Un verger pour la France
Posté par francesca7 le 30 juillet 2014
La Vallée du Rhône :
À partir de 1880, les cultures fruitières prennent le relais d’un vignoble sévèrement touché par le phylloxéra. Depuis, chaque printemps, la vallée se transforme en un superbe jardin fleuri. Composé à 70 % de six espèces (abricot, cerise, pêche, prune, poire et pomme), le verger rhône-alpin, déployé sur 42 500 ha, alimente aujourd’hui le tiers de la production nationale et se distingue par une importante production de châtaignes.
Cultures fruitières
Un climat doux, des sols favorables, des systèmes d’irrigation et des méthodes de production qui, bien que mécanisées, restent en majeure partie artisanales, tels sont les secrets de la grande qualité des fruits de la région : aux framboises et groseilles des monts du Lyonnais comme aux célèbres noix de l’Isère, il convient d’ajouter les cerises, prunes, poires et pommes cultivées en Ardèche et dans la Drôme.
Il faut noter également que la région possède plus de la moitié du verger abricotier français ; la Drôme totalisant à elle seule 79 % de la superficie régionale. En effet, l’abricot ayant bénéficié de primes à la rénovation du verger, les superficies se sont vues multipliées par trois en vingt ans.
La palme revient aussi aux pêchers , bien que leur nombre ait récemment beaucoup diminué : depuis les premières plantations en 1880 à St-Laurent-du-Pape, ils ont fait la renommée de la vallée de l’Eyrieux d’où ils se sont répandus dans la vallée du Rhône. Jaunes ou blanches ou encore sanguines, leurs variétés sont nombreuses. Les récoltes, qu’elles soient précoces, de pleine saison ou tardives, assurent une activité majeure pour la région pendant toute la période estivale. Là encore, la Drôme se distingue pour ses pêches et ses nectarines qui bénéficient d’un Label Rouge.
L’or vert
La production d’ huile d’olive est le fleuron des industries séculaires, héritée des Grecs qui plantèrent les premiers oliviers. L’oléiculture fut pourtant longtemps abandonnée au profit de la vigne et des arbres fruitiers.
En Drôme provençale, les oliveraies renaissent depuis vingt ans ; autour de Nyons, les moulins sont rénovés. Plus chère que les huiles de grande consommation vendues en grandes surfaces (avec des olives espagnoles, italiennes ou grecques), l’huile d’olive est avant tout un plaisir de gourmets, avec ses appellations d’origine et ses grands crus.
Bon à savoir – La production française représente moins de 0,2 % de la production mondiale et la France transforme 4 % de sa production en huile d’olive. Pour plus d’informations, reportez-vous au site de l’Afidol (www.afidol.org), l’Association française interprofessionnelle de l’olive.
Châtaignes et châtaigniers
Malgré la découverte d’une châtaigne fossilisée datant de 8,5 millions d’années, la légende veut que ce soient les Romains qui aient apporté dans leurs chars ces précieuses denrées en Ardèche. Les châtaigniers, surnommés « arbres à pain », furent longtemps la base de l’alimentation quotidienne et l’une des principales ressources pour les villageois qui les cultivaient à quelque 800 m d’altitude.
Aujourd’hui, près de 6 000 ha de châtaigneraies sont toujours exploités sur un territoire qui s’étend de Lamastre, au nord, jusqu’aux Vans, au sud. Avec plus de 5 000 t, l’ Ardèche se classe ainsi premier département français et fournit environ la moitié de la production nationale.
En 2006, l’obtention de l’AOC promet une seconde jeunesse à la châtaigne devenue reine de la fête grâce aux Castagnades d’automne qui se célèbrent tous les week-ends de la mi-octobre à la mi-novembre. L’occasion de redécouvrir les grandes variétés appréciées des gastronomes telles la garinche et la comballe , « blonde et douce ». Déclinées en pâtisseries, marrons glacés, crèmes ou purées, elles affichent leur haute qualité gustative et sont toujours aussi recherchées pour l’accompagnement du gibier et de certaines volailles.
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