Des traditions de loisirs prestigieux en Normandie
Posté par francesca7 le 6 avril 2014
La Normandie a conservé un certain nombre de ses traditions du 19e s., qui constituent aujourd’hui encore un attrait touristique majeur et original, indissociable de la région : nautisme, thermalisme et thalassothérapie, sports équestres, etc.
L’engouement pour le nautisme
La Manche et le Calvados sont résolument tournés vers la mer. 470 km de côte, une longue tradition de navigateurs et de constructeurs de bateaux, un vent toujours soutenu : autant dire le paradis pour les amateurs de nautisme. La plaisance a particulièrement le vent en poupe depuis quelques années, à tel point que les 26 ports essaimés sur le littoral bas-normand affichent tous complet l’été, malgré leur capacité d’accueil de 10 098 places.
Les bateaux, pour la plupart des moins de 8 m, battent pavillon français pour moitié, puis anglais, néerlandais, belge ou allemand. Face à la demande croissante, la région devrait proposer 30 % d’anneaux supplémentaires d’ici 2015.
Les amateurs de sports nautiques ont l’embarras du choix : voile, plongée, canoë-kayak, kayak de mer, aviron, char à voile, planche à voile ou fly-surf, les clubs nautiques se multiplient le long de la côte, avec une concentration particulièrement forte à Ouistreham, Courseulles et Cherbourg.
Thalassothérapie et thermalisme
Thalassothérapie
Les vastes plages de sable blond, bordées d’une mer souvent fraîche et iodée, ont orienté la Normandie vers la thalassothérapie. Trois grands établissements ont pris pied sur les plus jolies plages de la côte : Granville, Ouistreham et Luc-sur-Mer.
Face à la baie du Mont-St-Michel, l’institut Prévithal à Granville est un important centre de rééducation qui a su valoriser cet environnement d’exception. L’institut de cure marine de Luc-sur-Mer existe depuis 1858 et a construit sa réputation sur les soins à base d’algues, coupées sur la plage à marée basse. Son hammam garantit un bon moment de détente dans une ambiance orientale.
Les thermes marins d’ Ouistreham se lovent dans les dunes de la vaste plage de Riva-Bella. Afin d’alimenter la piscine, l’eau de mer est puisée à 1 600 m au large avant d’être chauffée pour atteindre une température de 33 °C.
Thermalisme
Moins iodées mais tout aussi vivifiantes, les eaux de Bagnoles-de-l’Orne tirent leur réputation de la légende du cheval d’Hugues de Tessé. Ces thermes sont alimentés par une eau de roche très pure à 24,6 °C. Sa faible minéralisation et sa richesse en oligoéléments soulagent principalement les troubles de la circulation veineuse.
Courses et haras : le royaume du cheval
Si la France est un pays de chevaux, la Normandie est sa province privilégiée. Les départements de l’Orne, du Calvados et de la Manche élèvent, dressent, entraînent et mettent en compétition depuis plus de six siècles des chevaux qui comptent parmi les plus beaux du monde.
Les haras nationaux
Longtemps « royaux » puis « impériaux », les haras nationaux représentent l’une des plus anciennes administrations françaises, créée par Colbert en 1665, sous le règne de Louis XIV.
Au service de l’État, les haras nationaux ont toujours pour mission de traiter l’ensemble des questions relatives à l’élevage des équidés, tout en s’ouvrant de plus en plus vers le grand public et le tourisme.
La Normandie abrite deux des plus beaux haras nationaux français. Construit au début du 18e s., entre 1715 et 1730, le haras national du Pin , à Exmès, dans l’Orne, est un véritable monument à la gloire du cheval. Le plus ancien des 23 dépôts d’étalons relevant du ministère de l’Agriculture est bâti sur un domaine historique de 1 100 ha et comprend l’Institut du cheval, l’École professionnelle des haras nationaux et l’hippodrome de la Bergerie. Il accueille un circuit de visite pédagogique et de nombreuses manifestations, notamment des spectacles et des démonstrations équestres.
Créé en 1806, le haras national de St-Lô , dans la Manche, fournit 20 % de la production française et 25 % des gagnants ! Également ouvert à la visite, il propose lui aussi des animations et spectacles équestres.
Le tourisme équestre
La Basse-Normandie propose ainsi de nombreuses manifestations en relation avec l‘élevage : les achats d’étalons à St-Lô, à l’occasion du Normandie Horse Show en août, ont une renommée internationale ; l’Euro-percheron au haras du Pin ne rassemble pas moins de 400 chevaux chaque année en septembre ; en octobre, les Équi’days à Caen célèbrent le cheval en Calvados, fier de ses 1 400 haras, pour ne citer que les plus importantes.
Insigne reconnaissance, la région a été choisie pour recevoir, en 2014, les Jeux équestres mondiaux, sous la houlette de la Fédération équestre internationale.
Outre ces grandes institutions et manifestations, la région, surtout dans l’Orne et le Calvados, compte nombre de petites structures consacrées à l’élevage et au tourisme, ouvertes aux amateurs passionnés ou aux cavaliers chevronnés.
Les courses
C’est à Cherbourg, en 1832, que furent organisées les premières courses de trot monté pour concurrencer l’élevage anglais. Très nombreuses aujourd’hui encore dans la région, elles font l’objet de paris. Les haras nationaux assurent la tutelle sur les courses, sous l’autorité du ministère de l’Agriculture, et le pari mutuel, sous le contrôle financier du ministère du Budget.
Les directeurs de haras autorisent les réunions, vérifient les comptes et veillent à l’équilibre du programme des courses sur les différents hippodromes. La redistribution de la part du prélèvement attribuée aux haras (autour de 1,5 %) permet d’aider les races de trait et de selle. Les villes d’Argentan, d’Alençon, de Domfront, de Granville, de Caen, de Vire ou de St-Pierre-sur-Dives sont les plus réputées pour leurs champs de courses.
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