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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les cloches du soir

Posté par francesca7 le 10 juin 2014

Les cloches du soir dans CLOCHES de FRANCE 160px-Leper-bell

 

Quand les cloches du soir, dans leur lente volée
Feront descendre l’heure au fond de la vallée,
Si tu n’as pas d’amis ni d’amours près de toi,
Pense à moi ! Pense à moi !

Car les cloches du soir avec leur voix sonore
A ton coeur solitaire iront parler encore,
Et l’air fera vibrer ces mots autour de toi :
Aime moi ! Aime moi !

Si les cloches du soir éveillent les alarmes,
Demande au temps ému qui passe entre nos larmes,
Le temps dira toujours qu’il n’a trouvé que toi 
Près de moi ! 

Quand les cloches du soir, si tristes dans l’absence,
Tinteront sur mon coeur ivre de ta présence,
Ah ! c’est le chant du ciel qui sonnera pour toi !
Pour toi et pour moi !

Quand les cloches du soir, qui bourdonne et qui pleure,
Ira parler de mort au seuil de ta demeure,
Songe qu’il reste encore une âme près de toi :
Pense à moi ! pense à moi !

  

 Marceline DESBORDES-VALMORE   (1786-1859)

  • Marceline Desbordes est la fille de Catherine Lucas et Félix Desbordes, un peintre en armoiries, devenu cabaretier à Douai après avoir été ruiné par la Révolution.Fin 1801, après un séjour à Rochefort et un autre 220px-Marceline_Debordes-Valmore_1à Bordeaux, la jeune fille et sa mère s’embarquent pour la Guadeloupe, île appartenant à la France depuis 1635, afin de chercher une aide financière chez un cousin aisé, installé là-bas.

 Poétesse 

De 1808 à 1810, elle a une liaison passionnée avec le comédien et homme de lettres Henri de Latouche, qu’elle nomme Olivier dans ses poèmes. En 1816, elle perd le fils qu’elle a eu avec lui. Elle se marie en 1817 avec un acteur, Prosper Lanchantin, dit Valmore, rencontré alors qu’elle jouait à Bruxelles. Elle en aura quatre enfants, dont un seul, Hippolyte Valmore, lui survivra (Junie, Inès décèdent en bas âge et Hyacinthe, dite Ondine, compose des poèmes et des contes avant de mourir à l’âge de 31 ans).

Marceline Desbordes-Valmore publie en 1819 son premier recueil de poèmes, Élégies et Romances, qui attire l’attention et lui ouvre les pages de différents journaux tels que leJournal des dames et des modes, l’Observateur des modes et la Muse française. En effet, son mari n’est guère aisé et sa popularité, à elle, a perdu de son aura : c’est ainsi tout d’abord pour un intérêt financier qu’elle se met à écrire. Le couple s’installe à Lyon. Marceline Desbordes-Valmore continue à voir Henri de Latouche, et entretient avec lui une relation épistolaire soutenue. Par la suite, ses ouvrages les plus importants sont les Élégies et poésies nouvelles en 1824, les Pleurs en 1833, Pauvres fleurs en 1839 et Bouquets et prières en 1843. En 1832, elle cesse définitivement son activité au théâtre pour se consacrer à l’écriture. Toutes ses œuvres, dont le lyrisme et la hardiesse de versification sont remarqués, lui valent une pension royale sous Louis-Philippe Ier et plusieurs distinctions académiques. Elle écrit aussi des nouvelles et compose des Contes pour enfants, en prose et en vers. En 1833, elle publie un roman autobiographique L’Atelier d’un peintre. Elle y met en évidence la difficulté d’être reconnue pleinement comme artiste pour une femme.

Fin de vie 

Marceline Desbordes-Valmore décède à Paris, dans sa dernière demeure au 59, rue de Rivoli, le 23 juillet 1859, en ayant survécu au décès de presque tous ses enfants, de son frère et de maintes amies. Elle fut surnommée « Notre-Dame-Des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent sa vie. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre (26ème division).

Publié dans CLOCHES de FRANCE, POESIE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

Les cloches ont sauvé l’Abbaye de Moyenmoutier

Posté par francesca7 le 10 juin 2014

 (Vosges) en 984

(D’après « Le Pays lorrain » paru en 1907
et « Bulletin de la Société philomatique des Vosges » paru en 1888)

 
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Lorsqu’en 983, durant la trouble minorité de l’empereur Othon III, le bruit se répandit dans les Vosges que l’armée du roi de France Lothaire, en marche vers la Germanie, allait trouver devant elle les troupes du duc de Souabe, Cuonon, l’émoi fut grand au couvent de Moyenmoutier

La douloureuse Lorraine, tour à tour ravagée par ses voisins de l’est et de l’ouest, récemment dévastée par les incursions successives des bandes hongroises, allait-elle offrir un nouveau champ de bataille au heurt des convoitises guerrières et conquérantes ?

Les saints refuges où le labeur pacifique des hommes, la contemplation et l’étude tentaient de s’organiser à l’ombre de la croix, allaient-ils être livrés à la brutalité des gens de guerre, violemment dépossédés de leurs richesses et des reliques de leurs fondateurs, et rendus, par l’effet d’un seul combat peut-être ou du simple passage des soldats victorieux, à la désolation et à l’abandon d’où il faudrait des années pour les tirer ensuite ?

C’est en 671 que saint Hydulphe (ou Hidulphe), originaire du Norique, ancienne province romaine, avait fondé l’abbaye. Né en 612, il étudia les lettres et embrassa la cléricature à Ratisbonne ; mais c’est à Trèves qu’il fit profession de la vie monastique, et fut rapidement associé au gouvernement du diocèse. Il y rencontra Gondelbert, archevêque de Sens, et Déodatus, évêque de Nevers, qui quittèrent le monde et cherchèrent un asile dans les montagnes des Vosges : ce fut probablement à la suite d’entretiens avec eux qu’Hydulphe forma lui aussi le projet de se réfugier dans la solitude et de s’établir dans la même vallée que saint Gondelbert, un peu au-dessous, à distance égale de Senones et d’Étival, à douze kilomètres de Jointures, fondé et gouverné par Déodatus.

Hidulphe arriva dans les montagnes des Vosges avec une suite de prêtres et de serviteurs, les solitaires de la région l’accueillant avec empressement, chacun des monastères de la vallée arrosée par le Rabodeau lui cédant une portion de son territoire. De généreuses libéralités, soit en Alsace, soit dans la vallée, complétèrent bientôt le domaine de l’abbaye qui devint et resta jusqu’à ses derniers jours une des plus opulentes de la contrée. Hydulphe s’établit sur la rive gauche du Rabodeau, au confluent du Rupt-de-Pierry, Rivus Petrosus, qui descend de La Chapelle et du Paire ; il imposa à son monastère le nom de Medianum Monasterium, dont nous avons fait Moyenmoutier, parce qu’il est situé à distance presque égale de Senones à l’orient, d’Étival au couchant, de Saint-Dié au midi, et de Bonmoutier au nord.

La légende rapporte que les miracles se multiplièrent à Moyenmoutier. A la prière d’Hydulphe, les aveugles voyaient, les estropiés étaient guéris, les démons prenaient la fuite. Il fallut construire en dehors de l’enceinte monastique pour accueillir la foule nombreuse, sous peine de troubler le recueillement de la jeune communauté. Le saint mourut le 11 juillet 707. Vers le milieu du Xe siècle, l’église d’origine, construite pauvrement et à la hâte, menaçait ruine. L’abbé Adalbert, probablement en 963, entreprit de la reconstruire sur de plus vastes proportions, exhuma le corps de saint Hydulphe et l’enferma dans une châsse de bois décemment ornée.

Un éclatant miracle signala cette cérémonie fixée au 7 novembre. Depuis un mois, des pluies continuelles désolaient la contrée, avaient détrempé le sol et ne permettaient pas de sortir des cloîtres. Rien ne présageait un temps serein. Cependant abbés et religieux assemblés pour la translation demandaient à se rendre avec la châsse, la croix, les cierges, les encensoirs et les ornements sacrés, de l’église monastique à l’église paroissiale. A peine eut-on soulevé le couvercle du cercueil, tout à coup le sol s’affermit sous les pieds, et le soleil, longtemps voilé, brilla radieux. La procession se fit avec pompe, et toute l’octave fut favorisée d’un ciel pur.

Vingt ans plus tard, le vieil abbé Adalbert, qui avait relevé de ses ruines le monastère de Moyenmoutier et y avait fait refleurir la règle bénédictine, voyait avec douleur en 984 les menaces que la cruauté des temps faisait pendre sur l’effort de toute sa vie. Frappé de paralysie et sentant prochaine une fin que ses membres perclus appelaient comme une délivrance, il passait ses journées et ses nuits en prières, affalé plutôt que prosterné devant la châsse de Saint-Hydulphe, et priant avec larmes le bienheureux fondateur d’écarter de son monastère le fléau du conflit opposant Lothaire et Cuonon, ou d’abréger les jours de l’abbé.

Dans les cellules des religieux, dans les ermitages et les manses qui dépendaient du couvent, la vie claustrale, les exercices de piété, les travaux de tout genre étaient abandonnés, laissant place à une désolation gémissante et vaine ou à des prières qui, malgré leur ferveur, tenaient bien plus d’une supplication d’enfant que d’un acte de foi de chrétien. Et c’est à peine si, dans le désarroi universel, un religieux songeait à célébrer la messe dans l’une des cinq églises encloses dans l’enceinte du monastère.

Dans ces conjonctures, le frère Smaragde eut une vision pendant son sommeil. C’était un homme simple, fils d’un tenancier du couvent, et que les moines avaient de bonne heure pris à leur service parce qu’il avait une âme fidèle et fruste. En témoignage de ces qualités qui brillaient d’une lueur paisible et calme pareille à l’éclat loyal de l’émeraude, ils lui avaient donné le nom de Smaragde, que ne semblaient guère appeler sa lourde encolure, la gaucherie de sa démarche et la rusticité de ses manières. Seul de tous les religieux et de leurs serviteurs, il avait continué ses occupations coutumières au milieu de l’inquiétude où s’affaissait le couvent tout entier.

De prime à none et de matines à complies, il n’était heure canoniale où il ne sonnât les cloches du monastère pour des offices le plus souvent négligés ; et, tour à tour, des cinq églises Notre-Dame, Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Epvre et Saint-Grégoire, le tintement argentin qui s’échappe des campaniles sonores continuait par ses soins à clamer dans la solitude forestière la fraîcheur aigrelette du matin, la pleine saveur du milieu du jour, le recueillement du crépuscule. Il ne négligeait pas d’arroser, dans les coins perdus que laissait inoccupés l’enchevêtrement des cloîtres et des préaux, les légumes et les fleurs que chérissait son esprit rustique. Et son plaisir était toujours de guider, le long de minces cordelettes, l’enroulement des plantes grimpantes – comme si l’incendie et le pillage n’avaient pas menacé d’anéantir bientôt, sous l’injure des échelles dressées et la fumée des torches, la fragile croissance des liserons et des clématites.

Quand Saint Hydulphe apparut au frère Smaragde, il était revêtu de ses ornements épiscopaux et tenait son bâton pastoral à la main, tel que le figurait son portrait suspendu dans l’oratoire Saint-Epvre. Il sembla même au naïf garçon que la peinture qu’il avait si souvent contemplée dans le demi-jour de la chapelle représentait le saint fondateur sous des traits plus imposants, avec une auréole plus éblouissante ; une moindre magnificence lui paraissait émaner du personnage plus humain qui, cette nuit-là, vint interrompre son sommeil de bon et simple travailleur. Mais il n’eut pas le loisir de s’étonner, car le saint prit aussitôt la parole, et, après avoir évoqué la détresse des temps, demanda à frère Smaragde s’il était homme à sauver le monastère.

Malgré sa foi ingénue et l’attachement instinctif qu’il portait à cette abbaye où tenaient toutes ses racines, le frère Smaragde avait trop le sentiment de la hiérarchie pour accepter que le bienheureux patron de Moyenmoutier vînt proposer à un humble serviteur comme lui quelque chose qui, sans doute, ressemblerait fort à un miracle. Il répondit donc sans ambages : « Et comment, grand saint Hydulphe, ne vous adressez-vous pas à l’abbé lui-même ? N’est-ce pas lui qui fit déposer vos reliques dans notre plus chère église ? Et, le jour même où ces dépouilles sacrées y furent transportées, n’est-ce pas lui que vous honorâtes d’un éclatant miracle en faisant luire tout à coup, au ciel pluvieux de novembre, le soleil caché depuis deux mois, et en redressant toute droite, malgré la bise, la flamme courbée des cierges ? »

Frère Smaradge s’étonna dans son sommeil de sa soudaine éloquence. Lui qui d’ordinaire ne sortait de son mutisme coutumier que pour retomber bientôt, après un petit nombre de paroles, dans un silence plus obstiné, il sentit croître sa surprise quand, le saint lui ayant demandé une seconde fois s’il était prêt à sauver le couvent, il répliqua vivement : « Il y a encore, grand saint Hydulphe, le diligent Valcandus, qui est, dit-on, aussi savant que tous les autres moines réunis. Il ne sort guère de sa celle écartée que pour aller chercher, sur les rayons de la librairie, les livres les plus gros et les plus lourds qu’il peut trouver. Et il convient de ne pas oublier non plus le vénérable Tietfried. Vous savez qu’il a découvert jadis, grâce à une apparition de saint Boniface, les restes de ce glorieux martyr de la légion thébéenne. N’est-ce pas à lui que reviendrait, plutôt qu’à moi, l’honneur de sauver le monastère auquel il a donné ainsi un protecteur nouveau ? »

Et comme le saint réitérait son appel : « Notre prévôt Encibold, de qui je dépends pour toutes mes tâches domestiques, m’en voudrait certainement si j’étais l’artisan de salut choisi de préférence à lui. Vous ne sauriez croire, grand saint Hydulphe, quel homme ingénieux est le père Encibold. C’est lui qui a trouvé que l’abbaye de Moyenmoutier est au centre d’une croix formée par les cinq monastères du Val de Saint-Dié, et comme son office veut qu’il se tienne lui-même au milieu de ce couvent-ci, il dit en souriant qu’il est au centre de la chrétienté dans les Vosges. Il serait si heureux d’être l’instrument d’un miracle ! »

Smaragde fut lui-même effrayé d’en avoir tant dit, et d’avoir rappelé la plaisante vanité d’Encibold, dont s’égayait tout le monastère. Il vit d’ailleurs que saint Hydulphe le regardait sévèrement, et il ajouta avec humilité : « Mais si vous persistez, ô grand saint, à descendre jusqu’à moi, le plus infime de vos serviteurs, pour sauver le monastère que vous avez fondé, je suis prêt à donner ma vie pour vous obéir. »

Le saint lui répondit : « Ta résistance serait châtiée dès ici-bas si elle ne venait de ta grande ingénuité de cœur. Sache que tu as été choisi de préférence à d’autres parce que, seul de tous ceux du couvent, tu as marqué par la simple constance de tes occupations que tu croyais à ta manière au miracle dont tu vas être l’instrument. A ton réveil, tu prendras avec toi cinq chariots attelés de bœufs ; avec l’aide des bûcherons de la forêt, tu dépendras les cloches du monastère, et tu iras les cacher en divers lieux écartés. Laisse faire ensuite à Dieu et continue de le servir à ta façon. »

Smaragde se réveilla au point du jour et accomplit point par point les prescriptions du saint. Les cloches des cinq églises furent enlevées et placées sur des chariots, pour être transportées au pied de la Haute-Pierre, à Malfosse, à Coichot. La plus grosse de toutes et la plus aimée fut cachée sous le pont du Rabodeau : c’était celle dont jadis l’abbé Adalbert avait doté l’abbaye, et qui, cédée pour un temps à l’évêque de Toul, avait perdu la suavité de son timbre pendant toute la durée de son exil dans la ville épiscopale.

Et voici comment s’accomplit le miracle promis par saint Hydulphe. Le duc de Souabe, poursuivant jusqu’à la Meurthe le roi Lothaire qui battait en retraite, campa avec ses bandes non loin de Moyenmoutier, à la celle de Saint-Ehrhard, sur le ruisseau d’Hurbache. Ayant décidé de rançonner le couvent, il se mit en route dans la direction de la vallée de Rabodeau : le rapport téléchargement (8)de ses éclaireurs affirmait que la sonnerie des cloches du monastère suffirait à le guider dans les forêts d’alentour. Mais son armée, découragée, se débanda peu à peu à la suite d’un prodige inouï : pendant deux jours et une nuit, des tintements de cloches résonnèrent en cinq endroits différents de la montagne et de la vallée. Une large sonnerie de fête s’échappait des rives du Rabodeau, tandis que d’agiles carillons, des tocsins précipités se faisaient écho du sein des solitudes forestières.

On eût dit que cinq couvents célébraient à la fois toutes les cérémonies, appelaient à tous les offices, annonçaient toutes les heures du jour et de la nuit. Rien n’apparaissait cependant aux regards : mais une nappe sonore semblait sourdre en divers endroits de la terre, des rochers et des arbres. Les hordes du duc Cuonon, courant de l’un à l’autre de ces invisibles clochers, se remplissaient de colère et de confusion : peu s’en fallut qu’elles n’en vinssent aux mains avec elles-mêmes, et le chef souabe donna le premier l’ordre de la retraite pour éviter une mêlée fratricide.

Quant au frère Smaragde, il reprit sa vie laborieuse et simple et demanda comme unique faveur, lorsqu’il sentit sa mort prochaine, d’être enseveli près du pont de Rabodeau, à l’endroit où la plus harmonieuse de ses cloches avait, trente-six heures durant, vibré de tout son métal pour décevoir l’envahisseur barbare et l’écarter du monastère.

Publié dans CLOCHES de FRANCE, Vosges | Pas de Commentaire »

La fête du Carnaval et origine

Posté par francesca7 le 8 juin 2014

 

 

Alors que le célèbre Carnaval de Venise vient de débuter officiellement avec le « Vol de l’Ange » et que « le gros Momo » vient de recevoir symboliquement les clés de la ville de Rio de Janeiro, revenons sur cette tradition ancestrale, qui a perduré à travers l’histoire. Fête populaire où l’ordre établi est inversé, le carnaval, c’est la fête « du monde à l’envers ».

 

images (18)Origine du carnaval

Le carnaval a toujours lieu en hiver, commençant le jour de l’Epiphanie et se terminant la veille du mercredi des cendres. Mais bien souvent, et selon les pays, il est limité à environ une semaine pendant cette période. Pour fêter la fin de l’hiver et le début du printemps, le passage « de la mort à la vie », les gens oublient leurs soucis, s’amusent avant d’entamer la période du Carême. C’est une fête populaire où tous les individus se déguisent, se masquent que ce soit les grands ou le peuple pour « vivre dans la peau d’un autre le temps du carnaval ». 

Les fêtes de Carnaval remontent loin dans le temps, le port de masques est attesté depuis environ 10 000 ans avant J.C. 

Dans l’antiquité, des fêtes avaient lieu pour célébrer la fin de l’hiver. L’ordre établi était renversé : les esclaves devenaient les maîtres, les règles de préséance sont oubliées et tout était permis. Ces fêtes duraient de un à huit jours avec défilés, mascarades, mimes.

 Au Moyen-âge, l’Eglise condamne le carnaval qui fut un temps aboli, mais rapidement devant l’insistance du peuple, elle le prit en compte. Le carnaval est en quelque sorte officialisé, avec la désignation d’un « Roi ». 

De nos jours, toutes les villes ont leurs défilés, mais de longs mois de préparation sont nécessaires pour offrir au public le plus beau des carnavals. 

Quelques uns des plus beaux carnavals au monde

Celui dont on parle le plus souvent est bien le carnaval de Venise où un touriste sur quatre est français. C’est le carnaval le plus raffiné, où les costumes se concurrencent dans l’élégance et la grâce. Dès 1269, le Sénat autorise la veille du Carême comme un jour de fête. Pendant la Renaissance, c’est une liberté d’expression et un moment de fusion entre les nobles et le peuple de Venise, on peut critiquer et se moquer de qui on veut, dans le rire et la joie, pendant de longs mois. 

Le carnaval de Rio est bien connu avec ses Ecoles de Samba qui défilent dans un rythme endiablé, peut être le carnaval le plus coloré. Au XVII è siècle, c’était une fête portugaise où l’on envoyait des sceaux d’eau et tout ce qu’on trouvait sous la main, sur les passants. Cette manifestation fut interdite à partir de 1904, étant jugée trop violente. Le peuple continue à s’amuser dans les rues au son de la musique alors que les classes aisées dansent dans les salons. Puis vers 1930, les écoles de Samba voient le jour et inaugurent ainsi la forme actuelle du carnaval. 

Le carnaval de Nice est réputé pour ses chars fleuris. Les fêtes à Nice existent depuis au moins 1294 lorsque le Comte de Provence a passé à Nice « des jours joyeux de carnaval » lors de bals, mascarades, farandoles, feux de joie. Les premiers cortèges composés d’une trentaine d’équipages eurent lieu en 1830 en l’honneur des souverains du royaume de Piémont Sardaigne ; puis en février 1873, le carnaval moderne naissait avec cortèges de chars, mise en scène, ordre établi et tribunes payantes.

 En Belgique, le carnaval de Binche est un des plus célèbres d’Europe, où l’on danse au rythme de sonnailles et l’on porte d’immenses plumes d’autruche. La légende voudrait que « le Gille » descende des Incas, présents en costume lors des fêtes données par Marie de Hongrie en 1549 lorsqu’elle accueillit son frère Charles Quint. Conquis par ces costumes colorés, le carnaval a perduré, mais aujourd’hui il est très réglementé : le port du costume de « Gille » est réservé au jour du Mardi-Gras, avec interdiction de sortir de la ville et porté uniquement par les hommes de familles résidant depuis au moins cinq ans dans la ville. 

Celui de Bâle en Suisse est presque le plus extravagant du pays. Datant officiellement de 1835, même si on trouve des prémices au XIV è siècle, il débute à quatre heures du matin, le lundi qui suit le Mercredi des Cendres « Morgenstraich », les lumières s’éteignent et les défilés commencent au son de fifres et tambours. Au début, on défilait avec des flambeaux, puis peu à peu ils furent remplacés par des lanternes. Les cortèges se poursuivent toute la journée dans la musique, jusqu’au soir où l’on se retrouve dans les cafés à écouter des chants satiriques mettant à mal les politiques de la ville. 

Celui du Canada, devenu troisième plus grand carnaval du monde, existant depuis 1894, est considéré comme une grande fête des neiges. Il est fêté régulièrement tous les ans depuis 1955, avec défilés, joutes, épreuves insolites comme la course de canot sur glace, la course de tacots ou encore les bains de neige et se clôture par un immense feu d’artifice.

 

Source : http://www.histoire-pour-tous.fr/

Publié dans HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Les débuts de la photographie de presse

Posté par francesca7 le 8 juin 2014

 

 

téléchargement (7)Entre les années 1840 et 1880, le recours à la photographie comme illustration de journal est indirect et lent à cause de la mauvaise qualité des tirages. Les évolutions techniques et la similigravure vont permettre le passage du dessin à l’intégration de la photographie dans le processus d’impression. Cette illustration de presse est appréciée pour ses nombreuses qualités : son esthétisme, son rôle informatif et explicatif. Les clichés qui créent une relation de proximité avec le lecteur, servent de témoins de la réalité. 

Au début du XXème siècle, les premières agences photographiques voient le jour, preuve du succès de la photographie et du besoin croissant en images. C’est dans un contexte d’âge d’or de la presse, d’une diffusion plus importante de journaux et de progrès techniques que la photographie deviendra une illustration convoitée. 

Les premiers usages de la photographie dans la presse : entre utilisation indirecte et collage

Avant d’être intégrée directement à l’impression, la photographie fait office de document et de modèle aux dessinateurs et graveurs. Utilisée comme « matière première visuelle », elle constitue un outil précieux pour les dessinateurs qui prennent des clichés afin de les recopier manuellement. En second lieu, les graveurs interprètent et intègrent l’image à la publication au moyen d’impressions mécaniques comme la lithographie (faite sur pierre calcaire) et la gravure sur bois. 

En 1843, l’année de sa création, L’Illustration, hebdomadaire illustré, publie sa première gravure sur bois réalisée d’après un daguerréotype et qui dévoile les troubles politiques au Mexique. Le daguerréotype est le premier procédé photographique inventé en 1839 par Daguerre permettant de fixer l’image sur une plaque argentée. Parmi les reprises les plus connues du journal, il existe aussi celle de la barricade de Saint-Maur publiée en juin 1848. D’autres journaux illustrés s’aident de la photographie. A la suite de la mission photographique de l’explorateur Desiré Charnay, réalisée en 1857 au Mexique, des clichés sont diffusés dans Le tour du monde en 1862 et Le monde Illustré en 1865. 

Il est important de noter que c’est seulement à partir des années 1860 que la photographie est reconnue dans la presse comme modèle d’illustration. En effet, c’est à cette période que les mentions « d’après photographie » apparaissent plus fréquemment au bas des légendes. Cette mention officialise l’usage de la photographie et permet également d’attester de l’exactitude de l’image reproduite.

 Lorsqu’il s’agit d’hebdomadaires par souscription et à tirage limité, les photographies peuvent être collées sur le papier. C’est notamment le cas des journaux de théâtre qui sont les équivalents des programmes actuels des spectacles de théâtre. La revue Paris-Théâtre propose en insertion hors texte, des planches imprimées en photoglyptie. C’est un procédé de reproduction mécanique inventé par Woodbury en 1864 qui possède des gradations de tons continus. Chaque semaine, le journal présente le portait d’un artiste avec au verso sa biographie.

 

Vers une meilleure reproduction de la photographie : la technique du bois pelliculé

La photographie reprise par le procédé de la gravure sur bois est longtemps restée un moyen d’illustrer par des portraits, des personnages ou des accusés lors d’affaires judiciaires, comme celle du Maréchal Bazaine en 1873, ou de l’Affaire Dreyfus en 1894. Les améliorations des procédés de gravures vont accentuer cette tendance. Les graveurs vont devenir des retoucheurs pour travailler l’image et lui donner plus de contraste. 

Ernest Clair-Guyot, dessinateur à l’Illustration depuis 1883, invente la technique du bois pelliculé qui permet de reproduire directement le cliché sur du bois, afin d’être gravé sans l’intermédiaire du dessin. D’après lui, ce nouveau procédé est très pratique « Au lieu de copier sur le bois la photographie qui servait seulement de document, je me servis de l’épreuve même en la retouchant directement, ce qui faisait bénéficier mon dessin de toute la précision du cliché, et mon travail terminé, on le photographiait sur le bois sensibilisé pour le graveur. Résultat: grande économie de temps puisque, au lieu de copier entièrement la photographie sur le bois, on ne faisait que l’améliorer et la terminer ». Cette technique aurait été utilisée pour la première fois avec « La garde-barrière » ( Image de gauche).

téléchargement (8) Néanmoins, la légende de l’image ne précise pas la technique employée et même si elle peut se confondre avec une photographie, il s’agirait davantage d’une gravure. La thèse de Thierry Gervais intitulée l’illustration photographique,  nous éclaire sur les caractéristiques de cette illustration « Ambroise-Rendu présente l’image de Clair-Guyot comme un moment clé, un tournant dans l’histoire de la photographie dans la presse alors que la technique du bois pelliculé produit une image dont le réseau de hachures certifie qu’elle relève du mode de la gravure ». 

De la similigravure aux premiers magazines photographiques

A la fin des années 1880, les progrès techniques de la similigravure marquent l’entrée de la photographie dans la presse. Cette technique est le fruit des travaux de Charles-Guillaume Petit en France et de Georg Meisenbach en Allemagne. En associant sur papier texte et image, la similigravure « utilise une trame pour diviser les tonalités photographiques en points » afin de conserver les formes de la photographie et sans passer par le travail du graveur. 

L’interview photographique du chimiste Michel Chevreul par Nadar publiée dans Le journal illustré du 5 septembre 1886 constituerait le « premier essai de transparence » et de publication fidèles de clichés. Il témoigne de ce nouveau besoin d’illustration plus réelle et vivante qu’offre la photographie. Il s’agit du premier reportage photographique intégré dans un journal. Les photogravures qui y sont publiées sont très bien imprimées et respectent les détails du cliché. Les événements mondiaux favorisent également

l’augmentation de la publication de photos. C’est le cas d’hebdomadaires illustrés britanniques comme le Graphic, qui publie un nombre important de clichés réalisés lors de la guerre des Boers en Afrique du sud entre 1899 et 1902. Les photos reportages augmentent ainsi les ventes des journaux car ces événements mondiaux passionnent les lecteurs qui disposent d’un plus vaste regard sur le monde. 

Les quotidiens se mettent progressivement à publier des tirages, comme les quotidiens britanniques Daily graphic et le Daily Mirror. En 1900, Le Chicago Tribune, quotidien américain, consacre des pages entières à un reportage photographique réalisé dans les bas quartiers de New-York. En France, quatre grands quotidiens d’information se livrent une concurrence acharnée autour de l’illustration photographique par le biais de suppléments illustrés. Le Petit journal et Le journal créent chacun en 1890 et 1983 un supplément illustré. Le Petit parisien augmente sa pagination et le Matin publie dès 1902 des photos. Entre 1880 et 1908 le tirage de ces quotidiens augmente considérablement, passant de 2 000 000 exemplaires en 1880 à 4 777 000 en 1908. En outre, de nouveaux quotidiens illustrés se créent. C’est par exemple en 1910, le cas d’Excelsior, qui utilise abondamment les photographies. De format plus petit que les autres quotidiens, il adopte la nouvelle formule vulgarisatrice des magazines « journal fait pour ceux qui ne savent pas lire ». Il comporte plus de vingt clichés par numéro et contient même des photos en pleine page. 

La photographie fait vendre et engendre une grande concurrence. A l’image des magazines américains, comme le Harper’s weekly qui publie des photos-reportages, et des journaux britanniques comme le Photographic News en 1858, des ma1858, des magazines  photographiques français et allemands arrivent en circulation. Ces derniers reprendront le concept de l’illustration presque exclusivement photographique et seront toujours imprimés sur du papier de qualité, couché ou même glacé, en privilégiant l’esthétique de la mise en page et de l’illustration. Les nouveaux magazines photographiques sont à la fois généralistes comme Berliner Ilustrierte Zeintung créé en 1891 et La vie illustrée en 1898 et spécialisés comme La vie au grand air en 1898 et Fémina en 1901. La vie au grand air est un magazine sportif composé de 16 pages et illustré à 70%. Par la suite, l’héliogravure rotative, favorise la création d’une seconde vague de magazines photographiques qui débute avec le Miroir en 1913. Il s’agit d’une technique d’impression adaptée aux longs tirages. La photographie a ici une place majeure dans ces magazines aux formats variables et aux contenus divers adaptés au public. 

Les limites de l’intégration de la photographie

La circulation des photographies constitue un obstacle majeur surtout pour les quotidiens. A partir de 1850, les photos arrivent par voie de chemin de fer plusieurs jours après l’événement, ce qui les rendent atemporelles, en retard sur l’actualité. Pour utiliser l’illustration photographique, il faudrait qu’un événement reste plusieurs jours dans l’actualité (comme les différentes guerres) ou qu’il se déroule à proximité d’une rédaction. Cependant, lorsqu’il s’agit d’événements soudains, les journaux ont recours aux traditionnels dessinateurs, qui reconstituent de mémoire l’événement. L’utilisation de la photographie est donc aléatoire, d’autant plus que la téléphotographie, système de transmission par signaux électriques, est utilisée sporadiquement depuis 1907. Elle ne connaîtra un essor qu’après la grande guerre. 

téléchargement (9)Le succès de l’illustration photographique engendre des mécontentements dans le milieu des dessinateurs et graveurs. La cohabitation est difficile. Ainsi, la presse satirique rejette la photographie et se moque d’elle. En effet, des caricatures ont été réalisées à l’encontre des photographes, notamment celles publiées dans le Charivari par Daumier, peintre et graveur. Honoré Daumier dénonce le fait que la photographie peut valoriser le rang et les richesses de l’homme qui pose. D’autres caricatures sont publiées dans le journal satirique : Le rire. Les graveurs qui ont rivalisé avec les photographes en retouchant et embellissant la photographie de base, ont contribué au retard de son exploitation directe et mécanisée. 

Les nouveaux quotidiens illustrés français qui se créent en utilisant abondamment la photographie, comme le Quotidien Illustré ou Excelsior subissent un échec. Ce dernier s’explique par les habitudes culturelles françaises qui, au contraire des habitudes américaines, privilégient l’écriture et la lecture à l’image dans les quotidiens. Les magazines ont eu plus de facilité en raison de leur vocation plus distractive et vulgarisatrice. Ces ratages montrent le rejet par une catégorie de population, cultivée, de l’illustration photographique au profit du texte. Les lecteurs considéraient que les photos, comme les gros titres prenaient abusivement la place du texte. 

Ainsi, si au début de son utilisation, la photographie n’est réduite qu’à celle de simple modèle, elle sera par la suite intégrée directement au processus d’impression grâce à la photogravure. Par ailleurs, à la suite des nombreux photos-reportages réalisés au cours des différents événements mondiaux du début du siècle, une nouvelle catégorie socioprofessionnelle verra le jour, il s’agit du reporter photographe de presse. Cet enthousiasme pour l’illustration photographique et l’ambition des éditeurs contribueront à donner naissance à des journaux spécialement illustrés par la photographie tels que les premiers magazines photographiques. La presse illustrée qui utilisait davantage les dessins s’est adaptée et a rivalisé avec les nouveaux magazines en intégrant aussi les clichés. Le journal L’Illustration se place au premier rand mondial de la presse illustrée avec 280 000 exemplaires vendus à la veille de la première guerre mondiale. L’année 1914 constituera une rupture dans la mesure où la première guerre mondiale va accroître considérablement la production de photographies pour manipuler le lecteur à travers le « bourrage de crâne ».

 

Bibliographie non exhaustive :

- De BAJAC, Quentin, L’Image révélée, l’invention de la photographie. Gallimard, 2001, 159 p

- De BAJAC, Quentin, La photographie, l’époque moderne 1880-1960. Gallimard, 2005, 159 p

- De FEYEL Gilles, La Presse en France des origines à 1944. Histoire politique et matérielle. Ellipses, 2000, 192 p

- De FREUND, Gisèle, Photographie et société. Éditions du Seuil, 1974, 222 p

- De FRIZOT, Michel, Nouvelle histoire de la photographie. Larousse, 2001, 775 p

- De LEMAGNY, Jean-Claude, ROUILLÉ, André, Histoire de la photographie. Bordas, 1986, 286 p

 

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La mort des géants

Posté par francesca7 le 8 juin 2014

Les forces en présence ne pouvaient guère laisser d’espoir aux Vendéens. En face de Charette et de Stofflet, qui va lui aussi reprendre la lutte, le jeune général Lazare Hoche.
A peine vingt-sept ans, mais des talents militaires qui l’ont hissé au grade de général. Le Directoire, en août 1795, lui donnait toute l’armée des côtes s’élevant à 80000 hommes.
Sa mission : écraser la rébellion. 

BLa mort de Stofflet

Le chevalier Charette avait trente-trois ans, le courage et la ruse d’une bête fauve habituée à déjouer la mort jour après jour. Mais ses troupes avaient fondu et la défection du comte d’Artois (novembre) a fait souffler un vent de découragement chez la plupart des Vendéens. Du jour au lendemain, Charette va se retrouver avec un millier de fidèles.

Les Vendéens n’y croyaient plus. Continuer la lutte par fidélité au roi ? Mais il se désintéressait de ses derniers défenseurs. Pour la religion ? Mais le général Hoche permettait désormais de pratiquer librement le culte, et lui-même poussait ses généraux à se montrer aux offices. Contre la conscription ? Mais Hoche l’avait fait lever. Alors, à quoi bon ! Même les prêtres vendéens déconseillaient la reprise des combats.

Des grands chefs de l’insurrection, il ne restait, en cet automne 1795, que les deux farouches ennemis, Charette et Stofflet. Tout les séparait, sauf le but de leur combat. Stofflet reprit les armes, le 26 janvier 1796 sur l’ordre du comte d’Artois, qui lui fut apporté avec le brevet de lieutenant général par le chevalier de Colbert. Comme Charette, il n’y croyait plus :

— Mes amis, déclara-t-il, nous marchons à l’échafaud ; mais c’est égal, vive le roi quand même !
Lui aussi espérait un prince. Gomme Charette il dut se contenter du brevet de général. Il ne put réunir plus de quatre cents hommes.

C’est à lui que Hoche va d’abord s’attaquer. Traqué dans ce Bocage qui est son royaume à lui. Stofflet se cache le 23 février 1 796 dans la ferme de la Saugreniere. Le bâtiment se trouve loin de toutes les routes, à l’abri de toute perquisition. Là, à la fin du jour, se tient une réunion entre l’ancien garde-chasse et cinq de ses fidèles, et des émissaires de la chouannerie mainiaute et normande. La rencontre a été organisée par l’abbé Bernier, futur négociateur du Concordat, qui saura bientôt faire comprendre à Bonaparte, à travers l’explication du combat des Vendéens, tout l’intérêt pour lui du rétablissement de la paix religieuse. A la nuit, on se sépare. Les conjurés s’éloignent en pataugeant dans la neige. A la ferme ne restent que Stofflet, son officier d’ordonnance Charles Lichstenheim, et quatre Vendéens.

A quatre heures du matin deux cents soldats et vingt-cinq cavaliers cernent la ferme. Qui a dénoncé Stofflet ? On ne le saura jamais. On a soupçonné l’abbé Bernier, sans preuves.

Stofflet pensait finir sur l’échafaud. Il se trompait. Il est fusillé à Angers, sur la place qui s’appelait le champs de Mars. C’est le 25 février, à neuf heures du matin. Il refuse le bandeau qui doit lui ceindre les yeux en disant :

Un général vendéen n’a pas peur des balles.
Il commande le feu en criant
— Vive la religion, vive le roi !
Il s’écroule.

Méfiez-vous, notre général. Voilà les Bleus !
Ce cri. poussé par des enfants. Charette va l’entendre sans cesse dans les semaines qui suivent, les quatre semaines qui aboutissent à sa capture.

Hoche (gauche), talonné par le Comité de Salut public, et plus encore exaspéré par cette guerre qui n’en est pas une et qui s’éternise, déploie des forces énormes pour traquer le fugitif. Il met le paquet : 32500 hommes répartis en cinq colonnes ratissent jour et nuit les clos et les champs entourés de fossés ou bordés de haies, perquisitionnent dans les fermes et les châteaux. interrogent. menaçent…

— Ne laissez pas reposer votre proie. insiste Hoche.
Tous les moyens sont bons pour attraper ce renard trop rusé, méme les pires :
— Faites déguiser quelques hussards et volontaires en paysans munis de cocardes blanches…

Sur l’ordre du général Hoche, l’adjudant général Jean-Pierre Travot a lâché son commandement des Sables pour diriger les recherches sur le terrain méme. Depuis le 18 janvier 1796. il suit le fugitif et sa troupe, on pourrait dire « pas à pas », réussissant a abattre quelques-uns des Blancs qui entourent Charette, mais ne parvenant pas à prendre la tête. Travot arrive toujours trop tard. Dans la paroisse de Maché (Vendée). que son gibier vient de quitter, il promet les 6000 louis d’or que l’on dit étre en possession du fugitif à qui le dénoncera.

Le 21 février, dans un château près du village de La Bégaudière, Charette lance son dernier ordre de rassemblement
De par le Roi. Il est ordonné à tous les hommes en état de marcher et de porter les armes. de se rassembler et de me rejoindre de suite sous peine de mort.

Les commandants de paroisses et les conseillers civils me répondront sur leur tète de l’exécution du présent ordre.
Le chevalier Charette

Un commandement bien impératif pour le proscrit qui ne dispose plus que d’un effectif très réduit, une centaine d’hommes dont la moitié à cheval, et qui fond jour après jour. Les défections, les trahisons se multiplient. Travot, sur dénonciation de paysans, s’empare des dépôts de poudre et de fusils de Charette. Au combat de La Begaudière, le chevalier vendéen réussit une fois encore à s’échapper, mais son escorte est décimée. Cette fois ce sont 400 grenadiers qui canardent les Blancs. Une trentaine reste sur le terrain, et des meilleurs : le frère de Charette, un de ses cousins, MM. de la Porte, Beaumel’ c. le porte-fanion…

Travot envoie à Hoche un bulletin de victoire.
La noblesse, les émigrés, les chefs, ont fait les frais de cette journée, trente au moins ont été tués.
Au soir du 22 mars, le fugitif et sa petite bande trouvent un refuge dans la ferme du métayer Delhommeau, à La Pellerinière. sur la rive ouest de la rivière la Boulogne qui se jette plus au nord dans le lac de Grand-Lieu.
Il pleut et la nuit vient de tomber. Depuis le matin, ils n’ont cessé de marcher dans les petits chemins creux, car ils n’ont plus de chevaux. essuyant les coups de feu des chasseurs de montagne du commandant Gautier. Charette est blessé et tremble de fièvre. Ils sont là quarante-six, qui lui sont entièrement dévoués. Les cernant dans un périmètre terriblement restreint : douze mille hommes.

 

Le lendemain. très tôt, dans [aube livide. Charette se réveille. Ses derniers fidèles sont allonges autour de lui son domestique Bossard et Pfeiffer, son garde du corps, un Allemand farouche et devoué comme un chien-loup, puis les survivants de son état-major : Samuel et Charles de l’Espinay de La Roche-Daveau, le chevalier de Gousinot, La Bouere… et puis l’épicier Joseph Renolleau. le bourrelier Pierre Morisseau. le forgeron Louis Sorin.

Charette a-t-il un pressentiment ? Il fait ses adieux a l’abbé Remaud, un prètre réfractaire qui le suit depuis longtemps :

— Vous me quitterez aujourd’hui. l’abbé. et vous passerez en Angleterre où vous direz a Monseigneur le comte d’Artois que je saurai mourir en chevalier français…
Il n’a pas le temps de finir…
— Les Bleus ! crie une sentinelle ou ouvrant brusquement la porte.
Il faut fuir. encore une fois. Courant a moitié courbe. Charette passe la Boulogne. Son petit groupe de tête se compose de Bossard et Pfeiffer du garçon meunier Jaunâtre et de Samuel de l’Espinay. Les autres suivent en peloton. [oreille aux aguets, le fusil à la main.
On arrive au hameau de La Guyonniére, un hameau tranquille.
— Allons, dit Charette, ils ne nous auront pas cette fois encore !

Il a parlé trop tôt. Sa présence aussitôt signalée. a déclenché un vaste mouvement d’encerclement. Fantassins et cavaliers convergent sur lui en provenance des Lucs au sud, de Montaigu à l’est et de Saint-Philbert au nord. A la sortie du village de La Guyonnière, qu’il traverse d’ouest en est, Charette tombe sur les grenadiers du général Valentin arrivant des Lucs.
Aussitôt, les Blancs se dispersent. Ils fonçent dans les chemins creux, sautent les haies. courent en ligne brisée, toujours talonnés par les grenadiers.

Charette est reconnaissable de loin avec son chapeau à panache blanc et à ganses d’or. Pfeif fer s’en rend compte. Il arrive par derrière, fauche le chapeau d’un geste du bras, s’en coiffe et met le sien sur la tête de son général. Puis il court comme un fou.
Il a vu juste ! Le tir se concentre sur la cible qu’il forme avec son panache. Atteint par trois balles, il culbute sur le sol. Des grenadiers s’élancent sur lui…

— C’est moi, Charette, dit-il.
Il meurt aussitôt. Le général Valentin accourt. Il exulte déjà ! Quel rapport triomphant il pourra faire à Hoche !
Il déchante immédiatement : ce n’est pas Charette qui gît à ses pieds. La chasse reprend.

Vers onze heures. Charette et les 35 hommes qui lui restent, prennent un peu de repos dans une ferme située au Sableau. Les habitants de la ferme ont disparu. Charette pose ses deux pistolets sur la table et coupe un morceau de pain. Il n’a pas le temps de le porter à sa bouche : des coups de feu claquent.

Charette, sans même reprendre ses pistolets, attrappe son espingole au vol et saute par la fenêtre. Avec trois de ses hommes, il se cache dans un taillis, juste le temps de tirer sur le général Valentin, de le rater, et de repartir en courant. Un quart d’heure plus tard, il rejoint ses hommes au hameau de La Boulaye.

Au même moment, le général Travot et 80 chasseurs entrent au château de La Chabotterie. A vol d’oiseau, il se trouve à peine à deux kilomètres de La Boulaye. Le château, à moitié incendié par la guerre vendéenne, se trouve sur la route qui monte de Belleville à Clisson. Travot décide une halte. Au moment où il se met à table, on lui amène un paysan qui a des révélations à faire. C’est un traître. On pense qu’il s’agissait du nommé Buet, et qu’il voulait venger la mort du curé de la Rabatelière abattu par les hommes de Charette. A l’entendre, il sait où se cache Charette, il est prêt à le livrer. Travot saisit ses armes et accompagné du capitaine Verges à la tete des quatre-vingt chasseurs, il part en courant avec le paysan.

Tout près de là, au hameau de La Boulaye. les Blancs se heurtent à la colonne du commandant Dupuy. Obligés de fuir à nouveau, ils foncent vers le nord-est, traversent au pas de course le village de La Morinière, puis enfilent un chemin passant au sud du château de La Chabotterie. li est midi. Sous les yeux ébahis des habitants, Charette et ses compagnons dévalent la petite route traversant le hameau du Fossé et s’engloutissent dans les taillis de La Chabotterie. Il suffit de les traverser pour atteindre le bois de l’Essart d’où il pourra gagner cette forét de Gralas où il sera en sûreté. Mais le chemin qui traverse les taillis est fermé aux deux extrémités par ce que les Vendéens appellent des « échaliers « . Ce sont des clôtures épaisses Aformées de ronces et d’épines, qui ne s’ouvrent que difficilement. On ne les déplace que pour le passage des charrettes et carrioles.

L’escalade du premier échalier se fait sans trop de mal. Il faut vite gagner l’autre bout du chemin. Encore une escalade, déjà plus pénible, puis Charette et ses derniers fidèles tombent sur le sol. se ramassent et détalent à toutes jambes. Mais. juste devant eux, surgissent Travot et ses chasseurs. Charette fait demi-tour, se hisse a nouveau sur l’espalier, non sans mal car son épaule droite a été atteinte par une balle la veille. et réussit à retomber de l’autre côté. Mais les deux issues sont bouchées, et quatre cents cavaliers cernent ce taillis de trois hectares.

Charette prend le parti d’essayer une sortie à travers la broussaille, vers le pré de la Musse. Mais il tombe sur le capitaine Vergés à l’affût. Le capitaine saisit ses deux pistolets et tire des deux mains a la fois en se précipitant sur le fugitif. Charette recule précipitamment, la figure inondée de sang car une balle l’a atteint au front, labourant le front en diagonale. Une autre penétre dans son épaule déjà blessée. Les forces lui manquent. Depuis le matin il court presque sans une halte dans une boue épaisse qui colle a ses bottes. Il n’en peut plus, il tombe et perd conscience. Son fidèle Bossard le prend sur ses épaules mais il n’a pas fait cinq pas qu’une balle l’abat raide mort. Samuel de l’Espinay se précipite alors et saisit le corps de son général sous les aisselles. Il veut le dissimuler derrière un fourré. Les Bleus surgissent de tous côtes. L’Espinay descend le premier, presque à bout portant, puis, criblé de balles s’écroule.

 

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les costumes de la chouannerie

Posté par francesca7 le 8 juin 2014

 

volatiliser1La chouannerie ne change pas de caractère en passant aux ordres de Puisaye : une guerre de clair de lune menée sur la bruyère au chuintement du hibou par des soldats fantômes, c’est la figure déjà connue et seulement intensifiée dans son expression, qu’elle va continuer de présenter jusqu’à La Mabilais. D’où la même difficulté pour la saisir, la fixer. On pense la tenir et elle échappe. Les généraux républicains, les représentants aux armées, les administrateurs, tous gémissent sur cette mobilité incroyable de l’adversaire, sur sa faculté presque fabuleuse de disparaître, de se volatiliser.

« Parti de bandits, écrivaient déjà sous la Terreur les délégués de la Convention, disséminés en pelotons plus ou moins forts, ils se répandent dans les campagnes, sur les routes et dans les champs. Sont-ils en nombre, ils attaquent nos postes ; sont-ils isolés, c’est à l’abri des haies qu’ils tirent leur coup de feu sur les voyageurs, et principalement sur nos soldats. Ils ont plutôt l’air d’agriculteurs que de brigands embusqués. Tel a été saisi, un hoyau à la main, qui avait caché son fusil derrière un buisson…

Un uniforme les trahirait. Les Bleus ont le leur. Même en haillons, quand l’habit n’a plus ni forme ni couleur, quand la guêtre ne tient plus au soulier rattaché par des ficelles, leurs baudriers en croix, leurs briquets à poignée de cuivre, le balai de crin rouge de leurs vieux tricornes, la cadenette qui leur tape le dos et leurs longues moustaches gauloises les dénoncent à trois cents mètres.

Mais les chouans ! Sauf les déserteurs, dont beaucoup portent encore l’uniforme de l’ancienne armée, les autres, ne sauraient en être distingué à l’oeil nu.

Le costume des campagnes semble avoir été d’ailleurs à cette époque beaucoup moins divers qu’aujourd’hui. Dans le Maine comme dans la Cornouaille, on retrouvait chez les paysans ce bonnet de laine bleue ou rouge d’où coulaient jusqu’aux épaules de longs cheveux plats ou bouclés et que remplaçait, les jours de fête, le grand chapeau à cuve, cette veste brune ou grise doublée en hiver par une peau de bique ou de mouton, ces braies courtes et larges de berlinge, nommées bragou-braz en Bretagne, ces guêtres de cuir jaune, ces jarretières de couleur tranchante, ces sabots ou ces souliers ferrés pour les longues marches.

C’était là indistinctement et à quelques nuances près le costume de toute la paysantaille masculine de l’Ouest. Rien là de militaire, rien de significatif. Dans les expéditions, dans la bataille seulement, les signes distinctifs du clan apparaissent : des parements mobiles de diverses couleurs, le Sacré-Coeur accroché sur la poitrine ou porté en brassard, le chapelet à la ceinture ou au gilet, la médaille ou la statuette bénite de plomb fixée au chapeau avec la cocarde blanche. Et le porteur de hoyau de tout à l’heure se révélait le fusil de chasse au poing et la poire à poudre en sautoir. Mais que la poursuite commence, que le détachement des Bleus ou des gardes nationaux franchisse la haie et tombe sur l’assaillant embusqué derrière, tout disparaît à la seconde, fusil, poire à poudre, cocarde, amulettes, Sacré-Cœur : il n’y a plus qu’un nigous quelconque qui, à toutes les interrogations, répond par son décourageant nentenket (« je ne comprends pas »).

Sur les camps ou campements chouans, il n’est pas plus facile de se faire une opinion précise que sur les costumes. Peut-on même dire que ce fussent là des camps ? Ce sont tantôt des carrières abandonnées comme les caves de Laudéan, dans la forêt de Fougères ; tantôt des souterrains de fraîche date comme ceux d’Hubert dans la forêt de Vitré, aménagés en dortoirs au revers d’une faible éminence et où l’on n’accédait « qu’après avoir marché plus de cent pas dans un ruisseau (Pontbriand) ; tantôt une série d’alvéoles « profondes, recouvertes de branchages » et creusées derrière le rempart de quelque talus, comme à Saint-Bily ; tantôt des « baraques de planches », sept ou huit, avec « chacune vingt-cinq couchettes », comme à Boscény ; tantôt enfin (mais seulement après des razzias républicaines ou en cas d’émigration) de vrais villages sylvestres comme celui qu’a décrit Souvestre sous le nom de Placis de la Prenessaye et où cent huttes de charbonniers, dans une clairière, entouraient quelque grand chêne druidique exorcisé par les saintes images et par l’autel de verdure qui s’adossaient à son tronc.

Mais la plupart du temps, quand le signal du rassemblement » les tirait de leurs chaumières, les chouans ne s’embarrassaient point de tout ce luxe : la nuit venue, si le temps était propice, ils se roulaient à la belle étoile dans leur peau de bique et, au cas contraire, empruntaient le paillis ou le grenier d’une ferme voisine. Des grand’gardes, on ne prenait même point toujours la peine d’en poster ; les enfants, alertés, surveillaient les routes et, au premier bruit d’une troupe en marche, détalaient vers le camp en criant : « la Nation ! »

 

http://www.histoire-en-questions.fr

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Au château de Gombervaux (Meuse)

Posté par francesca7 le 7 juin 2014

 

 

280px-GombervauxLe Château de Gombervaux est un château du xive siècle situé près de Vaucouleurs dans la Meuse, en Lorraine.

Cette maison forte, dont il ne subsiste guère que la façade, était dotée de quatre tours d’angle et d’un altier donjon-porche à créneaux. Partie du château (par abus de langage) a été utilisée comme carrière de pierre par les habitants des villages circonvoisins. Le château est entouré de douves emplies d’eau, alimentées par trois sources. L’eau des douves est régulée par une vanne et le trop-plein s’écoule dans le fossé dit de Gombervaux».

Le site de Gombervaux a été classé au titre des Monuments historiques par un arrêté du 21 mars 1994. La création de l’Association Gombervaux, le 11 janvier 1989, a permis de sauver le château qui était alors totalement a l’abandon, ses douves n’existaient plus, et la végétation avait envahi le château. Grâce aux efforts de l’association le château de Gombervaux a pu renaître de ses ruines, de nombreux éléments ont été restaurés. L’association anime le lieu en organisant des actions culturelles et touristiques, attirant un large public soucieux de mieux connaitre ce patrimoine régional. Pour en savoir plus sur l’association et ses actions, vous pouvez aller sur leur site www.gombervaux.com

Selon la légende, le premier château de Gombervaux serait l’oeuvre des quatre fils Aymon, héros ardennais, ou bien un pavillon de chasse de Charlemagne.

Après maints succès et libéralités royales, Geoffroy de NANCY se livre à des exactions, abus de pouvoirs, agissant plus en tyran qu’en pondérateur. Le 16 février 1348, un arrêt du Parlement de Paris le condamne. En 1350, Jean II le Bon, roi de France, fait arrêter Geoffroy qu’il accuse de forfaiture. Geoffroy réussit à s’enfuir pour se réfugier à La Ferté-sur-Chiers (Ardennes). Banni du royaume par contumace, ses biens sont confisqués. Le roi est vaincu à Poitiers par les Anglais et s’en va, prisonnier, à Londres. Charles V est paré du titre de lieutenant du royaume. Geoffroy se fait enjôleur et plaide sa cause, obtient son pardon et récupère, le château de Gombervaux, en cours de reconstruction, mais non son territoire, puis aussi partie de ses biens, largement amputés. Le dauphin lui accorde, en mars 1358, des lettres de grâce. Et le 11 du même mois Geoffroy de Nancy prête foi et hommage au dauphin Charles pour la seigneurie de Gombervaux dans laquelle il est rentré en possession. Geoffroy jouit encore quelque temps de titres honorifiques mais son pouvoir a été sérieusement amoindri.

Gombervaux est situé à 3,5 km au nord ouest de Vaucouleurs, en contrebas de la route qui mène à Commercy (D 964). Autrefois, ce point de passage obligé entre Vaucouleurs et Void surveillait les chemins reliant plusieurs villages de la châtellenie (SauvoyUgnyOurches, etc.). Niché au creux d’un vallon, le site dessine un quadrilatère entouré de larges fossés en eau. Avec la basse-cour adjacente (ferme actuelle), il forme un ensemble surprenant entre la forêt et les champs de colza. 

La façade sud est dominée en son milieu par un imposant donjon-porche crénelé, haut de 22 m. Elle témoigne d’une réelle qualité de construction (grand appareillage) et d’un goût certain pour l’ornementation (pierres jaunes et blanches, arc en tiers-point, archères finement travaillées, etc.). Les blasons sculptés sur le donjon et au-dessus des fenêtres représentent les familles seigneuriales qui se sont succédé à Gombervaux. 

Il ne subsiste que trois des quatre tours d’origine ; celle du nord-ouest a disparu, celle du nord-est s’est en partie effondrée au cours de l’hiver 1952-53. 
A l’origine, ces tours, presque aussi élevées que le donjon-porche, étaient coiffées de toits coniques en tuile (à l’exception de la tour nord-ouest, recouverte d’ardoise). 

170px-Château_de_gombervauxL’un des joyaux du château est la grande salle du logis sud-ouest, récemment protégée par une vaste toiture. Au centre : une grande cheminée dont les piédroits reposent sur des supports trapézoïdaux, dans le style gothique. C’est probablement dans cette cheminée que Taillevent a rôti les sangliers, paons et perdrix du banquet servi au roi Charles V en 1367. La voûte d’une des deux fenêtres encadrant la cheminée est décorée de petites fleurs peintes à même la pierre. 

Les travaux réalisés : 1989: Mise hors d’eau provisoire de la grande salle et de la tour sud-est.

Etaiement de la grande cheminée.

-        1990: Début de réfection de la salle voûtée. Déblaiement du premier étage de la tour sud-est; pose d’une toiture autoportante.

-        1991: Restauration du mur de soutènement de la grande salle; pose d’une dalle de béton. Réfection du sommet de la courtine sud-est

-        1992: Pose d’échafaudage en bois contre la tour nord-est à demi effondrée (5 niveaux de travail). Réfection d’une fenêtre de la courtine sud-est.

-        1993: Sauvegarde du mur ouest: pose d’un échafaudage en bois (4 niveaux), ouverture d’une fenêtre comblée. Début de réfection de la base de la tour sud-ouest.

-        1994: Installation d’escaliers et de passerelles entre les différents logis. Réfection de deux fenêtres. Début du nettoyage des douves.

-        1995: Travaux de réfection de la Salle voûtée, mise en place de la grille métallique, aménagement de la cour intérieure et assemblage et montage de la charpente en résineux pour en coiffer la tour sud-est.

-        1998: Début de la consolidation du parement du premier étage de la tour sud-est.

-        2000 et 2001: exploration archéologique avec le concours du SRA, permet la découverte, le soubassement de la tour nord-ouest, disparue, des vestiges du mur de courtine, un dallage de fours probablement du xviiie siècle.

-        2002: travaux d’ampleur sur le château ; tour sud-ouest : restauration du parement extérieur côté douves, restauration du cœur de la cheminée intérieure au premier étage ; salle voûtée : réfection de plusieurs arcs doubleaux menaçant de s’effondrer et réfection de l’embrasure de la fenêtre côté cour. Le coût total des travaux fût financé par les subventions de la DRAC Lorraine, de l’Union européenne, du propriétaire et de l’Association.

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Un tour dans la vallée de la Meuse

Posté par francesca7 le 7 juin 2014

 

une terre de légendes

Le Saut Thibault

Entre Linchamps et le Hautes-Rivières, une légende prétend qu’un cavalier poursuivi par des ennemis parvint tout essoufflé en haut de l’éperon rocheux appelé aujord’hui « Roche du Saut Thibault ». Sentant ses poursuivants le cerner, il ordonna « Allez, saute Thibault ». On n’a jamais su si c’est au cheval ou à lui-même qu’il s’adressait, mais ensemble ils s’élancèrent au-dessus de la vallée. Certains disent qu’on les entend gémir les soirs de pleine lune. D’autres voient dans la roche, les traits du valeureux guerrier.
1024px-Chapelle_castrale_Vaucouleurs_ruines

 Vaucouleurs  

En 1165, le roi de France Louis VII rencontre l’empereur du Saint-Empire romain germanique Frédéric Barberousse à Vaucouleurs.

En 1235, vallicolore, la vallée aux couleurs variés.

En 1429, bien qu’enclavée entre le duché de Lorraine (dépendant du Saint-Empire) et celui de Bourgogne (inféodé aux Anglais), la ville de Vaucouleurs est fidèle à Charles VII.

C’est pourquoi Jeanne d’Arc vient y demander une escorte pour se rendre auprès du roi.

 

Vaucouleurs tire son nom de l’appellation latin Vallis Colorum : la Vallée des Couleurs. Situé au Sud-est du département de la Meuse, limitrophe des Vosges au Sud et de la Meurthe et Moselle à l’Est, le canton de Vaucouleurs a pour axe la Vallée de la Meuse. Ses villages conservent leur caractère typiquement lorrain, avec usoirs et habitats traditionnels. 

Dès l’époque Gallo-Romaine, on y établi un amphithéâtre sur un coteau dominant la vallée, mais c’est au XVème avec Jeanne d’Arc que Vaucouleurs a rendez-vous avec l’Histoire. En mai 1428, Jeanne d’Arc vint y trouver Robert de Baudricourt pour lui demander de la mener à Chinon auprès de Charles VII. Le 13 mai 1428, Jeanne d’Arc franchit pour la première fois la Porte du château, afin de demander une escorte pour rejoindre Chinon. Baudricourt ne cédera qu’à sa troisième requête. Et le 23 février 1429, elle pourra enfin partir. Les habitants lui ont fait forger une épée que lui confiera Baudricourt avec une lettre d’accréditation à remettre au Dauphin à son arrivée.

Des lieux rappelant l’aventure extraordinaire de la petite bergère lorraine subsistent Domrémy où elle naquit, Bermont où elle priait, et Vaucouleurs avec quelques sites phares dont la Porte de France et le musée dédié à l’héroïne.

Le Musée de Vaucouleurs est consacrée à l’imagerie de la Sainte à travers l’histoire. Dans la chapelle castrale, vous verrez la crypte d’origine et sa statue du XIVème siècle de Notre Dame des Voûtes devant laquelle Jeanne se recueillait. Elle possède de beaux vitraux retraçant la vie de Jeanne. Sur le Maître – autel est exposée une belle statue de Jeanne de 1945, réalisée par Maxime Réal del Sarte.

L’hôtel de ville fut élevé en 1848 et abrite à l’intérieur un remarquable tableau réalisé en 1886 par Scherrer, mesurant 4,20 m par 3,20m retraçant le départ de Jeanne de la ville, également 6 tapisseries d’Aubusson de 1990 relatant l’épopée johannique.
Face à l’hôtel de ville sur la place se trouve une statue équestre de Jeanne de 1939. Erigée en Algérie en 1951, elle fut ramenée en France et confiée à la ville de Vaucouleurs en 1962.
  
Créé en 1995, le Circuit Jeanne d’Arc, ouvert à tous les types de randonneurs, propose 80 km de sentiers chargés d’histoire. On y découvre la maison natale de Jeanne d’Arc, la chapelle de Bermont où elle venait se recueillir, Montigny-lès-Vaucouleurs où elle acheta son cheval, Vouthon, le village natal de sa mère Isabelle Romée et bien sûr Vaucouleurs« la cité qui arma Jeanne d’Arc ».

>> Télécharger le circuit

 

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Jeanne d’Arc et ses parents

Posté par francesca7 le 7 juin 2014

 

 

Capturée par les Bourguignons à Compiègne, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, comte de Ligny, pour la somme de dix mille livres, et condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et ancien recteur de l’université de Paris. Entaché de nombreuses irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456 ; un second procès, en réhabilitation, est instruit, conclut à son innocence et l’élève au rang de martyre. Grâce à ces deux procès dont les minutes ont été conservées, elle est l’une des personnalités les mieux connues du Moyen Âge.

En mai 1428, Jeanne d’Arc vint trouver Robert de Baudricourt pour lui demander de la mener à Chinon auprès de Charles VII. Le 13 mai 1428, Jeanne d’Arc franchit pour la première fois la Porte du château, afin de demander une escorte pour rejoindre Chinon. Baudricourt ne cédera qu’à sa troisième requête. Et le 23 février 1429, elle pourra enfin partir. Les habitants de Vaucouleurs lui ont fait forger une épée que lui confiera Baudricourt avec une lettre d’accréditation à remettre au Dauphin à son arrivée.

250px-La_vision_et_l'inspiration_de_Louis-Maurice_Boutet_de_Montvel

JEANNE LA BARROISE

Jeanne est née à Domrémy en 1412, sans que l’on sache exactement quel jour. Un seul  contemporain, Perceval de Boulainvilliers, chambellan du roi, a mentionné une date : le 6 janvier. Mais son récit, très fantaisiste, est rejeté par les historiens. Le village fait alors partie, pour l’essentiel, du duché de Bar (seules quelques maisons au nord de la localité sont rattachées à Greux et relèvent de la France). Le Barrois est un État indépendant, malgré la mouvance de son territoire situé à l’ouest de la Meuse. Les ducs frappent monnaie, rendent la justice et ont autorité pour lever une armée. Le poète Villon écrit « Jeanne la bonne Lorraine », pour rappeler qu’elle était originaire de l’espace lorrain qui englobait les duchés de Lorraine et de Bar ainsi que les Trois Evêchés de Toul, Metz et Verdun. L’auteur du journal du siège d’Orléans précise : « Jeanne, native d’un village en pays Barrois ». De même, le roi Charles VII fait indemniser en 1429 les « gens de la compagnie de la Pucelle naguère venue du pays de Barrois ».

 

De Domrémy à Chinon : 1428 – février 1429 : UN DEBAT SUR L’ORIGINE DE SES PARENTS

Le lieu de naissance du père de Jeanne reste une énigme. Trois hypothèses s’affrontent : Ceffonds (Haute-Marne), Art-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle), Arc-en-Barrois (Aube). On sait en revanche que sa mère, Isabelle Romée, est native de Vouthon. Plusieurs documents permettent de déduire qu’il s’agit de Vouthon-Haut (à 9 km au sud-est de Gondrecourt-le-Château), village barrois. Jacquemin, un des frères de Jeanne, y réside. À Burey-en-Vaux (à 4 km au sud de Vaucouleurs), village mi-barrois, mi-français, vit la cousine germaine de Jeanne, épouse de Durand Laxart. Celui-ci l’accueillera et l’aidera lorsqu’elle demandera à rencontrer Robert de Baudricourt.

SON DEPART DE VAUCOULEURS

Pour obtenir une escorte afin de se rendre à Chinon, Jeanne vient à Vaucouleurs en mai 1428. Cette petite ville, française depuis 1365, est une des dernières places fortes du nord de la Loire restées fidèles à Charles VII. Robert de Baudricourt, son gouverneur, la renvoie vertement. Obstinée, elle revient au début de l’année suivante et séjourne dans la maison du charron Henri Le Royer, où elle sera exorcisée par le curé de la localité en raison de suspicion de sorcellerie.
Elle réussit à convaincre Jean de Metz, originaire de Nouillonpont (à 3 km au nord-est de Spincourt) du bien-fondé de sa mission. Ce dernier intervient auprès de Robert de Baudricourt qui, après tergiversations, accepte de fournir à Jeanne une petite escorte. Jean de Metz commande la troupe qui comprend notamment Bertrand de Poulangy, habitant de la prévôté de Gondrecourt. L’extraordinaire épopée débute donc à Vaucouleurs, en février 1429. Lors de son procès, Jeanne déclarera « que dans son pays on l’appelait Jeannette et après qu’elle vint en France, on l’appela Jeanne ». Ce 220px-Panthéon_Jeanne_d'Arc_détail6changement atteste que la paysanne entre véritablement dans l’Histoire à Vaucouleurs.

SA CAPTURE ROMANESQUE

Lors de son procès qui dura du 21 février au 23 mai 1431, elle est accusée d’hérésie et interrogée sans ménagement à Rouen. Elle est emprisonnée dans une tour du château de Philippe Auguste, dite plus tard « tour de la Pucelle » ; seul le donjon de la construction est parvenu jusqu’à nous. Il est appelé à tort « tour Jeanne-d’Arc », cependant les substructions de la tour de la Pucelle ont été dégagées au début du xxe siècle et sont visibles dans la cour d’une maison sise rue Jeanne d’Arc. Jugée par l’Église, elle reste néanmoins emprisonnée dans cette prison civile, au mépris du droit canon.

Le 23 mai 1430, Jeanne est capturée à Compiègne par Jean II de Luxembourg-Ligny, seigneur de Beaurevoir, allié des Anglo-bourguignons. Il ne la livre pas immédiatement aux Anglais car sa tante, Jeanne de Luxembourg, marraine de Charles VII, s’y oppose. Mais quatre mois plus tard, à la mort de sa tante, Jean II de Luxembourg sacrifie Jeanne contre une rançon et hérite du comté de Ligny.

 

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La Meuse en période renaissance

Posté par francesca7 le 6 juin 2014

 La  Meuse en période renaissance dans Meuse 660px-Pano-bar-le-duc

BAR LE DUC : Située entre Reims et Nancy, chef-lieu du département de la Meuse, Bar-le-Duc est la seule ville de Lorraine à être labellisée  »Ville d’art et d’histoire », elle fait aussi partie des  »plus beaux détours de France ». Ville étendue le long de l’Ornain, elle fut longtemps capitale du puissant et indépendant duché de Bar. Grâce à son remarquable quartier Renaissance, la ville-haute se dresse en véritable phare sur le Barrois. 

Au-delà de quelques empreintes du Moyen-Age, la ville haute rayonne surtout par son héritage Renaissance du 16ème siècle, période qui sera la plus faste d’un point de vue politique et culturel pour la ville. De magnifiques hôtels et demeures en pierre de taille s’offrent ainsi au regard du visiteur, dans un ensemble urbain classé secteur sauvegardé, l’un des ensembles urbains Renaissance les plus remarquables de France.

 

Des vestiges archéologiques témoignent de l’occupation très ancienne du site. Les premières mentions d’une agglomération remontent au Ier siècle de notre ère. Il s’agit alors d’un relais sur la route entre Reims et Toul qui porte le nom de Caturiges. Il en est par ailleurs fait mention sur la table de Peutinger. La petite bourgade, située sur les rives de l’Ornain, constitue le berceau de la ville actuelle.

Quoi qu’il en soit de ces questions étymologiques, on trouve des détails relatifs à l’histoire de Bar dans des temps assez reculés. Childéric, fils de Mérovée, ayant été obligé, par la révolte des Francs, de se retirer en Thuringe, chargea son confident Véomade de le prévenir du moment où il serait bon de revenir. Lorsqu’au bout de quelque temps il reçut de Véomade un avis favorable et reprit le chemin de la Gaule, c’est à Bar que Véomade vint le recevoir. Les habitants de Bar firent si bon accueil à Childéric que, pour leur en témoigner sa reconnaissance, il les exempta d’impôts et les autorisa à établir chez eux une sorte de municipalité ; il est vrai que l’esprit romain n’avait guère pénétré chez les Leuques, et, par conséquent, le municipe ne fut point constitué.

On a dit aussi, mais sans preuve bien certaine, que Clovis, en 496, après la victoire remportée sur les Alamans à Tolbiac, passa par Bar en se rendant de Toul à Reims. La chose n’est peut-être pas bien démontrée, mais elle est fort probable, attendu qu’il n’y avait à cette époque, en Gaule, d’autres moyens de communications que les voies romaines, et qu’il en existait justement une dans la direction citée plus haut. Au milieu du xixe siècle, Bar-le-Duc bénéficie de deux axes de développement et de communication : le canal de la Marne au Rhin et la ligne de chemin de fer entre Paris et Strasbourg. Sur le plan industriel, les forges font de la cité un important pôle métallurgique et les brasseries sont prospères et réputées. Si les manufactures textiles disparaissent peu à peu, concurrencées par des entreprises plus modernes, Bergère de France s’impose dans le secteur du fil à tricoter.

Ne pas manquer le Festival Renaissances, l’un des plus grands festival des arts du cirque et de la rue. 

>> Office de Tourisme de Bar-le-Duc
>> Eglise Saint-Etienne
>> Musée Barrois

>> Excursions pour groupes : 
     > Bar-le-Duc en toute discrétion
     > Le jardin renaissance de la Lorraine champenoise
     > Bar-le-Duc à prix mini

SAINT MIHIEL

Aux portes du Parc Naturel Régional de Lorraine, entre Commercy, Verdun et Pont-à-Mousson, appuyée sur la Meuse, Saint-Mihiel est surnommée la Petite Florence Lorraine, au regard de son activité artistique à la Renaissance. Elle partage à cette époque avec Bar-le-Duc le statut de capitale du Barrois.

L’abbaye bénédictine, la collégiale et les maisons bourgeoises sont les témoins de ce passé prospère qui s’enorgueillit d’avoir vu naitre au 16ème siècle le plus prestigieux des sculpteurs lorrains : Ligier Richier. Deux de ses œuvres sont exposées dans les églises de la ville : Le Sépulcre à Saint-Etienne et la Pâmoison de la Vierge à Saint-Michel.

Au gré d’une balade, c’est toute l’architecture de Saint-Mihiel qui se découvre avec de somptueuses façades, étonnantes et séduisantes. A ne pas rater aussi la Bibliothèque Bénédictine, qui renferme plus de 8500 ouvrages dont 74 manuscrits et 86 incunables, et le musée d’art sacré qui met en valeur la patrimoine des communes du département (pièces d’orfèvrerie, sculptures…).

>> Office de Tourisme de Saint-Mihiel 
>> Bibliothèque Bénédictine
>> Eglise Saint-Etienne
>> Eglise Saint-Michel

     

Le quartier de l’église Saint-NicolasMARVILLE

La présence humaine est attestée de longue date en Lorraine ; la culture celte y a notamment prospéré au ve siècle av. J.-C.. Située sur le territoire de l’ancienne Gaule romaine, Marville est à mi-chemin entre les grandes cités de Verdun et d’Arlon en Belgique. Au Moyen Âge, Marville est intégrée au royaume de Lotharingie, au cours du ixe siècle, puis de la Francie orientale.

Les plus anciennes mentions de Marville remontent à la fin du xiie siècle ; le comte Thiébaut 1er de Bar y fait édifier une forteresse. Il affranchit partiellement la cité vers 1190 et confère de la sorte de nombreux avantages aux habitants et aux métiers de Marville, notamment dans le domaines économiques et judiciaires.

Par son mariage avec la comtesse Ermesinde de Luxembourg, fille d’Henri l’Aveugle, le comte Thiébaut 1er de Bar fait entrer Marville dans les possessions du Luxembourg. Mort en croisade contre les Albigeois dans le sud de la France, il laisse une veuve qui épousera le marquis d’Arlon et comte de Limbourg.

Située dans le nord du département de la Meuse à 10 km de la Belgique, entre Montmédy et Longuyon, Marville présente un nombre importants d’objets ou de monuments classés.

Bien que Marville se dévoile réellement à la Renaissance, son histoire commence au Moyen Âge. Un puissant Seigneur, le comte Thiébaut 1er de Bar s’empare à cette époque de Marville pour y édifier une forteresse. Marville connaîtra son apogée à la Renaissance aux 16ème et 17ème siècles. Elle possède de rares témoins de la Renaissance espagnole en Gaume, avec ses belles façades, nées de l’implantation de familles nobles, bourgeoises ou commerçantes attirées par l’époque prospère du 16ème siècle. Les rues d’aujourd’hui témoignent de cette période fastueuse. A chaque coin de rue, à chaque pas de porte, c’est une nouvelle et passionnante découverte. Le village possède surtout l’un des rares cimetières classés en raison de son exceptionnel état de conservation et de la diversité de ses tombes.

>> Office de Tourisme du Pays de Montmédy
>> Excursion pour groupes : Art et renaissance en ciel de Meuse


MAIS AUSSI…

- La Citadelle de Montmédy : les premières fortifications de cette place forte sont construites en 1545, sous Charles Quint.
– Stenay aves ses maisons à arcades, possède de nombreux immeubles d’inspiration Renaissance.
– La Basilique d’Avioth.
– La Vallée de la Saulx : le château de la Varenne à Haironville, le château Gilles de Trèves à Ville-sur-Saulx, les ponts…
– Le château de Montbras : demeure contruite entre 1598 et 1611 est un belle exemple de la Renaissance en Lorraine.
– Le château de Louppy-sur-Loison : la Renaissance ici s’exprime de manière éblouissante.
– Le musée de la Princerie à Verdun : il se développe autour d’une cour intérieure.
L’église Saint-Louvent de Rembercourt-aux-Pots : la façade est la plus complète des églises meusiennes de la Renaissance.
– Le château d’Hannoncelle à Ville-en-Woëvre.

 >> NOUVEAUTE : BROCHURE LA RENAISSANCE EN MEUSE

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