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Les métiers du Moyen Âge

Posté par francesca7 le 17 juin 2014

 

Il existe une grande diversité de modes de travail au moyen-âge : du labeur fourni par les esclaves au travail domestique ou salarié des valets et des compagnons, en passant par les corvées fournies par les paysans à leurs seigneurs, se développent les multiples petits métiers de l’artisanat révélés par les textes administratifs et financiers, mais aussi par les peintures, les sculptures les vitraux, les enluminures. 

L’approche des découvertes de ces métiers permet de pénétrer au cœur d’une société en mouvement toujours en quête de nouveaux savoirs et de techniques d’expérimentation. 

Le travail de la mine

Ignoré de l’antiquité le charbon est récolté au début du moyen-âge sur les plages d’Angleterre sous forme de morceaux de houille appelés charbon de mer. L’extraction du charbon de terre rare encore provient de mines à ciel ouvert ou dans des galeries peu profondes. Les mineurs qui recherchent le minerai de fer comprennent les fouisseurs qui creusent la mine, les charpentiers pour le boisage des galeries, les piqueurs qui attaquent le filon. C’est une activité très dangereuse (éboulement inondations manque d’air) aussi le métier est-il assigné aux esclaves et aux condamnés..Seuls les riches et les puissants ont les capitaux nécessaires à l’ouverture des mines (selon les époques ce sont les « seigneurs fossiers »les moines cisterciens ou de riches marchands). Au XV e siècle avec la demande en métal se développent des villages miniers en Oisans et dans le Lyonnais, le métier devient plus attractif suite au progrès de l’aspiration de l’eau et le pompage d’un air sain. La production de minerai est multipliée par quatre entre 1460 et 1530 en Europe.

 Le minerai extrait est concassé au maillet nettoyé à la main au fil de l’eau, transporté dans des hottes vers la fonderie où, mêlé à de la chaux, il est chauffé à haute température dans les fourneaux, les impuretés s’écoulant par un orifice à la surface du métal en fusion. Le four a la forme d’une calotte hémisphérique à demi enterrée et porte le nom de bas-fourneau ou four à la catalane, utilisés jusqu’à l’apparition des souffleries et hauts-fourneaux qui permettent une liquéfaction complètes du métal. La fonte coulée est expurgée de son carbone dans les affineries par des spécialistes de la sidérurgie. 

Les Ferrons, les maîtres de forges monopolisent la production du fer coulé en plaques ou en gerbes et vendue aux forgerons. .

 téléchargement (15)Le fer

Selon le livre des métiers d’Etienne Boileau (prévôt de Paris en 1268) il existe vingt-deux spécialités du travail du fer. Les forgerons transforment et façonnent le métal dans de modestes ateliers munis d’enclumes, cheminées soufflets tenailles et marteaux. La forge est construite en terre réfractaire ou brûle le charbon de bois, le feu est avivé par des soufflets latéraux que manœuvrent des valets. Fournissant armes, armures, outils et ustensiles de ménage, socs de charrues faucilles et pelles, ferrant les sabots des chevaux, le forgeron jouit de prestige envers la communauté rurale et se fait son porte-parole auprès des puissants. Les serruriers posent et réparent les serrures, forgent les grilles les chandeliers, parfois les battants de cloches, mais fabriquent également les horloges en attendant que cette spécialisation soit attestée par un statut en 1483. 

Les couteliers fabriquent les lames et les armes tranchantes assemblées ensuite par les couteliers-faiseurs de manches .Les artilleurs produisent cette arme terrible qu’est l’arbalète de fer. 

Les potiers, les métiers du bois, le sel 

Les potiers sont nombreux dans les villages médiévaux. Ils œuvrent en famille ou en petites unités artisanales assez pauvres. Au premier siècle la terre est modelée moulée et cuite sur une aire ouverte sans four, il faut attendre l’époque carolingienne pour que se répande l’usage de ceux-ci , la production devenant plus abondante. Le XI, XII e et XIIe siècle voient apparaître des villages spécialisés en poteries fabriquant une céramique commune destinée à l’usage courant, construits en bordure de forêts pour disposer du combustible nécessaire à la cuisson. 

Les menuisiers appelés fustiers, qui fabriquent tables, bancs et coffres se partagent le travail du bois avec les charpentiers qui œuvrent sur les chantiers , construisent les maisons à pans de bois et couvrent les toits en bardeaux, les menuisiers et les sabotiers. 

La production du sel fait vivre beaucoup de régions car il est nécessaire à la conservation de la viande et du poisson, à la fabrication du beurre et du fromage. Il est obtenu par évaporation dans les marais salants. Dans le nord de l’Europe existent des « maisons du sel »ou l’on fait bouillir l’eau de mer dans de gros chaudrons pour en extraire le sel. 

La pierre et le verre

Les carriers arrachent la pierre aux parois rocheuses à l’aide de pics, puis l’égalisent au marteau ou à la « brette ou bretture » l’affinent au ciseaux et la polissent à la râpe. Payé à la pièce, le tailleur de pierre grave sa marque sur chaque pièce. Les pierres sont ensuite acheminées par bateau ou charrettes sur les chantiers. 

Le terme de verrier désigne deux spécificités : l’artiste qui peint les vitraux et l’artisan du verre dont les fabriques sont également construites près des forêts .Les fours nécessitent de grosses quantités de bois et leur chaleur considérable rend le métier pénible et dangereux qui demande de grandes compétences. L’usage du verre, connu depuis l’antiquité se répand au XIV et XV e siècle. La pâte de verre est composée de sable siliceux et de cendre de hêtre. Des plaques de verre remplacent le papier huilé ou le parchemin des fenêtres chez les plus riches, les savants portent des lunettes de vue, dès 1320 le mot verre désigne les vases à boire. L’introduction de la canne à souffler et la coloration avant la cuisson accompagnent l’essor de la verrerie à la fin du moyen-âge. Malgré la renommée de la Normandie et de la Lorraine, Venise est le premier centre de la verrerie concurrencé par la Bohème au XIV e siècle. 

La construction

La croissance continue des villes, l’enrichissement des princes et du clergé qui font édifier palais et cathédrales profite au métiers du bâtiment dont les spécialisations sont nombreuses : tuiliers, chaumiers charpentiers briquiers maçons, paveurs et plâtriers. De la modeste maison en torchis de l’ouvrier et de l’artisan au splendides hôtels des riches, nombreux sont les chantiers ouverts au fil des siècles ! Les cathédrales gigantesques représentent une œuvre de longue haleine. 

En 1253 la construction de l’Abbaye de Westminster donne une idée des corps de métiers nécessaires à sa construction. Sont recensés : 

trente neuf tailleurs de pierre

treize marbriers

vingt-six maçons

quatorze verriers

quatre plombiers

trente -deux charpentiers

dix-neuf forgerons

de très nombreux manœuvres

 

Ceux qui édifient les cathédrales sont en fait des ouvriers hautement qualifiés, spécialisés et bien rémunérés. L’élite du bâtiment comporte les « lapicides, espilleurs, ou entailleurs », les maçons qui se contentent de poser la pierre « les coucheurs ou asseyeurs » sont la classe » inférieure » de la corporation. Le maître d’œuvre est un maçon auquel une longue tradition de savoirs permet de dresser les plans et de marquer les fondations au sol (le terme d’architecte n’existe pas au moyen-âge). Règle graduée bâton et gants sont ses attributs honorifiques, on le représente muni d’un compas. Les poses de vitraux sertis de plomb font appel aux verriers spécialisés dans cet art. 

Très peu d’échafaudages sont utilisés pour la construction, les maçons installent de petites passerelles de bois soutenues par des chevrons insérés dans des trous de boulin et se servent du bâtiment à mesure de son édification. (combien d’accidents et de morts sont-ils imputés à ce système précaire?) Les pierres sont levées par un système de cordes et poulies parfois de potences ou de grues en fin de moyen-âge. Les outils évoluent peu : le marteau dentelé (ou brette) le marteau-pioche pour la pierre, le fil à plomb la truelle et l’équerre. Les ouvriers du bâtiments disposent d’une cabane appelée loge où ils s’abritent et rangent leurs outils. Ce terme est peu à peu associé au groupe des maçons pour lesquels son rédigés « les statuts de la loge ». Tous les corps de métiers se déplacent en fonction des chantiers. 

Les spécialisations dans la capitale

téléchargement (16)Les fabricants d’outils sont extrêmement spécialisés : les vrillers font les vrilles, les forcetiers les forces (grands ciseaux qui servent à tondre les tissus de laine) ils sont réunis en 1463 dans les métiers des  » grands tailleurs blancs » qui revendiquent la fabrication d’outils destinés aux charpentiers, bûcherons, tonneliers et tondeurs de draps.. Les rémouleurs ambulants concurrencent les émouleurs de couteaux ou de forces. Les lormiers fabriquent les mors des chevaux, les étriers et les éperons, leur métier est lié à celui des selliers. Les armures sont produites par les fourbisseurs de harnois. Les heaumiers font les pièces des armures, les haubergiers celles de la cotte de maille. 

Les charrons cerclent de fer les jantes des roues. Les fèvres forgent clous et serrures, les ferrons sont les ancêtres de nos ferrailleurs, ils récupèrent et recyclent les vieux objets métalliques.

 Miroirs et sonnettes sont dus aux artisans d’étain qui laissent la fabrication de la vaisselle aux potiers d’étain. En 1268 bien d’autres métaux sont travaillés en particulier le cuivre et le bronze. Les fondeurs et mouleurs de cuivre produisent des boucles de ceinture et des ustensiles de la vie quotidienne. Les lampiers fabriquent des chandeliers et des lampes en cuivre. 

Les chaudronniers ou peyroliers façonnent les poêles pots et chaudrons de cuivre et de bronze. Les plombiers travaillent le métal auquel ils doivent leur nom, destiné en particulier aux gouttières. A cela s’ajoutent des petits métiers comme les attachiers qui font de petits clous pour décorer ceintures et harnais, les boutonniers et les patenôtriers fabricants de chapelets de métal. Cette dispersion des artisans du métal en petits ateliers familiaux ne leur permet guère de s’enrichir en dehors de certains armuriers. Au sommet de cette hiérarchie se trouvent les monnayeurs et les orfèvres, .véritables artisans d’art, ils fréquentent les cours ecclésiastiques et laïques. 

Les moulins

Les moulins caractérisent le paysage médiéval, ils utilisent la force de l’eau pour actionner leur roue verticale maintenue par un axe, reliée à une autre horizontale elle-même jointe aux pierres à broyer. .Destiné tout d’abord à broyer le grain et l’olive, le moulin à eau se perfectionne et ses utilisations se diversifient au XIIe siècle. Il se transforme en moulin à fouler les tissus et à travailler le fer et le papier. Le moulin à vent est peut-être originaire d’orient. C’est une structure en bois contenant la machinerie et les pierres à broyer montée sur un pieds central, trois branches maintiennent sa voilure. 

Les paysans qui apportent leur grain à moudre doivent payer une redevance souvent en nature destinée au seigneur, dont profite aussi le meunier (appelé bonnet) qui à mauvaise réputation en raison de sa rapacité, ( nombre de quolibets et chansons conservés par la tradition folklorique attestent ce fait ).  

Source : Les métiers du moyen-àge, de Sophie Cassagnes-Brousquet, Editions Ouest-France, Avril 2010.

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Le livre : une passion du Moyen Âge

Posté par francesca7 le 17 juin 2014

 

 

téléchargement (14)Depuis le Moyen Âge, l’histoire du livre est liée à notre civilisation occidentale, l’écrit étant indispensable à la transmission de la culture. Les bibliothèques Européennes renferment une grande part de notre patrimoine culturel et artistique, auquel l’avènement du christianisme a largement contribué en donnant au livre une aura sacrée. Grâce au travail lent et laborieux des scribes et au talent des enlumineurs, la passion du livre, objet rare et précieux, est donc bien un legs du Moyen Âge. Les lieux de cette création, leur déplacement des monastères aux villes a fait évoluer le rapport livre-lecteur vers de nouvelles utilisations. 

Le rôle du livre au Moyen Âge

Il ne faut pas oublier, cependant que la grande majorité des hommes et des femmes de cette époque ne savaient pas lire et n’avaient pas les moyens matériels d’accéder à la culture, apanage des riches seigneurs et des ecclésiastiques. Le livre est alors support à la méditation sacrée du moine sur les écritures, divertissement des princes sous forme de romans ou de traités de chasse, et plus tard, outil de l’écolier studieux qui peine sur un manuel de grammaire latine. 

Le livre n’est pas seulement un texte qui prend des formes de plus en plus variées, mais aussi un fabuleux répertoire d’images. L’illustration des livres de dévotion ou des œuvres profanes acquiert à cette époque une importance particulière : l’image accompagne et nourrit le texte, les plus grands artistes participent aux décors des manuscrits. La peinture est dans les livres ! 

L’histoire du livre

L’histoire du livre a beaucoup évolué avant d’atteindre sa forme définitive au Moyen Âge. Cette histoire s’insère entre deux grandes évolutions techniques : l’apparition du codex au premier siècle avant Jésus-Christ et l’invention de l’imprimerie vers 1460. 

Dans l’antiquité, les supports de l’écriture étaient aussi variés qu’ingénieux : planchettes de bois enduites de cire, tablettes de terre, écorces d’arbres, bandes de tissu de soie en chine, rouleaux de papyrus en Egypte, en Grèce ou à Rome. Ces supports demeurèrent utilisés pour l’écriture de documents éphémères, comme les « beresty » brouillons griffonnés sur des écorces de bouleau par les marchands de Russie.. 

Les supports de l’écriture

Quels étaient les trois principaux supports pour l’écriture au Moyen Âge? Le papyrus, le parchemin et le papier. Le papyrus associé à l’Egypte ancienne, dont il provient, demeure longtemps utilisé dans le monde méditerranéen notamment par la chancellerie pontificale. Vers 1051, il est supplanté par le parchemin (qui tire son nom de la ville de Pergame en Asie mineure). Il se répand au IIIe et IVe siècle à la faveur d’améliorations techniques. Toutes sortes d’animaux peuvent fournir des peaux à sa fabrication : la chèvre et le mouton donnent une qualité ordinaire appelée « basane. » Du veau est tiré le « velin », qualité fine et prisée, mais aussi la plus chère. 

Les parcheminiers s’installent dans les villes, ou à proximité des monastères. La fabrication du parchemin est longue et minutieuse. Les peaux sont vendues par bottes, pliées en deux ou en quatre (la pliure détermine les formats). Ils peuvent être teintés en rouge ou en noir, avec des lettres d’or ou d’argent pour les manuscrits de luxe. La peau est plus solide et plus résistante aux incendies, elle peut être utilisée pour les reliures, ou grattée et réécrite. 

Le papier, apparu à la fin du Moyen Age, fut inventé en Chine vers 105 après Jésus Christ, sa diffusion suivit la route de la soie. Fabriqué à partir de chiffons plongés dans un bain de chaux, il est constitué de fibres croisées et tendu sur des cadres. L’utilisation du moulin à papier et de la presse en fit progresser la technique. Le papier finit par s’imposer en raison de son prix très compétitif (treize fois moins cher que le parchemin au XV e siècle). 

Les écrits destinés à durer étaient transcris sur des rouleaux de papyrus ou de parchemin. L’apparition du codex (livre de forme parallélépipédique mentionné vers 84-86 après Jésus-Christ) connaît rapidement un réel succès. 

Plus pratique que le rouleau, il permet d’écrire sur une table ou un pupitre. Des bibles sous la forme de codex sont mentionnées dès le II e siècle. 

Le scribe et ses outils

Le scribe est le grand spécialiste de l’écriture, tâche lente et fastidieuse. Il s’entraine sur des tablettes de cire qu’il grave à l’aide d’une pointe de métal, d’os ou d’ivoire. Pour tracer ses lettres sur le parchemin ou le papier, il dispose de trois outils essentiels : la pointe, une mine de plomb, d’argent ou d’étain qui sert pour les brouillons et le tracé des réglures afin de présenter des pages homogènes, le « catalame » (roseau taillé) et enfin la plume d’oiseau. 

images (10)Plumes de canard, de corbeau, de cygne, de vautour ou de pélican servent à l’écriture, la meilleure étant la plume d’oie! Le scribe taille la plume à l’aide d’un canif. Rythmes forts, verticales accentuées et horizontales plus fines, alternances de pleins et de déliés sont déterminés par la taille.

 L’encre noire est obtenue par la décoction de substances végétales comme la noix de galle et l’ajout de sulfates de plomb ou de fer. L’encre rouge est réservée aux titres des ouvrages et des chapitres (cette coutume a donné son nom aux  »rubriques », terme dérivé du latin  »ruber » qui veut dire rouge). En l’absence d’une table des matières, elles permettent au lecteur de se repérer plus vite dans le manuscrit. Celui-ci peut être divisé en cahiers distribués à plusieurs scribes qui se partagent le travail, afin d’en accélérer la copie. 

Enluminures et miniatures

Les ouvrages dotés d’illustrations sont minoritaires en raison de leurs coûts élevés L’enluminure a une double fonction : décorative, elle embellit l’ouvrage, pédagogique elle éclaire le texte. L’enlumineur reçoit une feuille de parchemin déjà écrite sur laquelle des espaces ont été délimités par le scribe afin qu’il puisse y réaliser ses peintures. Plusieurs mains interviennent pour le décor d’un manuscrit : l ‘enlumineur des lettres, celui des bordures et « l’historieur » ou peintre d’histoire qui compose les scènes historiées.

A l’époque romane (XI e et XII e siècles) les majuscules peuvent aussi servir de cadre à une véritable composition, les jambages de l’initiale permettant au décor de s’y développer. Au XIV e siècle, les marges se peuplent de motifs végétaux, acanthes ou bouquets de fleurs , animaux réels ou fantastiques, personnages, armoiries, et parfois de petites scènes dans des médaillons.

 Des monastères aux ateliers urbains

Concentrés dans les monastères au cours des premiers siècles, les manuscrits (produits dans un atelier appelé scriptorium) s’implantent en ville, donnant naissance à un véritable marché du livre.

La ponctuation et la séparation des mots font leur apparition en France du Nord dans le milieu du XI e siècle, ainsi que la pratique de la lecture silencieuse. Les écoles épiscopales souhaitées par Charlemagne se développent au cours du XII e siècle en même temps que les villes. Les libraires font leur apparition au début du XIII e siècle, ils passent commande de manuscrits aux copistes et les vendent aux maîtres des écoles et à l’université. 

Les libraires ou stationnaires dominent les quatre corps de métier liés à la production du livre : les copistes, les parcheminiers, les enlumineurs et les relieurs. Si les premières bibliothèques apparaissent dans les monastères, elles deviennent par la suite publiques ou privées. Même s’il n’est pas enluminé, le livre coûte cher. Après l’achat du parchemin, il faut ensuite payer la copie, tâche lente et fastidieuse, puis la reliure. 

Quelques améliorations apportées à sa fabrication vers la fin du Moyen Âge permettent de faire baisser le prix du livre: réduction des formats, emploi de papier, appauvrissement du décor, reliures plus modestes. Les libraires proposent également des livres d’occasion. 

Les ouvrages universitaires s’intéressent à la théologie, au droit ou à la médecine, tandis que les rois, les princes et seigneurs collectionnent les volumes consacrés à l’édification religieuse et morale, au savoir politique et au divertissement (romans, poésies). 

Les livres de l’université

L’essor des écoles urbaines au XIIe siècle, puis la création des universités au siècle suivant suscitèrent un nouveau public de lecteurs. Maîtres et et écoliers considérèrent les livres comme les principaux outils du savoir. Guère fortunés, les intellectuels du Moyen Âge s’arrangent pour posséder les ouvrages fondamentaux, certains parviennent à réunir une petite bibliothèque privée, mais la plupart se rabattent sur des exemplaires d’occasion, ou recopient des manuscrits empruntés. 

La collection de livres universitaires la plus connue est celle fondée par Robert de Sorbon, (confesseur de Louis IX en 1250) pour les étudiants pauvres se destinant aux études de théologie à l’université de Paris (un millier de volumes). La diversité des images, la richesse et la fantaisie des décors, le monde de couleurs inaltérables que le temps et l’usure n’ont pu ternir, sont autant d’éléments qui permettent d’expliquer la fascination qu’exercent sur nous les livres du Moyen Âge. 

La distance qui nous sépare de leur création, leur conservation miraculeuse en font des objets presque sacrés, que les bibliothèques ou les collectionneurs privés conservent jalousement. Quelques expositions dévoilent parfois à un public ébloui la richesse de ce patrimoine. Ces ouvrages ont marqué de manière indélébile notre vision de cette période. 

De l’élégance et de la fantaisie des « très riches heures du duc de Berry » à l’imaginaire des « Apocalypses mozarabes » et des bibles romanes, tous les manuscrits du Moyen Âge nous introduisent dans un monde de rêve comme ils l’avaient fait voici des siècles auprès de leurs premiers lecteurs. 

Sources  : La passion du livre au Moyen Age de Sophie Cassagnes-Brouquet. Editions Ouest-France, 2010.

 

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