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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Un sculpteur de la Renaissance

Posté par francesca7 le 6 juin 2014

 

Ligier Richier, né vers 1500 à Saint-Mihiel, mort à Genève en 1567, est un sculpteur lorrain du début de la Renaissance. Attaché à la cour de Lorraine et de Bar, il a réalisé plusieurs œuvres majeures conservées dans les départements de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle.

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Ligier Richier, le plus grand artiste lorrain de la Renaissance, est né vers 1500 à Saint Mihiel, dans le milieu actif et ouvert de l’élite artisanale. L’on ne sait rien des années de formation du jeune sculpteur, mais comment n’aurait-il pas bénéficié de la riche tradition des  »imagiers » de la région, des courants d’influences champenoises, bourguignonnes, flamandes, rhénanes qui se croisaient au bord de la Meuse, du climat de renouveau humaniste qui animait la capitale du Barrois  »non mouvant » ? 

Dès 1530, protégé par le duc Antoine de Lorraine, il est présent sur d’importants chantiers princiers. Ligier Richier travaille le bois, mais surtout la pierre calcaire tendre au grain fin, clair, aux veines rares, exploitée à Saint Mihiel et à Sorcy. Il expérimente des techniques raffinées de polissage, par lesquelles il parvient à donner à la pierre l’apparence du marbre. Le génie novateur de Ligier Richier ne manque pas non plus de se nourrir du style et de l’iconographie propagés par les gravures de Dürer et de Mantegna, peut-être aussi par la peinture et le vitrail.

Converti à la Réforme, Ligier Richier finit ses jours à Genève, la cité de Calvin, en 1566 ou 1567. Après lui, ses fils et neveux maintinrent la réputation de son atelier. Les œuvres de Ligier Richier qui nous sont parvenues sont toutes d’inspiration religieuse ou funéraire. Le caractère traditionnel des sujets – la Passion du Christ y occupe une place prédominante – ne doit pas faire oublier l’originalité des grandes dramaturgies du maître lorrain, la hauteur de sa méditation. Elles le rendirent fameux de son vivant déjà, et jusqu’à nos jours frappèrent poètes et voyageurs.

Ses oeuvres : Le Squelette ou Décharné

Vers 1550, Ligier Richier exécuta l’un des monuments funéraires les plus célèbres de la Renaissance. Le Squelette est le  »monument du cœur » de René de Chalon, beau-frère du duc Antoine de Lorraine. Il procède d’une invention radicalement nouvelle, bouleversante.

La Sainte Femme au Bonnet

Provenant peut-être d’un couvent de Verdun, cette statue de pierre est placée dans un ensemble hétérogène composé de six statues à la polychromie récente, de qualité très inégale et d’époques diverses.

La pietà

L’attribution à Ligier Richier de la Pietà de l’église paroissiale d’Etain n’a jamais été discutée, mais sa datation soulève un problème.
L’œuvre est située dans l’église Saint-Martin d’Etain, splendide édifice, qui renferme un chœur gothique flamboyant d’une exceptionnelle beauté.

La Vierge, ou Dame de Génicourt

Tout, dans la belle église de Génicourt sur Meuse, l’architecture, le mobilier, les vitraux, le décor peint donnent encore une idée fort suggestive d’un ensemble paroissial de qualité à l’époque de Ligier Richier.

Le Retable de la Passion

L’attribution à Ligier Richier du retable d’Hatton châtel, l’une des œuvres les plus raffinées de la Renaissance Lorraine, a parfois été écartée, ou âprement discutée, mais son lien avec l’art du sculpteur de Saint Mihiel n’a jamais été franchement mis en doute.

Un sculpteur de la Renaissance dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-S%C3%A9pulcre_Ligier_Richier_301008_02La Mise au Tombeau

Récemment restaurée, la Mise au Tombeau ou Sépulcre, est à juste titre reconnue comme un sommet de la sculpture lorraine du XVIe siècle, l’un des plus beaux ornements du riche patrimoine de Saint Mihiel, une œuvre capitale de Ligier RichierCette œuvre majeure est située dans l’église Saint-Etienne de Saint-Mihiel aux vitraux très colorés.

Nouveauté : découverte virtuelle en 3D de l’oeuvre.  

Sur la Route Ligier Richier en Meuse

La Route Ligier Richier offre l’occasion de parcourir la Meuse sur le thème des plus belles sculptures de la Renaissance.

Liste des églises de la route Ligier Richier : 
-         Collégiale St Etienne à Bar le Duc 
-         Eglise St Didier de Clermont-en-Argonne 
-         Eglise St Martin d’Etain 
-         Eglise de Génicourt sur Meuse 
-         Collégiale d’Hattonchâtel 
-         Eglise St Etienne de Saint Mihiel 
-         Eglise Abbatiale de St Mihiel 
(Dates d’ouverture variables selon les sites). 

Informations sur le site : 
http://www.tourisme-meuse.com/ligier-richier,98454,fr.html 

Commander la brochure « Route Ligier Richier » :  www.tourisme-meuse.com/brochures-et-documents-meuse.html 

 

 

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Ancienne capitale du duché de Lorraine

Posté par francesca7 le 6 juin 2014

 

220px-Uckange_-_Parc_du_haut-fourneau_U4_-_3Le territoire de la Lorraine s’est constitué à l’issue de plusieurs partages.

Bar-le-Duc : Ses habitants sont appelés les Barisiens. Toutefois, à l’image de ce qui était le nom du terroir autrefois, on pourrait tout aussi légitimement les appeler Barrois. Bar-le-Duc fut la capitale du duché de Bar. La ville est le point de départ de la Voie sacrée qui, lors de la Première Guerre mondiale, permettait un accès à Verdun pour ravitailler les troupes françaises engagées dans les combats.

En 843, par le traité de Verdun, les fils de Louis le Pieux se partagèrent l’Empire carolingien. Le territoire de la future Lorraine revint à Lothaire Ier. En 855, à la mort de Lothaire Ier, ses fils se partagèrent son royaume et la partie nord revint à Lothaire II. Son royaume est désigné par Lotharii regnum, qui se déformera en Lotharingie. À la mort de Lothaire II (869), la Lotharingie fut partagée par ses deux oncles par le traité de Meerssen, mais Louis le Jeune en réunit les deux parties par le traité de Ribemont. À partir de 901, la Lotharingie fut confiée par le roi de Germanie puis l’empereur à des ducs, mais l’importance de ce duché, qui était une frontière face au royaume de France, ainsi que les fréquentes révoltes des ducs de Lotharingie, conduisirent en 959 Brunon de Cologne, duc de Lotharingie, et son frère l’empereur Otton Ier, à diviser la Lotharingie en deux : la Basse-Lotharingie, correspondant globalement à l’actuel Benelux, et la Haute-Lotharingie, qui deviendra le duché de Lorraine.

La Haute-Lotharingie correspondait à toute la partie de la province de Trèves située sur la rive gauche du Rhin, c’est-à-dire aux diocèses de Metz, Toul, Verdun et à la portion la plus considérable de celui de Trèves ; elle comprenait en outre la petite portion du diocèse propre de Reims qui embrassait les anciens pagi de Mouzon, de Castrice et du Dormois.

Ce dernier duché dépendra toujours du Saint-Empire romain germanique, jusqu’à l’accord qui le donna à la France en 1736. Les ducs se succédaient dynastiquement ; jusqu’à Charles Quint qui renonça à cette prérogative, ils avaient néanmoins besoin de l’investiture de l’Empereur.

Située entre Reims et Nancy, Bar-le-Duc est la seule ville de Lorraine à être labellisée « Ville d’art et d’histoire », elle fait aussi partie des « plus beaux détours de France ». Ville étendue le long de l’Ornain, elle fut longtemps capitale du puissant et indépendant duché de Bar. Grâce à son remarquable quartier Renaissance, la ville-haute se dresse ainsi en véritable phare sur le Barrois. 

Ville haute Lotharingie et ville basse

Au Xème siècle, un château et une cité fortifiée sont édifiés afin d’assurer la défense du Comté de Bar face au royaume de France. Malgré le démantèlement de la forteresse en 1670 et les destructions révolutionnaires, quelques vestiges des fortifications sont encore visibles : la Porte Romane et la Tour de l’Horloge

Au-delà de ces quelques empreintes du Moyen-Age, la ville haute rayonne surtout par son héritage Renaissance du XVIème siècle, période qui sera la plus faste d’un point de vue politique et culturel pour la ville. De magnifiques hôtels et demeures en pierre de taille s’offrent ainsi au regard du visiteur, dans un ensemble urbain classé secteur sauvegardé. 

Remarquez notamment la richesse architecturale de la Place Saint-Pierre, avec l’église Saint-Etienne qui accueille le fameux Transi de Ligier Richier, ainsi que les façades de la rue des Ducs. Plus bas, l’esplanade du château précède un bâtiment construit en 1563 à la demande du duc de Lorraine et de Bar, Charles III, pour son habitation personnelle, devenu aujourd’hui le Musée Barrois.

Sous l’aplomb de l’esplanade est érigé en 1573 le Collège Gilles de Trêves, qualifié par Montaigne de « plus belle maison de ville qui soit en France ». C’est Gilles de Trêves lui-même qui a fait construire le collège afin d’assurer l’éducation des enfants de la ville. Au cours du XVIIe siècle, cette institution voit ainsi passer les jeunes Oudinot et Exelmans, futurs Maréchaux d’Empire. 

Quant à la ville basse, celle-ci connaît un réel développement économique à partir du milieu du XIXe, avec l’implantation de la voie ferrée Paris-Strasbourg et du canal de la Marne au Rhin. L’industrie textile, la métallurgie et la brasserie sont alors les activités dominantes de ces quartiers.
Bar-le-Duc est aussi le berceau du fil à tricoter Bergère de France. Cette entreprise familiale est l’une des plus grandes et des plus compétitives filatures d’Europe. Des visites de l’entreprise sont possibles.

Tous les ans début juillet, ne pas manquer le « Festival Renaissances », qui est un très beau festival des arts de la rue. 

Pour plus d’informations, l’office de tourisme de Bar-le-Duc est à votre disposition.

250px-Pg455Aux alentours

La Vallée de la Saulx, Vallée de la Renaissance 

Le style Renaissance des châteaux Gilles de Trêves à Ville-sur-Saulx et La Varenne à Haironville prend ici toute sa dimension tandis qu’à Nettancourt, lechâteau de la Grange aux champs, se distingue pour son parc à l’anglaise et sa curieuse grotte-rocaille.

Ligny-en-Barrois, cité des Ducs de Luxembourg

Porte d’entrée du Barrois, Ligny-en-Barrois dévoile son étonnante histoire qui en fit une enclave du Duché du Luxembourg. A la fin du XIXème siècle, Ligny devient une des villes les plus industrialisées du département avec des brasseries, fabriques de meubles, de chaussures, de vêtements, des confitureries et surtout des instruments de précision et d’optique.
Ligny-en-Barrois est labellisée « Village étape« .

Pour plus d’informations, l’office de tourisme de Ligny-en-Barrois se tient à votre disposition.

 

 

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J’en mettrais la main au feu

Posté par francesca7 le 5 juin 2014

 

 
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C’est une façon énergique d’affirmer qu’une chose est vraie ou sûre !

Cette manière d’affirmer qu’une chose dont on est sûr est exacte, provient de la protestation que font des innocents quand on les accuse.

Autrefois, dans les causes criminelles, les prévenus étaient soumis à certaines épreuves : le duel, l’eau ou l’huile bouillante, le feu auquel il fallait livrer la main. Les blessures, causées par une de ces épreuves, constataient la culpabilité. Cet usage a complètement disparu, mais l’affirmation en est restée.

On trouve dans une tragédie de Sophocle (l’Antigone vers 264) l’indication d’un pareil usage qui resta longtemps en vigueur dans le Moyen Age. Voici en quoi consistaient ces cruelles épreuves du feu :

« On obligeait les uns à porter, pendant l’espace de 9 à 12 pas, une barre de fer rouge pesant environ trois livres ou à marcher sur des charbons ardents. D’autres devaient revêtir leur main d’un gantelet sortant de la fournaise ou plonger la main dans un vase rempli d’eau ou d’huile bouillante pour en retirer un anneau qui se trouvait dans le fond. Ensuite, probablement pour faire montre d’humanité après avoir déployé la plus insigne cruauté, on enveloppait la main du supplicié avec un linge sur lequel les juges imposaient leurs sceaux. Trois jours après, on levait l’appareil et, si l’on ne voyait aucune marque de brûlure, (ce qui n’arrivait jamais après d’aussi terribles épreuves), on renvoyait l’accusé absous. »

De là, condamnation inévitable du malheureux sur lequel étaient conservées les traces des tortures.

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De mauvais corbeau mauvais œuf

Posté par francesca7 le 5 juin 2014

 

 
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Pour signifier des vices héréditaires

On donne pour fondement à ce proverbe une aventure plaisante de Corax le Syracusain. Cet homme, qui a été regardé comme l’inventeur de la rhétorique, parce qu’il fut le premier qui en traça par écrit certaines règles, avait mis à prix l’enseignement de son art qu’il faisait consister principalement dans l’emploi d’une argumentation captieuse et sophistique.

Un jeune Sicilien, nommé Tisias, se fit recevoir dans son école, jaloux d’étudier ces subtilités oratoires au développement desquelles il consacra, dans la suite, un ouvrage didactique plus étendu que celui de Corax. Il compta, en y entrant, une certaine somme, et promit d’en remettre une autre après avoir gagné la première affaire qu’il aurait à plaider. Cependant, lorsque ses études furent terminées, au lieu d’aviser aux moyens d’accomplir sa promesse, il affecta de ne se charger d’aucun procès.

Le maître, alors, pensant que la conduite de l’élève était un parti pris d’éluder le paiement, le cita en justice, et l’attaqua par ce dilemme où il avait ramassé toute la cause : « Jeune homme, tu n’es pas moins insensé qu’ingrat de vouloir retenir mon salaire, car tu ne saurais y réussir, soit que tu gagnes, soit que tu perdes : vainqueur, tu paieras en vertu de notre convention, et vaincu, tu paieras encore par arrêt du tribunal. »

Un pareil argument semblait sans réplique ; mais le rusé Tisias avait réponse à tout ; il le rétorqua de cette manière : « Sage maître, vous vous trompez. Il est évident que je ne serai obligé de payer dans aucun cas, puisque, si je perds, la dette n’existera point d’après notre accord, et, si je gagne, elle sera annulée par le jugement. » A ces mots, la foule des curieux, que la renommée des deux plaideurs avait attirés à l’audience, se récrièrent d’admiration, et les juges, n’osant pas résoudre une question qui leur présentait un véritable apore — l’apore, tiré d’un mot grec signifiant sans issue, est un problème regardé comme insoluble —, prononcèrent pour toute sentence, de mauvais corbeau, mauvais œuf, par allusion au nom de Corax qui, en grec, veut dire corbeau, peut-être aussi à celui de Tisias signifiant qui paieou qui punit.

Ces paroles passèrent, dit-on, en proverbe. Le proverbe était connu avant cette circonstance, et les juges n’en firent que l’application. Il doit son origine à une antique erreur populaire qu’Élien a prise pour une vérité. « Le corbeau, dit cet auteur, dans son Histoire des animaux, est dévoré par ses petits lorsque la vieillesse l’empêche de pourvoir à leur subsistance, et c’est à cause de cet acte de voracité qu’on a dit : De mauvais corbeau mauvais œuf, pour signifier des vices héréditaires. »

                                                                                                                                                                     

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Expression historiques de saint Louis

Posté par francesca7 le 5 juin 2014

 

 (D’après « Mots historiques du pays de France »)

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Le roi Louis IX, le saint, est demeuré, dans l’histoire, comme la personnification de la justice et de la bonté élevées à la perfection par la pratique des vertus religieuses. Il avait le don de sauvegarder la dignité de la majesté royale, même quand il se montrait le plus empressé pour les petits, ce qu’on appelait, à cette époque, « la menue gent ».

Quand il résidait au château de Vincennes, il avait l’habitude, après avoir entendu la messe, de sortir dans le bois, pour laisser venir à lui ceux qui avaient à lui parler. Il s’appuyait à un chêne, faisait asseoir sa suite autour de lui, et demandait lui-même à haute voix : Y a-t-il quelqu’un qui est ici partie ? (c’est-à-dire : procès, discussion.) Et il encourageait les plus humbles à lui conter leurs doléances, auxquelles il faisait droit, selon la justice. C’est ainsi qu’il habitua ses sujets, lorsqu’ils avaient à formuler des plaintes, à en « appeler au roi ». Cette habitude constitua l’une des prérogatives les plus populaires de ses successeurs.

Saint Louis était redevable à sa mère de la chrétienne et virile éducation qui guida sa vie entière. Blanche de Castille avait si grande conscience de sa responsabilité, qu’elle disait un soir à saint Louis : Mon fils, je préférerais vous voir mort qu’en état de péché mortel . Elle avait aussi développé chez lui la valeur guerrière, et jamais il ne voulut se mettre à l’abri du danger qu’il faisait courir aux autres : Jamais on ne combattra mes hommes , disait -il à quatorze ans, que mon corps ne soit avec eux .

Et, soit à Taillebourg, soit à Damiette, soit à la Mansourah, le roi fut toujours au poste le plus périlleux. Il organisa deux croisades dont la première se termina pour lui par une captivité de deux ans en Egypte. Sa grandeur d’âme força l’admiration des Sarrasins, qui dans leur prisonnier trouvaient toujours le courage et la majesté d’un roi. Ils le menacèrent souvent de la mort et furent surpris de son impassibilité. Un jour l’un des chefs entra dans sa prison et lui dit, la menace à la bouche : « Fais-moi chevalier, ou meurs ! — Fais-toi chrétien, je te ferai chevalier !  » repartit saint Louis.

C’est aussi pendant cette campagne que la reine Marguerite, suppliant un vieux chevalier, son garde du corps, de la tuer si elle venait à tomber aux mains des Sarrasins, reçut cette simple réponse : J’y songeais, Madame !

La seconde croisade de saint Louis finit encore plus tristement, au milieu des horreurs de la peste, sur les côtes de Tunis. Le roi succomba à la contagion, après avoir fait à son fils ses dernières recommandations et lui avoir répété : Soutiens la plainte du pauvre jusqu’à ce que la vérité soit déclarée .

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Sur les collines de l’Argonne

Posté par francesca7 le 4 juin 2014

 

L’Argonne est une région naturelle de la France, s’étendant sur les départements de la Marne, les Ardennes et la Meuse, à l’est du bassin parisien. L’Argonne est une région de forêt et d’étangs. La principale localité de l’Argonne est Sainte-Menehould. D’extension grossièrement nord-sud, L’Argonne se situe entre le massif ardennais au nord, la Champagne humide et haute-vallée de l’Aisne à l’ouest, les plateaux du Barrois et la vallée de l’Aire à l’est.

L’Argonne présente un relief modéré, aux environs de 350 mètres pour les plus hauts sommets, avec un escarpement vers l’est. La topographie de l’Argonne forme un bastion naturel ponctué de cinq passages : Le Chesne, La Croix-aux-Bois, Grandpré, Lachalade et les Islettes. Ce relief lui a valu de jouer un rôle stratégique important lors de nombreux conflits : notamment la Première Guerre mondiale et la Bataille de Valmy, ainsi qu’antérieurement lors de la guerre de 1870.

Stellungsbau im Argonnerwald

L’Argonne se caractérise par un relief de cuesta développé par l’affleurement de la gaize (grès glauconieux à spicules d’éponges cimenté par de l’opale) de l’étage Albien(Crétacé).

Situées à cheval sur trois départements (Ardennes, Marne et Meuse)les collines de l’Argonne et leur massif forestier forment un rempart naturel parcouru en surface par un impressionnant réseau de tranchées. En sous-sol, des kilomètres de galeries, pour partie accessibles, ont abrité les combattants ou alimenté la guerre des mines. Les innombrables vestiges des durs combats de1915 et 1916 sont présentés dans un état de conservation absolument saisissant.

C’est en septembre 1914 que les premiers combats se déclenchent en forêt d’Argonne. Les monuments et les vitraux dédiés aux morts en témoignent aujourd’hui. Les soldats doivent adapter leurs conditions de vie et de combat à l’épais massif forestier. Pour se défendre des attaques, les soldats se servent du terrain et mettent en place un réseau de tranchées et de fils barbelés ainsi que des postes de mitrailleuses et d’observations. La guerre des mines connait en Argonne une ampleur exceptionnelle. La vallée Moreau est un ancien camp allemand où les soldats se retrouvaient après les combats. Les tunnels de liaison comme le kaiser-tunnel permettaient aux soldats de circuler, d’être soignés et d’entreposer leur matériel. Cette guerre de position durera jusqu’en 1918, avec la vaste offensive franco-américaine (Meuse-Argonne) lancée en direction deSedan et dirigée par le général Pershing

C’est en Meuse que l’Armée américaine a, pour la première de son histoire, été engagée de manière autonome en Europe. La mémoire américaine est fortement présente en Meuse, à travers des monuments très imposants, de facture néoclassique. Le cimetière de Romagne est la plus importante nécropole US en Europe. 

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Les sites à visiter

Parmi les sites remarquables d’Argonne :
la Butte de Vauquois : ce site spectaculaire demeuré intact, présentant un enchaînement de cratères de mines gigantesques, est parcouru de galeries souterraines visitables. C’est un symbole de la guerre des mines.
la Haute Chevauchée et son Monument-Ossuaire
le Kaiser Tunnel : il est le témoin des aménagements souterrains réalisés en Argonne pendant la première guerre mondiale (actuellement fermé pour travaux).
le Monument américain de Montfaucon : d’une hauteur totale de 60 mètres, il est surmonté d’une statue symbolisant la liberté.
le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon, le plus grand d’Europe
Le Musée Romagne 14-18 : site étonnant où il est permis de toucher les objets…


 

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Un Champ de Bataille à Verdun

Posté par francesca7 le 4 juin 2014

 

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Le département de la Meuse fut particulièrement touché, surtout lors de la Bataille de Verdun en 1916 où neuf villages ont été complètement détruits par les combats. Six d’entre eux n’ont jamais été reconstruits. Après la guerre, il a cependant été décidé de ne pas les rattacher à d’autres communes et d’ainsi conserver leur mémoire. Ils sont administrés par un conseil municipal de trois membres nommés par le préfet de la Meuse, avec un maire et deux adjoints. Ils ont toutes les prérogatives d’un maire à l’exception du vote pour les sénatoriales.   

300 jours et 300 nuits de combats sans trêve, 300 000 morts et disparus, 400 000 blessés français et allemands… La Bataille de Verdun de 1916 est un choc frontal, le plus meurtrier de l’histoire, entre la France et l’Allemagne. Cette lutte d’anéantissement, à travers un duel d’artillerie sans précédent, symbolise et résume la guerre totale.

L’histoire de la bataille de Verdun :

Dès le début de la guerre en 1914, Verdun, sa citadelle et la ceinture des forts qui la protégeaient, sont considérés comme une clef du dispositif défensif français. Les stratèges allemands décident donc de la prendre.

En février 1916 (le début de la bataille de Verdun), l’armée allemande est prête à s’engager dans une offensive de grande envergure. Son but étant de réussir une percée décisive, ou tout au moins d’entamer et de réduire sérieusement les forces françaises. Il s’agit d’une opération spectaculaire  destinée à remonter le moral des troupes germaniques après déjà deux ans de combats et les échecs de la Marne et de l’Argonne.

L’offensive va se dérouler en trois phases, entre la fin février et la fin août 1916.

Image de prévisualisation YouTube

http://www.youtube.com/watch?v=SQ7paGOC1mQ

La première attaque est brutale, faisant suite à une préparation d’artillerie d’une intensité inouïe. L’avance allemande sera pourtant insignifiante. Elle se soldera néanmoins par la prise du fort de Douaumont, le 25 février. Il ne sera libéré que le 24 octobre… (C’est dans ce fort que le général De Gaulle a été blessé lors de la bataille de Verdun en 1916).

Verdun est menacée. La résistance française va se montrer exemplaire. Renforts et matériels arrivent jour et nuit, acheminés par la seule route possible, celle de Bar-le-Duc à Verdun devenue la Voie Sacrée. Grâce à beaucoup d’abnégation, de sacrifices incommensurables, l’attaque allemande est contenue.

Jusqu’en mars et avril 1916, qui marquent le début de la seconde phase de l’offensive allemande, l’armée du Kronprinz opte pour une nouvelle stratégie, l’attaque par les ailes, qui présente l’avantage d’élargir le front. En vain, le Mort-Homme, la Côte du Poivre, le fort de Vaux résistent, héroïques.

Un Champ de Bataille à Verdun dans Meuse 200px-Munitions-VerdunLa troisième phase de la bataille de Verdun intervient. Le front s’étend toujours davantage. La guerre devient une guerre de position et s’enlise dans les tranchées. Les attaques allemandes sont permanentes et la bataille atteint son paroxysme. Les pertes humaines sont énormes. L’ultime offensive allemande va échouer, devant la poudrière de Fleury. Désormais, les troupes germaniques reçoivent l’ordre de rester strictement défensives.

Le visage de la guerre a changé. Les offensives russes sur le front de l’Est, l’offensive franco-britannique sur la Somme, obligent les armées allemandes à plus de prudence. Manifestement, elles ont perdu toutes les chances de remporter la décision à Verdun.

C’est au tour de l’armée française de prendre l’initiative et l’offensive. Trois brillantes attaques se succèdent : Douaumont-Vaux, Louvemont-Bezonvaux, Cote 304 et Mort-Homme. Elles ont lieu entre octobre 1916 et septembre 1917.

Il faudra attendre l’offensive franco-américaine du 26 septembre 1918 pour que Verdun et la Meuse soient définitivement libérées.

Le Champ de Bataille de Verdun, par l’authenticité et la richesse de ses vestiges, constitue un patrimoine unique au monde. Ce vaste espace situé en « Zone Rouge », proposé au classement UNESCO, porte les cicatrices saisissantes des combats acharnés de 1916. Il présente également un ensemble de sites remarquables qui permettent de comprendre les étapes de la construction mémorielle nationale. L’ensemble de ce patrimoine historique et mémoriel est un moyen de découverte exceptionnel de ce que fut la Grande Guerre en Meuse.

Les sites à visiter

- des sites de combats. Ici des hommes ont combattu : PC Driant, les forts de Douaumont et Vaux sur la rive droite ; la Cote 304 et le Mort-Homme sur la rive gauche…

- des sites funéraires. Ici des hommes sont inhumés : la nécropole nationale et l’Ossuaire de Douaumont…

- des sites du souvenir. Ici il est rendu hommage à des combattants : le Mémorial de Verdun (fermé pour travaux jusqu’en novembre 2015), la Tranchée des Baïonnettes, Monuments aux Israélites et aux Musulmans Morts pour la France…

- des sites de vie. les villages détruits.

Verdun, c’est également le symbole de la réconciliation possible et exemplaire entre des peuples jadis ennemis, par-dessus les tombes… Faisant écho à la rencontre De Gaulle – Adenauer de 1958, la poignée de main Kohl – Mitterrand de 1984, à Douaumont, a scellé le rapprochement entre la France et l’Allemagne, les deux piliers de l’Union Européenne.

Une tranchée française en 1916

 Capitale de la Grande Guerre 

Verdun, la ville la plus connue au monde après Paris, constitue la porte d’entrée des champs de bataille meusiens.

La ville-évêché fut reconstruite après-guerre. Traversée par le fleuve Meuse, parcourue par un réseau de canaux « vénitiens », elle présente aujourd’hui un cadre de vie harmonieux, à l’urbanisme rénové et élégant.

La mémoire de la Grande Guerre y demeure présente, notamment à travers son gigantesque Monument à la Victoire et la Citadelle souterraine où fut choisi le Soldat Inconnu.

Le Centre Mondial de la Paix accueille nombre d’événements culturels, colloques internationaux et expositions qui ouvrent la réflexion sur l’histoire des conflits du 20ème siècle.

Chaque été, l’association Connaissance de la Meuse organise un son et lumière, le plus grand spectacle d’Europe, autour d’une évocation scénique de la bataille de Verdun : « Des Flammes à la Lumière ».

 

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Les vignobles de Bourgogne

Posté par francesca7 le 2 juin 2014

 

images (5)Le vin de Bourgogne dans l’histoire

La culture de la vigne se généralise dans le sillage de la conquête romaine. Très vite, le vin de Bourgogne acquiert ses titres de noblesse ; les préfets de la Séquanaise l’apprécient, ce que rappelle aujourd’hui la dénomination du Clos de la Romanée .

Les Burgondes ne sont pas en reste ; leur roi Gontran, converti au christianisme, donne ainsi ses vignes dijonnaises à l’abbé de St-Bénigne. Depuis, les échanges de vins (à la fois marque de richesse et substance d’ordre spirituel), de vignes et de services se sont perpétués.

Autorisés par la règle à boire un peu de vin, les moines de Cîteaux développent le vignoble au 12 e s. et constituent le célèbre Clos de Vougeot . En plantant du chardonnay blanc dans la région de Pontigny, ils « inventent » le chablis .

En 1359, Jean de Bussières, abbé de Cîteaux, offre au pape Grégoire XI 30 pièces de sa récolte du Clos de Vougeot. Le Saint-Père promet de se souvenir d’un tel présent. Quatre ans plus tard, il le nomme cardinal. C’est l’abbé Courtépée qui rapporte cette anecdote, quelques années avant la « confiscation » du clos et l’interdiction de l’ordre cistercien par la Révolution.

Les ducs de Bourgogne s’intitulent « princes des meilleurs vins de la chrétienté » et font présent de leur vin aux rois. Charles le Téméraire en offre même à son pire ennemi, le roi Louis XI, qui apprécie en particulier le volnay .

Philippe Auguste, déjà, avait fait venir un baril de Beaune, « vin de riche gent », avant d’affronter Jean sans Peur et ses alliés à Bouvines (1214).

On sait que le Roi-Soleil prolongeait ses jours avec les vins de Nuits , que la Pompadour raffolait de la romanée-conti (son abbé, le libertin cardinal de Bernis, célébrait pour sa part la messe avec du meursault ) et que Napoléon I er avait un faible pour le corsé chambertin . Au sujet de ce dernier cru, Alexandre Dumas dira par la bouche d’Athos que « rien ne projette sur l’avenir une teinte plus rose ».

Au 18 e s. s’organise le commerce des vins : à Beaune, puis à Nuits-Saint-Georges et à Dijon, s’ouvrent des maisons de négociants qui envoient dans le royaume et en pays étrangers (Angleterre, Belgique, Scandinavie, Suisse, Prusse, Amérique) des représentants chargés d’ouvrir de nouveaux marchés aux vins de Bourgogne.

Au cours du 19 e s., les échanges internationaux s’étant fort développés, l’Amérique exporte un ennemi de la vigne, le phylloxéra , un insecte qui fait son apparition dans le département du Gard en 1863. Signalé à Meursault en 1878, il ravage en peu de temps tout le vignoble bourguignon, provoquant la ruine de la population viticole.

Heureusement, la greffe de plants français sur des porte-greffes américains immunisés permet de reconstituer la vigne. On en profite pour ne conserver que les meilleurs terroirs, ce qui garantit la qualité des crus.

La vigne dans le paysage

Le vignoble est adossé aux dernières pentes orientales du Massif central et aux plateaux de Bourgogne et s’étend sur les côtes du jurassique. Le climat y est semi-continental avec des influences océaniques sur le Chablisien. Les hivers sont froids, les étés tempérés et ensoleillés. Les précipitations les plus abondantes ont lieu au printemps.

Cinq régions de production

La Bourgogne comprend cinq régions de production : le Chablisien, l’Auxerrois, le Tonnerrois et le Vézelien, situés dans l’Yonne ; la côte de Nuits et les hautes côtes de Nuits, entre Dijon et Corgoloin en Côte-d’Or ; la côte de Beaune et les hautes côtes de Beaune, entre Beaune et Les Maranges, à cheval sur la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire ; la côte chalonnaise et le Mâconnais, en Saône-et-Loire.

Dans l’Yonne, la région de Chablis offre d’excellents vins blancs, secs et légers, dont de grands crus issus des collines au nord du village (à déguster dans l’ambiance médiévale de l’Obédiencerie du domaine Laroche) et les coteaux de l’ Auxerrois des vins blancs, rosés et rouges (irancy et coulanges-la-vineuse).

Pouilly-sur-Loire , dans la Nièvre, fournit des vins blancs très réputés (pouilly-fumé) au goût de pierre à fusil, qui les apparente aux vins de Sancerre, leurs proches voisins. Tous deux sont issus de cépage sauvignon.

Dans la Côte-d’Or se déploie, de Dijon à Santenay, le plus prestigieux des vignobles, aux 32 grands crus.

La côte de Nuits engendre presque exclusivement de très grands vins rouges, dont les plus célèbres sont produits dans les communes de Gevrey-Chambertin, Morey-St-Denis, Chambolle-Musigny, Vougeot, Vosne-Romanée et Nuits-St-Georges.

La côte de Beaune présente à la fois une gamme de grands vins rouges, à Aloxe-Corton, Savigny-lès-Beaune, Pommard, Volnay, et des sommités en vins blancs : corton-charlemagne, meursault, puligny-montrachet, chassagne-montrachet, ainsi que pernand-vergelesses, ladoix ou savigny-lès-beaune.

En Saône-et-Loire , dans la région de Mercurey (côte chalonnaise), on goûte des vins rouges de qualité (givry, rully), mais surtout des vins blancs (rully, montagny), tandis que le Mâconnais s’enorgueillit de son pouilly-fuissé, vin blanc de grande classe, aux arômes d’amande et de noisette.

images (6)On a coutume d’intégrer l’appellation « beaujolais » dans les vins de Bourgogne ; cependant, il ne s’en produit qu’une minorité dans les limites départementales, dont quatre fameux crus : saint-amour, juliénas, chénas et moulin-à-vent. Au Hameau du vin, à Romanèche-Thorins, on peut non seulement les déguster, mais aussi découvrir leur cycle de production. Cette partie du Mâconnais, au sol granitique chargé de manganèse, porte le nom de « haut Beaujolais ».

Les ferments de la grâce

La qualité d’un vin dépend à la fois du cépage, du terroir, du climat et du travail de l’homme.

Le cépage

La Bourgogne est d’une grande unité ampélographique, avec deux cépages presque hégémoniques : le pinot noir pour les rouges, et le chardonnay pour les blancs. On trouve aussi du gamay, du sauvignon et des cépages anecdotiques comme le sacy, l’aligoté et le melon pour les blancs, ainsi que le césar pour les rouges et le pinot-beurot pour certains rosés.

Le pinot noir , qui aime les sols argilo-calcaires, a été implanté avec succès en Suisse et même en Afrique du Sud, dans la région du Cap. Il était déjà fort prisé à l’époque des grands-ducs, puisqu’une ordonnance prise en 1395 par Philippe le Hardi le défendait contre le « gamay déloyal » (le gamay convient mieux en Beaujolais). Le jus du pinot noir est incolore et une vinification spéciale permet de produire le vin de Champagne. Il est à noter qu’un pied de vigne peut produire du raisin pendant un siècle et qu’il doit avoir au moins vingt ans pour fournir un grand vin.

Le chardonnay , appelé aussi « aubaine » donne naissance aux magnifiques vins blancs de la côte de Beaune (montrachet, meursault), aux crus réputés de la côte chalonnaise (rully), du Mâconnais (pouilly-fuissé), dont c’est le terrain de prédilection, ainsi qu’aux vins de Chablis (le plant étant connu dans la région, en dépit de son origine cistercienne, sous le nom de « beaunois »).

Le terroir

C’est dans les sols caillouteux et secs des coteaux, laissant filtrer l’eau et s’échauffant facilement, que la vigne se plaît le mieux. En Bourgogne, malgré la diversité des sols, il existe une certaine unité géologique. Les terrains calcaires, sur les escarpements de faille, donnent des vins bouquetés, forts en alcool et de longue conservation (côte-de-nuits, côte-de-beaune), les terrains composés de silice, de calcaire et d’argile des vins minéraux, aromatiques (chablis, qui se déploie sur une couche d’huîtres fossiles).

Les climats

Synonyme de lieu-dit en Bourgogne, le « climat » est le critère de reconnaissance en AOC, alors que c’est le cépage en Alsace, la propriété-château en Bordelais, et la marque en Champagne.

La particularité de la région tient à sa diversité, dont rend compte l’unité traditionnelle de mesure des surfaces, qui n’est pas l’hectare, mais l’ouvrée (soit 4 ares et 28 centiares). Une ouvrée équivalait autrefois à la surface qu’un homme pouvait travailler à la pioche en un jour. Elle permet aussi de délimiter plus facilement la diversité géologique des sols, qui se décline selon la pente, l’ensoleillement, le vent, le gel, etc. Ainsi dénombre-t-on 59 types de sols pour la seule côte de Nuits.

Cette connaissance extrêmement précise de chaque parcelle de terre a conduit les vignerons bourguignons à donner un nom à chaque climat. Ce sont des noms souvent pittoresques et leur origine est fort variée. Elle peut être botanique : les Genevrières, Blanches Fleurs, Clos des Chênes, la Truffière ; zoologique : Grenouilles, Clos des Mouches, Dent de Chien, Aux Perdrix, la Levrière, les Corbeaux ; climatique : Clos Tonnerre, les Brouillards, Bel Air, Côte Rôtie, les Embrasées, Vigne du Soleil ; géologique : Sur les Grèves, les Terres Blanches, les Perrières, les Gravières. Certains noms de climats tiennent de l’anecdote ou de la pure fantaisie : la Pucelle, les Amoureuses, Bâtard, Paradis, Maladière, Clos l’Évêque, les Demoiselles, les Joyeuses, Chevalier, les Procès, l’Homme Mort, Redrescul, Tonton Marcel, Vide Bourse…

Le nom des climats les mieux situés, c’est-à-dire devant produire les meilleurs vins, a le privilège d’être accolé au nom du village, par exemple « Beaune-Clos des Mouches ». Parmi ces climats, certains sont renommés depuis longtemps et leur nom seul suffit à les désigner : chambertin, musigny, clos-de-vougeot, richebourg.

Le travail dans la durée

La vigne sans l’homme n’est rien – ou plutôt demeure à l’état de liane. D’où l’importance de sa mise en valeur par le viticulteur qui la taille, la protège du gel, la palissse et maîtrise la vendange, avant d’assurer la vinification et d’élever le vin.

 

 

 

 

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Le vin et l’assiette Bourguignonne

Posté par francesca7 le 2 juin 2014


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Le repas débute par un moment de convivialité : l ’apéritif .

Sur ce chapitre, l’ambassadeur de Bourgogne s’appelle le kir – du nom du chanoine qui fut maire de Dijon de 1945 à 1968.

Pour le réussir, il convient de prendre une liqueur de cassis peu alcoolisée, c’est-à-dire à 16°, car il faut équilibrer le sucre de la liqueur avec l’acidité du vin blanc aligoté en respectant la proportion : 1/5 de liqueur et 4/5 de vin.

La recette du kir royal est la même, mais le vin pétillant (de préférence un crémant de Bourgogne ou un champagne) remplace le vin blanc.

Ensuite, il s’agit de choisir les vins adaptés aux mets qu’ils vont accompagner:

– Avec des fruits de mer ou poissons : chablis, meursault, pouilly-fuissé, mâcon ou autres vins blancs secs, servis frais et non frappés (12-14°) ; le puligny-montrachet accorde parfaitement ses arômes de fleurs, telles que l’aubépine, et d’amande fraîche aux poissons et fruits de mer finement cuisinés ; pour atténuer le gras du saumon fumé, un simple aligoté convient très bien.

– Avec les volailles , les viandes blanches et les plats légers : côtes-de-beaune, mercurey (qui se marie bien avec le bœuf bourguignon), beaujolais ou autres vins rouges légers servis à la température de la cave (15-16°).

– Avec gibier , viandes rouges , cèpes et fromages : chambertin, chambolle-musigny, côtes-de-nuits, pommard et autres vins rouges corsés servis chambrés (16-18°) ; avec les chèvres secs, n’hésitez pas à déboucher une bouteille de blanc tel qu’un pouilly-fumé, délivrant ses arômes de bois brûlé et de végétaux.

Avec le café, les agapes se termineront sur une fine ou un marc de Bourgogne . Cet alcool ambré et charpenté est produit par la distillation des marcs de raisin – peaux et pépins – et vieilli en fût de chêne.

 

 

 

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L’art de la Table en Bourgogne

Posté par francesca7 le 2 juin 2014

 

Après la sélection délicate et judicieuse des bons crus, il faut savoir servir le vin en suivant certaines règles qui assurent à l’amateur le meilleur plaisir de bouche.

téléchargement (1)La conservation

Les vins de Bourgogne vieillissent assez bien et atteignent leur apogée après quelques années ; le temps de garde conseillé est le plus souvent de cinq à sept ans, mais il va de huit à dix ans pour les grands vins blancs et de dix à quinze ans pour les grands vins rouges.

Le vieillissement est variable selon les conditions de stockage, qui doivent respecter certaines règles : lieu sombre et aéré, sans vibration, à la température stable de 11 à 14° environ, au sol de terre battue couvert de graviers, et dont l’hygrométrie se situe entre 70 et 80 %.

La bonne température

Pour un vin rouge , il est conseillé de laisser reposer la bouteille quelques heures à température ambiante (18 à 20 o ) puis de l’ouvrir une heure avant le repas. Selon leur âge, les rouges sont servis plutôt chambrés (14 à 18 o) ou relativement frais, comme on le conseille pour les vins jeunes (5 ans), qui se boivent à 12-14 o . Précisons que les bourgognes rouges, moins tanniques que les bordeaux, ne demandent pas à être décantés avant le service.

Les vins blancs secs et les rosés seront appréciés frais (à 8 o ), et les blancs moelleux encore plus frais (environ 6 o ).

Bon à savoir – Il est préférable d’aller crescendo pendant le repas : commencez par le cru le plus jeune et le plus léger pour finir par le plus âgé et le plus corsé.

L’art et la manière

Avant même de porter votre verre aux lèvres, goûtez le vin avec les yeux et avec le nez. Prenez votre temps et oubliez les complexes ! Si vous voulez mettre des mots sur vos sensations, nous vous indiquons les termes les plus usités.

La vue − La dégustation commence par un examen visuel de la « robe » et du « disque » du vin. La robe, différente selon les crus, désigne la couleur et la limpidité du vin. Le disque est la surface du vin dans le verre : il doit être brillant et ne présenter aucune particule.

L’odorat − Chaque vin a son parfum, aux odeurs évocatrices classées en 10 familles : animale, boisée, épicée, balsamique, chimique, florale, fruitée, végétale, empyreumatique et éthérée.

On commence par inhaler le nectar puis à le faire tourner dans le verre pour mieux libérer les arômes, en essayant de distinguer chaque famille. Avec les années, un vin dégage des odeurs sauvages et épicées.

Le goût − L’examen gustatif débute par une « attaque en bouche » de quelques secondes, où le vin entre brièvement en contact avec la langue. Ensuite, l’« évolution en bouche » permet d’apprécier plus longuement toutes les nuances du vin qui éclatent sur le palais. On avale alors une gorgée pour se délecter de la « fin de bouche ».

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