Belle rencontre au MUSEE PEUGEOT de Sochaux
Posté par francesca7 le 28 juin 2014
Armand Peugeot (1849-1915)
Ouvert en 1984, le Musée peugeot rassemble dans une ancienne brasserie une belle collection d’automobiles, de cycles, d’outillage et autres objets (machines à coudre, moulins à café…) illustrant la production de la firme Peugeot depuis ses origines. Près de 75 modèles évoquent l’évolution des automobiles à l’emblème du Lion. Parmi les quadricycles vis-à-vis et les voiturettes caractéristiques de la période allant des débuts à 1904, remarquer celle élégamment décorée pour le bey de Tunis (1892).
La Double Phaéton Type 81B de 1906, avec ses quatre places face à la route et ses pneus gonflables, témoigne déjà de progrès considérables. La Bébé, petite voiture créée en 1911 par Ettore Bugatti, connut un franc succès ; en quelques années plus de 3 000 exemplaires sortirent de l’usine. La Phaéton Lion Type V4C3 avec banquette arrière pliante, date de 1913. A partir de la 201 (1929) tous les modèles de la marque seront identifiés par un numéro à trois chiffres comportant le zéro au milieu. La 201 fut l’arme principale de Peugeot face à la Grande Crise économique ; la version « confort » sortie en 1932, sera la première voiture de grande série dotée de routes avant indépendantes.
Fin 1935 la 402 inaugure la ligne « Fuseau Sochaux », intégrant les derniers développements de la recherche en matière d’aérodynamique ; un prototype à base de 402 construit à six exemplaires par l’ingénieur J.Andreau, présenté au Salon de 1936, réalisait une économie de carburant de l’ordre 35 %. La 402 Limousine équipée d’un gazogène et d’un coffre à charbon de bois (consommation 15 kg par heure) témoigne quant à elle de l’intensité de la pénurie énergétique en 1941.
Après la guerre, Peugeot innove encore avec la 203 et sa caisse monocoque tôlée. Suivent les modèles plus récents et les voitures de compétition ; le roadster 302 Darl’mat qui s’illustra au Mans en 1938, les 205 Turbo 16, championne du monde des rallyes en 1989, et turbo 16 Grand raid, première du Paris-Dakar 1990, etc…
Parmi les cycles, on remarque surtout le Grand-bi de 1882, la première bicyclette. Le triporteur et le scooter se faufilent encore, en rêve parmi les embouteillages des années 1950.
Sochaux est le centre de production le plus important d’automobiles Peugeot, précédant les sites de Mulhouse, Poissy et Valenciennes. L’usine ne cesse de s’agrandir. Le détournement de la rivière Allan s’est traduit par un gain de 12 ha qui autorise désormais une application optimale du principe des « flux tendus ». On fabrique à Sochaux des 205, des 605 et surtout des 405 dans les années 1995. Atelier d’emboutissage et sa ligne de presse programmable, atelier de tôlerie illuminé du jaillissement des gerbes d’étincelles, pose des éléments d’habillage, fascinant ballet des robots, robots soudeurs, robots ajusteurs de pare-brise… Par delà les profondes mutations technologiques vécues par cette industrie, demeure la pérennité d’une vocation : mettre au monde des automobiles.
Puis, en 1988 à proximité de son site industriel historique de Sochaux (dans l’agglomération de Montbéliard), en Franche-Comté. Le Musée de l’Aventure Peugeot est devenu l’association « l’Aventure Peugeot » musée historique de l’industrie Peugeot fondé par Pierre Peugeot !
En mai 2010, pour le 200e anniversaire de Peugeot, une extension de 1 500 m² permet d’exposer 35 véhicules de plus portant leur nombre à 130.
Aujourd’hui : 450 véhicules dont une centaine sont exposés
- 300 cycles et motocycles dont une cinquantaine sont exposés
- 3 000 objets estampillés à la marque
- 6 000 m² de surface d’exposition.
SOCHAUX qui n’est d’abord qu’un village jusqu’au début du xxe siècle, connait un essor très important à partir de 1912 avec l’implantation d’une usine de la société des Automobiles Peugeot qui deviendra le plus grand site industriel de France, employant jusqu’à 40 000 salariés dans les années 1970. Il ne reste rien des premières masures des xiie et xiiie siècle de Sochaux. Peu d’informations nous sont parvenues de Sochaux au Moyen Âge. On ne trouve trace du village de Souchy que dans un texte officiel daté de 1189 et traitant d’aumônes que les habitants devaient payer à l’abbaye de Belchamp à côté de Sochaux.
Sochaux n’est alors qu’une communauté dépendante des comtes de Montbéliard vassaux de l’Empire germanique. Elle ne sera rattachée à la France qu’en 1793 suite à la Révolution française, en même temps que le comté de Montbéliard.
La commune de Sochaux comptabilisant entre 3 500 et 5 000 habitants. En 2011, la commune comptait 4 027 habitants. Pour la mémoire des habitants, c’est le Temple et l’ancienne mairie qui forment le cœur du village de Sochaux. Autrefois, le temple était la maison commune et inversement. Le visage actuel du temple et de la maison commune date de 1905 : autrefois, l’ancien temple comportait un fronton triangulaire avec un œil de bœuf en son milieu. Lorsqu’il est décidé de créer la Maison Commune, il a été rajouté un étage pour abriter la salle du conseil municipal et un balcon en fer forgé.
La maison du prince est la plus vielle bâtisse de Sochaux ; il semble qu’elle date du xvie siècle. Elle fait face à l’ensemble ancienne mairie et temple. L’origine de ce bâtiment reste inconnue, mais il est probable qu’aucun prince n’y ait jamais logé. La maison semble en effet trop petite (une cave inondable, une pièce habitable au 1er étage et des combles sous le toit).
Elle a été restaurée en 1993 et est utilisée actuellement comme lieu d’exposition du patrimoine historique et culturel local. La famille Peugeot est connue depuis le xve siècle.
LA FAMILLE - Les Peugeot sont agriculteurs, meuniers et notables, de religion protestante luthérienne, engagés. Le 12 avril 1960, Éric Peugeot, quatre ans et demi, fils de Roland et Colette Peugeot, est enlevé dans le parc à enfants du golf de Saint-Cloud. Une demande de rançon ponctuée de menaces de mort est retrouvée près du toboggan où jouait le petit garçon. L’opinion publique est en émoi. Les parents cèdent au chantage en remettant au ravisseur la somme de 50 millions de francs. La somme est remise en billets à Paris, passage Doisy. Le petit Éric retrouve la liberté 48 heures seulement après son enlèvement. Il faudra onze mois d’enquête pour que les preneurs d’otage, Pierre-Marie Larcher et Robert Rolland, soient arrêtés et traduits en justice.
L’enfant fut séquestré dans un pavillon de Grisy-les-Plâtres, un village situé dans le département du Val-d’Oise
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