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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Condamnation de Souris au XVIIIe siècle

Posté par francesca7 le 15 juin 2014

 

(D’après « Le Pays Lorrain », paru en 1925)

 

 
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En 1733, le territoire de Contrisson (Meuse), village situé à quatre kilomètres de Revigny, était désolé par les ravages de souris innombrables qui, après avoir causé un dommage « très considérable » aux moissons, menaçaient de détruire les semailles en blés, seigles et autres céréales, et de ne laisser aucun espoir de récolte prochaine, incitant les habitants à assigner en justice les dévastateurs

Des prières et des processions publiques avaient été faites en vain. Au lieu « de s’être diminuées » les bestioles s’étaient « extrêmement augmentées » et le préjudice « aux semailles publiques et générales » semblait de jour en jour devenir plus considérable. Il est probable qu’on avait eu aussi recours à des moyens moins orthodoxes que les prières et processions, et que les conjureurs de sort avaient été priés d’intervenir. Leurs incantations et leurs formules n’avaient point produit d’effet.

C’est alors que les gens de Contrisson résolurent d’user des grands moyens, ils s’adressèrent au sergent de justice Etienne Griffon et le prièrent d’assigner en justice les dévastateurs. Griffon ne s’étonna point. Peut-être même avait-il conseillé ces mesures juridiques qui devaient lui procurer quelques honoraires, assez rares en temps ordinaire, étant donné que le tribunal, auquel il était attaché, devait juger des causes peu nombreuses. Le sergent lança son assignation qui fut régulièrement contrôlée, c’est-à-dire enregistrée, au bureau de Revigny.

Il y avait urgence et la cause fut appelée aussitôt par devant « Jean Miras, mayeur en la justice pour Son Altesse royale de Lorraine à Contrisson, comme aussi en présence de Nicolas Mordillat, mayeur en la justice foncière dudit lieu ». Remarquons que, selon la jurisprudence alors en usage en Lorraine, ce n’est pas à un tribunal ecclésiastique que les villageois de Contrisson ont recours, mais à une juridiction civile. Une ordonnance de René Ier, du 27 juin 1445, avait nettement délimité les pouvoirs des officialités. N’ayant aucun évêché sur leur territoire, les ducs se défendirent, plus âprement encore que d’autres souverains, contre les empiétements des juridictions ecclésiastiques. Le sieur Châtel greffier, devait prendre les notes obligatoires. Me Jacques Collinet, substitut du procureur général de Lorraine et Barrois, occupait le siège du ministère public et déposa ses conclusions pour les Syndics et habitants, demandeurs en la cause.

Il exposa les ravages causés « par la quantité prodigieuse de souris qui sont répandues sur le finage de ce lieu », montra que les moyens habituels avaient été inutiles et termina en demandant, non la mort des coupables, mais leur bannissement : « à ces causes il vous plaira ordonner sur ladite remontrance qu’il soit ordonné que les dits insectes et souris faisant des dégâts par cy-devant et par cy-après seront condamnés à se retirer hors l’étendue des lieux et finage dudit lieu, dont ils ont fait tant de dégâts, dans les retraites où il vous plaira leur ordonner. C’est à quoi ledit substitut conclut pour les habitants et espère en parvenir ». Il ne semble pas que les accusés aient été contraints de comparaître en personne. On n’amena au banc des accusés aucun représentant de la gent souricière. Ainsi cependant avait été exigée la présence de sangsues citées en justice par le curé de Berne en 1481. Néanmoins, ainsi que nous l’avons dit, les animaux ne pouvaient être condamnés sans être défendus. On avait donc, selon l’usage, désigné un avocat à nos bestioles.

C’était Me Jean Griffon, sans doute parent du sergent qui avait dressé l’exploit d’assignation. Il remplit son rôle avec conscience et dignité. Il n’imita point Barthélemy de Chasseneuz, célèbre défenseur des rats d’Autun, et n’usa point des artifices de procédure qu’il avait à sa disposition, tels qu’exceptions dilatoires « pour donner le temps à la prévention de se dissiper », il ne soutint pas que les souris étaient toutes dispersées, et qu’une simple assignation n’avait pas été suffisante pour les avertir toutes. Il n’excusa pas le défaut de ses clients en s’étendant sur la longueur et difficulté du voyage, sur les dangers que les chats faisaient courir aux intimés, les guettant à tous les passages. Il dédaigna toutes ces arguties de Chasseneuz et se contenta de dire de ses clients « que comme ce sont des animaux que Dieu peut avoir créés sur terre et que images (4)cependant, nonobstant les dégâts causés par elles sur ledit finage, on ne peut point les détruire, ni leur ôter les aliments qui leur sont propres pour la conservation de leur vie, c’est pourquoi (…) pour elles demande qu’il leur soit indiqué un endroit où elles puissent se retirer hors de l’étendue dudit finage et où il (sic) puisse prendre leur nourriture nécessaire tant qu’il plaira à Dieu de les laisser. C’est à quoi ledit Griffon persiste et prétend y parvenir ».

Concluant ainsi, Me Jean Griffon montrait une parfaite connaissance de la doctrine et de la jurisprudence en la matière. Cette dernière, depuis très longtemps, avait estimé, en effet, qu’on ne pouvait prononcer une telle sentence de bannissement sans donner à « des créatures de Dieu » le moyen de poursuivre leur vie. Déjà au temps de Charlemagne, l’évêque d’Aoste, saint Grat, avait permis aux taupes, qui ravageaient la Vallée, de creuser leurs galeries dans un rayon éloigné de trois milles. Guillaume d’Ecublens, évêque de Lausanne de 1221 à 1229, avait relégué dans un coin nettement indiqué du lac Léman les anguilles qui infestaient ses eaux. Plus tard les juges locaux de Coire avaient cantonné, dans une région forestière et sauvage, des larves malfaisantes. Et peu d’années avant l’affaire de Contrisson, les chenilles qui désolaient Pont-du-Château en Auvergne, avaient été excommuniées par le grand-vicaire et renvoyées, par lui, devant le juge du lieu. Celui-ci en condamnant les insectes leur avait assigné un territoire inculte expressément désigné.

Le substitut, Jacques Collinet, ne pouvait que s’incliner devant de tels précédents. Me Griffon les avait peut-être invoqués dans une plaidoirie dont nous n’avons malheureusement conservé que le sec résumé transcrit plus haut. L’attitude de Me Collinet nous est ainsi rapportée : « Ledit substitut pour les habitants n’empêche qu’il y ait indication donnée par les sieurs mayeurs sans que néanmoins elles puissent nuire, ni préjudicier dans l’étendue dudit finage dudit lieu. C’est à quoi il prétend, ni entend autrement pour lesdits insectes ».

Tout le monde semblant donc d’accord, les mayeurs prononcèrent avec gravité le jugement suivant : « Vue par nous le plaidoyer ci-dessus et la plainte des habitants y jointe, nous ordonnons que dans trois jours, date de la signification de la présente sentence, lesdits insectes et souris se retireront et auront pour pasture et aliment les bois joignant et contigus le finage de Contrisson, ensemble les rivières et bornes d’icelles de quatre pieds de longueur, afin qu’à l’avenir elles ne puissent nuire, ni préjudicier, aux biens de la terre de quelle nature ce puisse être. Ce à quoi nous les condamnons ». Autant qu’on peut en juger par ce texte obscur, il était enjoint aux « insectes et souris » de ne plus franchir ni la Saulx ni l’Ornain, pas plus que les rus de Rennecourt et de Sereinval. Leur « retraite » était limitée, semble-t-il, dans les bois de Danzelle, de la Haie Herbelin et du Faux-Miroir, sis au nord et au nord-ouest de Contrisson. Peut-être y ajoutait-on libéralement des forêts d’autres bans voisins comme ceux d’Andernay, Mognéville, Sermaize, etc.

Quoi qu’il en soit, l’avocat Griffon continua à montrer son dédain d’une inutile chicane. Craignant peut-être la vindicte des gens de Contrisson, au milieu desquels il vivait et peut-être aussi ayant souffert dans ses biens des ravages de ses clients, il ne chercha pas à retarder l’exécution de la sentence. Il n’essaya pas de porter appel au Parlement de Paris ainsi que peut-être il en avait le droit, Contrisson étant dans la « mouvance ». Il ne discuta pas la commodité du cantonnement assigné aux bestioles. Il n’imita pas son confrère de Saint-Julien-de-Maurienne qui, en 1587, dans une instance contre les charançons, qui ravageaient les vignes, prétendit que les terrains boisés et herbus offerts en pâture à ses clients ne pouvaient être acceptés par eux, car ce n’était qu’une lande stérile et inculte où ils ne pourraient trouver à vivre. Il exigea la nomination d’experts. Nous ignorons ce qu’ils décidèrent.

Notre document ne nous indique pas comment fut faite la signification de l’arrêt par le sergent Etienne Griffon. Nous ne saurons jamais, d’autre part, si les condamnés s’inclinèrent devant le jugement des hommes, comme les taupes du Val d’Aoste aux temps carolingiens, et déguerpirent dans les trois jours fixés. Ce document, trouvé au début du XXe siècle par Pierre Lœvenbruck dans le dépôt d’Archives du Ministère des affaires étrangères, est une copie certifiée par le greffier Chatel et délivrée par lui le 21 octobre 1733. Les acteurs de cette comédie judiciaire ont réellement existé, car on a retrouvé aux archives de la Meuse mention de Mordillat, de Griffon, de Collinet ayant vécu à Contrisson à l’époque indiquée.

Dans ce village la haute justice appartenait bien au duc de Lorraine et à côté de celle-ci existait une justice foncière. D’après un dénombrement du 17 août 1735, cette dernière appartenait à l’époque du jugement à Charles-Bernard Collin, seigneur du lieu, écuyer, commandant des ville et château de Ligny où il demeurait. Pour l’exercice de la « moyenne justice, basse et foncière », il avait droit « d’établir un mayeur, lieutenant, procureur d’office, greffier, sergent et autres officiers, lesquels connaissaient de toutes causes civiles tant réelles que personnelles et mixtes, jusqu’à appel avec pouvoir de condamner les délinquants à l’amende de 60 sols et au-dessus », révèlent les archives de la Meuse. Signalons que le jugement, rédigé conformément à toutes les règles, n’est point différent, en son jargon, de ceux rendus dans des causes semblables et dont images (5)quelques-uns sont datés de peu d’années avant 1733.

Cette sentence contre des animaux n’est pas la dernière qui ait été rendue. Le savant Dr Cabanès en signale à des époques peu éloignées. Le 28 brumaire an II (18 novembre 1793) fut exécuté, à Paris, le chien de l’invalide Saint-Prix, condamné à mort la veille, avec son maître, pour avoir trop bien défendu celui-ci contre les recherches de la police. Il y a mieux : en mai 1906, le tribunal de Delémont condamnait également à mort un chien complice de deux meurtriers qui s’en tirèrent avec la détention perpétuelle. Et de nos jours, si l’on n’ose plus mettre en branle l’appareil judiciaire contre les animaux ravageurs, sommes-nous bien sûrs que, dans des coins reculés de nos campagnes, certains pseudo-sorciers n’emploient pas encore, contre les insectes et les bestioles, des conjurations pour les faire fuir loin du pays ou les détruire ?

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Préjugés des Anciens sur les Salamandres

Posté par francesca7 le 15 juin 2014

 

 
 
La salamandre, pour la définir tout de suite familièrement, est une sorte de crapaud ayant une queue. Les mœurs de cet animal ne présentent aucune propriété extraordinaire, et cependant, sur la foi de quelques observations d’une très faible portée, il s’est accumulé peu à peu autour de son nom une réputation immense, notamment celle de posséder la vertu d’éteindre le feu.

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Lorsqu’on blesse ou qu’on irrite ce petit animal, il suinte de sa peau, visqueuse comme celle du crapaud, une humeur laiteuse, amère, d’une odeur forte et tout à fait repoussante. Cette propriété est fort simple, et évidemment destinée dans le plan de la nature à écarter de lui les ennemis que la paresse de sa marche ne lui permet pas de fuir. C’est là cependant ce qui est devenu le principe de toutes les fables qui se sont répandues sur le compte de la salamandre.

D’abord, il est incontestable que cette humeur est légèrement vénéneuse : elle fait périr, en effet, les insectes et les petits animaux ; mais on s’est assuré, par des expériences positives, qu’elle est sans aucune action délétère sur l’homme et sur les animaux d’une certaine taille. Cependant, chez les anciens, son poison a passé pour un des plus redoutables du monde. Pline assure qu’il suffit que la salamandre ait touché un fruit en passant pour que ce fruit se change aussitôt en un poison violent. Je croirais volontiers que dans l’empire romain on en était venu à forger une multitude de poisons que l’on rapportait à la main de la nature précisément parce qu’il y en avait un trop grand nombre qui ne sortaient que de celle des hommes.

Quoi qu’il en soit, cette mauvaise réputation de la salamandre, qui n’aurait guère le droit de régner que parmi les mouches et les autres insectes, s’est conservée dans nos campagnes. La salamandre est rangée presque partout par les paysans parmi les animaux les plus venimeux, et quand on en découvre quelqu’une on s’en débarrasse aussitôt avec une sorte d’horreur. Elle ne mérite cependant pas une réprobation plus énergique que le crapaud, car à l’égard des mœurs et de son venin elle est presque en tout pareille.

Mais cette faculté d’empoisonnement n’est que la moindre merveille de la salamandre. Sa plus fameuse propriété est d’éteindre le feu ; et l’on a vu au Moyen Age des savants qui, se fondant sur cette antipathie naturelle, prétendaient éteindre les incendies en jetant au milieu des flammes des salamandres. Ce préjugé a ses racines dans l’Antiquité. « La salamandre, dit Pline, est un animal si froid que rien qu’à toucher le feu il l’éteint comme le ferait de la glace. » Aristote enseigne à peu près la même chose, mais avec plus de réserve : « Cet animal, dit-il, à ce que l’on prétend, éteint le feu lorsqu’il y entre. »

Il y a là quelque vérité, mais il faut la bien préciser pour ne s’y point méprendre. Il est certain que si l’on met une salamandre sur quelques charbons, comme il se dégage immédiatement de son corps cette humeur laiteuse dont nous avons parlé, les charbons qui la touchent, s’ils ne sont pas trop forts et trop ardents, s’éteignent promptement ; mais cela ne tient nullement à la froideur de l’animal, car cette humeur serait toute chaude qu’elle n’éteindrait pas moins le feu sur lequel elle se répandrait, comme l’eau qui n’éteint pas moins le charbon quand elle est bouillante que quand elle est à la glace.

Mais de ce fait si simple, grâce aux exagérations de la théorie des sympathies et des antipathies, si puissante dans l’ancien état de la science, est sortie l’idée que la nature de la salamandre était antipathique à celle du feu, et de là la persuasion que la salamandre repoussant absolument le feu, cet agent ne saurait la consumer. Telle a été l’opinion vulgaire au Moyen Age ; et, pour la détruire, il a fallu que les savants de la Renaissance se livrassent à cet égard à des expériences positives.

Mathiole rapporte qu’il vit une salamandre mise dans un brasier et brûlée en très peu de temps. Picrius et Amatus font des déclarations semblables. Galien, chez les anciens, avait observé la même chose, car il dit que la salamandre supporte à la vérité l’action du feu, mais qu’elle finit bientôt par y être consumée ; et il recommande même ses cendres comme un médicament utile.

Certes, une si grande autorité aurait dû mettre entrave à l’exagération ; mais le merveilleux, une fois né, s’arrête rarement avant d’être parvenu au terme de la carrière. L’incombustibilité de l’animal une fois implantée de cette manière dans les imaginations, on a oublié bien vite la pauvre petite salamandre des fossés et des caveaux humides, et l’on est allé jusqu’à donner à l’animal lui-même une organisation franchement fantastique. On lui a attribué le feu pour séjour habituel, comme l’eau aux poissons ou l’air aux papillons ; on a voulu qu’il y puisât sa nourriture ; on lui a fait souffler et vomir la flamme ; on lui a supposé des ailes pour se mouvoir plus à l’aise dans cet élément subtil ; on lui a ôté son humble figure, et on en a fait un dragon : voilà la généalogie de cette furieuse salamandre du blason de François Ier.

téléchargement (6)Il se conçoit que l’on ne se soit pas arrêté en si beau chemin. Les voyageurs, qui pouvaient prétendre avoir rencontré des salamandres aux pays lointains, n’avaient pas à se faire grand scrupule de rapporter des preuves matérielles de leur mensongère trouvaille. Aussi vit-on circuler pendant un temps, dans le commerce des curiosités naturelles, des étoffes faites avec de la laine de salamandre : on en était venu à donner de la laine à ce dragon. Cette laine, ou plutôt encore cette soie, était blanche, fine, d’une assez grande souplesse, et résistait en effet parfaitement bien à l’action du feu le plus ardent. On pouvait en faire des tissus, et, à l’aide de ces tissus, braver non pas la violence du feu, mais le danger de voir les vêtements s’enflammer au simple contact de la flamme : aussi la laine de salamandre eut-elle un moment une célébrité rare.

Le fait est que si l’on avait dû juger de l’incombustibilité de la salamandre d’après celle de cette prétendue laine, il aurait fallu regarder l’animal comme réellement doué de la propriété prodigieuse que le vulgaire lui attribuait. Mais cette substance provenait-elle réellement d’un animal ? Là était la question, et, malheureusement pour les amis du merveilleux, il s’est trouvé que la laine de salamandre était tout simplement un minéral filamenteux bien connu des naturalistes, et connu même des anciens sous le nom d’asbeste.

 

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La condition des femmes au Moyen Age

Posté par francesca7 le 13 juin 2014

 

 images (4)Entre l’homme et la femme. Cet écart entre les deux sexes a deux conséquences: une durée d’union souvent courte, et des remariages fréquents. Dans les autres milieux sociaux, c’est le père qui impose un parti, objet là aussi de tractations entre les familles respectives. 

L’épousée apporte une dot qui provient de ses parents (selon la tradition romaine) et qui se présente sous diverses formes: biens, terres, animaux… L’époux constitue une dot à sa femme. A l’époque mérovingienne s’ajoute le don du matin, le lendemain des noces. Dot du mari et don du matin constituent le dotalicium, le douaire qui sera un gain de survie pour la veuve. A la campagne, les familles doivent économiser ou s’endetter pour payer le repas de noces, la confection du trousseau et la dot. Le mariage est autant un acte social que privé, c’est pourquoi parentes, amies, voisines accompagnent la jeune épousée à la préparation de la nuit de noces et lui donnent une leçon d’éducation sexuelle. La voilà prête à remplir son devoir d’épouse et de mère ! 

Charte de la femme mariée

L’auteur du « Ménagier de Paris » indique comment doit se comporter une bonne épouse : après ses prières du matin, habillée convenablement en tenant compte de sa position sociale, elle sortira accompagnée de femmes honnêtes et marchera les yeux baissés sans regarder à gauche ni à droite (beaucoup de représentations de cette époque la montrent en effet les yeux baissés pudiquement). 

Elle placera son époux au-dessus de tous les hommes, avec le devoir de l’aimer, de le servir, de lui obéir, se gardant de le contredire en toutes choses. Elle se montrera douce, aimable, débonnaire et devant les colères de celui-ci restera calme et modérée . Si elle constate une infidélité, elle confiera son malheur à dieu uniquement. Elle veillera à ce qu’il ne manque de rien, faisant montre d’une humeur égale.

Violences conjugales au Moyen Âge, Battre sa femme était courant au Moyen Âge et parfois conseillé. Au XIII siècle, les coutumes de Beauvesis autorise le mari à corriger son épouse surtout en cas de désobéissance. Brutalité, dépravations étaient données en exemple par la plupart des rois mérovingiens. Il était facile d’accuser sa femme d’adultère et de l’enfermer, voire de la tuer pour pouvoir se remarier, car les sources législatives confirmaient la suprématie de l’homme dans le foyer, ce dont il abusait impunément. Cette brutalité se retrouvait dans tous les milieux sociaux. Il y eut cependant des cas de mariages heureux mais il était malséant d’en faire état, on ne devait pas en parler. Dans l’aristocratie, l’amour courtois avec ses règles et ses coutumes permirent aux jeunes gens de s’ouvrir aux émois du monde amoureux sans en dépasser les limites. 

L’église et la sexualité

Au Moyen Âge, L’église n’admet la sexualité que si elle a pour but la procréation. Déjà les stoïciens dans l’antiquité s’opposaient aux plaisirs de la chair. Pendant ses règles, l’épouse est déclarée impure et doit éviter tout rapport, de même pendant la grossesse. L’église en profite également pour interdire toute relation sexuelle entre les époux pendant les fêtes du calendrier liturgique: Carême, Noël, Pâques, jours des saints, avant la communion, le dimanche jour du seigneur, les mercredis et vendredis jours de deuils. 

 C’est pour contenir l’amour excessif que les clercs en limitèrent l’expression ! En cas de non respect de ces règles le terme d’adultère  pouvait s’appliquer entre époux ! 

Grossesse et accouchement

Si la vocation de la femme mariée est d’enfanter, la femme stérile étant mal vue, la grossesse et l’accouchement représentaient un grand danger pour la jeune mère qui risquait sa vie, de même que celle de son enfant. Par manque de moyens, de connaissances médicales et surtout par manque d’hygiène, beaucoup de femmes mouraient en couches ou de ses suites (fièvre puerpérale). 

La moindre complication, l’enfant qui se présentait en siège, la présence de jumeaux, un accouchement long et difficile pouvaient être fatals pour la mère, aussi la joie de remplir leur rôle était-elle doublée d’angoisse pour les femmes. Cette mortalité atteignait un pic entre vingt et trente ans. Quand une femme mourait en couches, la matrone devait se hâter de pratiquer une césarienne pour extraire le nouveau-né et lui donner l’ondoiement autorisé par l’église, car ce baptême empêchait son âme d’errer dans les limbes. 

L’accouchement était le monopole des sages-femmes dont le savoir empirique se transmettait de générations en générations Après l’accouchement, la mère déclarée impure ne peut entrer à l’église pendant quarante jours au terme desquels le prêtre pratiquera la cérémonie des relevailles. L’amour maternel guide la jeune mère conseillée par les femmes de sa famille. Avoir un garçon était plus valorisant que d’avoir une fille. Au cas où ses parents lui feraient défaut, l’enfant est placé sous la protection de parrains et marraines parfois nombreux pour assurer sa survie. 

La contraception au Moyen Âge

Pour éviter les grossesses à répétitions, les femmes utilisaient des méthodes abortives à base de plantes, décoctions, amulettes et potions, se provoquaient des chocs tout cela proscrit par l’église ! En désespoir de cause il leur restait la solution de l’abandon ou pire de l’infanticide. Afin de lutter contre ces abandons l’église accepte, en l’an 600, que les mères les plus démunies déposent leurs enfants sur les parvis afin que le prêtre puisse les proposer à l’adoption par quelques fidèles. 

Le viol

Menace permanente sur les jeunes filles et pour les femmes mariées, le viol au Moyen Âge était pratiqué en temps de paix comme en temps de guerre. Ce crime rarement puni faisait peser sur la femme la honte du déshonneur et la grossesse redoutée. Les seigneurs se donnaient le droit de cuissage sur leur terres qui consistait à passer la nuit de noces avec la jeune mariée sans son consentement encore moins celui de l’époux ! Seul était puni de mort le viol commis sur une femme de la haute société. L’infortunée qui

tombait enceinte à la suite d’un viol était très mal vue, on considérait qu’elle était responsable. Le viol en temps de guerre était hélas banal et courant,aucun être féminin n’était épargné. Pillages, incendies, viols, meurtres, brutalité, destructions, tout était permis aux conquérants. Il régnait une insécurité permanente en ces sombres périodes de l’histoire, et la femme en payait le lourd tribut. 

images (5)La prostitution

Au Moyen Âge, l’Eglise et les autorités laïques avaient une position ambigüe sur le problème de la prostitution. Elles la condamnaient, et en même temps la considéraient comme un mal nécessaire. Les femmes qui se prostituaient étaient pour la plupart des femmes déshonorées par le viol, des servantes engrossées par leur maître ou des ouvrières réduites à la misère. L’essor des villes à partir du XIIe siècle provoquera l’apparition des bordels, afin que regroupées elles ne traînent plus dans les rues affichant un exemple déplorable aux passantes. 

Au XIVe et XVe siècle les épidémies et les guerres précipitent les femmes dans la misère les incitant à se prostituer pour survivre. Las, dans le contexte du Moyen Âge, une fille ne pouvait être que pure ou publique de sorte que la fille violée malgré son innocence et son ignorance des choses de la vie se trouvait reléguée parmi les filles communes, il lui était impossible de se réinsérer dans la société. Des femmes entraient comme chambrières dans les étuves et finissaient au bordel. Les plus riches tentaient de s’habiller comme les bourgeoises malgré la législation leur imposant une tenue spéciale. L’écrivain Christine de Pisan qui prit fait et cause pour la condition féminine s’élève contre une attitude dévalorisante pour les femmes. L’église finit par mettre en place des fondations destinées aux pècheresses repenties leur redonnant une chance de sortir du cercle vicieux, de prendre le voile ou de se marier.

 Sources : des moines et des paysans du Moyen Age de Eric Birlouez. Editions Ouest France, 2009.

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A la table du Moyen Âge

Posté par francesca7 le 13 juin 2014

 

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Le modèle alimentaire monastique.

Les oratores sont divisés en deux catégories non astreints au même règles alimentaires : le clergé séculier et le clergé régulier. Les religieux séculiers, curés de paroisse prêtres et évêques sont appelés ainsi car ils vivent « dans le siècle »en contact avec la population, peuvent manger de la viande (sauf les jours  maigres) Les moines et moniales qui suivent une règle (les réguliers) doivent s’en abstenir ayant fait vœu de pauvreté de chasteté et d’obéissance car la viande symbolise la richesse, le pouvoir la force brutale, la sexualité, celle-ci est remplacée par le poisson. Mais des exceptions sont faites en cas de maladie ou de faiblesse Les ermites se nourrissent de plantes sauvages crues, signifiant par là leur rupture avec la  civilisation. 

La règle de st-Benoit respectée pendant cinq siècles stipule que les moines ne doivent prendre que deux repas par jour. Le premier vers midi se compose d’un potage de fèves et de ragoût de légumes, parfois des fruits des œufs du fromage, du pain et du vin. Le second repas, après l’office des vêpres ,est fait des restes de midi. Les jours de jeûnes il n’y a qu’un seul repas vers trois heures de l’après-midi. Au XI e siècle la rigueur imposée se relâche et une collation est autorisée dans la soirée. 

Les repas des paysans et autres travailleurs

Les laboratores regroupent les pauvres des campagnes et des villes, les artisans et petits commerçants, les paysans, mais aussi les plus riches de leur corporation dont le régime alimentaire est à l’évidence plus abondant et plus varié. Le repas paysan repose sur trois éléments de base : le pain, le vin et le « companage » (ce qui accompagne le pain). L’usage de tremper de larges tranches de pain (appelées soupes) dans le vin est largement répandu dans les campagnes. Galettes et bouillies figurent également au menu. Les céréales dont se nourrissent les paysans, après la part due au seigneur local, est pour

l’essentiel des variétés secondaires : seigle, orge, épeautre. 

Les potagers familiaux, entretenus par les femmes, les enfants et les vieillards produisent choux, raves, poireaux, navets épinards, panais aulx, oignons. Les légumes secs (fèves, lentilles pois chiches, vesces et gesses consommées en platées) représentent un bon apport nutritionnel complétant les céréales. La nature offre les cueillettes sauvages, asperges, cresson, fruits, herbes aromatiques, champignons, baies fruits secs (noisettes, noix…). 

Certaines périodes du Moyen Âge ont vu les humbles consommer de grandes quantités de viandes de porc, de brebis, de chèvre et de bovins (consommés âgés lorsqu’ils ne sont plus productifs). Leur viande est mangée fraîche ou en salaison, toujours bouillie. La volaille est réservée aux repas de fête, aux malades et surtout à l’approvisionnement des seigneurs.

 La précarité alimentaire

Le pain étant à la base de l’alimentation paysanne, une mauvaise récolte de céréales due aux conditions climatiques (sècheresse, pluie diluviennes,froid et gel) mais aussi aux guerres ont été à l’origine des grandes famines et des nombreuses disettes locales dont les pauvres et les paysans eurent à souffrir. Lorsque le grain vient à manquer on a recours à des substituts : la farine peut être en partie remplacée par des fèves ou des châtaignes moulues. Mais dans les situations extrêmes, il fallait bien, pour survivre manger tout ce

qui tombait sous la main, animaux sauvages, racines, rats et même de la chair humaine (ce fait est relaté autour de l’an mil par le moine Raoul Glaber).

 Le pain, aliment vital

Le froment, en raison de sa forte teneur en gluten produit un pain bien levé dont la mie blanche constitue un aliment de distinction sociale réservé aux nobles, tandis que les autres classes de la société doivent se contenter de pain à forte teneur en seigle, avoine et orge. Les paysans mangeaient leur pain jusqu’à la dernière miette, pas de gaspillage! On trempait la soupe (constituée de tranches de pain sur lesquelles on versait un bouillon de légumes, parfois de viande). De cette habitude est née l’expression « être trempé comme une soupe ». Le pain a également une signification chrétienne car il représente « le corps du christ » Plus tard apparaîtra le maïs dont les Italiens feront une spécialité : la polenta. Toujours en Italie, un document d’archives daté de 997 mentionne une fouace ou galette appelée pizza! les pâtes sèches, à base de semoule de blé dur, sont consommés au Moyen Âge ainsi que les pâtes fraiches ou farcies (à base de blé tendre), connues depuis l’antiquité. 

Lait, beurre et fromages

Le lait, très peu consommé par les couches aisées de la société (car il a un apriori négatif) est l’aliment du paysan du valet et de l’enfant. De plus les médecins médiévaux l’accusent d’affaiblir les adultes, de ronger les dents, voire de provoquer la lèpre! C’est donc essentiellement sous la forme de fromages de vache de chèvres ou de brebis qu’il est consommé. Certaines abbayes fabriqueront à grande échelle des fromages de terroir (brie, maroille, roquefort) très appréciés des rois. Le « formage » terme utilisé au cours du Moyen Âge vient du latin forma qui désigne la forme du récipient dans lequel était moulé le caillé. Le beurre est surtout utilisé dans les régions où abonde la production du lait, d’autres matières grasses comme le lard et le saindoux sont plus courants en campagne. 

téléchargement (7)Pendant longtemps, le sel était remplacé par les épices dans les plats, et le sucre très rare, par le miel, denrée précieuse durant tout le Moyen Âge.

 La cuisine est une alchimie particulièrement riche à ces époques médiévales, dont nous avons peut-être une certaine nostalgie en recherchant les variétés de fruits et de légumes anciens et les recettes de grand-mères. On peut y voir l’expression d’un besoin plus profond : celui de retrouver, dans notre société moderne traversée de constantes mutations, des racines et des repères stables. Connaître l’alimentation et la cuisine du Moyen Âge permet de découvrir de multiples autres aspects de la société de cette époque.

Sources : A la table des seigneurs, des moines et des paysans du Moyen Age de Eric Birlouez. Editions Ouest France, 2009.

 

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Origine et histoire d’Halloween

Posté par francesca7 le 13 juin 2014

 

 

images (3)Le terme Halloween est la contraction de l’expression anglaise « All Hallows Eve » qui signifie « La veille de tous les saints ». Son origine remonte à plus de 2500 ans sous le nom de la fête de Samain. Cette fête celte et gauloise était célébrée pour accueillir la nouvelle année mais aussi les esprits des défunts. Festin abondant, partage de l’hydromel, sacrifices rituels, et entretien du feu nouveau par les druides rythmaient cette semaine de festivité. Comment Halloween était-il pratiqué chez les celtes ? Quel conte irlandais a-t-il inspiré les Américains ? Voici un petit aperçu historique et géographique de cette tradition automnale.

 Les origines celtiques et le calendrier

Halloween trouve sa source dans une fête rituelle celtique connue sous le nom de Samain. En Gaélique actuel, Samain se traduit par le mois de Novembre et symbolise la fin de l’été. Il y a plus de 2500 ans, en Irlande, Grande-Bretagne et au nord-ouest de la Gaulle, l’année celte s’achevait à la fin du mois d’octobre, une nuit de pleine lune. A cette occasion, une fête obligatoire était célébrée en l’honneur de la nouvelle année à venir. 

Il faut savoir que l’année celte se décompose en deux périodes : une moitié sombre commençant le 1er   novembre à Samain et une moitié lumineuse débutant le 1er  mai à Beltaine. En raison du climat doux et humide, les pays d’Europe de l’Ouest n’ont que deux saisons principales : l’hiver et l’été. A la fin de l’été, le rythme de vie de la communauté évolue. A cette période de l’année, les troupeaux sont rentrés à l’étable pour être protégés du froid, et la communauté, quant à elle, est libérée des travaux agricoles.

Chez les celtes, le calendrier est lunaire et non solaire comme le calendrier grégorien, c’est-à-dire que les grandes fêtes ne pouvaient avoir lieu à dates fixes. En réalité, la fête de Samain se déroule la nuit de la pleine lune la plus proche. C’est donc par « commodité » que le jour d’Halloween sera fixé au 31 octobre. 

La nouvelle année qui permet d’ouvrir une brèche entre les vivants et les morts, fait de Samain, une fête si particulière et pas seulement religieuse. 

La fête de Samain : l’ancêtre d’Halloween

La fête de Samain dure 7 jours : trois jours avant et trois jours après la pleine lune et est obligatoire quelle que soit l’origine sociale sous peine de châtiment divin. Le festin se compose en abondance de viande de porcs, de bière, d’hydromel et de vin. Le porc qui est considéré comme une divinité destructrice et redoutable, est une viande sacrée censée procurer l’immortalité. L’hydromel est un alcool doux, une boisson fermentée à base d’eau et de miel. 

Cette fête est destinée à créer des passerelles entre les deux mondes (celui des vivants et des morts) où chacun est invité à venir de l’autre côté. Les défunts perdent alors leur don d’invisibilité. Il s’agit d’une célébration de l’orgie au sens où l’on se retrouve « au milieu » du monde réel et imaginaire.Les termes « milieu » et « ivresse » auraient une racine commune dans les langues celtiques. Cette fête est accompagnée de chants et de jeux rituels à travers des sacrifices et la mise en place du feu nouveau. Tous les gaulois se devaient d’éteindre le feu de leur foyer pour que les druides en rallument un nouveau afin de célébrer l’année à venir.

 

Samain n’est pas seulement une fête sacrée, elle est aussi politique, militaire et commerciale où des contrats peuvent s’y établir. C’est un événement qui se veut avant tout pacifique mais c’est aussi l’occasion de renouveler les pouvoirs du roi qui préside la cérémonie. 

La conquête romaine influencera les traditions celtiques en introduisant la fête de la moisson en l’honneur d’une déesse étrusque : Pomone. Par la suite, le christianisme qui rejetait le rituel païen en le diabolisant, l’éliminera de la fête de la Toussaint. Les traditions païennes subsistèrent malgré les destructions d’anciens temples. C’est en 837 que la fête de tous les saints est inscrite sur le calendrier liturgique. Celle d’Halloween sera donc célébrée la veille. 

Du navet à la citrouille : l’exportation des contes irlandais en Amérique. 

En 1846-1848, suite à la maladie de la pomme de terre, les Irlandais migrèrent vers les Etats-Unis et emmenèrent avec eux contes et légendes. Vous connaissez sans doute le conte irlandais de Jack O’lantern, ivrogne qui osa défier le diable en lui jouant des farces et qui fut chassé du paradis le 31 octobre : le jour de sa mort. Il sera condamné à errer éternellement avec une lanterne. Celle-ci comprend un navet qu’il était en train de manger, et une bougie qu’il mit à l’intérieur pour éviter que le vent ne l’éteigne. 

C’est vers la fin du XIXème siècle qu’Halloween deviendra une fête nationale aux Etats-Unis avec la traditionnelle quête de bonbons et le fameux Trick or Treat : les friandises ou le mauvais sort. Beaucoup plus pratique à découper que le navet, la citrouille sera le symbole phare de cette fête. 

La coutume d’Halloween fait ses débuts en France en 1997 avec la sortie d’un nouveau téléphone baptisé « Olaween » accompagnée d’une campagne atypique et la mise en place de 8000 citrouilles au Trocadéro. En 2000, c’est l’une des plus grandes fêtes après Noël et Pâques, mais qui depuis semble avoir perdu de sa magie, jugée trop commerciale. A noter que cette fête n’est pas à confondre avec celle des morts qui se déroule le 2 novembre.

 

Bibliographie

- De Jean Markkale, Halloween, histoire et traditions, Imago, 2000

- De Leroux Guyonvarc, Fetes celtiques, Edition Ouest France, 1995

 

 

 

 

 

 

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LE JURA SUISSE

Posté par francesca7 le 12 juin 2014

 

Le Jura, qui culmine à 1717 m au Crêt de la Neige, en France, se présente en territoire helvétique comme un faisceau de chaînons calcaires vigoureusement plissés s’arquant sur une longueur de 200 km entre la Dôle et le Lâgern . Alors que le Jura s’abaisse, en France du côté de la plaine de la Saône en un gigantesque escalier de plateaux, les dernières rides de massif forment, en Suisse, au-dessus du Plateau ou Moyen-Pays qui s’étendent du Sud-est de la vallée de l’Aar, un rempart continu, s’élevant d’un seul élan à plus de 1000 m d’altitude, face à l’admirable chaîne des Alpes bernoises et au massif du Mont-Blanc. Comme en France, les frais paysages de la montagne jurassienne dévoilent une structure régulièrement plissée, héritée des mouvements de l’écorce terrestre qui ont fait surgir, à l’époque tertiaire, la chaîne des Alpes.

Mais à côté de cette « houle figée » dont les creux et les vagues portent les noms de « vais » et de « monts », il y a encore place du côté helvétique de la frontière pour de hauts plateaux à peine moutonnés, comme celui des Franche Montagnes. Les attaques de l’érosion ont eu pour effet de développer dans ce socle rocheux tout un réseau de coupures, de bassins intérieurs et de dégager, à la grande satisfaction du touriste, des escarpements rocheux souvent inattendus.

La traversée du JURA SUISSE – l’automobiliste venant de France suivra de préférence les itinéraires suivants : Belfort – Delle – Porrentruy – Tavannes – Bienne – St Hippolyte – Maîche – Gournois – Seignelégier – St Imier – Le Chasserai – La Neuve-ville. Morteau – Le Locle – La chaux de Fonds – la Vue des Alpes – Neuchâtel – Pontarlier – Vallorbe – la Dent de Vaulion – Lac de Joux – col du Marchairuz – Nyon…

 

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Saignelégier et les Franches-Montagnes

De la Chaux-de-Fonds ou de Bienne, à environ 30 min, le Haut-Plateau des Franches-Montagnes s’offre au voyageur. Dans ce pays des grands espaces, à 1000 m d’altitude, a lieu la rencontre de l’homme et du cheval. C’est aussi un paradis d’activités de plein air : à pied, à cheval, à vélo, sur l’eau, en roulotte, à ski de fond et en raquettes. Patinoire, piscine, manège, tennis offrent des compléments de loisirs par n’importe quel temps.

Delémont et le pays vadais

téléchargementSituée à environ 40 min de Bâle et de Bienne, la capitale du canton du Jura et sa région se targuent d’y vivre l’été jurassien le plus chaud. De plaines en collines, les rivières se sont frayées des chemins en sculptant des gorges magnifiques. A découvrir : quelques particularités régionales mais aussi l’art dans les musées, les galeries et les églises, au profit d’une vieille ville charmante.

Porrentruy et les plaines d’Ajoie

Porrentruy, deuxième ville du Jura, est et reste la capitale historique du canton. A environ 40 min de Belfort et de Mulhouse, sur quelque 300 km2, la région de l’Ajoie repose sur des bas plateaux calcaires jurassiens. Vaste plaine verdoyante qu’on nomme communément le verger du Jura, l’Ajoie offre ses damassiniers et ses vignes, ses grottes ainsi qu’un parc préhistorique, un aérodrome, des circuits en roulotte et des étangs magiques.

Saint-Ursanne et le Clos du Doubs

Au coeur du Jura, à 50 min de Bâle, le Clos du Doubs, en tant que réserve naturelle, se livre entre montagne et rivière. Le Doubs affluent de la Saône, baigne Saint-Ursanne, ancienne petite cité médiévale. C’est le repère d’une histoire prestigieuse aux témoins séculaires tels la Collégiale et le cloître dantant du XIIe. De nombreuses animations estivales, des parcours de canoë-kayak, des balades pédestres, le VTT et la pêche s’offrent au voyageur avide d’art, de culture, de sports aquatiques et terrestres.

Quelques sites et monuments de la région frontière : Le sommet du Passwang (panorama) – Arlesheim (église collégiale ) – Bâle (musée des Beaux-Arts, cathédrale, zoo) – St Ursanne – le Weissenstein (panorama)  – corniche du Jura – Soleure (ville ancienne, cathédrale) – abbaye de Bellelay – Gorges du Pichoux – Bienne (ville ancienne) – Le Chassral – La Chaux de fonds ( musée de l’Horlogerie) – Vue des Alpes – Tête de Ran – Neuchâtel (ville ancienne, collégiale) – le Chasseron – Ste Croix les Rasses (site) – Mont de Baulmes – Grandson (château) – Romainmôtier (église) – la Dent de Vaulion – Nyon – la Dole – Coppet.

 

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En contrée du Pays de GEX

Posté par francesca7 le 12 juin 2014

 

située sur la rive gauche du Journan, GEX est un bon lieu de séjour en altitude moyenne (628m), à proximité de la haute montagne et au voisinage de Genève. De la place Gambetta, en terrasse, on découvre le Mont Blanc.

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Le pays de GEX : Le débouché du col de la Faucille fut commandé de bonne heure par un château fort autour duquel s’éleva Gex. La ville devin le siège du gouvernement d’une petite principauté, dépendant de la Savoie, rattachée à la France en 1601. Ce curieux petit coin de terre est limité au Nord et à l’Est par la Suisse, à l’Ouest par la grande chaine du Jura, au Sud par le Rhône. Séparé du reste de la France par la montagne, il a pendant plus de 150 ans soumis à un régime douanier spécial.

Appartenant géographiquement à la banlieue de Genève, le Pays de Gex avait tout son commerce tourné vers la Suisse. Au 18ème siècle, Voltaire installé à Ferney, obtient du roi Louis XVI que le tabac et le sel entrent en franchise de Suisse dans le pays de Gex. C’est de là que vient le nom de « zone franche » donné à la région. A la Révolution, la région est incluse dans le département du Léman. Mais les traités de 1815 ramènent la frontière vers le Jura, confirment et étendant la franchise douanière : aucun droit français ne doit être perçu sur les marchandises suisses destinées au Pays de Gex. Le traité de Versailles de 1919 annule ceux de 1815, touchant la zone franche, mais il ne précise pas nettement le nouveau régime. La Franc e supprime le privilège douanier. Un différend naît alors avec la Suisses, tranché en 1932 par la Cour de La Haye, qui rétablit la zone franche. Cette franchise ne concerne que les habitants du pays, mais s’applique à tous les produits de provenance étrangère.

Au xviiie siècle, la ville dépasse les 2 000 habitants. Son développement continuera au xixe siècle grâce à une activité agricole soutenue, avec des foires et des marchés. Un tramway existait.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gex voit le passage de Klaus Barbie nommé alors chef de la sécurité. Pendant quelques mois, il se sert de Gex comme base arrière pour mener une mission d’espionnage en Suisse. Gex est libérée le 21 août 1945, quelques coups de feu sont échangés entre les Allemands qui fuient et la 5ème DBarrivant de Provence.

À partir de 1952 Gex développe son tourisme d’hiver grâce à la station de Mijoux-La Faucille, accessible par le col de la Faucille. L’arrivée de nombreux travailleurs frontaliers et du CERN transforme la ville, provoquant avec la création de nouveaux quartiers. Un centre historique, avec des maisons des XVe et XVIe siècles, et une église, rénovée au xixe siècle, ont été conservés.

Aujourd’hui, une partie importante de sa population est frontalière et travaille en Suisse, notamment dans le secteur tertiaire.

  • La « Fête de l’Oiseau », dont l’origine remonte au Moyen Âge, se déroule du vendredi au lundi  du week-end de la Trinité (ou exceptionnellement de la Fête-Dieu). Organisée par l’association du Comité de l’Oiseau de Gex, elle comporte le concours de tir de l’Oiseau, qui permet de désigner le Roi, l’élection de la Reine, un défilé de chars et une fête foraine.
  • Le festival « Tôt ou T’Arts », festival des Arts de la rue du Pays de Gex, a été créé en 2001. Organisé par le centre socioculturel « Les Libellules » de Gex, il se déroule durant une semaine du mois de juin. D’abord centré sur le quartier de Derde, il s’est déplacé dans les rues du centre de Gex, puis s’est étendu depuis 2008 à d’autres communes du pays de Gex.

 

280px-Bleu_de_GexGastronomie : Bleu de Gex Haut-Jura ou bleu de Septmoncel sont des appellations d’origines désignant un fromage français des plateaux du Haut-Jura, à cheval sur les départements de l’Ain et du Jura. Cette appellation bénéficie d’une AOC depuis le 20 septembre 1977 et d’une protection par AOP depuis le 25 septembre 2008. La meule de bleu de Gex, à faces planes avec des angles nettement arrondis entre les faces et le talon, mesure 31 à 35 cm de diamètre et 10 cm d’épaisseur et pèse 6 à 9 kg.

Le Bleu de Gex contient 29% de matière grasse sur produit fini (50% sur produit sec).

 

Situé à la frontière franco-suisse, entre Meyrin (canton de Genève) et Saint-Genis-Pouilly (département de l’Ain), à quelques kilomètres de Genève. Le CERN est à la pointe de la recherche en physique des particules depuis 1954 : ce laboratoire international dispose d’un immense accélérateur de particules (LEP) enfoui dans le sol. D’une circonférence de 27 kilomètres, il est le plus grand instrument scientifique jamais construit sous terre ! 3 000 scientifiques du monde entier étudient les particules élémentaires afin de percer à jour les secrets de la nature.

En 1992, Georges Charpak reçoit le Prix Nobel de Physique pour des travaux réalisés au CERN en 1968. Le CERN tient une place importante dans le développement de certaines technologies informatiques. La plus connue est certainement le World Wide Web.

L’Eglise Notre Dame et Saint-André à Ferney-voltaire

Cette église, consacrée le 8 novembre 1826, est le plus grand édifice religieux néo-classique construit dans le département de l’Ain, à l’initiative de Monseigneur Devie, le 1er évêque du Diocèse de Belley. Comme le Château, c’est le 2ème bâtiment de la ville classé monument historique avec une bonne partie de son mobilier. D’exceptionnels trompe-l’œil valent le détour.

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de Ferney

Attestés à Colovrex dès le XVe siècle, les ateliers de potiers ont constitué, jusqu’à une date récente, la principale activité artisanale recensée à Ferney-Voltaire. Connue localement pour son usage domestique, la production ferneysienne l’est aussi nationalement et internationalement grâce aux créations des maîtres potiers qui, profitant des débouchés offerts par la proximité de Genève, s’établirent sur notre territoire au XXe siècle. Cette exposition permanente, située dans le hall de la mairie, présente ce riche patrimoine de créations à travers trois fameux ateliers : Hécler, Nicole et Bonifas.

 

 

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Ferney-Voltaire en Jura

Posté par francesca7 le 12 juin 2014

 

 

Ferney Voltaire jouxte la frontière franco-suisse. L’intérêt de cette petite ville est surtout littéraire. C’est le souvenir de Voltaire qu’on y cherche.

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En 1758, le philosophe qui réside aux Délices, près de Genève, a des difficultés avec les Genevois que les comédies jouées sur son théâtre effarouchent. C’est alors qu’il achète, en territoire français, mais près de la frontière, la terre de Ferney. Selon les circonstances, il pourra ainsi passer d’un asile dans l’autre. A partir de 1760, Ferney est sa résidence favorite. Il agrandit le château, crée le par cet prend au sérieux son rôle de seigneur. Le village, assaini, est doté d’un hôpital, d’une école, de fabriques d’horlogerie ; de bonnes maisons de pierre sont construites, entourant une église où Voltaire – sui l’eût dit – a son banc.

La vie à Ferney – Pendant 18 ans, Ferney abrite une petite cour : grands seigneurs, gens d’affaires, artistes, écrivains reçoivent l’hospitalité du patriarche, assistent aux représentations données dans son théâtre. L’immense fortune que Voltaire a réalisée, grâce à d’heureuses spéculations sur les fournitures militaires, lui permet d’avoir en permanence cinquante invités. Des curieux viennent de loin pour l’apercevoir dans le parc ; quand il sort du château, c’est entre deux haies d’admirateurs. Il écrit ses contes, multiplies les brochures, les pamphlets, mène campagne contre les abus de toute nature et notamment contre le servage dans le Haut Jura. Sa correspondance est prodigieuse : il écrit ou dicte à Ferney au moins vingt lettres par jour ; plus de 10 000 ont été publiées. Le « roi Voltaire » meurt en 1778, lors de son voyage triomphal à Paris.

Voltaire choisit Ferney en 1759 pour sa proximité de la frontière, utile en cas de problème avec l’administration royale, et de Genève, ville de son rival, Rousseau.

À son arrivée, le hameau comptait à peine cent cinquante habitants. Sur la statue de Voltaire, installée au centre-ville, il est qualifié de « Bienfaiteur de Ferney ». En effet, il permit l’essor tant démographique qu’économique de Ferney qui, en quelques années, passa d’une structure villageoise à une véritable petite ville. Voltaire fit construire plus de cent maisons, finança la construction d’une église, d’une école, d’un hôpital, d’un réservoir d’eau et de la fontaine.

De plus, il fit assécher les marais et créa des foires et marchés, attira des artisans — horlogers, tisserands — à s’y implanter, et enfin nourrit les habitants durant la disette de 1771. Rasant l’ancien bâtiment, il s’y fait édifier un château (aujourd’hui classé monument historique). Enfin, il prêta de l’argent gratuitement aux communes voisines.

Il n’est pas exagéré d’écrire que Ferney serait resté un petit village sans l’activité du « Patriarche » qui l’a fait entrer dans l’histoire. À sa mort en 1778, Ferney comptait près de 1 200 habitants mais sans son bienfaiteur, elle perdit alors sa vitalité et retrouva sa forme agraire.

Une statue de bronze a été inaugurée en son honneur le 27 juillet 1890, financée et sculptée par Émile Lambert (qui était alors propriétaire du château).

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Le CHATEAU de Ferney : Il contient entre autres le portrait de Voltaire à 40 ans par Quentin de La Tour. Lorsque Voltaire se porte acquéreur du domaine de Ferney, il décide de reconstruire entièrement le château. ll dirige lui-même les travaux dès octobre 1758.

Le château est terminé en 1762 et présente, côté cour, une façade classique organisée symétriquement autour d’une entrée encadrée de colonnes doriques, surmontée de pilastres doubles à l’étage, et d’un fronton portant les armes du seigneur. La façade, côté jardin, était animée d’un avant-corps en arrondi, encadré de pilastres ioniques et couronné d’un fronton curviligne. Il a été remplacé au XIXe siècle par une façade plate à fronton triangulaire. Le parc est aménagé simultanément et participe à la mise en scène du château qui domine le site, notamment par l’implantation, au sud, de charmilles et vers l’ouest d’un jardin à la française, d’une pièce d’eau et d’une large terrasse.

Voltaire avait fait ménager des ouvertures dans la frondaison des arbres en contrebas de la terrasse pour dégager la vue vers les Alpes. La grange voisine était aménagée en salle de spectacle. Très vite, Voltaire se rend à l’évidence : son château est trop petit pour accueillir ses nombreux visiteurs. Il fait appel en 1765 à l’architecte et potier Léonard Racle  pour ajouter deux ailes qui donnent à l’édifice son aspect définitif.

A la mort de Voltaire, Catherine II impératrice de Russie projette de bâtir à l’identique le château de Ferney dans le parc de Tsarkoïeselo, son palais d’été. Dans ce but, elle fait construire une maquette et dresser par Léonard Racle les plans du château et de l’ensemble du domaine, et achète la bibliothèque du philosophe. Ces documents, conservés à la bibliothèque nationale de Russie, constituent aujourd’hui une source inestimable sur le château de Voltaire et son organisation originelle. Voltaire, seigneur de Ferney. En 1758 lorsque Voltaire, âgé de 65 ans, acquit la seigneurie de Ferney, il déclara avoir trouvé un « hameau misérable » où il fit construire, suivant de près le chantier, la demeure de ses dernières années. Pendant près de vingt ans, Voltaire y reçut de nombreuses personnalités. Alors qu’il se déclarait «aubergiste de l’Europe»,

Ferney devenait le passage obligé d’une élite qui affluait de l’Europe entière. De cette retraite éloignée, il s’enflamma contre l’injustice de la société et prit la défense des victimes de l’intolérance politique et religieuse. L’État a acquis en 1999 le château de Ferney, ce lieu de mémoire où Voltaire a tant écrit pour la défense des droits de l’homme.

le site se visite : http://voltaire.monuments-nationaux.fr/

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Musée de la cloche – fonderie des cloches Grassmayr

Posté par francesca7 le 10 juin 2014

 

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C’est dans le monde entier, dans une centaine de pays, que retentissent les cloches issues de la fonderie de cloches Grassmayr.

C’est en 1599 que Bartlme  Grassmayr coula sa première cloche au Tyrol. Les connaissances techniques des fondeurs de cloches Grassmayr et les secrets de construction de leurs cloches (« ossatures ») sont jalousement gardés depuis 4 siècles, continuellement élargis par des recherches et transmis de père en fils selon une tradition se perpétuant depuis 14 générations. La fonderie de cloches Grassmayr ne se contente pas de couler de nouvelles cloches mais s’est aussi spécialisée dans la restauration de cloches historiques et dans la fabrication de la gamme complète d’accessoires techniques pour installations de cloches. L’une des plus grandes cloches sonne chaque jour à 17 heures en guise de bonne entente dans les pays des Alpes dans un beau bel endroit du Tyrol, à Telfs / Mösern.

Le musée des cloches est une combinaison tout à fait originale de fonderie de cloches, de musée des cloches et de salle de résonance. La longue expérience dont nous bénéficions est pour nous l’assurance que vous ne manquerez pas vous-aussi d’^rtre fasciné par une visite et c’est pourquoi nous vous recommandons d’y consacrer une heure environ.

Link unten: www.grassmayr.at

 

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La tradition est la transmission du « feu » nécessaire à la réalisation de quelque chose de particulier.

 

Depuis 1599, la fonderie de cloches GRASSMAYR réalise des cloches et des œuvres d’art en bronze. Plus ancienne entreprise familiale d’Autriche, la société GRASSMAYR est profondément marquée par l’art de ses artisans et le mystérieux pouvoir de la musique des cloches. Des époques de faste avec d’extraordinaires œuvres et de prestigieuses distinctions ! Des périodes de ténèbres comme la Guerre de Trente ans, la disette, les épidémies ou même l’interdiction politique de « couler des cloches ». 

Les efforts communs en vue de créer du « beau » pour nos clients et le souci des membres de la famille de vivre pour l’entreprise, tout cela a contribué à forger une tradition particulière. Le passé est un socle solide. Et pourtant, chaque jour est un nouveau jour, qui pose un défi, celui de créer la nouveauté et l’originalité dans l’instant présent ; ceux qui ont su s’en rendre compte dans leur quotidien vous le diront : bien plus qu’un travail, une telle tâche est un cadeau de la vie.

En termes de qualité, le défi consiste à combiner judicieusement les prestations sous-traitées (ex. accessoires découpés au laser) aux fabrications artisanales réalisés par l’équipe qualifiée de GRASSMAYR, regroupant des métiers variés mais complémentaires : sculptrices, fondeurs, musiciens, mécaniciens, menuisiers, électriciens. 

  La formation polyvalente des apprentis dans la fonderie de cloches GRASSMAYR a pour but d’offrir à nos jeunes collaborateurs des perspectives d’avenir et de renforcer le développement à long terme de l’entreprise.

Avec le profond désir intérieur de concevoir les « stradivarius des cloches »…

« SOLI DEO GLORIA – A Dieu seul la gloire » : tels sont les premiers mots du carnet de voyage de Bartlme GRASSMAYR, qui prit la route pour peaufiner son art. Ce credo n’a rien perdu de sa pertinence pour la fonderie de cloches GRASSMAYR.

  Forte d’une grande tradition et soucieuse de toujours proposer la meilleure qualité du marché, la société GRASSMAYR allie l’expérience du passé aux expérimentations du présent et à la recherche scientifique de l’avenir, dans le cadre de coopérations. Animés par un « profond désir intérieur de concevoir les « stradivarius des cloches » », les frères Peter et Johannes Grassmayr, épaulés par leur équipe, ont nettement amélioré la qualité de leurs cloches ces dernières années. Avec pour moteur, la volonté inextinguible de toujours faire avancer l’entreprise en tant que pionnier en matière de qualité dans tous les domaines.    Leur objectif est de créer, avec leur équipe, des œuvres d’art qui mêlent esthétisme sonore et visuel et font la joie des hommes pour l’« éternité »

http://www.innsbruck.info/fr/

 

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Les cloches de la terre

Posté par francesca7 le 10 juin 2014

les_cloches_de_la_terre_paysage_sonore_et_culture_sensible_dans_les_campagnes_au_xixe_siècle20100424: paysage sonore et culture sensible dans les campagnes au XIXe siècle 

En exploitant pour la première fois les quelque dix mille affaires de cloches que le XIXe siècle nous a laissées, Alain Corbin découvre que ces sources insolites sont au centre d’un ordre symbolique. La cloche préside au rythme de la vie rurale, oriente son espace ; elle définit une identité et cristallise un attachement à la terre. La sonnerie constitue un langage, fonde un système de communication et accompagne des modes oubliés de relations entre les individus, entre les vivants et les morts. Enfin, qu’il s’agisse de traduire la liesse, la menace du feu ou du sang, la terreur des épidémies, il n’est pas de profonde émotion collective qui n’implique un recours à la cloche. Du même coup, maîtriser l’usage de la sonnerie constitue un enjeu majeur dans le déroulement des luttes de pouvoir qui agitent les microcosmes campagnards. L’historien, dans cet ouvrage brillant, se tient à l’écoute des hommes du passé, afin de détecter les passions qui les animaient et de comprendre un monde récemment disparu.

Le bruit des cloches : bonheur ou nuisance

« Au hameau dit « Les Huguets », sur la commune de Saint-Offenge-Dessous, rien ne va plus entre Pascal Francoz et son voisin, Daniel Brault, rapportait Pascale Robert-Diard (Le Monde, 07/10/2006). Les cloches que les paisibles ruminants du premier, éleveur de vaches laitières, agitent nuit et jour sous les fenêtres du second, dessinateur industriel, sont à l’origine d’une querelle de voisinage qui s’est envenimée au fil des ans jusqu’à devenir le symbole d’une bataille entre ruraux et « rurbains ». Régulièrement, les tribunaux français voient s’opposer, tel l’automne dernier, les partisans des cloches contre ceux qui les considèrent comme une nuisance sonore. En Compagnie d’Alain Corbin, Jean-Noël Jeanneney revient sur notre relation au bruit des cloches et à leur univers sonore entre préservation et disparition.

 

http://www.franceculture.fr

 

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