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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Colette et les Claudines

Posté par francesca7 le 13 mars 2014

 

 

extrait de : La Maison de Claudine

en 1922

CHAPITRE : Les Deux chattes                                          

 220px-Claudine_ecole_coletteIl n’est qu’un jeune chat, fruit des amours — et de la mésalliance — de Moune, chatte persane bleue, avec n’importe quel rayé anonyme. Dieu sait si le rayé abonde, dans les jardins d’Auteuil ! Par les jours de printemps précoce, aux heures du jour où la terre, dégelée, fume sous le soleil et embaume, certains massifs, certaines plates-bandes ameublies qui attendent les semis et les repiquages, semblent jonchés de couleuvres : les seigneurs rayés, ivres d’encens végétal, tordent leurs reins, rampent sur le ventre, fouettent de la queue et râpent délicatement sur le sol leur joue droite, leur joue gauche, pour l’imprégner de l’odeur prometteuse de printemps — ainsi une femme touche, de son doigt mouillé de parfum, ce coin secret, sous l’oreille…

Il n’est qu’un jeune chat, fils d’un de ces rayés. Il porte sur son pelage les raies de la race, les vieilles marques de l’ancêtre sauvage. Mais le sang de sa mère a jeté, sur ces rayures, un voile floconneux et bleuâtre de poils longs, impalpables comme une transparente gaze de Perse. Il sera donc beau, il est déjà ravissant, et nous essayons de le nommer Kamaralzaman — en vain, car la cuisinière et la femme de chambre, qui sont des personnes raisonnables, traduisent Kamaralzaman par Moumou.

Il est un jeune chat, gracieux à toute heure. La boule de papier l’intéresse, l’odeur de la viande le change en dragon rugissant et minuscule, les passereaux volent trop vite pour qu’il puisse les suivre de l’œil, mais il devient cataleptique, derrière la vitre, quand ils picorent sur la fenêtre. Il fait beaucoup de bruit en tétant, parce que ses dents poussent… C’est un petit chat, innocent au milieu d’un drame.

La tragédie commença, un jour que Noire du Voisin — dirait-on pas un nom de noblesse paysanne ? — pleurait, sur le mur mitoyen, la perte de ses enfants, noyés le matin. Elle pleurait à la manière terrible de toutes les mères privées de leur fruit, sans arrêt, sur le même ton, respirant à peine entre chaque cri, exhalant une plainte après l’autre plainte pareille. Le tout petit chat Kamaralzaman, en bas, la regardait. Il levait sa figure bleuâtre, ses yeux couleur d’eau savonneuse aveuglés de lumière, et n’osait plus jouer à cause de ce grand cri… Noire du Voisin le vit et descendit comme une folle. Elle le flaira, connut l’odeur étrangère, râla « khhh… » de dégoût, gifla le petit chat, le flaira encore, lui lécha le front, recula d’horreur, revint, lui dit : « Rrrrou… » tendrement — enfin manifesta de toutes manières son égarement. Le temps lui manqua pour prendre un parti. Pareille à un lambeau de nuée, Moune, aussi bleue qu’un orage, et plus rapide, arrivait… Rappelée à sa douleur et au respect des territoires, Noire du Voisin disparut, et son appel, plus lointain, endeuilla toute cette journée…

Elle revint le lendemain, prudente, calculatrice comme une bête de la jungle. Plus de cris : une hardiesse et une patience muettes. Elle attendit l’instant où, Moune repue, Kamaralzaman évadé chancelait, pattes molles, sur les graviers ronds du jardin. Elle vint avec un ventre lourd de lait, des tétines tendues qui crevaient sa toison noire, des roucoulements assourdis, des invites mystérieuses de nourrice… Et pendant que le petit chat, en tétant, la foulait à temps égaux, je la voyais fermer les yeux et palpiter des narines comme un être humain qui se retient de pleurer.

C’est alors que la vraie mère parut, le poil tout droit sur le dos. Elle ne s’élança pas tout de suite, mais dit quelque chose d’une voix rauque. Noire du Voisin, éveillée en sursaut de son illusion maternelle, debout, ne répondit que par un long grondement bas, en soufflant, par intervalles, d’une gueule empourprée. Une injure impérieuse, déchirante de Moune, l’interrompit, et elle recula d’un pas ; mais elle jeta, elle aussi, une parole menaçante. Le petit chat effaré gisait entre elles, hérissé, bleuâtre, pareil à la houppe du chardon. J’admirais qu’il pût y avoir, au lieu du pugilat immédiat, de la mêlée féline où les flocons de poils volent, une explication, une revendication presque intelligible pour moi. Mais soudain, sur une insinuation aiguë de Noire du Voisin, Moune eut un bond, un cri, un « Ah ! je ne peux pas supporter cela ! » qui la jeta sur sa rivale. Noire rompit, atteignit le tilleul, s’y suspendit et franchit le mur — et la mère lava son petit, souillé par l’étrangère.

Quelques jours passèrent, pendant lesquels je n’observai rien d’insolite. Moune, inquiète, veillait trop et mangeait mal. Chaude de fièvre, elle avait le nez sec, se couchait sur une console de marbre, et son lait diminuait. Pourtant Kamaralzaman, dodu, roulait sur les tapis, aussi large que long. Un matin que je déjeunais auprès de Moune, et que je la tentais avec du lait sucré et de la mie de croissant, elle tressaillit, coucha les oreilles, sauta à terre et me demanda la porte d’une manière si urgente que je la suivis. Elle ne se trompait pas : l’impudente Noire et Kamaralzaman, l’un tétant l’autre, mêlés, heureux, gisaient sur la première marche, dans l’ombre, au bas de l’escalier où se précipita Moune — et où je la reçus dans mes bras, molle, privée de sentiment, évanouie comme une femme…

C’est ainsi que Moune, chatte de Perse, perdit son lait, résigna ses droits de mère et de nourrice, et contracta sa mélancolie errante, son indifférence aux intempéries et sa haine des chattes noires. Elle a maudit tout ce qui porte toison ténébreuse, mouche blanche au poitrail, et rien ne paraît plus de sa douleur sur son visage. Seulement, lorsque Kamaralzaman vient jouer trop près d’elle, elle replie ses pattes sous ses mamelles taries, feint le sommeil et ferme les yeux.

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsColette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est une romancière française, née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne) le 28 janvier 1873 et morte à Paris le 3 août 1954. Elle est élue membre de l’Académie Goncourt en 1945. La bisexualité (l’attirance ou le maintien de relations amoureuses, romantiques ou sexuelles avec des hommes et des femmes) tient un rôle primordial dans la vie de Colette, autant dans son existence personnelle que dans son œuvre artistique.

Si son mari Henry Gauthier-Villars exige d’elle une fidélité hétérosexuelle (que lui-même ne respecte pas), il n’a aucun problème à ce que Colette expérimente une vie extra-maritale avec des femmes. En 1906, Colette quitte son mari et rentre plus ou moins publiquement dans une relation amoureuse avec la marquise du Belbeuf. Un soir, Colette et la Marquise choquent l’audience durant une représentation au Moulin Rouge aux tonalités ouvertement homoérotiques : une scène de baiser entre les deux femmes cause un énorme scandale, puisque cette affaire déclenche jusqu’à l’intervention du préfet de police de Paris. Après cet épisode lesbien, Colette se marie avec Henry de Jouvenel en 1912, dont elle était tombée éperdument amoureuse lors de sa première rencontre quelques mois auparavant ; le mariage produit une fille. Colette s’est enfin mariée une troisième et dernière fois à Maurice Goudeket en 1935.

Du côté de sa production littéraire, la bisexualité est également un élément récurrent de son œuvre, à commencer par sa série de romans Claudine, ses tous premiers romans, qui dépeignent, outre la protagoniste, de nombreuses femmes bisexuelles. Ainsi, une partie des thèmes abordés dans sa littérature est autobiographique. Colette est également l’auteur d’un ouvrage de réflexion sur l’Amour et la sexualité, Le Pur et l’Impur, qui puise dans des exemples d’expériences hétérosexuelles comme homosexuelles.

Pour toutes ces raisons, Colette a été étiquetée « Reine de la bisexualité » par Julia Kristeva.

 

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