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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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les arbres du jardin, ambiance bigarrée

Posté par francesca7 le 14 août 2014

 

 

les arbres du jardin, ambiance bigarrée  dans FLORE FRANCAISE 220px-Bamboo_forest%2C_TaiwanIl y déjà quelques semaines que les cigales ont arrêté leurs incessants crissements, pourtant il continue de faire encore bien chaud ; les vendanges battent leur plein et mes voisins sont repartis pour leur ténébreuse Suède. Il arrive qu’on se promène, et l’on s’étonne alors des pourpres et des ors apparaissant ici et là, dans les bosquets, dans la garrigue et le long de la rivière ; mais l’on est surtout occupé à cueillir : les raisins, les dernières prunes, les dernières mûres, les dernières tomates, les cynorrhodons, les noix, les noisettes…

Le figuier du jardin, lui, vient d’offrir sa deuxième récolte et il a fallu recommencer à faire de la confiture.

Car le figuier, cet arbre du début des temps, cet arbre extraordinaire, n’est pas qu’un arbre sacré, rappelez-vous son rôle dans la Bible : c’est aussi un arbre généreux. Et si j’ai pour la générosité du figuier de mon jardin une grande vénération, elle se teinte parfois d’un peu de lassitude. Déjà, début de juillet, il y a une première et surprenante récolte ; ce sont les figues-fleurs, savoureuses et abondantes ; on a beau en manger tout son saoul, chaque jour, il en mûrit de nouvelles. Il faut donc passer aux confitures. On ne peut pas laisser se perdre des fruits de cette nature, et puis les amis sont contents d’en avoir un pot quand on leur rend visite !

… Alors, dans la canicule, tandis qu’on est taraudé par le désir de baignade et de farniente, on reste là des heures au-dessus des marmites à veiller sur les mélanges odorants et brûlants du sucre et des pulpes violacées de ce fruit mystérieux et charnu. Car elles sont mystérieuses, ces figues-fleurs qui provoquent, dans les cuisines et les appentis du village et de toute la région, la première vague de confitures.

“Les figues-fleurs ? Une monstruosité de la nature ! m’a dit Monsieur Gavinelli qui sait tout sur le figuier. Rendez-vous compte qu’il s’agit là d’une catastrophe génétique ; on se trouve devant une fructification sans fécondation, ce qu’on appelle une parthénocarpie. La figue-fleur, c’est un fruit non fécondé, comme la banane ou certains agrumes. En somme, ce sont des fruits anormaux.”

- Mais ces fruits anormaux sont savoureux ! dis-je.

- Oui, bien entendu, mais comme le seront les suivants ; car à l’époque où vous cueillez vos figues-fleurs, disons entre le 5 et le 25 juillet, intervient la fécondation des fruits. Un mystérieux animal, le blastophage, un hyménoptère, vague cousin des abeilles, attiré par le parfum suave émis par le figuier, arrive et féconde les bourgeons. La deuxième récolte est en route, les fruits seront mûrs en septembre.

- Cela, je le sais bien, je suis en train de faire la deuxième vague de confitures. – On arrive même jusqu’à trois récoltes au Moyen-Orient, et les figues retardées qui démarrent comme un grain de poivre sur le caprifiguier…

- Monsieur Gavinelli, excusez-moi, ma confiture est en train de brûler, et c’est un peu compliqué, mais je suis rassurée, et sur l’origine des “monstrueuses” figues-fleurs et sur le

 Marie-Joséphine Grosjean et Robert Crumb A lire : Les Cévennes, rêve planétaire, éd. Clés / Albin Michel.

figuier dont le savant mystère continue de m’enchanter. ”

images (4)Tout jardin est un paradis

Outre le figuier, un poivrier et des micocouliers, mon jardin recèle des bambous noirs tout aussi mystérieux dans leur développement que le figuier, mais ici, dans cette bourgade cévenole, il suffit de sortir de chez soi, de faire trois pas dans la traverse pour que les mystères, en tout cas certains, s’élucident.

Dans la Grand’Rue, presque en son milieu, à quelques mètres de chez moi, se trouve une échoppe remarquable dont la vitrine présente, dans un décor précieux de tissus orientaux et de bougies colorées, des flûtes traversières de toutes tailles… en bambou. On est chez Khaïm, facteur de flûtes Bansuri (terme indien qui signifie bambou musical), un des rares flûtiers voyageurs qui conduit son art de luthier de bout en bout, de la coupe du bambou jusqu’à la vente par internet de sa production renommée et recherchée. Il va lui-même choisir ses bambous dans les forêts sombres d’Assam, au nord-est de l’Inde, ou dans celles de Java, en Indonésie ; puis ils sont coupés, après les lunaisons d’automne, quand la sève est tombée. Ensuite ils sont ramenés en France où ils vont subir différents traitements.

“Il faut environ trois ans pour que le bambou soit prêt pour la fabrication”, me dit Khaïm tout en décorant de fils de couleurs la flûte qu’il vient de finir et dont il jouait quelques notes quand je suis entrée.

De la musique au silence

À deux pas de chez moi et de ma bassine de confiture qui continue sa douce ébullition, le monde s’ouvre dans toutes ses dimensions à travers l’univers des flûtes qui ramène le dieu Pan, Krisna, les Amérindiens, l’Inde et le Japon traditionnels. “Le traitement du bambou par bains et séchages successifs, je l’ai appris d’un vieux maître japonais de Shakahuchi (la flûte zen traditionnelle).

C’est un secret qu’il m’a légué, je ne peux en dire plus.” Ensuite vient la cuisson du bambou dans de la terre et du sable sur une rampe de feu, mais cela tout le monde connaît. Puis arrive la dernière phase, la fabrication de la flûte avec tous les arcanes musicaux, passage à la table de mesure, de perçage, pour l’embouchure, les trous des doigts ; ensuite vient la cautérisation, le ponçage et enfin les ligatures, ce savant tressage de fils de couleurs qui consolident et donnent à l’instrument son âme.

Dans l’atelier sombre qui sent l’encens et le bambou, de grosses bobines posées sur des rayonnages laissent pendre leurs fils de couleurs vives. Une fenêtre donne sur l’étroite Grand’Rue, une autre sur une petite cour intérieure au sol de vieux pavés d’où part un escalier Renaissance aux élégantes balustres en pierre.

On est ici dans l’ancienne synagogue du bourg, elle date du xie siècle, c’est l’une des plus vieilles de France avec celle de Mende, en Lozère. Il est tout de même remarquable que ce soit Khaïm, Français et Israélien, qui soit venu l’occuper pour y faire vibrer l’âme des flûtes ! L’esprit de l’Inde ancienne y vibre aussi, car sur ses

Marie-Joséphine Grosjean et Robert Crumb A lire : Les Cévennes, rêve planétaire, éd. Clés / Albin Michel.

flûtes, comme sur son enseigne, Khaïm grave en sanskrit le mantra OM qui, on le sait, porte toute la sagesse du monde sur sa seule syllabe, et qui pour les musiciens signifie que le silence est source de toute musique…

Je suis revenue contempler les bambous noirs de mon jardin qui jamais ne deviendront flûtes, et, pour tenter de m’accorder à leur âme, je leur ai récité quelques kôan. Puis je leur ai laissé entendre, dans l’occitan d’ici, le patois du Salavès, que le temps allait changer puisque sur le massif du Coutach, que j’aperçois entre les branches, les nuages arrivaient de l’est, ce qui pour nous est signe de pluie.

Le lendemain, le temps était bouché, on n’apercevait ni sommet ni lointain, les figuiers et les bambous pleuraient sous la bruine tiède. La confiture étant mise en pots, la maison rangée et le déjeuner avalé, il ne restait qu’à sortir marcher sous la pluie en suivant les sages adages qu’on entend encore : “Quand Coutach cargo soun capeou, lou pastre cargo soun mantel” (“Quand le Coutach porte son chapeau, le berger met son manteau”), et qui laissent bien voir quels liens indissociables unissent toujours nature et humains sur la terre cévenole.

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Marie-Joséphine Grosjean et Robert Crumb A lire : Les Cévennes, rêve planétaire, éd. Clés / Albin Michel.

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