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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les Provinciales de Pascal

Posté par francesca7 le 13 mars 2014

 

Les Provinciales, ou Lettres écrites par Louis de Montalte à un Provincial de ses amis et aux R.R. Pères Jésuites, constituent une série de dix-huit lettres écrites par Pascal sous un pseudonyme, Louis de Montalte. Elles sont une défense d’Antoine Arnauld, janséniste ami de Pascal, qui fut condamné en 1656 par la Sorbonne pour des opinions considérées comme hérétiques. La première lettre est datée du 23 janvier 1656 et la dix-huitième du 24 mars 1657. Une dix-neuvième lettre dont on n’a qu’une ébauche est fréquemment incluse avec les autres.

LA CONTROVERSE /

220px-Epitaph_Blaise_Pascal_Saint-EtienneLa doctrine catholique soutient que l’Homme naît dans un état de faiblesse telle qu’il ne peut se diriger durablement vers le bien si Dieu ne lui prête force intérieure et lumière. Mais comment peut-on concilier action divine et libre arbitre humain ? Contre le moine Pélage, saint Augustin avait soutenu que la grâce est toujours efficace, c’est-à-dire qu’elle atteint de manière infaillible le but que Dieu, tout puissant, lui attribue. Selon lui, l’homme reste libre, car il possède toujours le pouvoir de résister à Dieu, mais la grâce s’accompagne d’une joie si grande qu’en définitive le libre-arbitre, réalisant où se situe le vrai bonheur, s’y précipite de lui-même. Ainsi l’action humaine ne fait que suivre et accompagner l’impulsion de Dieu.

Conservée par le dominicain Thomas d’Aquin, cette théorie fut approfondie par Calvin, qui professa que la grâce sauve les élus sans qu’ils disposent de libre-arbitre pour s’opposer aux desseins de Dieu. En réaction contre cette conception, le jésuite Molina publia en 1588 son Accord du libre arbitre avec les dons de la grâce divine, où naît l’idée de grâce suffisante: Dieu propose à l’homme une grâce qui, s’il veut bien en profiter, lui suffit pour agir vers le bien. C’est donc à l’homme d’accepter ou de rejeter cette invitation divine.

L’objectif de Jansénius et des grands théologiens de Port-Royal (Arnauld, Nicole, Pascal) était de combattre le molinisme, qui incarnait selon eux une union interdite entre l’Évangile et le stoïcisme païen. En 1653, le pape Innocent XI avait condamné cinq des propositions de Jansénius. Arnauld répliqua alors par sa célèbre distinction du droit et du fait: il admettait qu’en droit les propositions étaient hérétiques, mais il remarquait qu’elles ne se trouvaient pas dans Jansénius. Pourtant, face au risque d’une condamnation par la Sorbonne, il devint urgent d’agir à la fin de janvier 1656. Suite aux pressions de ses amis, Pascal écrivit en un seul jet ce qui allait devenir la Première Provinciale. La publication fut triomphale. Les Jésuites, furieux, cherchaient sans y parvenir à trouver l’auteur, qui se cachait sous le pseudonyme de Louis de Montalte.

Pascal écrivit dix-huit lettres et en ébaucha une dix-neuvième, qui ne fut pas publiée. Les quatre premières lettres étaient dédiées à la question de la grâce, mais l’écrivain réalisa qu’il attaquerait beaucoup plus facilement les Jésuites en dénonçant les théories morales scandaleuses de certains de leurs théologiens (par exemple le casuiste Antonio Escobar y Mendoza). La violence du ton progresse ainsi à partir de la onzième lettre, jusqu’aux deux dernières Provinciales où Pascal apostrophe le Père Annat, jésuite et confesseur du roi.

L’impact des Provinciales fut considérable. Pascal utilisait l’humour avec beaucoup d’esprit pour fustiger les institutions existantes et son ouvrage devint extrêmement populaire. La mobilité du ton, le recours à l’ingénuité simulée (avant Montesquieu et les Lettres persanes), l’éloquence, etc., expliquent l’immense admiration de l’œuvre par les contemporains. Boileau considérait même que les Provinciales étaient l’unique création supérieure aux productions de l’Antiquité.

Cependant, sa publication était clandestine et, en 1660, Louis XIV interdit le livre, qui fut lacéré et brûlé sur son ordre. Les Provinciales n’en ont pas moins survécu et leur influence a été grande sur la prose des auteurs de langue française comme Rousseau ou Voltaire, qui a dit au sujet de la grandeur des lettres : « Les meilleures comédies de Molière n’ont pas plus de sel que les premières Lettres provinciales : Bossuet n’a rien de plus sublime que les dernières. »

Depuis lors, certains reprochent à Pascal d’avoir, par de tels écrits, donné des armes aux adversaires du catholicisme. On en trouve un exemple dans la Catholic Encyclopedia :

« Que Pascal ait pensé faire un travail utile, c’est toute sa vie qui en témoigne, aussi bien que ses déclarations à son lit de mort. Sa bonne foi ne peut pas sérieusement être mise en doute, mais certaines de ses méthodes sont plus discutables. S’il n’a jamais sérieusement altéré les citations des casuistes qu’il faisait, comme on l’a quelquefois accusé injustement de l’avoir fait, il les arrange un peu et de manière peu sincère ; il simplifie à l’excès des questions compliquées et, dans sa façon de présenter les solutions des casuistes il se permet quelquefois de mêler sa propre interprétation. Mais le reproche le plus grave qu’on puisse lui adresser est d’avoir injustement fait tort à la Société de Jésus, en l’attaquant exclusivement et lui attribuant un désir d’abaisser l’idéal chrétien et de mitiger le code de la morale dans l’intérêt de sa politique; il a par là discrédité la casuistique elle-même en refusant de reconnaître sa légitimité voire, dans certains cas, sa nécessité, si bien que ce ne sont pas seulement les jésuites, mais la religion qui a souffert dans ce conflit, même s’il a contribué à accélérer la condamnation par l’Église de certaines théories laxistes. Ainsi, sans le vouloir ni même s’en rendre compte, Pascal a fourni des armes aussi bien Description de cette image, également commentée ci-aprèsaux incroyants et aux adversaires de l’Église qu’aux partisans d’une morale indépendante. »

En littérature, Pascal est considéré comme un des auteurs les plus importants de la période classique française et il est lu aujourd’hui en tant qu’un des plus grands maîtres de la prose française. Son utilisation de la satire et de l’esprit a influencé des polémistes postérieurs. On se souvient bien de la teneur de son travail littéraire à cause de sa forte opposition au rationalisme de René Descartes et de l’affirmation simultanée que l’empirisme philosophique était également insuffisant pour déterminer des vérités majeures.

Chateaubriand a décrit ses contributions dans une célèbre envolée lyrique se concluant par « (il) fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort (…) cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal ».

Jules Barbey d’Aurevilly voit en Pascal un « Hamlet du catholicisme ». Charles Baudelaire le paraphrase et lui consacre son poème « Le gouffre ».

Une discussion à propos de Pascal et de son « pari » occupe une place importante dans le film Ma nuit chez Maud du réalisateur français Éric Rohmer.

La méditation pascalienne sur le divertissement trouve un prolongement dans le roman de Jean Giono, Un roi sans divertissement (1947). Giono emprunte le titre et la dernière phrase du livre à un passage des Pensées (fragment 142 de l’édition Brunschvicg) : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. »

Pour Julien Green, Pascal est « Le plus grand des Français ».

Sœur Emmanuelle, dans son livre Vivre, à quoi ça sert ? (éditions J’ai Lu) s’appuie sur quelques principes de la pensée pascalienne qui fut un guide pour elle, tout au long de sa vie.

Vers la fin de sa vie le sociologue Pierre Bourdieu a publié un livre de réflexions sur son domaine qui est intitulé Méditations pascaliennes.

 

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Colette et les Claudines

Posté par francesca7 le 13 mars 2014

 

 

extrait de : La Maison de Claudine

en 1922

CHAPITRE : Les Deux chattes                                          

 220px-Claudine_ecole_coletteIl n’est qu’un jeune chat, fruit des amours — et de la mésalliance — de Moune, chatte persane bleue, avec n’importe quel rayé anonyme. Dieu sait si le rayé abonde, dans les jardins d’Auteuil ! Par les jours de printemps précoce, aux heures du jour où la terre, dégelée, fume sous le soleil et embaume, certains massifs, certaines plates-bandes ameublies qui attendent les semis et les repiquages, semblent jonchés de couleuvres : les seigneurs rayés, ivres d’encens végétal, tordent leurs reins, rampent sur le ventre, fouettent de la queue et râpent délicatement sur le sol leur joue droite, leur joue gauche, pour l’imprégner de l’odeur prometteuse de printemps — ainsi une femme touche, de son doigt mouillé de parfum, ce coin secret, sous l’oreille…

Il n’est qu’un jeune chat, fils d’un de ces rayés. Il porte sur son pelage les raies de la race, les vieilles marques de l’ancêtre sauvage. Mais le sang de sa mère a jeté, sur ces rayures, un voile floconneux et bleuâtre de poils longs, impalpables comme une transparente gaze de Perse. Il sera donc beau, il est déjà ravissant, et nous essayons de le nommer Kamaralzaman — en vain, car la cuisinière et la femme de chambre, qui sont des personnes raisonnables, traduisent Kamaralzaman par Moumou.

Il est un jeune chat, gracieux à toute heure. La boule de papier l’intéresse, l’odeur de la viande le change en dragon rugissant et minuscule, les passereaux volent trop vite pour qu’il puisse les suivre de l’œil, mais il devient cataleptique, derrière la vitre, quand ils picorent sur la fenêtre. Il fait beaucoup de bruit en tétant, parce que ses dents poussent… C’est un petit chat, innocent au milieu d’un drame.

La tragédie commença, un jour que Noire du Voisin — dirait-on pas un nom de noblesse paysanne ? — pleurait, sur le mur mitoyen, la perte de ses enfants, noyés le matin. Elle pleurait à la manière terrible de toutes les mères privées de leur fruit, sans arrêt, sur le même ton, respirant à peine entre chaque cri, exhalant une plainte après l’autre plainte pareille. Le tout petit chat Kamaralzaman, en bas, la regardait. Il levait sa figure bleuâtre, ses yeux couleur d’eau savonneuse aveuglés de lumière, et n’osait plus jouer à cause de ce grand cri… Noire du Voisin le vit et descendit comme une folle. Elle le flaira, connut l’odeur étrangère, râla « khhh… » de dégoût, gifla le petit chat, le flaira encore, lui lécha le front, recula d’horreur, revint, lui dit : « Rrrrou… » tendrement — enfin manifesta de toutes manières son égarement. Le temps lui manqua pour prendre un parti. Pareille à un lambeau de nuée, Moune, aussi bleue qu’un orage, et plus rapide, arrivait… Rappelée à sa douleur et au respect des territoires, Noire du Voisin disparut, et son appel, plus lointain, endeuilla toute cette journée…

Elle revint le lendemain, prudente, calculatrice comme une bête de la jungle. Plus de cris : une hardiesse et une patience muettes. Elle attendit l’instant où, Moune repue, Kamaralzaman évadé chancelait, pattes molles, sur les graviers ronds du jardin. Elle vint avec un ventre lourd de lait, des tétines tendues qui crevaient sa toison noire, des roucoulements assourdis, des invites mystérieuses de nourrice… Et pendant que le petit chat, en tétant, la foulait à temps égaux, je la voyais fermer les yeux et palpiter des narines comme un être humain qui se retient de pleurer.

C’est alors que la vraie mère parut, le poil tout droit sur le dos. Elle ne s’élança pas tout de suite, mais dit quelque chose d’une voix rauque. Noire du Voisin, éveillée en sursaut de son illusion maternelle, debout, ne répondit que par un long grondement bas, en soufflant, par intervalles, d’une gueule empourprée. Une injure impérieuse, déchirante de Moune, l’interrompit, et elle recula d’un pas ; mais elle jeta, elle aussi, une parole menaçante. Le petit chat effaré gisait entre elles, hérissé, bleuâtre, pareil à la houppe du chardon. J’admirais qu’il pût y avoir, au lieu du pugilat immédiat, de la mêlée féline où les flocons de poils volent, une explication, une revendication presque intelligible pour moi. Mais soudain, sur une insinuation aiguë de Noire du Voisin, Moune eut un bond, un cri, un « Ah ! je ne peux pas supporter cela ! » qui la jeta sur sa rivale. Noire rompit, atteignit le tilleul, s’y suspendit et franchit le mur — et la mère lava son petit, souillé par l’étrangère.

Quelques jours passèrent, pendant lesquels je n’observai rien d’insolite. Moune, inquiète, veillait trop et mangeait mal. Chaude de fièvre, elle avait le nez sec, se couchait sur une console de marbre, et son lait diminuait. Pourtant Kamaralzaman, dodu, roulait sur les tapis, aussi large que long. Un matin que je déjeunais auprès de Moune, et que je la tentais avec du lait sucré et de la mie de croissant, elle tressaillit, coucha les oreilles, sauta à terre et me demanda la porte d’une manière si urgente que je la suivis. Elle ne se trompait pas : l’impudente Noire et Kamaralzaman, l’un tétant l’autre, mêlés, heureux, gisaient sur la première marche, dans l’ombre, au bas de l’escalier où se précipita Moune — et où je la reçus dans mes bras, molle, privée de sentiment, évanouie comme une femme…

C’est ainsi que Moune, chatte de Perse, perdit son lait, résigna ses droits de mère et de nourrice, et contracta sa mélancolie errante, son indifférence aux intempéries et sa haine des chattes noires. Elle a maudit tout ce qui porte toison ténébreuse, mouche blanche au poitrail, et rien ne paraît plus de sa douleur sur son visage. Seulement, lorsque Kamaralzaman vient jouer trop près d’elle, elle replie ses pattes sous ses mamelles taries, feint le sommeil et ferme les yeux.

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsColette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est une romancière française, née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) le 28 janvier 1873 et morte à Paris le 3 août 1954. Elle est élue membre de l’Académie Goncourt en 1945. La bisexualité (l’attirance ou le maintien de relations amoureuses, romantiques ou sexuelles avec des hommes et des femmes) tient un rôle primordial dans la vie de Colette, autant dans son existence personnelle que dans son œuvre artistique.

Si son mari Henry Gauthier-Villars exige d’elle une fidélité hétérosexuelle (que lui-même ne respecte pas), il n’a aucun problème à ce que Colette expérimente une vie extra-maritale avec des femmes. En 1906, Colette quitte son mari et rentre plus ou moins publiquement dans une relation amoureuse avec la marquise du Belbeuf. Un soir, Colette et la Marquise choquent l’audience durant une représentation au Moulin Rouge aux tonalités ouvertement homoérotiques : une scène de baiser entre les deux femmes cause un énorme scandale, puisque cette affaire déclenche jusqu’à l’intervention du préfet de police de Paris. Après cet épisode lesbien, Colette se marie avec Henry de Jouvenel en 1912, dont elle était tombée éperdument amoureuse lors de sa première rencontre quelques mois auparavant ; le mariage produit une fille. Colette s’est enfin mariée une troisième et dernière fois à Maurice Goudeket en 1935.

Du côté de sa production littéraire, la bisexualité est également un élément récurrent de son œuvre, à commencer par sa série de romans Claudine, ses tous premiers romans, qui dépeignent, outre la protagoniste, de nombreuses femmes bisexuelles. Ainsi, une partie des thèmes abordés dans sa littérature est autobiographique. Colette est également l’auteur d’un ouvrage de réflexion sur l’Amour et la sexualité, Le Pur et l’Impur, qui puise dans des exemples d’expériences hétérosexuelles comme homosexuelles.

Pour toutes ces raisons, Colette a été étiquetée « Reine de la bisexualité » par Julia Kristeva.

 

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les ruines de Valchevrière

Posté par francesca7 le 11 mars 2014

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Valchevrière fut un hameau du Vercors, qui se situait à côté de Villard de Lans, et au-dessus des gorges de la Bourne.

Avant la Seconde Guerre mondiale, ce hameau faisait beaucoup de commerce avec les villages voisins. Au moment du conflit, le hameau était occupé seulement l’été par les agriculteurs et leurs troupeaux. Au début de l’été 44, Valchevrière servait de camp aux maquisards commandés par le lieutenant Chabal, lui-même placé sous l’autorité du capitaine Goderville (de son vrai nom Jean Prévost, écrivain et journaliste réputé, un des rares intellectuels français à avoir pris les armes contre l’occupant nazi).

C’est lors de la vaste attaque allemande des 22 et 23 juillet 1944, que ce village fut détruit par les Allemands. Sur le belvédère qui domine le village, le lieutenant Chabal et ses hommes se sont sacrifiés pour retarder l’avance ennemie et sont morts les armes à la main. Les maisons furent ensuite incendiées. Le village est resté en l’état, avec ses poutres calcinées, ses pierres à nu et noircies.

Après la bataille de Valchevrière, le Vercors est à genoux. Huet, alias Hervieux, dernier chef de ce maquis, donne l’ordre de dispersion. Le 27, l’ennemi ratisse le massif et extermine les « terroristes ». Les rescapés tenteront de s’échapper par les forêts, notamment celle de Lente.

Valchevrière est un des symboles de l’héroïsme des résistants français.

Aujourd’hui, les ruines du hameau ont été débroussaillées et consolidées afin de permettre un cheminement de mémoire particulièrement émouvant. La chapelle au bas du village est le seul bâtiment ayant échappé à la destruction.

Aujourd’hui le village en ruine est resté en l’état, seule la petite chapelle est encore debout.

Le chemin dans les bois était l’un des itinéraires pour se déplacer dans le Vercors. Equipés de guêtres, avec des mules, les hommes passaient par Valchevrière jusqu’en 1895. Pour empêcher l’érosion et la formation d’ornières dues aux passages répétés des charrettes, les voies de circulation étaient pavées avec des blocs de pierres disposés de chant, ainsi l’eau pouvait s’écouler sans faire de dégâts. Les abords de ces chemins étaient soutenus par des murs inclinés pour offrir une meilleure résistance mécanique à la poussée du terrain. Aux endroits plats et non encaissés, ils étaient souvent bordés de frênes.

en vidéo : http://youtu.be/2cezVEf5zpg

Image de prévisualisation YouTube

Les premières évocations du village n’apparaissent qu’au XVIème siècle, dans des actes notariés de 1523, 1572, 1578, mais on ne sait ni quand ni comment ce village fut fondé. L’hypothèse la plus fréquente et la plus plausible est que son installation est liée à celle du prieuré : les hommes employés à la construction et au défrichage auraient été autorisés à organiser un habitat permanent à distance du lieu de vie des moines, à y fonder ou installer famille puis à y pratiquer une activité autonome de production d’autosubsistance. Le vallon abrité des vents dominants le permettait. L’isolement y contraignait : jusqu’au début du XIXème siècle, on n’accédait à ce lieu que par d’étroits sentiers.

Mais en même temps cet éloignement condamnait le village. Pas de secours extérieurs pour combattre les incendies survenus en 1842 et 1850, par exemple. Ces catastrophes en ont découragé ou ruiné plus d’un et des familles ont alors quitté le pays. Tout comme lors de « catastrophes naturelles » comme la sévère sécheresse de 1881. En outre, certaines formes du développement local, même, ont été défavorables au hameau. La construction de la route de désenclavement de Rencurel, vers 1870, en facilitant la circulation vers Choranche par les gorges de la Bourne a détourné le maigre trafic qui passait par Valchevrière. Et, phénomène inverse, l’ouverture d’une route forestière à partir de Villard, en 1890, pour exploiter la forêt de Chalimont a permis à quelques-uns de continuer à cultiver leur terre tout en s’en éloignant : installés au chef lieu , ils bénéficiaient de meilleures conditions de vie même si, fait nouveau, ils devaient « faire le trajet »… En 1921, il ne restait sur place que 6 foyers, dont d’ailleurs les enfants n’ont pas pris le relais.

aAujourd’hui, Valchevrière reste pourtant vivant. Lieu de mémoire visité par quelques-uns qui se rappellent et viennent exprimer en silence leur émotion, leur tristesse, leur rage. Lieu de silence et de paix où passent des amoureux de la nature. Lieu d’accès malaisé par les sentes forestières où se réalisent des fervents de sport….

Lieu de signes pour la communauté catholique qui en 2000 choisit son nom pour la paroisse nouvelle, créée par regroupement de huit villages, et y célèbre chaque année sa communion avec ses frères d’antan, à travers le temps, par le pèlerinage traditionnel de septembre et deux messes, l’une à cette occasion, l’autre en juillet pour faire mémoire du sacrifice de ceux qui tombèrent ici. Lieu qui vit encore pendant le long hiver grâce à la crèche installée dans la chapelle, présence de l’univers avec ses santons de bois précieux sculptés à Madagascar et offerts par un habitant de Villard et l’association A.I.M.E.R.
Lieu que présente encore pour quelques mois l’exposition organisée à Villard de Lans par la Maison du patrimoine et où il faut vous rendre si vous ne l’avez déjà vue.

Le hameau est resté en l’état de ruines. Valchevrière est un des symboles de l’héroïsme des résistants français.

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Maison des traditions agricoles et artisanales de l’Yonne

Posté par francesca7 le 11 mars 2014

photo-atelier-charron-450x335

 

Le Musée de Laduz est à moins de 150 km de Paris, près de la ville d’Auxerre.
Situé sur l’axe Paris-Lyon, le Musée de Laduz est une étape sur la route des vacances, proche de Chablis et Vézelay…

 

Musée des Arts Populaires
22 Rue du Monceau
89110 Laduz – Email: musee@laduz.com – Téléphone: 03 86 73 70 08

 

Une collection impressionnante d’objets
qui témoignent de la vie quotidienne du XVIIIe au début du XXe siècle.

Dans un site très agréable, on découvre une multitude de vieux outils:
 de quoi se remémorer, pour certains, ou découvrir, pour d’autres,
 des métiers aujourd’hui disparus. A noter également une exposition
 remarquable sur les jouets populaires, et une idée intéressante: 
l’ atelier  de création d’animaux en bois pour manège
animé par Vincent Humbert.

 

Le Musée des Arts Populaires de Laduz est l’oeuvre de toute une vie, de toute une famille : la Famille Humbert. C’est en 1962 que Raymond et Jacqueline Humbert viennent vivre à la campagne…

 

Un jour de printemps 1977, Raymond Humbert déclare à ses trois enfants:

Je fais un musée et vous allez m’aider. Pas n’importe quel musée! J’ai horreur des musées passéistes. —Raymond Humbert

Après les constructions et les rénovations des bâtiments, la première partie du musée ouvrira ses portes à Pâques, en 1986. la tâche est immense, d’autres bâtiments seront aménagés. Jusqu’à sa disparition en 1990, Raymond Humbert ne cessera de chercher et de collectionner des objets, témoins du patrimoine rural. Aujourd’hui, Jacqueline veille sur l’oeuvre commune.

À quoi sert un Musée d’Art Populaire si la réflexion sur le passé, sur la diversité, n’est pas une ouverture sur le présent et sur l’avenir ? —Raymond Humbert

 

Depuis 1986, le Musée des Arts Populaires de Laduz fonctionne en association culturelle: Les Amis du Musée. De nombreux adhérents la soutiennent. 

Un reportage vidéo réalisé pour le journal de 13 heures de TF1

À la demande de certains des visiteurs, nous proposons ici un lien vers le reportage télé diffusé , en juin 2011, sur le journal de Jean-Pierre Pernaud. Cliquez ici pour voir la vidéo sur le site de TF1

 

sculpture-450x335Le Musée de Laduz propose des stages et des ateliers destinés aux adultes, et aux enfants des écoles maternelles et primaires.

Le grand jardin – Le grand jardin naturel du  musée est à la lisière du bois. La présence des grands arbres, tilleuls, marronniers, frênes, chênes, aulnes, cormiers… agrémentée d’arbres fruitiers et de massifs fleuris, conduisent vos pas jusqu’à la mare.

Sur la terrasse, vous dégustez du thé, du café, du cidre, des petits gâteaux, des jus de fruits… 

 

LADUZ – est une commune française située dans le département de l’Yonne en région Bourgogne. Bourg de la vallée du Ravillon composé d’un village et de deux hameaux.
Si les terres de ce pays appartenaient à l’Auxerrois, la paroisse, comme presque toutes celles de l’aillantais dépendait de l’archevêque de Sens. Les guerres de religions ont donc marqué et façonné le paysage de l’aillantais.

St Vigile, évêque d’Auxerre, légua la villa de Ladugium au monastère Notre-Dame-la-d’Hors en 680. La paroisse appartint au diocèse de Sens.   Mention des premiers seigneurs en 1154.  

Le  Fief du comté de Joigny fut le siège d’une prévôté au 16P avec justice haute, moyenne et basse.  Terre possédée par le duc de Lesdiguières, puis par le marquis de Guerchy. 
 La Maladrerie a été rattachée vers 1700 à l’Hôtel-Dieu de Joigny. 
Le poète Roger de Collerye, dit Roger Bontemps, se retira dans sa vieillesse au village de Laduz. 

Vestiges préhistoriques et antiques : – Vestiges gallo-romains repérés par photo aérienne. 

Architecture civile  : – Corps de logis 18ème dit « Pavillon de chasse des seigneurs de Guerchy ».  

* Eglise paroissiale Sainte-Marie-Madeleine restaurée en 1554 : portail ogival début 16ème, nef plafonnée à baies en lancettes 13ème, choeur reconstruit 16ème ; statues lutrin 18ème. 

Laduz est renommé aujourd’hui grâce à son Musée Rural des Arts Populaires, conservatoire de la mémoire collective, rassemblant d’innombrables collections d’anciens outils et autres objets, tous remarquables. L’évolution des traditions agricoles et artisanales nous est ainsi présentée de façon vivante. 

Cette passionnante collection, sans cesse renouvelée est l’œuvre de Raymond et Jacqueline Humbert que leurs fils, Denis, Jean-Christophe et Vincent, ont déjà bien relayée. 

 Un site : http://laduz.com/

 

 

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Musée du Costume et de la Mode dans l’Yonne

Posté par francesca7 le 11 mars 2014

 

L’histoire d’une famille et d’une passion Avallonnaise

Agnès Carton raconte que sa famille a toujours aimé les choses anciennes : « À 11 ans, j’ai désiré mon premier costume lors d’une vente à laquelle j’ai assisté. Avec ma famille, et en particulier ma sœur, nous avons accumulé les objets anciens. Avec la passion, en visitant les salles des ventes, les antiquaires et les particuliers, cela peut aller très vite ». La famille, installée en Picardie, dans un bâtiment rapidement devenu trop petit, a racheté l’hôtel particulier d’Avallon en 1990. Une fois la bâtisse restaurée, le musée a ouvert en 1991 avec trois salles ; il y en a douze actuellement.

Au cœur d’un hôtel particulier des 17ème et 18ème siècles sont exposés des costumes, tous issus de fonds privés, changeant annuellement. Des robes de mariées, aussi belles que variées, sont à voir dans la chapelle.

Ce musée invite chaque année ses visiteurs à un voyage dans le temps moins lointain mais plein de charme, à travers une présentation, à chaque fois renouvelée, de costumes et d’accessoires de mode anciens, déployés dans le cadre d’un ancien hôtel particulier des XVIIème et XVIIIème siècles ayant appartenu à la famille de Condé

 Musée du Costume et de la Mode dans l’Yonne dans MUSEES de FRANCE 180px-Avallon_2

THEME : Masculin Féminin tel sera le thème de cette année 2008. Le musée retrace en 12 salles l’histoire du costume d’homme pendant 300 ans et son influence sur le costume féminin.

A découvrir, l’habit de cour à la française au 18esiècle – l’habit brodé sous l’Empire et la Restauration – l’habit moderne à la fin du 18e siècle avec notamment les Incroyables – le triomphe de l’habit noir aux 19e et 20e siècles, les dessous de ces messieurs, l’unisexe pour les moins de 5 ans et les premiers costumes pour les plus grands – les costumes de sport – les accessoires du costume masculin et l’influence du masculin sur le féminin.

 

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Le musée du Costume à Avallon – Situé en plein centre-ville d’Avallon, le musée du Costume accueille tous les jours sans exception un public chaque année plus nombreux. Une collection rare de costumes datant du XVIII e siècle à nos jours retrace l’histoire d’une passion, celle de deux sœurs, Agnès et Sylvie Carton, consacrant aujourd’hui l’essentiel de leur temps à leurs 2 600 costumes. Ceux-ci en matériau délicat, mousseline ou cotonnade, ne doivent pas rester trop longtemps sur un mannequin. Ils sont soigneusement rangés à plat dans des boîtes en carton excepté la centaine d’entre eux choisie chaque année afin d’être présentée au public. L’exposition est consacrée cette année aux imprimés dans la mode du XVIIIe siècle à nos jours. Rayures, pois, fleurs, les imprimés sont donc à la mode au musée du costume.

le Musée du Costume attire 3000 à 4000 visiteurs par an, ce qui est à la fois peu et beaucoup. Aucune publicité n’est faite autour de ce musée puisqu’il n’a ni site internet ni chargé de communication. Ce musée ne compte pas non plus de conservateur, encore moins de muséographe ou de sercive des publics. En effet, ce musée extraordinaire a été monté de toute pièces par les deux charmantes soeurs Carton assistées de leur mère Marthe, âgée de 91 ans.

Avec leurs modestes salaires et pensions, elles se sont prises de passion pour la chine et la brocante. De quelques objets anciens est née une passion commune pour le costume. Aujourd’hui, elles ont amassé des centaines de costumes, objets, portraits, et en ont créé un musée de leurs propres mains. De la scénographie, au choix des thèmes d’exposition, à l’habillage des mannequins, aux visites guidées,les trois dames font tout elles-mêmes avec la plus grande passion.

Si j’essaye autant que faire se peut, faire connaître des lieux que j’ai visité par moi-même, j’ai eu écho de l’existence de ce musée grâce à un reportage mené par des journalistes du Monde dans la ville d’Avallon. J’estime que ce lieu insolite, peut être un prochain objectif de promenade très original!

Les douze salles, décorées avec du mobilier ancien et des tableaux qui varient selon le thème, illustrent tous ces aspects parfois inattendus des imprimés dans la mode. Agnès et Sylvie Carton, férues d’histoire, veulent avant tout faire partager leur passion. Les visites guidées et les explications sont toujours intéressantes : « La mode a toujours changé très vite, comme aujourd’hui. Au XVIII e siècle, la mode restait un phénomène réservé à la haute bourgeoisie. Au XIX e, avec l’industrialisation, tout change, la production de textile concerne tout le monde. Apparaît ensuite la haute couture, qui, d’une certaine façon, rétablit une aristocratie de l’élégance ».

6, rue Belgrand
Avallon 89200
tel: 03 86 34 19 95   fax: 03 86 31 63 67

Avallon : commune française située dans le sud du département de l’Yonne dans la région Bourgogne.

La ville, chef-lieu d’arrondissement, est située sur un plateau dominant la vallée du Cousin. Sa superficie est d’environ 2 673 hectares.

Selon l’historien Victor Petit :

« Avallon, ville d’origine extrêmement ancienne, est bâtie dans une situation remarquablement pittoresque. Aussi jugeons-nous utile de mettre sous les yeux de nos lecteurs une carte topographique des environs d’Avallon, un plan de l’ancienne ville et enfin une vue panoramique de la ville actuelle. La vue d’ensemble, prise du haut du parc des Alleux peut donner une idée générale de l’aspect agreste et charmant de la haute colline rocheuse sur le sommet de laquelle se développe la ville tout entière(…).

220px-Avallon_005Vers le centre du dessin on remarque les deux principaux monuments d’Avallon : l’église de Saint-Lazare, et, un peu sur la gauche, la tour de l’Horloge. En avant du clocher de Saint-Lazare se trouvent les restes de l’église Saint-Pierre. Un peu à gauche est le tribunal donnant sur la rue Bocquillot et aboutissant à la Petite-Porte en avant de laquelle on voit la charmante promenade dite Terreau de la Petite-Porte. La tour Gaujard est à gauche ; l’Eperon fortifié, qui domine la route de Lormes, est à droite et domine les beaux escarpements de roches granitiques qui plongent jusqu’au fond de la vallée. Le chevet de l’église Saint-Lazare cache le vaste bâtiment des Ursulines. La tour qui est en face porte le nom de l’Escharguet.

Plus à droite se voit une autre tour s’élevant au-dessus d’une énorme muraille défensive très bien conservée ainsi que sa petite guérite en pierre. Un peu plus à droite, on voit l’église neuve de Saint-Martin. Plus à droite encore, et précédée de quelques arbres verts, on remarque la sous-préfecture. Enfin, à l’extrémité du dessin, on aperçoit l’ancienne église Saint-Martin. En avant s’étend un immense terrain rocheux et ondulé qu’on nomme Les Chaumes. Le versant rapide de cette colline forme, à gauche, le vallon profond qui isole et borde, à l’est, tout un côté de la ville. Le fond de ce vallon est occupé par un petit cours d’eau venant de l’étang des Minimes. Une route longe ce ruisseau, qui traverse un groupe de maisons formant le faubourg de Cousin-La-Roche.

À droite, on voit la route de Quarré-les-Tombes, aboutissant au Pont-Claireau. Le cours du Cousin, divisé par plusieurs îles, occupe le premier plan (…) Remontons à la tour de l’Horloge. Derrière la tour Gaujard, mais à 700 mètres au-delà, se trouve l’Hôpital (…) À gauche de la maison d’école, on voit le Terreau de la Porte-Neuve. Au-dessous on reconnaît la bordure de la route de Lormes, contournant, en écharpe, le flanc cultivé de la montagne, et descendant droit au grand pont du Cousin, par le fond du vallon de l’ouest, arrosé par le petit cours d’eau du Pautot ou de Touillon. On entrevoit ce pont à la base de beaux escarpements de roches de la colline dite La Morlande, au sommet de laquelle s’élève une maison bourgeoise, qui, en construction en 1830, a pris le nom de Maison-d’Alger.

IllustrationEn avant du pont du faubourg de Cousin-le-Pont, s’élance d’une rive à l’autre la belle arche construite pour le passage des tuyaux des fontaines remontant au niveau de la ville après être descendus d’un plateau un peu plus élevé. C’est à l’extrémité de ce plateau que s’élève la belle maison des Alleux, placée au sommet de magnifiques escarpements de roches (…) Le camp des Alleux se trouve tout à fait en dehors de notre panorama et ainsi l’étroite et tortueuse vallée du Cousin est oubliée. La vallée n’est belle que vue de la ville, et la ville n’est réellement belle que vue de la vallée. »

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Circuit dans la vallée de la Bienne

Posté par francesca7 le 9 mars 2014

 

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Tout d’abord, la Bienne, affluent de l’Ain, a un cours très pittoresque, presque constamment en gorges. C’est un torrent qui naît près des Rousses, à 1 100 m d’altitude. De sa source à Morez, il suit une profonde entaille orientée Sud-Est-Nord-Ouest qui coupe par des cluses les chaînons jurassiens. Morez occupe l’un de ces cluses. Sortie de la ville, la rivière fait un coude à angle droit et prend la direction générale des vals de la région, c’est à dire Nord-Est – Sud-Ouest. A St Claude, dans le site magnifique, elle reçoit le Tacon, puis s’infléchit fortement vers l’Ouest et recommence à tailler son chemin au travers des chaînons montagneux. Elle prend ensuite un cours paresseux, trace de nombreux méandres au milieu des champs et des bois, avant de confondre ses eaux avec celles d el’Ain dans la retenue de Coiselet.

Les gorges de la Bienne sont longues de 25 km situées au cœur du massif et du département du Jura è La Bienne parcours le massif jurassien à travers une vallée encaissée, elle se resserre et les versants deviennent extrêmement raides, voire des falaises.  .

Circuit dans la vallée de la Bienne dans JuraDe Morbier à Valfin-lès-Saint-Claude, les gorges de la Bienne ont été creusées dans un synclinal en suivant le sens des plis jurassiens en direction du sud-ouest ; à partir de Valfin, la Bienne bifurque vers le sud et coupe l’anticlinal des côtes de la Bienne avant de suivre le sens du synclinal de Longchaumois de la cascade de la Vouivre à Saint-Claude. Les versants des gorges de la Bienne sont principalement constitués de calcaires sublithographiques du Kimméridgien.

Située sur le territoire du Parc naturel régional du Haut-Jura, le site des « Vallées et côtes de la Bienne, du Tacon et du Flumen » s’étale sur 14 982 ha, du nord au sud de Morbier aux Bouchoux, et de l’est à l’ouest des Molunes à Chancia.  Affluent de l’Ain, la Bienne naît de la confluence du Bief de la Chaille et de l’Evalude, à une altitude de 1 100 mètres. Flanquée à l’est comme à l’ouest de reliefs très accentués, elle entaille profondément le massif plissé jurassien jusqu’à Saint-Claude (environ 400 m d’altitude) où elle reçoit le Tacon, grossi du Flumen. Elle poursuit son cours plus calmement en traçant de nombreux méandres avant de confondre ses eaux avec celles de l’Ain dans la retenue de Coiselet (environ 310 m d’altitude). Le Tacon, son principal affluent, parcourt une combe longue et profonde (entre 1020 et 420 m d’altitude) avant de recevoir le Flumen. Celui-ci est formé à partir des eaux qui s’échappent de grottes ouvertes dans les couches calcaires ; ces résurgences sont alimentées par une série de pertes qui affectent les écoulements superficiels des plateaux voisins.

 

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Le CANTOU a ouvert ses portes le 20 septembre1997.
L’établissement, étant situé à proximité du village de Molinges, permet un accès assez simple et un environnement calme pour les occupants. Les terrasses offrent un espace de détente pour les occupants et leurs visiteurs. Chaque résident est muni d’une alarme, reliée au personnel. Le résident aménage le logement avec ses propres meubles, le décore à son goût, afin qu’il se sente comme chez lui, et peut garder son médecin traitant. Les familles peuvent venir manger après réservation, le résident peut sortir comme il le souhaite.

L’AAPPMA La Biennoise souhaite interdire la pêche sur 24 kilomètres, pour une durée indéterminée, à la suite de la forte mortalité de poissons découverte à la mi-mars dans cette rivière jurassienne. Sur son blog, le pêcheur jurassien précise que « les limites du secteur fermé à la pêche sont pour l’amont, la  confluence du Tacon avec la Bienne à St Claude et pour l’aval, la  confluence du Merdançon et la Bienne à Dortan« . Cette décision intervient alors que les analyses réalisées par l’ONEMA sur les poissons morts ne sont toujours pas connues. Aujourd’hui encore, Charles Varenne, le président de l’ AAPPMA, récupère des poissons morts au bord de cette rivière.  Et pourtant, selon l’association de pêche, des pêcheurs continuaient de pêcher et de manger leurs prises. La Biennoise veut également sauvegarder les truites encore bien portantes.

VIDEO 

http://www.dailymotion.com/video/xpm6ui

Le site des « Vallées et côtes de la Bienne, du Tacon et du Flumen », est également marqué par une forte activité industrielle représentée par quelques entreprises importantes et une multiplicité d’autres de petites tailles. Héritières d’une longue tradition locale, elles sont à l’origine de productions spécifiques telles la lunetterie, la taille de pierres précieuses et semi précieuses, les métiers du bois (tournerie…), le jouet… Plus récemment, de nouvelles industries sont apparues autour du plastique, du traitement de surface, du décolletage, des mécaniques diverses… 

 Ces entreprises, dont plusieurs restent encore à ce jour non raccordées à un réseau d’eau usée et rejettent directement leurs effluents dans la Bienne et son bassin versant, sont à l’origine de pollutions diverses : métaux lourds, matières en suspension, huiles, hydrocarbures… 

Les analyses réalisées au milieu des années 1990, au démarrage du contrat de rivière Bienne révélaient ainsi diverses pollutions dont la plus conséquente provenait des métaux lourds. Celle-ci était particulièrement importante en haute Bienne (secteur de La Doye, Morez, Morbier), les concentrations restant significatives jusqu’à l’amont de Saint-Claude. Plus à l’aval, on observe une diminution progressive qui pourrait en partie s’expliquer l’absence de rejets importants, l’augmentation des débits de la Bienne et le rôle de « piège à sédiments  » qu’a pu jouer le barrage d’Etable. 

A ce jour, et suite notamment, au contrat de rivière Bienne et à l’engagement de 11 industriels de la lunette de Morez à mettre en place des stations d’épuration autonomes et performantes, les concentrations en métaux (Chrome, Cuivre, Nickel, Plomb et Zinc) ont considérablement diminuées. A titre d’exemple, les cours d’eau de l’Evalude et du Chapy étaient, en 1995, les affluents de la Bienne les plus pollués par les métaux. Or, aujourd’hui, les analyses révèlent que ces cours d’eau ont retrouvé une qualité tout à fait satisfaisante. Cette très nette amélioration peut aujourd’hui être attribuée aux efforts des industriels en ce qui concerne l’Evalude, à l’amélioration du traitement des effluents sur la commune de Septmoncel en ce qui concerne le Chapy.

Activités estivales.  

On parle d’activités estivales mais il convient de rappeler que les loisirs ci-dessous présentés sont en réalité pratiqués du printemps (plus tardif sur les hauteurs du site que dans la vallée de la Bienne) à l’automne. 

Les activités de randonnée  

La première d’entre eux est nettement la randonnée pédestre et la promenade (plus courte et pratiquée sur l’ensemble des saisons sans neige par la population locale notamment). Des itinéraires balisés et entretenus par les communautés de communes en étroite collaboration avec le Parc naturel régional du Haut-Jura (pour la marche à pied mais également pour le VTT) jalonnent l’ensemble du site de la Bienne, du Tacon et du Flumen . Ils ont, pour la très très grande majorité d’entre eux, intégré les sensibilités environnementales. Localement toutefois, des traversées de pâturages (abritant souvent des milieux type pelouses sèches, sensibles à un piétinement important) ou le dérangement d’oiseaux rupestres sont signalées ; elles sont souvent le fait de promeneurs locaux qui s’écartent des sentiers balisés. C’est la raison pour laquelle, il semble important aux personnes ayant étudié cette problématique, de se donner les moyens d’informer les promeneurs. Signalons également, pour information et pour en terminer avec les activités dites « de randonnée » que le « grand huit », itinéraire équestre, traverse le site de la Bienne au gré des 2000 km de circuit qu’il emprunte dans le Jura, de la plaine de la Bresse aux montagnes du Parc Naturel Régional en passant par la région du vignoble et des lacs.

La pratique du VTT est également omniprésente sur le site mais est le fait d’un public beaucoup moins important du fait de son caractère particulièrement physique. Les adeptes de ce sport restent généralement sur les sentiers balisés à cet effet même si la traversée de milieux sensibles tels que les pelouses sèches ou pelouses sur dalles calcaires est à surveiller. Une course annuelle de renommée nationale traverse en partie le site et mérite d’être signalée : la Forestière.

 

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Les curiosités de BELLEY

Posté par francesca7 le 9 mars 2014

 

Bellay, détruite par un incendie en 1385, la ville est reconstruire et entourée de fortifications par Amédée VII de Savoie (le Bugey appartenait à la Maison de Savoie depuis 1077. La « Vieille Porte » à l’extrémité du boulevard du Mail est un vestige de ces remparts. En 1601, le traité de Lyon rattache définitivement le Bugey et Belley sa capitale à la France. Belley située dans un riant bassin arrosé par le Furan, constitue un bon centre d’excursions dans le verdoyant Bugey. Animée par quelques activités commerciales et industrielles, la ville a su garder son atmosphère paisible de cité administrative. Belley s’honore d’avoir accueilli Lamartine et son collège (une statue du poète devant le collège Lamartine commémore ce souvenir) et doit à Brillat Savarin, l’in de ses enfants, sa renommée dans le monde de la gastronomie.

Jean_Anthelme_Brillat-Savarin

LA PHYSIOLOGIE DU GOUT – Quand, en 1755, nait à Bellay Jean Anthelme  Brillat-Savarin, sa carrière est déjà toute tracée ; il sera avocat, comme son père. Il s’installe donc confortablement dans la quiétude de la vie belleysane, s’intéressant aux sciences comme aux arts et animant les réunions de famille et d’amis à Belley ou à Vieu dans sa maison de campagne. En 1789, il est élu député du Tiers Etat et ne se départira pas, dans l’exercice de ses fonctions, de sa bonhomie, de sa tolérance. Il ne peut malgré tout échapper aux soupçons de la Terreur et, en 1794, alors que de retour à Belley il y avait été élu maire, il doit s’enfuir. Après un séjour en Suisses puis en Amérique, il regagne la France où il se retrouve Conseiller à la Cour de cassation durant le Consulat. Là, il occupe des loisirs à écrire, d’abord des ouvrages juridiques et politiques puis le petit chef d’œuvre qui lui vaudra la célébrité : La physiologie du goût. En trente méditations, il aborde tous les problèmes du bien manger et du bien vivre : les principes philosophiques côtoient les réflexions sur la gourmandise, le sommeil, les rêves ; des théories scientifiques il passe aux préceptes culinaires, sans jamais abandonner le ton débonnaire et joyeux qui a caractérisé toute sa vie d’érudit.

En 1826, il mourut et Belley, reconnaissante, lui a élevé sur le « Promenoir » une statue où apparaît en exergue une de ses maximes :

« Convier quelqu’un c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous notre toit »

Description de cette image, également commentée ci-après

La Cathédrale Saint Jean : Reconstruire presque entièrement au 19ème siècle, elle a gardé son portail Nord, probablement du 14ème siècle – une porte surmontées d’un arc en ogive et entourée de deux arcatures aveugles. A l’intérieur, l’édifice a conservé un vaste chœur de six travées datant de 1473 dont le triforium possède de belles balustrades ajourées. Cinq chapelles richement décorées s’ouvrent sur le déambulatoire. La chapelle de la Vierge, derrière le maître-autel, renferme une imposante statue de la Vierge, en marbre, œuvre de Chinard (1756-1813). A gauche de l’autel, est exposée une châsse de saint Anthelme, évêque de Belley de 1163 à 1178 et patron de la ville. En bronze doré orné d’émaux, elle retrace la vie du saint en 12 scènes ; disposés sur le socle : le globe azur, la croix et les étoiles surmontant le coffre, représentant les armes des Chartreux dont il faisait partie.

La Maison natale de Brillat-Savarin : au n° 62 de la Grande Rue. Belle demeure à deux étages présentant des cintres en façade. Sa cour intérieure prolongée par un jardin s’orne d’une loggia, d’une façade à 3 étages de galeries et balustres et d’un vieux puits. Le buste de Brillat Savarin se dresse à l’extrémité Nord du Promenoir, face au Grand Colombier qu’il aimait et où il posséda le château de Vieu. 

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ENFANTS TERRIBLES ET GENIES de DOLE

Posté par francesca7 le 9 mars 2014

 

Image illustrative de l'article Claude-François MaletMalet le conspirateur – Le général Malet, enfant de Dole, cousin de Rouget de Lisle, d’esprit indépendant et de tempérament républicains, devient suspects à Napoléon qui le fait incarcérer à Paris en 1808. Dans la nuit du 23 au 24 octobre 1812, Malet s’évade et tente avec quelques amis de se rendre maître des principaux organes de pouvoir. Mais la conspiration échoue, Malet est arrêté et fusillé avec neuf de ses compagnons.

Malet a su se constituer un réseau au point qu’une légende veut qu’il ait appartenu à la société des Philadelphes, une société secrète républicaine. Personnage procédurier et tatillon, il devient aigri pour avoir manqué un rôle national dans une carrière politique (par deux fois, il a échoué dans la mandature de député du Jura) ou militaire. Il est au moins certain qu’il ourdit une conspiration en 1808 avec des sénateurs républicains prévoyant d’apposer 12 000 affiches dans Paris proclamant la déchéance de l’Empire, pendant que l’Empereur est en Espagne. Trahi par un de ses complices, il est arrêté, et 55 personnes avec lui ; mais au lieu de lui infliger la peine capitale, on se contenta de le retenir dans une prison d’État à la Force en 1809. Il conçoit une deuxième conspiration le 29 juin 1809 alors que l’Empereur se trouve à Schönbrunn mais un « mouton » à la prison de la Force dénonce Malet à la police. Il est transféré à la prison de Sainte-Pélagie, puis placé en résidence dans la maison médicale du docteur Dubuisson en 1810, où il met au point son coup d’État avec plusieurs autres détenus politiques, notamment des royalistes comme l’abbé Lafon (membre de La Congrégation), Jules de Polignac ou Ferdinand de Bertier, au point que certains historiens pensent que Malet a été manipulé par les partisans du retour des Bourbons sur le trône.

 

180px-Dole_-_Maison_PasteurLa Famille de Pasteur – C’est à Dole, le 27 décembre 1822, que naît le grand savant. Son père, Joseph Pasteur, ancien sergent-major de l’armée impériale, licencié après la chute de Napoléon, a repris son métier de tanneur, il a épousé, en 1816, Jeanne-Etiennette Roqui.

Ce que furent ses parents, le grand homme, parvenu au faite des honneurs, l’a dit en une sorte d’oraison, le 14 juillet 1883, quand une plaque commémorative fut apposée sur sa maison natale :

« Oh ! mon père et ma mère !

Oh ! mes chers disparus, qui avez si modestement vécu dans cette petite maison, c’st à vous que je dois tout. Tes enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait passer en moi. Si j’ai toujours associé la grandeur de la science à la grandeur de la patrie, c’est que j’étais imprégné des sentiments que tu m’avais inspirés. Et toi, mon cher père, dont la vie fut aussi rude que ton rude métier, tu m’as montré ce que peut faire la patience dans les longs efforts… tu avais l’admiration des grands hommes et des grandes choses. Regarder en haut, apprendre au-delà, chercher à s’élever toujours, voilà ce que tu m’as enseigné… »

en 1827, la famille quitte Dole et se fixe à Arbois.


Marcel Aymé, hôte de Dole
 : Parfois surnommé « le paysan de Montmartre », Marcel Aymé (1902-1067) a vécu ses jeunes années à Villers-Robers, village de la Bresse comtoise, avant d’être confié à l’âge de sept ans à sa tante de Dole. Il va passer là son adolescence, laissant au vénérable Collège de l’Arc le souvenir d’un élève facétieux. Tenu d’interrompre pour raisons de santé des études d’ingénieur effectuées à Paris, il revient à Dole écrire son premier roman, Brûlebois, publié en 1926. Le talent de l’écrivain est rapidement reconnu : en 1929, le prix Renaudot est attribué à la Table aux crevés ; suivront La Jument verte, La vouivre…

la ville de Dole est très présente dans l’œuvre romanesque de Marcel Aymé ; on y reconnaît le champ de fore, l’hôpital, la gare, la rue Pasteur, la Grande Fontaine, la place du marché .. Le haut clocher de l’église notre Dame joue même un rôle déterminant dans l’intrigue policière du Moulin de la Sourdine.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsL’écrivain a été attaqué par tous ceux qui ne supportaient pas que ses romans décrivent assez crûment la France des années quarante et celle de l’épuration, mettant sur le même pied les collaborateurs monstrueux et les revanchards sinistres, décrivant avec une exactitude désinvolte le marché noir, les dénonciations, les règlements de comptes (UranusLe Chemin des écoliers). Mais il a surtout soutenu jusqu’au bout Robert Brasillach, tentant de faire signer à des intellectuels et des artistes de tout bord la pétition contre la peine de mort dont Brasillach était frappé. Albert Camus, Jean Cocteau, François Mauriac et d’autres l’ont signée, sauf Picasso qui venait d’adhérer depuis peu au parti communiste, ainsi que l’explique Claude Roy « J’ai souffert que mon parti d’alors s’oppose à ce que je participe à une demande de grâce. Picasso a refusé aussi pour la même raison. » Mais Brasillach a été fusillé quand même, de Gaulle ayant rejeté sa grâce, malgré la lettre que lui avait adressée l’ancien résistant Daniel Gallois qui avait appartenu à un mouvement de résistance : l’O.C.M,

 

 

 

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La mode en temps de guerre

Posté par francesca7 le 9 mars 2014

Pour vous, Mesdames !

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L’exposition « Pour vous, Mesdames ! La mode en temps de guerre » retrace l’énergie déployée par les femmes pour se vêtir avec élégance. Photos !

« J’avais coupé cette jupe dans le pantalon de mon père, j’avais fait ce sac en ficelle, j’avais utilisé de la grosse toile pour faire des chaussures. J’avais deux jupes, une robe et pas davantage, avec ça on arrivait quand même à être élégante », confie Jeanne Guillin, adolescente à Lyon pendant la guerre.

L’évocation de ces prouesses restitue, avec les chaussures à semelles de bois et le trait sur la jambe imitant la couture du bas, tout un pan de la vie quotidienne des Françaises entre 1939 et 1945.

« On arrivait quand même à être élégante »

Pour la première grande exposition temporaire depuis sa réouverture, le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation (CHRD) explore la vie à Lyon pendant la guerre en se penchant sur le thème de la mode et du vêtement. 

« Pour vous, Mesdames ! La mode en temps de guerre » retrace l’énergie déployée par les femmes pour se vêtir avec élégance malgré les restrictions et les difficultés de la vie quotidienne, dans une ville devenue « capitale de la mode » du fait du repli de nombreuses maisons de couture parisiennes. 

Si l’immense majorité des femmes récupère, recycle et transforme pour conserver allure et dignité, une minorité d’entre elles reste cliente de quelques maisons de haute couture et s’achète les robes de créateurs réputés.  

La presse féminine de l’époque offrent aux unes, les informations sur les collections, aux autres,  les astuces nécessaires pour suivre la mode « en toutes circonstances ». 

Crédit photo : Pierre Verrier – Collection particulière

L’exposition est accompagnée d’une application sous forme de jeu de rôle. Après avoir choisi son personnage et l’occasion, une tenue complète apparaît. Ses matériaux et sa confection sont expliqués et soulignent toute l’ingéniosité nécessaire. Chaque cas est en outre illustré de magazines de mode, de photographies d’époque et d’exemples d’accessoires à disposition des élégantes.

Une page Facebook a également été ouverte pour la durée de l’exposition. Elle retrace la vie d’une jeune Lyonnaise, Marguerite, à partir de 1942. Il s’agit d’un journal, qui aborde donc de nombreux aspects du quotidien.

téléchargement (1)POUR VOUS MESDAMES, LA MODE EN TEMPS DE GUERRE !

Dans une ville devenue « capitale de la mode » après le repli des maisons de couture parisiennes, les femmes lyonnaises déploient énergie et ingéniosité pour continuer à se vêtir avec élégance malgré les restrictions et les difficultés de la vie quotidienne. Dans l’exposition, différents univers conduisent le visiteur tour à tour dans les ateliers et les entreprises, signes de l’importance économique de la mode, sur les podiums où défilent les collections des grands couturiers et dans les kiosques à journaux, reflet de la richesse de la presse féminine de l’époque. Le public est également invité au coeur des foyers domestiques, où les femmes développent mille trouvailles pour confectionner leurs tenues, et déambule dans l’espace public qui voit la coquetterie s’ériger en arme psychologique et devenir presque un acte de résistance. La mode, acte de résistance L’exposition démontre que le vêtement peut être un médium passionnant pour comprendre les stratégies mises en place par une société soumise à la pression des événements. Elle dessine en filigrane l’image sociale de la femme et son évolution dans cette période si particulière. La mode, les nouveaux matériaux et le système D Dans le cadre contraint de la guerre, de nouvelles techniques apparaissent ou réapparaissent. Les artisans rivalisent d’ingéniosité et les femmes adaptent leurs pratiques pour confectionner vêtements et accessoires à partir de matériaux de récupération et d’après les directives de la presse féminine. La mode et le cinéma Une partie importante est consacrée au cinéma. Grâce à un prêt exceptionnel de la Cinémathèque française, nous exposons les tenues de Romy Schneider dans Le vieux fusil, d’Isabelle Adjani dans Bon voyage, de Carole Bouquet dans Lucie Aubrac ou encore les dessins virtuoses des robes créées pour Emmanuelle Béart dans Une femme française. Au côté de ces robes, une dizaine de costumes d’Un village français, alors que la dernière saison de la série début à en même temps que l’exposition.

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Alphonse Daudet et la mule du Pape

Posté par francesca7 le 7 mars 2014

extrait de LA MULE DU PAPE. issu des Lettre de Mon Moulin

téléchargement (8)Qui n’a pas vu Avignon du temps des Papes, n’a rien vu. Pour la gaieté, la vie, l’animation, le train des fêtes, jamais une ville pareille. C’étaient, du matin au soir, des processions, des pèlerinages, les rues jonchées de fleurs, tapissées de hautes lices, des arrivages de cardinaux par le Rhône, bannières au vent, galères pavoisées, les soldats du Pape qui chantaient du latin sur les places, les crécelles des frères quêteurs ; puis, du haut en bas des maisons qui se pressaient en bourdonnant autour du grand palais papal comme des abeilles autour de leur ruche, c’était encore le tic tac des métiers à dentelles, le va-et-vient des navettes tissant l’or des chasubles, les petits marteaux des ciseleurs de burettes, les tables d’harmonie qu’on ajustait chez les luthiers, les cantiques des ourdisseuses ; par là-dessus le bruit des cloches, et toujours quelques tambourins qu’on entendait ronfler, là-bas, du côté du pont. Car chez nous, quand le peuple est content, il faut qu’il danse, il faut qu’il danse ; et comme en ce temps-là les rues de la ville étaient trop étroites pour la farandole, fifres et tambourins se postaient sur le pont d’Avignon, au vent frais du Rhône, et jour et nuit l’on y dansait, l’on y dansait… Ah ! l’heureux temps ! l’heureuse ville ! Des hallebardes qui ne coupaient pas ; des prisons d’État où l’on mettait le vin à rafraîchir. Jamais de disette ; jamais de guerre… Voilà comment les Papes du Comtat savaient gouverner leur peuple ; voilà pourquoi leur peuple les a tant regrettés !…

 


 

Il y en a un surtout, un bon vieux, qu’on appelait Boniface… Oh ! celui-là, que de larmes on a versées en Avignon quand il est mort ! C’était un prince si aimable, si avenant ! Il vous riait si bien du haut de sa mule ! Et quand vous passiez près de lui, — fussiez-vous un pauvre petit tireur de garance ou le grand viguier de la ville, — il vous donnait sa bénédiction si poliment ! Un vrai pape d’Yvetot, mais d’un Yvetot de Provence, avec quelque chose de fin dans le rire, un brin de marjolaine à sa barrette, et pas la moindre Jeanneton… La seule Jeanneton qu’on lui ait jamais connue, à ce bon père, c’était sa vigne, — une petite vigne qu’il avait plantée lui-même, à trois lieues d’Avignon, dans les myrtes de Château-Neuf.

Tous les dimanches, en sortant de vêpres, le digne homme allait lui faire sa cour ; et quand il était là-haut, assis au bon soleil, sa mule près de lui, ses cardinaux tout autour étendus aux pieds des souches, alors il faisait déboucher un flacon de vin du cru, — ce beau vin, couleur de rubis qui s’est appelé depuis le Château-Neuf des Papes, — et il le dégustait par petits coups, en regardant sa vigne d’un air attendri. Puis, le flacon vidé, le jour tombant, il rentraitjoyeusement à la ville, suivi de tout son chapitre ; et, lorsqu’il passait sur le pont d’Avignon, au milieu des tambours et des farandoles, sa mule, mise en train par la musique, prenait un petit amble sautillant, tandis que lui-même il marquait le pas de la danse avec sa barrette, ce qui scandalisait fort ses cardinaux, mais faisait dire à tout le peuple : « Ah ! le bon prince ! Ah ! le brave pape ! »

[…]Ni la mule non plus, cela ne la faisait pas rire… Maintenant, à l’heure de son vin, elle voyait toujours arriver chez elle cinq ou six petits clercs de maîtrise qui se fourraient vite dans la paille avec leur camail et leurs dentelles ; puis, au bout d’un moment, une bonne odeur chaude de caramel et d’aromates emplissait l’écurie, et Tistet Védène apparaissait portant avec précaution le bol de vin à la française. Alors le martyre de la pauvre bête commençait.

Ce vin parfumé qu’elle aimait tant, qui lui tenait chaud, qui lui mettait des ailes, on avait la cruauté de le lui apporter, là, dans sa mangeoire, de le lui faire respirer ; puis, quand elle en avait les narines pleines, passe, je t’ai vu ! La belle liqueur de flamme rose s’en allait toute dans le gosier de ces garnements… Et encore, s’ils n’avaient fait que lui voler son vin ; mais c’étaient comme des diables, tous ces petits clercs, quand ils avaient bu !… L’un lui tirait les oreilles, l’autre la queue ; Quiquet lui montait sur le dos, Béluguet lui essayait sa barrette, et pas un de ces galopins ne songeait que d’un coup de reins ou d’une ruade la brave bête aurait pu les envoyer tous dans l’étoile polaire, et même plus loin… Mais non ! On n’est pas pour rien la mule du Pape, la mule des bénédictions et des indulgences… Les enfants avaient beau faire, elle ne se fâchait pas ; et ce n’était qu’à Tistet Védène qu’elle en voulait… Celui-là, par exemple, quand elle le sentait derrière elle, son sabot lui démangeait, et vraiment il y avait bien de quoi. Ce vaurien de Tistet lui jouait de si vilains tours ! Il avait de si cruelles inventions après boire !…

Est-ce qu’un jour il ne s’avisa pas de la faire monter avec lui au clocheton de la maîtrise, là-haut, tout là-haut, à la pointe du palais !… Et ce que je vous dis là n’est pas un conte, deux cent mille Provençaux l’ont vu. Vous figurez-vous la terreur de cette malheureuse mule, lorsque, après avoir tourné pendant une heure à l’aveuglette dans un escalier en colimaçon et grimpé je ne sais combien de marches, elle se trouva tout à coup sur une plate-forme éblouissante de lumière, et qu’à mille pieds au-dessous d’elle elle aperçut tout un Avignon fantastique, les baraques du marché pas plus grosses que des noisettes, les soldats du Pape devant leur caserne comme des fourmis rouges, et là-bas, sur un fil d’argent, un petit pont microscopique où l’on dansait, où l’on dansait… Ah ! pauvre bête ! quelle panique ! Du cri qu’elle en poussa, toutes les vitres du palais tremblèrent.[…]

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220px-Seal_FSC dans LITTERATURE FRANCAISE

Alphonse Daudet, né à Nîmes dans le département du Gard le 13 mai 1840 et mort à Paris le 16 décembre 1897 (à 57 ans), est un écrivain et auteur dramatique français. Certains des récits des Lettres de mon moulin sont restés parmi les histoires les plus populaires de notre littérature, comme La Chèvre de monsieur SeguinLes Trois Messes basses ou L’Élixir du Révérend Père Gaucher. Le premier vrai roman d’Alphonse Daudet fut Le Petit Chose écrit en 1868. Il s’agit du roman autobiographique d’Alphonse dans la mesure où il évoque son passé de maître d’étude au collège d’Alès (dans le Gard, au nord de Nîmes). C’est en 1874 qu’Alphonse décida d’écrire des romans de mœurs comme : Fromont jeune et Risler aîné mais aussi Jack (1876), Le Nabab(1877) – dont François Bravay est le « modèle » – les Rois en exil (1879), Numa Roumestan (1881) ou L’Immortel (1883). Pendant ces travaux de romancier et de dramaturge (il écrivit dix-sept pièces), il n’oublia pas pour autant son travail de conteur : il écrivit en 1872 Tartarin de Tarascon, qui fut son personnage mythique. Contes du lundi (1873), un recueil de contes sur la guerre franco-allemande de 1870, témoignent aussi de son goût pour ce genre et pour les récits merveilleux.

Daudet subit les premières atteintes d’une maladie incurable de la moelle épinière, le tabes dorsalis, une complication neurologique de la syphilis. Il continue cependant de publier jusqu’en 1895. Il décède le 16 décembre 1897 à Paris, à l’âge de 57 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

De 1845 à1847 Daudet est élève des Frères des écoles chrétiennes.

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