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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Au temps des Limonadiers

Posté par francesca7 le 26 août 2014

 

 
 
téléchargement (2)Au Moyen Age, on ne connaissait en France, en fait de liqueurs, que la bière, l’hypocras, l’hydromel, les vins sucrés ou liquoreux. Le débit des liqueurs était une profession libre, que chacun pouvait exercer sans demander permission à personne. Au seizième siècle, l’usage de l’eau-de-vie commença à se répandre ; on allait la boire par petits verres chez les vinaigriers.

Ce furent les Italiens de la suite de Catherine de Médicis qui importèrent en France une multitude de boissons rafraîchissantes ou échauffantes, dont l’usage était complètement inconnu à la simplicité de nos aïeux : limonades, orangeades, aigre de cètre, eau de frangipane, sorbets, rossoli, populo, que sais-je ! Celle qui réussit le mieux auprès du public fut sans doute la limonade, puisqu’il appela du nom de limonadiers les industriels qui, avec cette boisson, lui en vendaient vingt autres.

Des liquides d’espèce nouvelle nous vinrent bientôt après des pays les plus éloignés. Les ratafias (c’étaient alors des fruits confits à l’eau-de-vie) arrivèrent des colonies françaises des Indes. Le thé, parti de la Chine, fut en usage à Paris vers 1636 ; le café et le chocolat, en 1660. Le café semble avoir bientôt détrôné la limonade dans l’esprit public, car la boutique du limonadier prit à peu près partout le nom de café. Cette profession, comme celle de marchand de vin, était restée libre jusque-là ; mais quand le monopole règne dans la plupart des industries, il est inévitable que les autres tombent tôt ou tard sous le même régime.

 

Le limonadier isolé, ayant à soutenir des procès fort longs et coûteux contre les vinaigriers et les apothicaires, qui prétendaient lui interdire la vente de certains liquides, se trouvait trop faible devant ces deux corporations. Il sentit bientôt le besoin de s’unir avec ses confrères pour résister. Sur la demande des limonadiers unis, Louis XIV érigea cette profession en corps de métier (1676).

On ne sait pas bien si les marchands et distillateurs d’eau-de-vie vendaient des limonades et autres boissons rafraîchissantes ; mais certainement les limonadiers vendaient des liqueurs fortes. Entre ces deux métiers il y avait donc le germe de vingt procès, eu égard à l’esprit chicanier qui régnait parmi les corporations du temps.

Les limonadiers et les marchands d’eau-de-vie eurent le bon sens de le comprendre : il demandèrent à ne former qu’une même corporation, ce qui leur fut accordé. Les statuts de cette corporation établirent que quatre gardes jurés seraient élus pour deux ans par l’assemblée des maîtres et visiteraient deux fois par an chaque boutique. Il ne devait y avoir à Paris que deux cent cinquante maîtres. Une fois arrivé à ce nombre, on ne ferait de maîtres nouveaux qu’à mesure des extinctions. Pour devenir maître, il faudrait avoir été apprenti pendant trois ans, après lesquels on était aspirant ou compagnon, faire un chef-d’oeuvre et payer 20 livres, à moins qu’on ne fût fils ou gendre de maître ; en ce cas, on été dispensé de 10 livres sur 20, du chef-d’œuvre et de l’apprentissage ; « Feront seulement une légèrent expérience », dit le statut.

Rien n’est plus propre à donner l’idée de la confusion qui régnait dans les relations économiques sous Louis XIV que la lecture des procès entre corporations. Il serait instructif, mais trop long malheureusement, de raconter en détail celui que les limonadiers soutinrent contre les épiciers et apothicaires-épiciers. Le débat alla du Parlement au Conseil royal, du Conseil au Châtelet, du Châtelet au lieutenant de police, et finalement encore au Conseil royal. Les limonadiers eurent gain de cause. Le procès n’avait duré que six ans, ce qui est court pour un procès de corporation.

Autre exemple des usages anti-économiques du temps. Il y avait dans Paris au moins deux cent cinquante personnes vendant du café, et en conséquence approvisionnées de cette denrée. Le roi, en 1672, s’avise de donner à un sieur Damaine le monopole du café, et aussi du thé, du cacao, de la vanille. Nul n’en devait vendre non seulement à Paris, mais dans toute la France, que le sieur Damaine, ou que les gens à qui il le permettrait lui-même. Ce monopole fut bientôt rétracté. Damaine, loin de s’enrichir, ne fit pas ses affaires ; il demanda lui-même d’être déchargé de la faveur qu’on avait prétendu lui faire.

Une ordonnance de police de 1685, au sujet des limonadiers, mérite d’être citée. « Les boutiques des limonadiers, dit l’ordonnance, restent ouvertes pendant toute la nuit ; elles servent maintenant de lieu d’assemblée et de retraite aux voleurs de nuit, filous et autres gens malvivants et déréglés, ce qui se fait avec d’autant plus de facilité que toutes ces boutiques et maisons sont désignées et distinguées des autres par des lanternes particulières sur la rue, qu’on y allume tous les soirs et qui servent de signal. Ordonnons, en conséquence, que les lanternes seront ôtées et les boutiques fermées après cinq heures du soir de novembre en mars, et après neuf heures de mars en octobre. »

Les limonadiers protestèrent, représentant que leur commerce n’avait presque d’activité que le soir. Sur leurs réclamations, on leur donna jusqu’à six heures en hiver et dix heures en été.

Il devait bientôt arriver pis aux membres de cette corporation. On eut, en 1704, l’idée de les supprimer et de les remplacer par des espèces de limonadiers en titre d’office, qui achèteraient leur charge au roi, bien entendu, et la transmettraient par testament ou par vente, ni plus ni moins que des notaires leurs notariats. Cent cinquante privilèges de limonadiers furent créés, et défense faite tout simplement aux anciens de tenir boutique.

Il est vrai qu’on promettait de leur rendre ce qu’ils avaient payé au trésor public pour être érigés en commerçants ; car cela coûtait toujours quelque chose. Il est non moins vrai qu’on les aurait remboursés en rentes sur l’Etat, mal payées ou qui même n’étaient pas payées du tout. Les limonadiers firent rétracter l’édit en offrant au roi 200 000 livres. Ils devaient les payer en plusieurs fois. Pour qu’ils pussent amasser cette somme, on modifia leurs statuts à l’article concernant la réception des apprentis.

images (6)Les fils de maîtres durent payer la maîtrise 300 et 500 livres, selon les cas ; les étrangers, 800 livres. Peu après, les limonadiers trouvèrent leur obligation envers le trésor royal trop lourde, et cherchèrent un prétexte à chicaner leur contrat. Les épiciers, leurs anciens ennemis, ne devaient vendre de l’eau-de-vie que par petits verres. Le client, chez eux, devait consommer debout ; or, on continuait de boire assis chez les épiciers. Les limonadiers protestaient qu’ils ne pouvaient pas achever de payer les 200 000 livres promises tant qu’on n’aurait pas détruit cet abus criant.

Le Conseil du roi répliqua en abolissant la communauté des limonadiers et en créant cinq cents privilèges que les anciens propriétaires de cafés eurent permission d’acheter. Cet état de choses dura peu. On revint, en 1713, aux anciens errements ; la communauté des limonadiers fut rétablie et subsista jusqu’à l’abolition des jurandes.

Le personnage ici figuré était un des membres les plus connus et les mieux achalandés de cette estimable corporation, au dix-huitième siècle. C’est à l’importance de sa boutique que maître Gradot, limonadier, a dû l’honneur d’être croqué, comme on le voit ici, par Bouchardon : honneur ambigu, car ce dessin n’est pas un portrait, mais une caricature.

(D’après « Le Magasin pittoresque » paru en 1867)

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Le métier de Gantiers parfumeurs

Posté par francesca7 le 26 août 2014

 

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« A Paris, dit Savary, les maîtres gantiers parfumeurs forment une communauté considérable » ; il faut ajouter : et ancienne, car leurspremiers statuts remontaient au règne de Philippe-Auguste, à 1190. Ces statuts furent rajeunis en mai 1656.

Paris était la ville, non seulement de France, mais d’Europe, où il se fabriquait le plus de gants. Après Paris venaient Vendôme, Grenoble, Avignon, Blois ; Montpellier et Grasse, qui arrivaient ensuite, en produisaient beaucoup moins. Une grande partie de ces gants, surtout des gants en peau, se consommaient dans le royaume. Le reste était emporté dans les pays du Nord. Les contrées méridionales, loin d’être un marché pour nous, faisaient concurrence à notre commerce, l’Espagne en particulier.

Au dix-septième siècle, un proverbe populaire disait qu’un gant, pour être bien fait, devait être tanné et préparé en Espagne, taillé en France et cousu en Angleterre. Mais au dix-huitième siècle les ouvriers français faisaient mentir le proverbe, et nos gants étaient préférés sous tous rapports.

On reprochait aux gants parfumés d’Espagne de sentir trop fort. Nos dames en souffraient. Les Espagnoles et les Italiennes, s’il faut en croire un assez grand nombre de voyageurs, ont toujours usé des odeurs avec une certaine indiscrétion. Les parfums les plus employés en France, comme partout, étaient le musc, l’ambre et la civette.

Les gants se portaient autrefois plus longs qu’aujourd’hui, surtout ceux des femmes. Le gant masculin avait un rebord qui couvrait parfaitement le poignet ; celui des dames montait jusqu’au coude. On se servait des mêmes peaux qui sont encore en usage, sauf que les gants en peau de buffle, de daim, de cerf, avaient alors beaucoup plus de débit : on les portait à la guerre, à la chasse, ou simplement quand on allait à cheval. Il y avait un gant de fauconnier, et que les griffes du faucon, en effet, ne pouvaient pas déchirer.

On faisait plus de gants d’étoffes, et avec une plus grande variété d’étoffes. Il y en avait de tissés en soie, en fleuret, en coton, en lin, en laine, en fil de chanvre, en poil de castor. Il y en avait en velours, en satin, en étamine, en drap, en simple toile. Ils étaient aussi plus ornés. On les brodait d’or, d’argent, de soie ; on les garnissait de rubans, de franges d’or, d’argent et de soie.

Je ne sais quand on commença à confectionner des gants de canepin, dits aussi gants en cuir de poule. Il s’en faisait assez autrefois pour l’usage des femmes durant l’été. Le prétendu cuir de poule n’était que de la peau de chevreau, ou plutôt c’était seulement l’épiderme de la peau du chevreau. Enlever cet épiderme constituait une opération assez délicate, qu’on ne réussissait qu’à Paris et à Rome. Il y avait de ces gants en canepin si minces que la paire tenait dans une coquille de noix.

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Jean Chabert

Le portrait ci-contre est celui de Jean Chabert, parfumeur à Lyon au dix-septième siècle. Il est ici représenté d’après une gravure qui formait, sans doute, le frontispice d’un livre publié par lui sur le métier, disons, pour ne pas fâcher son ombre, sur l’art de la parfumerie. Au-dessous de la gravure, on lit cette réclame :

AU JARDIN DE PROVENCE
Chez Jean Chabert, marchand parfumeur,
se font et vendent toutes sortes
de cires d’Espagne, essences, parfums,
savonnettes, et rossolis de Turin,
sur les Terreaux, à Lyon.

Ces quelques lignes sont d’autant plus précieuses que le livre de Jean Chabert, si livre il y a, nous fait défaut. Elles prouvent qu’à Lyon et à Paris l’industrie des parfumeurs, sous le même nom, n’était pas du tout la même. Ils étaient en possession de vendre, à Lyon, des objets qui à Paris leur étaient formellement interdits : le rossolis, par exemple, « ainsi nommé d’une plante qui porte ce nom et qui entrait autrefois dans sa composition ; cette liqueur est à présent composée d’eau-de-vie brûlée, de sucre et de cannelle, et de quelques parfums. Le meilleur rossolis vient de Turin, mais il y en a beaucoup de contrefait et falsifié ; il n’y entre plus de cette plante qui lui a donné son nom. » Mme de Montespan avait la passion du rossolis. Jean Chabert se fût fait à Paris, s’il y eût transporté son commerce, de graves affaires avec les limonadiers, qui avaient le privilège de vendre les liqueurs.

En revanche, il ne paraît pas que les parfumeurs de Lyon vendissent des gants, du moins cet objet n’était pas essentiel dans leur commerce, comme à Paris au dix-septième siècle.

 (D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1867)

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Chirurgiens d’autrefois

Posté par francesca7 le 26 août 2014

 

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1881)

 
 
images (4)Dans l’ancienne France, la chirurgie fut presque toujours séparée de la médecine ; ce ne fut que fort tard que l’on comprit que ces deux arts ne formaient qu’une seule et même science et que le médecin et le chirurgien ne pouvaient guère exercer l’un sans l’autre

Car si le médecin peut, à la rigueur, se dispenser de connaître à fond la pratique des opérations les plus compliquées, il n’en doit pas moins connaître l’anatomie ; et s’il n’est pas nécessaire au chirurgien de pouvoir reconnaître les symptômes et suivre la marche de toutes les maladies, du moins doit-il avoir une connaissance assez approfondie de la médecine pour savoir quand une opération est nécessaire et en prévoir toutes les conséquences.

Cela n’était pas aussi clair pour les gens du Moyen Age, surtout pour les médecins, qui redoutèrent toujours la concurrence des chirurgiens et réussirent à les maintenir dans une situation inférieure jusqu’au dix-huitième siècle. Si, à l’époque de la Renaissance, les chirurgiens parvinrent à secouer un moment le joug de la Faculté, ce ne fut que pour un temps ; et les Ambroise Paré et les Rondelet, qui d’ailleurs étaient aussi médecins, une fois disparus, la chirurgie retomba sous le despotisme de leurs rivaux.

Les plus anciens statuts de la corporation des chirurgiens sont de la fin du treizième siècle, du moins ceux des chirurgiens de Paris ; et nous ne pensons pas qu’il y en ait de beaucoup plus anciens pour les autres parties de la France. Il ne semble même pas qu’avant cette époque ils aient formé une association régulière, car nous voyons le prévôt de Paris désigner six d’entre eux qui, sous le nom de « jurés », devaient choisir ceux qui seraient jugés capables d’exercer leur art, et écarter soigneusement tous ceux dont l’ignorance était un danger pour le public.

Ces premiers statuts ne nous apprennent que très peu de chose ; ils contiennent cependant une disposition remarquable, maintes fois remise en vigueur par la suite, et même au XIXesiècle ; nous voulons parler de l’obligation pour les chirurgiens de faire une déclaration au prévôt chaque fois qu’ils soignaient un blessé, moyen assez simple de surveiller « les murtriers ou larrons qui sunt bleciez ou blècent autrui. »

Dès le commencement du XIVe siècle, la corporation des chirurgiens était complètement organisée. Elle était doublée d’une école. Le candidat était examiné par les maîtres chirurgiens, convoqués à cet effet par le premier chirurgien du roi, qui était le chef de l’association ; une ordonnance du mois de novembre 1311 nous le prouve assez clairement ; mais une de ses dispositions nous indique non moins clairement que, malgré toutes les peines édictées contre eux, de nombreux charlatans pratiquaient la médecine. Ils étaient passibles d’amendes, voire même de peines corporelles, et leurs enseignes devaient être brûlées.

Ce qui ne contribua pas peu à maintenir les chirurgiens dans une position inférieure fut le titre de « barbiers »  qu’ils portèrent jusqu’au XVIIIesiècle, à la grande joie des médecins. Les mêmes individus qui pansaient les plaies et remettaient les membres se réservaient aussi le privilège de prendre soin de la barbe de leurs concitoyens. Jaloux de conserver cette attribution, ils soutinrent et perdirent plus d’un procès contre la corporation des barbiers barbants, qui se forma au commencement du XVIIesiècle.

Dans presque toute la France, saint Côme et saint Damien se partageaient le patronage de la confrérie. A Paris, elle se réunissait dans l’église de ce nom ; à Rouen, dans l’église des Carmes. Dans cette dernière ville, nous trouvons un troisième patron, saint Lambert.

Les examens des chirurgiens consistaient surtout en épreuves pratiques. A Beaune, par exemple, l’ouvrier est tenu de rester quatre jours dans la boutique de chaque maître « et d’y faire ung fer de lancete bien tranchant, bien poignant, pour bien doulcement et seurement seigner tous lieux que l’on doibt seigner sur corps d’homme et de femme. » A Bordeaux, où la corporation était dirigée par quatre jurés élus annuellement, les épreuves portaient sur la botanique, la saignée, la composition des emplâtres et onguents, l’usage des ventouses, etc.

Les statuts faisaient défense à tout chirurgien de nuire à ses confrères. Ils ne pouvaient être deux pour soigner le même malade, à moins que ce ne fût d’un consentement mutuel ; règlement fort bien entendu au point de vue de l’intérêt des praticiens, mais qui pouvait mettre le malade à la merci d’un chirurgien incapable et ignorant, sans qu’il lui fût permis de réclamer les soins d’un autre plus habile.

La chirurgie fut florissante surtout à l’époque de la Renaissance, époque à laquelle beaucoup de chirurgiens pratiquèrent aussi la médecine. Mais les opérations étant en somme fort rares, sauf durant les guerres, les barbiers demeurèrent bientôt presque exclusivement chargés. Un tel abandon ne fit guère avancer la science : aussi, à la fin du XVIIe siècle, l’exercice de la chirurgie n’était-il plus considéré que comme un métier. Au Moyen Age, les chirurgiens avaient absorbé la corporation des barbiers ; au XVIIe siècle, la corporation des barbiers absorba les chirurgiens.

L’enseignement de la chirurgie était donc tombé très bas, quand, en 1724, on décida l’établissement de cinq démonstrateurs royaux pour enseigner la théorie et la pratique dans l’Académie de Saint-Côme. En 1731, la qualité de maître ès arts fut exigée des candidats au titre de chirurgien. Ce que voyant, les médecins intentèrent un procès ; l’Université fit de même, prétendant avoir seule le droit d’enseigner. Les chirurgiens se tirèrent cependant de ce mauvais pas en prouvant que, par leur qualité de maîtres ès arts, ils faisaient partie de l’Université, et par conséquent avaient le droit d’enseigner.

Quand à leur différend avec les médecins, ils le virent aussi terminé en leur faveur, et un arrêt du conseil d’Etat de 1750 compléta l’organisation de l’Ecole de chirurgie. On établit une école pratique de dissection ; les cours devaient durer trois ans ; au bout de ce temps, on soutenait une thèse de licence qui donnait entrée dans le collège de chirurgie. Enfin, les chirurgiens furent retirés de la dépendance de l’Université.

images (5)On voit que vers le milieu du XVIIIe siècle, les études s’étaient bien relevées. Du reste, dès 1731, l’Académie royale de chirurgie avait été fondée. Confirmée par les lettres patentes de 1748, elle fut placée, comme les autres académies, sous la direction du secrétaire de la maison du roi. A partir de cette époque, elle tint des séances régulières le jeudi de chaque semaine, et tous les ans décerna des prix aux meilleurs travaux.

L’étude de la chirurgie d’une façon suivie est donc une chose toute moderne. Personne n’ignore qu’au Moyen Age on n’avait point les éléments nécessaires ; pendant longtemps, les dissections ne purent se faire que clandestinement, et ce n’est guère qu’à partir du XIVesiècle que l’on fit sérieusement de l’anatomie.

En 1356, nous apprenons qu’on ordonna aux juges de Montpellier de donner tous les ans le cadavre d’un condamné à la Faculté de médecine : ce n’était guère. Aussi, au XVIe siècle, les étudiants ne se faisaient pas faute de dérober des cadavres pour se livrer à l’étude de l’anatomie.

 

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Amboise : la face cachée

Posté par francesca7 le 26 août 2014

 

(Responsable : Château Royal d’Amboise)

 

 

Avant 1579

Avant 1579

 
 
Le château d’Amboise n’avait pas encore livré tous ses secrets : depuis 2010, une partie de ses souterrains et l’intérieur majestueux de l’étonnante Tour des Minimes sont enfin ouverts aux visiteurs

L’occasion rêvée de se laisser surprendre par les parties médiévales de l’un des joyaux Renaissance du Val de Loire, inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Unesco, avec cette incursion mystérieuse dans les coulisses de l’Histoire. Mais attention ! Sur les 400 000 visiteurs annuels du Château, seuls quelques milliers auront ce privilège…Visites exceptionnelles, du 1er avril au 26 septembre 2011. Places limitées, réservations conseillées.

Rendez-vous au pied des remparts 
C’est avec une bonne paire de chaussures et une excitation d’enfant que le petit groupe retrouve son guide pour cette aventure hors du commun. Une grosse clef est glissée dans une vieille serrure, et c’est parti pour une heure d’exploration commentée. Gravir des escaliers, longer des couloirs, parcourir des salles, pousser de vieilles portes grinçantes, pour terminer – cerise sur le gâteau – dans un lieu extraordinaire, voilà ce qui attend les visiteurs des Coulisses de l’Histoire.

Ce parcours inattendu, mis en place récemment par l’équipe du château, commence par l’ascension de l’escalier en chêne et en tommettes de la Tour Garçonnet érigée au XVe siècle sur l’ordre de Louis XI, et qui servait d’accès entre le bas de la ville et la forteresse royale.

Dans la peau d’un garde royal 
La prochaine étape plonge le visiteur dans le quotidien des gardes royaux : on traverse d’abord ce qui fut leur salle à manger, la Salle des Lys, puis on parcourt une partie du chemin de ronde qui permet une grande bouffée d’air : il y a d’ici une vue imprenable sur la Loire et les douves du château. Retour en intérieur : voici les salles des dépôts lapidaires, où l’on découvre notamment une ancienne lucarne, le moule du tympan de la chapelle représentant Charles VIII et Anne de Bretagne et différents bustes du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie.

Tour des Minimes : quand ingénieux rime avec majestueux 
La silhouette imposante de la Tour des Minimes se dégage de forteresse royale. Elle domine de 40 mètres la Loire. Mais en pénétrant à l’intérieur de cet ouvrage, on est saisi par ce chef d’oeuvre d’architecture. C’est le clou de cette visite exceptionnelle : après quelques souterrains labyrinthiques, on se retrouve au fond d’un superbe puits de lumière aux allures de cathédrale. Telle une lanterne géante, la Tour des Minimes laisse entrer la lumière en son coeur par de multiples ouvertures qui mettent en valeur le côté solennel des voûtes en croisées d’ogives.

Cette tour cavalière est surtout un exemple d’innovation de la fin du XVe siècle : une rampe d’accès en colimaçon permet ainsi aux attelages de petite taille et de taille moyenne (la largeur est de trois mètres) de passer de la ville au château. Plusieurs invités de marque y firent leur entrée, à l’exemple de l’Empereur Charles Quint en 1539. Quand les rois de France abandonnent le château à la fin du XVIe siècle, la tour est convertie en lieu de détention comme en attestent les nombreux graffitis.

                                                                                                800px-Amboise03

Epilogue 
Et voilà la terrasse et la fin du parcours. Un dernier conseil du guide : avant un retour trop brutal dans le XXIe siècle, un passage dans les jardins méditerranéens servira de douce transition pour clore en méditant ce beau voyage dans le temps…

Renseignements et réservations : 
Château Royal d’Amboise BP 371 F-37 403 Amboise Cedex
Tél : 02.47.57.00.98 / Mail : contact@chateau-amboise.com / Web : www.chateau-amboise.com
Visite guidée d’une heure en français pour visiteurs individuels en bonne condition physique, à partir de 7 ans. Constitution d’un groupe d’individuels sur place (de 18 visiteurs au maximum).
Du 1er avril au 30 juin les vendredis, samedis et dimanches à 17h00.
Du 1er juillet au 31 août tous les jours à 17h00.
Du 3 au 26 septembre* les vendredis, samedis et dimanches à 16h30. *sauf Journées du Patrimoine.

Réservation vivement recommandée sur www.chateau-amboise.com
Tarifs des visites souterraines : adulte 14,5 €, étudiant 13 € et enfant (7 à 14 ans) 11 €.
Ce tarif donne accès au château et aux jardins avant ou après la visite.
Contacts Presse : M2RP, Muriel Roudaut et Anne-Hélène Guillemet
T : 09 75 63 78 16 ou 33/(0)2 47 93 44 53 / www.m2rp.com / e-mail : muriel@m2rp.com ; anne-helene@m2rp.com

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