en sacs à la pelle.

 

Les confettis sont des projectiles inoffensifs et festifs qu’on lance au moment de certaines fêtes et tout particulièrement durant le carnaval.

Initialement, ce furent des dragées, d’où le nom qui lui est resté, puis des boulettes de plâtre, appelés quelquefois en France confetti italiens, et, enfin, aujourd’hui, des petits morceaux de papier ronds de différentes couleurs. On les retrouve très souvent associés au serpentin, appelé aussi à ses débuts spirale ou spirale-opéra, dont la vogue mondiale commença au Carnaval de Paris 1892.

On ignore où le confetti en papier fut précisément inventé. En revanche, il est certain que son lancement mondial eut lieu au Carnaval de Paris en décembre 1891. On les utilisait jadis au carnaval en quantité bien plus importante qu’aujourd’hui. Les confettis en papier étaient couramment vendus au kilogramme. Il exista aussi autrefois des confettis en papier parfumé.

 

 

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La vie de nos ancêtres de Royan

Posté par francesca7 le 19 novembre 2014

(Charente-Maritime)

royanvuemer1__019653900_1530_09052011Le 5 avril 1829, la population de Royan était massée devant le port, sur la jetée, sur la crête des falaises, attendant l’arrivée du bateau à vapeur amenant, pour la première fois, des voyageurs de Bordeaux. C’était un jour de grande marée, choisi tout exprès pour prouver aux incrédules la supériorité, alors contestée par les vieux marins, de la navigation à vapeur sur celle à voile, plus exposée aux caprices de la houle et aux vents contraires.

Bientôt, à la pointe de Vallières, apparut, au-dessus des flots, une longue traînée noire, s’effilochant lentement sous le souffle de la brise marine. Un cri s’échappa de toutes les poitrines, cri d’enthousiasme et d’admiration :

« Le voilà ! » On entendait, se rapprochant insensiblement, le bruit régulier et monotone des plaques des roues, frappant l’eau, le ronflement de la machine animant le bateau, indifférent à l’assaut des lames. Quelques vieux loups de mer, qui avaient navigué à la voile pendant plus de trente ans, n’en croyant pas leurs yeux, se permettaient de dire : « Il n’accostera pas ! La mer monte et va le jeter à la côte ! »

Il n’accosta pas, en effet, car l’état du port ne le permettait pas. A deux cents mètres de la jetée, le « vapeur » stoppa, aux applaudissements frénétiques de la foule. Un dernier jet de vapeur, le clapotis des roues sur l’eau tourbillonnante, l’arrêt complet, le silence. Le moderne Léviathan avait atteint son but.

Cet événement sensationnel fit à Royan une profonde impression. Cinquante ans plus tard, les vieilles grands-mères aimaient à en faire le récit à leurs petits-enfants. Ce dimanche d’avril 1829 marquait une date mémorable pour la station balnéaire. Il fut consacré par des réjouissances populaires. Il y eut, sur la plage, un mât de cocagne chargé de lapins et de gigots ; des courses aux canards, en sac, à pied. Le soir, un important feu de joie embrasa la Grande Conche, les pins de la dune, les chênes de la Garenne. Les jeunes Royannais furent autorisés, exceptionnellement, à danser jusqu’à minuit.

Le service régulier, organisé la même année, d’un bateau à vapeur de Bordeaux à Royan, contribua à augmenter rapidement la clientèle estivale. En 1819, le nombre de baigneurs venant séjourner pendant les mois de juillet et d’août avait obligé la municipalité à réglementer la police des plages, en raison du sans-gêne de certains amateurs de natation qui étaient, sans doute, les précurseurs du nudisme.

Les habitants avaient la vieille habitude, les hommes du moins, de se baigner dans le plus simple des costumes : celui d’Adam avant son premier péché. Ils se déshabillaient et se rhabillaient chez eux, et la mer venant tout près des maisons, ils ne risquaient pas de s’enrhumer durant le court trajet qu’ils devaient faire. Ces exhibitions « d’anatomies » ne pouvaient pas être tolérées. L’arrêté municipal, pris en juillet 1819, déclare que c’est là « un outrage aux bonnes mœurs, une grossièreté à l’égard du sexe ». Il fut donc défendu à toutes personnes de se baigner et de nager nues dans la partie de la Grande Conche avoisinant le port et les maisons. La nudité restait libre, cependant, après le ruisseau de Pousseau ou dans la Conche du Chay. Dans la Conche de Foncillon, spécialement réservée aux « personnes du sexe », il était formellement interdit aux hommes et aux enfants mâles de se baigner. Aucun canot ne devait venir conduire des hommes devant cette plage pendant que des femmes y prenaient leur bain.

Les Royannais, habitués à se baigner nus, étaient incorrigibles, car, en 1824, un nouvel arrêté du maire constate, dans l’un des considérants : « que des hommes se sont permis de se baigner dans la conche de Foncillon, même au moment où des personnes du sexe s’y baignaient ». Une bonne vieille, dont la haute coiffe saintongeaise amusait les enfants, était préposée à la garde du gynécée balnéaire. Placée sur le haut de l’esplanade, auprès du poteau indicateur de la… réserve, elle s’écriait, épouvantée, à l’approche d’hommes trop curieux : « Messieurs, de grâce, éloignez-vous ! »

Il n’est pas douteux que Royan a reçu ses premiers baigneurs dès le début du XIXe siècle. La clientèle balnéaire devait avoir quelque importance dès 1814. C’est parce qu’elle avait considérablement augmenté, en 1919, que le maire dut prendre un arrêté de réglementation des plages. Il a tenu, à ce moment, à prévenir les plaintes formulées par des étrangers. Les dames de Bordeaux, de Cognac, d’Angoulême, composaient le noyau de la clientèle élégante. Avec le service du bateau à vapeur, celui de la diligence Ponty, de Rochefort, de Mirambeau par Pons, la petite ville voyait arriver, chaque année, de nombreux visiteurs. Sa physionomie ne changeait guère, encore, car les constructions de chalets, de gracieuses villas, ne devaient commencer qu’après 1830. Les rues, empierrées, étaient soigneusement entretenues, les promenades, en haut de Foncillon, plantées d’ormeaux, agrémentées de bancs.

Royan_aut_conche_bainsC’est en 1824 que furent installées les premières cabines de bains, montées sur chariots, ce qui permettait leur déplacement selon que la mer s’avançait plus ou moins sur la plage. Les fêtes foraines commencèrent vers la même époque et attiraient les promeneurs, le soir, en haut de Royan, où s’installaient, pendant les trois mois d’été, des baraques de bimbeloteries, de pistaches, de jeux, de saltimbanques. La ville s’animait par le va-et-vient des étrangers dans les rues, sur les promenades. Quand arrivait l’automne, baigneurs et forains s’éloignaient, et les habitants retrouvaient le calme.

Par suite de la venue régulière des visiteurs d’été, les Royannais comprirent qu’une réclame en faveur de la station devenait nécessaire. Le conseil municipal vota un modeste crédit de publicité, les hôteliers envoyèrent des affiches dans quelques villes de la région pour stimuler la clientèle. Les ressources augmentaient chaque année par le développement des magasins, leurs variétés, tous agencés avec autant d’élégance que de goût. Plusieurs appartenaient à des marchands de Bordeaux, ayant, l’été, une succursale à Royan. Le marché était abondamment approvisionné de poisson et de coquillages. Les agréments consistaient surtout en promenades dans les environs, à âne ou en breacks à rideaux, vers Vallières, Suzac, les dunes de Pontaillac et de Terre-Nègre. Les pique-niques dans les sables, sous les pins, les chênes verts, étaient fort à la mode en ce temps-là. C’était l’heureuse époque où on se contentait de plaisirs simples, où les cueillettes d’immortelles et d’œillets roses, aux replis sablonneux des grèves, mettaient un peu de poésie à l’âme des jeunes. Les citadins venaient à Royan pour jouir pleinement des beautés de la mer, des charmes pittoresques de la Côte, de la solitude des criques taillées par les flots dans les rochers. On lisait là, en toute tranquillité, Chateaubriand, Lamartine, Musset, Victor Hugo. Que tout cela paraît loin maintenant !

Royan eut son hôtel de ville, un commissaire de police, une brigade de gendarmerie, ses rues numérotées. Des distractions furent offertes à la colonie estivale par des soirées dansantes dans l’une des salles de la mairie. Quand arrivait l’été, les toilettes des vieilles maisons étaient faites avec soin, les rues nettoyées et, pour éviter tout accident aux piétons, les voitures publiques étaient tenues de circuler au pas. Ce qui manquait, c’était l’éclairage, mais les quinquets au pétrole allaient venir, en attendant les réverbères au gaz. Quant aux ampoules électriques elles ne devaient apparaître dans les rues que quatre-vingts ans plus tard.

Quoi qu’il en soit, le Royan de 1840 avait son charme. Ce n’était pas la ville mouvementée et bruyante que nous connaissons aujourd’hui, mais une station modeste et accueillante, où on venait chercher le repos et la tranquillité, dans un cadre merveilleux par ses beautés naturelles. Les étés voyaient revenir, presque toujours, les mêmes villégiaturants, heureux de se retrouver sur les plages où s’étaient formées tant de solides amitiés les années précédentes. Si le modeste chef-lieu de canton d’autrefois, devenu une ville de splendeur et d’attraits, a su répondre aux exigences modernes, s’il s’est efforcé de donner les satisfactions désirées par une clientèle nouvelle, son âme demeure avec sa bonté immarcescible de toujours.

(D’après « Histoire de Royan », paru en 1934)

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Le Barbe-bleue breton

Posté par francesca7 le 17 novembre 2014

 

 

morgane-foret-nroceliande-default-bigC’est peut-être bien en Bretagne qu’a pris naissance la fameuse histoire de Barbe-bleue au VIe siècle.

Comorre était un redoutable seigneur dont le château pourrait se situer dans la forêt de Carnoët près de Quimperlé (Finistère). On lui comptait déjà six épouses assassinées de ses propres mains lorsqu’il demanda en mariage la fille de Varoch, comte de Vannes, la douce Triphine.

Une prophétie prétendant qu’il mourrait tué par son fils; il prenait les devants en faisant passer de vie à trépas ses épouses dès qu’elles étaient enceintes. N’ayant pas osé s’opposer à ce puissant seigneur, le comte de Vannes organisa la cérémonie du mariage avec la bénédiction de saint Gildas.

La tête tranchée

  • Les premiers mois se déroulèrent sans nuages jusqu’au jour où Comorre surprit, au retour d’un long périple, sa jeune femme brodant de la layette. Au cours de sa fuite, elle mit au monde le petit Trémeur. Mais le terrible seigneur réussit à la rattraper et lui trancha la tête. Trémeur fut alors recueilli par saint Gildas qui, volant au secours de Triphine, la ressuscita également. On raconte que saint Gildas lança alors une pluie de pierres sur la forteresse de Comorre qui, tel un château de cartes, s’effondra sur son monstrueux seigneur.
  • Selon la version en cours à la chapelle Saint-Trémeur, de Bubry(Morbihan), c’est seulement une fois décapitée par Comorre et ressuscitée par saint Gildas, que Triphine donna naissance à Trémeur.

Elevé au monastère de Saint-Gildas-de-Rhuys, l’enfant se retrouva un jour face à son père qui s’empressa de le décapiter. Ce serait, par la suite, des chevaliers alliés au comte de Vannes qui auraient eu raison des jours du Tyran.

Variante au Guilvinec

  • On raconte ici que Comorre vécut dans le manoir de Kergoz avec son fils Trémeur et son épouse Triphine. Celle-ci, malheureuse, souffrait du comportement brutal de son mari. Une sorte de malédiction voulait qu’elle pâtit de la sorte tant que son époux n’aurait pas trouvé son maître. Trémeur décida donc de battre son père à la  » soule « , un jeu de ballon. Il y parvient si bien au cours d’une partie que le terrible seigneur s’effondra de fatigue.

 

  • Néanmoins, après avoir repris suffisamment de forces, il rattrapa Trémeur et, de rage, lui trancha la tête. Pas  » démonté  » pour autant, ce dernier ramassa sa tête et la glissa sous son bras. C’est alors que Comorre rendit son âme au diable. On dit que Trémeur continua à jouer à la soule et que, ces jours-là, il laissait sa tête au manoir pour être plus libre de ses mouvements.Une chapelle lui fut dédiée. On peut l’y voir représenté, tenant sa tête décapitée (d’après un extrait de la Revue Dialogue n° 16 et n° 17).

 

  • On peut contempler également une belle statue de Trémeur portant sa tête décapitée sous le bras, dans une niche du grand portail flamboyant de l’église de Carhaix-Plouguer (Finistère), dédiée également à Saint Trémeur.

 

  • La chapelle Sainte-Triphine, à Pontivy (Morbihan) rappelle aussi le martyre de cette sainte, au fil de neuf tableaux peints sur les lambris.

SOURCE / http://www.bretagne.com/

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Les mégalithes du Morbihan

Posté par francesca7 le 17 novembre 2014

candidats au Patrimoine de l’UNESCO

(Source : France 3 Bretagne)

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Ce lundi, se tenait la première réunion du comité scientifique chargé de l’élaboration du dossier de candidature des mégalithes morbihannais au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Le sud Morbihan concentre autour de Carnac une multitude d’architectures du néolithique unique au monde.

Début 2012, 27 communes du Morbihan possédant des sites mégalithiques et l’Etat ont créent l’association « Paysages de Mégalithes ». Son objectif : présenter d’ici trois ans un dossier de classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO de la concentration d’architectures du néolithique réparties autour du golfe du Morbihan.

Depuis 18 mois, l’association travaille au recensement précis des 556 sites et à la valorisation des lieux par la mise en place de circuits de découverte. En parallèle, elle crée des supports pour le public : site internet, applications mobiles, contenu pédagogique, géolocalisation, etc…

Le célèbre paléontologue vannetais Yves Coppens préside le comité scientifique chargé de l’élaboration du dossier. Il souligne la richesse du sud Morbihan en architecture néolithique : « un site remarquable, homogène et unique, qui s’étend de la rivière d’Étel jusqu’à la presqu’île de Rhuys, en passant par Carnac, Locmariaquer et le golfe ».

Le rôle du comité scientifique est d’évaluer la valeur patrimoniale des sites et d’élaborer un plan de gestion. En effet l’UNESCO va étudier dans le dossier de candidature, l’intérêt patrimonial des sites mais également la manière avec laquelle il sont mis en valeur et protégés. Le comité décidera aussi s’il faut présenter tous les sites mégalithiques ou seulement une partie auprès de l’UNESCO. L’enjeu est de taille. Pas question d’être approximatif. La concurrence est rude. La France ne peut par exemple présenter qu’un seul dossier par an auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Plus ancien que les pyramides d’Egypte
Cet ensemble de monuments mégalithiques est composé des vestiges architecturaux parmi les plus anciens au monde. Ces structures monumentales ont été érigées plus de 5000 ans avant Jésus-Christ, soit 2 000 ans avant les pyramides d’Egypte.

Point d’orgue de cette richesse mégalithique, les sites de Carnac, avec ses 4000 menhirs s’étirant sur près de 4 Kilomètres et 40 hectares. Ces alignements ont été inscrits en 1996 sur la liste indicative française du Patrimoine Mondial de l’Unesco, au titre des biens culturels ; une « pré-inscription » en quelque sorte pour être candidat au Patrimoine de l’Unesco.

Enjeu touristique
L’enjeu est énorme pour Carnac, car les mégalithes sont le premier site visité du Morbihan avec 600.000 visiteurs par an pour les alignements et 34.000 visiteurs au musée. En cas de classement, leur nombre pourrait passer à 1 million, soit 40 % de visiteurs en plus.

Thierry Peigné
France 3 Bretagne

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Le palais de Compiègne

Posté par francesca7 le 17 novembre 2014

 

 

Compiègne_(60),_palais,_façade_sud-est_sur_le_parc_6Royal puis impérial, le Palais de Compiègne se distingue par la sobriété de son architecture néo-classique.

L’origine de la résidence de Compiègne remonte à la dynastie mérovingienne. L’édifice que l’on peut admirer aujourd’hui fut construit au XVIIIème siècle par l’architecte Ange-Jacques Gabriel, sur ordre du roi Louis XV.

Au XIXème siècle, Napoléon Ier décide de redonner au château sa splendeur passée. Après sa remise en état, l’empereur entreprend la restauration des appartements. L’architecte en charge des travaux, L-M Berthault, modifie une grande partie des décors et remeuble les appartements dans le style de l’époque. Il aménage également le parc paysager, traversé par la célèbre allé des Beaux-Monts qui s’étend sur près de 5 kms. Elle prolonge la magnifique terrasse rythmée de statues à l’Antique.

Le château de Compiègne appelé aussi Palais de Compiègne, occupe une place de choix dans l’histoire du Second Empire. Sous l’impulsion de Napoléon III, les travaux se poursuivent avec la construction de la Galerie Neuved Gabriel-Auguste Ancelet, et du grand Théâtre Impérial.

Le château de Compiègne devient un lieu de villégiature privilégié pour Napoléon III et l’impératrice Eugénie. Ils laissent l’empreinte indélébile de leurs fréquents séjours avec les fameuses « Séries de Compiègne », périodes d’une semaine pendant laquelle une centaine de convives prestigieux sont logés au château.

 

Une visite au Palais de Compiègne permet de rencontrer les têtes couronnées qui y ont résidé et de partager les divertissements de la cour.

                                                                                                                                                                    

Bâti par Louis XV et Louis XVI, réaménagé sous Napoléon Ier puis Napoléon III, le palais de Compiègne fut un haut-lieu de la vie de cour et de l’exercice du pouvoir. L’originalité et la beauté du plus grand palais néo-classique français, la qualité de ses décors intérieurs et de son mobilier, constituent un ensemble unique, un lieu historique qui, aux côtés de Versailles et de Fontainebleau, est l’une des trois plus importantes résidences royales et impériales françaises.

De Charles V à Louis XVI, un lieu de séjour pour la  cour de France

Sur la route des Flandres, à quatre-vingts kilomètres de Paris, le palais de Compiègne fut une résidence royale et impériale dont les appartements, par delà les remparts de la ville, donnent sur une forêt de plus de quatorze mille hectares. Une position qui reflète la décision du roi Charles V d’acquérir ces terrains à l’intérieur de la ville pour y construire un palais, presque achevé à sa mort en 1380.

Si le bâtiment de Charles V fut modifié au fil du temps, il garda un aspect médiéval jusqu’au XVIIe siècle. C’est à Louis XV, qui se passionna pour Compiègne, que l’on doit le palais actuel. La maison de ses ancêtres étant exigüe et démodée, il voulut une résidence à laquelle attacher son nom. Il demanda un « grand projet » à son premier architecte Ange-Jacques Gabriel qui en dessina les plans validés par le roi en 1751.

Devenu roi en 1774, Louis XVI commanda à son tour des travaux au successeur de Gabriel, Le Dreux de la Châtre, qui suivit les grands traits du projet de Gabriel, réalisant l’aile neuve donnant sur le parc, que Marie-Antoinette allait s’approprier, le péristyle, la salle des colonnes, la salle des gardes et d’importants aménagements intérieurs comme l’appartement du roi et celui de la reine. C’est sous son règne qu’une partie des décors intérieurs que nous connaissons furent réalisés.

Le palais des deux empereurs

De Napoléon Ier…

La Révolution amena la dispersion du mobilier en 1795 et seules quelques pièces ont pu revenir de nos jours. En 1799 un prytanée militaire fut installé au palais ; il est à l’origine de l’Ecole des Arts et Métiers (1803) qui s’installa à Châlon-sur-Marne en 1806. Il était nécessaire de rendre à cette résidence sa fonction originale. Aussi Napoléon Ier donna-t-il l’ordre, le 12 avril 1807 de remettre Compiègne en état. Immédiatement, de grands travaux intérieurs furent lancés, sous la conduite de l’architecte Louis-Martin Berthaut, qui venait de travailler pour Joséphine à la Malmaison. Ils se déroulèrent de 1808 à 1810 et entrainèrent une nouvelle distribution des espaces et surtout de nouveaux décors avec un mobilier qui nous est en partie parvenu. L’Empereur occupa l’ancien appartement du roi tandis que l’Impératrice fut logée à l’extrémité de la terrasse ; l’ancien appartement de la Reine devint un appartement destiné à un souverain étranger. L’essentiel des décors muraux est l’oeuvre des ateliers de Dubois et Redouté tandis que les meubles furent réalisés par Jacob-Desmalter et par Marcion. Il s’agit des appartements les plus complets du Premier Empire en France.

350px-Picardie_Compiègne3_tango7174… à Napoléon III

Le Second Empire est indissociable de Compiègne. Napoléon III apprécia particulièrement le palais, y organisant avec l’impératrice à l’automne les fameuses « séries » qui rassemblaient chaque semaine une centaine d’invités durant quatre à six semaines consécutives. Personnalités proches du pouvoir, souverains ou princes étrangers, diplomates, écrivains, artistes, scientifiques se retrouvaient dans la quasi intimité de la famille impériale. Chasses, excursions, jeux, concerts et pièces de théâtre occupaient les journées où l’on oubliait les contraintes de l’étiquette. Des aménagements furent alors effectués pour recevoir les invités et un important mobilier contemporain fut introduit. L’Empereur fit également construire la Galerie Neuve, dite Galerie Natoire, afin de pouvoir accéder directement au théâtre impérial, qu’il édifiait de l’autre côté de la rue d’Ulm, et qui resta inachevé en 1870.

A découvrir : http://www.oisetourisme.com/Decouvrez-l-Oise

 

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DES FERMES A VISITER DANS L’OISE

Posté par francesca7 le 15 novembre 2014

 

L’étude pédologique du département fait apparaître une grande diversité des types de sols ; ainsi, le département de l’Oise est considéré comme l’un des plus complexes du Bassin Parisien. Cette variété de sols se traduit par la subdivision du département en dix petites régions naturelles auxquelles s’ajoutent l’ensemble des vallées alluviales. Elles se distinguent par leur relief et leurs types de sols, plus ou moins favorables à la mise en culture. Il n’existe pas une agriculture mais des agricultures dans l’Oise.

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Petites régions naturelles de l’Oise

 

La Picardie verte : plateau à couverture limoneuse peu épaisse avec des sols généralement humides ; les versants des vallées sont souvent caillouteux. Les terres labourées sont plus fréquentes que les prairies permanentes.

 

Le Pays de Bray : dépression très vallonnée limitée par deux cuestas. Les sols sont extrêmement variés souvent peu favorables à la mise en culture à cause de la pente ou de l’excès d’eau. Les surfaces en prairies sont importantes et les collines sableuses sont boisées.

 

Le Pays de Thelle : plateau découpé par des vallons secs ou humides. Couverture limoneuse majoritairement peu épaisse et assez chargée en cailloux de silex, sauf au sud et au sud-est où les sols sont plus favorables. Les terres sont labourées et les pentes fortes sont boisées.

Le Vexin Français : plateau marqué par des buttes-témoin boisées et des versants en pente forte ; sols limoneux ou sableux, parfois peu épais. Prédominance de terres labourées.

 

Le Plateau Picard : vaste plateau ondulé marqué par de nombreux vallons ; couverture limoneuse d’épaisseur variable, plus importante à l’est ; sols crayeux fréquents sur les versants, souvent boisés ou en prairies sur forte pente ; terres labourées dominantes.

 

Le Clermontois : fortement entaillé par les vallées du Thérain et de la Brèche. Les nombreux massifs forestiers occupent souvent des sols peu épais ou sableux (forêt de Hez).  Les terres labourées occupent en général des plateaux à couverture limoneuse épaisse.

 

Le Noyonnais : région vallonnée dominée par des plateaux étroits au sud et des massifs sableux boisés (forêts de Carlepont et de Laigue). Sols très variés, sableux à argileux, souvent humides mais majoritairement labourés.

 

La Plaine d’Estrées : plateau à couverture limoneuse épaisse, avec des sols sableux au sud-est, localement argileux. Terres labourées largement dominantes.

 

Le Soissonnais : occupé à l’ouest par le massif à dominante sableuse de la forêt de Compiègne. A l’est, plateau à couverture limoneuse épaisse fortement entaillé par des vallées avec des sols calcaires peu épais en bordure ; plateau cultivé.

 

Le Valois-Multien : deux plateaux à couverture limoneuse épaisse, bordés à l’ouest et au centre par des grands massifs forestiers à dominante sableuse (Chantilly, Halatte et Ermenonville). Au sud, sols du plateau multien localement argileux, souvent humides ; terres labourées.

 

Les vallées alluviales et leurs affluents : marquées par la présence d’une nappe permanente à faible profondeur ; les sols sont humides et de texture variée, parfois tourbeux.  Elles sont occupées par des prairies permanentes ou des peupleraies plus fréquemment que

par des terres labourées.

 

Les agriculteurs deviennent les meilleurs ambassadeurs de la Picardie :

Qu’est-ce que le réseau Bienvenue à la Ferme ?

images (4)Il y a plus de 30 ans que les agriculteurs ont développé des activités d’accueil touristique sur leur exploitation. Leurs motivations étaient notamment la recherche d’une ouverture sur l’extérieur, la volonté de faire découvrir leur métier, de valoriser leurs productions et le souci de préserver un patrimoine bâti de qualité. Parallèlement, les consommateurs et les touristes recherchent un retour à la nature, expriment des exigences croissantes en matière de cadre de vie, de qualité des produits alimentaires, de loisirs, et souhaitent renouer des relations de proximité.

Le réseau « Bienvenue à la Ferme » a permis de croiser l’offre des agriculteurs et la demande de la société. Pour mettre en place cette nouvelle activité les agriculteurs se sont peu à peu structurés et en 1988, l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture a crée le service « Bienvenue à la Ferme ».

Venez profiter d’activités variées, pédagogiques et ludiques en famille dans les fermes de l’Oise !

Apprendre à traire une vache, faire une balade à cheval, découvrir les techniques de fabrication du cidre…il y en a pour tous les âges et tous les goûts. De vrais moments de plaisir et de convivialité à partager dans les fermes de l’Oise labellisées Bienvenue à la Ferme.

 

En adhérant à ce réseau, les exploitants s’engagent à respecter les chartes de qualité et les valeurs Bienvenue à la Ferme, tels qu’un accueil personnalisé, une qualité des prestations touristiques, la transmission de leur passion, la préservation du patrimoine agricole et rural…

 

Les 5 fermes de découverte de l’Oise :

Venez visiter une exploitation agricole et connaître les différents métiers de la ferme, ainsi que ses activités humaines et économiques. Individuellement ou par petits groupes, vous êtes accueilli par une personne de l’exploitation qui vous présente toutes les activités de la ferme : élevage, productions, techniques utilisées… 
Un goûter ou une dégustation peut aussi vous être proposé, l’occasion de déguster produits du terroir et spécialités régionales en découvrant leur secret de fabrication.

  • Ferme des 4 saisons
  • Ferme du Lariquet
  • Les Fleurs en liberté
  • Ferme de Saint Aubin

Les 6 fermes pédagogiques de l’Oise :

De nombreuses activités éducatives sont proposées aux plus jeunes, dans le cadre de leur scolarité ou de leurs loisirs. Sur place, les enfants peuvent observer le fonctionnement des machines agricoles, s’approcher et donner à manger aux animaux… Une véritable découverte vivante et pédagogique de la nature et de la ferme. Chaque visite ou séjour fait l’objet d’un programme adapté, établi entre l’enseignant ou l’animateur et l’agriculteur.

  • Ferme des 4 saisons
  • Les Fleurs en libertéimages (5)
  • Ferme du Lariquet
  • Ferme de Saint Aubin
  • Ferme de Richemont

 

Renseignements :

Bienvenue à la Ferme
Chambre d’Agriculture de l’Oise
Rue Frère Gagne
60 000 BEAUVAIS
Tél : 03 44 11 44 66
www.bienvenue-a-la-ferme.com/picardie
laurence.margerin@agri60.fr

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