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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La marquise Victoire de Donnissan

Posté par francesca7 le 31 mai 2014

 

Quand la Vendée se soulève en 1793, des comtesse, et marquises caracolent en amazone à la tête d’escouades à leur solde, des femmes du peuple, portant habit d’homme, se mêlent aux troupes. Nombre d’entre elles périrent sur le champ de bataille, d’autres furent guillotinées, certaines réussirent à échapper à la mort et nous laissèrent des témoignages. 

Marie Louise Victoire de Donnissan, marquise de Lescure puis de La Rochejaquelein, devenue célèbre par ses infortunes et par la part qu’elle prit aux guerres de la Vendée, née à Versailles le 25 octobre 1772, est décédée le 15 février 1857 à Orléans.

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Victoire de Donnissan, née au château de Versailles le 25 octobre 1772, fille unique du marquis de Donnissan, gentilhomme d’honneur du comte de Provence, frère du roi, épouse le 21 octobre 1791 son cousin germain Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure, gentilhomme poitevin, né en 1766, lui-même cousin d’Henri de La Rochejaquelein.

Au début de mai 1793, Lescure se joint, avec son beau-père, aux Vendéens insurgés et devient commandant de l’armée catholique du Poitou. Il prend part à toutes les campagnes de l’été 1793. Très grièvement blessé à la mâchoire le 15 octobre, l’avant-veille de la bataille de Cholet, il franchit la Loire sur un brancard, avec sa belle-mère, sa femme enceinte et leur fille d’un an (qui mourra quelques semaines plus tard). C’est en cet équipage que Victoire, qui a alors vingt et un ans, entame la virée de galerne.
Le 3 novembre, Lescure meurt près d’Ernée. Sa veuve participe à toute la suite de l’équipée. Le 22 décembre, elle réussit à se cacher, avec sa mère, dans une métairie de l’arrière-pays guérandais. C’est là que, le 19 avril 1794, elle accouche de deux jumelles, dont l’une mourra le 2 mai et l’autre dix-huit mois plus tard. Réfugiée quelque temps au château des Donnissan, près de Bordeaux, elle émigre en Espagne en 1797 et rentre en France en mai 1800. Le 1″ mars 1802, elle épouse Louis de La Rochejaquelein, frère cadet d’Henri (tué en janvier 1794), qui sera lui-même tué lors de l’insurrection de 1815.

C’est en Espagne qu’elle a commencé la rédaction de ses Mémoires, qu’elle achève en 1803. S’étant liée avec le jeune Prosper de Barante, sous-préfet de Bressuire en 1806, elle autorise celui-ci à publier, en 1814, son manuscrit, quelque peu remanié, sous le titre Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein écrits par elle-même, rédigés par M. le baron de Barante. Après plusieurs tirages de cette première version, l’édition la plus fidèle au manuscrit original est celle donnée en 1889 par le petit-fils de la marquise et que reprend, en 1984, celle du Mercure de France (présentation et annotation d’André Sarazin).
Ces Mémoires sont d’abord l’écho d’une certaine vision de la guerre de Vendée et de ses origines et, à ce titre, demandent à être soigneusement critiqués ; mais ils sont aussi le reflet fidèle des événements auxquels son auteur a elle-même participé, notamment la virée de galerne, et son récit constitue un témoignage de premier ordre sur la tragédie vendéenne.
Victoire de Donnissan, marquise de Lescure, puis marquise de La Rochejaquelein, est morte le 15 février 1857, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.

Issue d’une famille influente à la cour de Versailles, elle était fille unique de Guy Joseph de Donnissan, maréchal de camp, grand sénéchal de Guyenne, et de Marie-Françoise de Durfort de Civrac (1747-1839) ; elle appartenait ainsi aux familles les plus distinguées. Élevée avec le plus grand soin, elle n’avait que dix-sept ans lorsque éclatèrent les premiers orages de la Révolution française.

À la fin de 1789, elle vient avec son père et sa mère s’établir au château de Citran, dans le Médoc ; c’est là qu’en 1791 elle épouse son cousin, Louis Marie de Lescure, jeune officier désargenté, dont le nom acquit une grande illustration. C’est à la fois un mariage d’inclination et de convenance. La situation politique de la France devenant de plus en plus critique, Lescure prend la résolution d’émigrer, et, dans ce but, se rend avec sa femme à Paris dans l’été de 1792. Le moment est terrible : il assiste à la journée du 20 juin et à celle du 10 août ; et dans cette dernière, lui et sa femme enceinte de sept mois, forcés de chercher un asile, courent de grands dangers. Renonçant au projet de quitter la France, Lescure pense que le parti le plus sage est de se retirer dans ses propriétés auprès de Bressuire, dans les Deux-Sèvres, au château de Clisson, commune de Boismé (ne pas confondre avec Clisson en Loire Atlantique). M. et Mme de Donnissan y accompagnent leur fille. Ce n’est pas sans de graves difficultés qu’on parvient à quitter Paris le 25 août, quelques jours avant les massacres de septembre, et à accomplir un long voyage au milieu de populations livrées à l’agitation la plus vive.

L’insurrection vendéenne

À Clisson, on se trouve dans une région tranquille ; mais le torrent révolutionnaire monte toujours. Louis XVI a péri sur l’échafaud. Des persécutions sont dirigées contre les prêtres ; le recrutement de 300 000 hommes est l’étincelle qui met le feu aux poudres : le Bocage se soulève ; toute la Vendée prend les armes et bientôt Lescure, suivi de son cousin Henri de La Rochejaquelein, qui est le premier à se mettre à la tête des paysans, Bonchamps,Charette, Elbée, Stofflet, Cathelineau se montrent à l’envi sur les champs de bataille, et la lutte acquiert des proportions gigantesques. Tant qu’elle est favorable aux Vendéens, Madame de Lescure reste éloignée de son mari, et retirée au château de la Boulaye.

Elle rejoint son époux, qui a eu le bras fracassé lors de l’attaque de Saumur ; elle l’accompagne dans ses courses périlleuses. Le château de Clisson est brûlé ; des flots de soldats républicains inondent la Vendée ; le combat de Torfou, funeste aux Mayençais, que commandait Kléber, et bien des rencontres ont lieu avec des succès partagés, lorsque le 17 octobre 1793, à la bataille de Cholet, Lescure reçoit une blessure des plus graves. Les Vendéens, écrasés sous le nombre, décident de chercher un refuge de l’autre côté de la Loire, résolution funeste, puisqu’en s’éloignant de leurs foyers, en s’aventurant dans un pays qui leur est hostile, en s’embarrassant d’une multitude de femmes et de fuyards, de non-combattants qui gènent leurs mouvements, ils ne peuvent échapper à de grands désastres. C’est la « Virée de Galerne ».

Madame de Lescure suit cette expédition avec sa petite fille âgée d’un an, marchant à pied à côté du brancard sur lequel son mari est transporté ; elle est enceinte, et ce n’est que par une sorte de miracle qu’elle survit à de si vives secousses. Le 4 donnissannovembre, le blessé expire. Sa veuve, abîmée de douleur, est entraînée dans la marche de l’armée vendéenne qui, après avoir tenté vers le littoral une pointe impuissante, après avoir vainement attaqué Granville, revient vers la Loire, s’efforçant sans succès de s’emparer d’Angers, livre dans les rues du Mans une bataille acharnée, et finit par voir ses débris succomber à Savenay en décembre 1793.

La mort de de Lescure

Pendant les six semaines qui s’écoulèrent depuis la mort de de Lescure jusqu’à la dispersion de l’armée vendéenne, sa femme eut à endurer le froid, la faim, la fatigue, la misère, les alarmes les plus cruelles ; dévorée par la fièvre, portant un costume de paysanne, pendant plusieurs jours elle n’eut pour nourriture que quelques oignons qu’elle arrachait dans les champs ; accablée de lassitude, elle prit parfois de courts moments de sommeil sur la paille, au bruit du canon dont les boulets tombaient près d’elle. Aux derniers instants de la déroute, elle fut obligée de se séparer de sa fille, qu’elle confia à une famille de paysans près d’Ancenis. À Savenay, elle s’éloigna de son père, qui peu de jours après, fut pris et fusillé ; et, déguisée ainsi que sa mère sous le costume de paysannes bretonnes, elle chercha un refuge dans une ferme écartée dans la région de Prinquiau.

Accueillie avec hospitalité, elle passa l’hiver de 1793 à 1794 avec des cultivateurs que leur pauvreté mettait à l’abri des poursuites révolutionnaires et qui étaient habitués à une vie de fatigues et de privations. Son aspect et celui de madame de Donnissan étaient si misérables, que ces femmes, qui avaient si souvent fait l’aumône, furent plusieurs fois exposées à la recevoir. Souvent obligées de prendre la fuite, de se sauver dans les bois afin d’échapper aux perquisitions des bleus, leur vie ne fut qu’un tissu d’inquiétudes incessantes, d’alertes, de périls, de terreurs de tous les moments. Ce fut au milieu de ces terribles épreuves que Madame de Lescure accoucha de deux petites filles ; elle passa ensuite un mois dans une chaumière inhabitée depuis plusieurs années, et dont elle avait soin de tenir la porte et les fenêtres fermées afin de ne pas attirer l’attention. Elle apprit dans cette misérable demeure la mort d’une des deux jumelles, et, tout en pleurant, elle ne put s’empêcher de dire :

« Elle est plus heureuse que moi ! »

Après bien des périls, après qu’elle eut erré d’asile en asile, le 9 thermidor, en faisant tomber le régime de la terreur, vint rendre quelque sécurité aux proscrits ; mais il fallut du temps pour que la réaction pénétrât dans des provinces écartées. Une amnistie fut enfin proclamée, et madame de Lescure se rendit à Nantes, où elle retrouva des personnes qui avaient éprouvé des malheurs aussi grands que les siens. Elle partit ensuite pour aller habiter le château de Citran dans le Médoc ; là se termina la partie active et pour ainsi dire militante de sa vie. Elle arriva dans sa nouvelle demeure au mois de février et presque aussitôt elle eut une autre mort à pleurer, celle de la petite fille qui lui restait.

L’exil

Après le 18 fructidor, il y eut une recrudescence de persécution contre les royalistes ; madame de Lescure, qui avait été inscrite sur la liste des émigrés, quoiqu’elle ne fût pas sortie de France, dut s’éloigner, et elle passa quelque temps en Espagne ; elle put revenir après le 18 brumaire, et elle rentra en possession de ceux de ses biens qui n’avaient pas été vendus, ainsi que de la fortune de son mari.

Marquise de La Rochejaquelein

Au mois de mars 1802, cédant aux instances de sa mère, elle épousa son cousin Louis de la Rochejaquelein, frère de Henri, le plus célèbre des généraux vendéens. Sa vie s’écoula alors paisiblement, soit à Citran, soit à Clisson, dans le Poitou. En 1808, elle avait déjà cinq enfants. Son mari se refusa à accepter toute fonction pendant l’empire, et, dans les premiers mois de 1814, il travailla à provoquer un soulèvement dans la Vendée ; il contribua puissamment au mouvement qui fit, le 12 mars, proclamer à Bordeaux le retour des Bourbons.

Elle laissait un livre remarquable, des Mémoires qu’elle avait commencés en Espagne et achevés durant les premières années de son second mariage. Communiqués en manuscrits à M. de Barante, alors sous-préfet à Bressuire, ils circulèrent dans quelques sociétés d’élite avant d’être livrés à l’impression, et ils produisirent une sensation profonde. Ils furent enfin imprimés en 1814, après la chute définitive de Napoléon Ier. Traduits en plusieurs langues, ils ont été souvent réimprimés. Une neuvième édition, mise au jour à Paris en 1862 est précédée d’une éloquente oraison funèbre prononcée par l’évêque de Poitiers le 28 février 1857, dans l’église de St-Aubin de Beaubigné. On trouve dans ces récits touchants de grands désastres et des misères infinies, des tableaux saisissants, des mots qui viennent du cœur, des traits qui peignent toute une situation. La franchise de la narration, la simplicité du style donnent un prix tout particulier à ces souvenirs qui ne sont pas une œuvre littéraire, mais qui resteront comme un éloquent témoignage des plus funestes guerres civiles dont l’histoire de la France conserve dans ses annales les fastes sanglants.

Un lien : Mémoires de Madame de La Rochejaquelein

 

 

 

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100 000 hommes en Vendée

Posté par francesca7 le 31 mai 2014

 

hommeL’artillerie, au début, est rudimentaire : quelques canons de bois entourés de cercles de fer. Les plus connus, presque légendaires, sont le Missionnaire et la Marie-Jeanne qui ne tuèrent sans doute personne malgré un habile servant dénommé Six sous – qui tirait sans projectile. On l’arrêta, et on trouva sur lui deux mille francs en assignats. Il pleura, on le laissa en liberté. Mais il commit la maladresse de s’enfuir. S’il se sauvait, c’est qu’il était coupable. On le rattrapa et on le fusilla à genoux, criant grâce.

Au fur et à mesure du developpement des opérations, une artillerie se constitua. On compta. dit-on, jusqu’à cent trente pièces.

Combien la « Grande Armée » comptait-elle d’hommes ? C’est difficile d’évaluer ces bandes rarement rassemblées. Les chiffres donnés ont beaucoup varié : 20000 en mars, 70000 à la mi-juin. On a parlé de cent vingt mille au plus haut, ce qui semble excessif. Sans doute a-t-on atteint un potentiel de cent mille hommes, répartis dans les différentes régions de la Vendée. d’inégale valeur, attachés à des chefs pas toujours d’accord entre eux, jaloux de leur indépendance et de leur zone d’action.

Des surnoms curieux sont donnés à ces militaires de fortune ; Coeur de Roi : Beau- Soleil : Modeste, Belle-Etoile, la Giroflée Sabre-Tout, la Violette, Beau-Guerrier, Chasse-Bleus, Fleur-de-Lys, Passe-Partout, Bas-la-République, la Bécasse, Sans-Peur.

En ce qui concerne le recrutement, tous les moyens furent employés pour grossir les contingents des insurgés, y compris la pression sur les habitants, la propagande chez les Républicains et les menaces parmi les prisonniers. Les individus reconnus inaptes physiquement furent astreints à travailler pour les troupes, d’autres furent « invités » à souscrire à la caisse des paysans révoltés ».

Qui peut être officier ? Tout ancien militaire, tout gentilhomme ou tout homme un peu instruit, toute personne à qui les paysans montrent de la confiance. Tout homme intelligent et brave se trouve officier, « comme de droit ,>. La diversité des conditions est oubliée.

Ces armées ne sont point permanentes. C’est leur grand défaut. Elles ne restent assemblées que quelques jours, pour les besoins du moment. L’expédition terminée — réussie ou manquée — le paysan retourne dans ses foyers, rien ne peut le retenir. Un jour il y aura des masses d’hommes. Le lendemain, les chefs restent seuls avec quelques centaines d’hommes, parfois des étrangers qui n’ont pas de famille et ne savent ou aller.

Mais. dès qu’une nouvelle action est décidée. les troupes se reforment aussitôt. Les ordres de rassemblement se transmettent avec beaucoup de célérité par des courriers établis et presque toujours prêts à partir. Toutes les paroisses sont alertées, le tocsin sonne et les paysans arrivent à l’église. La capitaine de la paroisse lit alors la réquisition : Au nom de Dieu, de par le Roi. vous êtes invités à venir le plus nombreux possible en tel lieu, tel jour, à telle heure. On apportera des vivres. Et comme les habitants sont en réquisition permanente, chacun s’arme d’un fusil, d’une fourche, d’un bâton et apporte son pain.
La viande est distribuée aux soldats. Le blé et les boeufs nécessaires aux subsistances sont requis par les chefs auprès des gentilshommes et des grands propriétaires principalement. Il y a toujours beaucoup d’empressement à donner volontairement. Les villages se cotisent pour envoyer des charretées de pain sur le passage de l’armée. Les paysannes viennent apporter à manger aux troupes, les riches donnent tout ce qui leur est possible. La nourriture est médiocre mais assurée et l’armée n’a ni chariots ni bagages pour gêner ses mouvements.

Quand tout le monde est rassemblé, on constitue un certain nombre de colonnes pour attaquer les objectifs déterminés par les géné raux. On dit : « M. Untel va par ce chemin, qui veut le suivre ? » Les soldats qui le connaissent marchent à sa suite. Lorsqu’il y en a assez dans une bande, on ne laisse plus les autres s’y joindre : on les fait aller d’un autre côté. Dés que le combat est engagé, on sonne a nouveau le tocsin dans les paroisses voisines.

Les femmes, les enfants, tout ce qui reste d’habitants se rend dans les églises et se met en prières pour le succès de leurs armes.

L’engagement terminé. on rentrait chez soi. Un Vendéen a laissé des notes dans lesquelles il raconte qu’il quitta quarante-cinq fois sa maison pour aller au combat. Quand ils ont « libéré » un village. une ville, ils tendent à retourner chez eux pour changer de chemise ». Pas de casernes. pas de vie de garnison, pas de patrouilles.

 

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Les mouchoirs rouges

Posté par francesca7 le 31 mai 2014

 

roiQue de pertes. de peines et de souffrances elles ont infligé aux Bleus ces bandes de paysans aussi promptes à déferler par surprise qu’à s’évanouir dans la nature.

Ces hommes robustes, endurcis à la fatigue. craignant le prêtre et le sorcier. attentifs à la messe et à la haute pierre mystérieuse debout au milieu des bruyères. se rassemblent gravement au signal du tocsin. Ils abandonnent la charrue, prennent du pain pour trois ou quatre jours et se mettent en marche. un chapelet autour du cou. un crucifix sur la poitrine ou l’image de quelque saint. Il en est qui cousent sur leurs habits un Sacré-Coeur en laine rouge et ornent leurs chapeaux de cocardes blanches vertes ou rouges. de feuillages, de papiers multicolores. de plumes et de rubans. Un prisonnier républicain raconte :

— Pendant la marche. un morne silence était observé dans toute la colonne : les soldats portaient leurs chapelets dans leurs mains avec leurs armes, et on n’entendait que les prières qui étaient récitées et le chant des hymnes religieux. Tout cela formait un spectacle très singulier.

On connaît le vêtement. De la paix à la guerre il ne varie pas : la veste ronde, la culotte ample et le vaste chapeau de feutre qui atteint jusqu’à deux pieds de diamètre et qu’on relève par devant pour placer la cocarde et viser plus commodément. Sur le dos. un havresac. Et surtout le légendaire mouchoir de Cholet. Ecoutons encore Mme de La Rochejaquelein : « On faisait surtout une grande dépense de mouchoirs rouges il s’en fabriquait beaucoup dans le pays et une circonstance particulière avait contribué à les rendre d’un usage général. M. de La Rochejaquelein en mettait ordinairement autour de sa tête, à son cou. et plusieurs à sa ceinture pour ses pistolets. Les mouchoirs rouges devinrent ainsi à la mode dans l’armée : tout le monde voulut en porter.

Cependant quelques compagnies d’élite ont un uniforme, rouge chez Bonchamps, vert chez Royrand. Il y en aura aussi chez Charette en 1796, fourni par les Anglais.

Comme armes, des bâtons, des piques, des faux emmanchées à l’envers, des fourches aiguisées, des couteaux de sabotier et, bientôt, les fusils et les baionnettes prises sur l’ennemi.

images (19)Quant à leur force redoutable, il faut la rechercher, dit le général Turreau qui va tant batailler contre eux, dans « un attachement inviolable à leur parti, une confiance sans borne dans leurs chefs, une telle fidélité dans leurs promesses qu’elle peut suppléer à la discipline un courage indomptable et à l’épreuve de toutes sortes de dangers, de fatigues, de privations ».

Fanatisés par leurs prêtres. munis d’une absolution générale, beaucoup regardent le trépas comme un sacrifice léger à leur âme, qui les mène tout droit en Paradis. Ce qui n’empêche pas ces bandes paysannes capables d’élans torrentueux et ravageurs d’être parfois saisies de terribles paniques collectives comme à Cholet en octobre 1793, notamment quand leurs chefs sont blessés ou de découragements soudains quand les opérations s’éternisent. 

Turreau nous dit encore : « On allait au combat comme à une fête des femmes, des vieillards, des enfants même de douze à treize ans (et j’ai vu de ces derniers tués dans les premiers rangs de l’armée) excitaient, partageaient la fureur des soldats « .

Ils se groupent par paroisse. Ignorants de l’art militaire, ils avancent sans aucun ordre, surtout au début de l’insurrection. Quand ils sont organisés, ce qui est rarement le cas, sauf chez Bonchamps dont la division est la seule à offrir réellement un aspect militaire, ils marchent souvent sur trois colonnes. Celle du centre destinée à l’attaque est dotée de l’artillerie. Les deux autres progressent en tirailleur, le long des haies, les fusils devant, les faux derrière. Parfois, mais seulement dans les premières semaines de l’insurrection, quand ils s’attaquent à une ville, ils poussent devant eux des prisonniers républicains, comme ils firent à Cholet en mars 1793. Ou bien ces boucliers humains reçoivent la mitraille ou bien ils dissuadent les patriotes.

Au plus dur de Faction, ils se couchent. laissant passer la rafale et se relèvent, bondissant furieusement sur l’ennemi en hurlant « Rembarre ! Rembarre ! » ou en criant « Vive le roi ! ». Quand l’affaire tourne mal on entend !

Egaillez-vous les gars !
Leurs chefs sont à leur tête, à cheval, les encourageant de la voix et du geste, leur donnant l’exemple par leur bravoure qui compense certaines insuffisances techniques.

Leur tactique est commandée pour ainsi dire par l’état du terrain. La Vendée protège le vendéen, elle est à son service comme il est au sien. Communion intime entre le sol et l’homme. Il sont chez eux ces paysans. sur ces huit cents lieues carrées de boqueteaux de landes humides sillonnées de petits ruisseaux, de champs clos de haies vives ou de murs de pierres, de chemins tortueux où charrois et canons se glissent péniblement. Turreau, le cruel adjudant général des Bleus, le dira dans ses Mémoires « Les convois ont de la peine à faire trois lieues durant toute la journée, encore le plus souvent faut-il se servir, pour les transports, de boeufs et de charrettes du pays. qui n’ont pas la voie ordinaire. Les chemins n’ont que la largeur de ces charrettes. Il s’y trouve rarement des espaces, des carrefours où les voitures puissent tourner, et, quand l’escorte d’un convoi est battue, il devient infailliblement la proie des rebelles. Eussiez-vous pu faire, d’avance, des dispositions de retraite, elle est nécessairement si lente que vous ne le sauvez.

Mme de La Rochejaquelein, décrit la tactique de ces guérilleros collant à leur terrain : ,‘ Leur attaque est une irruption terrible, subite. presque toujours imprévue. (…) Ils n’attendent pas de ‘ commandement pour tirer. Si vous résistez à leur violente attaque, il est rare que les rebelles vous disputent la victoire, mais vous en retirez peu de fruits parce qu’ils font leur retraite si rapidement qu’il est très difficile de les atteindre, le pays ne permettant presque jamais l’emploi de la cavalerie. Ils se dispersent, ils vous échappent à travers champs, haies, bois, buissons, connaissant tous les sentiers, les faux-fuyants, les gorges, les défilés, connaissant tous les obstacles qui s’opposent à leur fuite et les moyens de les éviter. Vainqueurs, ils vous cernent, vous coupent de toutes parts ils vous poursuivent avec une fureur, un acharnement. une volonté inconcevable.
Tout est au service du Vendéen. Il a son code, qui utilise toutes choses. Le moulin, en particulier, est le meilleur auxiliaire du combattant. La position de ses ailes, suivant qu’elles sont couvertes ou dégagées. est un précieux renseignement. Sachez que si les ailes sont arrêtées, l’ennemi n’est pas loin.

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L’enfance de Gérard de Nerval

Posté par francesca7 le 30 mai 2014

 

Qu’ils étaient doux ces jours de mon enfance 
Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin, 
je coulai ma douce existence, 
Sans songer au lendemain. 
Que me servait que tant de connaissances 
A mon esprit vinssent donner l’essor,
On n’a pas besoin des sciences,
Lorsque l’on vit dans l’âge d’or !
Mon coeur encore tendre et novice, 
Ne connaissait pas la noirceur,
De la vie en cueillant les fleurs,
Je n’en sentais pas les épines,
Et mes caresses enfantines 
Étaient pures et sans aigreurs.
Croyais-je, exempt de toute peine 
Que, dans notre vaste univers, 
Tous les maux sortis des enfers, 
Avaient établi leur domaine ? 

Nous sommes loin de l’heureux temps
Règne de Saturne et de Rhée,
Où les vertus, les fléaux des méchants,
Sur la terre étaient adorées, 
Car dans ces heureuses contrées 
Les hommes étaient des enfants.

 

220px-Félix_Nadar_1820-1910_portraits_Gérard_de_NervalGérard de NERVAL   (1808-1855)

Gérard de Nerval, pseudonyme de Gérard Labrunie, est un écrivain et un poète français, né le 22 mai 1808 à Paris, ville où il est mort le 26 janvier 1855. Il est essentiellement connu pour ses poèmes et ses nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles (la plus célèbre étant Sylvie) et de sonnets (Les Chimères) publié en 1854.

Le 26 janvier 1855, on le retrouva pendu aux barreaux d’une grille qui fermait un égout de la rue de la Vieille-Lanterne (voie aujourd’hui disparue, qui était parallèle au quai de Gesvres et aboutissait place du Châtelet, le lieu de son suicide se trouverait probablement à l’emplacement du théâtre de la Ville), pour « délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver », selon la formule de Baudelaire. Ses amis émirent l’hypothèse d’un assassinat perpétré par des rôdeurs, au cours d’une de ses promenades habituelles dans des lieux mal famés, mais il s’est certainement suicidé. Toutefois le doute subsiste car il fut retrouvé avec son chapeau sur la tête alors qu’il aurait normalement dû tomber du fait de l’agitation provoquée par la strangulation.

On retrouva une lettre dans laquelle il demandait 300 francs, somme qui, selon lui, aurait suffi pour survivre durant l’hiver. La cérémonie funéraire eut lieu à la cathédrale Notre-Dame de Paris, cérémonie religieuse qui lui fut accordée malgré son suicide présumé du fait de son état mental. Théophile Gautier et Arsène Houssaye payèrent pour lui une concession au cimetière du Père-Lachaise.

 

 

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Mimi Pinson chanson d’Alfred

Posté par francesca7 le 30 mai 2014

 

Chanson                    téléchargement (1)

Mimi Pinson est une blonde,
Une blonde que l’on connaît.
Elle n’a qu’une robe au monde,
Landerirette !
Et qu’un bonnet.
Le Grand Turc en a davantage.
Dieu voulut de cette façon
La rendre sage.
On ne peut pas la mettre en gage,
La robe de Mimi Pinson.

Mimi Pinson porte une rose,
Une rose blanche au côté.
Cette fleur dans son coeur éclose,
Landerirette !
C’est la gaieté.
Quand un bon souper la réveille,
Elle fait sortir la chanson
De la bouteille.
Parfois il penche sur l’oreille,
Le bonnet de Mimi Pinson.

Elle a les yeux et la main prestes.
Les carabins, matin et soir,
Usent les manches de leurs vestes,
Landerirette !
A son comptoir.
Quoique sans maltraiter personne,
Mimi leur fait mieux la leçon
Qu’à la Sorbonne.
Il ne faut pas qu’on la chiffonne,
La robe de Mimi Pinson.

Mimi Pinson peut rester fille,
Si Dieu le veut, c’est dans son droit.
Elle aura toujours son aiguille,
Landerirette !
Au bout du doigt.
Pour entreprendre sa conquête,
Ce n’est pas tout qu’un beau garçon :
Faut être honnête ;
Car il n’est pas loin de sa tête,
Le bonnet de Mimi Pinson.

D’un gros bouquet de fleurs d’orange
Si l’amour veut la couronner,
Elle a quelque chose en échange,
Landerirette !
A lui donner.
Ce n’est pas, on se l’imagine,
Un manteau sur un écusson
Fourré d’hermine ;
C’est l’étui d’une perle fine,
La robe de Mimi Pinson.

Mimi n’a pas l’âme vulgaire,
Mais son coeur est républicain :
Aux trois jours elle a fait la guerre,
Landerirette !
En casaquin.
A défaut d’une hallebarde,
On l’a vue avec son poinçon
Monter la garde.
Heureux qui mettra sa cocarde
Au bonnet de Mimi Pinson !

 

220px-Alfred_de_mussetAlfred de MUSSET   (1810-1857)

Alfred de Musset est un poète et un dramaturge français de la période romantique, né le 11 décembre 1810 à Paris, ville où il est décédé le 2 mai 1857.

Lycéen brillant, Alfred de Musset abandonne vite ses études supérieures pour se consacrer à la littérature à partir de 1828-1829. Dès l’âge de 17 ans, il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier et publie en 1829, à 19 ans, Contes d’Espagne et d’Italie, son premier recueil poétique qui révèle son talent brillant. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché ». En décembre 1830, sa première comédie La Nuit Vénitienne est un échec accablant qui le fait renoncer à la scène pour longtemps. Il choisit dès lors de publier des pièces dans La Revue des Deux Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre explicite Un Spectacle dans un fauteuil. Il publie ainsi À quoi rêvent les jeunes filles ? en 1832, puis Les Caprices de Marianne en 1833. Il écrit ensuite en 1833 son chef-d’œuvre, le drame romantique, Lorenzaccio, publié en 1834 (la pièce ne sera représentée qu’en 1896) après sa liaison houleuse avec George Sand et donne la même année Fantasio et On ne badine pas avec l’amour. Il publie parallèlement des poèmes tourmentés comme la Nuit de mai et la Nuit de décembre en 1835, puis La Nuit d’août (1836) La Nuit d’octobre (1837), et un roman autobiographique La Confession d’un enfant du siècle en 1836.

Dépressif et alcoolique, au-delà de 30 ans, il écrit de moins en moins : on peut cependant relever les poèmes TristesseUne soirée perdue (1840), Souvenir en 1845 et diverses nouvelles (Histoire d’un merle blanc, 1842). Il reçoit la Légion d’honneur en 1845 et est élu à l’Académie française en 1852. Il écrit des pièces de commande pour Napoléon III. Sa santé se dégrade gravement avec son alcoolisme et Alfred de Musset meurt à 46 ans, le 2 mai 1857 : il est enterré dans la discrétion au Cimetière du Père-Lachaise, après des obsèques en l’église Saint-Roch. Ludovic Vitet, au nom de l’Académie française prononce l’éloge funèbre.

Redécouvert au xxe siècle, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l’amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse qu’illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.

En 1999, la liaison entre Alfred de Musset et George Sand a fait l’objet d’une adaptation cinématographique de Diane Kurys, Les Enfants du Siècle.

Les œuvres de Musset ont fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques :

  • Il ne faut jurer de rien !, réalisé par Éric Civanyan, sorti en 2005
  • Confession d’un enfant du siècle, réalisé par Sylvie Verheyde, sorti en 2012

 

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Mouton-Rothschild grand nom

Posté par francesca7 le 30 mai 2014

 

téléchargementPropriétaire : Philippine de Rothschild. Un nom et peut-être plus encore un prénom. Philippine, c’est du tempérament, un caractère bien trempé comme l’était celui de son père Philippe, qui, le premier, imposa la mise en bouteille au château en 1926. Jusque-là, c’était au négociant qu’échoyait ce rôle et les dégustateurs de l’époque comparaient telle mise à une autre, élevage soigné ou pas, avec ajout parfois d’autres vins en provenance de la vallée du Rhône nord ou d’ailleurs quand le millésime était déficient. Ce Brane-Mouton, comme il s’appelait autrefois, relève davantage d’un tumultueux bélier que d’un gentil ovidé juste bon à la tonte. Bien géré mais de loin par quelques générations de Rothschild, il prend sa véritable identité en 1922 avec l’arrivée de ce jeune homme fougueux âgé de 20 ans, Philippe de Rothschild. En 1945, il crée la fameuse étiquette avec le V de la victoire illustré par Philippe Jullian. Depuis, chaque année, un nouveau peintre réalise la nouvelle étiquette du millésime. En 1973, il obtient l’impensable : la révision du classement de 1855 et l’accession au rang de premier cru classé de Mouton.

Ambassadrice infatigable de son domaine, Philippine a poursuivi l’oeuvre du baron. Avec le recrutement de Philippe Dhalluin comme directeur technique, Mouton a franchi un nouveau pas qualitatif. Davantage de pureté et de définition, plus de réussite dans les millésimes moyens. Surtout, une sélection beaucoup plus sévère qu’autrefois. Mouton a réduit sa production de moitié ou presque. La création de Petit-Mouton, le second vin, a contribué à cette hypersélection. Puis chaque cuve abrite désormais des parcelles bien précises qui sont écoulées « quand chacune semble à son optimum », dit Philippe Dhalluin. 

Le nouveau chai, prévu, discuté, minutieusement étudié car sa réalisation nécessitait la démolition d’une bonne part des bâtiments actuels, a été inauguré en juin dernier lors de Vinexpo. Il apporte encore plus de précision sans gommer toutefois ce qui a donné sa célébrité à Mouton : son nez. Ah, le nez de Mouton, comme celui de Cléopâtre, a beaucoup occupé les esprits ! Certaines années, les plus réussies en général, il développe des arômes de café, de moka, qui ne sont pas sans rappeler les odeurs que peuvent apporter les élevages en barriques fortement chauffées. Le nez de Mouton, disaient certains, c’est de la triche, de l’artifice, quelque chose que l’on rajoute et qui n’est pas inhérent au vin. La vérité est à mi-chemin : « Ce sont des parcelles dans le coeur historique du vignoble qui développent ça. On le trouve aussi sur une parcelle d’Armailhac, sans que l’on puisse trouver une explication technique. Cela se sent dès la vinification ! » commente Dhalluin. Mais, autrefois, les anciens maîtres de chai avaient repéré que cette nuance était présente sur les bons millésimes. Alors, pour forcer le destin, ils n’hésitaient pas à utiliser des barriques bien chauffées, toastées, qui, au moins sur les vins jeunes, donnaient l’illusion du moka en conférant au vin la petite touche café… Mouton, particulièrement réussi en 2012, a également à son palmarès un monument : le 2006, composé à 87 % de cabernet-sauvignon et à 13 % de merlot. « Nous n’avons pas utilisé les cabernets francs. Ils avaient beaucoup de fruit, mais ils conféraient au grand vin comme un petit creux en bouche », commente Philippe Dhalluin. L’équipe technique a choisi de procéder à des extractions et à des macérations assez courtes. « Nous savions que les tanins étaient présents et se libéraient facilement dans le vin. Simplement, il fallait les gainer, leur donner de la chair, sinon ça pouvait ressembler aux vins de 1994 ou de 1996, un peu sévères », complète le responsable technique, Éric Tourbier. Autre belle réussite récente, le 2008, d’une parfaite élégance, et le solaire 2009, qui, en vieillissant, perd un peu de son exubérance au profit d’une assise solide et raffinée. 

 

article LePoint.fr 

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Le massacre de Savernay

Posté par francesca7 le 29 mai 2014

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Au soir du 23 décembre 1793, Westermann vient d’écraser les Vendéens à Savenay, au terme d’une terrible campagne de deux mois qui a mené les troupes royalistes et des milliers de femmes et d’enfants en fuite, jusqu’aux côtes de la Normandie. Cette déroute a marqué la fin de la guerre de Vendée.

Les quelque vingt mille survivants, toujours sous le commandement de La Rochejaquelein, traversent Laval le 14 et, par Craon et Pouancé, arrivent à Ancenis le 16, retrouvant ainsi la Loire et, au-delà, leur pays abandonné deux mois plus tôt. La Rochejaquelein, Stofflet et une centaine d’hommes réussissent à traverser le fleuve, dans le but de créer une tête de pont sur la rive gauche. Un millier de personnes les suivent au cours de la journée. Mais bientôt des canonnières venues de Nantes rendent la traversée impossible, cependant que Westermann approche d’Ancenis. La rage au coeur, les Vendéens renoncent à franchir le fleuve et décident de gagner la basse Loire en contournant Nantes. Ils sont le 20 à Blain. Là, ce qui reste de l’état-major blanc désigne Fleuriot comme généralissime. Talmont, furieux de ne pas avoir été choisi, quitte l’armée et gagne ses terres du Bas-Maine.

L’avance lente mais inexorable des troupes républicaines de Marceau, Kléber et Westermann ne laisse aux Vendéens d’autre choix que d’atteindre Savenay.

C’est là, à Savenay, que les Vendéens, encerclés par les troupes de Marceau et de Kléber, vont tirer leurs dernières cartouches avant de succomber. 

Le 23 décembre, les Royalistes font un effort pour se dégager et ils parviennent à faire reculer l’avant-garde républicaine. Kléber accourt, voit le danger et il s’en prend au général Verger qui commande cette avant-garde et qui répond :
— Nous n’avons plus de munitions.
— Eh bien ! écrasez-les à coups de crosse… Grenadiers, en avant…

Les Vendéens occupent trois fois Savenay. mais trois fois, ils doivent se replier. Un de leurs chefs. Marigny, apercevant madame de Les-cure. s’écrie :

— C’en est fait, madame. nous sommes perdus : dans douze heures l’armée sera exterminée. J’espère mourir en défendant votre drapeau ; vous, tâchez de fuir. Adieu…

Tout est perdu, en effet, et rien désormais ne peut sauver les Royalistes.
Les Républicains se précipitent… Ils tuent, ils égorgent, ils sabrent et tout le terrain est jonché de cadavres. Il y a eu, dit-on, plus de 15000 morts à cet endroit.

Deux généraux ont laissé leurs témoignages sur cette bataille de Savenay. Tribout tout d’abord :
Bientôt. il n’y aura plus de traces de l’armée brigantine et l’on pourra dire que la guerre de Vendée est finie. On m’avait confié la garde de la Vilaine, nul ne l’a passée, nul ne la passera. Je ne veux pas de prisonniers, ils mettraient la peste dans notre armée. Que les amis de la royauté aillent dans l’autre monde rejoindre les tyrans ils les aiment. qu’ils restent avec eux. »,
De son côté, Westermann écrit au Comité de Salut public :

Il n’y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. J’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui. au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé.. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que sur plusieurs endroits ils font pyramide.

 Certes, la virée de galerne a été pour les Vendéens une effroyable hécatombe, mais qu’il est difficile de chiffrer avec certitude, dans la mesure où reste incertain le nombre de ceux qui ont franchi la Loire le 18 octobre — le chiffre de soixante mille étant sans doute un minimum. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’au soir du 23 décembre, seuls quelques milliers d’hommes et de femmes (dont la future marquise de La Rochejaquelein) échappent au massacre. Il convient d’y ajouter ceux qui, entre Le Mans et Savenay, ont réussi soit à rejoindre les quelques bandes chouannes opérant aux confins du Maine-et-Loire et de la Loire-Inférieure, contribuant à les renforcer et à les encadrer, soit à passer la Loire à Ancenis à la suite d’Henri de La Rochejaquelein et de Stofflet : au total, peut-être deux ou trois mille hommes qui, avec les rescapés de Savenay, n’atteignent sûrement pas dix mille. C’est donc au moins cinquante mille Vendéens qui périssent au cours de ces deux mois : soldats tombés au combat ou faits prisonniers, puis exécutés sommairement ou guillotinés ou noyés à Nantes ; civils — prêtres, femmes, enfants, vieillards — tombés sous les coups des soldats républicains, notamment lors des effroyables tueries du Mans et de Savenay, ou, plus nombreux encore, victimes de la dysenterie,

 

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Au Mans, la ripaille !

Posté par francesca7 le 29 mai 2014

 

mans21793, Westermann vient d’écraser les Vendéens à Savenay, au terme d’une terrible campagne de deux mois qui a mené les troupes royalistes et des milliers de femmes et d’enfants en fuite, jusqu’aux côtes de la Normandie.

Le Mans… Quelle aubaine pour des hommes qui depuis des semaines sont privés de tout et doivent se contenter d’une mauvaise et maigre nourriture. La ville est bien ravitaillée et on y trouve des vivres en abondance.
Des vivres et surtout du vin…
Les hommes. affamés. font cuire de grands quartiers de viande et mettent en perce les tonneaux qu’ils trouvent dans les caves. Nombreux sont alors ceux qui sont complètement ivres et qui, ne pouvant plus marcher, tombent dans les rues et. comme à Châtillon deux mois avant. s’endorment sans se soucier de ce qui peut se passer autour d’eux.

Fort heureusement quelques détachements, sans doute mieux commandés. veillent aux portes de la ville. Ce sont ces braves qui, à plusieurs reprises, repoussent victorieusement les Républicains qui tentent de reprendre Le Mans.

Les chefs royalistes tiennent conseil à l’hôtel de la Biche. place des Halles. Les uns vou draient laisser leurs hommes se reposer pendant quelques jours. Les autres veulent continuer la marche en direction de Paris. La Rochejaquelein hésite. Il sait que ses soldats sont épuisés et qu’ils ne veulent pas continuer à se battre loin de leur pays. 

Or deux armées viennent de se concentrer près de La Flèche et se préparent a passer à l’attaque.
Le jeudi 12 décembre, les troupes de Westermann. de Marceau et de Kléber parviennent pénétrer dans la ville où elles se heurtent à une vive résistance de la part des soldats groupés autour du prince de Talmont. La Rochejaquelein, de son côté. veut contourner l’ennemi mais cette audacieuse manoeuvre ne peut réussir car. à chaque instant, les Bleus reçoivent de nouveaux renforts.

Les Vendéens maintenant se réfugient dans les maisons qu’ils transforment en véritables fortins et d’où ils mitraillent leurs adversaires. 

On se bat pendant toute la nuit et des deux côtés les combattants sont épuisés. Westermann lui-même à bout de forces s’endort à quelques mètres de l’ennemi.

On assiste alors à une telle tuerie que Kléber et Marceau indignes font cesser le feu et l’on voit les grenadiers des régiments d’Armagnac et d’Aunis protéger les royalistes afin de leur permettre de s’enfuir. Chez les femmes. les vieillards et les enfants. c’est l’affolement et les malheureux ne savent pas de quel côté se diriger pour fuir la boucherie. Il faut que quelques hommes courageux les sauvent en contenant les Républicains.

Le vendredi 13, les Bleus sont totalement maîtres de la situation. Westermann. moins généreux que Kléber et que Marceau, continue à faire égorger les survivants. On dit qu’environ 15000 personnes ont trouvé la mort au cours du combat. Des femmes sont violées puis massacrées. Le général Kléber dira plus tard.

— On ne saurait imaginer le carnage qui se fit ce jour-là.

C’est près du Mans que la mère de Jean Chouan va trouver la mort. Ayant suivi l’armée royaliste elle se trouve au Mans au moment de la défaite et, malgré les conseils de son fils, elle veut prendre un peu de repos avant de s’enfuir. Quand elle veut quitter la ville elle est prise dans la foule des fuyards, renversée à terre, piétinée et affreusement blessée par les roues d’un chariot qui lui passe sur le corps. Relevée par deux de ses compatriotes, elle expire dans une maison abandonnée où ceux-ci l’ont transportée. Après la mort de sa mère, Jean Chouan quitte l’Armée catholique et royale et s’en retourne en Mayenne, dans le bois de Misedon. Ainsi lui et ses compagnons vont échapper au massacre de Savenay.

Aux environs du Mans. le carnage se poursuit. On assiste à des scènes qu’il est difficile de décrire et si certains Républicains font preuve de générosité. d’autres se déchaînent avec sauvagerie. C’est ainsi qu’ l’on voit l’un d’eux conduire dans sa maison des femmes et des enfants en leur disant qu’ils vont y trouver un lieu de repos et un asile sûr. Arrivés là. les fugitifs sont reçus par des soldats qui les égorgent sous les yeux de leur complice. La fille de ce misérable, indignée, intervient alors pour sauver plusieurs de ceux que son père veut conduire à la mort. 

Certains Vendéens qui ont échappé à la tuerie sont arrétés et vont subir une dure captivité en attendant d’être fusillés. Dans un récit écrit pour sa famille. Mlle Isidore de Gourcuff. qui est tombée entre les mains des Républicains. a donné ses impressions.

« Après nous avoir fouillés et pris ce que nous avions. l’on nous conduisit à l’état-major pour décider si on nous fusillerait. Plusieurs étaient d’avis de ne faire gràce qu’à celles qui n’avaient pas 15 ans. Nous les avions presque toutes… Le moment le plus périlleux pour nous. ce fut quand nous traversâmes la ville pour aller en prison. Nous passâmes au milieu de l’armée des Mayençais et nous entendions dire qu’il fallait nous fusiller.

Nous marchions sur les corps morts et dans des ruisseaux de sang. entendant continuellement des cris de personnes qui demandaient qu’on les achevât, d’autres qu’on jetait par les fenêtres et qui étaient reçues au bout d’une pique… Notre prison fut un autre suplice. Je fus transférée trois fois. La seconde. nous fûmes mis dans une église. hommes et femmes n’ayant de pain que tous les trois jours. tous malades et mourant de faim. couverts de poux, pas seulement de place a s’allonger, obligés de rester debout ou assis, ce qui n’est pas commode pour dormir. Tous les jours il mourait 7 à 8 personnes. »

Il faut cependant rendre hommage a ceux qui surent se montrer humains, tels ces grenadiers de Marceau qui sauvent Mlle Angélique des Melliers et la conduisent à leur chef. Celui-ci prend la jeune fille sous sa protection et il va la placer à Laval chez des personnes auxquelles il demande de la soigner. Hélas. quelques semaines après. Angélique est arrêtée et condamnée à mort. Prévenu. Marceau intervient auprès du Comité de Salut de Paris et obtient la grâce de sa protégée mais quand il arrive a Laval pour la faire libérer, la tète d’Angélique vient de tomber sous le couperet de la guillotine.

Revenons aux rescapés du Mans qui, pourchassés. se dirigent maintenant vers Ancenis ou La Rochejaquelein espère qu’il sera possible de passer la Loire.

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A l’assaut d’Angers

Posté par francesca7 le 29 mai 2014

 

angersAu soir du 23 décembre 1793, Westermann vient d’écraser les Vendéens à Savenay, au terme d’une terrible campagne de deux mois qui a mené les troupes royalistes et des milliers de femmes et d’enfants en fuite, jusqu’aux côtes de la Normandie. Cette déroute a marqué la fin de la guerre de Vendée.

Le mardi 3 décembre. c’est une armée délabrée qui se présente sous les murs d’Angers où la garnison a été renforcée par plusieurs régiments que commandent les généraux Kléber, Cannuel et Tilly. La ville est en état de siège. Au cours des journées qui ont précédé l’arrivée des royalistes, les conventionnels Francastel et Esnue-Lavallée ont multiplié leurs actes de cruauté. Cinquante-huit prêtres ont été envoyés a Nantes pour y être noyés. En cours de route plusieurs de ces malheureux seront jetés dans le Maine par leurs gardiens. De nombreuses femmes sont condamnées à mort. Fort heureusement pour elles. les soldats qui les gardent refusent de devenir leurs bourreaux. Elles sont alors conduites à Montreuil-Bellay où plusieurs vont périr.

L’attaque contre Angers commence le 3 décembre et les Vendéens s’emparent assez rapidement des faubourgs mais ils ne peuvent forcer les portes de la ville. Le lendemain, l’artillerie de l’Armée catholique et royale parvient à pratiquer une brèche dans les remparts près de la porte Saint-Michel. La Rochejaquelein s’élance mais ses hommes ne le suivent pas et. pris sous la mitraille. ils reculent.
Stofflet avait promis a ses soldats de les laisser piller la ville quand celle-ci serait prise ce qui provoque les protestations de plusieurs autres chefs qui s’opposent à tout acte de pillage.
— Si nous nous permettions un tel crime. disent-ils. Dieu nous punirait et il serait juste.
Après plus de cinquante heures de combat. les Vendéens, qui craignent d’être pris à revers par l’armée de Marceau, renoncent a occuper Angers et se retirent, laissant 2000 morts sur le terrain. La Rochejaquelein qui a toujours été à la tète des assaillants est désespéré car il se rend compte de l’importance de l’échec que ses troupes viennent de subir.

 

En revanche à l’intérieur d’Angers les républicains se réjouissent et pour fêter leur victoire ils prennent l’arrêté suivant :
‹« Toutes les têtes des brigands tués pendant le combat des deux jours seront coupées et disséquées pour être ensuite exposées sur les remparts au bout des piques. »

Cet arrêté reçut un commencement d’exécution mais les médecins ne purent aller jusqu’au bout de leur tâche. Les républicains se vengèrent alors sur les vivants.

Des prisonniers avaient été faits au moment de la retraite des Vendéens. Parmi eux on comptait Marcombe, Morna, madame de Civrac, abbesse d’Angoulême. madame d’Aubeterre, abbesse de Fontevrault et plus de cent cinquante laboureurs. Tout cela périt en moins de quarante-huit heures. Madame d’Aubeterre avait quatre-vingt-deux ans et était aveugle. Morna était encore un enfant qui ne consentit pas a livrer sa vie sans combat. Il résista. Les Bleus déchirèrent son corps à coups de baionnette puis on le conduisit au port de l’Ancre. Morna. tout sanglant s’échappe de leurs mains. Il se jette dans les marais. et la les exécuteurs le poursuivent. le traquent et le tuent comme un canard sauvage.

Durant trois jours ce fut une boucherie : le sang coula sur tous les points de la ville. Mais les prisonniers manquèrent bientôt a Franscatel et à Esnue-Lavallée. Les deux conventionnels se virent alors condamnés au repos.
Ils devaient prendre leur revanche quelques mois après en faisant fusiller à Avrillé (Maine-et-Loire) plus de 2000 personnes.

Après avoir subi cet échec sous les murs d’Angers. les Vendéens poursuivent leur course à travers la campagne aussi bien pour fuir les troupes républicaines lancées à leurs trousses que pour se procurer les vivres qui leur manquent. Les villes de Jarzé et de Baugé les voient passer.

L’Armée catholique et royale — du moins ce qu’il en reste — traîne toujours a sa suite son pitoyable troupeau de femmes et d’enfants. Beaucoup succombent en cours de route victimes du froid et de la maladie. Chaque bivouac. abandonné au petit jour, est jonché de cadavres qui demeurent là sans qu’il soit possible de leur donner une sépulture tellement ils sont nombreux.

Le samedi 7 décembre. les Vendéens sont à La Flèche (Sarthe) d’où ils délogent les six mille hommes du général Chabot. Deux jours après celui-ci veut reprendre l’offensive. mais cette fois encore il est battu. Le général Westermann n’a pas plus de chance. Lui aussi est repoussé par cette armée de spectres en haillons qui ne dispose plus que de trente canons et d’une quinzaine de milliers d’hommes en état de se battre.

Après La Flèche, voici Le Mans d’où les archives ont été déménagées. où l’on vit dans l’appréhension.
L’Armée catholique et royale y arrive le mardi 10 décembre après avoir parcouru 40 kilomètres sans halte.
Elle bouscule à Pontlieu quatre mille Républicains qui assurent la protection de la ville et, balayant la garnison. investit Le Mans sans coup férir tandis que les autorités s’enfuient en direction dAlençon et de Chartres.

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Influence des civilisations Bourguignonne

Posté par francesca7 le 27 mai 2014

 

 

Du vase de Vix aux vitraux modernes de la cathédrale de Nevers, la Bourgogne offre au visiteur un riche patrimoine, témoin de toutes les époques artistiques. Églises romanes, monastères cisterciens ou bénédictins, hôtels-Dieu et chemins de Saint-Jacques jalonnent cette terre de spiritualité. Petites cités et belles villes invitent à la flânerie, tout autant que les châteaux et leurs jardins.

180px-Chivres_-_saint_Léger_3Carrefour de routes et de voies d’eau, la région a connu, depuis la plus haute Antiquité, des migrations de peuples et subi l’influence de civilisations diverses. Sous le règne du monachisme, l’art roman fleurit autour de Cluny et de Cîteaux. Une autre période, très riche sur le plan de la création artistique, est celle du gothique tardif déployé à la cour des grands-ducs. Philippe le Hardi puis Philippe le Bon seront les mécènes d’une pléiade de peintres, sculpteurs, musiciens, originaires pour la plupart des « Pays-Bas » du duché.

L’art gallo-romain

Au moment de la conquête romaine, la capitale éduenne, Bibracte , rassemblait de nombreux artisans celtes qui excellaient dans le travail du bois, de la céramique et des métaux comme le fer, le bronze puis l’argent. Des sanctuaires votifs, comme ceux découverts aux sources de la Seine, jalonnaient les grandes voies de communication. Les Éduens, qui entretenaient depuis longtemps des rapports privilégiés avec Rome, virent avec l’implantation de la culture romaine un changement radical : celui du développement de l’urbanisation. Vers l’an 5 av. J.-C., Auguste décide de construire un nouveau chef-lieu selon les principes romains : plan orthogonal, grands axes routiers. Augustodunum (Autun) supplante Bibracte et devient une ville phare au niveau économique et culturel. D’autres cités, comme Alésia, Mâlain, Entrains, se développent sur des sites où l’artisanat prospère. Il faudra attendre le 2 e s. pour qu’apparaissent les premiers éléments (castrum de Divio) de la future capitale, Dijon .

Un art de tailleurs de pierre

La nouveauté apportée par les Romains dans le monde gaulois est le travail de la pierre , dont les monuments cultuels sont les premiers champs d’application. Beaucoup mieux conservés que les monuments et sculptures en bois, ils nous permettent d’apprécier l’art de la période gallo-romaine.

L’examen des stèles ou des sanctuaires est révélateur des différents degrés de romanisation : dans les grandes villes, l’influence de Rome est assez hégémonique, et de nombreux temples sont élevés en l’honneur d’Apollon, souvent associé à des divinités indigènes ; dans les campagnes, le panthéon romain parvient plus difficilement à assimiler les dieux celtes. Les matres gauloises, divinités de la prospérité et de la fécondité, restent très vénérées ; les sources sont encore fréquentées pour leurs pouvoirs curatifs ; les ex-voto anatomiques en bois y sont peu à peu remplacés par d’autres en pierre .

Une grande importance est donnée aux monuments funéraires, et les stèles, de plus en plus expressives et réalistes, donnent une image fidèle de l’organisation de la société gallo-romaine.

Les riches propriétaires se font construire des villas à la romaine : la cella gauloise est entourée de portiques, décorée de colonnes et de mosaïques, agrémentée de thermes et de salles chauffées par hypocauste (système de chauffage par le sol utilisé à l’époque romaine).

À l’aube de l’avènement de la culture chrétienne, amorcée à Autun par le martyre de saint Symphorien et accélérée par l’évangélisation de saint Martin, de nouvelles inspirations apparaissent, qui vont changer et marquer l’art de la région.

L’art carolingien

téléchargement (5)Une période inventive

Après la période d’éclipse du haut Moyen Âge, l’époque carolingienne (8 e -9 e s.) connaît un renouveau artistique qui se manifeste principalement en architecture . Parmi les éléments novateurs, on relève la crypte annulaire sous le chevet, la crypte-halle aux dimensions d’une véritable église souterraine, le chapiteau cubique. Les plans des édifices religieux sont simples et les constructions, de pierre grossièrement taillée, rudimentaires. On en voit des exemples dans l’ancienne crypte de St-Bénigne à Dijon, ainsi que dans celles de Ste-Reine à Flavigny-sur-Ozerain et de St-Germain d’Auxerre.

La sculpture s’exprime alors assez maladroitement : deux chapiteaux de St-Bénigne représentent, sur chaque face, un homme en prière, les mains levées vers le ciel. Travaillée sur place, la pierre témoigne des tâtonnements du sculpteur ; certaines faces sont restées à l’état linéaire. Vestige de la basilique construite au milieu du 8 e s., la crypte de Flavigny conserve quatre fûts de colonnes, dont trois semblent être romains et le quatrième carolingien ; les chapiteaux présentent un décor de feuilles plates d’une facture encore fruste.

À la même époque, fresques et enduits sont employés dans la décoration des édifices religieux. D’admirables fresques représentant avec beaucoup de vivacité la lapidation de saint Étienne ont été mises au jour en 1927 à St-Germain d’Auxerre.

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