l’Environnement Bourguignon : La flore
Posté par francesca7 le 23 avril 2014
Plus de 1 500 espèces de plantes ont été recensées en Bourgogne. Certaines sont plus emblématiques que d’autres d’un climat ou de la géologie. Parmi celles-ci, il faut citer l’ajonc, qui apprécie les sols siliceux et que l’on trouve dans certains terrains granitiques du Morvan ; l’érable de Montpellier et l’inule des montagnes, qui s’épanouissent sous le climat déjà méridional des côtes chalonnaise et mâconnaise (on y entend chanter les cigales, c’est un signe !).
Environ 30 % de la Bourgogne est couverte de massifs forestiers (970 000 ha), dont les types varient suivant les sols et les climats. Ils sont essentiellement peuplés d’essences feuillues, chênes (rouvre ou pédonculé), hêtres, charmes et frênes, sauf dans le Morvan, où les résineux, épicéas et douglas s’étendent de plus en plus et couvrent 40 % de la surface forestière. Ce sont nos arbres de Noël !
Les champignons sont rois dans les forêts aux sols acides : ainsi, à l’automne, bolets, cèpes et colombettes remplissent les paniers des amateurs, qui savent aussi distinguer la délicieuse oronge vraie de sa presque jumelle, la vénéneuse amanite tue-mouches. Les fruits rouges , que l’on peut parfois trouver à l’état sauvage, font eux aussi la réputation de la Bourgogne : framboises, mûres, groseilles, cerises de l’Yonne (les fameuses marmottes), cassis de Dijon (et de la Côte), que l’on trouve chez les marchands en sirop ou en crème, ou myrtilles des landes du haut Morvan. Fruits cultivés par passion près de Concœur, ils se retrouvent en pots et en bouteilles.
Le vignoble occupe une surface beaucoup plus limitée (26 550 ha), mais sa renommée participe depuis deux millénaires à l’identité de la région, notamment le long de la Côte.
Enfin, les paysages agricoles couvrent 60 % de la région. Les plateaux du nord de la Bourgogne se couvrent de champs de colza et de céréales d’hiver, qui leur donnent de magnifiques éclats au printemps. Le blé, l’orge, le maïs et le tournesol sont également cultivés dans le Sénonais, le Nivernais, le Dijonnais et la plaine de la Saône.
Exception en Bourgogne, le Morvan bénéficie d’une protection en tant que parc naturel régional , mais là comme ailleurs, l’équilibre est fragile. Ainsi, pour protéger ce patrimoine, plus de 70 sites naturels font partie du réseau Natura 2000 , dont une dizaine est répertoriée comme zones importantes sur le plan ornithologique : l’arrière-côte dijonnaise et beaunoise, les massifs forestiers du Châtillonnais, la forêt de Cîteaux, les prairies inondables du Val de Saône, la vallée alluviale entre Iguerande et Digoin…
Pour plus de détails sur le réseau écologique européen Natura 2000, consultez http ://natura2000 .
En Bourgogne, quatre zones sont des réserves naturelles classées . Il s’agit de la zone de tourbières et d’étangs de La Truchère, aux environs de Tournus ; du Bois du Parc, dans la vallée de l’Yonne, qui conserve des fossiles de coraux extraordinaires ; des îles de la Loire, entre La Charité et Pouilly ; et de la combe de Lavaux, sur les communes de Gevrey-Chambertin et de Brochon, pour sa faune et sa flore exceptionnelles.
Près de 400 espèces animales et végétales bénéficient également de protection, car menacées de disparition du fait des insecticides, de la motorisation, de l’urbanisation et de certaines pratiques de loisirs (quads, escalade, etc.) : parmi elles, la loutre, l’écrevisse à pieds rouges, le râle des genêts, les hirondelles, les chauves-souris…
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