ENFANTS TERRIBLES ET GENIES de DOLE
Posté par francesca7 le 9 mars 2014
Malet le conspirateur – Le général Malet, enfant de Dole, cousin de Rouget de Lisle, d’esprit indépendant et de tempérament républicains, devient suspects à Napoléon qui le fait incarcérer à Paris en 1808. Dans la nuit du 23 au 24 octobre 1812, Malet s’évade et tente avec quelques amis de se rendre maître des principaux organes de pouvoir. Mais la conspiration échoue, Malet est arrêté et fusillé avec neuf de ses compagnons.
Malet a su se constituer un réseau au point qu’une légende veut qu’il ait appartenu à la société des Philadelphes, une société secrète républicaine. Personnage procédurier et tatillon, il devient aigri pour avoir manqué un rôle national dans une carrière politique (par deux fois, il a échoué dans la mandature de député du Jura) ou militaire. Il est au moins certain qu’il ourdit une conspiration en 1808 avec des sénateurs républicains prévoyant d’apposer 12 000 affiches dans Paris proclamant la déchéance de l’Empire, pendant que l’Empereur est en Espagne. Trahi par un de ses complices, il est arrêté, et 55 personnes avec lui ; mais au lieu de lui infliger la peine capitale, on se contenta de le retenir dans une prison d’État à la Force en 1809. Il conçoit une deuxième conspiration le 29 juin 1809 alors que l’Empereur se trouve à Schönbrunn mais un « mouton » à la prison de la Force dénonce Malet à la police. Il est transféré à la prison de Sainte-Pélagie, puis placé en résidence dans la maison médicale du docteur Dubuisson en 1810, où il met au point son coup d’État avec plusieurs autres détenus politiques, notamment des royalistes comme l’abbé Lafon (membre de La Congrégation), Jules de Polignac ou Ferdinand de Bertier, au point que certains historiens pensent que Malet a été manipulé par les partisans du retour des Bourbons sur le trône.
La Famille de Pasteur – C’est à Dole, le 27 décembre 1822, que naît le grand savant. Son père, Joseph Pasteur, ancien sergent-major de l’armée impériale, licencié après la chute de Napoléon, a repris son métier de tanneur, il a épousé, en 1816, Jeanne-Etiennette Roqui.
Ce que furent ses parents, le grand homme, parvenu au faite des honneurs, l’a dit en une sorte d’oraison, le 14 juillet 1883, quand une plaque commémorative fut apposée sur sa maison natale :
« Oh ! mon père et ma mère !
Oh ! mes chers disparus, qui avez si modestement vécu dans cette petite maison, c’st à vous que je dois tout. Tes enthousiasmes, ma vaillante mère, tu les as fait passer en moi. Si j’ai toujours associé la grandeur de la science à la grandeur de la patrie, c’est que j’étais imprégné des sentiments que tu m’avais inspirés. Et toi, mon cher père, dont la vie fut aussi rude que ton rude métier, tu m’as montré ce que peut faire la patience dans les longs efforts… tu avais l’admiration des grands hommes et des grandes choses. Regarder en haut, apprendre au-delà, chercher à s’élever toujours, voilà ce que tu m’as enseigné… »
en 1827, la famille quitte Dole et se fixe à Arbois.
Marcel Aymé, hôte de Dole : Parfois surnommé « le paysan de Montmartre », Marcel Aymé (1902-1067) a vécu ses jeunes années à Villers-Robers, village de la Bresse comtoise, avant d’être confié à l’âge de sept ans à sa tante de Dole. Il va passer là son adolescence, laissant au vénérable Collège de l’Arc le souvenir d’un élève facétieux. Tenu d’interrompre pour raisons de santé des études d’ingénieur effectuées à Paris, il revient à Dole écrire son premier roman, Brûlebois, publié en 1926. Le talent de l’écrivain est rapidement reconnu : en 1929, le prix Renaudot est attribué à la Table aux crevés ; suivront La Jument verte, La vouivre…
la ville de Dole est très présente dans l’œuvre romanesque de Marcel Aymé ; on y reconnaît le champ de fore, l’hôpital, la gare, la rue Pasteur, la Grande Fontaine, la place du marché .. Le haut clocher de l’église notre Dame joue même un rôle déterminant dans l’intrigue policière du Moulin de la Sourdine.
L’écrivain a été attaqué par tous ceux qui ne supportaient pas que ses romans décrivent assez crûment la France des années quarante et celle de l’épuration, mettant sur le même pied les collaborateurs monstrueux et les revanchards sinistres, décrivant avec une exactitude désinvolte le marché noir, les dénonciations, les règlements de comptes (Uranus, Le Chemin des écoliers). Mais il a surtout soutenu jusqu’au bout Robert Brasillach, tentant de faire signer à des intellectuels et des artistes de tout bord la pétition contre la peine de mort dont Brasillach était frappé. Albert Camus, Jean Cocteau, François Mauriac et d’autres l’ont signée, sauf Picasso qui venait d’adhérer depuis peu au parti communiste, ainsi que l’explique Claude Roy « J’ai souffert que mon parti d’alors s’oppose à ce que je participe à une demande de grâce. Picasso a refusé aussi pour la même raison. » Mais Brasillach a été fusillé quand même, de Gaulle ayant rejeté sa grâce, malgré la lettre que lui avait adressée l’ancien résistant Daniel Gallois qui avait appartenu à un mouvement de résistance : l’O.C.M,
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