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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les Aiguilleurs de trains du XIXe siècle

Posté par francesca7 le 25 juin 2014

 

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N’avez-vous pas été parfois réveillé en sursaut par l’arrêt subit du wagon dont le mouvement vous avait bercé et endormi ? Qu’arrive-t-il ? Nous ne pouvons être encore au terme du voyage. La nuit est noire, la campagne rase. Il vente, il fait froid. A travers la pluie vous apercevez une lumière rouge : c’est un oeil qui veille sur vous, c’est un signal. Le train sans doute se trouve à un embranchement ; il doit prendre une nouvelle voie, et la sentinelle est là qui attend et va ouvrir le chemin : c’est l’aiguilleur.

Qui de nous n’a cent fois observé, de distance en distance, de petites guérites en planches, un abri tout auprès, quelques fleurs, des liserons, des lierres, une oasis au milieu du chemin aride, un peu de poésie dans la monotone réalité ? Qui n’a jeté un regard de sympathie sur la cabane du pauvre aiguilleur, pilote dont la main éclaire, dirige, arrête ou lance en avant, selon qu’il est nécessaire, la machine et ce qu’elle emporte ?

Deux trains se présentent-ils en même temps, l’aiguilleur arrête l’un des deux, non pas l’un ou l’autre indifféremment, mais celui qui, d’après sa consigne, ne doit passer que le second ; il dirige le premier sur la voie qu’il doit suivre.

Avez-vous remarqué les deux sortes de leviers qui les uns manoeuvrent les signaux et les font parler à distance, les autres qui font mouvoir les aiguilles ? Le langage de l’aiguilleur est bien simple ; tout son vocabulaire se borne à trois mots : Avancez, Arrêtez, Ralentissez ; encore ne les prononce-t-il pas ; il les mime, le jour, à l’aide d’un drapeau qu’il laisse enroulé, ou dont il déploie soit le côté rouge, soit le côté vert ; la nuit, à l’aide d’une lanterne à trois verres, blanc, rouge et vert. Un brouillard épais couvre-t-il la voie, le mécanicien du train qu’il attend court-il le risque de ne pas voir le signal, il a recours à un moyen extrême : il place sur le rail des pétards que la roue de la machine fait éclater en passant ; le mécanicien est averti. Un cornet d’appel complète l’équipement de l’aiguilleur, et lui permet d’avertir le poste le plus rapproché de l’arrivée prochaine du train.

En somme, tout le code de cet utile auxiliaire se borne à trois règlements : celui des aiguilles, celui des signaux et celui de la surveillance de la voie. Ajoutons le tableau de la marche des trains, qui lui indique les heures de passage des divers trains au poste qu’il occupe.

Mais s’il n’a besoin que de peu d’études et de théorie, on exige de lui des qualités morales et physiques peu ordinaires. Ce qu’il faut admirer plus que son langage laconique, plus que sa science modeste, ce sont les qualités particulières dont il est doué : une grande vigueur, une forte constitution, une santé robuste capable de résister à tous les temps, un sang-froid inébranlable, une assiduité sans la moindre défaillance. Ne tient-il pas en ses mains la vie des voyageurs qui vont passer ?

Une fausse manoeuvre, le moindre oubli, une absence de quelques secondes, ne causeraient-ils pas les événements les plus funestes ? L’aiguilleur le sait ; il a le sentiment de toute l’étendue de sa responsabilité ; et quoi qu’il puisse avoir à souffrir du froid, de la faim ou de la fatigue, il reste à son poste toujours ferme et vigilant.

D’ordinaire, les aiguilleurs sont d’anciens soldats, qui ont l’habitude de la consigne militaire. De même qu’autrefois ils ont monté la garde, en se promenant de long en large sur un rempart ou à la porte d’une préfecture, de même ils montent encore la garde près de leurs aiguilles ou de leurs signaux, continuant à s’oublier eux-mêmes pour servir d’instruments dévoués à une volonté supérieure.

téléchargement (2)Dans l’intervalle des trains, leur temps se passe à frotter ces barres de fer comme ils astiquaient autrefois leur fusil, à les graisser comme ils graissaient leur fourniment, à ne laisser sur ces plaques de frottement pas un caillou, pas un grain de sable que l’inspection la plus minutieuse puisse y découvrir.

Si quelque loisir lui reste, et lorsque signaux et aiguilles sont brillants, que l’écoulement de la pluie est assuré, que toutes les petites réparations nécessaires sont faites, il lui est permis de se livrer au jardinage. Comme plus de la moitié de sa vie se passe au dehors, il cherche à se défendre des injures de l’air en se constuisant un petit toit, et des ardeurs du soleil en arrosant un peu de verdure : quelquefois il fait grimper autour de sa maisonnette des volubilis ou de modestes haricots. Le règlement, à la rigueur, n’autorise pas tout ce luxe ; mais on ferme à demi les yeux.

Chacune des factions de l’aiguilleur est de douze heures consécutives pendant huit jours ou pendant huit nuits. Les postes importants sont, en effet, confiés à deux aiguilleurs au moins, qui sont de garde tantôt le jour tantôt la nuit. Le huitième jour, la faction devrait être de dix-huit heures pour chacun d’eux, si un aiguilleur auxiliaire ne venait prendre le service pendant douze heures et réduire le temps de garde des deux titulaires à six heures seulement. Cette mesure est indispensable. Comment un homme qu’on laisserait attaché à son poste durant dix-huit heures pourrait-il toujours répondre d’une présence d’esprit de toutes les minutes ?

Nous citerons comme exemple un gendre d’accident qui se présente de temps en temps, et qui deviendra peut-être plus fréquent par suite de l’extension des lignes à voie unique et de l’adoption plus fréquentes des fortes pentes. Il arrive parfois qu’une des chaînes d’attelage qui réunissent entre eux les wagons d’un train vient à se rompre en gravissant une pente rapide, ou bien que des wagons chargés dans une gare au sommet d’un faîte sont entraînés par le vent. Les véhicules lancés sur la pente descendent alors avec une vitesse vertigineuse et sans cesse croissante.

Qu’un train de voyageurs arrive sur la même voie, et un choc effrayant est inévitable. Un seul homme peut l’empêcher, c’est l’aiguilleur. Il a compris le danger ; il court à son levier, dirige les wagons échappés sur une voie de garage, et les envoie se heurter sur un talus ou dérailler en plein champ.

Ajoutons qu’on a cherché à simplifier la tâche de l’aiguilleur en la rendant pour ainsi dire automatique. On a construit d’ingénieux appareils où, par une combinaison de leviers faisant verrous à mouvements combinés, une voie n’est ouverte que lorsque les voies concurrentes sont fermées, c’est-à-dire protégées par une digue. On arrive ainsi à supprimer tout calcul de la part de l’aiguilleur, et à réduire le travail de ses mains et celui de sa pensée, de manière à rendre toute collision impossible.

 (D’après un article paru en 1870)

 

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, FONDATEURS - PATRIMOINE | Pas de Commentaire »

Première doctoresse française en 1875

Posté par francesca7 le 25 juin 2014

Madeleine Brès : fille de charron 

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Il fut un temps où la doctoresse était considérée comme un être d’exception, presque une anomalie, et si les Facultés de médecine américaines et anglaises avaient bien ouvert leurs portes aux femmes, en France on se montrait hésitant. C’est grâce à sa persévérante ténacité que Madame Madeleine Brès parvint la première à vaincre les résistances officielles et à faire reconnaître pour la gent féminine le droit d’aborder les études médicales et de conquérir le diplôme de docteur, au même titre que ses confrères masculins.

Ce n’est pas, à vrai dire, sans difficultés, que Madeleine Brès, née en 1842 à Bouillargues (Gard) et qui aimait à s’intituler la Doyenne des Femmes-Médecins de France, réalisa en 1875 le rêve que toute sa vie elle caressa ; car, dès son enfance, elle sentit se réveiller sa vocation, ainsi qu’elle s’en ouvre en termes d’un charme exquis lors d’un entretien transcrit dans La Chronique médicale en 1895 :

« J’avais à peine huit ans quand mon père, qui était charron de son état – il n’y a pas de sot métier – me conduisit chez les sœurs, où il exécutait des travaux. Ma curiosité naturelle, mon esprit d’observation, devrais-je plutôt dire, qui se manifestait dès cette époque, me portant à examiner tout ce qui se faisait autour de moi, je considérais avec attention les religieuses confectionnant les tisanes et préparant les potions.

Il me vint à mon tour l’idée de les imiter, et voici ce que dans ma naïveté d’enfant j’imaginai : je me mis à disposer des chaises, en cercle – ces chaises, dans mon idée, figuraient des malades. Alors je les interpellai, conversant avec elles, m’inquiétant de leur santé, comme si j’avais affaire à des êtres animés. Poussant la comparaison jusqu’au bout, j’allai même jusqu’à verser sur chacune d’elles une mixture que je préparai, retenez bien la recette, avec des pelures d’oranges et de la réglisse noire ! Pour tout dire, j’avais un tel goût pour tout ce qui touchait à la médecine qu’un ami de ma famille, le Dr Pleindoux, me voyant si zélée, si secourable, me disait souvent : « Quelle infirmière tu ferais, mon enfant ! » et il ajoutait plus tard : « Quel dommage que tu ne puisses pas te faire médecin ! »

Au fait, me disais-je, pourquoi ne deviendrais-je pas médecin ? C’est l’idée qui, depuis longtemps, me hantait, et qui prit à la fin consistance. J’avais été mariée à 15 ans et un mois. J’étais devenue mère de famille ; peu après, j’étais frappée par des revers de fortune inattendus. Le malheur fortifia ma volonté. J’avais 21 ans quand j’allai pour la première fois solliciter une audience du professeur Wurtz, à l’époque doyen de la Faculté. Alors s’engagea ce colloque :

– Voulez-vous, Madame, faire vos études médicales ? Mais avez-vous vos grades universitaires, vos baccalauréats ?
– Qu’à cela ne tienne… Je les aurai.

Mais une hésitation me vient : si, une fois mes diplômes acquis, je n’allais pas être autorisée à suivre les cours de la Faculté de médecine ? Pour plus de sûreté, j’adresse une pétition au ministère de l’Instruction publique, M. Victor Duruy. M. Duruy, ne voulant pas prendre seul la responsabilité de la mesure, en référa au Conseil des ministres.

Un heureux hasard voulut que l’Impératrice présidât ce jour-là le Conseil. La souveraine enleva le vote en faveur de l’innovation : « J’espère, dit-elle à ce propos, que ces jeunes femmes trouveront des imitatrices, maintenant que la voie est ouverte. » J’employai quatre années à acquérir les connaissances littéraires et scientifiques nécessaires pour l’obtention de mes deux baccalauréats, puis je commençai ma médecine.

Ce ne fut que douze ans plus tard que je fus reçue docteur, le 3 juin 1875, avec une thèse portant pour titre : Mamelle et allaitement. Vous pourrez être surpris qu’un aussi long temps se soit écoulé entre ma première inscription et la soutenance de ma thèse ; c’est que de graves événements s’étaient passés dans l’intervalle. En 1870 la guerre, et quelques mois après la Commune, avaient éclaté, et j’avais dû de ce fait interrompre mes études.

Au moment de la guerre, mon mari faisait partie de la garde nationale. Bien que mère de trois enfants je demandai à être attachée à un service hospitalier. Sur la proposition de Broca, je fus nommée peu après interne provisoire à l’hôpital de la Pitié. Il faut vous dire qu’à ce moment-là tous les hôpitaux étaient désorganisés. La plupart des internes avaient obtenu de faire du service dans les ambulances, où ils rencontraient des cas plus intéressants, et où ils étaient beaucoup mieux payés que dans les hôpitaux, auxquels ils ne cessaient pas, d’ailleurs, d’être officiellement attachés. Je devais donc faire les pansements de mes camarades, et même signer pour eux les jours qu’ils ne venaient pas, c’est-à-dire presque tous les jours.

C’est pendant que j’étais à la Pitié – où je suis restée du mois de septembre 1870 au mois de juillet 1871 – qu’il m’arriva une mésaventure, qui aurait pu devenir tragique. Dans l’espace de trois jours les mitrailleuses firent pleuvoir sur l’hôpital 57 obus. Un des premiers projectiles tomba dans mon propre lit, au moment où je venais de le quitter, et c’est, je dois le dire, à une circonstance toute fortuite que je dois de n’avoir pas été tuée ou grièvement blessée. J’avais dans l’une de mes salles une vieille femme que l’on conservait par charité, et qui était atteinte de bronchite chronique.

On avait l’habitude de lui donner une potion diacodée pour lui calmer sa toux. Inquiète de savoir si elle avait reçu son médicament habituel, je m’étais levée, en deux temps, car je couchais sur mon lit toute habillée ; j’allai à la pharmacie pour m’informer. Pendant ma courte absence l’obus éclatait. J’en ai donné les éclats à ma fille qui les conserve précieusement.

Vous vous demandez sans doute sur quel pied je vivais avec les étudiants et avec mes chefs de service ? Je dois dire de suite que je n’ai jamais eu à me plaindre de personne. Les chefs de service m’ont donné les certificats les plus flatteurs. Ainsi Broca rendait hommage à mon « exactitude » et « à ma tenue irréprochable ». Les professeurs Gavarret, Sappey, Paul Lorain, Wurtz, se plaisaient à reconnaître que « Madame Brès, par sa tenue parfaite – ce sont les termes mêmes du certificat – a justifié l’ouverture de nos cours aux élèves du sexe féminin et obtenu le respect de tous les étudiants avec lesquels elle s’est trouvée forcément en rapport ».

220px-Thèse_de_Madeleine_Brès_par_Jean_BéraudLe respect, c’est en effet bien le mot, et un respect de bon aloi. Et, à ce propos, je ne vous citerai qu’un trait, un fragment de conversation pris sur le vif : « Figurez-vous, mon cher X… » disait un jour, en commençant son récit, un étudiant de mon service ; mais il ne confondait aussitôt excuses : « Oh ! mille pardons, Madame, j’oubliais ». Vous voyez la note : on vivait sur un pied de bonne et franche camaraderie, voilà tout.

Je ne saurais dire si c’est à cela que je dois d’avoir poursuivi ma carrière médicale, ou si ce n’était pas plutôt chez moi le résultat de la force de volonté unie à la vocation. Toujours est-il que j’avais l’ambition de conquérir tous mes grades, l’internat compris. Dans ce but j’adressai une demande à l’Assistance publique pour être admise au concours de l’externat d’abord, puis de l’internat. Le directeur de l’administration m’opposa une fin de non-recevoir, mais des plus courtoises : « S’il ne s’était agi que de vous personnellement, m’écrivait-il, je crois pouvoir dire que l’autorisation demandée eût été probablement accordée. Mais le Conseil a compris qu’il ne pouvait ainsi restreindre la question et l’examinant en thèse générale dans son application et ses conséquences d’avenir, le Conseil a eu le regret de ne pouvoir autoriser l’innovation que votre admission aurait consacrée. »

Depuis, on s’est montré plus libéral et nous avons eu des femmes externes en médecine et même des femmes internes ; tant il est vrai que les bonnes idées font toujours leur chemin. Est-ce à dire que les femmes doivent faire de la clientèle sans sélection et traiter toutes sortes de maladies ? Je persiste à croire, pour mon compte, qu’elles doivent s’en tenir à la spécialité des femmes et des enfants. Personnellement, je n’ai jamais donné de consultation à un homme. Je me suis tout entière consacrée à la médecine d’enfants.

J’aurais pu, étant donné mes études supérieurs, faire de la chimie, car j’ai travaillé trois ans dans le laboratoire de Wurtz, et quatre ans dans celui de Frémy. Mais j’ai préféré vulgariser l’hygiène ; cela s’accommodait mieux avec mes goûts. J’ai été, en 1891, envoyée en mission en Suisse pour étudier l’organisation et le fonctionnement des crèches et autres établissements destinés aux enfants du premier âge. Actuellement je suis chargée de faire des cours d’hygiène, suivis de leçons de choses, dans chacune des mairies de Paris. La première j’ai établi les variations de la composition du lait, et le problème de l’alimentation des enfants est une de mes préoccupations.

Si je mets du cœur à ma besogne cela tient, croyez-le bien, à ce que, tout en devenant médecin, je suis restée femme ou plutôt mère de famille. J’estime, en effet, que la femme, quelque situation qu’elle occupe, ne doit jamais perdre les attributs de son sexe, conclut Madeleine Brès.

Elle dirigea un journal de médecine ayant pour titre : l’Hygiène de la Femme et de l’Enfant, et fonda aux Batignolles, grâce au généreux concours de quelques femmes reconnaissantes, une crèche dans laquelle les enfants étaient reçus gratuitement et où, une fois par semaine, les jeunes mères pouvaient écouter des leçons de choses, faites au berceau même de l’enfant, par la fondatrice. Elle mourut en 1921.

(D’après « La Chronique médicale » n° du 1er avril 1895
et « Figures contemporaines » (Volume 1) paru en 1894)

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, Paris | Pas de Commentaire »

Une terre laborieuse en pays de Rhône

Posté par francesca7 le 23 juin 2014

 

La préhistoire

Les découvertes actuelles situent l’arrivée de l’homo sapiens dans la région aux alentours de 40 000 ans av. J.-C. ; les dessins de la grotte Chauvet sont réalisés 10 000 ans plus tard. Déjà, la vallée du Rhône est une voie de passage. Des groupes s’y sont installés ; l’agriculture, l’artisanat et le commerce (ambre, étain…) s’y développent bientôt.

images (8)Les époques gauloise et romaine

Au 7 e s. avant notre ère, les Celtes s’installent de part et d’autre du Rhône : Helviens sur la rive droite, Allobroges sur la rive gauche.

Les Romains comprennent rapidement l’importance stratégique du Rhône : ils s’en servent comme voie de pénétration pour leurs produits, mais aussi pour leur civilisation. Les légions romaines s’installent à Vienne, capitale des Allobroges, et sur la rive gauche du fleuve en 121. Vers l’an 43, la conquête de la Gaule achevée, Munatius Plancus fonde Lyon en installant des colons romains sur les hauteurs qui dominent les rives de la Saône ; Lyon devient capitale des Gaules en 27. Grand centre économique et intellectuel, Lyon est aussi le point de départ de la diffusion du christianisme en Gaule. Elle le reste malgré les persécutions de Marc Aurèle en l’an 177 (martyres des premiers chrétiens dans l’amphithéâtre de Lyon).

En 280 apr. J.-C., l’empereur Probus enlève aux Lyonnais le monopole de la vente du vin en Gaule. C’est le début du déclin de Lyon devenue, sous Dioclétien, simple capitale de province.

Le Moyen Âge

Les Burgondes , puis les Francs se substituent aux Romains dans la région : c’est, du 5 e au 6 e s., la période des grandes invasions mais aussi de la fondation des premières abbayes dans la vallée. Au 8 e s. ont lieu les incursions arabes qui pénétreront jusqu’à Poitiers.

En 843, le traité de Verdun partage l’empire de Charlemagne entre les trois fils de Louis le Débonnaire. Lothaire reçoit les territoires allant de Rouen à la mer du Nord, la Provence, la vallée du Rhône et la Bourgogne. Bientôt, l’ensemble du territoire voit l’ascension de puissances féodales : ici, les comtes de Forez et les évêques de Viviers dont le domaine deviendra le Vivarais. Une première église est construite au sommet du rocher d’Aiguilhe au Puy-en-Velay, attirant les pèlerins à partir du 10e s. C’est une période de croissance économique, urbaine et démographique qui s’instaure sur la région et au-delà. Les 11e et 12e s. voient naître de nouvelles abbayes en Vivarais : Mazan, Bonnefoy… Les comtes d’Albon, « Dauphins de Viennois », étendent leurs possessions ; leurs terres, du Rhône aux Alpes, recevront le nom de Dauphiné.

Parallèlement, le développement des cités entraîne l’octroi au 13 e s. de nombreuses chartes de franchises communales. À la même époque, la puissance du royaume de France s’impose progressivement. Elle se conclut par le rattachement du Dauphiné à la France et la constitution des États du Dauphiné en 1349. Le 14 e s. est entaché par deux handicaps majeurs : la peste, qui ravage la proche Auvergne en 1348 et se maintient ensuite de manière endémique, et la guerre anglaise, qui sévit avec quelques débordements en Auvergne jusqu’à la fin du siècle.

Le temps des foires

images (9)Le calme et la prospérité reviennent dans la région, se traduisant par la création de l’université de Valence en 1452, la nouvelle spécialisation de St-Étienne dans la fabrication d’armes à feu, et le développement des foires et marchés, dans le Velay et à Lyon. Les premières foires de Lyon sont instituées en 1419 par le dauphin Charles, futur Charles VII. Dès 1463, Louis XI confirme les foires de Lyon par privilèges royaux. La ville devient une plaque commerciale et financière inévitable pour toute l’Europe. Au nombre de quatre par an au milieu du 15e s., les foires de Lyon déclinent au 16 e s. pour des raisons fiscales et des difficultés économiques plus ou moins liées aux guerres d’Italie, puis aux guerres de Religion. C’est pourtant à leur occasion que Rabelais publie à Lyon, en 1532 et 1534, son Pantagruel et son Gargantua .

Cocons, magnans et soierie

De la Chine à Lyon

Jolie histoire que celle de la découverte de la soie ! Selon la tradition, une princesse chinoise prenait en effet le thé à l’ombre de son jardin, selon les règles de l’art quand, plof ! une boule blanche tomba dans son bol. L’élégante dame entreprit donc de l’en retirer, avec des baguettes, bien sûr. Mais les baguettes glissaient sur la boule, elle dut s’y reprendre à plusieurs reprises et, surprise, finit par voir la boule blanche tourner comme une toupie dans la décoction bouillante : un cocon de bombyx du mûrier était tombé dans son thé, elle avait attrapé la soie et découvrait que ce fil, résistant, était d’une longueur impressionnante (jusqu’à 1,5 km). Histoire ou légende ? Qui sait ? Toujours est-il que la soie est utilisée en Chine dès le 17 e s. av. J.-C. et que le secret de sa fabrication y est gardé pendant vingt-trois siècles.

Après avoir traversé la Perse et l’Inde, l’élevage des vers à soie passe la Méditerranée (particulièrement en Italie) aux alentours du 12 e s., arrive en Provence avec les papes d’Avignon. En 1450, Charles VII accorde à Lyon le monopole de la vente de la soie dans le royaume, mais la ville est devancée vingt ans plus tard par Tours. Louis XI, François I er , puis Henri IV se mêlent de l’affaire et encouragent la culture de la soie, ce dernier avec l’aide du savant Olivier de Serres. En 1536, s’installe à Lyon une manufacture ; quelque soixante ans plus tard, l’importation de soierie est interdite.

L’essor

La soierie lyonnaise, en même temps que les élevages de magnans, prend un grand essor au 18 e s., avec des dessins et des techniques d’une complexité croissante. Élevage et tissage deviennent une activité majeure dans l’ensemble de la région. À l’aube du 19 e s., Jacquard invente une machine automatisant en partie le travail du canut, ouvrier de la soie. La production explose et, à sa suite, les révoltes de canuts en 1831, 1834, 1848 et 1885.

La crise

En 1850, la pébrine, maladie du ver à soie, ravage la sériciculture du Vivarais. Lorsque Pasteur y trouve un remède, le marché s’est orienté vers d’autres sources ; les magnaneries disparaissent une à une. Malgré le perfectionnement de son savoir-faire, le tissage ne tarde pas à prendre la suite : la Première Guerre mondiale, l’apparition des tissus synthétiques portent le coup de grâce à la grande époque de la soierie lyonnaise. Quelques grandes maisons en perpétuent néanmoins le souvenir, aujourd’hui encore.

La Révolution et l’essor de l’industrie

téléchargement (6)La Révolution offre à Lyon sa première municipalité lyonnaise, mais, bientôt, la résistance lyonnaise à la Convention engendre les terribles représailles de la Terreur. Comme dans le reste de la France, une fois les troubles calmés, la croissance industrielle prend son essor : 1800 voit les débuts de la fabrication de la mousseline à Tarare, que suivront les industries des cotonnades quelque trente ans plus tard. Le chemin de ferrelie St-Étienne à Andrézieux en 1827, puis à Lyon en 1832. Dix ans ne sont pas passés avant que ne suive l’inauguration du canal de Roanne . En 1880, le phylloxéra détruit la moitié du vignoble ardéchois, mais les vignes sont rapidement remplacées par des vergers dans les vallées du Rhône et de l’Eyrieux. Enfin, la fin du siècle assiste à la naissance de l’ industrie chimique lyonnaise et l’essor de la métallurgie dans la vallée du Rhône.

L’occupation et la libération

Alors que le gouvernement vaincu de la France s’installe à Vichy, la ligne de démarcation passe au nord de la région. À la fin de 1940, Lyon devient la capitale de la Résistance réfugiée en zone libre. La ville ne tarde pourtant pas à être occupée par les Allemands, le 11 novembre 1942, rendant plus dangereux les actes de résistance : en mai 1943, Jean Moulin est arrêté près de Lyon par la Gestapo. Dans le Vercors, au mont Mouchet, les Allemands détruisent les maquis. En 1944, les combats de la ­Libération gagnent la vallée du Rhône. Les ponts sont détruits par les Allemands. C’est en 1987 que sera jugé le chef de la Gestapo pour la région lyonnaise,Klaus Barbie . Condamné pour crimes contre l’humanité à Lyon, il décédera en prison en 1991.

L’industrie, l’énergie et la cité internationale

L’industrialisation et l’équipement de la vallée du Rhône tendent d’abord à s’accentuer : construction des ouvrages de Donzère-Mondragon (1948-1952) ; mise en service à Pierrelatte d’une usine de séparation isotopique, portant l’enrichissement de l’uranium à un taux supérieur à 90 % (1967), construction à Creys-et-Pusignieu de Superphénix, premier réacteur européen à neutrons rapides (1986). La région est desservie par le premier TGV, qui relie Paris à Lyon en 1981. Au-delà de son influence régionale, Lyon aspire à compter parmi les plus importantes capitales européennes. Ancien Premier ministre, Raymond Barre est élu en 1995 maire de Lyon ; il prend la suite de Michel Noir. En 1996, Lyon confirme sa dimension internationale en accueillant le sommet du G7. Sa « cité internationale », son opéra et son orchestre national ont su aussi se hisser au plus haut rang. Rivale de Milan et Barcelone, Lyon signe cependant des accords depuis 1998 avec la Lombardie et la Catalogne afin de développer des liens économiques et politiques.

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Richesse exceptionnelle au Domaine de Lindre

Posté par francesca7 le 23 juin 2014

 

 

1123167-1437979Le Domaine de Lindre est un site naturel riche. Son joyau, l’Etang de Lindre, et ses 11 étangs satellites accueillent une faune et une flore diversifiée. Leur biodiversité est extraordinaire : 248 espèces d’oiseaux, 11 espèces d’amphibiens, plusieurs plantes protégées, 4 espèces de reptiles, d’innombrables espèces d’insectes, une multitude de poissons d’étangs et autre faune aquatique abondante.

Grâce à cette biodiversité, le Domaine de Lindre et sa riche voisine, la Forêt du Romersberg bénéficient du label de reconnaissance international RAMSAR et sont inscrits dans un périmètre NATURA 2000. Le Domaine de Lindre est également situé dans la zone Est du Parc naturel régional de Lorraine au coeur du Pays des Etangs. 

La pisciculture extensive, associée à l’agriculture et la sylviculture ont façonné depuis des siècles les paysages du Domaine de Lindre. L’homme est omniprésent parmi ces étangs, prairies, roselières et forêts. Aujourd’hui, c’est par une gestion durable des écosystèmes que le Conseil Général de la Moselle préserve les richesses de ces paysages et la pérennité de leur biodiversité.

Situés à Lindre-Basse, les locaux du Domaine de Lindre vous proposent de multiples activités :

 

  • initiation à la nature tout au long de l’année : le Domaine de Lindre vous propose de découvrir ses richesses naturelles grâce à des visites guidées et à son programme de sorties nature, conférences, expositions naturalistes proposé pour toute la famille
  • détente et promenade à pied, en VTT ou en vélo
  • observation les oiseaux et les Cigognes blanches
  • découverte de la pisciculture d’étang

Le site dispose de deux circuits de promenade et découverte : « de rives en rêves » et « le sentier des paysages » (vers Tarquimpol).

Vous pouvez aussi faire une pause au salon de thé et à la boutique. Le Pavillon des Expositions vous permet de découvrir davantage la faune et la flore du Domaine 
Les travaux de restauration des étangs et de restauration des équipements de production piscicole s’achèveront en 2012. 

Le Domaine de Lindre : un Espace Naturel Sensible du Conseil Général de la Moselle

Le Domaine de Lindre, site naturel propriété du Département de la Moselle depuis 1976, est aujourd’hui la vitrine de la politique départementale en faveur des Espaces Naturels Sensibles. A ce titre c’est le seul site en propriété départementale.
Depuis 1992, le Département de la Moselle développe très fortement ses actions en faveur des Espaces Naturels Sensibles (ENS). 215 sites de nature extraordinaire sont reconnus par le Département. Les collectivités locales, communes et intercommunalités sont dans ce cadre très fortement aidées par le Département pour étudier, acquérir, gérer et préserver ces espaces, en partenariat avec les agriculteurs, les pisciculteurs et les sylviculteurs.
La politique des Espaces Naturels Sensibles de Moselle est financée par la Taxe Départementale pour les Espaces Naturels Sensibles (TDENS) instaurée depuis janvier 2004. Un droit de préemption spécifique aux ENS et très règlementé peut également être instauré à la demande des collectivités locales et sur les sites prioritaires.

Accessibilité personnes handicapées

Le Pavillon des Expositions et la digue de l’étang de Lindre sont aisément accessibles aux personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite.
Des places de parking leur sont réservées sur le parking départemental 100 m avant la zone d’accueil des publics. La boutique du Pavillon des expositions est équipée d’un comptoir abaissé pour les personnes en fauteuil roulant et la totalité de la surface d’exposition est accessible grâce à un ascenseur central.
Il n’y a donc pas de présentation réduite pour les personnes en situation de handicap.
La pisciculture n’est pas ouverte à la visite, y compris pour les personnes valides 

 

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Au détour du Château de Malbrouck à Manderen

Posté par francesca7 le 23 juin 2014

 

Le château de Meinsberg à Manderen en Lorraine fut construit par la volonté d’Arnold VI seigneur de Sierck en 1419 et achevé en 1434, année où le château est déclaré en mesure de soutenir un siège, et mis au service de l’archevêché de Trèves. Malheureusement, à la mort du chevalier Arnold, la descendance n’est pas assurée et le château va passer de main en main de la fin du XVème au début du XVIIème siècle.

Château_de_Malbrouck_4567Lors de la guerre de succession d’Espagne, le château de Meinsberg se retrouve au premier plan de la scène internationale. L’Angleterre et les Provinces Unies se joignent à l’Empire et la France se retrouve face à une Europe coalisée et à son chef de guerre, John Churchill duc de Marlborough, que les Français surnomment Malbrouck. Au début de l’année 1705, le duc de Malbrouck prépare son plan d’invasion de la France en passant par la vallée de la Moselle, et rassemble une armée de 100 000 hommes à Trèves. Au mois de juin 1705, il dispose cette armée aux portes du royaume de France, de la Moselle au château de Meinsberg, où il installe son quartier général. Face à lui, le maréchal Louis Hector de Villars s’apprête à défendre la frontière avec moins de 50 000 hommes. A un contre deux, Villars ne peut se permettre d’attaquer.

Malbrouck, qui tient Villars en grande estime, décide de n’attaquer qu’avec le renfort du Prince de Bade, à qui il a donné rendez-vous au château de Meinsberg. Dans cette attente, Malbrouck fait tout pour que Villars sorte de ses positions mais celui-ci, patient, ne bouge pas. Le face à face dure ainsi une dizaine de jours sans ravitaillement pour l’armée de la coalition, tant et si bien que les soldats de Malbrouck, qui souffrent de la carence en vivres, désertent les uns après les autres. Le duc de Malbrouck se résigne donc à quitter la place sans livrer la bataille et profite d’une nuit de brouillard pour s’en retourner vers Trèves et Maastricht. Le 17 juin au petit matin, Villars a la surprise de constater la disparition des troupes ennemies. Malbrouck s’en est donc allé en laissant son nom à ce château.

Classé monument historique en 1930, racheté par le Conseil Général de la Moselle en 1975 au dernier propriétaire, un fermier, le château est entièrement réhabilité et ouvre ses portes en septembre 1998.

Le château de Malbrouck est un des huit sites Moselle Passion, propriétés du Conseil Général de la Moselle, collectivité territoriale présidée par Patrick Weiten et dont le Directeur Général des Services est Marc Houver. 

Le château de Malbrouck est un service du Conseil Général de la Moselle rattaché à la Direction de la Culture et du Tourisme dont le Directeur Général Adjoint est Marc Léonard et à la Direction des Sites Moselle Passion dont le Directeur est Pascal Garbe.

Architecture

Le château de Malbrouck possède de nombreux éléments de défense. Au Nord, l’entrée du château est protégée par une barbacane, un pont mobile, un fossé et un châtelet. L’accès à la cour intérieure est défendu par un porche en saillie et une archère canonnière permet de battre l’axe d’entrée.

La tour des dames est équipée de mâchicoulis donnant à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du château.

L’épaisseur des murs constitue aussi un moyen de défense efficace, surtout pour la partie Nord : la tour de la lanterne et sa courtine Nord-Est possèdent des murs d’une épaisseur de 4,80m. Des ouvertures de tir sont présentes dans les quatre tours et la tour de la lanterne possède des chambres de tir adaptées aux armes à feu. Les escaliers du château tournent à l’envers. chateau de malbrouck 07_smallCe dispositif,  lié à une nécessité de défense, permet au défenseur droitier d’être le mieux placé pour frapper.

Restauration

Dès 1931, la charte d’Athènes posait les bases d’un vaste mouvement de réflexion sur la conservation du patrimoine. Les problèmes de préservation et de restauration devenant de plus en plus complexes, il apparut nécessaire aux professionnels d’approfondir et d’élargir cette réflexion. Ainsi en mai 1964, la charte de Venise fut adoptée lors du deuxième congrès international des architectes en chef des monuments historiques. Depuis cette date, ce texte est la référence en matière de restauration du patrimoine bâti.

« Article 9. La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse. Sur le plan de reconstruction conjoncturelle, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et doit porter la marque de notre temps. La restauration doit toujours être précédée et accompagnée d’une étude architecturale du monument. »

Comment peut-on restituer sur la base d’hypothèses, les parties détruites d’un édifice ? Le parti adopté pour le château a été de compléter les lacunes de parement par du moellonnage de petit appareil, s’opposant au gros appareil de la ruine. Cette technique exprime clairement l’intervention architecturale sans rompre pour autant l’unité du château. Les couvertures ont été restituées en ardoises schuppen, conformément aux découvertes archéologiques. Sur la base du projet établi par Michel Goutal, l’architecte en chef des monuments historiques, et validé par la commission supérieure des monuments historiques, le chantier voit le jour en 1991.

Cinq tranches de travaux s’enchaîneront, la dernière se terminant en 1998. Ces travaux ont permis de faire travailler en permanence sur le site même une dizaine de corps de métiers différents, soit environ une quarantaine d’ouvriers qualifiés.

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Maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles

Posté par francesca7 le 22 juin 2014

 

Un site unique pour deux découvertes

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1 – La Maison de Robert Schuman

C’est à Scy-Chazelles, sur les coteaux du pays messin, qu’au cours d’un week-end d’avril 1950, Robert Schuman, alors Ministre des Affaires Etrangères, eu l’audace de concevoir un « acte hardi » qui allait changer le cours de l’Histoire. En collaboration avec d’autres hommes d’Etat européens, ce grand visionnaire a créé les conditions d’une paix durable en Europe.
Entrez dans l’intimité de Robert Schuman en visitant sa maison, une demeure lorraine typique des années 1950. Découvrez les débuts de la construction européenne à travers notre espace muséographique interactif. Appréciez l’architecture de la Chapelle fortifiée Saint-Quentin du XIIe s., classée Monument Historique, où repose le Père de l’Europe.

Tout au long de l’année, une programmation adaptée à tous les publics et des expositions temporaires variées vous permettront de mieux comprendre l’Europe, de découvrir Robert Schuman sous d’autres facettes et de passer d’agréables moments. 

Dépendait de l’ancien pays messin (Val de Metz). Siège de la mairie et bien de l’abbaye de Gorze. Domaine partagé entre l’abbaye, l’évêché, le chapitre et les Messins. En 1415, une troupe de Bourguignons mit tout à feu et à sang dans le village de Scy. Occupé par les Français en 1444. Scy (s’identifiant à source, d’origine probablement gauloise) et Chazelles (sous l’occupation Romaine, le latin Castellum devenu Chazelles) n’ont été réunies qu’en 1809 et constituent pendant très longtemps deux localités distinctes. Le mont Saint-Quentin où est situé Scy-Chazelles a vu s’organiser la défense de la ville de Metz et de ses environs contre les invasions. Les pentes de ce mont portèrent des ceps de vignes qui produisirent Le Roy des Vins, au milieu du xvie siècle.

Le village de Scy-Chazelles ne comporte pas moins de 13 sanctuaires (églises, chapelles, croix, oratoires…), mais le plus connu est certainement l’église fortifiée Saint-Quentin qui abrite la dépouille de Robert Schuman, père de l’Europe (1886-1963), qui est mort dans la commune. Cette église est fondée vers 1177 et fortifiée par la suite pour mettre les habitants à l’abri des brigands et des pillards.

L’église Saint-Rémi, datant de la fin du vie siècle, est également remarquable par son architecture. C’est l’actuelle église paroissiale située place de l’Esplanade, en face de la mairie, qui offre un panorama sur la ville de Metz et ses alentours.

En 1817, Scy, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés, avait pour annexe le village de Chazelles. À cette époque, il y avait 348 habitants répartis dans 100 maisons. Et Chazelles, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés. À cette époque, il y avait 125 habitants répartis dans 30 maisons.

Maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles dans Moselle 250px-Metz1944-1Comme les autres communes de Moselle, la commune de Scy-Chazelles est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918 et de 1940 à 1944. Le 1er avril 1941, la commune de Scy-Chazelles, rebaptisée « Sigach« , intègre le district urbain de Metz (Stadtkreis Metz). Malgré la combativité des troupes allemandes de la 462e Volks-Grenadier-Division de l’armée de Knobelsdorff, Scy-Chazelles est libérée par la 5e DI de l’armée Patton le 21 novembre 1944, à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance.

 

2 – Jardin des plantes de Moselle

un jardin d’autrefois Surplombant la vallée de la Moselle, à quelques kilomètres de Metz, le plus petit des jardins sans limites vous invite à découvrir des plantes oubliées conçues par certains des plus grands horticulteurs du début du 20ème siècle. Votre promenade vous emmènera du sous bois, particulièrement agréable lors des grandes chaleurs, au jardin potager, en passant par le jardin classique. Cet espace de verdure est l’écrin de la Maison de Robert Schuman, jardin où aimait à se ressourcer le Père de l’Europe. Piochez de bonnes idées de décors ou d’associations de végétaux.

Situé dans l‘enceinte de la maison de Robert Schuman, un des pères de l‘Europe, à Scy-Chazelles près de Metz, ce jardin présente au public une partie des plantes obtenues au début du siècle par des pépiniéristes lorrains. Le visiteur trouvera une smallitmultitude d‘idées pour fleurir sa maison, des exemples de potées fleuries, mais aussi des plantes nouvelles ou peu connues.

 

Visite virtuelle de la maison historique
Le Conseil Général vous donne l’opportunité de visiter virtuellement la maison historique de Robert Schuman.

Voir la visite virtuelle

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Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion

Posté par francesca7 le 22 juin 2014

 

Un musée d’histoire racontant la guerre de 1870, ses causes et ses conséquences, un musée utilisant les techniques de la muséographie d’aujourd’hui, en particulier l’audiovisuel et le multimédia, un musée tête de pont de la découverte des champs de bataille et des nombreux monuments qui s’y trouvent ! Un musée de portée internationale, entièrement bilingue et plus ! 

Histoire du musée 
 
Les combats autour de Metz d’août 1870 ont été certainement les plus violents de la guerre et marquèrent les esprits, tant en France qu’en Allemagne. En 1875, un musée est aménagé par un particulier sur l’un des lieux emblématiques des combats téléchargement: Gravelotte. En 1905, la Halle du Souvenir, le plus important monument commémoratif de la guerre, est inauguré par l’empereur Guillaume II. Après la Première Guerre mondiale, le musée devient communal. Il est reconstruit en 1958, l’ancien bâtiment ayant été bombardé en 1944. 

Un nouveau musée

A l’aube du nouveau siècle, avec l’accord de la commune de Gravelotte, le Département de la Moselle reprend en charge le musée afin de développer un nouveau projet. 
En 2009, le concours de maîtrise d’œuvre du musée est gagné par l’équipe de l’architecte Bruno Mader, Pierre Verger étant le muséographe. C’est le parti pris architectural fort qui a notamment retenu l’attention du jury.

I l exprime en effet différents états et sentiments liés à la guerre : la « tension », traduite par l’utilisation du cuivre patiné en façade, et la « destruction » évoquée par des « déchirures », visibles en toiture et au plafond du hall d’accueil, dramatisent l’espace. Le Conseil Général a prévu de consacrer à ce projet une enveloppe globale de 8,6 M €. 36 mois de travaux ont été nécessaires pour mener cette opération d’envergure…

Informations pratiques

Ouverture du musée
Du 16 janvier au 31 mars et du 16 novembre au 14 décembre : du mardi au dimanche de 14 h à 18 h
Du 1er avril au 15 novembre : du mardi au dimanche de 14 h à 18 h et de 10 h à 12 h pour les groupes sur réservation 

Fermeture annuelle : du 15 décembre au 15 janvier ; 1er mai. 

 

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Des rivières partout en Meuse

Posté par francesca7 le 22 juin 2014

 

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Le Département de la Meuse possède de nombreux cours d’eau de 1ère et 2ème catégorie dont vous trouverez le descriptif ci-dessous. Des étangs privés peuvent également vous accueillir, voir plus loin.  

Un site à visiter : http://michaelprobst.phpnet.org/wordpress/stage-sejour-peche-meuse

La Saulx

Rivière à truite par excellence, la Saulx est célèbre pour ces gros spécimens.
En parcourant cette jolie vallée calcaire aux paysages diversifiés et riche en patrimoine architectural, le pêcheur de salmonidés sera comblé.
Que vous recherchiez la Truite ou l’Ombre plus en aval, à vous de trouver la technique la mieux adaptée…

La Cousance

La longueur de son cours d’eau est de 28,8 km. La Cousances prend naissance à Souilly localité située sur le plateau du Barrois, dans le département de la Meuse. Elle se dirige d’abord vers l’ouest, mais après quelques kilomètres adopte la direction du nord, qu’elle maintient jusqu’à la fin de son parcours. De ce fait, elle coule parallèlement à l’Aire pendant la plus grande partie de son cours. Elle finit par se jeter dans l’Aire (en rive droite) à Aubréville, à onze kilomètres en amont (au sud) de Varennes-en-Argonne. Il existe un homonyme qui prend sa source à Narcy en Haute-Marne puis regagne la Meuse à Cousances. La Cousance serpente en Meuse avant d’aller confluer dans la Marne. Riche d’une belle population de Fario, ce ruisseau mérite le détour…

 

L'Ornain à Bar-le-Duc, franchi par le pont Notre-DameLa Chée et l’Ornain

L’Ornain est une rivière classée en première catégorie et appartient au domaine public. L’Ornain peut être considéré comme une offre de pêche de premier ordre. La rivière est densément habitée par des truites farios de belle taille, des vairons et aussi des vandoises. Situés dans le sud du département de la Meuse, la Chée et l’Ornain sont des cours d’eau de 1ère catégorie, tous deux affluents de la Saulx. Le premier présente les caractéristiques d’une petite rivière de plaine qui serpente entre pâtures et cultures, le second alterne courants rapides, grands plats et fosses profondes pour créer un cours très diversifié.

Tout au long de son parcours, la Chée est alimentée par de nombreux ruisseaux, qui servent de frayères naturelles aux truites autochtones. Les Farios de l’Ornain côtoient quant à elles, à partir de Ligny, quelques bancs d’Ombres Communs et des poissons blancs, telles que Vandoises et Chevesnes. 

Aire, Aisne, Biesme

L’AIRE d’une longueur de 125,6 km, elle prend sa source à Saint-Aubin-sur-Aire dans le département de la Meuse, à L'Aire à Varennes-en-Argonne.l’altitude 324 mètres, à deux kilomètres au sud-est de la forêt domaniale de Commercy.

Elle traverse ensuite ce département du sud au nord à la limite orientale du massif de l’Argonne, et conflue en rive droite avec l’Aisne en amont de Mouron, dans les Ardennes, par deux bras séparés d’environ 500 mètres sur les communes de Senuc et de Termes, à l’altitude 104 mètres.

Son bassin versant a une surface de 1 043 km2. Elle a un débit moyen de 13,6 m3/s.

Avant d’être capturée par l’Aisne, il y a environ un million d’années2, elle se jetait dans la Bar, un affluent de la Meuse.

Ce n’est pas une rivière navigable.

Le poisson le plus convoité par les pêcheurs de ce bassin, située à l’Ouest du département, est sans aucun doute la truite Fario. Ici, les passionnés de la pêche au toc, au vairon manié, au lancer, mais aussi de la pêche à la mouche fouettée se régalent.

En particulier sur l’Aire, cours d’eau de référence de ce bassin, où la gestion patrimoniale engagée par les principales AAPPMA depuis quelques années porte ses fruits. La qualité du peuplement de truites Fario sauvages ne cesse de s’améliorer et l’Ombre Commun semble vouloir s’y développer.

La Meuse

Des rivières partout en Meuse dans COURS d'EAU-RIVIERES de France 220px-Abbinden_der_Maas_von_der_Waal_1904_aus_Hochwasserschutzgr%C3%BCndenOù l’on peut pêcher le Gardon, la Carpe, le Sandre ou le Brochet, vous avez toutes les chances d’assouvir votre passion en venant parcourir les rives de la Meuse. Quelle soit « sauvage » ou par endroit, canalisée, la rivière vous enchantera par sa population piscicole aussi variée qu’insoupçonnée !!!

A l’image de nombreux cours d’eau, la Meuse voit son lit barré par des déversoirs et barrages qui ont pour but de régulariser l’ardeur de la rivière lors des crues. A proximité et en se conformant à la réglementation, se trouvent d’excellents postes à carnassiers, notamment en gros Brochets. De nombreux bras morts ou noues sont en communication avec la rivière et constituent des biotopes non seulement agréables et favorables à la pêche mais jouent un rôle important dans la reproduction des diverses espèces de poissons, notamment le Brochet.

Les extractions de sable ont laissé à la disposition de certaines AAPPMA des ballastières où la population de poissons est très importante, notamment les grosses carpes qui dépassent allègrement les 20 kilos. Quant aux traqueurs de carnassiers, ils auront le choix entre Brochets, Sandres et depuis peu le Silure.

A découvrir aussi, les ruisseaux de 1ère catégorie qui sillonnent la vallée et qui abritent une
importante population de Vairons et de Truites Fario.

L’accès à la rivière, dans l’ensemble est facilité par de nombreux chemins. Les voitures resteront garées le long de ceux-ci ! De nombreux campings bien aménagés sont à proximité des lieux de pêche et sont prêts à vous accueillir avec votre famille.

Orne, Longeau, Madine

L’Orne et le Longeau s’écoulent paisiblement vers l’Est. La tête du bassin versant du Longeau est classée en 1ère catégorie (18 km) jusque Saulx-les-Champlon. La pêche de la Truite au toc, est la technique la mieux adaptée sur ce ruisseau. En seconde catégorie, la pêche au coup, au vif et au mort manié, permettent de prendre des poissons blancs, Goujons, Perches et Brochets.

Que vous souhaitiez marcher et chercher les meilleurs postes, ou bien rester plus paisiblement au bord de l’eau, vous trouverez toujours un endroit poissonneux répondant parfaitement à vos attentes.
Pour les pêcheurs recherchant les grands espaces, le célèbre Lac de Madine est là… à prospecter en barque ou depuis les rives, les gros poissons trophées (Brochets, Perches, Sandres, Carpes) vous y attendent.

Les belles vallées de la Meuse :

Sillonnées par les rivières de 1ère et 2ème catégorie du même nom, vous y découvrirez de belles populations de Brochets, Perches, Carpes, Tanches, poissons blancs et Truites. Alors n’hésitez plus, venez prendre votre carte de pêche dans une de nos AAPPMA bordant ces cours d’eau.
Et croyez-moi, pour oublier ses soucis et les vicissitudes de la vie quotidienne, rien de tel qu’une bonne partie de pêche. 

Que vous gardiez le poisson que vous avez pris ou que vous le remettiez à l’eau, une seule chose comptera désormais : « revenir dès que possible dans ce petit coin de paradis ».

Fédération de la Meuse pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
Moulin Brûlé
55120 NIXEVILLE
Tél. : 03 29 86 15 70       
www.federation-peche-meuse.fr

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Légendes de Gaumes et Semois

Posté par francesca7 le 21 juin 2014

 

Frédéric Kiesel - Les lézards.

arthurrackham5myLe plus beau sortilège d’écurie est situé à Vivy, entre Carlsbourg et Rochehaut. Deux frères y étaient fermiers, presque voisins. On ne sait pour quelle sombre raison – le savaient-ils eux-mêmes? – ils étaient brouillés.

Or l’un des deux trouvait souvent, le matin, son cheval épuisé, trempé de sueur, portant l’empreinte d’une selle nettement marquée sur le dos et la crinière tressée. C’était le cas typique du «cauchemar des chevaux», victimes d’un mauvais sort. Ils sont enfourchés, la nuit, par un sorcier, qu’ils mènent au loin, à un sabbat. Souvent ce maléfice s’accompagne de tapage infernal dans l’écurie. La mangeoire et le râtelier sont arrachés.

Le propriétaire du cheval ainsi « enchanté » va, à Charleville, demander conseil à un gromancien. Celui-ci lui recommande le procédé classique des prêtres exorcistes: utiliser les «clous» du cierge pascal. Mais il lui conseille de les utiliser par une astuce moins catholique: placer ces grains d’encens devant chaque issue de l’écurie, sauf la serrure, et prononcer une formule de conjuration dont il lui remet le texte.

Le fermier, posté à l’intérieur de l’écurie, près de la porte, une fois les «clous» posés où il fallait, récite la conjuration. Aussitôt, une multitude de petits lézards, venus de tous les coins de l’écurie, se précipitent, vifs et agiles, vers le trou de la serrure et sortent ainsi. Un seul, plus gros, n’y parvient pas.
– C’est le chef! se dit notre homme, et il se jette dessus à coups de fourche, le faisant saigner.

À la première goutte, le lézard prend forme humaine. C’est le frère ennemi. Terrorisé, il se met à genoux et implore pardon. Son frère lui laisse la vie sauve. Quant à savoir si les deux bougres se sont réconciliés, c’est une autre affaire.

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Fontaine miraculeuse de Baranton

Posté par francesca7 le 21 juin 2014

(Ille-et-Vilaine)

(D’après « Le Magasin pittoresque », paru en 1846)

téléchargement (2) La fontaine de Barenton, anciennement Berenton, est une fontaine merveilleuse mentionnée dans plusieurs sources médiévales. Elle est mentionnée vers 1160 comme une fontaine pouvant déclencher la tempête.

À la fin du xiie siècle, elle est associée à la légende arthurienne et devient un lieu d’épreuve pour les chevaliers de la cour de Bretagne.

Indissociable de la forêt de Broceliande, elle a néanmoins connu moins de succès que cette dernière. Ainsi apparaît-elle souvent dans les textes médiévaux sans être nommée.

 

 Le premier texte à citer la fontaine est le roman de Rou du poète anglo-normand Wace de Jersey. Ce texte daté de 1160 ou à peu près, donne en effet :

« La fontaine de Berenton

sort d’une part lez le perron

aler i solent veneor

a Berenton par grant chalor,

e a lor cors l’eve espuiser

e le perron desus moillier

por ço soleient pluie aveir. »

Il est dit que lorsqu’on puise de l’eau de la fontaine de Berenton, située à Brecheliant (c’est-à-dire Broceliande) et qu’on la verse sur le perron, même par grand soleil, la pluie apparaît.

Un quart de siècle plus tard, dans Yvain ou le Chevalier au lionChrétien s’inspire du texte de Wace et développe l’histoire de la fontaine et de son perron, en l’associant à la légende arthurienne.

Il décrit la petite chapelle, le pin à proximité où pend un bassin d’or, mais il ne la nomme pas. Néanmoins étant située en forêt de Broceliande, et étant pourvue des mêmes caractéristiques merveilleuses, il ne fait pas de doute qu’il s’agît de Berenton.

Mesire Yvains chele nuit ot

Mout boin hostel et mout li plot.

Et quant che vint a l’endemain,

Si vit les tors et le vilain,

Qui la voie li enseigna;

Mais plus de .c. fois se seigna

De la merveille que il ot,

Conment Nature faire sot

Oevre si laide et si vilaine.

Puis erra dusque a la fontaine,

Si vit quanques il vaut veoir.

Sans arrester et sans seoir,

Versa seur le perron de plain

De l’yaue le bachin tout plain.

De maintenant venta et plut

Et fist tel temps que faire dut.

Et quant Dix redonna le bel,

Sor le pin vinrent li oysel

Et firent joie merveillouse

Seur la fontaine perillouse.

Dans le texte de Chrétien, le chevalier Calogrenant vient à la fontaine, déclenche la tempête, et est défié pour cela par le Chevalier Noir qui le vainc. Le roi Arthur veut voir la merveille et décide d’y aller. Mais, Yvain, cousin de Calogrenant le devance, déclenche la tempête et combat le Chevalier Noir. Il le vainc mais est forcé de devenir gardien de la fontaine.

En 1128, Huon de Mery vient à la fontaine – ou plutôt prétend venir – mais il ne la nomme pas. Dans le conte gallois d’Owein et Luned (début xiie) correspondant au roman de Chrétien, Owein remplace Yvain et Cynon remplace Calogrenant. La description de la fontaine dans le conte gallois est néanmoins, selon toute vraisemblance, empruntée au texte de Chrétien de Troyes.

 

 Cette fontaine, rendue si célèbre par les romans de chevalerie, se trouve dans la forêt de Paimpont, en Bretagne. Son aspect est des plus pittoresques, et les habitants des communes voisines ont encore conservé, pour la source magique, une sorte de respect superstitieux

Robert Wace, poète du douzième siècle, parle de cette fontaine et de la forêt de Paimpont, qui se nommait alors Brecilien ou Brecheliant. On lit dans ses œuvres :

…Brecheliant,
Dont Bretons vont souvent fablant (faisant des fables),
Une forest moult longue et lée (large),
Ki en Bretagne est moult louée.
La fontaine de Barenton
Sourd (jaillit) d’une part lès (près) le perron.
Aler souloient vénéor (les chasseurs)
A Barenton par grant chalor,
Et o (avec) leur cor l’eve (l’eau) puisier,
Pour ce souloient pluie avoier.

Cette croyance aux propriétés magiques de l’eau de Baranton, qui lorsqu’on la répandait sur le perron, c’est-à-dire sur la pierre servant de mardelle à la source, amenait immédiatement des pluies abondantes, nous est également confirmée par Guillaume le Breton, chapelain de Philippe-Auguste. « Quelles causes, dit-il, produisent la merveille de la fontaine de Breceliand ? Quiconque y puise de l’eau et en répand quelques gouttes sur le perron rassemble soudain les nues chargées de grêle, fait gronder le tonnerre et voit l’air obscurci par d’épaisses ténèbres ; et ceux qui étaient présents et souhaitaient de l’être voudraient bien alors n’avoir jamais rien vu, tant leur stupeur est grande, tant l’épouvante les glace d’effroi ! La chose est merveilleuse, je l’avoue ; cependant elle est vraie : plusieurs en sont garants. » (Guillelmus Brito, Philippis, lib. VI, v. 415.)

Chrétien de Troyes parle aussi de la fontaine qui bout, du perron, et des propriétés singulières de l’eau merveilleuse. Un poète cambrien du douzième siècle, dont M. de La Villemarqué a traduit l’œuvre dans ses Contes des anciens Bretons, en donne également une description qui ne peut se rapporter qu’à la fontaine de Baranton :

« Je me mis donc à cheminer, dit le héros du poème intitulé Owen, ou la Dame de la fontaine, tant que j’arrivai au sommet de la côte, et j’y trouvai tout ce que l’homme noir m’avait prédit ; et je m’avançai vers l’arbre, et je vis la fontaine dessous et le perron de marbre et le bassin d’argent attaché à la chaîne, et je pris le bassin et je le remplis d’eau et le versai sur le perron de marbre.

« Et voilà que le tonnerre gronda avec encore plus de fureur que l’homme noir ne me l’avait annoncé, et après le tonnerre, l’averse ; et en vérité je te le dis, Kai, il n’y a ni homme ni bête qui puisse supporter une pareille averse sans mourir, car il n’y a pas un seul de ses grêlons qui ne traverse la peau jusqu’aux os. Je tournai la croupe de mon cheval à l’orage, et je couvris sa tête et son cou d’une partie de mon bouclier, tandis que je m’abritais moi-même sous l’autre, et je soutins de la sorte l’orage. »

Les propriétés magiques de l’eau de Baranton étaient regardées comme tellement certaines que nous les voyons constatées au quinzième siècle dans une ordonnance du comte de Laval, relative aux usements et coustumes de la forêt de Brecilien. On y lit : « Joignant à la fontaine de Menton y a une grosse pierre que on nomme le perron de Belenton, et toutes les fois que le seigneur de Montfort vient à ladite fontaine et de l’eau d’icelle roule et mouille ledit perron, il pleut au pays si abondamment que la terre et les biens estant en icelle en sont arousés et moult leur proufitte. »

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L’ordonnance du comte de Laval donnait à la fontaine le nom de Belenton (au lieu de Baranton). Ce mot, comme le fait remarquer M. de La Villemarqué semble, formé de ton, montagne, et de Belen, nom sous lequel les Gaulois adoraient Apollon. Dans ce cas, la forêt et la fontaine auraient été primitivement consacrées au dieu Belen, et le respect superstitieux qui lui est accordé serait un reste du culte druidique. Ce respect est tel que ni la réflexion, ni l’expérience n’avaient pu détruire la confiance des Bretons dans la puissance singulière de l’eau de Baranton. En 1835, les habitants de la paroisse de Concoret (vallée des Fées) s’y rendirent processionnellement avec le clergé pour obtenir les pluies nécessaire aux moissons. Arrivé près de la fontaine, le curé bénit l’eau, y plongea l’aspersoir et arrosa les pierres voisines.

Il est possible que la source de Baranton doive sa curieuse réputation à une propriété particulière qui n’attrait rien de nouveau pour les savants, mais dont les ignorants ont dû s’étonner : toutes les fois qu’on y jette un morceau de métal, l’eau, dit-on, entre en ébullition. Aussi les jeunes pâtres de la forêt s’amusent-ils à y laisser tomber des épingles, en disant : « Ris, fontaine de Baranton. C’est à quoi Chrétien de Troyes a sans doute fait allusion en parlant de la fontaine qui bout. »

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