Ancienne capitale du duché de Lorraine
Posté par francesca7 le 6 juin 2014
Le territoire de la Lorraine s’est constitué à l’issue de plusieurs partages.
Bar-le-Duc : Ses habitants sont appelés les Barisiens. Toutefois, à l’image de ce qui était le nom du terroir autrefois, on pourrait tout aussi légitimement les appeler Barrois. Bar-le-Duc fut la capitale du duché de Bar. La ville est le point de départ de la Voie sacrée qui, lors de la Première Guerre mondiale, permettait un accès à Verdun pour ravitailler les troupes françaises engagées dans les combats.
En 843, par le traité de Verdun, les fils de Louis le Pieux se partagèrent l’Empire carolingien. Le territoire de la future Lorraine revint à Lothaire Ier. En 855, à la mort de Lothaire Ier, ses fils se partagèrent son royaume et la partie nord revint à Lothaire II. Son royaume est désigné par Lotharii regnum, qui se déformera en Lotharingie. À la mort de Lothaire II (869), la Lotharingie fut partagée par ses deux oncles par le traité de Meerssen, mais Louis le Jeune en réunit les deux parties par le traité de Ribemont. À partir de 901, la Lotharingie fut confiée par le roi de Germanie puis l’empereur à des ducs, mais l’importance de ce duché, qui était une frontière face au royaume de France, ainsi que les fréquentes révoltes des ducs de Lotharingie, conduisirent en 959 Brunon de Cologne, duc de Lotharingie, et son frère l’empereur Otton Ier, à diviser la Lotharingie en deux : la Basse-Lotharingie, correspondant globalement à l’actuel Benelux, et la Haute-Lotharingie, qui deviendra le duché de Lorraine.
La Haute-Lotharingie correspondait à toute la partie de la province de Trèves située sur la rive gauche du Rhin, c’est-à-dire aux diocèses de Metz, Toul, Verdun et à la portion la plus considérable de celui de Trèves ; elle comprenait en outre la petite portion du diocèse propre de Reims qui embrassait les anciens pagi de Mouzon, de Castrice et du Dormois.
Ce dernier duché dépendra toujours du Saint-Empire romain germanique, jusqu’à l’accord qui le donna à la France en 1736. Les ducs se succédaient dynastiquement ; jusqu’à Charles Quint qui renonça à cette prérogative, ils avaient néanmoins besoin de l’investiture de l’Empereur.
Située entre Reims et Nancy, Bar-le-Duc est la seule ville de Lorraine à être labellisée « Ville d’art et d’histoire », elle fait aussi partie des « plus beaux détours de France ». Ville étendue le long de l’Ornain, elle fut longtemps capitale du puissant et indépendant duché de Bar. Grâce à son remarquable quartier Renaissance, la ville-haute se dresse ainsi en véritable phare sur le Barrois.
Ville haute Lotharingie et ville basse
Au Xème siècle, un château et une cité fortifiée sont édifiés afin d’assurer la défense du Comté de Bar face au royaume de France. Malgré le démantèlement de la forteresse en 1670 et les destructions révolutionnaires, quelques vestiges des fortifications sont encore visibles : la Porte Romane et la Tour de l’Horloge.
Au-delà de ces quelques empreintes du Moyen-Age, la ville haute rayonne surtout par son héritage Renaissance du XVIème siècle, période qui sera la plus faste d’un point de vue politique et culturel pour la ville. De magnifiques hôtels et demeures en pierre de taille s’offrent ainsi au regard du visiteur, dans un ensemble urbain classé secteur sauvegardé.
Remarquez notamment la richesse architecturale de la Place Saint-Pierre, avec l’église Saint-Etienne qui accueille le fameux Transi de Ligier Richier, ainsi que les façades de la rue des Ducs. Plus bas, l’esplanade du château précède un bâtiment construit en 1563 à la demande du duc de Lorraine et de Bar, Charles III, pour son habitation personnelle, devenu aujourd’hui le Musée Barrois.
Sous l’aplomb de l’esplanade est érigé en 1573 le Collège Gilles de Trêves, qualifié par Montaigne de « plus belle maison de ville qui soit en France ». C’est Gilles de Trêves lui-même qui a fait construire le collège afin d’assurer l’éducation des enfants de la ville. Au cours du XVIIe siècle, cette institution voit ainsi passer les jeunes Oudinot et Exelmans, futurs Maréchaux d’Empire.
Quant à la ville basse, celle-ci connaît un réel développement économique à partir du milieu du XIXe, avec l’implantation de la voie ferrée Paris-Strasbourg et du canal de la Marne au Rhin. L’industrie textile, la métallurgie et la brasserie sont alors les activités dominantes de ces quartiers.
Bar-le-Duc est aussi le berceau du fil à tricoter Bergère de France. Cette entreprise familiale est l’une des plus grandes et des plus compétitives filatures d’Europe. Des visites de l’entreprise sont possibles.
Tous les ans début juillet, ne pas manquer le « Festival Renaissances », qui est un très beau festival des arts de la rue.
Pour plus d’informations, l’office de tourisme de Bar-le-Duc est à votre disposition.
La Vallée de la Saulx, Vallée de la Renaissance
Le style Renaissance des châteaux Gilles de Trêves à Ville-sur-Saulx et La Varenne à Haironville prend ici toute sa dimension tandis qu’à Nettancourt, lechâteau de la Grange aux champs, se distingue pour son parc à l’anglaise et sa curieuse grotte-rocaille.
Ligny-en-Barrois, cité des Ducs de Luxembourg
Porte d’entrée du Barrois, Ligny-en-Barrois dévoile son étonnante histoire qui en fit une enclave du Duché du Luxembourg. A la fin du XIXème siècle, Ligny devient une des villes les plus industrialisées du département avec des brasseries, fabriques de meubles, de chaussures, de vêtements, des confitureries et surtout des instruments de précision et d’optique.
Ligny-en-Barrois est labellisée « Village étape« .
Pour plus d’informations, l’office de tourisme de Ligny-en-Barrois se tient à votre disposition.
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