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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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  • > Archives pour le Dimanche 16 mars 2014

Bourgogne, nature et paysages

Posté par francesca7 le 16 mars 2014

 

 

De l’Auxois au Beaujolais, de la Saône à la Loire, les terroirs très divers, dont l’assemblage a formé la Bourgogne, ont su conserver leur caractère et leur diversité. Côteaux ensoleillés où s’épanouit la vigne, forêts profondes et plateaux herbeux occupés par un verdoyant bocage rythment le paysage. Partout présente, l’eau féconde les plaines alluviales fertiles et attire une faune aviaire des plus riches.

300px-Arboretum,_lac_de_PezaninLes pays bourguignons

Lieu de contact entre le Bassin parisien, le Massif central et le Val de Saône, avec une histoire géologique mouvementée, la Bourgogne offre sur 31 000 km ² une mosaïque de paysages particulièrement variés. Ce patrimoine naturel autorise une économie diversifiée, prise entre les influences du bassin du Rhône et de Paris, dans laquelle élevage et viticulture se voient reconnaître d’incontestables domaines d’excellence.

Les monts et bordures encaissées du Morvan

Au centre de la Bourgogne, le Morvan est la seule entité géographique que la Bourgogne ne partage pas avec d’autres régions. Ses sommets arrondis et ses vallées aux versants escarpés en font un pays de moyenne montagne. Ses beaux paysages, où alternent vastes forêts et bocages, sont hérités d’une histoire mouvementée. Lorsqu’il fut formé à l’ère primaire, le Morvan alternait de hauts sommets avec des dépressions profondes : le bassin d’Autun était alors un lac. Puis, les hauts pics du Morvan ayant été aplanis par l’érosion, la mer les submergea au secondaire et y déposa des sédiments. Surélevé au tertiaire lors du soulèvement alpin, le massif se fractura. Vallées encaissées et blocs granitiques sont les témoins contemporains de cette ère de turbulences. L’altitude moyenne du Morvan est modeste : 450 m. Les altitudes maximales se situent en son centre, tout particulièrement au Haut-Folin (901 m). Nettement limité à l’est par une ligne de faille abrupte, le Morvan s’incline peu à peu au nord pour se confondre avec les plateaux bourguignons. Il est irrigué par un dense réseau hydrographique qui alimente surtout le bassin de la Seine. Le climat montagnard et les sols peu fertiles expliquent, au moins en partie, l’extension de la forêt (la plus grande de Bourgogne, plantée aujourd’hui surtout de résineux) et la prépondérance de l’élevage sur les cultures.

L’ Auxois , la Terre plaine et le Bazois sont des dépressions (fossés) qui bordent le Morvan à l’est, au nord et à l’ouest. À l’ère secondaire, ces espaces étaient recouverts de sédiments calcaires. Au tertiaire, lors du soulèvement alpin, si certaines régions comme le Morvan ont été exhaussées, d’autres comme l’Auxois, le Bazois et la Terre plaine se sont affaissées. Recouvertes de calcaire, elles ont ensuite été érodées, le plateau calcaire a reculé et laissé sa place à des terrains marneux. Les falaises qui surplombent ces plaines sont des cuestas et des buttes témoins (telles que celle d’Alésia) du Bassin parisien.

Les cuestas et plateaux du Bassin parisien

Les régions du nord et de l’est de la Bourgogne appartiennent au vaste ensemble du Bassin parisien , qui s’appuie sur le Morvan. Ce bassin résulte de l’empilement en auréoles concentriques de couches sédimentaires tantôt dures (calcaires), tantôt tendres (marnes et argiles). Cela se traduit par une succession de plaines et de plateaux. Les couches sont relevées sur les bords. Cette inclinaison et cette alternance de roches dures et tendres expliquent les gradins, visibles dans le paysage. Ces cuestas, reliefs typiques des bassins sédimentaires, résultent de l’érosion progressive des roches. Avec le temps, le plateau est rongé et la cuesta recule. Des buttes témoins, anciennement rattachées au plateau, marquent ce recul. C’est le cas du mont Lassois, dans le Châtillonnais.

Les paysages de cette extrémité du Bassin parisien ne sont pas uniformes. Au nord, le Châtillonnais apparaît comme une suite de vastes plateaux couverts par la plus grande forêt de feuillus de Bourgogne et creusés de vallées sèches. Le Sénonais et ses plateaux de grandes cultures de céréales et de betteraves rappellent la Brie. L’agriculture intensive s’explique par la fertilité des sols constitués de craie recouverte de limons.

À l’inverse, le Gâtinais , de sable et d’argile, synonyme de « mauvaise terre », se consacre à l’élevage dans un bocage morcelé. La Puisaye jouxte le Gâtinais au sud-est. Ses collines sont issues de l’action érosive des cours d’eau qui ont creusé les plateaux. La région est parsemée de nombreux étangs. Les vastes forêts alternent avec la culture de plantes fourragères et l’élevage dans un paysage bocager. Personne n’a mieux su en révéler la beauté que Colette, qui y est née : « Le charme, le délice de ce pays fait de collines et de vallées si étroites que quelques-unes sont des ravins, c’est les bois, les bois profonds et envahisseurs, qui moutonnent et ondulent jusqu’à là-bas aussi loin qu’on peut voir. » (Claudine à l’école)

Bourgogne, nature et paysages dans Bourgogne 330px-Cormatin_Chateau_01En Nivernais , le bocage couvre les plateaux découpés en collines qui s’inclinent en pente douce vers la vallée de la Loire.

Dans les régions de collines et de plateaux du Charolais et du Brionnais , les marnes donnent d’excellents prés d’« embouche » pour la race charolaise, la fierté et la richesse de la région.

Les plaines et côtes de la Saône

Le fossé de la Saône résulte d’un effondrement contemporain du soulèvement alpin. Les plaines du Val de Saône sont une voie de passage de premier ordre entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud, la vallée du Rhin au nord et le sillon rhodanien au sud. Les terrasses alluviales de la Saône et de ses affluents, l’Ouche et la Tille, sont recouvertes de prairies et de terres de cultures. Ces plaines s’étendent au pied de plateaux calcaires.

Entre les vallées de l’Ouche et de la Dheune, le haut plateau calcaire de la Montagne s’abaisse progressivement vers l’est par une série de gradins. Le plus à l’est forme la célèbre Côte d’Or . Cet escarpement est dû aux cassures qui ont accompagné l’effondrement de la plaine alluviale de la Saône. La côte, de direction nord-sud, se caractérise par son tracé rectiligne, qui montre qu’elle est d’origine tectonique et non issue de l’érosion, et par des dénivellations qui atteignent parfois 200 m. Alors que les plateaux sont occupés par la culture, les bois et les pâtures, le talus est couvert de vignes. L’écrivain bourguignon Gaston Roupnel écrit à propos du vignoble qu’il « se cantonne sur les pentes basses et faciles. Il appuie son bord supérieur sur les premiers bancs calcaires. Il finit en bas dès que cesse toute pente et que la plaine commence sa lourde terre. Cette étroite et lente montée de pierrailles, c’est le vrai territoire du vignoble. »

La rive gauche de la Saône est bordée par le Mâconnais , qui prolonge la Côte-d’Or au sud. C’est une série de blocs basculés au tertiaire qui tournent leurs côtes abruptes (telles que les roches de Solutré et de Vergisson) vers le massif du Morvan. Ancienne région de polyculture, le Mâconnais est aujourd’hui spécialisé dans la viticulture. Son vignoble sert de frontière méridionale à la Bourgogne.

Vallonnée et sillonnée de nombreux ruisseaux, les « caunes », la plaine de la Bresse s’étend de la Saône au Revermont jurassien. Les sols lourds sont difficiles à travailler, c’est pourquoi la région s’est essentiellement tournée vers l’élevage, particulièrement avicole.

Roche de SolutréLe seuil de Bourgogne

Le seuil de Bourgogne est, au sens strict, la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Seine et celui de la Saône. Il marque la frontière entre les cours d’eau qui alimentent la Seine et ceux qui regagnent la Saône, entre les plateaux du Bassin parisien (Auxerrois, Châtillonnais, Tonnerrois) et ceux inclinés vers le Val de Saône. S’abaissant lentement vers le nord-ouest, il est constitué de plateaux secs contrastant avec les vallées verdoyantes de l’Yonne, la Seine, l’Armançon et du Serein.

Carrefour naturel important, il relie le Bassin parisien au sillon rhodanien, la France du sud-est à celle du nord-ouest, par diverses voies de communications.

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Histoire des Grands Ducs de Bourgogne

Posté par francesca7 le 16 mars 2014

 

 

C’est sous la dynastie des Valois, branche cadette de la dynastie capétienne, que la Bourgogne devient en un peu plus d’un siècle (1361-1477) une puissance politique de premier plan. À Dijon, les grands-ducs d’Occident mènent un train fastueux. Leur prestige est d’autant plus grand que la monarchie française est affaiblie par la folie de Charles VI et la guerre de Cent Ans. Cependant, tout s’effondre à la mort de Charles le Téméraire, qui s’est fait nombre d’ennemis : c’en est fini de l’État bourguignon.

170px-Philippe_le_Hardi_mg_1694Philippe II le Hardi, le bien nommé (1363-1404)

Lors de la bataille de Poitiers contre le Prince noir (1356), Philippe, âgé d’à peine 15 ans, combat héroïquement aux côtés de son père, le roi de France Jean le Bon. Il se voit qualifier de « hardi » lorsque, blessé et emprisonné avec son père, il assène un soufflet à un gentilhomme anglais qui tient des propos désobligeants pour le roi. Lorsqu’il fait son entrée solennelle à Dijon en novembre 1364, ses titres de courage lui ayant valu le duché, Philippe est un beau chevalier, aimant le jeu, le luxe et les femmes, ne négligeant rien pour servir les intérêts de sa maison.

Par son mariage en 1369 avec la veuve de Philippe de Rouvres, Marguerite de Flandre , il hérite à la mort du comte de Flandre en 1384 d’un important territoire : Nivernais, comté de Bourgogne, Franche-Comté, Artois et Flandre, qui fait de lui le plus puissant prince de la chrétienté.

Dans le palais qu’il a fait reconstruire à Dijon, il convie peintres et sculpteurs de son domaine de Flandre. Il est toujours somptueusement vêtu et son chapeau est garni de plumes, douze d’autruche, deux de faisan et deux d’oiseaux des Indes. Un collier d’or avec un aigle et un lion portant sa devise, « En loyauté », des rubis, des saphirs, des perles à profusion constituent sa parure habituelle.

Soucieux d’assurer à sa dynastie une nécropole royale, Philippe, premier pair de France, fonde la chartreuse de Champmol et charge le sculpteur Jean de Marville des plans de son tombeau. Les plus beaux marbres sont apportés de Liège, les pierres d’albâtre de Gênes. À sa mort, il a dilapidé sa fortune au point que ses fils doivent, pour payer les funérailles, mettre en gage l’argenterie ducale. Selon la coutume de Bourgogne, sa veuve vient, en signe de renonciation à la succession mobilière, déposer sur le cercueil sa bourse, son trousseau de clés et sa ceinture.

Histoire des Grands Ducs de Bourgogne dans AUX SIECLES DERNIERSJean sans Peur (1404-1419)

Né à Dijon en 1371, chétif et laid, mais brave, intelligent et ambitieux, Jean de Nevers s’illustre en avril 1396 par une grande parade à Dijon, pour fêter son départ en croisade contre les Turcs, cette dernière tournant au désastre à Nicopolis. Il n’est libéré qu’au prix d’une rançon astronomique.

Succédant à son père, Philippe le Hardi, mais plus prudent et rusé que lui, il reprend la lutte au Conseil royal face au parti de son cousin et ennemi Louis d’Orléans, frère du roi dément Charles VI, et prône des réformes administratives. Il espère en toute simplicité régner sur la France. Comme Louis a pour emblème un bâton noueux, Jean adopte un rabot, signifiant par là qu’il saura bien un jour « planer ce bâton ». Ce qu’il réalise en commanditant l’assassinat de son rival le 23 novembre 1407. Il quitte aussitôt Paris.

Avec la paix de Chartres et le pardon du roi, Jean sans Peur regagne la capitale, mais il est violemment combattu par la faction des Orléans, que dirige désormais, à la place du nouveau duc Charles, captif des Anglais depuis Azincourt (1415), le beau-père de celui-ci, Bernard d’Armagnac. Ce triste conflit des Armagnacs et desBourguignons dresse les Français les uns contre les autres (entre 1411 et 1435), en pleine guerre de Cent Ans, au profit des envahisseurs anglais.

Après le massacre des Armagnacs, fin mai 1418, Jean fait son entrée triomphale à Paris le 14 juillet au bras d’Isabeau de Bavière . Henri V d’Angleterre ayant pris Rouen, « le Renard de Bourgogne » recherche un accord avec le dauphin, le futur roi Charles VII. Lors de leur entrevue au pont de Montereau, le 11 septembre 1419, il est « traytreusement occis et murdry » d’un coup de hache par un proche du dauphin.

151px-Philippe_III_de_Bourgogne dans BourgognePhilippe III le Bon (1419-1467) et la Toison d’or

Par esprit de vengeance, mais aussi pour préserver la Bourgogne, Philippe III le Bon, fils unique de Jean sans Peur, s’allie aux Anglais. Il est l’un des signataires du traité de Troyes en 1420, par lequel le dauphin est déchu de ses droits.

Lors de l’entrée de Philippe le Bon à Dijon en 1422, les Bourguignons fidèles au roi de France prêtent hommage à Henri V d’Angleterre tout en précisant dans les textes que c’est simplement par respect de la volonté du duc. Dix ans plus tard, sur les instances de Jeanne d’Arc, Charles VII est sacré à Reims et tente de reconquérir son royaume. En réaction, Philippe le Bon cherche à s’allier la noblesse en fondant, à l’occasion de son mariage à Bruges avec Isabelle de Portugal (janvier 1430), l’ordre souverain de la Toison d’or.

La même année, Jeanne d’Arc est capturée à Compiègne par le Bourguignon Jean de Luxembourg, puis livrée aux Anglais pour 10 000 écus d’or. Par le traité d’Arras (1435), dans la crainte de se retrouver isolé, Philippe change d’alliance, se réconcilie avec Charles VII et agrandit en contrepartie son domaine (comtés d’Auxerre et de Mâcon, villes de la Somme à titre précaire). Dijon, qui a perdu un peu de son lustre au profit de Bruges et de Bruxelles, devient cependant la capitale d’un puissant État qui comprend une grande part de la Hollande et de la Belgique, le Luxembourg, la Flandre, l’Artois, le Hainaut, la Picardie et le territoire compris entre la Loire et le Jura. Cinq grands officiers, le maréchal de Bourgogne, l’amiral de Flandre, le chambellan, le grand écuyer et le chancelier Nicolas Rolin , des poètes et des artistes comme Van Eyck entourent le duc, qui possède l’une des cours les plus fastueuses d’Europe. Souvent vêtu de noir, le prince n’en aime pas moins les pierres précieuses, les joutes, les banquets et les femmes : on lui connaît une trentaine de maîtresses. Ce déploiement de luxe engendre quelques tensions : en 1453, l’année qui met un terme à la guerre de Cent Ans, les états généraux à Dijon s’insurgent contre les privilèges outranciers des commensaux de Philippe, la cour étant installée à Bruxelles.

159px-Charles_the_Bold_1460Charles le Téméraire (1467-1477)

Le dernier des ducs Valois de Bourgogne, peut-être le plus célèbre, grand, fortement charpenté, vigoureux, aime la chasse et les exercices violents. Dès 1465, son père lui a confié le commandement des armées de Bourgogne. C’est aussi un esprit cultivé qui connaît le flamand, l’anglais, le latin et consacre du temps à l’étude ; l’histoire surtout le passionne. Il est audacieux, orgueilleux et dévoré d’ambition et, comme dit de lui le perspicace Commynes (historiographe passé de son service à celui du roi) : « Il désiroit grant gloire, qui estoit ce qui plus le mectoit en ces guerres que nulle autre chose et eust bien voulu resembler à ces anciens princes dont il a tant esté parlé après leur mort. »

Puisque son père a porté le même nom que Philippe de Macédoine, il rêve de devenir un nouvel Alexandre. Lors de ses rares venues à Dijon, de grandes fêtes sont organisées autour de la mythologie grecque.

Le rêve de conquête du Téméraire, c’est de rattacher les moitiés nord et sud de ses principautés afin de créer un royaume. Pour cela, et pour lutter contre les rébellions que suscite son très habile rival Louis XI , il soutient des guerres continuelles. Il est proche de la réussite lorsque, en 1475, il conquiert la Lorraine, mais ses troupes sont épuisées et subissent des défaites contre les Suisses. Il meurt en assiégeant Nancy (envisagé comme capitale), défendue par René d’Anjou, duc de Lorraine, qui avait repris la ville trois mois plus tôt. Son corps est retrouvé dans un étang glacé, le visage rongé par les loups, ses ennemis l’ayant dépouillé « en la trouppe, sans le congnoistre ». À propos de la triste fin de la dynastie, Olivier de La Marche parle du « grand trabuchement » de 1477.

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La Bourgogne est une terre de passage

Posté par francesca7 le 16 mars 2014

 

 

Histoire

Terre d’épopée, la Bourgogne a vu s’affronter Jules César et Vercingétorix. Terre de spiritualité, elle conserve l’immense héritage monastique des deux grands ordres religieux du Moyen Âge. Terre des fameux ducs de Bourgogne, grands mécènes, la région est alors au faîte de sa puissance et de sa renommée. Terre riche et nourricière, sillonnée de cours d’eau, elle a vu ses paysages se modeler au gré des inventions et des créations de l’homme.

File:Louis XI of France.jpg

Louis XI

Une terre de passage

Mille ans après les Burgondes, la Bourgogne gouvernée par des princes a bien failli être de nouveau un puissant royaume. Si le nez de Louis XI eût été plus court… Il convient donc de faire la claire distinction entre l’histoire de la Bourgogne et l’histoire de France, en particulier avant la fin du 15 e s.

Époque préhistorique

Dès les prémices du peuplement de l’Europe, la Bourgogne est un lieu de passage et d’échanges entre le Bassin parisien et la vallée de la Saône, les pays du Nord et la Méditerranée. L’homme de Cro-Magnon vit dans les grottes d’Arcy-sur-Cure, quand il les préfère aux campements. La mise au jour d’ossements et d’outillages à la roche de Solutré atteste l’existence d’établissements humains entre 18 000 et 15 000 ans avant l’ère chrétienne. Ce site paléolithique a d’ailleurs donné son nom à l’outillage de pierre en forme de feuilles de laurier, depuis lors désigné comme solutréen .

Antiquité

Avant J.-C.

8 e s . – Invasion des Celtes (civilisation dite de « Hallstatt », du nom d’un village autrichien célèbre pour ses épées de fer) et apparition de tertres funéraires et de sépultures par incinération ou par inhumation, comme celles de Blanot et de Villethierry.

v. 530 – Début de la société gauloise et développement du commerce avec les négociants grecs d’Italie du Sud, ce dont témoigne le trésor de Vix, découvert sur la route de l’étain, dans la région de Châtillon-sur-Seine. À l’âge de La Tène, la région est habitée par trois peuples gaulois : les Éduens , le plus puissant de Gaule avec les Arvernes, qui a pour capitale l’oppidum de Bibracte ; les Séquanes , au bord de la Saône ; les Lingons , sur le plateau de Langres, dans le Châtillonnais.

58 – Menacés par les Helvètes, les Éduens demandent le secours de Rome, leur alliée. Par sa victoire près de Montmort (non loin de Bibracte), Jules César commence la conquête des Gaules.

52 – Insurrection générale des Gaulois contre l’envahisseur romain. Les Éduens s’allient aux Arvernes après la victoire de Vercingétorix à Gergovie. Assiégé à Alésia, le chef des Arvernes rend les armes à César, qui entreprend la rédaction de ses Commentaires sur la guerre des Gaules .

Après J.-C.

21 – Les Éduens, conduits par Sacrovir , se révoltent sans succès contre l’empereur romain Tibère et prennent en otage à Augustodunum (Autun) des fils de chefs gaulois qui recevaient une éducation romaine.

70 – Avec la Pax romana , la civilisation gallo-romaine s’épanouit à Autun et Sens.

313 – Par l’édit de Milan, l’empereur Constantin accorde aux chrétiens la liberté de culte : au cours du siècle, le christianisme s’étend en Bourgogne, avec les saints Andoche, Bénigne et Reine. En 418, saint Germain, ancien commandant de garnison romaine, devient évêque d’Auxerre.

356 – Invasion germanique.

La Burgondie

442 – Originaires de l’île de Bornholm, dans la mer Baltique, et porteurs d’une civilisation avancée, les Burgondes s’installent dans le bassin de la Saône et du Rhône puis fondent un royaume auquel ils donnent leur nom : Burgundia , qui deviendra Bourgogne. Le roi Gondebaud institue par la loi Gomb330px-Les_pagis_bourguignons_au_9e_siècleette l’égalité entre sujets romains et burgondes. Mais l’Empire romain d’Occident se disloque : Rome est prise en 476 par des Barbares venus de l’est.

500 – Clovis , roi des Francs, vainc les Burgondes, qui deviennent tributaires des Mérovingiens. En 534 , ses héritiers annexent le royaume burgonde, qui occupe le quart sud-est de la France actuelle.

734 – Charles Martel reprend en main la Bourgogne après les invasions arabes. À la mort de son fils Pépin le Bref (768), la région va à Carloman, frère de Charles I er . Ce dernier s’en empare en 771.

841 – Dans la lutte pour l’Empire de Charlemagne, Charles II le Chauve bat son frère Lothaire à Fontanet (Fontenoy-en-Puisaye, près d’Auxerre). Par le traité de Verdun (843), l’Empire d’Occident est démembré entre les fils de Louis le Pieux : la Bourgogne franque, qui s’arrête à la Saône, revient à Charles le Chauve ; la Bourgogne impériale, dont le nord deviendra le comté de Bourgogne, ou Franche-Comté, est attribuée à Lothaire .

Le duché de Bourgogne

Les ducs capétiens tiendront une place importante dans la politique du royaume de France. à leur époque, la Bourgogne deviendra un véritable bastion de la chrétienté : c’est l’ère du rayonnement des grands ordres monastiques établis à Cluny, Cîteaux et Clairvaux.

Fin 9 e s . – Ayant repoussé les Normands, Richard le Justicier, comte d’Autun, fonde le duché qui englobe lespagi , c’est-à-dire les comtés, de la zone franque.

910 – Fondation de Cluny par Guillaume d’Aquitaine.

1002-1016 – Le roi de France Robert II le Pieux, fils d’Hugues Capet, occupe la Bourgogne.

1032 – Henri ier, fils de Robert II le Pieux, cède le duché à son frère Robert I er le Vieux (branche bourguignonne de la maison capétienne) afin de préserver son trône. Langres, Troyes, Sens, Auxerre, Mâcon et Nevers n’en font plus partie.

1098 – Fondation de l’abbaye de Cîteaux.

1146 – Saint Bernard prêche à Vézelay la deuxième croisade. Après leur échec devant Damas, Germains et Français rentrent en 1149.

1186 – Le duc Hugues III de Bourgogne, qui mène une active diplomatie matrimoniale, se soumet à Philippe Auguste.

La Bourgogne est une terre de passage dans Bourgogne 180px-Philip_II_duke_of_burgundy

Philippe le Hardi

Le retour à la Couronne

1477 – À la mort de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, Louis XI annexe la Bourgogne ducale au domaine royal et crée le parlement de Dijon. Lesée d’une grande part de son héritage, Marie de Bourgogne , fille du défunt duc, épouse la même année le futur empereur germanique Maximilien de Habsbourg. Elle lui donne un fils, Philippe le Beau, et une fille, Marguerite d’Autriche. à la mort de Marie, en 1482, le reste des territoires de l’ancien duché revient à son époux.

1482 – Le traité d’Arras met fin à la guerre de succession franco- germanique, la Bourgogne ducale revenant au royaume de France.

1519 – À la tête du Saint Empire romain germanique, Charles Quint , fils de Philippe le Beau, est prince bourguignon et francophone. L’un de ses principaux objectifs est de reconquérir ses droits à l’héritage du duché de Bourgogne. Son rêve est d’ailleurs de prendre place parmi les siens dans la chartreuse de Champmol.

1525 – Le désastre de Pavie , en février, contraint François Ier à céder le Milanais et la Bourgogne, à laquelle Charles Quint renoncera plus tard (paix de Cambrai en 1529, puis traité de Crépy-en-Laonnois en 1544).

1559 – Par le traité de Cateau-Cambrésis , qui marque la fin des guerres d’Italie, la province est définitivement rattachée au royaume de France.

1595 – Henri IV bat les Espagnols à Fontaine-Française, libérant la Bourgogne. L’Espagne garde le Charolais.

1601 – La Bourgogne s’agrandit de la Bresse, du Bugey et du Valmorey, acquis au duc de Savoie.

1631-1789 – À partir du règne de Louis XIII et jusqu’à la Révolution, les princes de Condé se succèdent comme gouverneurs de la province, partageant le pouvoir avec l’intendant de la généralité de Dijon (justice, police et finances). En 1650, le Grand Condé implique ses administrés dans la fronde contre le jeune roi Louis XIV.

1693-1710 – Années difficiles : la région connaît plusieurs famines.

1789 – En juillet, Saint-Florentin est l’un des centres d’où part la Grande Peur. Près de Cluny et de Cormatin, des groupes de paysans révoltés sont battus par les milices. Les coupables de ces jacqueries sont condamnés à Dijon.

1790 – Le 24 février, la province est divisée en quatre départements . Les grands domaines du clergé, dont les vignobles, sont vendus à la bourgeoisie. Le Clos de Vougeot passe de la poche des moines de Cîteaux à celle de banquiers parisiens.

De la fin de l’Empire à la Libération

1814 – Napoléon rompt les négociations de Châtillon-sur-Seine, qui auraient permis de faire la paix avec l’Autriche, la Russie, l’Angleterre et la Prusse, sur la base des frontières de 1792.

1816-1822 – Invention de la photographie par Nicéphore Niépce à Saint-Loup-de-Varenne, au sud de Chalon-sur-Saône.

1832 – Le canal de Bourgogne est ouvert à la navigation.

1836 – Les frères Schneider rachètent la fonderie du Creusot.

1837 – Lamartine est élu député de Mâcon.

1842 – Lamartine fonde à Mâcon le journal Le Bien public .

1848 – Lamartine proclame la II e République et intègre le gouvernement provisoire comme ministre des Affaires étrangères.

1849 – Inauguration de la gare ferroviaire de Dijon et ouverture de la section Dijon ville-Châlon-sur-Saône de la ligne Paris-Lyon.

1859 – Première vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune.

1873 – Le maréchal Mac-Mahon , natif de Sully (Saône-et-Loire), vaincu à Sedan mais vainqueur des communards, est nommé président de la République par les monarchistes. Tenant de l’ordre moral, il institue un pèlerinage à Paray-le-Monial.

1878 – Destruction du vignoble par le phylloxéra .

1914 – À Châtillon-sur-Seine, Joffre lance l’ordre du jour du 6 septembre : « Au moment où s’engage une bataille… le moment n’est plus de regarder en arrière. »

1934 – La création de la confrérie des Chevaliers du tastevin à Nuits-Saint-Georges sort le vignoble bourguignon de sa léthargie.

juin 1940 – Le 11, Paul Reynaud et Winston Churchill tiennent un conseil suprême à Briare. Le 17, alors que de Gaulle est parti à Londres, les Allemands sont sur place.

1940-1944 – Pétain rencontre Goering à Saint-Florentin le 1 er décembre 1941. La ligne de démarcation traverse la Bourgogne du Sud : elle suit le Doubs, puis la Saône jusqu’à Chalon (en zone occupée), descend au sud jusqu’à Montchanin, et longe le canal du Centre jusqu’à la frontière de l’Allier.

Le Mâconnais reste en zone libre. La Résistance est active en Bourgogne : les forêts du Châtillonnais et du Morvan abritent le maquis.

Le frère Roger Schutz, venu de Suisse, mais de mère bourguignonne, s’installe à Taizé . Il y jette les bases d’une communauté œcuménique ; ses premiers hôtes sont des juifs réfugiés.

Septembre 1944 – Le 14, la division Leclerc et l’armée de Lattre de Tassigny opèrent leur jonction près de Châtillon-sur-Seine. Le 11, Dijon est libéré .

Notre époque

1945 – Le chanoine Kir est élu maire de Dijon.

1953 – Découverte du trésor de Vix dans le Châtillonnais.

1970 – Création du Parc naturel régional du Morvan .

1971 – Le dernier service hospitalier quitte l’hôtel-Dieu de Beaune. Le bâtiment est désormais entièrement dévolu aux  dans Bourgognevisites.

1976 – La communauté de l’Emmanuel organise sa première session d’été à Paray-le-Monial.

1981 – Mise en service du TGV sud-est .La Bourgogne est desservie par les gares du Creusot-Montchanin et de Mâcon-Loché.

1981 – Le 10 mai, François Mitterrand est élu président de la République. Il prononce à Château-Chinon, dont il est le maire depuis 1959, sa première allocution radiotélévisée.

1982 – Cinq cents ans après son rattachement à la France, création de la région Bourgogne .

1985 – Alors que les fouilles, financées par le ministère de la Culture et de la Communication, y ont repris depuis presque un an, François Mitterrand proclame Bibracte « site national ».

1994-1996 – Ouvertures au public du Centre archéologique européen de Bibracte et du musée de la Civilisation celtique.

2001 – Inauguration du TGV Yonne-Méditerranée , qui dessert Sens et Laroche-Migennes (près d’Auxerre).

2003 – Création de la 100e AOC : st-bris (vin blanc sec produit à partir de cépage sauvignon).

2005 – Les Hospices de Beaune confient la vente aux enchères des vins à Christie’s .

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