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  • > Archives pour le Vendredi 11 avril 2014

Le nouveau musée d’Histoire de la ville de Marseille

Posté par francesca7 le 11 avril 2014

 

 document

 

À deux pas du Vieux-Port de Marseille, aux portes du centre commercial Bourse, le vieillissant et poussiéreux musée d’histoire de la ville, créé il y a trente ans, semble avoir totalement disparu. À sa place et après plus de dix-huit mois et 35 millions d’euros de rénovation et d’extension, c’est un tout nouveau musée moderne et innovant qui est apparu. D’une superficie couverte de 6500m ² et avec quelque 4000 objets et supports exposés, le visiteur pourra remonter les 26 siècles d’existence de la cité phocéenne à travers treize séquences chronologiques parfaitement orchestrées. 

Compter 26 siècles d’histoire

Selon la légende, l’origine de la ville de Marseille proviendrait de l’union d’une princesse gauloise, Gyptis et d’un marin grec venu d’Asie Mineure, Prôtis. C’est de cette rencontre que naquit la cité de Massalia, tissant dès lors un lien indéfectible avec la mer et le commerce. Il s’agit d’ailleurs du fil d’Ariane du musée reliant les treize séquences chronologiques, des premières occupations préhistoriques aux développements urbains et contemporains. L’histoire de Marseille est celle d’une ville portuaire ouverte sur la mer Méditerranée. Ainsi, la première partie du musée s’intéresse à l’évolution de la ville comme colonie grecque, prospérant grâce au commerce maritime des amphores à vin et à l’huile sans pour autant éviter des conflits avec ses voisins gaulois. En -49, la cité conquise par Jules César, passe sous domination romaine mais ne renie pas son passé, l’occasion pour le visiteur d’admirer la plus grande épave antique maritime du monde, véritablement impressionnante de ses 23 mètres de long.

 Au Moyen Âge, Marseille reste une riche ville marchande tout en devenant une place forte du christianisme dès le Ve  siècle comme en témoigne les importants vestiges provenant de l’abbaye de Saint-Victor.

Dépendant de différents royaumes comme ceux de Bourgogne-Provence ou d’Anjou, la ville devient finalement française en 1481. 

Le nouveau musée d'Histoire de la ville de Marseille dans MUSEES de FRANCEÀ l’aube de l’époque moderne, Marseille reste plus que jamais un port ouvert sur la Méditerranée, commerçant avec l’Empire ottoman et bénéficiant des influences des villes italiennes de la Renaissance. C’est sans doute pour cela que le Roi Soleil engage au XVIIe  siècle une véritable politique d’aménagements portuaires et urbains afin de développer le potentiel économique de la cité phocéenne. Et si le visiteur se verra confronté aux effets de la Grande Peste de 1725 décimant près de la moitié de sa population, il comprendra comment Marseille continua son évolution maritime, devenant le quatrième port mondial au XIXe  siècle. 

Porte des suds en lien avec les colonies africaines, la ville est durement touchée par la Seconde Guerre mondiale mais se relève pour être aujourd’hui la deuxième ville de France, cherchant à se tourner vers l’avenir. C’est en effet le thème de la treizième et dernière séquence du musée, quelle ville pour demain ? Ce musée apparaît déjà comme un premier élément de réponse.

 

Une scénographie pensée pour un musée moderne

Moderne et innovant, le nouveau musée de la ville de Marseille bénéficie d’une remarquable scénographie tournée vers le multimédia et les dispositifs interactifs (maquettes, ambiances sonores, reconstitutions 3D, etc.). Il en résulte un parcours à la fois pédagogique et ludique. En outre, si le musée s’enorgueillie de sa superficie, il évite la surenchère d’œuvres et de pièces archéologiques. Il laisse de la place au visiteur et jamais ne l’étouffe, rendant la muséographie fluide.

 Enfin, la découverte de l’histoire de Marseille peut se poursuive en dehors des murs du musée grâce à un parcours numérique fondé sur la réalité augmentée. Fonctionnant à l’aide de QR codes à scanner, les promeneurs du Vieux-Port pourront ainsi découvrir la plus ancienne rue de Marseille telle qu’elle existait autrefois. Marseille, citée grecque fondée il y a plus de 2600 ans et considérée comme la plus ancienne ville de France se devait d’avoir un musée à l’image de sa riche histoire, c’est aujourd’hui chose faite. 

Musée d’histoire de la ville de Marseille 

A deux pas du Vieux-Port, la nouvelle architecture recrée un lien intime entre la ville, son musée et le site archéologique. Sa façade en verre sérigraphiée projette le site dans une nouvelle dimension, avec une vue exceptionnelle sur le Port Antique, là où tout a commencé. Vous découvrirez ainsi un musée à ciel ouvert, au coeur de la galerie commerciale du Centre Bourse.  Le bâtiment abrite une exposition de référence de 3 500 m2, des espaces d’exposition temporaire, un atelier pour le public scolaire, un auditorium de 200 place­s, un centre de documentation disposant d’un cabinet d’arts graphiques et une librairie-boutique.­ 

150px-Marche_des_Marseillois dans VILLAGES de FRANCEPlus de 2600 ans d’histoire à parcourir 
Le nouveau parcours muséographique s’appuie sur 2 idées fortes : Marseille est la plus ancienne ville de France et c’est une ville portuaire ouverte sur la mer Méditerranée. Partant de ces deux évidences, le visiteur découvre l’histoire de la ville grâce à un fil d’Ariane maritime reliant 13 séquences chronologiques, des premières occupations préhistoriques aux développements urbains contemporains. Grâce aux recherches des scientifiques et à la documentation des pièces de la collection, le parcours du musée raconte les hommes et les femmes, inconnus ou célèbres, qui ont participé à l’histoire de Marseille. 

Un musée vivant et innovant pour tous les publics

Reconstitutions, multimédia, films, parcours pour enfants. Chaque séquence historique du parcours muséographique se déploie autour d’un objet phare, emblématique de la ville. Grâce à des dispositifs multimédia à taille humaine, archéologues et historiens viennent s’adresser directement aux visiteurs. Les choses ne sont pas expliquées, elles sont vécues, racontées, humanisées, et vous pourrez par exemple voir renaître le marin et géographe Pythéas, ou encore le héros d’Alexandre Dumas Edmond Dantès. Chaque étape de la visite est enrichie de nombreux films et multimédia interactifs qui donnent vie aux objets et contextualisent la présentation des collections. 

Pour le jeune public, retrouvez « les Escales de l’Histoire », des modules d’exposition spécialement conçus pour les enfants. S’initier, manipuler, expérimenter : de quoi apprendre en s’amusant !  

Pour préparer votre visite ou aller plus loin après : découvrez l’extension numérique du Musée d’Histoire­

 

 

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Histoire de la mode : du parasol au parapluie

Posté par francesca7 le 11 avril 2014

 

Histoire de la mode : du parasol au parapluie dans AUX SIECLES DERNIERS 220px-Parasolerie_Parisienne_1964Le parasol existe depuis les temps anciens pour se protéger du soleil. Mais comme on craignait plus le soleil que la pluie à cette époque, le parapluie mit beaucoup de temps à apparaître. Ce n’est qu’àpartir du XVII è siècle, que le parasol se transforme pour être revêtu de toile gommée. Il servira alors contre la pluie, mais sera aussi utilisé à des fins défensives !

 Le parasol

Cet instrument existait depuis environ 2000 avant J.C. Répandu en Orient, on le retrouve en Grèce puis à Rome où chaque individu s’en servait sur le Forum et aux jeux du cirque, car le velum prévu pour protéger les spectateurs, n’était pas entretenu.

Avec le temps, ce parasol était devenu bien encombrant comme le raconte Henri Estienne dans ses « Dialogues du nouveau langage françois italianzé » en 1578 « devenu d’une grandeur démesurée, soutenu d’ un baston, et tellement faict, qu’estant ployé et tenant bien peu de place, quand ce vient qu’on en a besoin, on l’a incontinent ouvert et estendu en rond, jusqu’à couvrir trois ou quatre personnes » ; et Montaigne approuve en racontant « que ces parasols dont l’Italie se sert, chargent plus les bras qu’ils ne déchargent la tête ».

Les cavaliers en faisaient un grand usage lorsqu’ils partaient à cheval, pour éviter les inconvénients de trop de soleil, l’extrémité du manche étant fixée à leurs cuisses. On constate donc curieusement que l’on prémunissait plus du soleil que de la pluie.

Le parasol utilisé comme parapluie

409px-Claude_Monet_012Au Moyen âge, le parapluie n’existant pas encore, on portait un capuchon sur le vêtement, nommé balandras ou chape à pluie, agrémenté pour certains comme celui d’Henri IV en 1595 « un chapeau de pluie garny de taffetas ». Au XVII è siècle, le parasol est revêtu de toile cirée et Tabarin écrit en 1622 « que c’est de son immense chapeau qu’on tira l’invention des parasols, qui sont maintenant si communs en France, que désormais on ne les appellera plus parasols, mais parapluyes et garde collets, car on s’en sert aussi bien en hyver contre les pluyes qu’en esté contre le soleil ».

Cet instrument avait la forme d’un petit dais rond, comme celui qui protégeait la tête du petit Louis XIII âgé de six ans et tenu par son page Bompar. Utilisé uniquement à la Cour par ces dames qui voulaient se prémunir du « troisième élément qui tombe », les hommes préféraient la cape contre la pluie.

Un artisan décida de créer un parasol avec du bouracan utilisable contre la pluie et de la toile cirée. Cet instrument était maintenu par un anneau de cuivre fixé à l’extrémité de baleines de 80 centimètres de longueur et un manche en chêne lourd, le rendant incommode, car il pesait 1600 grammes.

Peu à peu, au milieu du règne de Louis XIV, on l’utilisait régulièrement. Les maîtres boursiers-colletiers-pochetiers qui avaient le droit de les confectionner, remplaçaient alors la toile cirée par du taffetas gommé, tendu sur de légères tiges en jonc. Avec un anneau glissant le long du manche, on pouvait le fermer ; pour le rouvrir, on remontait l’anneau et on l’arrêtait avec une grosse épingle. Peu d’écrits existent, seul Furetière le décrivait comme étant « un petit meuble portatif ou couverture ronde qu’on porte à la main pour défendre sa tête des grandes ardeurs du soleil, servant aussi pour se défendre de la pluie et alors quelques-uns l’appellent parapluie ». Un ambassadeur anglais a mentionné en 1675 « de petits ustensiles forts légers que les femmes emploient ici pour se garantir du soleil et dont l’usage nous semble très commode ». Avant la fin de son règne, Louis XIV accorde à un industriel, le monopole de fabriquer les parapluies « brisés ne pesant que cinq à six onces, vendus enfermés dans des étuis de sept à huit pouces de long sur un et demi de large ».

Pendant la Régence, le dais rond devenait l’ombrelle, montée sur des bambous des Indes, décorée de crépines d’or et d’effilés de perles, panaches de plumes et reflets de soie, prenant le charmant nom de « balancier des Grâces ».

Un instrument qui sert à tout

En 1757, le parapluie de taffetas étant très à la mode à Paris, il se transformait en parapluie-canne « on a imaginé pour la plus grande commodité des voyageurs, des parasols et des parapluies contenus dans une canne, de manière qu’en poussant un ressort qui est adhérent à la canne qui sert d’étui au parasol, on fait rentrer ou sortir celui-ci, suivant qu’on le juge à propos et qu’on en a besoin. Ainsi, l’instrument qui auparavant servoit de point d’appui pour soulager la marche du voyageur est changé tout à coup en un autre pour le mettre à couvert de l’ardeur du soleil ou de l’incommodité de la pluie ».

Dix années plus tard, l’usage voulait « de ne jamais sortir qu’avec son parapluie et de s’incommoder à le porter sous le bras pendant six mois pour s’en servir peut-être six fois ; ceux qui ne veulent pas se confondre avec le vulgaire aiment mieux courir le risque de se mouiller que d’être regardés comme des gens qui vont à pied, car le parapluie est la marque qu’on n’a pas d’équipage ». Comme bien des gens étaient dans ce cas, un service de parapluies publics est créé en 1769, destinés surtout à la traversée des ponts, car il y avait suffisamment d’ombre dans les rues étroites. Une compagnie obtint le privilège pour la location de parasols « il y aura des bureaux à chaque extrémité du Pont-Neuf ; les parapluies seront rendus au bureau de l’autre côté, moyennant deux liards par personne.

220px-Gustave_Caillebotte_-_Jour_de_pluie_%C3%A0_Paris dans HUMEUR DES ANCETRESLe parapluie de 1770 était constitué d’ « un manche en deux pièces réunies par une vis, dont les branches se repliaient au moyen de brisures ». Mais bien vite, c’est le conflit dans les corporations entre les tourneurs qui fabriquaient les manches et les boursiers qui assemblaient et vendaient les instruments, puis les boisseliers (ouvriers du bois travaillant à la confection du manche) et les boursiers voulant chacun s’attribuer le droit de créer et vendre les parapluies. Finalement le Parlement décrète en septembre 1773 que les boisseliers doivent se contenter de fournir aux boursiers le manche des parasols. Puis en 1776, les boursiers furent réunis aux ceinturiers et aux gantiers avec des statuts où ils avaient « aussi le droit de fabriquer et faire toutes sortes de parapluies et parasols, les garnir… ».

A la Révolution, le parapluie devient populaire, servant de tente aux marchandes, mais aussi d’épée : en mai 1793, Théroigne de Méricourt fut frappée au visage et fouettée avec les parapluies de l’assistance, au milieu d’une assemblée. Les parasols des Muscadins rivalisaient avec ceux des Jacobins ; l’ombrelle était réservée aux Merveilleuses : ce fut une profusion d’étoffe précieuse, avec utilisation de fil d’or, d’argent, de cachemires, aux couleurs éclatantes dénommées « soupirs étouffés, regrets inutiles, carmélite, cuisse de puce, œil de roi, cheveux de la reine, cuisse de nymphe émue »… jusqu’aux abbés munis de parasol violet clair ou lilas !

Sources : « Les ornements de la femme » paru en 1892.

 

LE PARAPLUIE

170px-Kasa0078L’homme a toujours cherché à se protéger du soleil et de la pluie au moyen de dispositifs mobiles et portables : parasols, ombrelles, parapluies et en-cas ont répondu, au fil des siècles, à cette demande. Le parasol, objet d’utilité pratique dont l’origine reste obscure (certains la font remonter à une légende chinoise du XIIe siècle avant notre ère) est chargé d’une riche symbolique. De taille et de poids importants, et exigeant donc d’être porté par un serviteur, il est tour à tour symbole de dignité religieuse, royale ou papale, attribut mythologique et même emblème héraldique. Présent dans l’Égypte ancienne, il symbolise la voûte céleste que le pharaon soutient au-dessus de ses sujets, il est gravé sur les bas-reliefs du palais d’Assurbanipal en Assyrie, sculpté par Phidias sur les frises du Parthénon en célébration de la fête des Parasols, offert en remerciement par Alexandre III en 1177 au doge Ziani et figure dans les armes du pape Eugène IV (1431-1437). C’est encore comme symbole de dignité royale qu’il abrite Le Chancelier Séguier en 1660 (tableau de Charles Lebrun, musée du Louvre), Marie-Thérèse et Louis XIV en 1660 à l’occasion de leur entrée triomphale à Paris (gravure au cabinet des Estampes, Bibl. nat.). Le chancelier sera, au demeurant, violemment critiqué pour avoir joui de deux privilèges réservés au roi : deux parasols portés par des serviteurs et cheval blanc.

C’est en 1622, dans les farces de Tabarin, qu’apparaît le mot parapluie, mais jusqu’à la fin du XVIIIe siècle les termes parasol et parapluie sont utilisés indifféremment l’un pour l’autre : parasol de toile cirée (donc contre la pluie) dans l’Inventaire du mobilier de la Couronne, 1673 ; parasol-parapluie de Jean Marius (1710) ; pour les dictionnaires de Richelet (1680) et de Trévoux (1771), le parasol « sert à se défendre du soleil et de la pluie », et le parapluie « sans sens bien défini, c’est tout au plus un parasol ». L’Encyclopédie quant à elle précise en 1765 : « recouvert de toile cirée, l’ustensile s’appelle parapluie, recouvert de soie, parasol ». L’ombrelle-parapluie et surtout l’en-cas perpétuent longtemps ce double usage. Mais comme il est impensable d’être vu avec un parapluie, signe que l’on ne possède pas d’équipage, le parapluie est proposé en 1769 en location pour traverser le Pont-Neuf. Il mêle, comme le parasol, utilité et valeurs symboliques : patriotique, il est blanc en 1788, vert en 1789, rouge sang en 1791, bleu de France en 1804 ; politique, ses poignées à visages de conspirateurs hantent en 1831 les nuits du préfet de police Vivien (dessin de Grandville, journal La Caricature). Et que dire de l’immense parapluie de soie rouge qui impressionna vivement les populations africaines et permit à l’explorateur Roger Caillé de voyager sans encombre vers Tombouctou en 1828 ; Il devient « objet d’usage » au XIXe siècle, grâce aux nombreuses améliorations techniques (plus de cent trois brevets d’invention et de perfectionnement entre 1808 et 1851). Si la forme des pièces (noix, coulants, fourchettes, etc.) composant la monture n’a que peu changé depuis le XVIIIe siècle (cf. planche de l’Encyclopédie de Diderot, t. IX), les matériaux comme l’acier, utilisés à la place de l’os (chez les Étrusques), du bois, des fanons de baleine ou du cuivre, ont permis une miniaturisation de l’objet fabriqué. Dès 1705, l’ingénieux Jean Marius, de la corporation des boursiers, avait proposé un « parapluie pliant » à armature métallique, pesant cinq onces (moins de 160 g) et mesurant six pouces (moins de 23 cm), au lieu des 2 kilogrammes et un mètre vingt des parapluies traditionnels, mais cette invention ne semble pas avoir eu tout le succès espéré, seule la princesse Palatine la mentionne en 1712 dans une lettre. Et bien d’autres inventions pratiques, telles que dragonne, systèmes d’ouverture et de fermeture automatiques viennent tout au long des années perfectionner la fabrication.

L’usage du parapluie s’étend alors rapidement à toutes les couches de la société ; on trouve même, à la fin du XIXe siècle, un « parapluie d’embuscade » dans le paquetage des douaniers ; Dans l’Angleterre victorienne, les banquiers l’adoptent à leur tour. Il symbolise alors la confiance et la sécurité (nombre de compagnies d’assurances et de banques le font, aujourd’hui, apparaître dans leurs publicités). Devenu « accessoire de mode » avant la Seconde Guerre mondiale, il profite de toutes les fantaisies de couleurs et de matières offertes par les couturiers et les fabricants.

295px-Carl_Spitzweg_036L’ombrelle, elle, existe dès l’Antiquité, « objet de mode » décrit par Aristophane, Ovide et Juvénal entre autres, cependant que Montaigne, lors de son voyage en Italie, critique l’objet « plus encombrant qu’utile » (le mot est alors masculin). La gravure de Jean de Saint-Jean d’après Bonnart Dame se promenant à la campagne (1675) est sans doute la première représentation de l’ombrelle moderne. Sous Louis XVI, hissée par Rose Bertin au sommet des énormes coiffures, elle laisse les mains libres pour la canne et l’éventail. Véritable phénomène de société jusqu’aux premières années du XXe siècle, objet de convoitise pour les femmes de toutes conditions, l’ombrelle est alors beaucoup plus qu’une simple protection contre le soleil : « [...] que de drames, que d’émotions elle a caché de son nuage de soie [...] » (R. M. Cazal, 1844).

« Marquise » au manche brisé pendant tout le second Empire, elle grandit dans la seconde moitié du siècle, en complément indispensable de toute toilette d’été. Des malles sont spécialement conçues pour elle par des bagagistes comme Vuitton, et l’écrin contenant poignée, aiguillettes et embout d’ombrelle est un cadeau de mariage très apprécié. Mais malgré l’intérêt que des couturiers comme Drecoll, Redfern, Lanvin ou Schiaparelli lui ont porté, la vie moderne et active a fait disparaître un accessoire que seules quelques mariées romantiques persistent encore à utiliser.

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Mélusine et mythologie française

Posté par francesca7 le 11 avril 2014

Description de cette image, également commentée ci-après

Un nom aux résonances magiques, qui ouvre la porte au rêve, comme l’ont compris aussi bien les poètes que les commerçants.

Ce nom n’apparaît au grand jour qu’à la toute fin du XIVème siècle, avec les romans de Jehan d’Arras et de Coudrette. Mais il est probable qu’il existait déjà auparavant. Le personnage en tout cas est avéré bien plus tôt : il renvoie à plusieurs grands thèmes légendaires, comme par exemple la nymphe des eaux, l’être de terroir, le génie qui habite un certain lieu, le succube qui vient du monde diabolique s’unir charnellement avec un homme, l’annonciatrice de mort, la vouivre ou encore la sirène.

Mais la richesse de cette figure, qui échappe à toute réduction, suggère bien d’autres développements. Femme, féeserpente et oiseau, elle participe de tous les éléments, de toutes les natures. Toujours actuelle, elle s’affirme comme un inépuisable support de réflexion sur la nature et la destinée humaines.

Tout semble indiquer qu’elle est l’héritière de très anciennes croyances. Plus qu’une nymphe, elle est une véritable divinité des eaux. Et elle apparaît comme une déesse-mère, révérée en des temps ancestraux, et peut-être sur des terres éloignées.

Une hypothèse séduisante, entre autres, la feraient venir de l’antique Scythie. Hérodote(Histoires, IV,9, Les Belles Lettres, trad. Ph. E. Legrand) ne raconte-t-il pas l’aventure survenue àHéraclès sur son chemin de retour d’Erythée, d’où il ramène les vaches de Géryon ? Celles-ci ont soudainement diparu. «  Il serait arrivé dans la région qu’on appelle l’Hylaia ; là, il aurait trouvé dans une antre une jeune fille serpent formée de deux natures ; les parties supérieures de son corps, à partir des hanches, étaient d’une femme ; les parties inférieures, d’un reptile. Il la regarda avec étonnement ; puis il lui demanda si elle n’avait pas vu quelque part des cavales vagabondes. Elle répondit que c’était elle-même qui les avait et qu’elle ne lui rendrait pas avant qu’il se fût uni à elle ; et Héraclès se serait uni à elle pour ce prix.  » Il la quitta, et trois fils naquirent. Parmi eux Skythès devint l’ancêtre de la famille royale scythe.

Mélusine n’est peut-être pas si loin que cela : les Taïfales, qui étaient des Scythes, ont pris pied, avec l’armée romaine, dans le Poitou où s’est incarnée Mélusine. Et ils ont même donné leur nom à la ville de Tiffauges, dont la fée construsit le château …

 Melusinediscovered

LA LÉGENDE DE MÉLUSINE

 

Le roi Hélinas d’Albanie rencontre une belle inconnue au bord d’une fontaine, et elle accepte de l’épouser pourvu qu’il lui promette de ne pas la voir pendant ses couches.

Celle-ci, Pressine, met bientôt au monde trois filles : MélusineMélior et Palestine. Mais Hélinas ne peut s’empêcher d’entrer alors qu’elle les baigne. Aussitôt, Pressine s’enfuit avec les bébés, et gagne l’île d’Avalon.

Ayant grandi, les trois soeurs apprennent la faute de leur père. Elles décident de le punir en l’enfermant sous une montagne. Pressine, qui n’avait sans doute pas oublié Hélinas, ne peut rien changer à leur geste, mais, furieuse, elle punit à son tour ses filles : Mélior sera condamnée à garder un épervier dans un château d’Arménie ; Palestine sera enfermée dans le mont Canigou, avec le trésor de son père ; et Mélusine se transformera tous les samedis en serpente « du nombril en aval » et ne pourra échapper à cette malédiction qu’en épousant un homme qui accepte de ne point la voir en cette situation.

Raimondin, dont le père, le comte de Forez, avait lui aussi rencontré une fée au bord d’une fontaine, est élevé chez son oncle, le comte de Poitiers. Hélàs, Raimondin le tue accidentellement au cours d’une chasse au sanglier. Eperdu de douleur, il erre à l’aventure à travers la forêt de Coulombiers.

C’est ainsi qu’il parvient à une fontaine où se tenaient « trois dames de grand pouvoir ». Tout à sa peine, il ne les remarque pas, mais Mélusine quitte ses compagnes, vient vers lui et arrête son cheval. Il est immédiatement ébloui par sa beauté. Elle l’appelle par son nom, et lui promet bonheur et prospérité s’il l’épouse. Il devra seulement ne jamais chercher à savoir, ni révéler à quiconque où elle va et ce qu’elle fait le samedi.

C’est ainsi que Raimondin va devenir le plus puissant seigneur du Poitou. Les noces sont somptueusement célébrées. Près de la fontaine où ils se sont rencontrés, Mélusine édifie le château de Lusignan. Et elle donne naissance à dix fils, dont les huit premiers sont porteurs d’une tare physique. Mais aucun nuage ne vient pour autant ternir le bonheur et la prospérité du couple …

Jusqu’au jour où le frère de Raimondin insinue des choses sur les activités de Mélusine le samedi. Raimondin, bouleversé, ne peut s’empêcher de rejoindre le bas de la tour où elle s’est enfermée. De son épée il perce un trou dans la porte, et il découvre sa femme prenant son bain, «  jusquà la taille, blanche comme la neige sur la branche, bien faite et gracieuse, le visage frais et lisse. Certes on ne vit jamais plus belle femme. Mais son corps se termine par une queue de serpent, énorme et horrible.  »

Le pauvre homme, pris de frayeur, se signe. Mais, très vite, il rebouche le trou. Il retourne auprès de son frère et c’est contre lui qu’il rejette sa fureur. Il déclare Mélusine irréprochable, et le met à la porte du château.

Mélusine, de son côté, feint de ne s’être aperçue de rien, et la vie continue comme avant …

Jusqu’au jour où un de leurs fils, Geoffroy la Grand’Dent, incendie sauvagement l’abbaye de Maillezais, avec les moines qu’avait rejoints son frère Fromont. Raimondin, horrifié, voit là le signe du caractère diabolique de sa femme, et il ne peut s’empêcher de la traiter en public de « très fausse serpente ».

C’en était trop, le serment était rompu. Mélusine saute par la fenêtre. Elle redevient serpente, et s’envole. «  Elle fait trois fois le tour de la forteresse, poussant à chaque tour un cri prodigieux, un cri étrange, douloureux et pitoyable.  »

Raimondin ne l’a jamais revue. Mais on dit qu’elle revint nuitamment allaiter ses deux derniers fils qui n’étaient pas sevrés. Et qu’elle se manifeste, en criant, chaque fois que la mort va toucher sa descendance, ou que son château s’apprête à changer d’occupant.

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