A L’INTERIEUR DE LA MAISON LORRAINE
Posté par francesca7 le 23 novembre 2014
Une maison en profondeur : La maison lorraine est rectangulaire et perpendiculaire à la rue. Elle abrite sous le même toit hommes, bêtes et récoltes. Elle est composée dès le XVIème siècle de un, deux, trois ou quatre rains (ou travées) : un pour les hommes (l’habitation), un pour les récoltes (la grange), et selon la richesse du propriétaire un pour les chevaux (l’écurie) et plus tard un quatrième pour les vaches (l’étable) quand l’élevage bovin deviendra plus important. La maison est recouverte d’une charpente de bois formée de grands poteaux appelés parfois « hommes debout » et reposant au sol sur un sabot de pierre ou une semelle de bois. A l’origine, la maison lorraine est une maison en bois que la pierre n’a jamais remplacée complètement.
Les toits sont à faible pente. Ils avancent fortement en avant des façades, jusqu’à 2 m par endroits. Cette avancée permettait de faire sécher les récoltes suspendues en dessous. Une faible partie des maisons rurales était encore couverte de toits de chaume en 1850, mais on sait que les tuiles creuses ont été utilisées en Lorraine dès le XVIIème siècle.
Une stricte organisation de l’espace
La maison du laboureur a été construite plus tôt que les autres en matériaux durables, c’est donc essentiellement elle qui a survécu.
L’habitation n’occupe généralement que le rez-de-chaussée. A l’étage se trouvent les greniers. Cependant, à partir du XIXème siècle, on voit se multiplier les chambres d’étage. Le premier rain abrite l’habitation. Il est composé de trois pièces en enfilade : une chambre sur la rue, la cuisine et une chambre arrière.
Seule la chambre sur rue, appelée « poêle » ou « belle chambre », est pourvue d’une fenêtre. La chambre du fond est souvent une pièce borgne qui reçoit un peu de lumière de la cuisine par une petite fenêtre intérieure ou par une porte vitrée. Quant à la cuisine, elle est aérée et éclairée par l’ouverture de la cheminée. A partir du XIXème siècle, on a aménagé dans certaines maisons une flamande (sorte de deuxième hotte de cheminée parallèle à celle du foyer, qui part d’une grande ouverture dans le plafond et se termine, au ras du toit, par un lanternon vitré). La cuisine contient la cheminée, unique foyer de la maison. Elle se situe le plus souvent contre le mur de la chambre, ce qui permet de chauffer la chambre grâce à une taque de fonte derrière laquelle la maçonnerie était évidée.
La grange sert de lieu de travail. On y bat le blé, on y prépare les liens pour la moisson. Les femmes s’y réunissent pour broder ou tricoter, nettoyer les légumes etc … C’est là que l’on rentre toutes les récoltes et que l’on range le matériel. Les troisième et quatrième travées sont aux animaux (étable et écurie). Au dessus du logis et des écuries, le grenier contient en hiver toutes les récoltes du laboureur.
La maison du manœuvre n’a qu’une seule travée sans écurie (ne possédant pas de train de culture, il n’a pas de cheval ) avec une toute petite étable à l’arrière. Elle n’a généralement que deux pièces (la chambre et la cuisine). Au-dessus de la porte se trouve une ouverture (la gerbière) par où l’on engrange les récoltes.
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