Brigitte FONTAINE j’adore
Posté par francesca7 le 23 mars 2014
Brigitte Fontaine (née le 24 juin 1939 à Morlaix) est une auteur-compositeur-interprète, comédienne, dramaturge et écrivain française.
Fille d’instituteurs, Brigitte Fontaine développe très tôt son goût pour l’écriture et la comédie. Son enfance, qu’elle déclare globalement heureuse, se déroule à Plouyé, une petite commune du Finistère, puis à Morlaix. Son bac littéraire en poche, elle se rend à Paris à 17 ans, pour devenir comédienne. Elle joue notamment au Théâtre de la Huchette dans La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco.
L’audience de Brigitte Fontaine s’est notablement élargie depuis le début des années 2000, et ses apparitions télévisuelles ne sont jamais banales. Humaniste et libertaire, Brigitte Fontaine l’est aussi depuis toujours dans ses engagements, comme lorsqu’elle signe le manifeste des 343 (en 1971 et en 2011), s’exprime (dès 1990) contre les guerres en Irak, soutient lesétrangers en situation irrégulière et se prononce contre les prisons.
Disques d’or (2001-2004)
Disques d’or, ses albums Kékéland (2001) et Rue Saint Louis en l’Île (2004) ont bénéficié de collaborations prestigieuses (Noir Désir, Sonic Youth,Archie Shepp, -M-, Gotan Project, Zebda, etc.) et se présentent comme des bouquets variés, comprenant tangos (Pipeau, Rue Saint Louis en l’Île) et rock (Bis Baby Boum Boum), trip hop (God’s Nightmare, Eloge de l’hiver) et reggae (Je fume), mêlant sentiments (Profond) et voyages (Guadalquivir, Fréhel), Betty Boop et la série noire (Rififi), Simone de Beauvoir et Rabelais… Depuis 2001, Brigitte Fontaine est en tournée dans toute la France (avec des escales en Belgique, en Suisse et même à Londres et Barcelone), accompagnée sur scène des mêmes musiciens (le bassiste Bobby Jocky, le guitariste Yan Péchin, le pianiste Dondieu Divin, le batteur Patrick Baudin, le violoncelliste Frédéric Deville et bien sûr le percussionniste Areski Belkacem).
Surgie de ma mémoire d’un tas de sable, Brigitte Fontaine dans un rituel plus proche de l’empire de la folie que de l’empire des sens, se détruisait implacablement avec pour compagnon d’enfer le tendre et fidèle Areski.
De ce tas de sable se bâtissaient tous les châteaux hantés, toutes les folles complaintes.
C’était à la Grange aux Belles en une année perdue comme un sou dans la poche.
Il n’y a plus de grange, quelques belles encore tournent autour de ces instants et passent muettes.
http://www.youtube.com/watch?v=zyQzKHGdO8c#t=11
Depuis ces moments de crucifixion où la carriole des jours allait à l’abîme, escortée par les fumées et les piqûres de rémission des faux paradis, depuis ces temps de nudité, Brigitte Fontaine est devenue la reine du Kékéland.
Ses dévots, ses serviteurs se pressent, et Brigitte tirée de l’oubli, du néant se laisse faire, étonnée de vivre encore.
Avant Daho et d’autres, avant les Japonais qui en ont fait une déesse androgyne, la belle araignée folle repliée dans son logis de l’Île Saint-Louis existait entre chats et paroles.
Ses comptines de la folie ordinaire des hommes et de l’amour se passaient comme philtres magiques, Brigitte la sorcière guérissait du mal, du point du jour qui arrive.
Écrivain aux élans rimbaldiens, Brigitte la renarde, la belle abandonnée, nous avait appris que plus jamais on ne mettrait de la terre dans la bouche de ceux qui parlent.
Higelin, puis Areski avaient mis une ombrelle de musique sur ces prophéties.
Max-Pol Fouchet avait diffusé leur spectacle sur France-Culture, exception non encore transgressée sur une radio publique. Il avait reconnu en Brigitte un grand poète, ce qu’elle est, derrière ses masques de petite fille cruelle ou inconsciente.
Elle aura donc tant parlé, tant déliré que nous ne savons plus qui a dit quoi, mais nous savons que ses mots sont mêlés à notre sang.
Mélange de quotidien fait de poussière et hasard, de dits de petite fille de l’autre côté du miroir, les chansons de Brigitte sont un monde en feu.
Elle, l’étoile noire, nous dit que nous ne serons plus chacun pour soi, mais ensemble dans nos cendres, dans nos utopies, dans nos toupies. Et les saisons en enfer reverdiront, et les festins couleront.
Fusée ironique et fuyante, elle tourne ses bras, ses mots et elle est comprise des chats, des enfants, des girouettes et des hommes de construction non ordinaire. Son public est mystique, je me souviens de ce long rappel où tous chantaient près d’une demi-heure devant la scène vide car elle ne revient jamais.
le site officiel : http://brigittefontaine.artiste.universalmusic.fr/
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