Les fondeurs de cloches du XIV et XV siècles
Posté par francesca7 le 10 mai 2014
Le plus ancien nom, qui se présente à nous comme celui d’un Lorrain fondeur de cloches, se lisait sur la célèbre bancloche de Toul, faite en 1396 ; elle nous apprenait elle-mème , dans son inscription rimée , qu’elle avait été « ici assise par maistre GUILLAUME POITRAS, du bourg Sainte-Marie ». Les chroniques messines fournissent les noms de plusieurs des fondeurs qui travaillèrent pour la sonnerie de la cathédrale dans le XV° siècle; la fameuse Mutte fut refondue en 1428 par « maistre Jehan De Guerle et maistre Jehan De Lucembourg ». La cloche Marie la plus grosse de celles qui appartenaient au chapitre, le fut, en 1438, « par maître ANTOINE, maistre des bombardes de Metz, gui estoit borgne »; cette cloche fut refaite en 1541 et 1665. Son créateur est-il le même que maistre Antoine d’Estain , dont nous verrons bientôt le nom? Nous ne saurions le dire.
La Mutte fut refondue en 1442, par LOUIS DE HAMELLE (alias Hamaille, Hamalles Ganalle), de Liège, « ancètre sans doute, dit M. Bégin , des Duhamel qui florissaient à Metz dans le siècle dernier…; il était maître des bombardes ou de l’artillerie de Metz ». Dès l’année suivante, 1443, cette cloche dut être refaite par « maistre ANTHOINE D’ESTAIN » (Étain ?) elle le fut encore en 1459, par « maistre ARNOULD DE ‘COBELANCH (Coblentz?) et maistre TILLEMONT DE HOCHEMBERG », tous deux , croit-on, Alsaciens , et le second, tout au moins, originaire de Strasbourg. Nouvelle refonte eut lieu en 1479 ; un chroniqueur appelle l’ouvrier qui la fit : « JEHAN RAMBERT DANNEUVRE », et un autre, « JEHAN LAMBERT D’ANVERS ». Ou peut affirmer qu’il s’agit de JEAN LAMBERT de Deneuvre, qui fondit, en 1502 ou 1503 , la grosse cloche de l’église Saint Epvre de Nancy, puis, en 1508, les autres cloches de la même église. Nous retrouverons, en 1683, un Jean Lambert, fondeur à Doncourt, qui pourrait bien être l’un de ses descendants ; mais nous aimons surtout à lui rattacher un Didier Lambert qui, peu après cette époque, travailla pour l’Italie, ainsi que deux autres fondeurs lorrains dont M. E. Müntz nous révèle les noms.
Par M. LÉON GERMAIN, Membre titulaire. Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de Bar le Duc 1887. 1. 2e sér. T. 6
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.