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Les cloches et clochers du XVIII° siècle

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

burel_francoisVers le commencement du XVIII° siècle, pensons-nous (papiers allant de 1687 à 1740), marché fut passé, par les Carmélites de Pont-à-Mousson, « avec CHARLES CUNY, fondeur d’artillerie à Nancy, pour la façon de deux cloches ». Celle de Tollaincourt porte : « LES PERRIN m’ont fait en 1 708″. « IGNACE-JOSEPH THOUVENEL, Les PÉKIN et FRANÇOIS BROIT, fondeurs à Outremécourt, proche la Mothe en Lorraine, ont fait en 1708 la cloche de la Neuville-en-Hez (Oise). »Une clochette, à l’évêché de Saint-Dié, porte, avec la date 1720, le nom de son fondeur : « NICOLAS FERRY à Saint­Diey « . Vers cette époque, une famille BUREL parait avoir joui d’une grande réputation FRANÇOIS et JEAN-BAPTISTE LES BUREL ont leur marque sur les deux grosses cloches de l’église Saint-Étienne de Saint-Mihiel ; elles furent faites, ainsi qu’une troisième, détruite à la Révolution, en 1722 ; M. Dumont atteste que ces fondeurs étaient de Neufchâteau. Ces trois cloches eurent pour parrain et marraine le prince héritier de Lorraine et l’une de ses soeurs. « FRANÇOIS BUREL fondit en 1723 l’ancienne grosse cloche de Mattaincourt (Vosges) ».

http://www.francois-burel.com/biographie.htm

Suivant une communication , une cloche de Mattaincourt laissait lire : « E et B LES BURNEL (sic) nous ont faite (sic), 1725″. Les noms BUREL et BARBIER reviendront encore un peu plus loin (17!3). »CLAUDE BROCARD, JEAN-BAPTISTE LES BROCARD, F. POISSON et A. DE LA PAIX ont fondu une cloche à Bayeux en 1727″. Un fondeur nommé QUEYRAT, habitant probablement Nancy, fit, en 1733, une cloche pour l’église Saint-Nicolas de cette ville , puis, en 1742 , la plus forte de celles de la cathédrale ; il en avait fait une aussi (papiers de 1723-1742) pour la collégiale Saint-Georges . »J.-B. BARBIER fit, en 1743, l’ancienne cloche d’Auzainvilliers (Vosges) ». Il est , sans doute, le même que JEAN BARBIER »qui , avec »LES BUREL », fondit, en 1747 , la cloche Stanislas de l’église Saint-Epvre, à Nancy. Une cloche à Fermont porte la date de 1746 et le nom de Les cloches et clochers du XVIII° siècle dans CLOCHES de FRANCEBARBIER. Le gros timbre de l’église Saint-Epvre à Nancy offrait cette inscription : « Entrepris par nous JOSEPH et CLAUDE LES DERANTON. Fait à Nancy par FRANÇOIS DESPOIS, fondeur, 1751″.CLAUDE ALLIOT fondit en 1752 une petite cloche, encore existante, pour l’église paroissiale de Saint-Mihiel , la marque porte le nom de SIMON ALLIOT, qui était peut-être le père de Claude. 

 Ces fondeurs étaient de Ligny-en-Barrois. En 1754 et 1766, un fondeur lorrain, de Chaumont-la-Ville, nommé JEAN-BAPTISTE CHRESTIENNOT, fit à Toulouse plusieurs cloches, qui furent très appréciées. Les premières étaient destinées à l’abbaye bénédictine de la Daurade; les religieux, dit un manuscrit contemporain, ayant vu un fondeur de la ville manquer, deux fois de suite, les deux grosses cloches, « furent obligés … de faire venir un fondeur étranger, Lorrain d’origine, comme il a paru, appelé Chretiennot ». il fondit d’abord cinq cloches, le 2 mai 1754 : malgré « une plage épouvantable », les religieux « virent avec admiration le fondeur intrépide fondre cinq cloches d’un seul jet, réussir à merveille; les détourner le lendemain à l’aspect d’une multitude infinie, qui prêta volontiers la main pour les exposer à la vue de tous … Ces cloches, aussi belles qu’on puisse le désirer, ont fait l’admiration de tous ceux qui les ont vues ». Le 22 juin suivant, dix autres cloches furent coulées avec autant de succès. Douze ans plus tard , en 1766 , le môme fondeur fit quatre cloches pour le Palais de justice : le Parlement, dit un contemporain, voulut « profiter de l’habileté d’un homme nommé Chrestiennot, fondeur de cloches de Chaumont la ville en Lorraine, le même qui fondit ci-devant toutes les cloches de la Daurade. … »

 

Sur la grosse cloche, refondue le 29 novembre, ou lisait ainsi le nom du fondeur : « JOANNE BAP­TISTA CHRESTIENNOT Lotharingio ». Les trois autres, pour la sonnerie des heures, furent coulées le dernier jour du même mois. Vers 1760 (pièces de 1758 à 1762), l’abbaye de Haute-Seille fit « marché … avec CLAUDE ROZIER, fondeur de cloches à Breuvannes, bailliage de Bourmont, pour refondre la grosse cloche de l’abbaye ». Quelques années plus tard (pièces de 1767 à 1770), le même monastère passe « marché avec J.-B. FOURNEAU, fondeur à Lunéville, pour la refonte de deux cloches ». Un fondeur nommé GUILLEMIN, d’Aubrévannes, fit, en 1756, deux ban-cloches pour la cathédrale de Verdun, « dans la proportion et les tons de celle de Saint-Germain-des-Prés de Paris ». Il fondit, en 1759, celle de Régneville. Plusieurs cloches de l’abbaye de Saint-Vanne, à Verdun, avaient été faites par « PIERRE GUILLEMIN, fondeur d’Aubrévannes sous Choiseul en Lorraine ». Un fondeur de Pont-à-Mousson, FRANÇOIS LACHAUSSÉE, travaillait vers la même époque. En 1760, par ordre du chapitre de la Primatiale de Nancy, une somme fut payée « à FRANÇOIS LACHAUSSÉE, fondeur, pour la refonte du gros timbre de l’horloge, et au sieur DERANTON pour la répétition faite à l’horloge ». Une cloche portait . »LACHAUSSÉE m’a faite en 1760″. On connait aussi un marché passé (pièces de 1702 à 1790) par les Bénédictins anglais de Dieulouard « avec FRANÇOIS LACHAUSSÉE, fondeur à Pont-à-Mousson, pour fondre trois cloches avec les deux qui étaient dans le clocher ».

La cloche de Thiaucourt date de 1762 ; on y lit : « Simon et FRANÇOIS LES ALLIOT de Ligay nous ont faits ». Un sieur PERNELLE, de Pompierre, fournit, en 1768 et 1774, le métal nécessaire pour la fonte de plusieurs cloches à l’église de Lamarche (Vosges). La cloche de Sainte-Hélène, près de Rambervillers, fut faite, en 1771, par JOSEPH THOUVENOT. Il était peut-être le père de CLAUDE-JOSEPH THOUVENOT qui exerça la même profession de 1783 à 1850.De 1772 date la grosse cloche de Dainville-aux-Forges, qui porte : « CARTENEY et MAIRE, fondeurs de Pompierre, nous ont faites ». « IGNACE HANRIOT, maître-fondeur de cloches à Guillécourt [Huillécourt, Haute-Marne], diocèse de Toul, en Lorraine, fit en 1712 une cloche pour Grumesnil (Seine-Inférieure) [Seine Maritime]. »"IGNACE et ANTOINE HANRIOT, oncle et neveu, fondeurs de cloches, demeurant à Huillecourt en Lorraine, diocèse de Toul, ont fondu en 1773 les cloches de Bure (Seine-Inférieure). » La quatrième cloche de l’église de Lamarche fut faite en 1774 par « JOSEPH BRETON, fondeur de cloches, demeurant à Lamarche ». Le sieur FLORENTIN PERNELLE, de Pompierre, en fournit le métal. « FRANCOIS FARNIER, fondeur à Sauvigny (Meuse), et MARTIN MICHEL de Romain-sur-Meuse (Haute-Marne) , ont fondu en 1775 la grosse cloche de Montigny-les-Vaucouleurs (Meuse) ». « Louis BAUDOUIN, fondeur à Champigneulle en Lorraine, est appelé en 1775 à Germigny (Cher) pour y refondre les cloches. » L’un de ses descendants exerce de nos jours la même profession à Marseille .La arton1627-d261bcloche de Morgemoulins, de 1777, porte : « les FARNIER m’ont faite ». En 1784, celle de Nonville fut fondue par « CLAUDE et JOSEPH LES THOUVENOT, demeurant à Parey-Saint-Ouen et Saulxures-les-Bulgnéville », villages voisins. Les frères MESSIN fondirent, en 1785, pour l’église Saint ­Gengoulf de Toul, une grosse cloche qui était « très estimée des paroissiens »; on l’a refondue eu 1841.

 

Dates non déterminées

La liste des fondeurs lorrains auxquels nous pouvons attribuer des cloches déterminées, avec des dates précises, est achevée. Mais il nous reste à citer quelques noms qui nous sont signalés sans qu’on nous ait exactement fixé les épo­ques et les rouvres auxquelles ils se rapportent. M. G, Vallier veut bien nous dire qu’il a relevé sur les cloches du département de l’Isère les noms suivants des fondeurs lorrains : ANCELLE, DUBOIS, JACLARD, JOLLY, NAVOIZET, PICAUDEZ, « et plusieurs autres encore ». Les noms Dubois et Jolly ne nous sont pas inconnus. M. Jeantin parle d’ »ALEXIS BARBIER de Metz, dit l’ancien », comme ayant fondu notamment les cloches de l’abbaye de Châtillon (Meuse). « Ses arrière-arrière-petits-fils », ajoute­-t-il, vivent de nos jours à Merles; il mentionne aussi comme fondeurs de cloches « les WERINGS de Houëcourt, les LEPAUTRE de Thoune [Thone] la ]on ».M. Bégin parle des DUHAMEL, qui florissaient à Metz dans le siècle dernier. « Les FARNIER de Mont-devant-Sassey » nous écrit M. l’abbé Robinet, auteur du Pouillé de Verdun, « parents de ceux des Vosges, sont fondeurs de trois ou quatre générations. »GÉRARDIN, de Verdun, exerça la même profession avant et après la Révolution. Un autre de nos correspondants, M. l’abbé Pierfitte , curé de Portieux, nous signale les GILOT, à Morizécourt et Robécourt, où ils étaient très connus après la Révolution, puis l’existence d’anciens fondeurs à Urville et Blevaincourt. Il croit que les GILOT ont fondu les cloches de Bleurville et de Monthureux, qui passent pour être les meilleures du pays.Telle est la liste des anciens fondeurs de cloches lorrains que nos recherches ou d’obligeantes communications nous ont révélés. Nous espérons qu’elle excitera de nouveaux travailleurs à s’occuper de cet intéressant sujet, pour augmenter la somme des renseignements déjà acquis sur une industrie qui a porté et porte encore au loin le renom artistique de notre province.

 

Par M. LÉON GERMAIN, Membre titulaire. Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de Bar le Duc 1887. 1. 2e sér. T. 6 son site : http://www.auburtin.fr/blog/

 

 

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Frère Smaragde sauve une abbaye dans les Vosges

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

Abbaye de Moyenmoutier (Vosges) sauvée
par ses cloches et le frère Smaragde en 984

(D’après « Le Pays lorrain » paru en 1907
et « Bulletin de la Société philomatique des Vosges » paru en 1888)

 
 
images (6)Lorsqu’en 983, durant la trouble minorité de l’empereur Othon III, le bruit se répandit dans les Vosges que l’armée du roi de France Lothaire, en marche vers la Germanie, allait trouver devant elle les troupes du duc de Souabe, Cuonon, l’émoi fut grand au couvent de Moyenmoutier

La douloureuse Lorraine, tour à tour ravagée par ses voisins de l’est et de l’ouest, récemment dévastée par les incursions successives des bandes hongroises, allait-elle offrir un nouveau champ de bataille au heurt des convoitises guerrières et conquérantes ?

Les saints refuges où le labeur pacifique des hommes, la contemplation et l’étude tentaient de s’organiser à l’ombre de la croix, allaient-ils être livrés à la brutalité des gens de guerre, violemment dépossédés de leurs richesses et des reliques de leurs fondateurs, et rendus, par l’effet d’un seul combat peut-être ou du simple passage des soldats victorieux, à la désolation et à l’abandon d’où il faudrait des années pour les tirer ensuite ?

C’est en 671 que saint Hydulphe (ou Hidulphe), originaire du Norique, ancienne province romaine, avait fondé l’abbaye. Né en 612, il étudia les lettres et embrassa la cléricature à Ratisbonne ; mais c’est à Trèves qu’il fit profession de la vie monastique, et fut rapidement associé au gouvernement du diocèse. Il y rencontra Gondelbert, archevêque de Sens, et Déodatus, évêque de Nevers, qui quittèrent le monde et cherchèrent un asile dans les montagnes des Vosges : ce fut probablement à la suite d’entretiens avec eux qu’Hydulphe forma lui aussi le projet de se réfugier dans la solitude et de s’établir dans la même vallée que saint Gondelbert, un peu au-dessous, à distance égale de Senones et d’Étival, à douze kilomètres de Jointures, fondé et gouverné par Déodatus.

Hidulphe arriva dans les montagnes des Vosges avec une suite de prêtres et de serviteurs, les solitaires de la région l’accueillant avec empressement, chacun des monastères de la vallée arrosée par le Rabodeau lui cédant une portion de son territoire. De généreuses libéralités, soit en Alsace, soit dans la vallée, complétèrent bientôt le domaine de l’abbaye qui devint et resta jusqu’à ses derniers jours une des plus opulentes de la contrée. Hydulphe s’établit sur la rive gauche du Rabodeau, au confluent du Rupt-de-Pierry, Rivus Petrosus, qui descend de La Chapelle et du Paire ; il imposa à son monastère le nom de Medianum Monasterium, dont nous avons fait Moyenmoutier, parce qu’il est situé à distance presque égale de Senones à l’orient, d’Étival au couchant, de Saint-Dié au midi, et de Bonmoutier au nord.

La légende rapporte que les miracles se multiplièrent à Moyenmoutier. A la prière d’Hydulphe, les aveugles voyaient, les estropiés étaient guéris, les démons prenaient la fuite. Il fallut construire en dehors de l’enceinte monastique pour accueillir la foule nombreuse, sous peine de troubler le recueillement de la jeune communauté. Le saint mourut le 11 juillet 707. Vers le milieu du Xe siècle, l’église d’origine, construite pauvrement et à la hâte, menaçait ruine. L’abbé Adalbert, probablement en 963, entreprit de la reconstruire sur de plus vastes proportions, exhuma le corps de saint Hydulphe et l’enferma dans une châsse de bois décemment ornée.

Un éclatant miracle signala cette cérémonie fixée au 7 novembre. Depuis un mois, des pluies continuelles désolaient la contrée, avaient détrempé le sol et ne permettaient pas de sortir des cloîtres. Rien ne présageait un temps serein. Cependant abbés et religieux assemblés pour la translation demandaient à se rendre avec la châsse, la croix, les cierges, les encensoirs et les ornements sacrés, de l’église monastique à l’église paroissiale. A peine eut-on soulevé le couvercle du cercueil, tout à coup le sol s’affermit sous les pieds, et le soleil, longtemps voilé, brilla radieux. La procession se fit avec pompe, et toute l’octave fut favorisée d’un ciel pur.

Vingt ans plus tard, le vieil abbé Adalbert, qui avait relevé de ses ruines le monastère de Moyenmoutier et y avait fait refleurir la règle bénédictine, voyait avec douleur en 984 les menaces que la cruauté des temps faisait pendre sur l’effort de toute sa vie. Frappé de paralysie et sentant prochaine une fin que ses membres perclus appelaient comme une délivrance, il passait ses journées et ses nuits en prières, affalé plutôt que prosterné devant la châsse de Saint-Hydulphe, et priant avec larmes le bienheureux fondateur d’écarter de son monastère le fléau du conflit opposant Lothaire et Cuonon, ou d’abréger les jours de l’abbé.

Dans les cellules des religieux, dans les ermitages et les manses qui dépendaient du couvent, la vie claustrale, les exercices de piété, les travaux de tout genre étaient abandonnés, laissant place à une désolation gémissante et vaine ou à des prières qui, malgré leur ferveur, tenaient bien plus d’une supplication d’enfant que d’un acte de foi de chrétien. Et c’est à peine si, dans le désarroi universel, un religieux songeait à célébrer la messe dans l’une des cinq églises encloses dans l’enceinte du monastère.

Dans ces conjonctures, le frère Smaragde eut une vision pendant son sommeil. C’était un homme simple, fils d’un tenancier du couvent, et que les moines avaient de bonne heure pris à leur service parce qu’il avait une âme fidèle et fruste. En témoignage de ces qualités qui brillaient d’une lueur paisible et calme pareille à l’éclat loyal de l’émeraude, ils lui avaient donné le nom de Smaragde, que ne semblaient guère appeler sa lourde encolure, la gaucherie de sa démarche et la rusticité de ses manières. Seul de tous les religieux et de leurs serviteurs, il avait continué ses occupations coutumières au milieu de l’inquiétude où s’affaissait le couvent tout entier.

De prime à none et de matines à complies, il n’était heure canoniale où il ne sonnât les cloches du monastère pour des offices le plus souvent négligés ; et, tour à tour, des cinq églises Notre-Dame, Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Epvre et Saint-Grégoire

images (7)

, le tintement argentin qui s’échappe des campaniles sonores continuait par ses soins à clamer dans la solitude forestière la fraîcheur aigrelette du matin, la pleine saveur du milieu du jour, le recueillement du crépuscule. Il ne négligeait pas d’arroser, dans les coins perdus que laissait inoccupés l’enchevêtrement des cloîtres et des préaux, les légumes et les fleurs que chérissait son esprit rustique. Et son plaisir était toujours de guider, le long de minces cordelettes, l’enroulement des plantes grimpantes – comme si l’incendie et le pillage n’avaient pas menacé d’anéantir bientôt, sous l’injure des échelles dressées et la fumée des torches, la fragile croissance des liserons et des clématites.

Quand Saint Hydulphe apparut au frère Smaragde, il était revêtu de ses ornements épiscopaux et tenait son bâton pastoral à la main, tel que le figurait son portrait suspendu dans l’oratoire Saint-Epvre. Il sembla même au naïf garçon que la peinture qu’il avait si souvent contemplée dans le demi-jour de la chapelle représentait le saint fondateur sous des traits plus imposants, avec une auréole plus éblouissante ; une moindre magnificence lui paraissait émaner du personnage plus humain qui, cette nuit-là, vint interrompre son sommeil de bon et simple travailleur. Mais il n’eut pas le loisir de s’étonner, car le saint prit aussitôt la parole, et, après avoir évoqué la détresse des temps, demanda à frère Smaragde s’il était homme à sauver le monastère.

Malgré sa foi ingénue et l’attachement instinctif qu’il portait à cette abbaye où tenaient toutes ses racines, le frère Smaragde avait trop le sentiment de la hiérarchie pour accepter que le bienheureux patron de Moyenmoutier vînt proposer à un humble serviteur comme lui quelque chose qui, sans doute, ressemblerait fort à un miracle. Il répondit donc sans ambages : « Et comment, grand saint Hydulphe, ne vous adressez-vous pas à l’abbé lui-même ? N’est-ce pas lui qui fit déposer vos reliques dans notre plus chère église ? Et, le jour même où ces dépouilles sacrées y furent transportées, n’est-ce pas lui que vous honorâtes d’un éclatant miracle en faisant luire tout à coup, au ciel pluvieux de novembre, le soleil caché depuis deux mois, et en redressant toute droite, malgré la bise, la flamme courbée des cierges ? »

Frère Smaradge s’étonna dans son sommeil de sa soudaine éloquence. Lui qui d’ordinaire ne sortait de son mutisme coutumier que pour retomber bientôt, après un petit nombre de paroles, dans un silence plus obstiné, il sentit croître sa surprise quand, le saint lui ayant demandé une seconde fois s’il était prêt à sauver le couvent, il répliqua vivement : « Il y a encore, grand saint Hydulphe, le diligent Valcandus, qui est, dit-on, aussi savant que tous les autres moines réunis. Il ne sort guère de sa celle écartée que pour aller chercher, sur les rayons de la librairie, les livres les plus gros et les plus lourds qu’il peut trouver. Et il convient de ne pas oublier non plus le vénérable Tietfried. Vous savez qu’il a découvert jadis, grâce à une apparition de saint Boniface, les restes de ce glorieux martyr de la légion thébéenne. N’est-ce pas à lui que reviendrait, plutôt qu’à moi, l’honneur de sauver le monastère auquel il a donné ainsi un protecteur nouveau ? »

Et comme le saint réitérait son appel : « Notre prévôt Encibold, de qui je dépends pour toutes mes tâches domestiques, m’en voudrait certainement si j’étais l’artisan de salut choisi de préférence à lui. Vous ne sauriez croire, grand saint Hydulphe, quel homme ingénieux est le père Encibold. C’est lui qui a trouvé que l’abbaye de Moyenmoutier est au centre d’une croix formée par les cinq monastères du Val de Saint-Dié, et comme son office veut qu’il se tienne lui-même au milieu de ce couvent-ci, il dit en souriant qu’il est au centre de la chrétienté dans les Vosges. Il serait si heureux d’être l’instrument d’un miracle ! »

Smaragde fut lui-même effrayé d’en avoir tant dit, et d’avoir rappelé la plaisante vanité d’Encibold, dont s’égayait tout le monastère. Il vit d’ailleurs que saint Hydulphe le regardait sévèrement, et il ajouta avec humilité : « Mais si vous persistez, ô grand saint, à descendre jusqu’à moi, le plus infime de vos serviteurs, pour sauver le monastère que vous avez fondé, je suis prêt à donner ma vie pour vous obéir. »

Le saint lui répondit : « Ta résistance serait châtiée dès ici-bas si elle ne venait de ta grande ingénuité de cœur. Sache que tu as été choisi de préférence à d’autres parce que, seul de tous ceux du couvent, tu as marqué par la simple constance de tes occupations que tu croyais à ta manière au miracle dont tu vas être l’instrument. A ton réveil, tu prendras avec toi cinq chariots attelés de bœufs ; avec l’aide des bûcherons de la forêt, tu dépendras les cloches du monastère, et tu iras les cacher en divers lieux écartés. Laisse faire ensuite à Dieu et continue de le servir à ta façon. »

Smaragde se réveilla au point du jour et accomplit point par point les prescriptions du saint. Les cloches des cinq églises furent enlevées et placées sur des chariots, pour être transportées au pied de la Haute-Pierre, à Malfosse, à Coichot. La plus grosse de toutes et la plus aimée fut cachée sous le pont du Rabodeau : c’était celle dont jadis l’abbé Adalbert avait doté l’abbaye, et qui, cédée pour un temps à l’évêque de Toul, avait perdu la suavité de son timbre pendant toute la durée de son exil dans la ville épiscopale.

Et voici comment s’accomplit le miracle promis par saint Hydulphe. Le duc de Souabe, poursuivant jusqu’à la Meurthe le roi Lothaire qui battait en retraite, campa avec ses bandes non loin de Moyenmoutier, à la celle de Saint-Ehrhard, sur le ruisseau d’Hurbache. Ayant décidé de rançonner le couvent, il se mit en route dans la direction de la vallée de Rabodeau : le rapport de ses éclaireurs affirmait que la sonnerie des cloches du monastère suffirait à le guider dans les forêts d’alentour. Mais son armée, découragée, se débanda peu à peu à la suite d’un prodige inouï : pendant deux jours et une nuit, des tintements de cloches résonnèrent en cinq endroits différents de la montagne et de la vallée. Une large sonnerie de fête s’échappait des rives du Rabodeau, tandis que d’agiles carillons, des tocsins précipités se faisaient écho du sein des solitudes forestières.

On eût dit que cinq couvents célébraient à la fois toutes les cérémonies, appelaient à tous les offices, annonçaient toutes les heures du jour et de la nuit. Rien n’apparaissait cependant aux regards : mais une nappe sonore semblait sourdre en divers endroits de la terre, des rochers et des arbres. Les hordes du duc Cuonon, courant de l’un à l’autre de ces invisibles clochers, se remplissaient de colère et de confusion : peu s’en fallut qu’elles n’en vinssent aux mains avec elles-mêmes, et le chef souabe donna le premier l’ordre de la retraite pour éviter une mêlée fratricide.

Quant au frère Smaragde, il reprit sa vie laborieuse et simple et demanda comme unique faveur, lorsqu’il sentit sa mort prochaine, d’être enseveli près du pont de Rabodeau, à l’endroit où la plus harmonieuse de ses cloches avait, trente-six heures durant, vibré de tout son métal pour décevoir l’envahisseur barbare et l’écarter du monastère.

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les Églises fortifiées

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

(par Robert Poujol)

 

 

          les Églises fortifiées dans EGLISES DE FRANCE  « Les Églises fortifiées de la Thiérache ne sont pas l’oeuvre d’une vie, mais la manifestation d’un « coup de coeur » », écrit Robert Poujol, qui a bien voulu donner son accord pour la publication de l’étude qu’il rédigea en 1959.

Situées sur un axe de tourisme international, à 170 km de Paris, les églises de la Thiérache demeurent encore aujourd’hui mal connues du public. Lieux de culte, à l’origine, elles se sont ornées de tours, de donjons et de mâchicoulis pour jouer un rôle militaire essentiel. Qui les a construites ? Pourquoi ont-elles été dotées de ces défenses ? C’est ce que tente d’expliquer l’auteur qui, alors sous-préfet de Vervins, visita ces étranges églises lors de ses traditionnelles tournées dans les mairies du terroir thiérachien.

La partie spécifiquement religieuse des édifices remonte très souvent du XIIe au XVe siècle ; la partie militaire date, neuf fois sur dix, du XVIIe siècle. En cas d’alerte, les habitants de la commune se réfugiaient dans le fort, avec vivres armes et munitions. Les animaux pouvaient même y être protégés. Les usages profanes des parties non militaires seront nombreux jusqu’au XIXe voire jusqu’au XXe siècle.

Partie intégrante de notre patrimoine historique et culturel, les églises fortifiées de la Thiérache témoignent avec force du passé et demeurent l’une de nos richesses…

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220px-Dugny-sur-Meuse_Exterieur dans EGLISES DE FRANCEPendant la période du Moyen Âge, les églises ont vu leur architecture adaptée aux désordres sociaux et politiques de l’époque. Les églises des territoires limitrophes ont été fortifiées de sorte que la population locale puisse s’y protéger lors des invasions et des guerres.

Les premières églises fortifiées datent du ixe siècle quand en 869 Charles le Chauve ordonne la construction d’un castellum à Saint-Denis et qu’en 883 l’abbaye Saint-Vaastd’Arras débute ses travaux de fortification.

Du xe siècle il nous est parvenu la mention en 919 de la construction de l’enceinte de Châteauneuf-les-Tours, en 920 du castellum de Saint-Martial-de-Limoges avec ses deux tours, en 923 des fortifications de Saint-Gery à Cambrai, Saint-Arnould à Reims, et en 933 de la fortification de l’église Saint-Hilaire le Grand de Poitiers. En 988 l’évêque Fortier fait enclore le monastère de Saint-Front, il en est de même pour l’abbaye de Saint-Victor dans le midi et pour l’abbaye Saint-Père de Chartres. Elle est munie d’un clocher porche défensif comme Saint-Germain-des-Prés et beaucoup d’autres églises.

Des églises fortifiées ont été bâties (certaines non fortifiées furent alors aménagées) en France, et dans les pays germanophones. On trouve généralement deux types de fortifications: complète ou uniquement sur une partie transformée en donjon, le chœur ou le portail (surmonté d’une « salle refuge »).

280px-Naours_église_1À chaque passage de troupes, la population se réfugiait dans un fort, une ville fortifiée, une église. En fait, les paroisses éloignées des quelques routes carrossables se trouvaient pratiquement hors d’atteinte des armées en campagne car les chemins de campagne étaient impraticables pour l’artillerie lourde. Par contre, elles étaient continuellement en butte aux entreprises de pillages .

Si de nombreux exemples existent dans le sud-ouest (régions Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes), c’est sans doute en Picardie, et plus précisément en Thiérache, que le terme « église fortifiée » prend toute sa spécificité. On notera qu’à la même époque, dans la même région-frontière, mais plus à l’ouest, dans l’Amiénois, les villageois se réfugiaient non en hauteur comme en Thiérache, mais sous terre, dans des souterrains-refuges (appelés localement « muches »), creusés à partir de l’église – comme à Domqueur - ou du moulin – comme à Naours, dans la Somme.

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Des traditions de loisirs prestigieux en Normandie

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

La Normandie a conservé un ­certain nombre de ses traditions du 19e s., qui constituent aujourd’hui encore un attrait touristique majeur et original, indissociable de la région : nautisme, thermalisme et thalassothérapie, sports équestres, etc.

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L’engouement pour le nautisme

La Manche et le Calvados sont résolument tournés vers la mer. 470 km de côte, une longue tradition de navigateurs et de constructeurs de bateaux, un vent toujours soutenu : autant dire le paradis pour les amateurs de nautisme. La plaisance a particulièrement le vent en poupe depuis quelques années, à tel point que les 26 ports essaimés sur le littoral bas-normand affichent tous complet l’été, malgré leur capacité d’accueil de 10 098 places.

Les bateaux, pour la plupart des moins de 8 m, battent pavillon français pour moitié, puis anglais, néerlandais, belge ou allemand. Face à la demande croissante, la région devrait proposer 30 % d’anneaux supplémentaires d’ici 2015.

Les amateurs de sports nautiques ont l’embarras du choix : voile, plongée, canoë-kayak, kayak de mer, aviron, char à voile, planche à voile ou fly-surf, les clubs nautiques se multiplient le long de la côte, avec une concentration particulièrement forte à Ouistreham, Courseulles et Cherbourg.

Thalassothérapie et thermalisme

Thalassothérapie

Les vastes plages de sable blond, bordées d’une mer souvent fraîche et iodée, ont orienté la Normandie vers la thalassothérapie. Trois grands établissements ont pris pied sur les plus jolies plages de la côte : Granville, Ouistreham et Luc-sur-Mer.

Face à la baie du Mont-St-Michel, ­l’institut Prévithal à Granville est un important centre de rééducation qui a su valoriser cet environnement d’exception. L’institut de cure marine de Luc-sur-Mer existe depuis 1858 et a construit sa réputation sur les soins à base d’algues, coupées sur la plage à marée basse. Son hammam garantit un bon moment de détente dans une ambiance orientale.

Les thermes marins d’ Ouistreham se lovent dans les dunes de la vaste plage de Riva-Bella. Afin d’alimenter la piscine, l’eau de mer est puisée à 1 600 m au large avant d’être chauffée pour atteindre une température de 33 °C.

Thermalisme

Moins iodées mais tout aussi vivifiantes, les eaux de Bagnoles-de-l’Orne tirent leur réputation de la légende du cheval d’Hugues de Tessé. Ces thermes sont alimentés par une eau de roche très pure à 24,6 °C. Sa faible minéralisation et sa richesse en oligoéléments soulagent principalement les troubles de la circulation veineuse.

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Courses et haras : le royaume du cheval

Si la France est un pays de chevaux, la Normandie est sa province privilégiée. Les départements de l’Orne, du ­Calvados et de la Manche élèvent, dressent, entraînent et mettent en compétition depuis plus de six siècles des chevaux qui comptent parmi les plus beaux du monde.

Les haras nationaux

Longtemps « royaux » puis « impériaux », les haras nationaux représentent l’une des plus anciennes administrations françaises, créée par Colbert en 1665, sous le règne de Louis XIV.

Au service de l’État, les haras nationaux ont toujours pour mission de traiter l’ensemble des questions relatives à l’élevage des équidés, tout en s’ouvrant de plus en plus vers le grand public et le tourisme.

La Normandie abrite deux des plus beaux haras nationaux français. Construit au début du 18e s., entre 1715 et 1730, le haras national du Pin , à Exmès, dans l’Orne, est un véritable monument à la gloire du cheval. Le plus ancien des 23 dépôts d’étalons relevant du ministère de l’Agriculture est bâti sur un domaine historique de 1 100 ha et comprend l’Institut du cheval, l’École professionnelle des haras nationaux et l’hippodrome de la Bergerie. Il accueille un circuit de visite pédagogique et de nombreuses manifestations, notamment des spectacles et des démonstrations équestres.

Créé en 1806, le haras national de St-Lô , dans la Manche, fournit 20 % de la production française et 25 % des gagnants ! Également ouvert à la visite, il propose lui aussi des animations et spectacles équestres.

Le tourisme équestre

La Basse-Normandie propose ainsi de nombreuses manifestations en relation avec l‘élevage : les achats d’étalons à St-Lô, à l’occasion du Normandie Horse Show en août, ont une renommée internationale ; l’Euro-percheron au haras du Pin ne rassemble pas moins de 400 chevaux chaque année en septembre ; en octobre, les Équi’days à Caen célèbrent le cheval en Calvados, fier de ses 1 400 haras, pour ne citer que les plus importantes.

Insigne reconnaissance, la région a été choisie pour recevoir, en 2014, les Jeux équestres mondiaux, sous la houlette de la Fédération équestre internationale.

Outre ces grandes institutions et manifestations, la région, surtout dans l’Orne et le Calvados, compte nombre de petites structures consacrées à l’élevage et au tourisme, ouvertes aux amateurs passionnés ou aux cavaliers chevronnés.

Les courses

C’est à Cherbourg, en 1832, que furent organisées les premières courses de trot monté pour concurrencer l’élevage anglais. Très nombreuses aujourd’hui encore dans la région, elles font l’objet de paris. Les haras nationaux assurent la tutelle sur les courses, sous l’autorité du ministère de l’Agriculture, et le pari mutuel, sous le contrôle financier du ministère du Budget.

Les directeurs de haras autorisent les réunions, vérifient les comptes et veillent à l’équilibre du programme des courses sur les différents hippodromes. La redistribution de la part du prélèvement attribuée aux haras (autour de 1,5 %) permet d’aider les races de trait et de selle. Les villes d’Argentan, d’Alençon, de Domfront, de Granville, de Caen, de Vire ou de St-Pierre-sur-Dives sont les plus réputées pour leurs champs de courses.

 

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Grottes en pays ardéchois

Posté par francesca7 le 6 avril 2014

 

téléchargement (3)Les profondes entailles des vallées vives du Haut-Vivarais contrastent avec les vastes solitudes grises et pierreuses des plateaux du Bas-Vivarais. Cette sécheresse du sol est due à la nature calcaire de la roche qui filtre comme une éponge toutes les eaux de pluie. Grâce à elle, une intense et étonnante activité souterraine a pris forme, créant de mystérieux réseaux encore méconnus.

L’infiltration des eaux

La magie qui se dégage des grottes aux splendides décors fait souvent oublier le long travail de la nature.

Chargées d’acide carbonique, les eaux de pluie dissolvent le carbonate de chaux contenu dans le calcaire. Se forment alors des dépressions généralement circulaires et de dimensions modestes appelées cloups ousotchs . Si les eaux de pluie s’infiltrent plus profondément par les innombrables fissures qui fendillent la carapace calcaire, le creusement et la dissolution de la roche amènent la formation de puits ou abîmes naturels appelés avens ou igues .

Peu à peu, les avens s’agrandissent, se prolongent, se ramifient, communiquent entre eux et s’élargissent en grottes. Ils ont laissé circuler de véritables rivières souterraines qui ont creusé des salles et des tunnels. Ceux-ci se modifient toujours sous l’impulsion d’eaux d’infiltration depuis leur assèchement ; les deux plus importantes grottes de ce type dans la région sont celles de Marzal et d’Orgnac.

Les rivières souterraines

Les eaux d’infiltration finissent par former des galeries souterraines et se réunissent en une rivière à circulation plus ou moins rapide. Elles élargissent alors leur lit et se précipitent souvent en cascades. Lorsqu’elles s’écoulent lentement, elles forment de petits lacs en amont des barrages naturels tels les gours édifiés peu à peu par dépôt de carbonate de chaux. Il arrive qu’au-dessus des nappes souterraines se poursuive la dissolution de la croûte calcaire : des blocs se détachent de la voûte, une coupole se forme, dont la partie supérieure se rapproche de la surface du sol. C’est le cas de la gigantesque salle supérieure d’Orgnac, haute de 50 m et que quelques dizaines de mètres seulement séparent de la surface du causse.

Stalactites, stalagmites et excentriques

Au cours de sa circulation souterraine, l’eau abandonne le calcaire dont elle s’est chargée en pénétrant dans le sol. Elle édifie ainsi un certain nombre de concrétions aux formes fantastiques défiant quelquefois les lois de l’équilibre et aux couleurs variées : la grotte de la Madeleine hésite entre le blanc et le rouge, dans celle d’Orgnac, on trouve des touches d’ocre (venues du fer) et de vert (venues du cuivre).

Dans l’aven d’Orgnac, le suintement des eaux donne lieu à des dépôts de calcite (carbonate de chaux) qui constituent des pendeloques, des pyramides, des draperies. Les représentations les plus connues de ces concrétions sont les stalactites, les stalagmites et les excentriques. Les stalactites se forment à la voûte de la grotte. Chaque gouttelette d’eau qui suinte du plafond y dépose, avant de tomber, une partie de la calcite dont elle s’est chargée. Peu à peu s’édifie ainsi la concrétion le long de laquelle d’autres gouttes viendront s’écouler.

Les stalagmites sont des formations de même nature qui s’élèvent du sol vers le plafond. Les gouttes d’eau tombant toujours au même endroit déposent leur calcite qui forme peu à peu un cierge. Celui-ci s’élance à la rencontre d’une stalactite avec laquelle il finira par se réunir pour constituer un pilier reliant le sol au plafond.

La formation de ces concrétions est extrêmement lente ; elle est actuellement de l’ordre de 1 cm par siècle sous nos climats. Les excentriques sont de très fines protubérances, dépassant rarement 20 cm de longueur. Elles se développent dans tous les sens sous forme de minces rayons ou de petits éventails translucides. Elles se sont formées par cristallisation et n’obéissent pas aux lois de la pesanteur. L’aven d’Orgnac, celui de Marzal et la grotte de la Madeleine en possèdent de remarquables.

Les spéléologues découvreurs

téléchargement (4)À la fin du 19 e s., l’exploration méthodique et scientifique du monde souterrain, à laquelle est attaché le nom d’Édouard-Alfred Martel , a permis la découverte et l’aménagement touristique d’un certain nombre de cavités. Depuis, les recherches spéléologiques n’ont pas cessé. En 1935, Robert de Joly explore l’aven d’Orgnac et en découvre les richesses ; trente ans plus tard, la présence d’un « trou souffleur » dans l’aven conduit à la reconnaissance d’un immense réseau de galeries supérieures.

En 1994, une équipe constituée de Éliette Brunel , Christian Hillaire et Jean-Marie Chauvet pénètre une cavité des environs de Vallon-Pont-d’Arc. Les spéléologues y trouvent plusieurs centaines de peintures rupestres et marques digitales datant de plus de 30 000 ans. La « grotte Chauvet », comme on la nomme à présent, est le plus ancien site préhistorique « décoré » connu au monde.

 

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