Un tour dans la vallée de la Meuse
Posté par francesca7 le 7 juin 2014
une terre de légendes
Le Saut Thibault
Entre Linchamps et le Hautes-Rivières, une légende prétend qu’un cavalier poursuivi par des ennemis parvint tout essoufflé en haut de l’éperon rocheux appelé aujord’hui « Roche du Saut Thibault ». Sentant ses poursuivants le cerner, il ordonna « Allez, saute Thibault ». On n’a jamais su si c’est au cheval ou à lui-même qu’il s’adressait, mais ensemble ils s’élancèrent au-dessus de la vallée. Certains disent qu’on les entend gémir les soirs de pleine lune. D’autres voient dans la roche, les traits du valeureux guerrier.
Vaucouleurs
En 1165, le roi de France Louis VII rencontre l’empereur du Saint-Empire romain germanique Frédéric Barberousse à Vaucouleurs.
En 1235, vallicolore, la vallée aux couleurs variés.
En 1429, bien qu’enclavée entre le duché de Lorraine (dépendant du Saint-Empire) et celui de Bourgogne (inféodé aux Anglais), la ville de Vaucouleurs est fidèle à Charles VII.
C’est pourquoi Jeanne d’Arc vient y demander une escorte pour se rendre auprès du roi.
Vaucouleurs tire son nom de l’appellation latin Vallis Colorum : la Vallée des Couleurs. Situé au Sud-est du département de la Meuse, limitrophe des Vosges au Sud et de la Meurthe et Moselle à l’Est, le canton de Vaucouleurs a pour axe la Vallée de la Meuse. Ses villages conservent leur caractère typiquement lorrain, avec usoirs et habitats traditionnels.
Dès l’époque Gallo-Romaine, on y établi un amphithéâtre sur un coteau dominant la vallée, mais c’est au XVème avec Jeanne d’Arc que Vaucouleurs a rendez-vous avec l’Histoire. En mai 1428, Jeanne d’Arc vint y trouver Robert de Baudricourt pour lui demander de la mener à Chinon auprès de Charles VII. Le 13 mai 1428, Jeanne d’Arc franchit pour la première fois la Porte du château, afin de demander une escorte pour rejoindre Chinon. Baudricourt ne cédera qu’à sa troisième requête. Et le 23 février 1429, elle pourra enfin partir. Les habitants lui ont fait forger une épée que lui confiera Baudricourt avec une lettre d’accréditation à remettre au Dauphin à son arrivée.
Des lieux rappelant l’aventure extraordinaire de la petite bergère lorraine subsistent Domrémy où elle naquit, Bermont où elle priait, et Vaucouleurs avec quelques sites phares dont la Porte de France et le musée dédié à l’héroïne.
Le Musée de Vaucouleurs est consacrée à l’imagerie de la Sainte à travers l’histoire. Dans la chapelle castrale, vous verrez la crypte d’origine et sa statue du XIVème siècle de Notre Dame des Voûtes devant laquelle Jeanne se recueillait. Elle possède de beaux vitraux retraçant la vie de Jeanne. Sur le Maître – autel est exposée une belle statue de Jeanne de 1945, réalisée par Maxime Réal del Sarte.
L’hôtel de ville fut élevé en 1848 et abrite à l’intérieur un remarquable tableau réalisé en 1886 par Scherrer, mesurant 4,20 m par 3,20m retraçant le départ de Jeanne de la ville, également 6 tapisseries d’Aubusson de 1990 relatant l’épopée johannique.
Face à l’hôtel de ville sur la place se trouve une statue équestre de Jeanne de 1939. Erigée en Algérie en 1951, elle fut ramenée en France et confiée à la ville de Vaucouleurs en 1962.
Créé en 1995, le Circuit Jeanne d’Arc, ouvert à tous les types de randonneurs, propose 80 km de sentiers chargés d’histoire. On y découvre la maison natale de Jeanne d’Arc, la chapelle de Bermont où elle venait se recueillir, Montigny-lès-Vaucouleurs où elle acheta son cheval, Vouthon, le village natal de sa mère Isabelle Romée et bien sûr Vaucouleurs« la cité qui arma Jeanne d’Arc ».
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