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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La POESIE DE LUCRECE

Posté par francesca7 le 2 novembre 2014

 

 

 

téléchargementIl faut aller plus loin encore, et reconnaître dans l’austère mélancolie du poète l’écho d’un sentiment personnel, l’intense retentissement des souffrances, de luttes, partagées et ressenties aussi bien qu’observées. L’homme même se trahit ici et montre à nu ses plaies. Compagnon de Memmius, Lucrèce a peut-être rêvé les gloires de la vie publique, mais à coup sûr il a connu, il a éprouvé toutes les amertumes des passions vaines. S’il est revenu de l’amour, c’est qu’il y a plongé à corps perdu. S’il a implacablement sapé les autels de tous les dieux, les bases de toutes les religions, c’est qu’il s’y est réfugié en vain. S’il nie, c’est qu’il a cru. Voilà le secret de son génie. Ses ressentiments, ses douleurs et ses déceptions animent et transfigurent les déductions rigoureuses de l’école. Il a vécu son œuvre. Sa vénération pour Épicure est l’enthousiasme du naufragé pour son sauveur.

Nous l’avons dit ailleurs, la plus haute poésie est celle qui exprime sous la forme la plus personnelle les conceptions les plus vastes et les plus puissantes.

C’est pourquoi Lucrèce conserve, à travers les âges, une de ces immortelles couronnes qu’il a si noblement réclamées.

Il faudra, je le sais, disputer la victoire.

Mais, frappant ma poitrine, un grand espoir de gloire

De son thyrse magique a fait vibrer mon cœur.

Fort du suave amour des muses, sans terreur

J’entre en ces régions que nul pied n’a foulées,

Fier de boire vos eaux, sources inviolées,

Heureux de vous cueillir, fleurs vierges qu’à mon front,

Je le sens, je le veux, les muses suspendront ;

Fleurs dont nul avant moi n’a couronné sa tête,

Digne prix des labeurs du sage et du poète

Qui, des religions brisant les derniers nœuds,

Sur tant de nuit épanche un jour si lumineux !

Sa mort prématurée, sur laquelle on ne sait rien, a exercé l’imagination inoffensive ou haineuse des critiques. On ne peut tenir compte de l’aimable tradition qui la place au jour et à l’heure même où Virgile fut revêtu de la robe virile. Elle a été attribuée avec une certaine vraisemblance soit à une maladie de langueur, soit aux effets délirants de philtres amoureux, soit encore, au chagrin causé par l’exil de Memmius. Selon Eusèbe et Jérôme, Lucrèce se serait tué. Quoi d’étonnant, en effet, si ce grand cœur, blessé par le mensonge des passions, terrassé par un mal physique ou moral, si ce grand esprit, sentant au milieu des guerres inexpiables crouler la République romaine et s’effondrer le monde antique, avait désespéré de la patrie, de l’homme et de la vie.

Puisque sa fin tragique supposée a servi de thème aux plus oiseuses déclamations, il n’est pas inutile de réfuter brièvement ces sophismes.

Le suicide a peu de chose à faire avec les doctrines. Celles qui l’ont favorisé, le stoïcisme par exemple, n’ont pas été les plus funestes à la nature humaine. Celles qui l’ont interdit, comme le christianisme, prêt à naître au moment où disparaissait Lucrèce, non seulement ne l’ont pas supprimé, mais, en rabaissant la terre et la vie, l’ont implicitement autorisé et légitimé. La philosophie enseignée par Lucrèce n’a jamais préconisé le suicide : Démocrite s’est tué, Épicure est mort plein de jours. Affaire de tempérament, contagion d’un certain milieu social, suggestions de la misère ou de la nécessité, il n’y a rien de plus dans le suicide.

La méthode scientifique ne permet sur la mort volontaire aucune opinion préconçue. Elle voit la mort telle qu’elle est, fait brutal aussi dépourvu de sens que la chute d’une pierre ou l’évolution d’un astre. Loin d’y pousser les hommes, elle concentre sur ce court et unique espace de la vie toutes les énergies de leur personne éphémère. Mais, tout en conseillant la lutte, c’est-à-dire le contraire de la résignation et du découragement, elle n’accuse pas à tout propos de lâcheté ceux qui ont cherché dans le néant le recours suprême et l’inaltérable paix. Parfois même il lui arrive d’honorer la force virile qui, du même coup, arrache aux fatalités conjurées leur arme et leur victime.

Lucrèce donc s’est tué s’il l’a voulu. Qu’importe ? Il vivra toujours. La véritable vie des grands hommes n’est-elle pas leur action sur la postérité ? Et leur véritable histoire, celle de leurs sentiments et de leurs pensées ?

extrait de Lucrèce- De la nature des choses (De rerum natura) Traduction (1876, 1899) A. Lefèvre (1834-1904) Éditions Les Échos du Maquis, v. : 1,0, juillet 2013

 

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